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  • il y a 3 semaines
Ce mercredi 3 septembre, Dominique Carlac'h, vice-présidente d'ABGi France en charge des relations institutionnelles, dans l'émission Good Morning Business sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Good morning business, parole de patron.
00:04Dominique Carlec, bonjour. Demain, il sera une émission spéciale, je vous l'annonce, qui s'appellera Débloquons tout.
00:09Il y a ceux qui veulent bloquer le 10 septembre. Nous, demain, jeudi 4 septembre, on fait Débloquons tout.
00:15Ça sera super. On aura des propositions positives, notamment un panel de chefs d'entreprise.
00:20Débloquons tout. Ce matin, on a encore cette idée qu'il faut taxer les riches, taxer les patrons,
00:24aller jusqu'aux outils professionnels pour regarder s'il n'y a pas encore une marge de manœuvre.
00:31Vous, vous dites ce matin, au lieu de taxer, peut-être écouter ce que disent les patrons.
00:34C'est exactement ça. C'est que l'émission que vous préparez demain, c'est un peu l'idée qu'on a en ce moment,
00:38nous les patrons et singulièrement au MEDEF, c'est de dire, en fait, plutôt que nous taxer, écoutons-nous,
00:44inspirons le politique. En fait, moi, je suis sidéré du désencastrement du politique
00:49par rapport aux problèmes de la société et des Français, que ce soit les salariés, les patrons.
00:54C'est vraiment sidérant, ce désencastrement actuellement. Et donc, du coup, l'idée, c'est,
00:59donnons la parole au patron, donc c'est ce que vous faites. Et plutôt que taxer, en fait,
01:04c'est encore une mauvaise soupe, c'est une soupe empoisonnée qu'on nous sert. En fait,
01:07c'est une erreur de fond sur la compréhension de ce que c'est que l'économie. En fait,
01:11on est un peu les idiots du village en ce moment en Europe. L'Europe a pris confiance qu'on était
01:16dans un décrochage, qu'il y avait des pays qui étaient vraiment très agressifs.
01:19Donc, les pays, soit ils sont agressifs sur le plan, on va dire, de la guerre, donc la Russie,
01:25soit ils sont agressifs sur le plan économique. Et donc ça, c'est la Chine, c'est les États-Unis.
01:29L'Europe a pris conscience de ça. Et l'Europe a dit, bon, maintenant, à travers le rapport Draghi,
01:34d'une part, et ce que fait M. Mertz en Allemagne, d'autre part, ils disent, maintenant,
01:38on mise tout sur la défense, parce qu'on est dans un monde agressif, et sur l'investissement,
01:43parce qu'on a peut-être oublié des mots comme croissance, compétitivité, investissement.
01:49Ce qu'on a singulièrement oublié en France, croissance, compétitivité, productivité,
01:54c'est devenu un peu des gros mots, et on s'énerve tous les uns et les autres autour de retraite,
02:00SMIC, etc. Bon. Premier constat. L'Europe a décroché, elle se ressaisit à travers une politique économique offensive.
02:07À côté de ça, nous, si on parle impôts, puisque c'est le bas qui blesse,
02:12et que le ressenti, c'est qu'il faut que les riches payent.
02:16Mais regardons ce qui s'est passé depuis 2017.
02:19Depuis 2017, il y a eu 60 milliards d'économies, de baisse d'impôts.
02:2360 milliards, c'est conséquent.
02:26Aujourd'hui, le déficit public, il est de 167 milliards, c'est-à-dire le triple des baisses d'impôts.
02:33Et la dépense publique, depuis 2017, elle a augmenté de 460 milliards d'euros.
02:41Donc vous imaginez, vous baissez les impôts d'un côté de 60 milliards,
02:44et vous augmentez la dépense publique de 460 milliards.
02:48Donc ce n'est pas la peine d'aller faire les poches des patrons et des entreprises.
02:52C'est 60 milliards d'économies d'impôts qu'on a eues depuis 2017.
02:55Il y a la taxe foncière dedans.
02:56Mais bien sûr, le premier poste des 60 milliards d'économies d'impôts qu'ont fait tous les Français depuis 2017,
03:04c'est la taxe d'habitation.
03:06Ce ne sont pas les milliardaires qui en ont bénéficié le plus.
03:09Non, c'est tout un chacun.
03:10À mon avis, c'est un dollar pour eux.
03:12Donc voilà, il faut sculpter ça.
03:14Et du coup, il faut se dire comment font les autres.
03:18Comment font les autres ?
03:19Quand on regarde le taux de prélèvement qu'ont les entreprises françaises par rapport aux entreprises allemandes,
03:25on aurait une baisse de 125 milliards d'euros.
03:27Mais autant vous dire qu'on générerait bien plus de richesses,
03:32et donc on en redistribuirait bien plus, non seulement à l'État, mais surtout aux salariés.
03:37C'est là le piège, en fait.
03:38C'est de se dire, le taux donné d'Anaïde, il faut le remplir,
03:42et d'Anaïde, donc le budget de l'État,
03:45il faut le remplir en taxant davantage les entreprises.
03:48Mais si on taxe davantage les entreprises, on n'enrichira pas les Français,
03:52parce que les salariés ne seront pas enrichis.
03:53Le problème, c'est qu'on connaît ce qu'il faut faire.
03:55Les propositions du Front économique soutenies par le MEDEF,
03:59on les connaît, c'est un diagnostic qu'on sait,
04:02mais on a toujours les mêmes propositions,
04:05et on sait qu'on n'arrivera pas à les faire passer.
04:06Là, on discute de taxer les riches, on n'avance pas.
04:09Mais en fait, je pense qu'il faut faire de la pédagogie et dire la vérité aux Français.
04:13C'est qu'à un moment donné, si on n'explique pas le cheminement qui consiste à dire
04:18« si je veux verser davantage de salaire à mes salariés,
04:22il faut que je crée davantage de richesses et que j'ai moins de prélèvements »,
04:25c'est simple.
04:26En fait, c'est l'idéologie, au fond.
04:29C'est une bataille idéologique.
04:30C'est une bataille idéologique, sur le front de querelles intestines entre les partis,
04:35de querelles partisanes et querelles électorales,
04:38parce que tout le monde est en train d'aiguiser ses couteaux pour partir à la bataille de 2027.
04:42C'est aussi simple que ça.
04:44Donc, si on revient beaucoup plus près du terrain,
04:46moi, ça m'afflige de me dire « est-ce qu'ils vont au PMU le dimanche matin,
04:51dans des villes de 5000 habitants, les politiques qui nous gouvernent ? »
04:55Je ne pense pas, en fait.
04:56Je ne pense pas qu'ils se rendent compte de la déconnexion qu'il y a
04:59et que si on remet un petit peu de bon sens et d'économie,
05:02c'est pour ça que les patrons veulent prendre la parole.
05:04C'est pour ça qu'on en appelle à « prenez la parole »
05:06pour expliquer ce qui se passe dans nos entreprises
05:09et ce qui se passe d'un point de vue économie générale.
05:12On ne peut pas dépenser l'argent qu'on n'a pas
05:15et on a déjà taxé largement les entreprises.
05:17Si on veut qu'elles redistribuent de l'argent au pays,
05:19il faut qu'elles créent de la richesse.
05:21C'est une bataille idéologique.
05:22On a choisi notre camp sur BFM Business.
05:24On défendra ceux qui veulent débloquer le pays
05:28et non pas ceux qui veulent le bloquer.
05:29Demain, émission spéciale à partir de 6h.
05:32On sera avec Jean-Laurent Casselli.
05:33On essaiera justement de mieux comprendre
05:35ce qui pourrait permettre de faire avancer le pays,
05:38les mesures qui pourraient marcher,
05:39celles qui bloquent dans l'esprit des Français.
05:41On sera notamment avec Agnès Pannier-Runacher
05:42et avec Laurent Vronsky, avec Jean-Philippe Cartier
05:45mais tout un panel évidemment de chefs d'entreprise.
05:47Demain, 6h, 9h, débloquons tout sur BFM Business.

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