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Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel Onfray, très heureuse de vous retrouver pour notre rendez-vous du samedi.
00:07Bonjour Michel. Bonjour Laurence. Vous allez bien, vous avez passé un été studieux ? Ah bah oui. Vous avez écrit j'imagine ?
00:12Un gros livre sur Proudhon et puis d'autres choses. Parfait, alors en tout cas nous sommes très heureux de vous retrouver parce que nos téléspectateurs et nos auditeurs nous l'ont dit tout l'été,
00:21on veut entendre à nouveau Michel Onfray. On va commencer évidemment par parler de l'annonce faite par François Bayrou, mon cher Michel.
00:28Michel, il sollicite un vote de confiance au Parlement le 8 septembre prochain sur la question du budget avec à la clé une démission,
00:34s'il était renversé par les partis politiques qui ont déjà annoncé leur intention de le faire.
00:39Comment analysez-vous cette stratégie du sixième Premier ministre d'Emmanuel Macron ?
00:43A-t-il tenu un discours de vérité en disant que la France était en danger au regard de son endettement abyssal ?
00:49S'agit-il d'une manœuvre politique et puis quelle solution pour sortir notre pays de l'impasse ?
00:54Le retour aux urnes paraît inéluctable avec une éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale et de nouvelles législatives.
01:00Le retour au peuple, oui, allez-vous me dire, mais à condition de respecter son choix et son vote, l'exemple de Maastricht est bien sûr dans toutes les têtes.
01:08On évoquera aussi Michel avec vous la mobilisation du 10 septembre avec ce mot d'ordre, bloquons tout.
01:13Au départ, un mouvement censé représenter le ras-le-bol de ceux qui travaillent et payent pour tout le monde.
01:17On verra que c'est en réalité l'extrême gauche qu'il a récupéré. Jean-Luc Mélenchon veut tirer profit de cette mobilisation.
01:24Il publie d'ailleurs un livre intitulé Nouveau Peuple, Nouvelle Gauche, tout un programme.
01:29S'agit-il de la stratégie du grand remplacement ? Là aussi, je vous pose la question.
01:33Le témoignage de notre consoeur Isabelle Piboulou qui a subi avec son compagnon une agression ultra-violente dans le métro à Paris la semaine dernière.
01:41Ce dernier a reçu sept coups de couteau au thorax et dans le dos alors qu'il défendait sa compagne.
01:45Nos auditeurs et téléspectateurs ont été très marqués par ce témoignage bouleversant qui relate la chronique d'une violence devenue quotidienne en France.
01:54Emmanuel Macron veut déplacer la tapisserie de Bayeux pour la prêter au British Museum malgré l'avis contraire des conservateurs
02:00qui estiment que ce joyau de notre patrimoine ne peut pas être déplacé.
02:06Les manifestations tue lui à Bayeux pour protester contre ce prêt.
02:09Là, ça vous est hérisse mon cher Michel.
02:12Enfin, le point philo, on va parler de Lyon Trotsky et de la question morale chez les trotskistes.
02:17Une notion à géométrie variable, comme vous allez nous l'expliquer,
02:20qui leur permet de réaliser le seul projet qui les motive, la révolution.
02:25Tout est bon ? On y va mon cher Michel.
02:27On commence par l'actualité politique intense cette semaine.
02:30Le Premier ministre a donc tenté un coup de poker en plaçant les partis politiques face à leur responsabilité
02:35sur la question du budget.
02:38Il demande la confiance au Parlement.
02:40Ce sera le 8 septembre prochain.
02:42On écoute parce qu'il évoque le chaos ou la responsabilité.
02:45Alors, je vois bien tous ceux qui, devant cette exigence de clarification,
02:52choisissent d'être purement et simplement les artisans du chaos.
02:57C'est le contraire de l'esprit de responsabilité et même de co-responsabilité
03:02que défend le courant démocratique social, lucide, réformiste
03:08qui soude les militants de la CFDT
03:12et qui est en partage avec les militants de la démocratie sociale.
03:19Tout le contraire de ce que ceux-là veulent.
03:22Et donc, dans les 13 jours qui viennent,
03:27les Français vont choisir,
03:30vont influencer leurs représentants,
03:32pour qu'ils choisissent et disent
03:35s'ils se placent du côté du chaos
03:38ou du côté de la conscience et de la responsabilité.
03:42Voilà pour François Bayrou, Michel Onfray.
03:44Chaos ou responsabilité ?
03:46Non, ce n'est pas chaos ou responsabilité, c'est le chaos ou moi.
03:49Et moi, je suis formidable.
03:51Moi, je dis la vérité.
03:52Moi, je suis du côté de la raison.
03:53Moi, je suis du côté du bon sens.
03:55Il n'utilise pas beaucoup le mot France.
03:57Bayrou n'aime pas beaucoup la France.
03:59Ça ne l'intéresse pas beaucoup.
04:00Lui, ça l'intéresse beaucoup.
04:01Le général de Gaulle avait un mot pour qualifier ces gens-là.
04:03C'est des politiciens.
04:05C'est-à-dire des gens qui font carrière dans la politique depuis 50 ans.
04:07Je pense quand même qu'il aime la France.
04:08Il l'a démontré depuis de nombreuses années.
04:11Il a écrit de nombreux ouvrages.
04:12Sur Henri IV, on ne peut pas dire que François Bayrou n'aime pas la France, Michel.
04:14Est-ce que vous écrivez un livre sur Henri IV et que vous aimez la France ?
04:18Mélenchon écrit aussi des livres sur des figures politiques.
04:21Ce n'est pas pour autant qu'on aime la France.
04:22On aime la France quand on montre qu'on aime la France.
04:25On sait bien, il n'y a pas d'amour.
04:26Il n'y a que des preuves d'amour.
04:26Eh bien, on montre des preuves d'amour.
04:28Quand on a voté oui à Maastricht, quand on a accompagné tous les gens qui ont accompagné la décadence de la France, on n'aime pas la France.
04:34On aime la France quand on la sauve, quand on la porte haut, quand on veut qu'elle soit souveraine,
04:38quand on est d'accord avec son peuple, quand on dit que le peuple a dit, si le peuple a dit, on va l'écouter.
04:43Je ne sache pas qu'il était d'accord pour qu'on avalise le traité européen en 2005.
04:48Il a fait partie de ceux qui, en 2008, l'ont fait avaler tout de même au peuple.
04:51Donc pour moi, tous ces gens qui ont estimé que quand le peuple se trompe, on met son vote à la poubelle,
04:55ce sont des gens qui n'aiment pas la France.
04:56La France, ce sont les Français.
04:57Les Français, c'est le peuple.
04:58Le peuple, c'est la démocratie.
04:59Et le souverain, comme on dit en philosophie politique, avec un S majuscule, le souverain, c'est le peuple.
05:04Donc ils font de la politique politicienne.
05:06Mélenchon a le même âge que lui.
05:07Barnier a le même âge que lui.
05:08Ils se sont tous déceptuagénaires.
05:09Et si la France est dans cet état, c'est à cause de ces gens-là.
05:12On est redevable quand même.
05:13On ne fait pas un demi-siècle de politique en disant « je ne suis pour rien ».
05:16Tous ces gens qui ont fait pendant un demi-siècle de la politique et qui se disent aujourd'hui
05:21« le chaos, le chaos » ou alors « moi ».
05:23Non, le chaos, c'est lui.
05:24Le chaos et lui.
05:25Et c'est la même chose.
05:25Et et EST.
05:27Ce sont ces gens-là qui ont mis la France dans la dette.
05:29Ce sont ces gens-là qui l'ont construite et ne sortent pas de nulle part, cette dette.
05:33Donc elle est fabriquée depuis 50 ans.
05:34Je rappelle que je ne suis pas un grand Giscardien, mais à l'époque de Giscard, la dette, on n'en parle pas.
05:39Ce n'est pas un sujet, ce n'est pas un problème.
05:40Donc ajoutez tous ceux qui sont arrivés après Giscard, dont Mitterrand, évidemment, vous aurez la fabrication de cette dette.
05:48Donc tous ceux qui l'ont fabriquée sont mal placés pour nous dire aujourd'hui que
05:51« ah là là, c'est tout de même un problème et qu'ils ont des solutions ».
05:54La solution, c'est quoi d'ailleurs ?
05:55Tapez sur le peuple.
05:56Vous allez travailler deux jours de plus, vous allez te payer moins cher, vous allez travailler plus longtemps, etc.
06:00Les retraités, vous gagnez trop.
06:02Voilà.
06:02Les boomers, comme il a dit sur la fin.
06:04Les boomers, c'est-à-dire ceux qui sont nés après la Seconde Guerre mondiale.
06:06C'est ça.
06:06Donc vous êtes responsable.
06:08Donc lui, il le dit lui-même, il est un boomer.
06:10Et si les boomers sont responsables, il est un boomer, donc il est responsable.
06:13Donc voilà.
06:13Et puis la logique du lieu-ca-o, moi, c'est quoi, moi ? C'est la même politique que celle qui nous a mis dans le mur.
06:19On continue.
06:20On recommence.
06:21J'ajoute que ces gens qui font de la politique comme des professionnels, qui n'ont jamais fait que ça.
06:26Je rappelle qu'il est agrégé de lettres anciennes, je crois.
06:28Il n'a jamais enseigné bien longtemps.
06:30En revanche, il a fait de la politique depuis toujours.
06:33C'est pourquoi je ne dis pas longtemps.
06:35Absolument, Michel.
06:36Je suis incapable de vous dire combien de jours, de semaines ou de mois.
06:40Mais enfin, toujours est-il que je pense que le latin et le grec de sa jeunesse, tout ça, c'est assez loin.
06:46Donc voilà des individus qui font de la politique et qui nous disent des choses en cachant d'autres choses.
06:52Quelles sont les choses cachées ? C'est bientôt ou les présidentielles ?
06:55C'est quand même en 2027.
06:56Vous riez ou quoi ?
06:58C'est demain, vous croyez ?
06:59Mais c'est dans deux ans au plus tard.
07:02Au plus tôt, c'est dans deux mois.
07:04Ou c'est aujourd'hui si le président de la République démissionne.
07:06Là, il ne faut pas rêver.
07:07J'en sais-t-il qu'il va dire, vous avez vu, moi je suis Churchill.
07:10Général de Gaulle, c'est un peu trop.
07:11Mais il dira, je suis Churchill.
07:13J'ai dit la vérité aux Français.
07:14La vérité n'a pas plu aux Français qui m'ont bien la porte.
07:17Je suis un homme de constance.
07:19Donc, je me retire.
07:19Dans la haine de Nicolas Sarkozy, oui, mais dans le reste, pas trop.
07:23Et il revient en disant, je suis l'homme quand même qui a l'expérience.
07:26Je suis Premier ministre.
07:27La marche du dessus, c'est la présidence de la République.
07:30Donnez-la moins, car quand on est Premier ministre,
07:32on ne peut tout de même pas faire la politique du chef de l'État.
07:34Un petit coup sur Macron.
07:36Et puis, il dira, votez pour moi.
07:37Et d'ailleurs, je suis, par hasard, le seul candidat du bloc centriste qui soit légitime.
07:43J'ai fait ma cour à Ségolène Royal en son temps.
07:46J'ai fait ma cour à Emmanuel Macron.
07:49Je suis l'homme le plus légitime.
07:50M. Attal, il va attendre un peu.
07:52M. Édouard Philippe, il n'est pas très audible.
07:53Donc, il peut attendre aussi un peu.
07:55J'ai mon âge, je place aux anciens.
07:57Donc, c'est une stratégie politique.
07:58C'est de la stratégie politique.
07:59Mais chez tout le monde.
08:00Mais à chaque fois que vous avez une parole d'Attal,
08:02qui lui veut légiférer sur la GPA,
08:05que vous avez Philippe.
08:06Même les silences d'Édouard Philippe sont des silences militants.
08:09Donc, tous ces gens-là n'ont qu'un seul objectif,
08:11c'est d'être...
08:12Ils ne goûtent quoi.
08:14D'être vizir à la place du vizir.
08:15Et de dire, Macron s'en va bientôt.
08:17Je veux être à sa place.
08:18La France, les Français.
08:19Et il a aussi pointé du doigt cette alliance tacite
08:24entre LFI et le RN.
08:25Puisque les deux partis ont dit qu'ils ne voteraient pas
08:28la confiance au Premier ministre.
08:30C'est une façon de rejouer, encore une fois,
08:32cette forme de front républicain
08:34qui a fonctionné lors des dernières législatives,
08:36Michel Onfray ?
08:37C'est surtout un mensonge.
08:38S'il y a vraiment une alliance objective,
08:39elle est entre la France insoumise et le macronisme.
08:42Je rappelle quand même que quand on se retrouve
08:44au deuxième tour des élections présidentielles,
08:46tous ces gens-là votent comme un seul homme
08:48pour le candidat maastrichien.
08:50La France insoumise, l'humanité, les communistes.
08:52Yann Brossat qui nous dit qu'il n'y a pas eu de victime.
08:55C'est le petit signe de singe pour nous dire
08:57des victimes du communisme.
08:59Il n'y a pas eu de victime, sous-entendu.
09:01Tous ces gens qui trouvent que le goulag,
09:02c'était formidable.
09:03Je rappelle que Mélenchon estimait que
09:05Sojenitsyn était un réactionnaire d'extrême droite,
09:08catholique, orthodoxe, chrétien, orthodoxe
09:10et que finalement tous ces gens-là étaient des gens détestables.
09:11Ils sont toujours là.
09:13Ils sont toujours là.
09:13Et au bout du compte, ils finissent par voter exactement la même chose.
09:16Alors les uns disent, on ne va pas voter Macron,
09:18on va voter contre Le Pen.
09:19D'autres disent, on va voter contre le fascisme,
09:21etc., contre l'extrême droite.
09:22Puis d'autres vont dire, ah, c'est quand même le moins pire, etc.
09:24Mais quelle que soit leur raison,
09:26ou la fameuse pince à linge de Strauss-Kahn,
09:28nous disons, on va voter pour Chirac avec une pince sur le nez.
09:32Mais au bout du compte, personne n'est dû.
09:34Puis ces gens-là maintiennent le système.
09:36Il y a une image extrêmement emblématique
09:37qui est Macron rencontrant Mélenchon sur le port de Marseille,
09:41où Mélenchon est comme un petit garçon,
09:43« Ah, M. le Président, c'est normal, je plaisante. »
09:45Mais là, on est...
09:46On ne se rappelait de ces images.
09:47Le respect de la fonction, je ne me dis ça.
09:49Et le Macron, évidemment, qui lui jubile.
09:51Mais non, bien sûr.
09:53En sachant très bien que l'autre est dans une position de soumission.
09:55Donc je crois que le vrai cirque,
09:57il y a des alliances entre le Rassemblement national
09:59et la France nationale, etc.
09:59Non, concrètement, et factuellement,
10:02et pas sur des questions de business,
10:04de politique politicienne, sur des questions d'Assemblée,
10:06la véritable alliance, c'est la France insoumise
10:08et c'est le macronisme, d'ailleurs.
10:10Qui a tué les gilets jaunes ?
10:12Mélenchon.
10:12Et nous allons en parler tout à l'heure.
10:13Qui a tué le mouvement du 10 septembre ?
10:15Mélenchon.
10:16Alors, on va écouter maintenant les Français.
10:18Je sais qu'ils ont souvent beaucoup de bon sens,
10:21notamment sur la question de la dissolution.
10:23Est-ce qu'il faut en revenir aux urnes, finalement ?
10:26Et petit à petit, on a vu au fil de la semaine
10:28ce sentiment monté chez les Français.
10:30Ils disent qu'il faut du changement maintenant,
10:32il faut retourner aux urnes.
10:33C'est une option qu'ils envisagent très clairement aujourd'hui.
10:36Écoutez ce qu'ils en disent.
10:38Pourquoi pas ?
10:39Ça ne changera peut-être pas grand-chose,
10:41mais au point où on en est,
10:42il faut effectivement faire un peu de ménage.
10:45Je pense que c'est utile,
10:47mais on a beau voter,
10:48ils font ce qu'ils veulent.
10:50Je suis un peu défaitiste.
10:54Il faudra dissoudre tout, en fait.
10:56Parce que non, mais en fait,
10:57oui, c'est dit n'importe quoi.
10:59J'en ai marre.
10:59Moi, le 10 septembre, en fait,
11:00je ne vais pas y travailler.
11:02Parce que je vais faire grève.
11:03Et je ne vais même pas faire grève dans la rue.
11:04En fait, je n'ai rien à faire.
11:05Je ne vais même pas consommer.
11:06Parce qu'en fait,
11:07on en a marre, en fait,
11:08de ce gouvernement.
11:09Tellement en colère contre Macron
11:11et contre Bayon Rouge.
11:13Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus ?
11:15Il faut une petite révolte
11:17où il faut des gens vraiment très compétents
11:19qui tapent du poing sur la table.
11:22Et là, on aura peut-être un résultat.
11:24Voilà pour ces Français interrogés dans la rue.
11:26On est sur CNews et sur Europe 1
11:28en face à Michel Onfray.
11:29Michel, cette dame qu'on a entendu s'exprimer
11:31il y a quelques instants, elle dit
11:32« On a beau voter, ils font ce qu'ils veulent ».
11:34Elle a raison.
11:35Voilà.
11:35Cette dame a raison.
11:36La question, ce n'est pas le vote.
11:38C'est le respect du vote.
11:40Et nous avons un chef d'État
11:40qui ne respecte pas le vote.
11:42Depuis le début,
11:43sauf les présidentielles.
11:44On vient d'en parler d'une certaine manière
11:45puisque tout est fait globalement
11:47pour qu'au bout du goulot,
11:49tout le monde vote pour Macron,
11:50sauf deux ou trois qui vont voter pour Marine Le Pen.
11:53Mais là, c'est exactement la même chose.
11:55On voit bien que
11:55quand les dernières élections européennes,
11:58il les perd.
11:59Celles d'avant, il les avait perdues.
12:00Il a dit « Mais ce n'est pas possible
12:01qu'on perde ces élections, etc. »
12:02Quand il les a perdues,
12:02qu'a-t-il dit, élément de langage ?
12:04On les a perdues de si peu
12:05que ça s'appelle les gagner.
12:07Formidable.
12:08Qu'est-ce que je fais ?
12:08Je ne fais rien.
12:09Je suis chef de l'État,
12:10donc je ne fais rien,
12:11mais je ne vous entends pas,
12:12je ne vous écoute pas.
12:13La dernière fois,
12:14qu'est-ce qui s'est passé ?
12:15Le Rassemblement national est arrivé en tête.
12:17Si on ne veut pas même
12:22en tête en termes de voix,
12:24à ce moment-là,
12:24prenons la coalition de gauche
12:26qui arrive en tête
12:27avec une coalition de partis.
12:28Il avait un cynisme
12:30qui était à sa disposition
12:31et qui en même temps
12:33était un cynisme républicain
12:34puisque d'une certaine manière,
12:35moi je ne regarde pas
12:36le nombre d'électeurs,
12:38je regarde les gens
12:38qui sont capables
12:39de fabriquer des cohérences
12:41et comme il y a une cohérence à gauche,
12:43il nommait Lucie Casté.
12:44C'était ce qu'il fallait faire.
12:46Soit c'était Jordan Bardella,
12:48soit c'était Lucie Casté
12:48et c'était le choix démocratique.
12:50Que fait-il ?
12:51Il dit
12:51il y a eu
12:52le Rassemblement national,
12:54la France insoumise,
12:55puis le fameux bloc centriste.
12:57Eh bien,
12:57je vais aller chercher
12:57du côté du troisième.
12:58Le bloc centriste, bien sûr.
12:59Et à ce moment-là,
13:00on va chercher M. Baragné
13:01et puis après,
13:01on va chercher M. Bayot.
13:02Mais alors,
13:02c'est quoi la solution aujourd'hui ?
13:03Est-ce qu'une dissolution
13:04résoudrait les problèmes ?
13:05Est-ce qu'il y aurait
13:05une majorité claire
13:06qui sortirait ?
13:07Et puis après,
13:08il y a ceux qui demandent
13:08la démission de Emmanuel Macron.
13:10C'est encore un autre sujet.
13:12Et ce ne sont pas forcément
13:14des révolutionnaires
13:14avec le couteau entre les dents.
13:15Je songe à Hervé Morin,
13:16notre bon président
13:17de la région Normandie,
13:19et qui, lui,
13:20le dit depuis très longtemps.
13:21Je le pense comme lui.
13:22Je pense effectivement
13:23qu'on ne peut pas garder
13:24à la tête d'un État
13:24un homme qui méprise
13:26les résultats du peuple.
13:28Si la souveraineté
13:29n'est plus dans le peuple,
13:30mais que la souveraineté,
13:30c'est lui.
13:31Nous allons en reparler
13:31tout à l'heure.
13:32La souveraineté
13:32avec la tapisserie de Bayot,
13:34c'est lui.
13:35Et il prend le risque
13:36d'être un vandal.
13:37Nous allons en reparler.
13:38Mais non,
13:39ce n'est pas possible.
13:39Ce n'est pas la monarchie.
13:41C'est terminé.
13:41Ce n'est même pas
13:41la monarchie de Louis XVI.
13:42La monarchie de Louis XVI,
13:44elle est composée
13:44avec les parlements.
13:45Enfin bon,
13:45on ne va pas faire
13:46l'histoire de France
13:47et parler de ce bon roi Louis XVI.
13:49Mais ce n'est pas
13:50la monarchie autoritaire
13:51de Louis XIV
13:52qui dit
13:52l'État c'est moi,
13:53je décide, etc.
13:54C'est terminé ça.
13:55Et donc Emmanuel Macron
13:56est un monarque
13:59au mauvais sens du terme.
14:00Et je pense que c'est de lui
14:01dont il faut se défaire.
14:02Ou alors que lui
14:02se défasse de ses mauvaises manières.
14:05Et qu'il dise
14:06bon, à partir de maintenant,
14:07on ne va pas rêver,
14:08je vais écouter
14:09ce que le peuple dit
14:10parce que c'est le peuple
14:11qui m'a installé ici.
14:12Donc la dissolution, oui,
14:13mais à condition qu'on écoute...
14:14La dissolution, ça ne sert à rien.
14:15C'est-à-dire que si vous n'écoutez pas...
14:17Il a dissous, il a fait voter,
14:18le peuple a dit
14:19nous souhaiterions ça,
14:19il a dit le peuple
14:20tu penses ce que tu veux,
14:21moi je pense le contraire
14:22et ce sera ça.
14:22S'il recommence,
14:23il faut se séparer de ce monsieur.
14:25Ou le contraindre.
14:27Ou le contraindre
14:27à respecter la République.
14:29Il a cessé.
14:30Quand on parle de
14:31est-ce que Marine Le Pen
14:32est dans le cercle républicain,
14:34est-ce que Mélenchon
14:34dans le cercle républicain ?
14:35Mais il y en a un
14:35qui est vraiment sorti
14:36du cercle républicain
14:37et s'appelle Emmanuel Macron.
14:38Alors on va aussi évoquer
14:39ce régime des partis.
14:40C'est un petit...
14:41Ça fleure un peu
14:42le régime des partis,
14:43ce qu'on est en train de vivre.
14:44François Bayrou va tenter
14:45de recevoir les chefs de partis
14:46la semaine prochaine
14:47pour leur faire changer d'avis.
14:50Évidemment,
14:51on a ressorti une archive
14:52du général de Gaulle.
14:52On ne pouvait pas commencer
14:54cette première émission
14:54de la saison sans le général.
14:56C'est en 1965.
14:57Évidemment,
14:57il dénonce
14:58le fameux régime des partis.
14:59Écoutez-le.
15:01Des institutions,
15:03une constitution,
15:04c'est une enveloppe.
15:07La question est de savoir
15:08ce qu'il y a dedans.
15:10Nous avons fait,
15:11j'ai proposé au pays
15:13de faire la constitution
15:14de 1958
15:15après les drames
15:17que vous savez
15:18et dans l'intention
15:20que d'ailleurs
15:20j'avais annoncé
15:21de la façon la plus formelle
15:23et la plus publique
15:24de mettre un terme
15:26au régime des partis.
15:29Il s'agissait
15:30d'empêcher
15:32que la République,
15:33l'État,
15:34fut comme
15:35il l'était avant
15:37à la discrétion
15:39des partis.
15:41Et c'est dans cet esprit
15:43que la constitution
15:45a été faite
15:46et c'est dans cet esprit
15:48que je l'ai proposé
15:49au peuple
15:49qu'il l'a approuvé.
15:51Je suis sûr
15:51qu'il l'a approuvé
15:52dans cet esprit.
15:53Alors,
15:56si malgré l'enveloppe,
15:59malgré les termes,
16:01malgré l'esprit
16:02de ce qui a été voté
16:03en 1958,
16:05les partis
16:06se réemparent
16:07des institutions,
16:09de la République,
16:10de l'État,
16:12alors évidemment,
16:13rien ne vaut plus.
16:15on a fait
16:17des confessionnaux,
16:20c'est pour
16:20tâcher
16:21de repousser
16:21le diable.
16:22Mais si le diable
16:23est dans le confessionnel,
16:25alors ça change tout.
16:26Voilà pour le général
16:27de Gaulle.
16:28Alors vous avez le sourire
16:29jusqu'aux oreilles,
16:29parce qu'évidemment,
16:30ça fait vous fous
16:30fait chaud au cœur.
16:31Encore, encore, encore.
16:32Mais le diable
16:33n'est pas seulement
16:33dans le confessionnel.
16:35Le diable,
16:36c'est le président
16:36de la République.
16:37Donc quand il parle
16:38de l'esprit des lois,
16:39d'une certaine manière,
16:40il reprend la formule
16:41de Montesquieu.
16:42Il dit l'esprit des lois
16:43de 1958,
16:44c'est ça.
16:45C'est-à-dire,
16:45le général de Gaulle dit
16:46je suis souverain
16:47et si je suis souverain,
16:50c'est parce que le peuple
16:50me donne la souveraineté.
16:51Si le peuple ne me donne
16:52plus la souveraineté,
16:53je cesse d'être souverain.
16:54Emmanuel Macron
16:55dit je suis souverain
16:55et je le serai
17:00et bien on la fera.
17:01Le général de Gaulle
17:02dit le souverain,
17:04c'est moi,
17:04j'incarne comme le monarque
17:06incarner le peuple,
17:08j'incarne le peuple
17:09mais si le peuple
17:10ne veut plus de moi,
17:11je ne reste pas au pouvoir
17:12ou je change
17:13les individus
17:14qui sont nommés.
17:16Mais c'est le seul
17:16qui l'a fait.
17:17Tous ceux qui l'ont précédé
17:18n'ont pas tenu compte
17:19du choix du peuple.
17:20Mais c'est très exactement,
17:21vous avez raison de le signaler,
17:22c'est très exactement
17:23avec Giscard que ça commence.
17:24Ça n'a pas eu le temps
17:24avec Pompidou
17:26puisque la maladie
17:27est là sans portée
17:28mais quand Giscard
17:29arrive au pouvoir
17:30et qu'il ne sait pas
17:31s'il dissout
17:33l'Assemblée nationale
17:34il ne va pas avoir
17:34une Assemblée nationale
17:35de gauche avec un Mitterrand
17:36qui deviendrait de facto
17:37le Premier ministre,
17:38il ne veut évidemment pas ça.
17:39Il dit je ne touche pas
17:40à l'Assemblée nationale,
17:42je vais faire avec.
17:42Et puis on tâchera de composer
17:43avec un certain Jacques Chirac
17:44à l'époque,
17:45des fameux néo-gaullistes,
17:46enfin des gaullistes
17:47en peau de lapin.
17:48Et quand le terme arrive
17:50et qu'il faut refaire
17:51l'Assemblée nationale,
17:52il se dit si je perds
17:53et que globalement
17:54le parti socialiste gagne
17:55et qu'il va falloir nommer
17:56François Mitterrand,
17:58je le ferai,
17:58c'est-à-dire qu'il pense
17:59à la cohabitation
18:00et il dit je me retirerai
18:02à je ne sais plus quelle ville,
18:05Vincennes.
18:06Parce que j'ai cru longtemps
18:06que c'était Versailles
18:07et j'ai commis une erreur
18:07et...
18:08Donc c'est Vincennes.
18:09Oui, c'est ça.
18:10Et il a gagné les élections.
18:12Mais s'il avait perdu
18:13les élections,
18:13il avait déjà prévu
18:14de rester.
18:15Que fait Mitterrand ?
18:16De cohabitation.
18:17Que fait Chirac ?
18:18De cohabitation.
18:18Que fait d'une certaine manière
18:20Emmanuel Macron ?
18:22Il cohabite avec des gens
18:23qu'il n'aime pas.
18:23On voit bien
18:24que ce n'est pas sa tasse de thé,
18:25machin bidule,
18:26un tel,
18:26je ne sais pas combien.
18:27Il y a eu de premiers ministres.
18:30Donc les fameux deux corps du roi,
18:32de l'historien,
18:33il s'appelle Kantorovitch
18:34qui nous dit
18:34qu'il y a un corps
18:35qui est le corps
18:35qui fait du jet ski
18:37si vous voulez.
18:38Et puis il y a le corps
18:38de celui qui dit
18:39je suis le corps spirituel.
18:42Le corps spirituel
18:43prend le pouvoir
18:43sur le corps charnel.
18:45C'est-à-dire qu'on se dit
18:46que me dit le peuple,
18:47que souhaite le peuple,
18:48donc il n'y a pas de crise
18:49de la Vème République.
18:50Il y a une crise avec...
18:51Donc les institutions
18:51tiennent bien pour vous
18:52pour ce qu'il en reste.
18:54Quand on a eu Maastricht
18:55qui...
18:55Excusez-moi,
18:56mais c'est vous
18:56qui avez commencé en citant.
18:57C'est moi qui ai commencé.
18:58Mais quand il y a eu Maastricht
18:59qui nous dit
18:59la souveraineté,
19:00on vous la donne
19:01et que la souveraineté
19:02aujourd'hui est à Bruxelles,
19:03la fameuse enveloppe
19:04dont parle le général de Haul
19:06a commencé à sortir
19:07tout ce qu'il y avait
19:07dans l'enveloppe d'essentiel.
19:09Nous ne sommes plus souverains.
19:10Nous n'avons plus aujourd'hui
19:11la possibilité,
19:12un chef de l'État
19:12n'a plus la possibilité
19:13de dire
19:14je vais agir sur la TVA
19:15dans les restaurants.
19:16C'est quoi un chef de l'État
19:17qui dit
19:17on va faire la guerre
19:18contre Poutine
19:18et qui en même temps
19:19n'a pas les moyens
19:20de taxer la mayonnaise
19:21dans les restaurants
19:23parce que Bruxelles
19:23ne lui en donne pas
19:24l'autorisation.
19:25Nous avons perdu
19:25notre souveraineté.
19:26Et ce que dit
19:26le général de Haul
19:27c'est que la souveraineté
19:28c'est le peuple
19:28et qu'il faut écouter le peuple.
19:30Donc le problème
19:30ce n'est pas la Ve République
19:31ce sont les fameux politiciens
19:33et c'est un chiffre
19:34que vous avez magnifiquement
19:35retrouvé,
19:36j'allais dire presque restauré
19:37de la critique des partis
19:39car ce sont les partis
19:40et on voit bien
19:41qu'il joue un jeu
19:43on ne sait pas trop
19:44M. Bayrou
19:46il est en train
19:46de jouer un jeu bizarroïde
19:47il essaie de séduire
19:48un peu la CFDT
19:49il y a des socialistes
19:50qui ne seraient pas
19:50franchement contre
19:51puis si on faisait
19:52un petit total
19:52peut-être que par-ci par-là
19:53on pourrait quand même
19:54obtenir
19:54enfin tout n'est pas encore perdu
19:56il y a peut-être des gens
19:57qui vont finir par le sauver
19:58en disant de fait
19:59ils vont jouer la carte du chaos
20:00en se disant
20:00on n'est pas encore prêt
20:01pour les présidentielles
20:02ils ne le diront pas
20:03mais ils argueront
20:05d'un chaos
20:05et quand même
20:06du souci de la France
20:08vous avez d'ailleurs dit
20:09Michel Onfray
20:09à un moment très vite
20:11quitte à faire une petite guerre
20:12pourquoi est-ce que vous dites ça
20:14Emmanuel Macron
20:14ne veut pas la guerre
20:15au contraire
20:16il cherche à instaurer
20:17la paix en Ukraine
20:18vous pensez
20:19il était la semaine dernière
20:20avec Zelensky
20:22et plusieurs chefs d'état européens
20:24et madame Vandalin
20:24dans le bureau de Donald Trump
20:25le canard en gêné
20:26cette semaine
20:27a publié une information
20:28qui a été confirmée
20:28par la ministre de la santé
20:30qui dit
20:31à un certain patron d'hôpitaux
20:33préparez-vous
20:34en cas de guerre
20:35à pouvoir accueillir
20:36des blessés
20:37qu'est-ce que ça veut dire ça
20:38on peut effectivement
20:40préparer un plan
20:41contre ce qui se passe
20:42dans les banlieues
20:43contre les narcotrafiquants
20:44contre les feux de forêt
20:45enfin on peut
20:45il y a plein de choses
20:46qu'on peut faire
20:47ou éventuellement
20:47contre la consommation
20:48de drogue
20:49dans les collèges
20:49on peut évidemment
20:52penser à ces choses-là
20:53mais que signifie
20:54quand on est chef de l'état
20:54donner des ordres
20:55parce que c'est le chef de l'état
20:56qui donne ce genre d'ordre
20:57donner des ordres
20:58à des hôpitaux
20:58en disant
20:58tenez-vous prêt
20:59pour une guerre
21:01alors il nous dit
21:02mais c'est Poutine
21:02qui la veut
21:03mais Poutine ne veut pas
21:03d'une guerre
21:04avec la France
21:06il a bien compris
21:08que la France
21:08elle n'était pas
21:10dans sa logique
21:11c'était pas son propos
21:12mais c'est Macron
21:13qui lui a envie
21:14d'une guerre
21:15vous savez
21:15les petits chiens
21:16qui vont agresser
21:17il a déjà fait savoir
21:22qu'il fallait faire
21:22des économies
21:23pour pouvoir acheter
21:24des armes
21:24que nous allons donner
21:25aux Ukrainiens
21:26nous avons des problèmes
21:27de dette
21:28mais quand il s'agit
21:29de faire travailler
21:30les Français
21:30de deux jours de plus
21:31c'est pour quoi faire
21:32pour trouver de l'argent
21:32qui va servir à quoi
21:33pour donner de l'argent
21:34aux Ukrainiens
21:35pour faire de telle sorte
21:36qu'ils puissent
21:37faire face à l'invasion
21:39c'est une invasion russe
21:40il n'est pas question
21:41pour moi de dire
21:42que Poutine avait raison
21:42quand on veut conquérir
21:44le cœur des Ukrainiens
21:45en disant qu'ils sont russes
21:46on ne va pas les tuer
21:47ça n'a pas de sens
21:48de faire ce que Poutine fait
21:49enfin ça mise à part
21:50est-ce que c'est notre guerre
21:51est-ce que nous avons
21:52intérêt à cette guerre
21:53souvenez-vous quand même
21:54qu'il a été élu
21:54une seconde fois
21:55président de la République
21:56avec la guerre d'Ukraine
21:57elle a valu à Éric Zemmour
22:00de chuter dans les sondages
22:01et en même temps
22:02qu'il chutait dans les sondages
22:03elle a valu à Emmanuel Macron
22:04de dire
22:04moi je ne fais pas campagne
22:05pardonnez-moi
22:06je suis un chef de guerre
22:07je suis au téléphone
22:09entre Poutine
22:09et puis je pense
22:10que c'était Biden
22:11à l'époque
22:11et donc j'ai vraiment
22:13autre chose à faire
22:14que d'aller me battre
22:15contre Mme Le Pen
22:16dans le J.D. News
22:18de cette semaine
22:18Emmanuel Macron
22:19dit à propos
22:20d'une éventuelle
22:21destitution
22:23il dit
22:23je présiderai
22:24jusqu'au dernier quart d'heure
22:25évidemment
22:26et je pense que
22:27à ce dernier quart d'heure
22:28il a envie d'ajouter
22:29beaucoup de quart d'heure
22:30comment vous faites
22:31quand vous avez été élu deux fois
22:32et que vous n'avez pas
22:33le droit constitutionnellement
22:34de vous maintenir au pouvoir
22:35une troisième fois
22:35vous cherchez
22:36les occasions
22:37qui pourraient passer
22:39pour constitutionnel
22:40vous savez un juriste
22:40c'est quand même
22:41un menteur
22:42c'est d'abord quelqu'un
22:43qui dit il y a ceci
22:43puis cela
22:44c'est le type
22:45qui joue au bon taux
22:45le juriste
22:46article le machin
22:47article le temps
22:47etc
22:47elle est où la bille
22:49vous levez
22:49il n'y a plus rien du tout
22:50mais donc il va
22:51faire jouer des gens
22:52qui vont finir par expliquer
22:53que ça s'explique
22:54dans certaines circonstances
22:55et quelle meilleure circonstance
22:56qu'une bonne guerre
22:57donc vous êtes chef de guerre
23:00je ne le souhaite pas
23:01comment ?
23:02je ne peux pas imaginer
23:03que ce soit dans la tête
23:03de nos dirigeants
23:04parce que vous êtes
23:04une gentille femme
23:05et que vous ne pouvez pas faire
23:07non mais que les gens
23:08qui font de la politique
23:08ne sont pas des gens gentils
23:09ce sont des gens qui
23:11sauf général de Gaulle
23:12parce que sa névrose était géniale
23:14et qu'ils disaient
23:14je suis la France
23:15et que ça a été formidable
23:17des névroses de gens
23:18qui disent
23:18je suis le monde
23:19à moi tout seul
23:20et je suis prêt
23:21à tout faire
23:22pour conserver mon poste
23:23puis après
23:23si ça ne marche pas
23:25de faire de telle sorte
23:26qu'il y ait une présidence
23:27européenne
23:28et que ça devienne
23:29son nouveau job
23:30ou ce genre de choses
23:30pendant 5 ans
23:31ce qui lui permettrait
23:32de revenir
23:32enfin dans la tête
23:33de ces gens là
23:34il faut toujours imaginer le pire
23:35on est toujours en deçà
23:35Michel Onfray
23:36on fait une petite pause
23:37on va se retrouver
23:38pour parler du 10 septembre
23:39le fameux mouvement
23:40bloquons tout
23:41qui était à la base
23:42un mouvement
23:43plutôt de ceux qui travaillent
23:44et qui payent des impôts
23:45et qui a été récupéré
23:46par Jean-Luc Mélenchon
23:47à tout de suite
23:48on se retrouve
23:49pour la seconde partie
23:50de face à Michel Onfray
23:51Michel il y a le 8 septembre
23:53vote de confiance au Parlement
23:55et puis il y a le 10 septembre
23:56journée de blocage
23:57et de manifestation
23:58un mouvement
23:59qui a été récupéré
24:00par la gauche
24:01l'extrême gauche
24:02les syndicats
24:03et bien sûr
24:04par Jean-Luc Mélenchon
24:04ont écouté ce qu'il en disait
24:06aux universités d'été
24:07de la France Insoumise
24:08il nous faut la grève générale
24:11le 10 septembre
24:12pour faire tomber
24:13le gouvernement
24:14de monsieur Bayrou
24:15non seulement
24:19le gouvernement
24:20de monsieur Bayrou
24:21mais la fausse opposition
24:24d'extrême droite
24:25qui sont les larbins
24:27les chaouches
24:28de monsieur Bayrou
24:29et qui lui servent la soupe
24:31voilà pour Jean-Luc Mélenchon
24:32Michel Onfray
24:33donc le 8
24:34on sort Bayrou
24:35c'est leur slogan
24:36le 10
24:36on sort Macron
24:37oui on fait ça
24:39plus animal opportuniste
24:40que cet homme là
24:41qui avait déjà
24:42sucé le sang
24:44des gilets jaunes
24:45moi je l'ai signalé
24:46en son temps
24:46j'avais écrit d'ailleurs
24:48un livre qui s'appelait
24:48Grandeur du petit peuple
24:49où je disais que
24:51tant que le petit peuple
24:52a été un petit peuple
24:53des ronds-points
24:54qu'il a été girondin
24:56c'est à dire que
24:56vous aviez une sous-préfecture
24:57un village
24:58vous aviez
24:59les gilets jaunes étaient là
25:00ils étaient
25:00insaisissables
25:02plutôt qu'inattaquables
25:03c'est à dire que
25:04vous ne pouviez pas
25:05puis la gendarmerie
25:06la police
25:06elle connaît tous ces gens là
25:07vous arrivez sur un rond-point
25:09ils sont en train de faire griller
25:10des merguez
25:11et de manger des saucisses
25:11et de boire une bière
25:12le commissaire
25:14ou les gendarmes
25:15les policiers
25:15ils connaissent tous ces gens là
25:16il y a peut-être des syndicalistes
25:17il y a peut-être des gens
25:18qui sont connus
25:18donc on voit bien
25:19qu'on n'a pas affaire
25:20à des truands
25:21à des méchants
25:21alors il y a eu quelques avinés
25:23quelques propos homophobes
25:24quelques propos antisémites
25:25c'est vrai
25:26mais il y a eu aussi un évêque
25:27qui a fait une messe
25:28sur un rond-point
25:29et personne n'a dit
25:30que les gilets jaunes
25:31étaient des catholiques pratiquants
25:32donc ça ne gênait pas
25:34ceux qui ont récupéré
25:35qui ont commencé à récupérer
25:37en disant
25:37c'est des méchants
25:38c'est des sales types
25:38etc.
25:39puis à un moment donné
25:39le mouvement a cessé d'être girondin
25:41il est devenu parisien
25:42moi je me souviens
25:43dans les quatre
25:44le dalsal
25:44les quatre colonnes
25:45dans l'Assemblée nationale
25:46cette image a disparu
25:47mais il y avait
25:48Coquerel
25:50toujours savamment coiffé
25:51enfin savamment décoiffé
25:53je dirais
25:53qui nous expliquait
25:54que finalement
25:54les fachos
25:56les fachés
25:57enfin le grand discours
25:58pour nous expliquer
25:58que c'était un petit peu
25:59la ligue de l'humanité
26:00et que ça ne les concernait pas
26:02puis quand ils ont vu
26:02que ça a marché
26:03ils ont récupéré
26:03ils ont dit
26:04venez à Paris
26:04on va vous donner des mégaphones
26:05on va vous faire voir
26:06comment on fait des banderoles
26:07on va occuper Paris
26:08vous serez sur les Champs-Elysées
26:10etc.
26:10et un peu
26:11enivraie je dirais
26:13par cette perspective là
26:14ils ont
26:15ne le savaient pas
26:16les pauvres
26:17mais les gilets jaunes
26:18sont morts à ce moment là
26:19c'est pareil aujourd'hui ?
26:20et bien c'est exactement
26:21la même chose
26:21moi l'affiche
26:21je l'ai vue comme tout le monde
26:22quand elle est arrivée
26:23sur mon téléphone portable
26:25c'est une affiche
26:26dont l'esthétique est importante
26:28vous savez quand on fait
26:28une esthétique
26:29qui permet de dire
26:30de Cyril Hanouna
26:30qu'il allait trait d'un juif
26:31vous dites des choses
26:33avec des images
26:34cette image
26:35elle est trait
26:35dans les tons bleu blanc rouge
26:37elle est trait viriloïde
26:39vous avez au premier plan
26:40un homme blanc
26:42et puis vous n'avez
26:43pas de drapeau LGBT
26:44vous n'avez pas de drapeau
26:45de la Palestine
26:46vous n'avez pas de garçons
26:47qui ressemblent à une fille
26:48vous n'avez pas de filles
26:48avec des cheveux bleus
26:49vous n'avez pas de gens
26:50qui ont des persignes
26:51enfin toutes choses
26:52qui font qu'on fait bien
26:53attention après
26:54quand on fait des affiches
26:55intersectionnelles
26:56là en gros
26:57on fait une affiche française
26:58et on dit
26:59mais qui sont ces gens-là
27:00qui sont-ils ?
27:00alors tous les journaux
27:01libéraux qui commencent
27:02à dire
27:02attention c'est le retour
27:03de l'extrême gauche
27:04mais pas du tout
27:05c'est l'extrême droite
27:05etc.
27:06et que fait Mélenchon ?
27:07il se dit
27:08ça marche ce truc
27:09allons-y
27:09accrochons le truc
27:10en disant
27:11on a commis une erreur
27:12avec les gilets jaunes
27:13parce que ça n'a pas marché
27:14parce qu'après
27:14il y avait instrumentalisation
27:15contre instrumentalisation
27:16parce qu'Emmanuel Macron
27:18a lui aussi instrumentalisé
27:19les black blocs
27:19lui aussi il a instrumentalisé
27:21les gens qui comment par hasard
27:22sous les caméras
27:23des chaînes d'info continue
27:24enlever les pavés
27:26des Champs-Elysées
27:27quand vous dépavez une avenue
27:28c'est fait pour envoyer des pavés
27:29sur la tête de la police
27:29ou sur les vitrines
27:31donc si après
27:32deux heures après
27:32ça arrive sur la tête des policiers
27:34c'est que finalement
27:34vous avez laissé faire
27:35donc il y a des préfets de police
27:37qui avaient des ordres
27:38et il y avait un ministre de l'Intérieur
27:39qui avait des ordres
27:40peut-être peut-être d'ailleurs
27:40M. Castaner
27:41qui lui voulait mettre un genou à terre
27:42pour défendre la famille Traoré
27:44quand elle faisait des manifestations
27:45interdites pendant le Covid
27:47et les gilets jaunes sont tombés
27:49parce que d'un seul coup
27:50on a laissé croire
27:51qu'ils étaient en train
27:52de vandaliser l'arc de triomphe
27:53je rappelle que ce sont eux
27:54qui en faisant un cordon
27:56autour de la tombe du soldat inconnu
27:57ont protégé la tombe du soldat inconnu
27:59et je rappelle que
28:00un Marocain il y a quelque temps
28:02était venu allumer sa cigarette etc
28:03on voit bien
28:04qui sont les ennemis du soldat inconnu
28:05et qui sont les amis du soldat inconnu
28:07et là ça recommence
28:08ils ne veulent pas
28:09qu'effectivement
28:10on puisse leur reprocher
28:11d'avoir pris le train en marche
28:13alors ils le prennent
28:13mais vraiment en gare
28:14donc il n'est pas en marche
28:15il est là
28:16il dit on y va
28:17on va squatter ce genre de choses
28:18moi j'ai rencontré
28:18pendant les vacances
28:19des gens adorables
28:20des chasseurs
28:21des amateurs de corrida
28:22dans le sud de la France
28:23on mangeait des merguez
28:24au bord de la piscine
28:25et puis il y avait des tatoués
28:26des costauds de la CGT
28:27et qui tenaient des propos
28:30sur l'immigration
28:32je dis c'est pas tellement
28:33ce que dit Mme Binet
28:34ah non on n'est pas d'accord avec elle
28:35je dis mais dites-le
28:37et je dis qu'est-ce que vous allez faire
28:38le 10 septembre
28:39ah ben on va y aller
28:40parce que nous on défend
28:42les intérêts des travailleurs
28:43et ils ont raison
28:44la CGT est solidaire
28:46ils se sont rangés
28:46sous la bannière de Mélan
28:47et ben voilà
28:48et donc voilà comment
28:49la récupération se fait
28:50je vais peut-être rappeler ce copain
28:51pour lui demander ce qu'il va faire
28:52parce que c'est une forte tête
28:53au bon sens du terme
28:54c'est quelqu'un que j'aime bien
28:55et je ne sais pas
28:57ce qu'ils vont faire
28:57mais ils en ont marre eux aussi
28:59je veux dire
28:59les vrais de la CGT
29:01la CGT old school
29:02c'est-à-dire pas celle d'aujourd'hui
29:03avec à sa tête
29:04quelqu'un qui ne ressemble à rien
29:05à ce qu'a été M. Krasuki
29:07par exemple
29:08ces gens-là
29:09ils ont envie effectivement
29:10que leur vie quotidienne change
29:12ils n'ont pas envie
29:13que les politiciens disent
29:14on va se servir d'une manifestation
29:15pour arriver au pouvoir
29:16parce que M. Mélenchon
29:17il n'en a rien à faire
29:18des travailleurs
29:21ce qu'il veut
29:21c'est d'arriver au pouvoir
29:22donc si effectivement
29:24le Premier ministre disparaît
29:25si le Président de la République
29:27s'en va
29:27s'il y a une dissolution
29:28avec un bazar
29:29formidable
29:30moi j'arrive
29:30et je prends le poste
29:32Michel Oncret
29:33Jean-Luc Mélenchon
29:34publie un livre
29:34intitulé
29:35Nouveau peuple
29:35Nouvelle gauche
29:36c'est tout un programme
29:37pour vous
29:38c'est vraiment
29:39la stratégie du grand remplacement ?
29:40mais oui
29:41c'est là pour le coup
29:42on va avoir du mal
29:43à mettre Renaud Camus
29:44en prison
29:45puisqu'on emprunte
29:46ses idées
29:47Renaud Camus
29:48dit il y a un grand remplacement
29:49je trouve ça pas terrible
29:50et Mélenchon
29:51dit il y a un grand remplacement
29:52je trouve ça terrible
29:52donc le problème
29:53c'est le jugement
29:54que chacun porte
29:55sur le grand remplacement
29:56mais factuellement
29:56tout le monde dit qu'il existe
29:57donc voilà
29:58moi d'ailleurs j'aime bien
29:59qu'il y ait une nouvelle gauche
30:00et un nouveau peuple
30:00parce que moi ce nouveau peuple
30:01je l'aime pas beaucoup
30:02et cette nouvelle gauche
30:03je l'aime pas beaucoup non plus
30:03moi j'aime bien le vieux peuple
30:05j'en avais parlé dans le Figaro
30:06j'avais parlé du peuple old school
30:07et j'aime bien la gauche old school
30:08c'est à dire qu'effectivement
30:10la gauche qui aujourd'hui
30:11nous dit qu'on peut louer
30:12des utérus
30:12des utérus
30:13monsieur Attal
30:14en fait d'ailleurs
30:15son drapeau LGBT
30:17en pensant que ça peut remplacer
30:18le drapeau français
30:19cette gauche qui pense
30:20qu'on peut louer des utérus
30:21qu'on peut acheter des enfants
30:21qu'on peut vendre des enfants
30:23elle nous dit
30:28la gauche elle est du côté
30:29des plus humbles
30:30des plus modestes
30:31des plus démunis
30:32des plus sans dents
30:34s'il faut le dire
30:35et qu'est-ce qui est plus sans dents
30:36qu'un bébé
30:37qu'un nourrisson
30:37qu'un enfant
30:38qui est du côté des enfants
30:40des catholiques
30:41pratiquants
30:41et ils ont bien raison de l'être
30:43mais ailleurs
30:44il n'y a pas quelqu'un de gauche
30:45pour dire
30:46mais attendez
30:46dans le ventre de sa mère
30:47un enfant n'est pas une marchandise
30:48et quand il arrive au monde
30:50on ne l'arrache pas
30:51aux mains de celles
30:52qui l'a porté
30:53pour le donner
30:53à un couple
30:54qui aura juste dit
30:55je vous ai fait un chèque
30:55donnez-moi cet enfant
30:56je suis de gauche
30:57je suis progressiste
30:58comme dit monsieur
30:59Yann Brossat
31:00en faisant ses petits signes
31:01avec des griffes
31:02comme les guillemets
31:03des victimes
31:04des prétendues victimes
31:05du communisme
31:07donc oui d'accord
31:08très bien
31:08il y a un nouveau peuple
31:09ce n'est pas mon peuple
31:10il y a une nouvelle gauche
31:11ce n'est pas ma gauche
31:11mais il y a un vieux peuple
31:13qui est là
31:13et qui parfois fait semblant
31:15d'être un nouveau peuple
31:16tous ces gens
31:17dont je vous parle
31:18et que j'ai vu là
31:19finalement
31:20ils n'ont pas très envie
31:20de défiler derrière
31:21un drapeau LGBT
31:22ce n'est pas leur truc
31:23ce n'est pas leur culture
31:24ils ne sont pas contre
31:24non plus
31:25mais ils pensent que
31:25ce n'est peut-être pas prioritaire
31:26que peut-être le pouvoir d'achat
31:28que peut-être la misère
31:29la pauvreté
31:30que peut-être le travail
31:31pour leurs enfants
31:32leur propre travail eux-mêmes
31:33leur propre condition de travail
31:34ce garçon avec qui je parlais
31:36ce monsieur
31:37enfin cet homme
31:37lui dit de toute façon
31:38moi je suis malade
31:41je le sais
31:42j'ai une maladie du travail
31:43je ne vais pas vivre très longtemps
31:45lui de toute façon
31:45me dit
31:46je ne vais pas vivre très longtemps
31:47je suis victime de l'amiante
31:48qu'il y a dans mon usine
31:49et donc je suis malade
31:50et je terminerai comme ceci
31:52enfin il sait très bien lui
31:53à quoi va ressembler son avenir
31:55et il se dit que
31:55si le syndicat ne l'aide pas
31:58qui l'aidera
31:58donc c'est bien
32:00qu'il conflictualise Mélenchon
32:03en disant
32:03ah mais très bien
32:04il y a un nouveau peuple
32:05une nouvelle gauche
32:05ça permettra à d'autres de dire
32:06permettez-nous d'être
32:08tout de même de gauche
32:09mais pas de cette fameuse
32:10nouvelle gauche
32:10qui n'a rien de gauche
32:11elle est nouvelle
32:12ça c'est sûr
32:12mais la gauche non
32:13elle est raciste
32:16elle est antisémite
32:17elle est sexiste
32:17et misogyne
32:18quand il s'agit de défendre
32:19de défendre
32:20le Patrick Harkin
32:21maghrébin
32:22donc que cette nouvelle gauche
32:24il se la garde
32:25on va maintenant évoquer
32:27Michel Onfray
32:28on aura l'occasion de revenir
32:29sur ces journées
32:30du 8 et du 8 septembre
32:31la semaine prochaine
32:32j'aimerais qu'on écoute
32:34le témoignage
32:34d'Isabelle Piboulot
32:35qui est une consteure de CNews
32:37qui a été agressée
32:37avec son compagnon
32:38la semaine dernière
32:39dans le métro
32:40c'est vraiment l'illustration
32:41de la violence au quotidien
32:42pour les français
32:43parce qu'ils ont des problèmes
32:44de pouvoir d'achat
32:45des problèmes quotidiens
32:46et il y a aussi
32:46cette insécurité
32:47qui les frappe désormais
32:48n'importe où
32:50et à n'importe quel moment
32:51elle s'est carrément
32:52adressée à Emmanuel Macron
32:53parce qu'on se rappelle
32:54qu'il avait eu
32:54une phrase assez désagréable
32:55en désignant
32:56certaines chaînes info
32:57évidemment en pensant
32:58à la nôtre
32:59en disant qu'ils font
32:59du brainwashing
33:00c'est-à-dire du lavage
33:01de cerveau
33:01à partir de quelques faits divers
33:03écoutons ce que Isabelle
33:04a lui dire
33:05son compagnon a été
33:06gravement blessé
33:07heureusement il est l'heure
33:07de danger
33:08mais son témoignage
33:09est extrêmement fort
33:10moi j'ai la chance
33:12que mon compagnon
33:13soit en vie
33:15j'ai la chance moi
33:15d'être en vie
33:16mais il est temps
33:20que les consciences
33:21s'éveillent
33:22vraiment
33:22et ma parole aujourd'hui
33:24elle est pour ça
33:24parce que ma première agression
33:26j'ai eu honte d'en parler
33:27des amis proches
33:28étaient au courant
33:29mais certains de mes
33:30mes copains
33:30l'ont appris là
33:32quand j'en ai parlé
33:33sur les réseaux sociaux
33:34un an après
33:35parce que j'avais honte
33:36d'avoir été une femme
33:37qui touchait dans la rue
33:38peu importe ma tenue
33:40j'avais un jean
33:40des baskets
33:41peu importe
33:42mais j'avais honte
33:43je ne sais pas pourquoi
33:44c'est inexplicable
33:45il faut le vivre
33:46pour le comprendre
33:47et aujourd'hui
33:48la honte doit changer de camp
33:49la honte elle n'est pas à nous
33:50mon copain n'a rien cherché
33:52il n'a pas cherché la bagarre
33:53il m'a juste protégée
33:54avec tout le respect
33:55que je dois
33:56à notre président de la république
33:57monsieur Emmanuel Macron
33:58est-ce que vous pensez
33:59qu'un drame comme ça
34:01relève du brainwashing
34:02est-ce que vous pensez
34:03que les larmes d'une mère
34:04qui est inquiète
34:05pour son enfant
34:06qui pense que son enfant
34:07va mourir
34:08alors qu'elle rentrait chez elle
34:10c'est du lavage de cerveau
34:11c'est tout
34:13on est en face à Michel Onfray
34:15on vient d'entendre
34:16Isabelle Piboulot
34:17notre consoeur de CNews
34:18qui s'est adressée
34:19à Emmanuel Macron
34:20ça aussi
34:21c'est une preuve
34:22d'une déconnexion
34:24de nos élites dirigeantes
34:26face au réel
34:26Michel
34:27oui oui
34:28vous savez
34:29c'est un peu ce qui caractérise
34:29la gauche
34:30c'est Rousseau qui écrivait
34:31commençons par écarter les faits
34:33alors si vous ne pouvez pas
34:34vraiment les écarter
34:34vous les interprétez
34:35et là
34:36vous êtes pendant très longtemps
34:38vous dites
34:38il y a un sentiment
34:39d'insécurité
34:40ça c'était la gauche
34:41un sentiment ça veut dire
34:42ça n'engage que vous
34:43vous avez peut-être
34:44l'impression que
34:45mais ça n'est qu'une impression
34:46c'est allé de Lionel Jospin
34:48jusqu'à
34:49l'avant-dernier ministre
34:52de la justice
34:54Dupond-Moretti
34:55là on voit bien
34:56la réalité
34:57il ne s'agit pas
34:58d'écarter les faits
34:59il ne s'agit pas non plus
34:59d'un sentiment d'insécurité
35:00on a vu
35:01moi j'ai vu les images
35:02sur CNews
35:03des boutonnières
35:04si je puis me permettre l'expression
35:05des trous
35:06dans le corps de ce garçon
35:07des points de suture
35:08on se dit
35:09mais ce n'est pas compliqué
35:10si vous atteignez
35:10un organe vital
35:11il est mort ce garçon
35:13donc de fait
35:13quand elle dit
35:14Isabelle qu'elle a la chance
35:16d'être encore vivante
35:16et son compagnon aussi
35:17elle a bien raison
35:18et quand elle s'adresse
35:19à Emmanuel Macron
35:19en disant
35:19c'est ça la réalité
35:21il s'en moque lui
35:21il s'en moque
35:22qu'est-ce que vous voulez
35:22qu'il fasse avec ça
35:23si il y a un gamin
35:24qui dit
35:24je n'arrive pas à payer
35:25avec ma carte bleue
35:26pour le péage
35:27de Romorantin
35:28d'un seul coup
35:29il fait un texto
35:30et puis il intervient
35:31quand il s'agit d'inviter
35:32qui font des galipettes
35:36à l'Elysée
35:36d'un seul coup
35:37il invite ces gens-là
35:38les youtubeurs c'est ça ?
35:39c'est des youtubeurs
35:40leur nom méchante aussi
35:42c'est ça
35:42c'est Laurel et Hardy
35:44mais aujourd'hui
35:45si vous voulez
35:46et bien
35:46McFly et Carlito
35:48oui voilà
35:49je voulais éviter
35:50de faire une fausse
35:51contre-pétrie
35:52ou un mélange
35:53mais là
35:54il n'y a aucun problème
35:55il fait un petit texto
35:56il intervient
35:57il n'interviendra pas là
35:58pas plus qu'il n'intervient
35:59semble-t-il
35:59avec la fille de Boilem Sansal
36:01c'est-à-dire qu'il y a
36:02les bonnes causes
36:03et les mauvaises causes
36:04là c'est une mauvaise cause
36:05parce qu'il va falloir dire quoi ?
36:07fait divers ou fait de société ?
36:08moi j'ai fait un article
36:09dans le JDD News
36:10mais pour expliquer
36:11que ça n'était ni un fait divers
36:13ni un fait de société
36:13mais un fait de civilisation
36:14c'est un fait de civilisation
36:16quand une jeune fille
36:17avec son compagnon
36:17se retrouve dans la situation
36:19pour ce garçon
36:20de prendre des coups de couteau
36:21simplement parce qu'il a voulu
36:22protéger sa compagne
36:23qu'on a peut-être insulté
36:25ou qu'on a peut-être
36:25essayé de tripoter
36:26puisqu'elle semble dire
36:27que déjà
36:27il y a eu une espèce
36:28d'agression sexuelle
36:30en amont
36:31non il y a quelques mois
36:32c'était de jeudi
36:34oui en amont
36:34en amont de cette
36:35et donc ça fait deux fois
36:38donc lui probablement
36:39je ne sais pas pour quel motif
36:40mais en fait il a de toute façon
36:41bien fait
36:41il a protégé sa compagne
36:43Michel vous avez évoqué
36:44Boalem Sansal
36:45et la fille de Boalem Sansal
36:46cette semaine est sortie du silence
36:48après plus de 286 jours
36:50de détention pour son père
36:52elle dit son inquiétude
36:52elle n'a aucune nouvelle
36:54de lui
36:54écoutez son témoignage
36:56sur notre antenne
36:57je n'ai aucune nouvelle
36:58de mon papa
36:59ni de sa santé
37:02ni de son moral
37:03aucune lettre
37:04aucune visite
37:06pas de nouvelles du tout
37:08je pense que le gouvernement français
37:10pouvait faire
37:12beaucoup plus de choses
37:13pour lui
37:13parce qu'il est devenu
37:15le citoyen
37:17et il est justement
37:18par écrit librement
37:20et c'est ça
37:22et je pense
37:24qu'il est
37:24presque oublié
37:26parce que
37:27je n'ai aucune réponse
37:29d'Emmanuel Macron
37:30du gouvernement
37:30jamais
37:33alors je pense que
37:35le gouvernement
37:36peut faire
37:38beaucoup plus de choses
37:39pour lui
37:39pour la fille
37:40de Boalem Sansal
37:41qui dit
37:41aucune nouvelle
37:42de notre père
37:43bien sûr
37:43et c'est terrible
37:44mais aucune nouvelle
37:45de l'Elysée
37:47c'est sidérant
37:48c'est sidérant
37:49c'est sidérant
37:49ça s'appelle un otage
37:51le Boalem Sansal
37:53c'est un otage
37:54qu'est-ce qu'on fait
37:56quand on a un otage
37:57on s'en va voir
37:57le président
37:58de l'Algérie
37:59en lui disant
37:59qu'il est formidable
38:00il est sympathique
38:01il ne faut pas écouter
38:02Bruno Retailleau
38:03qui dit qu'il faut être ferme
38:04non non
38:04la fermeté
38:05bien sûr que non
38:06on voit bien la stratégie
38:07moi j'étais dès le départ
38:08et vous m'avez permis de le dire
38:09mais dès le départ
38:10pour une réponse forte
38:12on ne permet pas
38:13qu'un citoyen français
38:15soit pris en otage
38:16par un pays étranger
38:17qui devient de facto
38:18un pays qui nous agresse
38:19c'est un pays qui agresse
38:20un autre pays
38:21c'est aussi ça le gaullisme
38:22c'est d'imaginer
38:23qu'un citoyen
38:24porte à lui tout seul
38:25la souveraineté totale
38:26du pays et de la nation
38:27c'est aussi ça
38:28un citoyen
38:28c'est pas seulement
38:29une consommation citoyenne
38:31un vélo citoyen
38:32ou un restaurant citoyen
38:35le citoyen c'est ça
38:36il est investi
38:37de la puissance
38:38je rappelle que Boalem est français
38:39de la puissance souveraine du peuple
38:42et que ce qu'on fait
38:43à Boalem
38:44on le fait à la France
38:45c'est à dire que
38:46quand le président de la république
38:47laisse faire
38:48ce qu'on fait
38:49ce qu'on inflige à Boalem
38:50il le laisse faire
38:51à la France
38:52n'oublions pas Boalem
38:54parce que c'est une personne
38:55une figure que j'aime beaucoup
38:56mais c'est aussi
38:57un symbole
38:58et l'idée que la France
39:00se fasse comme ça
39:01humiliée
39:01méprisée
39:02avec un chef de l'état
39:03qui nous dit
39:03mais arrêtez de mettre
39:04de lui sur le feu
39:04moi j'ai une stratégie
39:05et qui un an après
39:06globalement
39:07on y est bientôt
39:07hélas
39:08un an après
39:09voit que sa stratégie
39:10n'a pas fonctionné
39:11au minimum
39:12on prend son téléphone
39:13ou on se déplace
39:14ou on invite
39:15la fille de Boalem
39:16sans salle
39:16mais de toute façon
39:17on répond
39:18elle nous dit
39:18dans cette vidéo
39:20qu'elle n'a pas de réponse
39:22vous vous rendez compte
39:23laissez-le être sans réponse
39:24Michel on fera encore
39:25un sujet qui vous tient à coeur
39:26c'est Bayeux
39:27on ne se demande pas pourquoi
39:29vu que vous êtes normand
39:30mais lors de sa visite
39:31d'état de trois jours
39:32au Royaume-Uni
39:32en juillet dernier
39:34Emmanuel Macron a dit
39:35qu'il allait prêter
39:36cette tapisserie
39:37de Bayeux
39:38longue de 70 mètres
39:39c'est la vieille dame en lin
39:41une broderie du 11ème siècle
39:42qui représente
39:43la conquête de l'Angleterre
39:44par Guillaume le Conquérant
39:45en 1066
39:47qu'il allait la prêter
39:48à la Grande-Bretagne
39:49ça a levé de bouclier
39:50des conservateurs
39:51qui disent
39:52mais ça n'est pas possible
39:53ça pourrait la détruire
39:54il se trouve que ça coïncide
39:55avec la fermeture
39:56pour restauration
39:57du musée de Bayeux
39:58où se trouve la tapisserie
39:59il se dit
40:00pourquoi pas la prêter
40:01à l'Angleterre
40:02pourquoi est-ce que ça vous hérisse
40:03à ce point-là ?
40:04parce que vous la roulez
40:05vous la donnez
40:06à l'Angleterre
40:07et quand il déroule
40:08vous avez un tas de poussière
40:10ah oui
40:10ça détruit l'oeuvre
40:11voilà
40:11c'est pas moi qui le dis
40:12ce sont des gens
40:13dont c'est le métier
40:14vous avez des experts
40:15vous avez des gens
40:16qui ont fait 15 ans d'études
40:17et qui sont des experts
40:18en textile
40:18qui sont même experts
40:19en textile du Moyen-Âge
40:20et qui sont capables
40:21de vous faire une thèse
40:22sur 10 cm² de tissu
40:24ce sont des gens
40:25qui quand vous trouvez
40:25une tombe celte
40:27ou galoromaine
40:28sont capables
40:28avec un fragment de tissu
40:29de vous réécrire la civilisation
40:31donc des gens formidables
40:33qui ne sont pas
40:34des politiciens
40:34ils peuvent avoir
40:35des opinions politiques
40:36et voter machin
40:37puis du lintel
40:37le problème il n'est pas là
40:38ce sont des gens
40:39qui posent des questions techniques
40:40et on leur dit
40:41est-ce possible
40:42de déplacer
40:43cette oeuvre magistrale
40:45que d'ailleurs souhaitait
40:47Adolf Hitler
40:47dans son troisième Reich
40:48et ils disent
40:50non ça n'est pas possible
40:51alors le problème
40:51c'est pas de savoir
40:52si c'est pour le roi d'Angleterre
40:54si c'est pour
40:54l'égo d'Emmanuel Macron
40:56c'est pas leur problème
40:57eux disent
40:57vous allez détruire cette oeuvre
40:59tout le monde sait ça
41:00vous avez eu
41:01à un moment donné
41:01des choses extrêmement fragiles
41:02et dès que vous avez commencé
41:04à toucher
41:04comme des papiers russes
41:05oui voilà par exemple
41:06et dès que vous vous touchez
41:07vous dites
41:07oh là là j'endommage
41:08dès que je touche
41:09j'endommage
41:09il prend le risque
41:11d'endommager une oeuvre
41:12alors de sa part
41:13ça ne m'étonne pas
41:14ça s'appelle un vandal
41:14vous savez ce sont ceux
41:15qui à la révolution française
41:16estimaient qu'il fallait
41:17casser, détruire, brûler
41:19sortir les corps des rois
41:20je rappelle quand même
41:21qu'on a sorti
41:22le corps des rois
41:22de leur tombeau
41:23et qu'on a utilisé
41:24leur reste
41:25pour fabriquer des pigments
41:26que certains peintres révolutionnaires
41:28ont utilisés dans des peintures
41:29le vandalisme
41:30ça commence par ça
41:30c'est casser des armes
41:32sur les châteaux
41:33enfin qui sont sculptées
41:33sur les blasons des châteaux
41:35c'est détruire des bibliothèques
41:36etc etc
41:37donc le mot vandalisme
41:39voit le jour
41:39à partir de ce moment là
41:40mais évidemment
41:40le vandalisme
41:41c'est aussi vieux que le monde
41:42si vous allez à Rome
41:43que vous regardez
41:43l'arc de Constantin
41:44il est fabriqué
41:45avec des morceaux
41:46de temples païens
41:48qui ont été récupérés
41:48ça s'appelle du vandalisme
41:49Constantin
41:50le premier empereur chrétien
41:51a vandalisé
41:52des oeuvres païennes
41:53etc
41:53et là
41:54pour les besoins
41:55de sa cause personnelle
41:56il dit
41:57je vais prendre le risque
41:59de détruire une oeuvre patrimoniale
42:00qui a quasi 1000 ans
42:01pour faire plaisir
42:03à moi-même
42:03mais ce fameux
42:05roi d'Angleterre
42:06parce que
42:06j'ai fait un petit texto
42:07à Hervé Morin
42:08président de région
42:09faites monsieur le président
42:11un courrier
42:12vous adressant
42:13en tant que président de la région
42:14au roi d'Angleterre
42:15ce fameux roi d'Angleterre
42:16qui porte si bien
42:17le kilt
42:18les bottes
42:18qui est tellement écologiste
42:20qui fait de l'aquarelle
42:21qui aime beaucoup la Palestine
42:22les fleurs
42:23etc
42:23enfin
42:23voilà quelqu'un qui pourrait dire
42:25je vous en prie monsieur Macron
42:26ne nous offrez pas
42:28un tas de poussière
42:29vous allez détruire
42:30une oeuvre patrimoniale
42:31et
42:32peut-être
42:33il va le faire
42:34vous pensez
42:34non
42:34puisqu'il a déjà fait savoir
42:36qu'il ferait tout le nécessaire
42:38pour que ça puisse avoir lieu
42:39indépendamment
42:40là encore
42:41je méprise le peuple
42:42je méprise les compétents
42:43etc
42:43indépendamment
42:44là vous parlez d'Emmanuel Macron
42:45oui oui
42:45je vais finir ma France
42:46indépendamment de tout ça
42:48je décide moi
42:49parce que je suis le chef de l'état
42:50de passer par dessus la tête
42:51des gens qui m'ont dit
42:52qu'il ne fallait pas le faire
42:53peu importe
42:54moi j'ai envie de le faire
42:55si ça doit détruire la Joconde
42:57et bien ça détruira la Joconde
42:58le point philo
42:59Michel
42:59on est presque à la fin de l'émission
43:00il faut qu'on parle de Léon Trotsky
43:03avec un livre
43:04qui s'appelle
43:04L'heure morale et la nôtre
43:06allez-y
43:06expliquez-nous
43:07oui c'est un livre de philosophie politique
43:09et qui nous permet de comprendre
43:10comment ça fonctionne
43:11vous savez Mélenchon a été
43:12trotskiste
43:13comme
43:14je sais pas
43:14quand il lit Julien Drey
43:16Lionel Jospin
43:17Lionel Jospin
43:17il y en a eu beaucoup
43:18et on dit parfois
43:19trotskiste un juste
43:20trotskiste toujours
43:21c'est pas toujours faux
43:22et c'est un vrai livre
43:23de philosophie morale
43:24parce que c'est un livre
43:25d'éthique morale
43:26de morale
43:27il dit
43:28leur morale est la nôtre
43:29leur morale c'est la morale
43:30des bourgeois
43:30la nôtre c'est la morale
43:32des révolutionnaires
43:33la morale des bourgeois
43:34c'est quoi ?
43:34c'est une morale catholique
43:35qui est comme on dit
43:36déontologique
43:37c'est à dire
43:37elle estime qu'il y a des absolus
43:38tu ne tueras point
43:39tu ne voleras point
43:40tu ne convoiteras pas
43:41la femme de ton voisin
43:42c'est un absolu
43:43quoi qu'on fasse
43:44quelles que soient
43:44les conséquences
43:45tu ne tueras point
43:46vous avez
43:47vous êtes en train de dîner
43:48dans votre appartement
43:49en 1942
43:50à Paris
43:51et puis il y a un juif
43:52qui rentre
43:52il a son étoile
43:53et puis il rentre
43:53il va se cacher
43:54il se met dans une armoire
43:55etc
43:55vous ne savez pas ce qui se passe
43:56trois secondes après
43:57arrive la Gestapo
43:57quelqu'un vient de rentrer ici
43:59vous savez très bien
44:00ce qui va se passer
44:00et là vous dites quoi ?
44:01oui il est dans l'armoire
44:02je ne dois pas mentir
44:04donc je vous dis la vérité
44:05mais vous ne dites pas la vérité
44:06mais la conséquence
44:07c'est que vous allez envoyer
44:08un juif
44:09dans un four crématoire
44:10donc ça c'est Kant
44:11le philosophe Kant
44:12Emmanuel Kant
44:13mais c'est aussi le christianisme
44:14et puis en face
44:15vous avez des gens
44:15qu'on appelle
44:16des conséquentialistes
44:17qui disent
44:17non il n'y a pas de bien
44:18il n'y a pas de mal
44:19il y a du bon
44:20et il y a du mauvais
44:20en fonction d'un objectif particulier
44:22et Trotsky nous dit
44:24notre morale
44:25l'objectif c'est la révolution
44:26tout ce qui est bon
44:27pour la révolution
44:28c'est défendable
44:29et c'est moral
44:30tout ce qui est mauvais
44:30c'est indéfendable
44:32je prends un exemple
44:32deux historiens
44:33non pas deux historiens
44:35un avocat
44:35et un prétendu historien
44:37M. Lemire je crois
44:38on fait paraître
44:39dans le monde
44:40une tribune
44:41en disant
44:41l'antisémitisme de gauche
44:42c'est bien
44:43l'antisémitisme de droite
44:44c'est pas bien
44:45s'il y avait un antisémitisme
44:46chez Marine Le Pen
44:47aujourd'hui
44:48ce qu'à Dieu ne plaise
44:49il n'y en a pas
44:50et bien ce serait pas bien
44:51parce que ce serait
44:52un antisémitisme d'extrême droite
44:53mais si c'est un antisémitisme
44:54de gauche
44:54ça s'appelle un antisionisme
44:56on lutte contre le capital
44:58le capitalisme
44:59enfin on connaît
45:00leur discours
45:00et bien ça c'est bien
45:01c'est à dire que
45:02pour Mélenchon
45:03qui est resté trotskiste
45:04et pour ses militants
45:05qui est resté trotskiste
45:05le bien le mal
45:07ça n'existe pas
45:07c'est le bon et le mauvais
45:08ça fait triompher la cause
45:09c'est bon
45:10faut-il mentir
45:10mentons
45:11faut-il tuer
45:12tuons
45:12faut-il intimider
45:13intimidons
45:14faut-il incendier
45:14faut-il massacrer
45:15faut-il salir
45:16faut-il utiliser
45:1750 personnes
45:18qui tous les jours
45:18salissent des gens
45:20sur le net
45:20en disant qu'ils sont
45:21d'extrême droite
45:21qu'ils sont fascistes
45:22qu'ils sont pétinistes
45:23qu'ils sont nazis
45:23qu'ils ont dit ceci
45:24on prend deux mots
45:25on prend trois phrases
45:26etc
45:26faisons-le
45:27le but c'est d'arriver au pouvoir
45:29et bien leur morale est la nôtre
45:30c'est le brévière
45:31des trotskistes
45:32c'est le brévière de Mélenchon
45:33c'est le brévière
45:34de la France Insoumise
45:34c'est aussi beaucoup
45:35le brévière de toute la gauche
45:36qui a envie de retrouver
45:38des maires aux prochaines élections
45:39des députés aux prochaines élections
45:40et un chef de l'état
45:41aux prochaines élections
45:42on est loin
45:42de la vraie morale
45:44qui est celle
45:44qui consiste à dire
45:45que de fait
45:46si on ne ment pas
45:47il n'y a pas de bonne raison
45:48de mentir
45:49et je rappelle quand même
45:50qu'il y a beaucoup de prêtres
45:51et de catholiques
45:51qui ont caché des enfants juifs
45:52pendant la guerre
45:53et l'occupation
45:59le Vatican qui a pris des positions
46:00avec Pidouze
46:01et puis des prêtres
46:02et qui ont fait des choses
46:03formidables
46:03et avec la montée
46:04de l'antisémitisme
46:05que l'on connaît
46:05on y reviendra
46:07lors de notre prochaine émission
46:08merci beaucoup
46:09c'est un bonheur
46:10de vous retrouver
46:10cher Michel Onfray
46:11bonne journée à vous
46:12sur CNews et sur Europe 1
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