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  • il y a 2 mois
Ce vendredi 19 septembre, Ana Boata, directrice de la recherche macroéconomique d'Allianz Trade, Pierre Schang, responsable des pôles France et Environnement chez la Financière de l'Echiquier, Emmanuel Lechypre, éditorialiste BFM Business, et Alain Pitous, consultant stratégie et ESG, étaient les invités dans l'émission C'est Votre Argent présentée par Marc Fiorentino. C'est Votre Argent est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Business présente
00:03C'est votre argent
00:07Marc Fiorentino
00:09Oui, je suis arrivé à la conclusion finalement qu'il fallait arrêter de taper sur les politiques
00:14parce que quand je vois les sondages des français sur la taxe Zuckmann,
00:20sur l'abrogation de la réforme des retraites, sur la taxation des profits des entreprises,
00:26je me dis finalement qu'on a les autres politiques qu'on mérite.
00:28Mais moi j'ai trois bonnes nouvelles quand même.
00:30C'est votre argent, c'est votre week-end et c'est une émission exceptionnelle.
00:33Exceptionnelle parce qu'on va revenir sur tous les événements de la semaine,
00:35il y en a eu beaucoup, comme toujours.
00:38D'abord, merci Trump, avec lui on s'en vit pas.
00:41Il y a à peu près 14 décisions par jour et comme il y a 7 jours dans la semaine,
00:44ça vous ferait le compte tout seul.
00:46Enfin vous essairez parce qu'il y a pas mal de nos ministres qui n'arriveraient pas à le faire.
00:50On va parler d'économie, on va parler de la finance, on va parler des marchés,
00:53on va parler de votre argent.
00:54Au sommaire aujourd'hui, le mot de la semaine, évidemment, c'était la décision.
00:58En fin de semaine, la dégradation, même pas mal.
01:01On regarde le marché, on regarde les taux d'intérêt qui ont quand même commencé à monter en fin de semaine.
01:07On avait dit la semaine dernière que c'était largement anticipé,
01:11que les investisseurs internationaux nous avaient déjà largement déclassés.
01:14Voilà, c'est enterriné, on a été dégradé et ce n'est que le début.
01:19La question Macron, on va essayer d'être positif et je vous avoue que c'est pas facile.
01:22Comment la France peut-elle sortir du marasme économique ?
01:26Vaste question.
01:27Chiffre de la semaine, c'est évidemment un chiffre qui a retenu beaucoup l'attention des marchés.
01:33C'est la décision de la Fed de baisser ses taux d'intérêt de 0,25%.
01:37Pourquoi que 0,25% ?
01:39Est-ce que c'est le début d'une grande baisse, un nouveau cycle ?
01:41On parle des jumbo cuts, les baisses de taux massives qui auront lieu en mai 2026,
01:48à partir du moment où on aura un nouveau patron à la tête de la Fed.
01:53En deuxième partie de l'émission, évidemment, on va parler de la bourse.
01:56Où est-ce qu'elle va ?
01:56Bon, elle continue à caracoler, record sur record aux Etats-Unis.
02:00La question d'argent, toujours la même, chaque semaine.
02:03L'allocation d'actifs, c'est la clé, c'est la martingale de l'investissement.
02:07On a un des spécialistes mondiaux, l'allocation d'actifs à qui on a demandé de venir aujourd'hui.
02:12Je ne vous dirai pas qui c'est parmi nos invités.
02:14Quel placement il faut privilégier dans ce contexte ?
02:17Évidemment, le top ou le flop de la semaine.
02:20Ce que vous attendez, on reçoit des milliers de courriers sur le top 3 des gérants,
02:25les actions à acheter ou vendre.
02:26Mais, pour une émission exceptionnelle, voilà, là on rentre dans le vide du CGA.
02:32Il faut des invités exceptionnels.
02:33J'ai donc le plaisir de vous présenter le Jedi de l'économie et de la finance.
02:37Heureusement qu'elle est là pour m'expliquer tous les grands concepts de l'économie,
02:40à commencer par l'inflation.
02:42Anna Boata, vous êtes Head of Economic Research.
02:44Yes.
02:45C'est classe.
02:45Hello.
02:46Allez, on peut faire le truc en français ?
02:49Oui, ça donnerait directrice des études économiques.
02:52Ça fait un peu moins classe.
02:54Non, non, Head of Economic Research, je trouve ça fantastique.
02:57Franchement, vous pourriez presque parler comme Zuckman.
03:00C'est une sorte de chief economist, mais pas vraiment.
03:03Il lutte comme il peut.
03:06Il ne faut pas rigoler.
03:07Contrôle réchauffement climatique et la responsabilisation du monde de la finance.
03:13Vous n'avez pas changé votre titre, non ?
03:14Non, on avance, Marc.
03:15Vous êtes toujours senior advisor ESG.
03:16Oui, senior advisor.
03:19Sauf que personne ne sait ce que c'est, quoi, ESG.
03:22Ça existe encore ?
03:23Non, ça existe encore.
03:23Justement, je pense que là où vous vous trompez,
03:25c'est que les Américains, par exemple,
03:27c'est que les Américains investissent énormément dans le durable, en fait,
03:34la transition.
03:34Avec Donald Trump.
03:35Avec Donald Trump, paradoxalement.
03:36Il défend ça.
03:37Exactement, mais il fait semblant.
03:39Il défend le solaire, Trump, en fait.
03:41Bon, alors, cette semaine, je vais vous faire une confidence.
03:44J'ai vraiment failli jeter l'éponge sur la France.
03:47La journée de jeudi, franchement, j'étais au fond du trou.
03:50J'étais sous ma couette.
03:51Je me suis dit, pourquoi je me lève ?
03:52Et puis, je me suis dit, tiens, vendredi, je vais pouvoir, ce week-end,
03:56inviter un défenseur, un France...
03:59Pas French lover.
04:00Un France lover.
04:01Bon, French lover aussi, c'est à vous de décider, c'est pas à moi.
04:04qui défend notre beau pays avec une belle énergie.
04:07Pierre-Chanque, vous avez toujours la pêche.
04:09Quand vous voyez la journée de jeudi, quand vous entendez des Français qui disent,
04:12ah, la taxe Zuckman, c'est génial, il faut abroger la réforme des retraites,
04:17vous n'avez pas envie de vous dire...
04:18C'est un sondage qui est acheté par le PS, qui a été...
04:22Oui, mais enfin, c'est un sondage quand même.
04:25C'est un sondage IFOP, je crois.
04:26Moi, mon avis, c'est qu'on n'a pas de choix, en fait.
04:29Parce que si on est fataliste, là, c'est sûr qu'on va aller dans le trou.
04:31Alors qu'on ne peut que rester optimiste et essayer de trouver des solutions.
04:35Ah, vous dites, on n'a pas le choix, je savais que vous l'avez vu me dire,
04:36on n'a pas le choix que de faire la taxe Zuckman et d'abroger la réforme des retraites.
04:39Non, on n'a pas le choix de rester focalisé sur l'aspect constructif de la pensée.
04:45Vous êtes gérant, la financière de l'échiquier.
04:47Alors, depuis la rentrée, il est passé par ici, il repassera par là.
04:50C'est l'homme orchestre économique de BFM.
04:54J'arrive plus à chaque fois, je passe de BFM à RMC,
04:57de RMC à BFM Business.
04:59Je me dis, mais ce n'est pas possible.
05:00Il était là, il est repassé par là, il est partout, il est devenu incontournable.
05:05On a l'impression que le groupe, tiens, sur vos épaules, Emmanuel Chypre,
05:09ça va, ce n'est pas trop dur.
05:10On fait ce qu'on peut.
05:11Et puis, il faut rappeler quand même, pour rassurer tout le monde,
05:13qu'il y a à peu près 30 mètres entre chaque studio.
05:16Oui, oui, parce qu'on avait peur que vous fassiez un peu de sport.
05:19En moins d'une minute, effectivement.
05:21Rassurez-nous, vous ne faites pas de sport.
05:23Non, non, si, non, non.
05:24J'ai découvert cette semaine, tiens, parce qu'on a des chroniques vachement bien,
05:27avec des tout-bibs et tout, et l'histoire des 10 000 pas,
05:30il ne s'est pas la même.
05:30C'est évident, ça.
05:31Oui, il dit 7 000, c'est bien, ça suffit.
05:33Et donc ?
05:34À partir de 7 000, il y a des gros effets bénéfiques.
05:36Bon, il ne vous reste plus que 6 300 plus.
05:38C'est beaucoup plus facile.
05:39Vous êtes à 700, vous.
05:40Ah oui.
05:41Alors, le champion de la mauvaise foi.
05:43Vous arrivez à être de mauvaise foi sur tous les plateaux,
05:45ou parfois, c'est plus dur ?
05:46C'est un métier.
05:47C'est un métier, c'est vrai, je le connais.
05:49Notre ami Emmanuel Lechypre,
05:51allez, on passe tout de suite au mot de la semaine.
05:52Le mot de la semaine, c'est évidemment dégradation.
05:55Qu'est-ce qu'elle a, notre gueule ?
05:57Franchement, alors notre gueule, il faut dire la vérité,
06:00elle a un peu cassé.
06:01L'agent Fitch nous a dégradés,
06:03mais c'était largement anticipé.
06:04Bon, ce n'était pas une surprise, Anna ?
06:07Non, non, ce n'était pas une surprise.
06:08Alors, juste pour expliquer,
06:10parce qu'on parle beaucoup de dégradation,
06:12ça correspond à quelle note ?
06:13Si on était une note sur 20,
06:15est-ce qu'on avait,
06:17on dit qu'on avait à peu près 16 ou 17
06:19et qu'on est descendu à quoi, 14, 15 ?
06:21C'est à peu près ça,
06:22on est encore au-dessus de la moyenne.
06:24Largement.
06:24Largement.
06:25Et puis surtout, on est à peu près pareil que,
06:29et surtout traité sur les marchés
06:30comme un pays comme l'Italie.
06:31Donc, c'est là où est le paradoxe, quelque part,
06:33puisque quand on regarde les fondamentaux
06:34de pays qui sont traités comme la France,
06:37on a quand même quelques points positifs
06:40encore vis-à-vis l'Italie.
06:43Et donc, c'est vrai que finalement,
06:44on fiche d'engrais parce que, bon,
06:46c'était les premiers à prendre une décision.
06:48Nous, on hésitait parce qu'on se disait,
06:49bon, ils sont européens
06:50et c'est surtout les Américains
06:52qui font le premier pas
06:53et pas vraiment les Européens.
06:55Donc, on attendait plutôt S&P au mois de novembre.
06:58Mais bon, c'est évident.
06:59Pourquoi ?
07:00Puisqu'en fait,
07:00quand on regarde l'Italie et la France,
07:02bon, même si la France a des charges d'intérêt
07:03qu'on paye sur notre dette
07:05qui est de 116% du PIB,
07:08on a quand même une trajectoire
07:11qui ne baisse pas.
07:12Donc, c'est un peu ça la différence
07:13avec l'Italie et la France.
07:15C'est que la France,
07:16si on ne fait rien,
07:17d'ici 2030,
07:18on est au-dessus de 125.
07:19L'Italie arrive à être sur une pente
07:22un petit peu descendante.
07:23Pourquoi ?
07:24Parce qu'ils ont plus de croissance.
07:26Et certains,
07:27et même les économistes,
07:28le montrent,
07:29que c'est aussi un petit peu transitoire
07:30dans le sens où,
07:31ils ont encore 60,
07:33ils ont dépensé à peu près 50,
07:35donc à peu près,
07:35peut-être 45% des fonds européens
07:37qui n'ont pas été dépensés
07:38et qui vont être dépensés
07:40jusqu'en 2026
07:41puisqu'après,
07:41la Commission européenne a dit
07:42vous ne pourriez plus les dépenser.
07:44Donc, on aura un effet positif
07:46sur la croissance
07:47que la France n'a pas aujourd'hui.
07:48Et donc, c'est vrai que ça,
07:50c'est difficile de l'avoir
07:51quand on est la France, l'Allemagne
07:53et on doit faire plus d'efforts
07:54de ce point de vue.
07:56Mais là,
07:56quand on regarde finalement
07:57un petit peu où on en est,
07:59c'est vrai que
08:00sans consolidation budgétaire,
08:02c'est difficile de croire
08:03qu'on va pouvoir rassurer les marchés.
08:06Aujourd'hui,
08:06même si on a une loi spéciale
08:07qui passe à la fin de l'année,
08:09imaginons que le budget,
08:10la nouvelle tentative va échouer,
08:13on a à peu près
08:1320 milliards d'euros
08:14de consolidation,
08:16donc ça nous amène
08:16à 5,5,1% du PIB.
08:18Alors qu'on révise à la baisse
08:19nos prévisions de croissance
08:20pour 2026,
08:21ce qui va rendre
08:22encore plus compliqué,
08:23l'équation...
08:23Oui, qui est potentiellement
08:230,9 et 1.
08:25Donc, ça ne sera pas suffisant.
08:26Non, parce qu'en fait,
08:26on a besoin de 2,3%
08:28de croissance chaque année
08:29pour stabiliser la dette,
08:31donc pas pour la faire baisser.
08:322,3%.
08:33Ou alors, on a besoin
08:34d'un surplus primaire
08:36de 2%.
08:37Donc, on n'y est pas
08:38parce qu'on est à moins de 3%.
08:39Donc, c'est vrai
08:40que les efforts doivent être faits
08:42puisqu'on ne va pas retrouver
08:43cette croissance.
08:44Ce que vous êtes en train
08:45de nous dire,
08:45c'est qu'on va avoir
08:46des dégradations de dette
08:48des agences américaines,
08:49S&P et Moody's à venir ?
08:52Moody's, non,
08:53parce qu'ils sont
08:53en perspective stable,
08:54mais S&P, oui.
08:55Donc, on aura 2
08:56sur les 3 agences,
08:57donc ça devient
08:58un petit peu plus réel,
09:01même si probablement
09:03tout le monde
09:03s'est positionné
09:04sur ce downgrade.
09:06Donc, en fait,
09:06en réalité,
09:07les taux longs
09:08ne devraient pas
09:08beaucoup plus augmenter
09:09que les niveaux actuels
09:10et les spreads.
09:11Ils montent,
09:12ils continuent à monter
09:13là, vendredi,
09:14on est reparti à la hausse.
09:16C'est une montée européenne,
09:17ce n'est pas qu'une montée française.
09:17D'accord,
09:18mais on est quand même
09:19à 3,55.
09:20Oui, c'est sûr,
09:21en fait,
09:21on devrait être en dessous de 3
09:22pour dire qu'on ne va pas
09:23souffrir de cette hausse
09:25de taux.
09:25Mais finalement,
09:26le spread par rapport
09:26à l'Allemagne,
09:27il reste entre 85,
09:29peut-être 90
09:30quand on aura
09:31un peu plus de stress,
09:32mais c'est un petit peu
09:32ce qu'on appelle
09:33le fair value,
09:34le niveau aujourd'hui
09:36fondamental.
09:37Emmanuel,
09:38les investisseurs,
09:38avant la dégradation,
09:40ils nous avaient mis
09:41avec le Portugal,
09:42même au-dessus,
09:43des taux au-dessus,
09:44le Portugal,
09:44la Grèce,
09:45l'Espagne,
09:46à peu près équivalent,
09:48comme disait Anna
09:48à l'Italie,
09:49c'est quand même
09:50pas une très bonne situation.
09:51C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
09:53de se retrouver
09:53d'un coup,
09:54passer de ce qu'on appelait
09:55les pays corps en cœur,
09:57on en parlait,
09:58aux pays périphéries,
09:59c'est pas terrible, non ?
10:00Pour moi,
10:01il y a deux tendances
10:03qu'il faut apprécier.
10:04La première,
10:05c'est celle intrinsèque
10:06de nos finances publiques.
10:08Et c'est vrai
10:08que la situation
10:09est extrêmement inquiétante,
10:12elle n'est pas catastrophique.
10:14C'est-à-dire,
10:14cette idée
10:15qu'a entretenue,
10:16qu'a nourrie
10:17un Premier ministre
10:18obsédé par la dette,
10:20François Bayrou,
10:21de nous faire croire
10:22qu'en permanence,
10:23la France était au bord
10:24de la falaise.
10:25C'est De Gaulle
10:25qui disait,
10:25de toute façon,
10:26la France est en crise
10:28de survie permanente.
10:30Donc, il y a ça.
10:31Et moi, je pense
10:32qu'il a largement contribué
10:33à la dégradation
10:34du climat économique.
10:35Parce que la question
10:36de notre dette
10:36et de nos finances publiques,
10:37oui, c'est une question importante.
10:39Il faut la traiter.
10:40La trajectoire n'est pas bonne.
10:41Mais encore une fois,
10:42on n'est pas au bord
10:43du précipice.
10:46C'est l'histoire
10:46de taux d'intérêt.
10:47On ne peut pas lui reprocher.
10:48On va juste rappeler
10:49cette histoire
10:50de taux d'intérêt
10:50que, grosso modo,
10:52les taux d'intérêt
10:53qui augmentent,
10:53ce sera sur la nouvelle dette,
10:54qui a une forte inertie
10:55sur le taux réel qu'on paye.
10:57Non, mais je ne dis pas
10:57qu'il n'y a pas de problème.
11:00Mais chez François Bayrou,
11:02c'était un budget
11:02qui était fait
11:02en dépit du bon sens.
11:03Il n'y avait aucune amélioration
11:04structurelle ou quasiment pas.
11:07Et en plus,
11:07il a tué la conjoncture.
11:08Il a flippé tout le monde
11:09parce que quand vous regardez
11:10les fondamentaux
11:10de l'économie française,
11:11il y a quelque chose
11:12qui ne colle pas
11:12entre le potentiel
11:13et le comportement
11:16aujourd'hui
11:16des chefs d'entreprise
11:17et des bénévoles.
11:18Et donc,
11:18c'est à cause de ça.
11:18Après,
11:19il n'y a pas d'urgence là-dessus.
11:21Après,
11:21il y a un autre sujet
11:22qui m'inquiète.
11:23C'est par contre,
11:24pour le coup,
11:25l'environnement financier
11:27dans lequel on évolue
11:28qui a quand même
11:28pour moi plusieurs caractéristiques.
11:30C'est que,
11:30un, effectivement,
11:31cette dégradation,
11:33c'est quand même
11:34sur le plan technique
11:34quelques fonds
11:36qui vont moins acheter
11:37de la dette française
11:37parce que ça ne rentre plus
11:38dans leur corde.
11:40C'est quand même
11:40un pays comme l'Italie
11:41qui va être upgradé
11:42aujourd'hui sans doute
11:43et donc,
11:43c'est quand même
11:44une dynamique
11:45qui leur est favorable.
11:46Moi,
11:46j'attends de voir
11:46ce qui va se passer
11:47quand les Allemands
11:48vont commencer
11:48à émettre de la dette
11:49et qu'il y aura
11:50une vraie concurrence
11:51qui n'y avait plus
11:52entre la dette française
11:53et la dette allemande.
11:55Donc,
11:55voilà,
11:56c'est un peu
11:56ces deux tendances-là
11:58qu'il faut surveiller.
11:59Donc,
11:59oui,
11:59il faut envoyer
12:00un signal au marché
12:02mais je pense que
12:02le signal qui avait été envoyé
12:03par ce projet de budget
12:04était très mauvais.
12:05Non,
12:05mais alerter
12:06sur la dangerosité
12:07de la dette,
12:08c'était quand même
12:09lancer un cri d'alarme.
12:12Franchement,
12:12on ne peut pas lui reprocher ça.
12:14On peut tout lui reprocher
12:15mais pas ça.
12:16Oui,
12:16mais ce que je veux dire
12:16c'est que la façon
12:17dont il s'y est pris
12:18avec un budget
12:19qui encore une fois
12:20était un non-sens
12:22économique et politique
12:23et qui ne finalement,
12:25on voit bien
12:26que ça ne servait
12:26que ses intérêts politiques
12:28et donc,
12:29le message
12:30a été brouillé
12:31par finalement
12:33la piètre qualité
12:34de ce budget.
12:35Et moi,
12:35je vous avouerai
12:36que je suis assez curieux
12:39de voir ce qui va se passer
12:40avec le nouveau Premier ministre
12:41parce que ses débuts,
12:43je trouve que sur ce plan-là,
12:44ils sont plutôt
12:44assez prometteurs.
12:45C'est-à-dire que
12:45quand il vous dit
12:46il faut qu'on réforme
12:48les finances locales,
12:49etc.,
12:50on va faire 6 à 7 milliards
12:51d'économies
12:52sur les collectivités territoriales
12:53en réorganisant mieux,
12:54à mon avis,
12:55il prend le problème
12:55par le bon bout.
12:56Le problème par le bon bout,
12:57c'est quoi ?
12:57C'est de dire
12:57qu'on va essayer
12:58de résoudre les problèmes
12:59des Français
13:00et en essayant
13:00de les résoudre,
13:01on va mettre en place
13:02des structures
13:03qui vont être plus économes,
13:04qui vont nous permettre
13:04de faire des économiques.
13:05On va passer justement
13:06tout de suite
13:07à la question macro
13:08puisqu'on a des gens
13:09qui sont positifs
13:10sur la France.
13:11Comment sortir
13:11de ce marasme économique ?
13:13Je vous avoue
13:13que cette question,
13:14je ne l'ai pas posée
13:14pour vous qui nous regardez
13:15ou qui nous écoutez,
13:16mais je l'ai posée pour moi
13:17parce que moi,
13:19je me dis,
13:19on doit s'en sortir,
13:20on veut s'en sortir.
13:21Évidemment,
13:21on veut rester positif
13:23quand on voit les sondages,
13:24quand on entend Zuckman,
13:26quand on entend Piketty,
13:27quand on voit
13:28le combat idéologique.
13:29Parce que,
13:30juste une question,
13:31Emmanuel Lechypre,
13:32est-ce qu'on est d'accord
13:33pour dire
13:34que ce ne sont pas
13:34des économistes,
13:35ce sont des hommes politiques
13:36qui mènent
13:38un combat idéologique ?
13:40Non,
13:40ce sont d'excellents économistes
13:42qui sont reconnus
13:44par l'Académie,
13:47mais ce sont des économistes
13:49qui considèrent
13:49que l'économie
13:50doit servir
13:51la vision
13:52qu'ils ont
13:53de la société.
13:53Vous avez deux familles
13:54d'économistes,
13:55en gros,
13:55pour faire simple.
13:56Vous avez ces économistes
13:57qu'on peut appeler
13:58un peu normatifs
13:59qui sont des économistes
14:00pour qui l'économie,
14:01c'est les outils
14:02pour transformer
14:04la société
14:04comme eux la souhaiteraient.
14:06Donc,
14:06des économistes idéologiques.
14:07Un peu,
14:08oui.
14:08Un peu,
14:09beaucoup.
14:09Et puis,
14:09vous avez aussi
14:10des économistes
14:11qui utilisent
14:13des méthodes
14:13scientifiques
14:16et qui sont reconnus
14:19par l'Académie.
14:20Et puis,
14:21vous avez des économistes
14:22qui sont plus des économistes
14:23qu'on pourrait appeler
14:23ingénieurs,
14:25qui, eux,
14:25essayent de comprendre
14:26quand on soulève le capot,
14:27comment ça fonctionne,
14:28etc.
14:29Mais oui,
14:29ce sont des économistes
14:31compétents
14:32et reconnus,
14:35mais qui mettent
14:36leur savoir économique
14:37au service
14:38d'une vision
14:38de la société.
14:39Quand vous écoutez
14:40un Piketty,
14:41vous êtes économiste
14:42aussi,
14:43un Zuckman,
14:44vous vous dites quoi ?
14:45Franchement,
14:46vous vous dites,
14:47bon,
14:47ils défendent leurs idées
14:48et bon,
14:49vous vous dites
14:50les chiffres.
14:51Moi,
14:51ce qui m'intéresse,
14:51c'est plutôt
14:52qu'ils sortent
14:53des chiffres
14:53censés être objectifs
14:55et qu'on peut faire dire
14:57exactement une chose
14:57et son contraire
14:58à ces chiffres-là.
14:59Tous les chiffres.
15:00Oui,
15:00en fait,
15:00l'économie,
15:01c'est une science exacte.
15:03À tous les chiffres.
15:03Mais tous les chiffres,
15:04on peut dire ça.
15:04Voilà.
15:05Oui,
15:05en fait,
15:05c'est une question
15:06d'interprétation
15:06du chiffre.
15:07Et du côté du verre.
15:08Oui,
15:08mais vous,
15:09vous les écoutez,
15:09vous vous dites,
15:10mais qu'est-ce qu'ils racontent
15:11comme conneries ?
15:11Vous vous dites,
15:12non,
15:12le gars est bon.
15:13Je pense qu'en économie,
15:14il faut vraiment laisser de côté
15:16son orientation politique
15:17parce que si on la met
15:18dans le pot de la prévision,
15:21on a une vision qui est biaisée.
15:22Et vraiment,
15:23je travaille aujourd'hui
15:24avec des économistes
15:25qui ont complètement
15:25une autre vision politique
15:26et ça ne se voit pas
15:27dans la qualité
15:29de leur analyse
15:30et de leur vue.
15:31Je pense qu'aujourd'hui,
15:32il faut vraiment
15:33regarder la France
15:34et la prendre par ses problèmes.
15:36Mais qu'on ne veut pas
15:37puisqu'en fait,
15:37aujourd'hui,
15:38la dépense publique en France
15:39doit être réformée.
15:41Il y a beaucoup,
15:41on en parlait juste avant,
15:42il y a beaucoup de non-sens.
15:43Il y a encore des aides publiques
15:45qui sont données à des gens
15:46qui ont peut-être
15:47des revenus trop élevés.
15:48Il y a encore
15:48des collectivités territoriales.
15:50Plus personne à regarder
15:51a fait un audit
15:51pour voir si vraiment
15:52on peut faire des économies.
15:54Il y a probablement
15:55des dépenses
15:55de la Sécurité sociale,
15:56encore une fois,
15:57qui peuvent être revues
15:59à la baisse.
15:59Mais par exemple ?
16:01Anna, déjà,
16:01tout ça est extrêmement documenté.
16:03C'est-à-dire que si vous reprenez,
16:05moi j'ai fait l'exercice
16:05cette semaine,
16:06si vous reprenez
16:07les gaspillages,
16:09c'est-à-dire qu'en gros,
16:10toutes les sommes
16:11qu'on pourrait économiser
16:12sans que ça change
16:12la vie de personne,
16:13que vous mettez bout à bout,
16:14ce que disent
16:15la Cour des comptes,
16:15On va prendre un sujet
16:20très clair.
16:21On sait qu'un des principaux postes,
16:22c'est le financement
16:23des retraites.
16:24D'accord ?
16:24Par exemple ?
16:25Quand vous avez
16:26une majorité de Français
16:28écrasante
16:29qui veut abroger
16:31une réforme des retraites
16:32dont on sait
16:33qu'elle est déjà insuffisante
16:35pour faire tenir le système,
16:38vous dites
16:38qu'on ne va pas y arriver.
16:40Parce que là,
16:40ce n'est plus une question
16:41de politique,
16:42ce n'est plus une question
16:43de Zuckman,
16:43ce n'est plus une question
16:44de Piketty,
16:44ce n'est plus une question
16:45d'idéologie.
16:46Là, vous avez une population
16:47qui ne comprend pas
16:48le danger.
16:50Mais c'est une population
16:51qui a déjà fait le choix,
16:53comme le disait
16:53Paul Krugman,
16:55c'est une population
16:55qui a déjà fait le choix
16:56de l'oisiveté
16:57au détriment
16:58de son niveau de vie.
16:59Donc c'est cuit.
17:01Pierre,
17:02remontez-nous le moral.
17:03merci.
17:04Merci.
17:05Déjà,
17:06moi je veux dire,
17:07déjà la France
17:09n'est pas la seule pays
17:10dans cette...
17:10Ce que dit Emmanuel,
17:11je viens de réaliser
17:12ce qu'il dit,
17:13c'est une bombe.
17:15C'est-à-dire de dire
17:15on a déjà fait
17:16un choix de société
17:18et c'est l'oisiveté,
17:20ça veut dire
17:20qu'on est mort.
17:21OK.
17:22Déjà,
17:23la fatalité
17:24gagne toujours
17:25à partir du moment
17:26où on ne fait
17:28que parler
17:28de la fatalité.
17:29Donc ça,
17:29c'est sûr.
17:31Donc maintenant,
17:32moi ce qui m'intéresse,
17:33c'est la solution.
17:34Ce qui est fascinant,
17:35je trouve,
17:35c'est que la France
17:37n'est pas le seul pays
17:38dans cette situation.
17:39Ce qu'on a vu,
17:39c'est que la dette publique
17:40de la plupart des pays occidentaux
17:41a augmenté depuis 2000,
17:43on va dire,
17:43depuis 25 ans.
17:44C'est un mouvement généralisé
17:46et qui s'explique
17:47par du keynésianisme
17:49et une démocratie
17:50qui a du mal
17:51à imposer
17:52les bonnes décisions
17:54au peuple.
17:54Donc ça,
17:55c'est pas qu'en France,
17:56c'est partout pareil.
17:57La seule différence
17:57avec les autres pays.
17:58Si vous regardez les Etats-Unis,
17:59vous regardez les Royailles.
17:59Non, mais attends,
18:00cet argument,
18:00ok,
18:01la seule différence
18:01avec les Etats-Unis,
18:02c'est qu'eux,
18:02ils produisent de la croissance.
18:04Oui,
18:04ok.
18:05Ils sont en plein emploi.
18:06Maintenant,
18:06ce qui est intéressant aussi,
18:07c'est de voir
18:08qu'au cours des dernières décennies,
18:11d'autres pays ont fait
18:11ce retournement.
18:14En 10 ans en général,
18:15ça prend 10 ans.
18:16Donc l'exemple le plus récent,
18:18c'est le Portugal
18:18et c'est un gouvernement de gauche
18:20qui le fait en plus.
18:21Et donc les recettes,
18:22elles sont connues.
18:23C'est un peu d'économie,
18:24un peu de taxes
18:25et surtout,
18:27une politique monétaire
18:28qui a de l'ambition.
18:29Donc c'est exactement,
18:30par exemple,
18:31ce que sont en train de faire
18:32les Etats-Unis.
18:33Donc ils baissent le dollar,
18:34ils réduisent les dépenses.
18:35Ils sont exactement
18:36en train de faire ça.
18:37Les Etats-Unis,
18:38le contexte budgétaire,
18:39il est pratiquement plus grave
18:41qu'en France.
18:41Mais comme vous le dites,
18:42ils ont d'autres avantages.
18:43Nous,
18:43on en a d'autres.
18:45Donc ça,
18:46c'est en France maintenant,
18:48quand est-ce qu'on va le faire ?
18:49Moi,
18:50mon point de vue,
18:50c'est qu'il faut forcément,
18:51dans tous les cas de l'histoire,
18:53il faut un consensus national.
18:54Il faut qu'à un moment,
18:55la décision soit prise.
18:58Le peuple français,
18:58lui, prend ses décisions
18:59souvent dos au mur.
19:02Donc pour l'instant,
19:03ce qui est intéressant,
19:04de voir le changement
19:04qui est intéressant aujourd'hui,
19:06c'est que le débat,
19:07dans le débat public,
19:08on a la dette.
19:09Enfin,
19:09parce que,
19:10je veux dire,
19:11moi ça fait 25 ans
19:11que je travaille dans la finance,
19:12je veux dire,
19:13le débat n'était jamais abordé.
19:14Là,
19:14aujourd'hui,
19:15il est central.
19:16Voter un budget,
19:17c'est central.
19:17On en parle tous les jours,
19:18tout le monde panique,
19:19tout le monde stresse.
19:20Et ça,
19:20je trouve ça bien.
19:21Maintenant,
19:22quand on regarde le XXe siècle,
19:23je veux dire,
19:24des stress sur la dette française,
19:28qui est tout à fait gérable.
19:30À partir du moment,
19:30on prend la bonne décision.
19:31Mais je dirais,
19:32peut-être le point central,
19:34avant de laisser la parole,
19:36c'est,
19:36pour moi,
19:37la politique monétaire.
19:38On peut réformer,
19:39on peut taxer,
19:40on peut baisser les dépenses,
19:42mais nous,
19:42notre politique monétaire,
19:43on ne la maîtrise pas.
19:44Contrairement aux Etats-Unis.
19:46Au XXe siècle,
19:47la France a dévalué sa monnaie
19:4817 fois
19:49pour faire face à son endettement.
19:51Aujourd'hui,
19:51ça,
19:51on ne le peut pas.
19:52Vous n'allez pas me contredire,
19:53parce qu'aujourd'hui,
19:54on a un taux de 2% en Europe
19:55et en France,
19:56on a une inflation de 0,8.
19:58Le taux est trop élevé pour la France.
19:59Et ça fait,
20:00depuis que l'euro est là,
20:01maintenant...
20:02Pierre, soyez honnête.
20:02Je veux dire,
20:03si on n'avait pas l'euro
20:04et si on n'avait pas
20:04la Banque Centrale Européenne,
20:05on aurait des taux à 15%.
20:07Est-ce qu'on a envie d'avoir...
20:07On aurait dévalué,
20:08je pense.
20:08On aurait dévalué,
20:09mais on aurait des taux à 15%.
20:10Enfin,
20:11on a connu ça
20:11dans les années 80 ou 70.
20:14Ce que je dis,
20:14c'est que si on ne peut pas piloter
20:15la politique monétaire,
20:16alors,
20:16là, justement,
20:17se fait sur d'autres paramètres.
20:18Le déficit,
20:19la dette,
20:20il y a forcément...
20:21Ça doit forcément se piloter.
20:23En quelques mots,
20:24je pense que...
20:24En fait,
20:25je repense à ce que disait Emmanuel,
20:26c'est que si le corps nu
20:27fait son boulot,
20:28il a 18 mois devant lui,
20:30donc on n'imagine pas
20:31qu'il réussisse
20:32à suffisamment améliorer les choses.
20:34Mais ça peut être déjà
20:35un bon point.
20:36Moi, je pense que la solution,
20:38elle est comme pour l'Italie
20:39et le Portugal
20:39et l'Espagne,
20:40c'est une aide européenne.
20:41Aujourd'hui,
20:42on n'est pas dans la situation
20:43pour obtenir une dette,
20:45pour obtenir quelque chose
20:46de l'Europe,
20:46mais il va falloir passer
20:47par l'Europe
20:47pour obtenir une solution.
20:49Ce qui veut dire
20:50qu'on soit sérieux
20:50sur les finances,
20:51parce que ce qu'ont fait
20:52les Italiens et les Espagnols,
20:53on le met en avant aujourd'hui
20:54en disant qu'ils sortent
20:55de la crise,
20:56c'est très bien,
20:57parce que l'argent qu'ils ont eu,
20:58ils l'ont bien utilisé.
20:59Nous, le peu d'argent qu'on a eu,
21:00on a eu quand même 40 milliards
21:01de subventions
21:02qu'on a assez mal utilisées
21:03par rapport aux problèmes
21:04qu'on avait.
21:04Mais je pense qu'avec un vrai plan,
21:06et imaginons quelqu'un de sérieux
21:08à la tête du gouvernement
21:09qui ferait un vrai plan
21:11aidé par l'Europe
21:12pourrait s'en sortir,
21:13la France pourrait s'en sortir
21:15en évitant ce que je pensais
21:17qui était inévitable
21:17pendant un moment,
21:18c'est-à-dire l'arrivée
21:19de la Troïka
21:20des années machin,
21:21mais ça c'est inimaginable
21:22aujourd'hui en France,
21:24parce qu'on n'est pas encore
21:25dans cette situation de crise,
21:26mais je pense qu'entre les deux,
21:28il y a une solution européenne
21:29qui passe par probablement
21:31quelque chose sur les taux,
21:32une aide,
21:33de l'emprunt mutualisé,
21:34etc.
21:34Et ça c'est la solution
21:36entre guillemets idéale,
21:37on a du mal à la voir aujourd'hui.
21:38Anna ?
21:39À très court terme,
21:40on a quand même
21:41des dépenses de la défense
21:42et c'est là où on n'en parle pas trop.
21:44Mais ce n'est pas structurel,
21:45ça ne va pas aider structurellement
21:46à refaire le budget de la France ?
21:48Oui, mais en fait
21:49quand on doit dépenser
21:503,5% du PIB chaque année,
21:52ça veut dire que chaque année
21:52on doit dépenser en plus
21:54et c'est vrai qu'on a
21:54des règles européennes aujourd'hui
21:56qu'on a mises en place
21:56pour justement soutenir
21:58les pays européens
21:59avec 75% des achats
22:01dans le militaire européen
22:02et en même temps
22:03on a permis l'accord
22:05avec les Etats-Unis
22:06pour acheter
22:06des équipements militaires.
22:08Donc en attendant,
22:09les entreprises européennes
22:10n'investissent pas vraiment
22:11puisqu'il n'y a pas vraiment
22:12tant que ça de commande
22:13et ils n'ont pas la visibilité.
22:15Mais si on arrivait
22:16à faire tout ça,
22:17je pense qu'on aurait
22:18un upside
22:19sur la croissance française
22:20dans un point.
22:21Par la défense.
22:22Par la défense.
22:23Donc on pourrait se raccrocher
22:24de 2%
22:25dont on a besoin.
22:27Et ça,
22:27c'est quelque chose
22:28qu'on ne fait pas aujourd'hui
22:29et juste pour finir
22:30sur ce qui nous...
22:31un peu pour revenir
22:31sur le point
22:32de la politique monétaire.
22:33Je pense qu'effectivement
22:34les taux longs aujourd'hui,
22:35que ce soit pour l'Etat
22:36ou pour les entreprises
22:38et les ménages
22:38sont trop longs.
22:39Et pourquoi ?
22:39Trop haut.
22:40Trop haut.
22:42Et pourquoi ?
22:42Parce que la BCE
22:43met trop de pression
22:44sur l'absorption
22:45de l'excès de liquidité.
22:47Et ça,
22:48c'est une idéologie,
22:49je pense,
22:49en ce moment.
22:51Et on espère
22:52que ça va...
22:53Un peu comme
22:53à l'instar
22:54de la Banque d'Angleterre.
22:55Ils ont commencé
22:56à réduire
22:57les montants
22:58qu'ils font
22:59pour réduire
23:00leur bilan.
23:01Emmanuel ?
23:01Non mais je crois
23:02qu'il faut...
23:02C'est assez intéressant
23:03de voir ce que disait
23:04l'INSEE
23:04dans sa dernière note
23:05de conjoncture.
23:06Le message,
23:07il est très clair,
23:07c'est si le verrou
23:09politique saute,
23:10on libère
23:11le potentiel
23:12de croissance.
23:12C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
23:13le comportement
23:14d'épargne des Français,
23:15il est anormalement prudent
23:16par rapport à la réalité
23:17de leur situation française.
23:17On rappelle
23:18un 18,9%
23:19de son épargne.
23:20Prenez dans l'enquête
23:21mensuelle auprès des ménages
23:22la question sur
23:24est-ce que vous pensez
23:25que c'est plutôt
23:25le moment d'acheter
23:26ou d'épargner ?
23:27Jamais on n'a été
23:28aussi haut sur l'épargne
23:29depuis 1972.
23:34Les prudences en matière
23:35d'investissement
23:35ne collent pas
23:36avec la réalité
23:36de leur situation financière.
23:38Et donc,
23:38on voit bien
23:39qu'il y a un verrou
23:40politique qui doit sauter.
23:41Après,
23:42ce que dit Alain,
23:42c'est très bien,
23:43mais le problème,
23:44c'est qu'on est quand même
23:44le pays qui a le plus trahi
23:45ses engagements européens
23:47au cours des 40 dernières années.
23:48C'est-à-dire que
23:48toutes les promesses
23:49qu'on a faites
23:49sur on va être vertueux,
23:52on les a toutes trahies
23:54et ce n'est pas
23:54avec une majorité politique
23:56aussi faible
23:56qu'on va y arriver.
23:57Donc,
23:57il ne faut rien attendre,
23:59moi je pense malheureusement,
24:00avant la prochaine élection
24:01présidentielle,
24:03parce que la réalité,
24:03c'est que la seule vérité
24:05qui existe encore
24:06sous la Ve République,
24:07c'est qu'à chaque fois
24:08qu'il y a eu
24:09un nouveau président,
24:10il a toujours eu
24:11une majorité.
24:12Toujours.
24:12Rappelez-vous 2017,
24:13Emmanuel Macron,
24:15il n'avait pas de parti,
24:16etc.
24:16Je me rappelle
24:16les gens bien pensants
24:17qui disaient
24:17« Ah mais vous n'avez pas voulu
24:18de Fillon à l'Elysée,
24:20vous l'aurez à Matignon
24:20parce que de toute façon,
24:21les Républicains
24:22vont gagner l'élicitations. »
24:23Il a eu sa majorité.
24:24Donc,
24:25tant que vous n'aurez pas
24:26un président
24:26ou une présidente
24:28qui auront une majorité
24:29à l'Assemblée
24:30et qui dégageront l'horizon.
24:32D'accord.
24:32J'ai peur que ça tienne
24:33pas dix mois comme ça.
24:34C'est pour ça
24:35que le meilleur scénario,
24:36moi je vous le donne,
24:37le meilleur scénario,
24:38ce serait qu'Emmanuel Macron
24:39décide d'avancer d'un an
24:40la présidentielle,
24:41qu'ils disent assez vite
24:42« Bon ben voilà,
24:42je m'en vais
24:43parce que la situation
24:44est bloquée. »
24:45Du coup,
24:46je vous laisse six mois
24:47pour faire campagne
24:48et au printemps 2026,
24:49on organise
24:50des élections présidentielles.
24:51Monsieur le Président
24:52de la République,
24:53si vous nous écoutez,
24:54on vient de vous donner
24:55un conseil responsable
24:56pour débloquer
24:56la situation économique
24:57en France,
24:58on se retrouve
24:58en deuxième partie
24:59de l'émission.
25:03BFM Business présente
25:04C'est votre argent.
25:09Marc Fiorentino.
25:11Et va continuer
25:12pendant la pause
25:12entre Emmanuel Lechypre
25:14qui discute tranquillement
25:15avec Pierre Champ
25:15et Alain Pitou
25:17et Anna Boita.
25:18Allez,
25:18on va parler tout de suite,
25:19on va sortir de la France,
25:20ça fait du bien.
25:22Allez,
25:22la Fed,
25:23les taux d'intérêt,
25:24c'est très important,
25:25vous pouvez vous dire,
25:26c'est un truc de spécialiste
25:27de BFM Business
25:27de parler de la Fed
25:28et du chiffre de la semaine,
25:30ça n'intéresse que les spécialistes.
25:32Ça vous intéresse aussi,
25:33ça a un impact
25:33sur votre argent,
25:34ça a un impact
25:35sur le dollar,
25:35ça a un impact
25:36sur les marchés boursiers,
25:37ça a un impact
25:38sur les marchés obligataires,
25:39ça a un impact
25:39sur votre placement.
25:40C'est-à-dire qu'on pourrait
25:41presque dire
25:42qu'au bout du bout
25:43des décisions de la Fed,
25:44il y a votre taux du livret A
25:45et ça ne serait pas
25:46complètement faux,
25:47c'est un peu caricatural
25:48mais ce n'est pas faux.
25:49Alors,
25:49on a décidé
25:50de baisser les taux d'intérêt
25:51aux Etats-Unis,
25:52il était temps,
25:52je vous rappelle
25:52qu'ils sont à 4,25%
25:54alors qu'on a quand même
25:55une inflation
25:55qui tourne autour
25:56de 2,5%,
25:57que le patron de la Fed,
25:59il est un peu comme,
26:02non,
26:02il est quand même mieux
26:03que Christine Lagarde
26:04mais il pense
26:05que l'inflation va venir.
26:06Lui,
26:07il a des raisons de douter
26:07parce qu'il y a
26:08les droits de douane
26:10et on ne sait pas
26:10quel sera l'impact
26:11des droits de douane
26:11sur l'inflation.
26:12Donc,
26:12ce n'est pas complètement délirant
26:13de dire
26:14il peut y avoir de l'inflation
26:15donc je veux être prudent.
26:16En tout cas,
26:16ce qu'on sait,
26:17je pense que c'est ça
26:17qui est très important
26:18et Anna,
26:19je voudrais que vous répondissiez
26:20là-dessus,
26:21c'est qu'en mai,
26:22on change de patron de la Fed
26:23et que là,
26:24on sait de toute façon
26:25qu'il sera aux ordres
26:26de Donald Trump
26:27et qu'on va avoir
26:28ce qu'ils appellent déjà
26:29aux Etats-Unis
26:30les jumbo cuts
26:31et donc,
26:32on va passer de 4%
26:33à peut-être 2%
26:35ou 1,5%.
26:37Ça,
26:38c'est acquis,
26:38non ?
26:38Non,
26:39ce n'est pas acquis
26:40mais c'est surtout pour moi
26:41un downside scénario.
26:42Si ça,
26:43ça arrive,
26:43une économie américaine
26:45qui est en surchauffe,
26:46une inflation qui accélère
26:47et là,
26:48on va devoir réaugmenter les taux.
26:49Donc en fait,
26:50prudence dans le sens
26:51où les marchés aujourd'hui...
26:53Moi,
26:53je suis persuadé
26:54qu'il y aura ces jumbo cuts
26:55et qu'on descendra
26:55à 1,5%
26:56mais je ne pense pas
26:57que ce sera un risque,
26:58au contraire.
26:59Le problème,
27:00c'est que là,
27:01quand ça va arriver
27:02au mois de mai,
27:02on aura une inflation
27:03aux Etats-Unis
27:04qui est à 3,5%
27:05ou plus
27:06parce qu'en fait...
27:07Il est devenu fou,
27:08Marc.
27:08On sait,
27:08il aime bien les taux bas
27:09parce que ça fonctionne
27:11avec les actions
27:13Non, pas du tout.
27:14C'est qu'aujourd'hui,
27:15vous voyez bien
27:15que l'économie américaine
27:16est en train de ralentir.
27:18Il faut remettre les gaz.
27:18Oui, mais en fait,
27:19ce n'est pas si grave
27:19et d'ailleurs,
27:20on l'a vu pendant la réunion...
27:20Ça peut réduire la dette aussi.
27:22Ça peut réduire la dette.
27:23Mais quand on regarde
27:24ce que la Fed a dit,
27:26on s'interroge
27:27sur cette baisse
27:29qui est politique.
27:30On l'appelle
27:30baisse politique.
27:31Pourquoi ?
27:31Parce qu'ils ont révisé
27:32à la baisse
27:32de la prévision
27:33de taux de chômage,
27:34à la hausse
27:35de la prévision
27:35de taux de croissance
27:36et à la hausse
27:43Moi, je suis déjà sur mai.
27:45Mais le gars va arriver,
27:47il va baisse.
27:47Mais attendez,
27:48vous oubliez quand même
27:48juste un truc,
27:49c'est qu'il ne décide pas
27:50tout seul.
27:51Oui, mais il aura
27:51la majorité des gouverneurs.
27:55Ils auront viré
27:55tout ce qui les dérange.
27:57La Lisa Cook,
27:58elle sera partie.
27:59Je veux dire,
28:00vous, vous croyez...
28:01Alors, moi, je suis là,
28:02on va prendre des paris.
28:03Moi, je dis qu'à partir de mai,
28:04il va y avoir
28:05des jumbo cuts.
28:06Je pense qu'à la fin de l'année,
28:07on va terminer
28:07la fin de l'année 2026
28:09avec des taux d'intérêt
28:10courts aux Etats-Unis
28:12en dessous de 2%.
28:13C'est acquis.
28:14On prend le pari,
28:14mais moi, je vous dis le contraire.
28:16D'accord.
28:16Allez-y.
28:17Et c'est toujours...
28:17Et regardez à la Fed,
28:19c'est toujours la fonction
28:21qui a fait l'homme.
28:22Donc, tous ces gens
28:23dont on nous a dit...
28:24Mais bien sûr que si,
28:25Powell, vous croyez,
28:26quand il a été nommé,
28:27il n'était pas
28:28dans la ligne Trump.
28:30Et résultat,
28:31il a fait la politique
28:32de la Fed.
28:33Vous êtes témoin,
28:33vous nous regardez,
28:35vous nous écoutez,
28:36il va y avoir...
28:37Non, non, mais...
28:37Il a fait la politique de la Fed
28:38et donc il va...
28:39On n'a pas commencé
28:39à interroger des gens
28:41sur l'économie.
28:41Le nouveau finira par rentrer...
28:42Mais il connaît mieux
28:43les marchés que nous.
28:45Enfin que moi, en tout cas.
28:45Non, mais en tout cas
28:46sur l'économie.
28:47Et donc, il finira
28:48par rentrer dans le costume
28:49comme Powell est rentré
28:50dans le costume.
28:51Et encore une fois,
28:51il y a d'autres gouverneurs.
28:53Il n'est pas tout seul.
28:54On ne peut pas les virer
28:54tous comme ça
28:55du jour au lendemain.
28:56Donc, je ne dis pas
28:56qu'il n'y aura pas
28:57des pressions et que...
28:58Allez, je ne vous dis pas
28:58qu'il n'y a pas
28:59un quart de point
28:59qui viendra de ça,
29:01effectivement, mais de là...
29:02Jumbo Cut.
29:03Très bien, on verra.
29:05Alain, vous avez une idée ?
29:06Si on regarde les marchés,
29:07vraiment les marchés,
29:08ce qui s'est passé vendredi,
29:09première réaction,
29:10baisse des taux,
29:11ils annoncent des taux,
29:12des baisses de taux supplémentaires.
29:13Effectivement, les taux longs
29:14baissent pendant quelques minutes.
29:15Et puis, il dit finalement
29:17la situation n'est pas si simple
29:18sur l'inflation,
29:19sur la croissance, etc.
29:21Les taux commencent à remonter
29:21et ils annoncent en plus
29:23dans la foulée
29:23qu'ils vont continuer
29:24la baisse du bilan
29:25de la Banque Centrale Américaine
29:26sur le même rythme qu'avant,
29:27c'est-à-dire que depuis le Covid,
29:32les taux longs ont commencé à monter.
29:35Et je rejoins Anna,
29:35c'est-à-dire qu'en fait,
29:36on pourrait avoir vos Jumbo Cut.
29:37C'est-à-dire que les deux
29:38vont avoir raison.
29:39Jumbo Cut, des taux courts
29:40à 2%, peut-être même en dessous,
29:42mais des taux longs
29:43qui montent pas,
29:43enfin qui montent, pardon,
29:44avec une courbe des taux
29:45qui se quantifie forcément pas mal
29:47et avec un problème
29:48sur l'immobilier américain,
29:51parce qu'il est quand même
29:52très lié à ça.
29:52On est déjà des taux à 6%
29:53sur l'immobilier américain.
29:55Ils pourraient ne pas baisser,
29:56ce qui fait qu'on se retrouverait
29:57dans une situation
29:57qui serait quand même assez mauvaise,
30:02je pense qu'elle sera optimale
30:03pour l'économie américaine.
30:04Le marché tolère aujourd'hui
30:05cette question d'indépendance,
30:07mais si cette question d'indépendance
30:09va dans le sens où
30:10on arrive à des taux à 2%
30:11avec une inflation à 3,5...
30:12Vous pouvez arrêter
30:13avec cette blague-là.
30:15Est-ce que la Banque Centrale Européenne
30:17qui rachète de la dette d'État,
30:20qui rachète de la dette des États,
30:22elle est indépendante.
30:23Il faut arrêter,
30:23parce que je veux dire
30:24de faire ce procès
30:25qu'on fait aux États-Unis
30:26sur l'indépendance,
30:27sur Trump et l'indépendance
30:28de la Banque Centrale...
30:28On parle des facteurs mentaux
30:29de l'économie américaine.
30:30Est-ce qu'elle est indépendante,
30:33la Banque Centrale Européenne ?
30:33Bien sûr qu'elle est indépendante.
30:35Bien sûr.
30:35S'il n'était pas indépendante aujourd'hui,
30:37elle aurait annoncé
30:38qu'il baisse de 40 milliards
30:40à 20 milliards ou voire moins
30:41parce qu'il voit la tension
30:43des taux longs
30:43et il rachète de la dette
30:45sur le marché obligatoire.
30:45Quand ils achètent de la dette...
30:47Anna, whatever it takes,
30:48ce n'est pas un discours
30:49de banquier central indépendant.
30:52Que la BCE décide
30:53de se mêler d'écologie,
30:54ce n'est pas un discours
30:55de banquier central indépendant.
30:56Que la BCE rachète la dette...
30:57C'est pas des...
31:01Non, je suis assez d'accord
31:03avec Marc.
31:04Pour une fois,
31:04allez, on va garder ça.
31:05Arrêtez tout,
31:06on passe au thème d'après.
31:07Je veux garder.
31:07Vous le gardez,
31:08vous le mettez dans la boîte.
31:09Allez, on passe tout de suite
31:09au marché.
31:10Bon, les marchés qui continuent,
31:12c'est la fête.
31:13Ça continue.
31:14On est au plus haut
31:15à peu près sur tout,
31:16surtout sur le Nasdaq.
31:17On s'est fait des petites frayeurs
31:19mais finalement,
31:19il ne se passe rien.
31:21La semaine a été
31:21plutôt positive.
31:23Alain, tout va bien ?
31:24Dans le meilleur des mondes ?
31:25On continue à fond,
31:27on met les gaz ?
31:27J'ai préparé l'émission
31:28parce que vous nous avez incité
31:29à préparer les émissions
31:30parce qu'avant,
31:30il y en avait qui venaient
31:31sans préparation.
31:31C'était quand même n'importe quoi.
31:32Voilà.
31:33Donc, moi, je liste
31:34un certain nombre de choses
31:35qui sont assez positives
31:36et c'est côté des sociétés
31:37que les choses sont positives
31:38avec des PE qui finalement,
31:40des résultats,
31:41des valorisations
31:42qui sont quand même finalement,
31:44même sur les valeurs
31:45les plus emblématiques
31:46qui sont quand même
31:46encore raisonnables.
31:47On a toujours des flux importants.
31:49Bon, la capacité du monde
31:50de l'entreprise
31:50à s'adapter
31:50à des choses assez incroyables
31:53comme on a vécu
31:54depuis quelques semaines,
31:54ça continue.
31:55Et puis surtout,
31:56je pense qu'il y a un point
31:57qu'il faut bien avoir à l'esprit,
31:58c'est qu'il y a des pans entiers
31:59qui sont en pleine effervescence.
32:01Ce qui fait que
32:02quand vous êtes investisseur,
32:03vous avez par exemple
32:05l'IA,
32:06sur tout ce qui est autour de l'IA,
32:07le spatial,
32:09le quantique,
32:10le nucléaire,
32:10enfin pas mal de points
32:11sur l'énergie,
32:12la défense, etc.
32:13Et donc,
32:13quand vous êtes investisseur
32:14et que vous avez
32:14des secteurs entiers
32:16qui boument comme ça,
32:17donc déjà,
32:17ça vous permet
32:18de faire de la performance
32:18quand même globalement
32:19et puis ça vous incite aussi
32:21à garder vos titres
32:21parce que vous vous dites
32:24plutôt les côtés positifs
32:26et puis la liquidité
32:27qui reste quand même importante
32:28sur les marchandises boursiers.
32:29Là, vous parlez monde entier
32:31ou pas l'allocation tout à l'heure ?
32:32Oui, ça revient un peu
32:33au monde entier
32:33parce que comme vous disiez tout à l'heure,
32:34les Etats-Unis sont quand même
32:36assez importants.
32:36Par contre,
32:37si on regarde après
32:38les points négatifs,
32:39il y en a quand même
32:39un certain nombre
32:39et je pense que le point clé,
32:41c'est la dette gouvernementale
32:42qui est particulièrement élevée
32:44et qui finit par avoir des problèmes,
32:45qui pose des problèmes
32:46pour énormément de choses.
32:48C'est-à-dire que ça limite
32:49l'investissement,
32:49ça oblige à faire des acrobaties
32:51qui sont quand même assez...
32:53Quand vous parlez de jumbo cut,
32:54c'est parce qu'il y a une dette énorme.
32:56Sinon, les Américains
32:56feraient des investissements stratégiques
32:57par eux-mêmes,
32:58mais ils ne peuvent pas le faire.
32:59Et puis, il y a quand même
33:00pas mal de points.
33:01Je pense que les économistes
33:02reviendraient là-dessus.
33:03On a quand même pas mal de défauts
33:05sur le crédit
33:06qui commencent à arriver.
33:07Alors, on n'en parle pas trop.
33:08Des défauts sur l'immobilier commercial,
33:11des défauts sur les cartes de crédit,
33:13des défauts sur la dette
33:14pour acheter des automobiles,
33:16les défauts sur la dette étudiante.
33:18Ça, c'est aux Etats-Unis.
33:19Donc, ça, c'est quand même des choses
33:20qui sont, à un moment donné,
33:22qui génèrent une petite tension à terme.
33:25Et je pense que par rapport
33:26à ce qui se passe aujourd'hui,
33:27parce qu'il faut donner un avis tranché,
33:28parce que là aussi,
33:30je pense que ça doit être très clair.
33:31Moi, je crois qu'on a atteint les tops
33:33sur le marché américain à court terme.
33:34Je pense qu'on va avoir un retracement
33:35à un moment donné assez sensible, d'ailleurs.
33:38Et je pense que si on regarde
33:39sur le CAC 40...
33:39C'est quoi ?
33:40C'est une dizaine de pourcents,
33:41au moins 10%.
33:42Et ça peut venir très vite.
33:43Et bon, ça peut être très passager.
33:45Mais je pense qu'on peut avoir ça.
33:46Donc, il faut quand même garder
33:47des munitions en ce moment, je pense.
33:48Et sur la France,
33:50ça fait quand même un paquet de fois
33:51qu'on bute sur ces niveaux
33:52de CAC 40 aux alentours
33:53de 7900 et quelques.
33:55Et je pense qu'on va d'abord
33:55faire un passage à 7400
33:57avant de remonter.
33:58Donc, vous êtes plutôt
33:59sur une correction.
34:00Pierre, vous êtes là-dessus.
34:01Alors, nous,
34:03là, dans le petit graphe,
34:05il manque le CAC small.
34:06Oui.
34:06Combien il est le CAC small
34:07depuis le début d'année ?
34:0850.
34:09Plus 50 points.
34:10D'accord.
34:11Donc, après...
34:12Franchement, ne soyez pas
34:12de mauvaises fois.
34:14On est spécialistes,
34:14vous et moi,
34:15de ce type de valeur.
34:16Vous savez très bien
34:18que cet indice,
34:19il y a une ou deux valeurs
34:20qui viennent fausser les chiffres.
34:22Mais aujourd'hui,
34:23les marchés sont concentrés.
34:24Je veux dire,
34:25la performance aux Etats-Unis
34:26est très concentrée aussi.
34:27OK.
34:27Mais si vous enlevez
34:28deux valeurs du CAC small,
34:30il est en hausse de 25%.
34:31Ce qui est déjà pas mal.
34:31Mais si vous enlevez
34:32vos deux meilleures performances
34:33de votre fonds,
34:33votre fonds marche moins bien,
34:34forcément.
34:35Donc, il faut les garder.
34:36Donc, je veux dire,
34:37là, le CAC small,
34:38plus 50% depuis le début de l'année.
34:40Comme vous le dites,
34:41c'est un petit paquet de valeur
34:42Je ne vous mettrai plus jamais
34:43à côté d'Emmanuel Lechim.
34:44Vous donnez de mauvaise foi
34:45comme lui.
34:47Les deux, là, vous avez pris.
34:49Il n'y a pas de mauvaise foi
34:50parce que c'est la performance
34:51de l'indice.
34:53Voilà.
34:53Et ce qui est assez fascinant,
34:55j'étais encore à une conférence
34:56la semaine dernière
34:57et donc sur le retracement
34:58du CAC 40,
34:59pourquoi pas sur des éléments
35:00techniques,
35:00mais les valorisations
35:01aujourd'hui,
35:02moi, je les trouve
35:03vraiment hallucinantes.
35:06Hallucinantes dans quel sens ?
35:07Très faibles.
35:08Je veux dire, vraiment,
35:09moi, ça fait 25 ans
35:11que je fais ça.
35:11Je veux dire,
35:11je n'ai jamais vu
35:12autant de valeurs
35:14sous-valorisées
35:15à la Bourse de Paris.
35:16Alors oui,
35:16il y a de la décote,
35:17la décote politique,
35:18la décote européenne,
35:20etc.
35:21Mais là,
35:21les valorisations
35:22me paraissent excessives.
35:23Donc moi, je dirais,
35:24je rejoins Alain,
35:25aux États-Unis
35:26sur le thème de l'IA,
35:27mais qui est très large
35:28parce qu'il y a l'énergie,
35:29l'électricité,
35:30les data centers,
35:31il y a le software,
35:32les semi-conducteurs.
35:33C'est un méga thème
35:34dans lequel il y a
35:35énormément d'opportunités
35:36dans plein de secteurs différents.
35:38Il y a certaines
35:39qui sont en situation de bulle,
35:40mais il y a quand même
35:41plein d'opportunités.
35:42Donc ça,
35:43pour moi,
35:43ça reste majeur.
35:45Ensuite,
35:45donc ça,
35:45c'est croissance.
35:46Ensuite,
35:47on peut faire de la value.
35:48En Europe,
35:48comme je viens de le dire,
35:49il y a plein de choses à faire
35:51de mon point de vue.
35:52Maintenant,
35:52quand est-ce que ça va partir ?
35:54Ensuite,
35:55il y a le monde de l'émergent.
35:56Donc dans les émergents,
35:57ce qui est très intéressant,
35:58je trouve,
35:58c'est que comme le dollar baisse
35:59et est parti pour continuer à baisser,
36:01comme on a,
36:01moi,
36:02je suis assez d'accord
36:02avec vous,
36:05du coup,
36:05il y a également
36:06plein de sujets.
36:07Donc nous,
36:08on dit parfois,
36:09nous,
36:09en communication,
36:10c'est Shanghai,
36:12Mumbai,
36:13Dubai,
36:13or goodbye.
36:15Parce qu'il y a plein de choses
36:17vraiment très intéressantes
36:18et en particulier
36:18sur les thèmes
36:20de technologie d'avenir,
36:21donc en particulier
36:22les humanoïdes.
36:23Donc je ne sais pas
36:23si vous êtes familier
36:24de ce thème-là.
36:25C'est un thème
36:25qui est en train de naître,
36:27qui est vraiment,
36:27je veux dire,
36:28au tout début de son histoire
36:29et qui peut avoir
36:30un impact assez profond
36:31sur beaucoup de sujets.
36:33Alors,
36:34j'ouvre une grande brèche
36:35parce qu'on pourrait passer
36:37deux heures là-dessus,
36:38tellement c'est énorme.
36:39Et les principaux acteurs,
36:40bon,
36:41il y a quelques acteurs américains
36:42mais ils sont aussi asiatiques.
36:43Et là,
36:44il y a des sujets.
36:45Et ce serait peut-être
36:45pour un dernier pôle
36:47intéressant d'investissement,
36:48c'est le crédit corporate
36:49en Europe.
36:51Parce que comme on en parle
36:52depuis tout à l'heure,
36:53le souverain a un peu tendance
36:54à faire peur.
36:55Dans le corporate,
36:56on a des très belles notes,
36:57on a un très beau rendement
36:58pour du risque très adéquat.
37:00et surtout annoncer
37:01la nouvelle la plus incroyable.
37:03Je suis étonné d'ailleurs
37:05que vous n'en ayez pas parlé,
37:06Emmanuel.
37:06C'est quand même
37:07les meilleures signatures françaises
37:08empruntent moins cher
37:09que l'État français.
37:10C'est incroyable.
37:11On n'avait jamais vu ça
37:12et c'est une situation
37:13qu'on ne trouve que
37:14dans des pays émergents.
37:15C'est quand même
37:16un truc dingue.
37:18Ça ne vous a pas...
37:19Moi, je pensais
37:19que vous alliez faire
37:20tout le tour des plateaux
37:21en courant comme vous le faites
37:22en parlant de ça.
37:25Pour moi,
37:26ça a été la nouvelle
37:27de la semaine.
37:27Je n'ai pas voulu rentrer
37:28là-dedans parce que je me suis dit
37:29bon, c'est quand même
37:30un peu technique
37:30et puis ça a barbé tout le monde.
37:32Mais se dire qu'aujourd'hui
37:33le taux sans risque,
37:34le taux sans risque,
37:36c'est LVMH et L'Oréal
37:37et ce n'est pas Emmanuel Macron
37:40et le gouvernement,
37:41c'est quand même énorme.
37:42Énorme.
37:43Non, vous ne trouvez pas
37:43que c'est énorme ?
37:44Si, c'est important.
37:46Mais moi, ce sujet-là,
37:47il ne me passionne pas
37:48pour la France.
37:49Il me passionne pour tout.
37:50Moi, il me passionne.
37:51Non, parce qu'en fait,
37:52vous savez qu'il y a une règle
37:53dans les agences de notation,
37:55c'est qu'une entreprise
37:58a une notation meilleure
38:01que celle de son pays.
38:02Mais le marché prouve
38:03le contraire.
38:05C'est bien pour ça
38:06que dans les stratégies
38:07d'investissement,
38:08ce qui est intéressant
38:08et notamment dans les pays émergents,
38:11c'est d'aller chercher
38:11ces entreprises
38:12qui souffrent
38:13de la mauvaise note
38:15de leur pays.
38:16Sauf qu'on n'est pas
38:16un pays émergent.
38:17À ce titre,
38:18sont bien rémunérés
38:19par rapport à la qualité
38:21de ces entreprises
38:21et au risque qu'elles représentent.
38:22Oui, mais là,
38:23on est en France.
38:23C'est quand même dingue.
38:25Oui.
38:25Allez, on passe tout de suite à...
38:26J'ai vu que je vous avais
38:27vachement intéressé.
38:28On passe tout de suite
38:28à l'allocation d'actifs.
38:29Ce n'est pas si nouveau que ça.
38:31Ah, si, si.
38:32Ah, si, si, si.
38:32C'est historique.
38:34Non, non, c'est historique.
38:34Ça peut arriver ponctuellement,
38:35mais 80 boîtes européennes
38:37qui arrivent à ce niveau-là.
38:38Bon, allez,
38:39on a le spécialiste international
38:40d'allocation d'actifs.
38:41Le mec s'est reconverti.
38:42Il faisait de l'ESG.
38:43Tout le monde s'en fout.
38:44Je viens de l'allocation d'actifs.
38:45Il est devenu spécialiste
38:46d'allocation d'actifs.
38:48C'est mon métier.
38:48D'ailleurs, si vous voulez le suivre,
38:50vous le mettez sur Twitter.
38:51Et il change ses allocations
38:53sur Twitter.
38:54Et franchement,
38:54c'est super intéressant.
38:55Voilà, régulièrement.
38:57Alors, j'ai fait une allocation
38:58assez simple,
38:59parce qu'il faut essayer
39:00d'être ce qu'on peut faire.
39:01Allez-y, Alain, allez-y.
39:02Donc, il y a 20% d'actions,
39:0330% de météo précieux
39:05et 50% d'obligations d'État.
39:06Si on rentre dans le détail,
39:08sur les actions,
39:08c'est 5% d'actions européennes,
39:115% d'émergence hors Chine.
39:12Alors, toujours pas d'investissement
39:13dans un pays communiste
39:14qui n'a aucun égard
39:15pour la propriété.
39:16Je reste sur cette ligne-là.
39:17Vous parlez de la France ?
39:18Non, non.
39:21Sur les small caps US,
39:23avant, dans l'allocation,
39:24j'avais de la tech.
39:25Et là, j'ai basculé
39:26sur les small caps,
39:28parce qu'en fait,
39:29si les taux venaient à baisser,
39:30je pense que c'est quand même
39:31un segment qui va en profiter.
39:32Tout ce que tu disais
39:33tout à l'heure sur la France,
39:34sur les small caps,
39:35se retrouve également
39:36sur les États-Unis,
39:37avec ce dynamisme local
39:38qui est très fort.
39:39Donc ça, je pense
39:39que c'est quand même excellent.
39:41Après, sur les météo précieux,
39:42c'est une allocation énorme.
39:4330% de météo précieux,
39:4415% d'or, 15% d'argent,
39:46c'est quand même
39:46quelque chose d'énorme.
39:47J'en reparlerai après
39:48dans mon top,
39:49mais l'or devient central.
39:50L'argent, il y a un squeeze
39:52en ce moment
39:52qui est en train
39:52de se mettre en place
39:53sur l'argent.
39:54Donc je pense que
39:54c'est des segments
39:55qui vont quand même
39:56en profiter largement.
39:57Je ne parle pas des mines
39:57parce que là,
39:58on rentre vraiment dans le détail.
39:59Et sur le reste,
40:00des obligations,
40:02pas beaucoup d'obligations longues.
40:03Je pense que les taux longs
40:04pourraient monter.
40:05Du dollar,
40:06parce que ma comparaison,
40:07c'est un investissement en dollars,
40:08donc je garde du dollar
40:08et du franc suisse
40:09en attendant une opportunité
40:11qui, j'espère,
40:12arrivera avant la fin d'année.
40:13Pierre, on continue
40:17Moi, j'ai dit à peu près
40:19mes thèmes de prédilection.
40:21Donc l'IA,
40:23data center,
40:23tout ça.
40:24Moi, je mettrais bien
40:2420% du portefeuille là-dessus.
40:27Ensuite, les émergents,
40:28je mettrais aussi 25,
40:2920-25.
40:31L'Europe, en particulier,
40:33les small,
40:34mais dans les larges,
40:35il y a aussi énormément
40:35d'opportunités.
40:36Donc là, je mettrais aussi
40:37un bon quart du portefeuille.
40:38Et puis ensuite,
40:39le reste sur le crédit
40:40corporate européen
40:41où là, il y a également
40:42des bons rapports
40:44avec la valorisation.
40:46En tout cas,
40:46qu'on fasse plus confiance
40:47aux entreprises en Europe
40:48qu'au gouvernement,
40:50et surtout en France,
40:51c'est quand même
40:51un événement.
40:55Le top ou le flop pour vous ?
40:57Anna,
40:58un top ou un flop ?
40:59Comme chaque économiste
41:01a tendance de voir
41:02dans des périodes
41:03d'incertitude
41:03le verre à moitié vide,
41:05je vais choisir un flop.
41:08Pourquoi ?
41:08Parce que,
41:09pour certains,
41:10ce n'est pas un flop
41:11parce que les salaires
41:12en zone euro accélèrent,
41:13en Allemagne aussi,
41:14moins en France.
41:15Mais pourquoi c'est un flop ?
41:17Parce que du coup,
41:17la BCE va de nouveau nous dire
41:19qu'ils avaient raison
41:20de rien faire
41:21et de garder le taux
41:22à 2 %,
41:22puisqu'il y a des risques
41:24à la hausse sur l'inflation.
41:25Puisque, bon,
41:25on nous explique
41:26que même la Chine,
41:27aujourd'hui,
41:27n'exporte plus de la déflation,
41:29ce qui n'est pas vrai
41:29parce qu'en fait,
41:30ça dépend dans quelle monnaie
41:31on regarde les prix
41:31à l'exportation.
41:33Et donc,
41:33on en parlait,
41:33évidemment,
41:34la France qui,
41:35peut-être au milieu,
41:35elle aura une inflation
41:36de 1,5 % l'année prochaine.
41:38Donc, aujourd'hui,
41:39on est dans une zone euro
41:40qui est quand même
41:41très partagée
41:47mais ce n'est pas
41:47un problème inflationniste
41:48pour le reste de l'Europe.
41:49Et d'ailleurs,
41:50la plupart des prévisions
41:51d'inflation pour l'année prochaine
41:52restent quand même
41:53autour de 2 %.
41:54Donc, c'est vrai
41:55que nous,
41:55avant septembre,
41:56on avait quand même
41:57un taux pour la BCE
41:59à 1,5 %
42:00et on espérait
42:00qu'on va y arriver.
42:01Et là,
42:02on voit bien
42:02que le différentiel...
42:04J'espère qu'elle va
42:05nous écouter quand même.
42:06Alain ?
42:07Alors,
42:07mon taux que j'essaie
42:09de faire vite,
42:10c'est que je trouve
42:10qu'on a une chance incroyable.
42:11On va vivre une évolution
42:12du système monétaire international.
42:13C'est quand même
42:17le poids de la dette
42:18et la faiblesse du dollar
42:19finit par être un problème
42:20pour les Américains
42:21qui ont trouvé une solution.
42:22Alors,
42:22ils sont en train
42:22de la mettre en place.
42:23Ça ne va pas être facile.
42:24C'est de faire un lien
42:26entre les crypto-monnaies
42:28en général,
42:29les stable coins
42:29qui vont être indexés
42:30sur les taux courts américains.
42:32Donc,
42:32ils vont arriver,
42:33je pense,
42:33à maîtriser cette partie-là.
42:35Ils ont fait une loi pour ça.
42:36Pardon ?
42:36Ils ont fait une loi pour ça.
42:37Oui, c'est ça.
42:38Donc,
42:38ils sont en train
42:39de mettre en place ça.
42:40Donc,
42:40il va y avoir un bloc dollar
42:41qui va rester assez fort.
42:42Un bloc américain, pardon.
42:47Le yuan a du mal
42:48à être une monnaie de réserve
42:49mais avec les cryptos
42:50peuvent essayer
42:51de faire quelque chose.
42:52Donc,
42:52ils sont en train
42:52de travailler là-dessus
42:53et nous,
42:53on va se retrouver
42:54entre les deux
42:54et ça va être l'enjeu
42:55pour l'Europe.
42:56C'est donc,
42:56quelle va être notre place
42:57dans ce système monétaire
42:58digital et fragmenté.
43:00Ça vaut le coup
43:00qu'on fasse une émission spéciale
43:02sur les stable coins ?
43:03Ouais.
43:03C'est compréhensible ça
43:05pour tout le monde ?
43:06Mais non,
43:06mais c'est le cœur du truc.
43:07C'est ce que nous disons
43:08en train de faire.
43:08Il y a une autre évolution
43:09qui est la façon
43:11dont les gens gèrent
43:12leur épargne aujourd'hui.
43:13Il y a tout un tas
43:13de nouveaux comportements
43:14qui sont liés
43:15à tous ces nouveaux produits.
43:16Donc,
43:16on fait une spéciale
43:17stable coins.
43:18Je connais des intervenants
43:19à faire venir.
43:20Pierre ?
43:20Moi,
43:21le top de la semaine,
43:22c'est...
43:23En France,
43:24on parle beaucoup
43:24des gens qui arrêtent
43:25de travailler
43:25et on parle moins
43:27des gens qui travaillent.
43:29Donc,
43:29ça,
43:29c'est une citation
43:30de Philippe Bouvard
43:31que j'aime bien.
43:33Et donc,
43:33ce que je me suis amusé
43:34à faire,
43:34c'est qui travaille en France ?
43:36Je dirais,
43:36il y a plein de patrons
43:37d'entreprises
43:38et de salariés
43:39qui travaillent,
43:39et notamment
43:40à la Bourse de Paris.
43:41Je me suis amusé
43:42à regarder
43:42les 10 plus grosses performances
43:44de la place de Paris
43:45sur 10 ans.
43:46Donc,
43:47la première,
43:47c'est Vision Group,
43:481600%.
43:49C'est un rendement...
43:50Ex-SES et Magotag.
43:52C'est 26% de rendement
43:53par an.
43:53Thierry Gadou
43:54qui a fait un truc.
43:55Voilà.
43:56Donc,
43:56Excel Technologies,
43:57Lemmy Bird,
43:58Hermès,
43:59GTT,
44:00Schneider,
44:00Katana,
44:01Thales,
44:02Euronext,
44:02Trigano.
44:03Voilà.
44:03Donc,
44:03tout ça,
44:04ce sont des gens
44:04qui ont fait un super boulot
44:07sur les dernières années.
44:08Et ce que je constate aussi,
44:09c'est que la moyenne
44:11des CEOs
44:11est en poste
44:13depuis en moyenne
44:1417 ans.
44:15Et le plus jeune...
44:16De ces boîtes-là.
44:17De ces boîtes-là,
44:17oui.
44:18Le plus jeune
44:18est de 8 ans.
44:19Donc,
44:19c'est Marc Lefloic
44:20chez Lemmy Bird,
44:218 ans.
44:21Mais vous avez,
44:22par exemple,
44:23François Feuillet
44:24qui est parti récemment
44:25mais 39 ans
44:26chez Trigano.
44:27Voilà.
44:27Et c'est vrai
44:28que la stabilité
44:28du management,
44:30je m'interroge,
44:30est-ce que c'est lié
44:32à la performance boursière,
44:33à la vision ?
44:34Bravo,
44:35en tout cas,
44:35à ces patrons-là
44:36parce que franchement,
44:37ils ont fait un job incroyable.
44:38C'est lié au fait
44:39que c'est une vraie aventure
44:40entrepreneuriale aussi
44:41et que ça compte aujourd'hui
44:42quand vous bossez,
44:43de savoir pourquoi vous bossez
44:44et pour qui vous bossez.
44:45Moi, mon top,
44:46c'est le chancelier allemand,
44:48Frédéric Schmerz,
44:48qui dit aux Allemands,
44:50clairement,
44:50alors il a mis en place
44:51deux dispositifs intelligents.
44:52Le premier,
44:53c'est que vous êtes retraité,
44:54vous bossez jusqu'à 2000 euros,
44:57vous payez aucun impôt,
44:58donc c'est pour que vous bossiez plus.
45:00Mais il dit aussi
45:00en même temps aux boomers,
45:01il leur dit,
45:01écoutez,
45:02il est hors de question
45:02que les jeunes continuent
45:03à payer pour vous.
45:05Donc ce que j'aime,
45:05c'est qu'il a à la fois
45:06un discours de vérité
45:08et il est capable
45:09de faire des coalitions
45:10et nous, en France,
45:11on n'est pas capables
45:11d'avoir un discours de vérité
45:12sur les retraites
45:13et on n'est pas non plus capables
45:14de faire des coalitions.
45:16Allez, on passe tout de suite
45:17au top 3.
45:18C'est autre chose
45:18qu'Angela Merkel,
45:19monsieur Merkel.
45:20On passe au top 3,
45:22j'ai même pas entendu,
45:23on passe au top 3 des gérants
45:24avec Sébastien Lalevé
45:25qui caracole en hausse
45:27quasiment 40% de hausse
45:28depuis le début de l'année,
45:30Céline Picmal qui a 29%,
45:31Frédéric Rosier qui a 28%
45:33et moi j'ai besoin
45:33d'une musique qui fait peur
45:35pour Alain Pitou.
45:37Alain Pitou, vous êtes prêt ?
45:38Oui.
45:40Je vais vous donner
45:41vos performances.
45:42On a Zscaler.
45:43Je vends.
45:44Vous vendez ?
45:45Oui, gain de 50%
45:46depuis l'achat,
45:47je prends au débit.
45:4861% depuis le début de l'année.
45:49Vertex ?
45:50Vertex, alors là,
45:51ça ne décolle pas,
45:51je vends aussi.
45:52La santé, j'ai du mal
45:53sur la santé.
45:53Vous êtes pas mal en perles ?
45:55Et alors, c'est en dollars ?
45:57Moi, je suis en dollars,
45:57je n'ai que des valeurs américaines.
45:59Je ne serai pas loin de Rosier.
46:00Rocket Lab, 85% d'euros
46:02depuis le début de l'année.
46:04GE Vernova, 86% d'euros.
46:07Je vends,
46:08et un gain de 136%
46:09depuis l'achat.
46:09Bravo.
46:10IonQ ?
46:11IonQ.
46:13Et un gain de plus de 100%
46:14depuis l'acquisition.
46:15Je vends aussi.
46:16IBM.
46:17IBM, je garde.
46:17Franchement, IBM,
46:18je ne savais même pas
46:18que c'était encore coté.
46:19Novo Nordique.
46:20Je garde.
46:21Vistra.
46:22Je vends.
46:23Un petit gain.
46:24Il faut un gros nettoyage.
46:25Oui, je fais un.
46:26Je garde.
46:27Valeurs solaires,
46:28aidées par Trump
46:29dans sa politique,
46:30qui permettent de les protéger.
46:32Ça progresse.
46:32Bien sûr.
46:33Oui, c'est vrai.
46:33Visa.
46:34Visa, je garde.
46:35Dell.
46:35Dell, je garde aussi.
46:36Microvast.
46:37Microvast, je garde.
46:38Qu'est-ce qu'on achète ?
46:39On achète deux valeurs
46:40qui sont autour de l'énergie.
46:41C'est le segment
46:42le plus intéressant
46:43aujourd'hui,
46:44à mon avis.
46:45Moins risqué sur les marchés.
46:47J'achète Constellation Énergie.
46:48Ça, c'est une boîte
46:49leader américaine
46:49de la production d'électricité,
46:51bas carbone.
46:52Un portefeuille
46:53qui est sur le nucléaire,
46:54l'éolien et le solaire.
46:55Ça va vous plaire.
46:56Je passe très vite.
46:57Donc, c'est
46:57Constellation Énergie.
46:59Et une autre boîte
47:00qui est un peu du même genre,
47:02un peu plus internationale,
47:03peut-être,
47:04c'est AES Corporation.
47:05Donc, pareil,
47:06un acteur de l'énergie,
47:07présent dans plus de 15 pays,
47:09avec un portefeuille croissant
47:11d'actifs verts, Marc.
47:13Ça va vous plaire.
47:14Vous voulez m'énerver aujourd'hui ?
47:15Oui.
47:16Allez, mettez-moi une musique
47:17qui fait peur pour Pierre Chang.
47:18Pierre Chang,
47:19il a du Gierbeck.
47:20Qu'est-ce qu'on en fait ?
47:21On les vend.
47:22On a du Quadian.
47:23Beaucoup aujourd'hui.
47:24On les vend.
47:24On a du Score.
47:26On vend.
47:27Ah ouais.
47:27On a du Atos,
47:29avec deux S,
47:30software.
47:30On garde ça, oui.
47:31On a du Idé Logistics.
47:33On garde.
47:33On a du Séchet Environnement.
47:35On garde.
47:36On a du Tetratec.
47:37On garde.
47:38Qu'est-ce qu'on achète, Pierre ?
47:39Alors, on achète du Arcadis.
47:40Donc, c'est une valeur
47:41qui fait du service,
47:44notamment pour s'adapter
47:45aux changements climatiques.
47:46Quel pays, ça ?
47:47Alors, la moitié aux Etats-Unis
47:48et l'autre moitié en Europe.
47:49Mais vous avez décidé
47:50de m'emmerder, les deux.
47:51Non, mais attends,
47:52c'est pas fini,
47:52c'est pas fini.
47:55On rajoute également Voltalia,
47:57qui est un acteur
47:58des renouvelables français.
47:59Vous êtes mis d'accord.
48:00Vous vous êtes dit
48:00on va l'emmerder.
48:01Non, non, non.
48:01Je vous ai dit
48:02on va se le faire
48:02le Férentino.
48:03On essaie d'être
48:04sur le podium
48:05pour la fin de l'année.
48:06Là, c'est vraiment
48:06objectif performance.
48:09Ah non, mais attendez,
48:10il n'y a que ça.
48:10Vous n'avez fait que ça.
48:11Les trois valeurs.
48:12Vous avez fait du Alain Pitou, là.
48:14Mais je n'ai pas fini encore.
48:15Je veux en rajouter une autre.
48:16Voilà, je veux en rajouter une autre.
48:17Voilà, EDPR.
48:18Donc, ça aussi,
48:19c'est de renouvelables.
48:19La moitié aux Etats-Unis
48:20et comme je disais,
48:21les prix électricité
48:22montent aux Etats-Unis.
48:23C'est historique
48:23et là, avec EDPR,
48:25on peut en profiter.
48:26C'est le Portugal, ça, EDPR.
48:27Oui, c'est le Portugal,
48:29mais il y a beaucoup d'actifs
48:30aux Etats-Unis.
48:31D'accord.
48:31Vous validez, là ?
48:32Totalement.
48:33C'est des petites boîtes européennes,
48:35donc on a un axe un peu différent,
48:36mais j'aime bien, oui.
48:37J'ai une tête à Tech, aussi.
48:38Après, c'est fait...
48:40Pierre, il est marrant,
48:41mais il dit
48:42valeur française,
48:43il y a une valeur française sur quoi ?
48:45Dans vos portefeuilles,
48:46il y en a déjà pas mal.
48:47Non, mais d'accord.
48:48Non, vous en avez vendu plein,
48:49il n'y a quasiment plus de françaises.
48:50Il y a Idealgetrix,
48:52c'est-à-dire...
48:53Et dans vos portefeuilles,
48:54vos premières lignes,
48:55c'est quoi ?
48:56C'est Excel Technologies.
48:58Ça, c'est un carton.
48:59Parlez-en deux secondes
48:59parce que cette boîte...
49:00Ah oui, donc Excel Technologies,
49:02c'est une société
49:02qui est dirigée par Raphaël Gorgé,
49:05qui est là depuis plus de 20 ans.
49:07Et donc, ils font notamment
49:09des sous-marins autonomes
49:11pour aller surveiller,
49:12par exemple,
49:13des interconnexions sous-marines,
49:15pour faire du déminage aussi,
49:16marins.
49:18Voilà, donc ça a été...
49:19Ils ont été leaders mondiaux
49:20sur la génération de drones,
49:22enfin de sous-marins précédents.
49:23Et là, il y a une nouvelle génération
49:25qui arrive
49:25et ils sont en train
49:26d'en vendre énormément.
49:28Et tout ça se conjugue
49:29avec un environnement
49:30de besoin de réarmement
49:32de toutes les armées dans le monde.
49:33Et donc, le cours est passé
49:34de 20 au 25 euros à 120.
49:37Là, ils retracent un petit peu,
49:38mais c'est une success story française
49:39comme on les aime.
49:40On est au-dessus du milliard
49:41ou pas de capi ?
49:41Oui, oui, largement.
49:42Mais je pense que c'est ça
49:43un des sujets aujourd'hui,
49:44c'est que pour beaucoup
49:45d'investissements,
49:46on se comporte
49:47comme du private equity.
49:48C'est-à-dire qu'en fait,
49:48ils n'hésitent pas à acheter
49:49des thèmes qui sont portés
49:51à des prix qui sont parfois
49:52très élevés.
49:53Merci de nous avoir suivis.
49:54Merci à tous nos invités.
49:56Malgré ce que j'ai entendu
49:57à la fin de l'émission,
49:58on se retrouve la semaine prochaine
49:59pour une émission
50:00dont je peux déjà vous annoncer
50:01qu'elle ne sera pas verte.
50:02Et surtout, n'oubliez pas,
50:03vous pouvez nous écouter,
50:04nous voir, nous réécouter,
50:05nous revoir en replay
50:06sur toutes les bonnes plateformes.
50:08Et n'oubliez pas surtout
50:09la librairie de l'écho.
50:11C'est quand ?
50:12Emmanuel Leclerc ?
50:12C'est samedi, 21h.
50:14Voilà.
50:15Grand débat,
50:16je n'ose pas vous le dire.
50:17Non, sur le Nupan.
50:18Ah non !
50:19Sur la transition écologique.
50:21Ah non !
50:21Coupé, coupé !
50:23Avec le meilleur économiste
50:24de la population,
50:25avec Christian Gaulier notamment.
50:29C'est votre argent
50:30sur BFM Business.
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