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Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
00:04Bonjour Michel.
00:05Bonjour Laurence.
00:05J'ai hâte de vous entendre sur l'actualité chargée que nous venons de vivre évidemment cette semaine.
00:10On va commencer Michel par la chute du gouvernement de François Bayrou.
00:13L'Assemblée nationale lui a sèchement refusé la confiance après qu'il ait proposé un budget concernant quelques pistes d'économie
00:20et la suppression de deux jours fériés dans la foulée.
00:24Contrairement à son habitude, le président Macron a rapidement nommé son successeur à Matignon, Sébastien Lecornu.
00:29Le ministre des Armées qui était pressenti à ce poste depuis des mois.
00:33Un proche du président, un politicien habile qui devra composer avec un rassemblement national récalcitrant
00:40et surtout un parti socialiste qu'il faudra tenter d'amadouer pour éviter une chute précipitée.
00:46Il y a eu aussi Michel la journée de mobilisation du 10 septembre avec de nombreuses actions violentes mais pas de blocage du pays.
00:53Contrairement à ce qu'espéraient Jean-Luc Mélenchon et ses sbires qui n'ont eu de cesse de jeter de l'huile sur le feu.
00:58On verra que ceux qui avaient un drapeau français à la main se sont fait éjecter avec beaucoup d'agressivité des cortèges
01:04tandis qu'il y avait des drapeaux palestiniens partout.
01:07On verra ce que cela veut dire pour vous.
01:10L'affaire qui touche France Inter, deux de ses journalistes vedettes ont été filmées à leur insu
01:15lors d'un déjeuner avec des responsables socialistes fomentant une sorte d'attaque en règle contre Rachida Dati
01:21qui ambitionne d'être maire de Paris l'an prochain.
01:23L'un de ses journalistes, Thomas Legrand, a été contraint d'abandonner son émission
01:27mais il reste sur la radio des services publics.
01:30Sur le fond donc, rien ne change.
01:32Que symbolise pour vous cette affaire ?
01:33Je sais que vous avez quelque chose à nous en dire.
01:36Israël a décimé lors d'une frappe aérienne chirurgicale l'état-major du Hamas
01:40réfugié au Qatar, des hommes milliardaires qui pilotaient depuis Doha
01:43les actions du groupe terroriste responsable des massacres du 7 octobre
01:46l'état israélien qui affronte les critiques du monde entier
01:50alors que son intervention armée à Gaza se poursuit
01:52Emmanuel Macron s'apprête à reconnaître officiellement le 22 septembre prochain
01:57avant la réunion de l'ONU un état de Palestine.
02:00Est-ce la solution pour vous Michel ? Y a-t-il une solution ?
02:03Je vous poserai la question.
02:04Enfin le point philo, nous allons relire lui la Boétie
02:07avec son discours de la servitude volontaire
02:10de qui ou quoi le pouvoir tient-il sa force ?
02:14Eh bien de la servitude volontaire
02:16cruellement d'actualité mon cher Michel.
02:19Quel menu ? C'est parti pour aujourd'hui.
02:21On commence par François Bayrou ?
02:22Allons-y.
02:23Votre préféré ?
02:24C'est la fin de l'ère Bayrou à Matignon.
02:26L'élu de Pau a tiré sa révérence lundi, vous le savez
02:28après un vote de confiance qui lui était sèchement refusé
02:32par les députés de l'Assemblée nationale.
02:33Il n'avait pourtant pas ménagé ses efforts pour tenter de convaincre
02:36de l'urgence de la situation du côté de nos finances publiques.
02:39On l'écoute.
02:41Je ne crois pas qu'on va rester dans la division
02:43et je ne crois pas non plus que nous allons demeurer un pays
02:46dans lequel élus ou forces politiques vont continuer à prétendre
02:54que le réel n'existe pas, vont continuer à prétendre que non, on ne veut pas voir,
03:01on refuse de voir et que c'est à partir de là qu'on bâtit l'avenir.
03:07Je crois exactement le contraire.
03:10Je pense que nous devons inventer le monde nouveau qui s'impose,
03:14qui va s'imposer, mais le faire à partir de la réalité.
03:18– Voilà pour le dernier discours de François Bayrou,
03:21son appel n'a pas été entendu, Michel, l'Assemblée nationale,
03:24même parmi le bloc central, lui a dit non, au revoir.
03:26– Chasser le naturel, il revient au galop, c'est-à-dire il est très heureux,
03:29Bayrou il est toujours dans l'opposition là, c'est formidable.
03:31Il y a cas, il devrait, je crois, je pense.
03:34– Bâtir le monde nouveau.
03:35– Bâtir le monde nouveau tant qu'à faire, ça fait 50 ans qu'il y invite
03:38et là on lui a dit vous avez 9 mois, essayez-vous à faire un petit peu,
03:42juste pour commencer, et puis rien, c'est-à-dire quelque chose d'épitoyable,
03:46c'est l'échec d'un homme, mais pas seulement, c'est l'échec d'un trajet, d'une carrière,
03:50c'est l'échec d'une vie entière.
03:52– Dans le système politique aussi ?
03:53– Ah oui, mais ça, on est d'accord, on est d'accord.
03:55Mais le système politique c'est lui aussi, c'est-à-dire ces gens qui nous disent
03:58« Ah mais la dette elle a été creusée, mais par qui ? »
04:01Mais par lui, quand on lui dit « Mais vous avez voté tous ces budgets »,
04:05de demander, mais depuis quand est-ce qu'on s'occupe des Français maintenant,
04:08chez les Maastrichtiens ? On s'en moque des Français.
04:10Donc quand il s'agit de dire « Ah oui, mais ça c'est peut-être pas bon pour les Français,
04:14mais c'est bon pour l'État, etc. » ou l'Europe surtout évidemment,
04:17dans ces cas-là ils se moquent bien du peuple français.
04:19Non, il y a quelque chose de pitoyable, et en même temps je ne comprends pas trop
04:22le fonctionnement du cerveau de Bayrou, pourquoi fait-il ça ?
04:25– Parce qu'il l'a choisi. – Oui, il l'a choisi.
04:27– Il l'a choisi lors de son départ, c'est sûr.
04:29– Il a surtout choisi avec une méthode assez singulière, c'est-à-dire
04:32« Je prends tout le monde de court, et puis je vous demande la confiance. »
04:35On dit « Mais confiance sur quoi ? D'où sortez-vous cette proposition ? »
04:39On aurait pu en parler. « Mais vous étiez tous en vacances, sauf moi. »
04:42C'est assez pitoyable. C'est un débat bas de gamme.
04:46On commence par dire « Tant pis pour vos vacances, j'ai des propositions à vous faire,
04:49je vous vois en juillet, en août. »
04:51On fait des propositions, on arrête des choses, je vous donne ceci,
04:53je vous donne cela, des trucs de marchands de tapis.
04:55Du genre « J'ai l'intention de ne pas supprimer de jour de congé,
04:57mais je dis que j'ai l'intention d'en supprimer deux. »
04:59Et puis on finit par en lâcher un, puis en lâcher deux.
05:01Ça s'appelle la négociation politique, c'est des trucs de marchands de tapis.
05:04Et puis après on finit par obtenir une confiance.
05:06Donc là il dit « Je vais directement vous demander une confiance
05:09que je n'ai pas sollicité autrement que sur le mode un peu brutal, et je perds. »
05:13Alors où il a derrière la tête cette idée qui lui permettra de dire
05:15« Vous avez vu, moi je vous ai annoncé des choses, je n'ai rien pu faire,
05:18parce que le Premier ministre ne peut rien faire, c'est seul le chef de l'État,
05:21désormais je vous sollicite pour être le chef de l'État ? »
05:24Ça peut être ça, je n'en sais rien, je ne sais pas si il y a ça dans sa tête.
05:26S'il n'y a pas ça dans sa tête, ce qui n'est déjà pas très malin, pas très joli de toute façon,
05:30c'est pitoyable de s'être comporté comme ça.
05:33Allez, deuxième, évidemment, sujet C, Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre.
05:37Ça a été très rapide, on pensait que le Président allait prendre son temps comme d'habitude.
05:41Non, il a nommé très vite Sébastien Lecornu, il est un peu pressé par certaines échéances, le Président Macron.
05:45On va écouter les mots qu'a employés Sébastien Lecornu.
05:49Il dit qu'il faut créer une rupture et travailler plus sérieusement avec les oppositions.
05:53Il va falloir aussi changer, être sûrement plus créatif, parfois plus technique, plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions.
06:05J'aurai l'occasion d'y revenir, on vient d'en parler très longuement tous les deux.
06:09Mais je le dis aussi, il va falloir des ruptures.
06:11Et pas que sur la forme.
06:14Et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond.
06:19Et notamment travailler plus sérieusement avec les oppositions.
06:22Est-ce que ce discours résonne à vos oreilles de façon agréable ou pas Michel Onfray ?
06:26C'est une fessée, il prend une fessée François Bayrou.
06:28Oui.
06:29C'est quand même assez sidérant.
06:29Au million François Bayrou, il concentre-nous sur Lecornu.
06:32Il y a aussi ça, Lecornu, il est tout vierge si je peux me permettre l'expression.
06:35Il est tellement vierge, ça fait 10 ans qu'il fait de la politique, que personne ne s'en est aperçu.
06:38Et qu'il y a un bruit qui court dans les rédactions, que ça aurait été un grand ministre des armées.
06:43Ah bon ? Où et quand ? Quelle bataille a-t-il gagné ? Quelle guerre a-t-il conduite ?
06:47Dieu merci, il n'a pas eu la guerre.
06:49Oui, mais enfin c'est son boulot.
06:51Il a fait des choses pas terribles en Afrique.
06:53Il fait les choses que Ursula von der Leyen lui demande de faire à Bruxelles concernant l'Ukraine.
06:57C'est pas ça, un grand ministre de la défense, de la guerre, comme dirait Trump.
07:01Parce que lui, au moins, il appelle les choses telles qu'elles sont.
07:03Bon, ministre de la défense, on n'est pas attaqué par l'Ukraine, donc on fait la guerre.
07:07Il était ministre des armées d'ailleurs, pas de la défense.
07:09Oui, oui, oui, enfin après sa chance, la défense, les armées, l'espace, etc.
07:15On a des formulations qui nous permettent de noyer un peu les choses.
07:20Mais il nous dit, mes grands-parents étaient dans la résistance, donc je suis gaulliste.
07:24Mais d'où il sort ça ? C'est pas les grands-parents qui font qu'on est gaulliste.
07:27On est gaulliste quand on ne vote pas oui à Maastricht, c'est-à-dire quand on garde la souveraineté nationale.
07:31On est gaulliste quand on défend la souveraineté du pays dans le monde entier.
07:34Où l'a-t-il défendu ? Il défend la souveraineté de l'Europe depuis dix ans.
07:38On ne fait pas plus macronien que lui.
07:40Cette nomination, c'est le troisième crachat sur le visage des Français.
07:44Parce que les Français ont voté.
07:46Quand tu dis les institutions, il faut changer les institutions, mais pas du tout.
07:48Quand on a des empereurs du genre Caligula ou Néron à la tête de l'État,
07:52ce ne sont pas les institutions qu'il faut changer.
07:54Les institutions, elles disent, c'est le peuple qui est le souverain.
07:57Ou alors on dit, c'est fini.
07:58Et puis c'est fini.
07:59Si le peuple est souverain, on dissout et on sollicite le peuple.
08:01Très bien.
08:02On sollicite le peuple, on lui demande ce qu'il veut.
08:03Le peuple, il dit, nous voulons le Rassemblement national.
08:07Il veut tellement le Rassemblement national que je crois qu'il y a des gens qui ont remboursé,
08:11qui ont payé les partis en fonction du nombre d'électeurs qui ont été les leurs
08:15et qui arrivent en tête le Rassemblement national.
08:17Alors il y avait même une hypothèse un peu fourbe chez Emmanuel Macron.
08:21Il aurait très bien pu dire, il y a trois places finalement sur le podium.
08:23La première, c'est le Rassemblement national comme parti.
08:25La deuxième, c'est le Nouveau Front populaire comme rassemblement de partis.
08:30Puis la troisième, c'est la force centriste, comme on dit.
08:32Donc c'est les derniers.
08:34Donc s'il avait voulu être vraiment gaullien, il disait, c'est le premier parti, point la ligne.
08:39Il aurait pu dire, oui mais c'est pas le premier parti, c'est le premier parti qui a fait partie avec d'autres partis.
08:45Bon, on aurait pu dire, oui mais qu'y a-t-il de commun entre tous ces gens-là ?
08:49Eux avaient dit, nous avons une figure commune qui est madame Lucie Casté.
08:52Alors il aurait très bien pu dire, c'est Lucie Casté.
08:54Il y avait deux hypothèses.
08:55La première, il était strictement gaullien, il disait, c'est Jordan Bardella.
08:59La deuxième, il pouvait, rien ne lui interdisait de dire qu'il y avait une majorité et qu'elle était portée par Lucie Casté.
09:05Ça, c'était défendable.
09:06Mais la chose qui n'était pas défendable, c'est de dire, les derniers seront les premiers.
09:09C'est-à-dire le bloc dit central, c'est pas un bloc central, c'est un bloc maastrichien avec une idéologie ultra-libérale
09:16et qui suppose que le pouvoir n'est plus souverain et français mais qui se fait à Bruxelles.
09:21Eh bien il nous a dit, Macron, vous aurez Barnier, vous aurez Bayrou et vous avez désormais le cornu.
09:27C'est-à-dire ceux qui sont arrivés les derniers.
09:30C'est pas acceptable.
09:31Et puis quand on va en parler, je veux dire, quand le peuple dit, nous allons dire qu'on va tout bloquer,
09:37là vous avez des gens qui, eux aussi, jouent contre le peuple et pour le coup, ils s'appellent Mélenchon.
09:41Alors, Sébastien Lecornu dit aussi qu'il faut mettre fin au décalage entre la situation politique et le quotidien des Français.
09:46Il a bien compris que le fossé était maintenant béant et que les Français n'adhéraient plus,
09:51mais n'écoutaient même plus les politiques.
09:53Oui, mais alors les demi-habiles ou les demi-savants, quand on leur dit pays réel et pays légal,
09:58sautent sur leur chaise en disant, Maurras, Maurras, Maurras, Maurras, je rappelle ou j'apprends à ces gens-là
10:03que l'opposition entre le pays réel et le pays légal, avant que ça se trouve chez Maurras,
10:08était chez Victor Hugo, dans les misérables.
10:11Donc l'expression pays réel, pays légal, est chez Victor Hugo.
10:14Je ne sais pas si Maurras a emprunté la formule à Victor Hugo.
10:18Toujours est-il qu'il y a un pays réel et un pays légal.
10:20Le pays légal, c'est le pays de la représentation.
10:22La représentation ne coïncide pas avec le pays réel.
10:25Les gens ne sont pas représentés.
10:27Ils sentent bien qu'ils ne sont pas représentés.
10:28Vous savez, reparlons-en de le cornu quand il passera le pouvoir, je ne sais qui,
10:32peut-être Gabriel Attal, le retour, et qu'il aura dit qu'il faudra des ruptures,
10:37et pas seulement, c'est terrible ce qu'il dit à Macron, à Bayrou,
10:41il faudra des ruptures, pas seulement dans la forme, pas seulement dans l'IMO,
10:43il faudra changer des choses, etc.
10:45Il le dit un tout petit peu à Macron aussi, à Emmanuel Macron, en disant qu'il faut des ruptures.
10:49Il est en train de s'exprimer.
10:51Oui, mais c'est un message qu'il envoie aussi.
10:53Parce que Macron dit aussi qu'effectivement, ce n'est pas de sa faute, qu'il y est pour rien.
10:56Et que si ça va mal, c'est parce que, d'abord, il y a le brainwashing de CNews,
11:00mais qu'ensuite, il y a des ministres qui ne sont pas à la hauteur.
11:02Vous savez, l'arrogance de Macron fait qu'il prétend qu'il a une pensée complexe.
11:07On va qu'on présente d'abord sa pensée, puis je vous dirais si elle est complexe.
11:09J'ai plutôt tendance, a priori, à croire qu'elle est simple, peut-être même simpliste ou simplette.
11:13Quand Emmanuel Macron entend son Premier ministre, il pense bien que ça ne le concerne pas lui-même.
11:18Ils sont comme les chemises, je ne sais plus, j'ai oublié l'expression, mais l'un et l'autre depuis une dizaine d'années.
11:24Donc non, ce que dit le Premier ministre, c'est ce que pense Macron, si tant est qu'il pense comme il pense.
11:29Et nous savons comment il pense.
11:31On est en face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
11:34Parlons maintenant du Rassemblement National, du positionnement du Rassemblement National et de Marine Le Pen,
11:38dans la nouvelle équation avec Sébastien Lecornu comme Premier ministre.
11:41Elle a dit pas de censure automatique, donc elle ne veut pas faire systématiquement tomber les gouvernements.
11:45On l'écoute.
11:47Jamais nous n'avons été dans un état d'esprit de censure automatique.
11:51Jamais.
11:52Nous avons toujours été clairs, nous avons toujours été transparents,
11:56nous avons toujours dit, et notamment pour les budgets,
11:59quelles étaient les aspirations qui sont celles de nos électeurs et que nous entendons défendre.
12:05Donc nous n'avons jamais été dans un état d'esprit de censure automatique.
12:12Mais il faut bien dire que, manifestement, les premiers ministres se suivent et se ressemblent
12:16et ne semblent pas tirer les leçons des échecs de leurs prédécesseurs,
12:22ce qui pose une certaine difficulté.
12:25Voilà Marine Le Pen, qu'on vient d'entendre, Michel Onfray,
12:27et qui continue à réclamer une dissolution.
12:30Est-ce que ça serait la solution, cette dissolution ?
12:33Ben non, enfin oui ça pourrait l'être, mais non, parce que je veux dire que la dissolution,
12:37elle a déjà eu lieu, le peuple s'est déjà exprimé.
12:39La solution, ce serait de faire avec ce que le peuple a dit.
12:42Il y a un déni de démocratie qui est évident dans cette aventure,
12:46et je crains que ce genre de proposition, une nouvelle dissolution,
12:50entraînerait peut-être un rassemblement national supérieur dans les résultats,
12:55et entraînerait la même réaction, c'est-à-dire un quatrième crachat d'Emmanuel Macron,
12:58qui dirait, j'en ai rien à faire.
13:00J'ai vu que Philippe de Villiers initiait une pétition,
13:05mais la pétition...
13:07Populicide, parce qu'il part du principe que le peuple français est en train d'être dissous.
13:10Oui, c'est un mot que j'ai sorti il y a très longtemps.
13:12Que vous connaissez, hein ?
13:13Ça fait un petit moment que j'en parle, parce que je l'ai retrouvé chez Gracchus-Babeuf,
13:17et j'en ai moi-même parlé, donc je suis très heureux qu'on en parle enfin de cette manière-là.
13:22Mais je pense qu'il y aurait-il 3 millions de signatures à cette pétition,
13:26que Macron dira, et alors ? Et alors ? Je n'en ai rien à faire. Crac, crac, poubelle.
13:31Quand il dit, je n'ai rien à faire de vos votes, crac, crac, poubelle,
13:34vous pensez bien qu'il ne va pas dire, ça m'émeut.
13:382 millions de Français ont signé une pétition.
13:40Il va juste vous dire, mais attendez, la République française,
13:42il va nous faire le coup du général de Gaulle avec des trémoulots dans la voix,
13:44nous expliquant que c'est la souveraineté du peuple,
13:46et que ça ne saurait être la rue, que la pétition c'est la rue, etc.
13:49Donc c'est une bonne idée, mais ce sera une pétition de plus.
13:53Il n'a rien fait de ce que le peuple demande depuis toujours.
13:57Quand il a fait le Tour de France au moment des Gilets jaunes
13:59avec les fameux cahiers de doléances, qu'a-t-il fait de ces cahiers de doléances ?
14:02Rien, poubelle.
14:03Qu'a-t-il fait des votes des Français quand ils ont dit ce qu'ils ont dit aux Européennes ?
14:06Rien, poubelle.
14:07Quand les Français ont voté, quand il y a eu des élections législatives ?
14:10Rien, poubelle.
14:11Pensez bien que lui qui se moque du suffrage universel
14:14et qui déchire les résultats électoraux,
14:16quand il aurait une pétition, y compris une très grosse pétition,
14:20il la jetterait tout au temps à la poubelle.
14:21Alors, ça permettra d'abord de populariser ce mot pour lequel j'ai beaucoup fait.
14:27Et puis l'idée et l'expression, et c'est tant mieux,
14:29plus on dit effectivement qu'on se moque du peuple
14:31et qu'on méprise le peuple et que Macron est le chef en matière de populicide,
14:37mieux ce sera.
14:37C'est une affaire de communication.
14:39Mais la politique ne se fera pas avec ce monsieur,
14:42ni avec les élections, ni avec les pétitions,
14:46encore moins avec les pétitions, puisque déjà il se moque des élections.
14:48Je pense que ce monsieur ne reconnaît que la force,
14:50que la violence et que la menace du sang.
14:54Souvenez-vous, les seules fois où il a commencé à trembler, je dirais,
14:58c'était au moment des Gilets jaunes.
14:59C'est le monsieur qui dit, ils n'ont qu'à venir me chercher,
15:02traverser la rue, venez me voir, etc.
15:03Il y avait un hélicoptère au cas où on serait vraiment venu le chercher.
15:06Donc effectivement, le problème, c'est que quand il y a un mouvement populaire,
15:11il y a tout de suite un Mélenchon qui est là
15:12et qui peut appeler Macron en disant
15:13« Ne vous inquiétez pas, je vais calmer le jeu, on va brûler trois poubelles
15:16et puis on vous épargne, le lendemain vous serez toujours au pouvoir. »
15:19Justement, Michel Enfray, on va parler de la France insoumise.
15:22Il y a d'ailleurs ce nouveau numéro de Front populaire
15:24que je signale à nos auditeurs et téléspectateurs,
15:26la gauche contre le peuple, les nouvelles résistances.
15:29Et on y voit Jean-Luc Mélenchon armé d'un marteau
15:31avec plusieurs cravates du Parti socialiste,
15:35du Parti communiste, des moites écologistes et d'un peu palestinien.
15:40Écoutons juste Mathilde Panot qui, elle, continue à réclamer le départ d'Emmanuel Macron.
15:46Vous avez raison d'avoir peur.
15:50Le dégoût suscité par votre politique s'est donné rendez-vous le 10 septembre.
15:54Ce jour agit comme un formidable encouragement à l'action.
15:58Le mouvement aura obtenu une victoire avant même son commencement,
16:01la chute de votre gouvernement et la défaite de votre budget.
16:04À présent, il ne reste plus beaucoup d'options aux forçonnées de l'Elysée.
16:07Le président ne souhaite pas changer de politique,
16:11alors il nous faudra changer de président.
16:13Ne lui en déplaise en cette rentrée, la souveraineté populaire revient à la mode,
16:17le dégagisme aussi.
16:19Partez aujourd'hui, M. Bayrou, Emmanuel Macron vous suit de près.
16:23Le peuple s'impatiente, il a tout un monde à inventer.
16:27Mme Mathilde Panot, chef du groupe LFI à l'Assemblée nationale,
16:30elle a utilisé le mot souveraineté.
16:32Oui.
16:32M. Lombret.
16:33Non, mais elle n'a pas dit que des sottises, bien qu'elle en dise souvent, beaucoup.
16:36Et je voudrais rappeler quand même aux personnes qui nous écoutent
16:39que cette dame a appelé à voter Macron aux dernières présidentielles
16:42et qu'aux présidentielles d'avant, elle avait déjà appelé à voter Macron.
16:46Donc quand effectivement il nous dit le 10, ce sera un succès
16:50et qu'on découvre le 11 que c'est un échec,
16:53ils ne disent évidemment pas que c'est un échec,
16:54mais si c'est un échec, c'est parce que justement,
16:57il travaille pour Macron ces gens-là.
16:59Parce qu'il s'agit tout de suite de parler du fascisme, du nazisme,
17:02de la Shoah, de Radour-sur-Glane.
17:03Dès qu'il est question pour le peuple de revenir au devant de la scène.
17:06Mais quand il faut choisir, Mme Panot,
17:10elle vote comme M. Macron, elle vote comme M. Bayrou,
17:14elle vote comme tous les gens sur lesquels elle prétend crache.
17:17Ou du moins elle crache quand il s'agit des caméras de la télévision
17:20de l'Assemblée nationale.
17:22Mais ces gens-là défendent le système.
17:23On a vu d'ailleurs Mélenchon et Macron
17:26quasiment s'embrasser sur le port de Marseille
17:28quand l'autre disait, je suis un peu excessif,
17:30mais moi je suis un peu marseillais, moi Mélenchon donc...
17:32Et Macron qui buvait du petit lait dans le genre.
17:35Mais oui, mais bien sûr, c'était presque mon cher Jean-Luc.
17:38Et on voit bien que ces gens-là bloquent le système.
17:40Tous ces gens-là bloquent le système.
17:42C'est-à-dire, ils font semblant de vouloir que ça change.
17:44Mais globalement, ça va bien.
17:46Ils ont les bons restos, ils ont les bons chauffeurs,
17:47ils ont la bonne vie, ils ont les bonnes paix.
17:49C'est de la politique politicienne, ça leur permet de bien vivre.
17:53Donc évidemment, ces gens-là parlent du peuple.
17:54C'est peut-être ça le pire.
17:55C'est-à-dire cette façon de tromper,
17:57je ne voudrais pas utiliser un mot grossier,
17:58mais cette façon de tromper le peuple en permanence.
18:00Le peuple est trompé par Macron,
18:02mais il est trompé par ceux qui disent être contre Macron
18:05et finissent, in fine, par dire au deuxième tour des élections,
18:08votez pour lui.
18:09Et c'est une façon de confisquer la parole aussi du peuple.
18:11Mais bien sûr.
18:12Qui est évidente.
18:13En parlant un tout petit peu de cette journée du 10 septembre
18:15que vous avez évoquée,
18:16qui était annoncée comme bloquant tout, etc.
18:18Le pays n'a pas été bloqué.
18:19Ça, c'est une évidence.
18:2080 000 policiers et gendarmes déployés.
18:22Le dispositif sécuritaire était maximum.
18:24Il y a eu des gestos fourrés.
18:26Il y a eu des poubelles brûlées.
18:27Évidemment, des pavés lancés contre les forces de l'ordre.
18:30On va juste écouter Bruno Rotailleau,
18:32le ministre de l'Intérieur,
18:33démissionnaire, mais toujours en fonction,
18:35qui dénonce les partis politiques derrière ces mots d'ordre
18:37parce qu'évidemment, c'était l'ultra-gauche
18:39qui était à la manœuvre.
18:42Autre enseignement, celui que l'on pressentait,
18:44c'est qu'il y a eu une forme de confiscation,
18:46de détournement de cette mobilisation.
18:50Il y a des compatriotes qui ont eu une colère,
18:53des fins de mois difficiles,
18:54qui peuvent légitimement exprimer.
18:56Mais on voit bien qu'il y a eu ce détournement,
18:58notamment par le mouvement d'extrême-gauche.
19:01Ce mouvement d'extrême-gauche, c'est la France insoumise.
19:03Et on a eu même un tweet de la députée Alma Dufour
19:06qui dit derrière, qu'on voit devant une palette enflammée,
19:10dans la joie et les flammes.
19:11C'est une ode à la violence ?
19:13Député La France insoumise,
19:15élu avec les voix de M. Édouard Philippe,
19:19qui fut Premier ministre d'un certain Emmanuel Macron.
19:21Cherchez l'erreur.
19:22Je ne sais pas si on a eu l'occasion d'en parler,
19:23mais j'avais vu les images de Mélenchon à Lille.
19:26Les images sont produites,
19:28sont offertes, données, je ne sais pas,
19:31sont faites par La France insoumise.
19:33Et nous, quand on est devant notre télévision,
19:34on regarde, c'était sur une chaîne concurrente,
19:36j'ai regardé,
19:37et on avait de temps en temps un drapeau bleu-blanc-rouge
19:39devant la caméra.
19:40Ah, comme c'est formidable !
19:41Et donc, le plan est très serré,
19:43et on a le comte d'Oucator,
19:45qui est en train de parler.
19:46C'était un meeting à Lille, c'est ça ?
19:48Oui, c'était le meeting de Lille,
19:49où il prend la parole,
19:50et on a, de temps en temps,
19:51ça cache même le visage du leader Maximo,
19:53un drapeau bleu-blanc-rouge.
19:55Du genre français qui nous regardait,
19:57nous défendons la France.
19:57Alors, in fine,
19:59on a le personnage qui nous dit
20:02qu'il y a une nouvelle France,
20:04il y a un nouveau peuple,
20:05il y a une nouvelle république, etc.
20:06Mais enfin,
20:07on ne crache pas, pour le coup,
20:08sur le drapeau bleu-blanc-rouge.
20:09Et puis, le plan s'élargit,
20:11et donc, pour le coup,
20:12on ne voit plus la tête du chef,
20:13mais on voit la scène,
20:15on voit tous les gens qui sont là,
20:17avec tous ses copains,
20:17avec le point tendu.
20:19Et puis, quand on écarte,
20:21quand on ouvre le champ,
20:22qu'est-ce qu'on voit ?
20:22Des drapeaux palestiniens.
20:23On ne voit que des drapeaux palestiniens.
20:25Il y en avait énormément dans les médias.
20:26Mais c'est le parti de l'étranger.
20:28Est-ce que les gens qui descendent dans la rue,
20:30à Caen, par exemple,
20:32et qui défilent en disant
20:33Free Palestine, etc.,
20:34est-ce que c'est le mode de société
20:35que ces gens-là veulent ?
20:37Qu'ils aillent faire un tour ?
20:38Moi, je suis allé dans ces territoires
20:40et je n'ai pas du tout envie
20:41de vivre sur ce principe-là.
20:43C'est-à-dire que,
20:44quand il y a de l'homophobie,
20:45quand il y a de l'antisémitisme,
20:46quand il y a de la misogynie,
20:47quand il y a de la phallocratie,
20:48on veut ça,
20:53les homosexuels qui défendent
20:56Free Palestine, etc.,
20:57qu'ils aillent faire un tour
20:58avec un drapeau LGBT à Gaza.
21:01Alors, pas tout de suite.
21:02Là, Gaza est impossible à visiter.
21:07Mettons tout ça entre guillemets.
21:08Mais il y a une politique
21:09éminemment homophobe,
21:11éminemment antisémite,
21:12on le sait,
21:13éminemment phallocrate et misogyne, etc.
21:15Et ces gens-là nous parlent de liberté.
21:17Alors, on comprend qu'ils détestent la France.
21:19On comprend aussi que quand une dame
21:20qui a été filmée
21:21dit « Mais moi, ils m'ont mis
21:23à la porte parce que j'avais
21:24un drapeau bleu, blanc, rouge »
21:25et que l'un d'entre eux dit
21:26« Il faut être internationaliste »,
21:28on voit bien pour qui il roule.
21:31C'est exactement ce qu'on va
21:32entendre juste après
21:33une toute petite pause.
21:34On se retrouve dans un instant
21:35dans Face à Michel Onfray.
21:36On va écouter cette manifestante
21:37à Bordeaux qui s'est fait sortir
21:39avec agressivité du cortège
21:40tout simplement parce qu'elle
21:41avait le drapeau français.
21:42A tout de suite sur CNews
21:43et sur Europe 1.
21:45Et on se retrouve pour la seconde partie
21:47de Face à Michel Onfray.
21:48Michel, on évoquait
21:50ces manifestations du 10 septembre
21:52qui n'ont pas bloqué la France.
21:54Évidemment, Dieu merci.
21:55Une manifestante à Bordeaux
21:56a été exfiltrée du cortège
21:58avec beaucoup de violences
21:59tout simplement parce qu'elle
22:00avait le drapeau tricolore.
22:01Écoutez-la.
22:03Je quitte la manifestation
22:04parce qu'en fait,
22:04on m'a arraché,
22:05j'avais mon drapeau sur la tête.
22:08J'avais un très beau chapeau
22:09avec le drapeau
22:10et on m'a arraché le drapeau
22:12et j'ai essayé de protéger
22:13une autre personne du groupe
22:15qui commençait à se faire tabasser.
22:18Je me suis mis hante
22:18en pensant que ça allait calmer
22:20mais non, il était très excité.
22:22Et en gros,
22:23on nous a dit de partir
22:24parce qu'on ne voulait pas
22:26de fachos
22:27et que j'ai dit
22:28mais non, je ne suis pas fachos,
22:29j'ai un drapeau français,
22:30je suis française,
22:31je devrais être là.
22:31On m'a dit non,
22:32la France, on s'en fout,
22:33il faut être internationaliste.
22:35C'est limpide ce qu'elle dit.
22:38La France, on s'en fout,
22:39il faut être internationaliste.
22:40Mais oui,
22:41parce qu'ils ont confisqué
22:42le mouvement.
22:42On voit d'ailleurs,
22:43cette dame,
22:43elle a une pancarte
22:44qui écrit Frexit dessus.
22:45Ça m'intéresse, moi.
22:46Elle aurait pu faire
22:47un plan un petit peu plus large
22:48mais donc il y a
22:49cette France que j'aime.
22:50C'est-à-dire les gens
22:51qui nous disent
22:51on défend la France,
22:53on défend la souveraineté nationale.
22:55Elle dit j'ai un beau chapeau,
22:56elle est jolie cette femme.
22:57Je présume qu'elle avait
22:57effectivement un joli chapeau.
22:58L'idée qu'on puisse lui jeter
22:59son chapeau
23:01et lui dire
23:01il faut être internationaliste.
23:02On a trop de ski quoi.
23:04Qu'est-ce que c'est
23:04l'internationalisme ?
23:05Qu'est-ce que ça veut dire ?
23:06Ça n'a aucun sens
23:07de penser aujourd'hui
23:08qu'on doit pouvoir
23:08ouvrir toutes les frontières
23:10et qu'il faut aimer
23:11tout le monde
23:12pourvu que ce soit
23:13très lointain
23:14celui qu'on aime
23:14alors que son prochain
23:15le traite de facho.
23:17C'est-à-dire les gens
23:17qui sont internationalistes
23:18ne sont pas capables
23:19de faire commencer
23:19leur internationalisme
23:20à la voisine
23:21qui est dans la même
23:22manifestation qu'eux.
23:24Donc on aime son prochain
23:25pourvu qu'il soit
23:26très lointain
23:26mais si son prochain
23:28est vraiment prochain
23:28c'est-à-dire proche
23:29alors là pour le coup
23:30on le traite de facho.
23:31Facho.
23:32Qu'est-ce que ça veut dire ?
23:33C'est le mot valise en fait.
23:35Ça montre d'abord
23:36une inculture totale.
23:38D'abord des gens qui...
23:39C'est intelligence
23:40avec l'ennemi
23:40que de défiler
23:42quel que soit
23:43le drapeau étranger.
23:44Quand on apporte
23:46un drapeau palestinien
23:47à l'Assemblée nationale
23:48c'est intelligence
23:48avec l'ennemi.
23:49Quand on s'en va
23:50en Algérie
23:50qu'on embrasse
23:51le drapeau algérien
23:52et qu'on s'en vient
23:53faire l'éloge
23:53du régime algérien
23:54c'est intelligence
23:55avec l'ennemi.
23:56Quand on s'en vient
23:56nous dire
23:57je ne donne pas les noms
23:57pour éviter des problèmes
23:58avec l'ARCOM
23:59chacun aura compris
24:00qu'il y avait derrière
24:00chacune de mes formules
24:02un individu
24:03un personnage
24:04un ou une députée.
24:05Quand on s'en vient
24:06nous dire que l'Algérie
24:07et le pays des droits
24:07de l'homme
24:08ça s'appelle
24:08intelligence avec l'ennemi.
24:09Quand on s'en vient
24:10nous faire savoir
24:10qu'à Gaza
24:11c'est formidable
24:12ça s'appelle
24:13intelligence avec l'ennemi.
24:14Quand on nous dit
24:14l'Iran formidable
24:16fantastique
24:16merveilleux
24:17les imams
24:17c'est tellement
24:18les ayatollahs
24:19c'est tellement formidable
24:20toujours intelligence
24:21avec l'ennemi.
24:22Jadis
24:23l'intelligence avec l'ennemi
24:24c'était le peloton d'exécution.
24:25Aujourd'hui c'est quoi ?
24:26C'est l'ouverture des médias
24:27c'est la possibilité
24:28d'avoir une tribune
24:29à France Inter
24:30c'est la possibilité
24:31de s'exprimer
24:31sur le service public
24:32etc.
24:33Donc effectivement
24:34il y a un choix
24:35de la part de Mélenchon
24:36d'être le parti de l'étranger
24:38sous prétexte
24:38d'internationalisme
24:39et d'installer
24:40son pouvoir personnel
24:42via l'islamo-gauchisme
24:43c'est pour lui
24:43un instrument
24:44c'est un instrument
24:45pour parvenir au pouvoir
24:46je ne sais pas
24:46si ceux qui trimballent
24:47ses drapeaux ont compris
24:48qu'ils sont les idéaux utiles
24:49d'un trajet personnel
24:50il n'y a chez Mélenchon
24:52qu'un trajet personnel
24:5325 ans socialiste
24:55sénateur
24:5525 ans à défendre
24:57les idées
24:58des socialistes
24:59des années
25:00à défendre Mitterrand
25:02et à faire partie
25:03du gouvernement Jospin
25:04et un personnage
25:05qui a voté non
25:06à Maastricht
25:06et qui avait insulté
25:07les Danois
25:08qui avaient voté non
25:09à Maastricht
25:09c'est ça
25:09le trajet personnel
25:10de M. Mélenchon
25:11qui aujourd'hui
25:12veut une nouvelle France
25:13et estime que l'avenir
25:14de la France
25:14c'est la bande de Gaza
25:15que l'avenir de la France
25:17c'est le Téhéran
25:19des Ayatollahs
25:20que l'avenir de la France
25:21c'est le Alger
25:21de M. Théboune
25:22intelligence avec l'ennemi
25:24je veux dire
25:24on a quand même le droit
25:25d'aimer la France
25:25d'aimer le drapeau
25:26de se retrouver
25:27dans une manifestation
25:29où cette dame
25:30honore l'esprit
25:32l'esprit d'origine
25:33de cette manifestation
25:34c'est ça
25:34c'est-à-dire de dire
25:35le plus terrible
25:35c'est qu'il y avait des gens
25:36qui voulaient manifester
25:37vraiment pour les salaires
25:38pour dire
25:39on veut travailler
25:40les salaires
25:41la souveraineté nationale
25:43le Frexit
25:43en disant
25:44l'Europe fait des choses
25:47terribles
25:47j'ai vu que Mme Ursula von der Leyen
25:48par exemple
25:49voulait qu'en matière
25:49de politique étrangère
25:50on cesse de demander
25:51le vote majoritaire
25:54arrêtons de voter
25:55de nom Mme Ursula von der Leyen
25:56la possibilité
25:57en donnant un coup de fil
25:58à Macron
25:58de décider
25:59de notre politique étrangère
26:00en Ukraine
26:01en disant
26:01allons menacer
26:04Vladimir Poutine
26:05et puis on n'a rien à faire
26:07de ce que pense le peuple
26:08pendant ce temps là
26:09il se passe ce genre de choses
26:10Mélenchon veut arriver au pouvoir
26:11est capable
26:12de précipiter la France
26:13dans une dictature
26:15ça reste une dictature
26:16personne ne peut vouloir
26:18enfin je ne sais pas
26:19chez ces gens là
26:19mais qui peut vouloir
26:20un pays dans lequel
26:21les femmes sont
26:22je ne me dis même pas voilées
26:23mais sont les inférieurs des hommes
26:25dans lesquels les homosexuels
26:26sont persécutés
26:27dans lesquels la laïcité
26:28est interdite
26:28dans lesquels
26:29pays dans lesquels
26:30une voie dissidente
26:32est interdite
26:32les voies dissidentes
26:33aujourd'hui sont interdites
26:34par des insultes
26:34mais on peut aussi
26:35fermer des chaînes
26:36c'est quand on a commencé
26:37à fermer ces news
26:38c'est 8
26:39non non non
26:41Russian Today
26:42et Spoutnik
26:43à l'époque
26:43personne n'a bougé
26:45mais moi si j'allume
26:45ma télévision aujourd'hui
26:46je peux avoir
26:47Al Jazeera
26:47sans problème
26:48donc on peut écouter
26:49Al Jazeera
26:50mais on ne pouvait pas
26:50on ne peut plus maintenant
26:51écouter Russian Today
26:53et puis après
26:53ça a été C8
26:54et puis aujourd'hui
26:55on a des gens
26:55qui clairement disent
26:56que leur idéal
26:57c'est de fermer
26:57d'autres chaînes
26:58dans ces news
26:59donc ces gens
27:01qui nous parlent
27:01de liberté
27:02d'égalité
27:03de fraternité
27:04de révolution française
27:05nous trompent
27:06et surtout
27:07ils trompent le peuple
27:08d'où l'intérêt de ce numéro
27:10la gauche contre le peuple
27:10je renvoie encore une fois
27:11à votre numéro
27:12de Front Populaire
27:12parce qu'on fait l'analyse
27:14de cette gauche
27:15qui ne défend plus le peuple
27:16alors qu'il y a une gauche
27:17qui défend le peuple
27:18c'est la mienne
27:18je veux dire
27:19il y a une dame
27:19qui s'appelle Sarah Wagenknecht
27:20on a un ami
27:23qui est en train
27:23Georges Kousmanovic
27:24qui est en train de travailler
27:25qui est une femme
27:26extrêmement intéressante
27:27parce qu'elle est de gauche
27:28sur le terrain social
27:29et sur le terrain sociétal
27:31elle est contre l'immigration
27:32parce qu'elle dit
27:33ce sont les ouvriers
27:34les gens les plus simples
27:35les plus modestes
27:35qui paient le prix fort
27:36de l'immigration
27:37mais nous on a une espèce
27:38de répartition des rôles
27:39c'est ce qui fait que
27:40Jean-Marie Le Pen
27:42a rendu impossible
27:43la question de l'immigration
27:45parce qu'avec
27:45ces saillies antisémites
27:47ces propos antisémites
27:48on n'avait pas envie
27:48d'être du côté
27:49de Jean-Marie Le Pen
27:49et il a confisqué
27:50la question de l'immigration
27:51et quelqu'un comme
27:52en face
27:53Jean-Pierre Chevènement
27:54aurait pu dire
27:54mais non
27:55le drapeau français
27:56appartient à ceux
27:57qui s'en emparent
27:57et ça peut être aussi
27:59la gauche
27:59et puis défendre
28:00justement une politique de gauche
28:01qui soit critique
28:02sur la question de l'immigration
28:05par exemple
28:06et ce que nous défendons ici
28:07c'est une gauche
28:08qui dit que sur l'immigration
28:10il y a des problèmes
28:11on ne dit pas
28:12zéro immigration
28:12on dit qu'il faut
28:13de l'intégration
28:14qu'il faut de l'assimilation
28:15qu'il faut travailler
28:16à une véritable politique
28:18ce qui n'est plus le cas
28:19d'un Mélenchon
28:20qui dit au contraire
28:20ouvrons la France
28:21et surtout dégager
28:22ceux qui sont des français
28:23de souches
28:24qui n'existeraient pas
28:24selon ces gens là
28:25et bien dégager
28:26et laisser la place
28:27Michel Onfray
28:28on va évoquer maintenant
28:28l'affaire France Inter
28:29avec cette vidéo
28:31qui a été captée
28:31à l'heure insue
28:32de deux journalistes
28:33de la station publique
28:34établie avec deux responsables
28:36socialistes
28:37un échange qui portait
28:37sur la situation politique
28:38et notamment sur
28:39Rachida Dati
28:40et les municipales à Paris
28:41nous on va faire ce qu'il faut
28:42affirmer Thomas Legrand
28:43il a été contraint
28:44d'abandonner son émission
28:46obdomadaire
28:46mais il continue
28:47d'intervenir sur l'antenne
28:49la ministre de la Culture
28:50qui était mise en cause
28:51Rachida Dati
28:52a vivement réagi
28:54en dénonçant
28:55des journalistes
28:56du service public
28:57et de Libération
28:58et affirmant
28:59que chacun doit prendre
29:00désormais ses responsabilités
29:02rien n'a bougé
29:04depuis
29:04Thomas Legrand
29:05a juste renoncé
29:06temporairement
29:07à son émission
29:07hebdomadaire
29:08et c'est tout
29:09est-ce que l'affaire
29:10va en rester là
29:10à votre avis ?
29:11bien sûr
29:12bien sûr
29:13le dit coed
29:15il a quand même
29:16fait savoir
29:16à une époque
29:16qu'il y avait
29:16une liste noire
29:18ça aurait dû
29:19commencer là
29:19qu'est-ce que ça veut dire
29:20il y a une liste noire
29:22de gens qu'on n'invite pas
29:23je sais j'en fais partie
29:23sur le service public
29:25oui
29:25on devrait dire
29:26expliquez-nous
29:28il s'est d'ailleurs
29:29un peu expliqué
29:29en disant
29:30qu'il y avait des gens
29:31tellement osés à bon
29:31ce que ces gens-là
29:32pensent avec leur nez
29:33qu'il n'était pas question
29:34de les inviter
29:35au micro de France Inter
29:37parce que ça leur appartient
29:38ils sont propriétaires
29:39du service public
29:40donc ils ont privatisé
29:41le service public
29:42c'est-à-dire qu'il y a
29:43des gens qu'on n'invite jamais
29:44puis il y a aussi
29:44des gens dont on parle
29:45pour leur casser la figure
29:47j'ai un certain
29:47Fabrice Drouel
29:48qui fait des ménages
29:49un peu partout d'ailleurs
29:50qui m'a consacré
29:51une émission
29:51qui s'appelle
29:52Affaires sensibles
29:53habituellement c'est pour
29:54Landru
29:54c'est pour des gens comme ça
29:55je suis à moi-même
29:56une affaire sensible
29:57je fais un petit mot
29:58d'ailleurs un peu ironique
29:59enfin un jour
30:00j'ai fait une réponse
30:00sur ma web TV
30:02il m'a envoyé une lettre
30:03en disant
30:03vous êtes méchants avec moi
30:04je suis gentil
30:04je lui ai dit
30:05vous êtes incroyable
30:06je ne rentrerai pas
30:06dans le détail de cette émission
30:07qui est même insultante
30:08de manière officielle
30:09convoque ma compagne décédée
30:11pour expliquer
30:11que je suis devenu
30:12un type fasciste
30:13parce que j'ai perdu mon surmoi
30:14ils ont cherché
30:15même pas à nommer
30:15le sociologue
30:16qui est d'ailleurs
30:17prétendument sociologue
30:18mais qui a servi
30:19à ce genre de choses
30:19mais le service public
30:20c'est une machine de guerre
30:21France Inter
30:23France Info
30:23etc
30:24c'est la radio soviétique
30:26c'est la voix de son maître
30:27et là d'un seul coup
30:28on voit bien
30:28on soulève un peu
30:29le rideau
30:30et on découvre que
30:31deux têtes pensantes
30:33du service public
30:34sont là en train de dire
30:35bon on va régler son compte
30:36à celle-ci
30:36puis on va avancer
30:37celui-là
30:38on va s'en occuper
30:38on va s'en occuper
30:40de ça
30:40on parle de mensonges
30:41les mensonges de Mme Dati
30:43qu'il porte plainte
30:44en disant qu'elle ment
30:45et puis qu'il aille au tribunal
30:46et puis qu'il fasse la démonstration
30:47qu'il y a mensonge
30:48la radio publique
30:50n'est pas le lieu
30:50où on décortique les mensonges
30:52ou alors on fait vraiment
30:52une émission comme ça
30:53puis on va décortiquer
30:54les mensonges de ces gens-là
30:55sur la même radio
30:57je rappelle qu'une radio
30:58de service public
30:58devrait dire
30:5940% des gens votent
31:00pour Mme Le Pen
31:0140% des émissions
31:02doivent pouvoir refléter
31:03ce courant de pensée
31:05y a-t-il jamais
31:05un journaliste
31:06qui soit encarté
31:08au Rassemblement National
31:09ou sympathisant
31:09du Rassemblement National
31:10Jean-Michel Ackilly
31:11qui aurait pu aider
31:12Jean-François
31:13pardon
31:14et qui aurait pu aider
31:17Jordan Bardella
31:18s'est trouvé viré
31:19sur une espèce
31:19de présomption
31:20seulement sur ce genre
31:21de choses
31:22mais par ailleurs
31:23on a le droit de dire
31:24non non
31:24nous on fait des listes
31:25des listes noires
31:25avec des gens qu'on interdit
31:26et personne ne bouge
31:27tout le monde le sait
31:29depuis des années
31:29que je le dis
31:30ça fait 10 ans
31:30que je suis interdit
31:31de service public
31:31ça ne gêne personne
31:33et s'il y a vraiment
31:35un problème avec les médias
31:35aujourd'hui c'est Cénews
31:36si on en croit
31:37ces gens qui sont
31:38des amis
31:39de la France insoumise
31:40non au contraire
31:42ils estiment que
31:42c'est une radio d'Etat
31:43c'est la grande radio soviétique
31:45où vous avez des gens
31:46qui font des espèces
31:46de petits comités
31:47en disant
31:48bon celui-ci
31:48on va l'aider
31:52on va trouver que le journal
31:52de madame Léa Salamé
31:53n'était pas bon
31:55alors là pour ceux
31:55qui auront choisi
31:56Raphaël Luxman
31:57contre la France insoumise
31:59donc ça continue
31:59tout ce jeu là
32:01continue
32:02et on
32:03montrant une consanguinité
32:04qui était assez
32:05assez stupéfiante aussi
32:07mais surtout
32:07montre que le
32:08que le service public
32:09a été privatisé
32:10à des fins politiques
32:11par des minoritaires
32:13je rappelle que
32:14quand Tocqueville
32:15dit que
32:16le risque de la démocratie
32:18c'est la tyrannie
32:18des majorités
32:19c'est l'aristocrate
32:20qui parle
32:20à l'exit de Tocqueville
32:21mais non
32:22le risque
32:23c'est la tyrannie
32:23des minorités
32:24c'est-à-dire
32:24le parti socialiste
32:25pèse combien ?
32:26à 1,5%
32:27à 1,75%
32:28je crois
32:28quand vous payez
32:29à 1,75%
32:29et pesez
32:30vous pesez
32:31à 1,75%
32:32vous savez moi
32:32j'ai mis les Girondins
32:33qui pendant
32:33la révolution française
32:34il y avait 83 départements
32:36français
32:36disaient
32:36Paris doit peser
32:371,83ème
32:38de la représentation nationale
32:39et bien que
32:40le parti socialiste
32:41pèse 1,75ème
32:42des journalistes
32:45de France Inter
32:46et qu'il pèse
32:4740%
32:48des journalistes
32:49sympathisant
32:50de la cause
32:51de Marine Le Pen
32:53qui n'est pas ma cause
32:53je le rappelle par ailleurs
32:54et qui est
32:55je ne sais pas
32:5510%
32:5615%
32:57de la cause
32:57de Jean-Luc Mélenchon
32:58ça s'appelle
32:58le service public
32:59j'étais il y a quelques jours
33:01à Rome
33:01et on m'expliquait
33:02qu'il y avait un service public
33:03qui donnait
33:04tant de minutes
33:04les mêmes minutes
33:05à chaque parti politique
33:06dans chaque journal de 20h
33:07ils disaient
33:08c'est un peu ridicule
33:08parce que chacun
33:09il va de son
33:09de son élément de langage
33:11mais la diversité
33:12c'est d'écouter tout le monde
33:13et puis sur des plateaux
33:14d'inviter des gens
33:15qui ne servent pas
33:15de punching ball
33:16et qui soient susceptibles
33:17de défendre des idées
33:18on est en face
33:19à Michel Onfray
33:20sur CNews
33:20et sur Europe 1
33:21Michel on parle
33:22de cette violence politique
33:24aussi
33:24qui est dans toute la société
33:25on a été frappé
33:27par la mort
33:27d'un jeune de 31 ans
33:29un influenceur
33:30aux Etats-Unis
33:30il s'appelait Charlie Kerr
33:31qu'il a été abattu
33:32par arme à feu
33:33lors d'une de ses conférences
33:34ça a provoqué
33:35des réactions
33:36extrêmement importantes
33:37aux Etats-Unis
33:37c'était un proche
33:38de Donald Trump
33:39et il y a des gens
33:41qui justifient
33:41le meurtre
33:42de ce jeune homme
33:42parce que c'est la faute
33:44de Donald Trump
33:45c'est totalement surréaliste
33:47on va juste écouter
33:47un tout petit extrait
33:49de ce qu'a dit
33:50Donald Trump
33:50après la mort
33:51de ce Charlie Kerr
33:52et puis on va se demander
33:53si ce type de violence
33:54peut arriver chez nous
33:55Je suis rempli
33:57de chagrin
33:58et de colère
33:58face à l'odieux
33:59assassinat de Charlie Kerr
34:00sur un campus universitaire
34:02dans l'Utah
34:03Charlie était un patriote
34:06qui a consacré sa vie
34:07à la cause du débat ouvert
34:08et du pays
34:08qu'il aimait tant
34:09les Etats-Unis d'Amérique
34:10Il s'est battu
34:15pour la liberté
34:16la démocratie
34:17la justice
34:18et le peuple américain
34:19C'est un martyr
34:20pour la vérité
34:21et la liberté
34:22Il est plus que temps
34:24que tous les Américains
34:25et les médias
34:25affrontent le fait
34:26que la violence
34:27et le meurtre
34:27sont les conséquences
34:28tragiques
34:29de la diabolisation
34:30de ceux avec lesquels
34:30on est en désaccord
34:31jour après jour
34:32année après année
34:33de la manière
34:34la plus haineuse
34:35et méprisable possible
34:36Et en France aussi
34:37il y a des gens
34:38Dominique de Villepin
34:39qui disent
34:39mais c'est de la faute de Trump
34:40si ce jeune homme a été tué
34:42Oui
34:42Je l'ai entendu
34:43dire très précisément
34:45ce genre de choses
34:45Alors bon
34:46lui il joue une carte
34:46politique personnelle
34:48on voit bien que
34:49on ne sait pas trop
34:50ce qu'il a derrière la tête
34:51mais enfin
34:51les présidentielles
34:52ça l'intéresse
34:53peser dans les présidentielles
34:54ça l'intéresse aussi
34:55c'est une prise de position
34:58politique de sa part
34:59mais c'est une façon
35:00habituelle
35:00de renverser
35:01les responsabilités
35:02c'est-à-dire
35:03ça n'est pas un tueur
35:03qui est responsable
35:04du meurtre
35:05c'est éventuellement
35:06les paroles
35:07d'un président de la république
35:08ou d'un candidat
35:09à la présidence
35:10mais Biden
35:11c'était guère
35:12plus intéressant non plus
35:13c'est-à-dire que
35:13c'est très violent
35:14les campagnes présidentielles
35:15et là on a affaire
35:16à des violents
35:16Trump est un violent
35:18verbalement
35:19mais n'empêche
35:20qu'on peut dire des choses
35:21c'est pas exactement
35:22la même chose
35:22que de tirer
35:23sur des individus
35:25avec des carabines
35:26et puis de les tuer
35:26alors ça se passe pas
35:28en France
35:28parce que les ventes
35:29d'armes ne sont pas
35:30libres
35:31mais sinon ça pourrait
35:32se passer en France
35:32mais évidemment
35:33je pense que ça arrivera
35:34il y a déjà
35:34de la violence
35:35on voit bien
35:36ça m'arrive aussi
35:37on se fait agresser
35:38dans la rue
35:38verbalement
35:39et on se dit
35:40il y a des gens
35:41on voit des images
35:41d'ailleurs
35:41des jeunes filles
35:43par exemple
35:43le némésis
35:44qui se font
35:45traîner dans la rue
35:47tirées par les cheveux
35:48et à un moment donné
35:50où il y aura
35:50des passages à tabac
35:51de journalistes
35:51parce qu'ils sont
35:52journalistes
35:53et parce qu'ils sont
35:53journalistes
35:54du mauvais côté
35:55ça n'arrivera pas
35:56à Thomas Le Grand
35:57ça n'arrivera pas
35:57à Patrick Cohen
35:58ça c'est évident
35:58mais je crains
36:00effectivement
36:00que cette violence
36:01n'arrive un jour
36:03puisque de toute façon
36:04le résultat
36:05de la conflittualisation
36:06souhaitée par
36:07Jean-Luc Mélenchon
36:08c'est ça
36:08il n'y a pas
36:09de conflittualisation
36:10plus réussie
36:11qu'un passage à tabac
36:11ou que l'abattage
36:12d'un opposant politique
36:13Michel Onfray
36:14il y a aussi
36:15ce que je voulais évoquer
36:16à propos d'Israël
36:17l'armée israélienne
36:18a mené une opération
36:18chirurgicale aérienne
36:20frappe aérienne
36:20à Doha
36:21au Qatar
36:22pour élimiter
36:22l'état-major du Hamas
36:23des milliardaires
36:24des hommes milliardaires
36:25qui pilotaient
36:26à distance
36:27les opérations
36:28de l'organisation
36:29terroriste
36:29très très vive
36:30réaction internationale
36:31Emmanuel Macron
36:32condamne cette intervention
36:33et dans le même temps
36:34le même jour quasiment
36:35il reçoit les familles
36:36de 5 otages israéliens
36:38et il s'apprête
36:39le 22 septembre prochain
36:40à reconnaître
36:41officiellement
36:42l'état de Palestine
36:42juste avant
36:43l'Assemblée générale
36:44de l'ONU
36:44est-ce que le fait
36:45de reconnaître
36:46cet état de Palestine
36:47est une solution
36:49pour vous
36:49pour résoudre
36:50ce conflit sanglant ?
36:51Sûrement pas aujourd'hui
36:52ça ça me paraît évident
36:53aujourd'hui
36:54toutes les solutions
36:55sont bonnes
36:55sauf celle-ci
36:56si effectivement
36:58il faut installer
36:59un état palestinien
37:00dont l'obsession
37:02est la destruction
37:02de l'état d'Israël
37:03à côté de l'état d'Israël
37:04c'est même pas suicidaire
37:06mais c'est assassin
37:07du moins
37:07c'est suicidaire
37:08pour ceux qui consentissent
37:09à ce genre de choses
37:10mais là c'est assassin
37:11donc on ne récompense pas
37:14le Hamas
37:15du 7 octobre
37:15en disant
37:16bon finalement
37:16on a fait ça
37:17c'est un mouvement
37:18de résistance
37:19vous êtes les gaullistes
37:19de votre époque
37:20et on va vous donner
37:21un état
37:22et puis l'affaire
37:22sera réglée
37:24comme ça
37:24vous aurez votre état
37:24non
37:25c'est très compliqué
37:26de construire
37:27une cohabitation
37:28je rappelle d'ailleurs
37:29que si les gens
37:30allaient à Jérusalem
37:31par exemple
37:31ou à Tel Aviv
37:32ils constateraient
37:33qu'à Jérusalem
37:34et à Tel Aviv
37:35il y a l'appel du Mouedzin
37:35qu'il y a des musulmans
37:37qu'il y a un nombre
37:37de palestiniens
37:38et que la cohabitation
37:39elle se passe très bien
37:40entre les musulmans
37:41et entre les palestiniens musulmans
37:43et les juifs
37:45les israéliens
37:46et qu'il n'y a
37:47de problème
37:48qu'en face
37:48c'est-à-dire que
37:49quand je suis allé
37:49dans les territoires
37:50palestiniens
37:51je n'ai pas vu
37:52de synagogue
37:52au contraire
37:55des mosquées
37:55qu'on trouve
37:56à Jérusalem
37:57donc il y a un certain type
37:58de cohabitation
37:59qui est possible
37:59ou pensable
38:00et envisageable
38:00moi je ne suis pas
38:01jacobin
38:02donc je ne crois pas
38:03aux deux états
38:04je crois à la possibilité
38:06d'un état
38:07binational
38:08si on veut aller
38:08un peu comme ça
38:09mais c'est ce que Albert Camus
38:10proposait pour l'Algérie
38:11avec la France
38:12en disant qu'on doit pouvoir
38:14avec ce qu'il appelait
38:14des droits communes
38:15c'est-à-dire
38:16des municipalités
38:17si vous voulez
38:17donner des pouvoirs municipaux
38:19donner des pouvoirs
38:20à des régions particulières
38:21et faire de telle sorte
38:22qu'il y ait un certain type
38:23d'autonomie
38:24avec des compétences
38:25qui seraient données
38:26à des palestiniens
38:27des compétences
38:28qui seraient données
38:28à des israéliens
38:29sur une terre partagée
38:30en faisant de telle sorte
38:31que cette terre reste israélienne
38:33c'est-à-dire que
38:33sur les questions
38:34de retour au pays
38:35sur les questions
38:35de décisions
38:37qui seraient anti-israéliennes
38:38il n'y ait pas possibilité
38:39de détruire Israël
38:41puisque voilà
38:42tant que les palestiniens
38:45associeront leur cause
38:46à la destruction
38:46d'État d'Israël
38:47puisque pour eux
38:48c'est le djihad total
38:49final
38:49c'est-à-dire que
38:50si vous détruisez Israël
38:52et même avec une bombe atomique
38:53voilà pourquoi
38:54il est dangereux
38:54de laisser les Iraniens
38:56construire une bombe atomique
38:57la république islamique
38:58d'Iran
38:58la république islamique
38:59oui
38:59et bien là
39:00si vous détruisez
39:01la totalité d'Israël
39:01vous allez au ciel
39:02pour toujours
39:03donc c'est aussi
39:05un problème de théologie
39:06il faut que ça cesse d'être
39:06un problème de théologie
39:07que ça devienne
39:07un problème de politique
39:08et surtout
39:08qu'on ait des interlocuteurs
39:10palestiniens
39:10qui ne soient pas
39:11des islamistes forcenés
39:13et qui soient des laïcs
39:14ils peuvent être musulmans
39:15évidemment
39:15mais qui soient des laïcs
39:17et qui comprennent
39:17que la religion
39:20ne doit pas guider le peuple
39:21allez Michel
39:22on va faire notre point philo
39:24que nos téléspectateurs
39:25et auditeurs attendent
39:26aujourd'hui
39:27on va relire
39:27Étienne de la Boétie
39:29écrivain, philosophe, humaniste
39:30né en 1530 à Sarlat
39:32en Dordogne
39:33très amide mondaine
39:34et qui est très connu
39:35pour son discours
39:36de la servitude volontaire
39:37expliquez-nous
39:37c'était l'ami de Montaigne
39:39parce que c'était lui
39:40parce que c'était moi
39:41un chapitre magnifique
39:42des essais de Montaigne
39:44mais c'est un jeune homme
39:45qui écrit ce petit texte
39:46alors Montaigne a peur
39:47de ce texte-là
39:48parce que Montaigne
39:49c'est François Bayreau
39:52d'aujourd'hui
39:52c'est-à-dire
39:52c'est un centriste
39:53il ne veut pas avoir d'ennuis
39:54il y a les catholiques
39:55les protestants etc
39:56et les protestants
39:57se sont emparés
39:57de ce texte-là
39:58contre les catholiques
39:59et lui il est plutôt
39:59légitimiste
40:00et du côté des catholiques
40:01Montaigne
40:02autant que faire se peut
40:03dans la pensée politique
40:04de Montaigne
40:04et il écrit un tout petit texte
40:06avec une thèse extrêmement simple
40:07d'où vient le pouvoir
40:08et la réponse est extrêmement simple
40:10du consentement
40:10que vous lui offrez
40:11il dit
40:12si vous avez une statue
40:13qui est la statue
40:15de l'empereur
40:16et bien
40:16les pieds
40:17de cet empereur
40:19de cette statue
40:19ce sont des pieds en argile
40:21c'est vous
40:21ne lui donnez plus le pouvoir
40:23à cet empereur
40:23et il n'aura plus le pouvoir
40:24plutôt que de dire
40:25attaquez-le
40:26ou je ne sais quoi
40:26c'est une pensée
40:28extrêmement intéressante
40:29parce qu'il dit
40:29ne donnez pas le pouvoir
40:31à celui qui
40:32prétend l'avoir
40:33et il n'en aura plus
40:34c'est pas quelqu'un
40:35qui invite à
40:36à tuer
40:37à décapiter
40:37à massacrer
40:38etc
40:38il dit
40:39il n'y a de pouvoir
40:39que parce que vous y consentez
40:40c'est à dire que
40:41si effectivement
40:42il y avait eu
40:43un 10 septembre
40:45dans l'esprit
40:45de l'origine
40:46c'est à dire en disant
40:47bloquer
40:48bloquer ça veut dire
40:49ne soutenez plus
40:50évidemment quand Mélenchon arrive
40:51il dit pas du tout
40:52massacrer
40:52détruiser
40:53mettez le feu
40:53etc
40:54et c'est un tout petit texte
40:57extraordinaire
40:58qui a généré deux penseurs
41:00extrêmement importants
41:01qui est pour le premier
41:02un philosophe qui s'appelle
41:02Thoreau
41:03pour le dire
41:05à l'américaine
41:06qui a écrit un discours
41:07sur la désobéissance civile
41:09qui a lui généré
41:10une autre pensée
41:12qui est celle de Gandhi
41:13qui elle a généré
41:14également la pensée
41:15de Martin Luther King
41:15qui était des non-violents
41:17et la non-violence
41:18elle s'enracine
41:19dans ce texte de la Boétie
41:20voilà pourquoi ça m'intéresse
41:21j'aime la violence
41:22de la non-violence
41:22cette façon de dire
41:23vous n'aurez pas mon pouvoir
41:25vous n'aurez pas mon consentement
41:26vous n'aurez pas mon obéissance
41:28et à ce moment-là
41:29dit la Boétie
41:30si vous ne donnez pas
41:30ça s'effondre
41:31et donc vous n'avez pas besoin
41:32de tuer le tyran
41:33il dit mais pourquoi
41:34ça dure quand même
41:35il répond parce qu'il y a
41:36des prébandes
41:37c'est-à-dire des avantages
41:38à soutenir le pouvoir
41:39et on voit bien
41:40quelle vie de pacha
41:41a pu mener Jean-Marie Le Pen
41:42et quelle vie de pacha
41:43peut mener aujourd'hui
41:44Jean-Luc Mélenchon
41:44et ses amis
41:45simplement en étant
41:46sur cette position
41:47de je ne suis pas d'accord
41:48avec ce pouvoir
41:49in fine
41:49quand il faut voter pour lui
41:50il vote pour lui
41:51tout de même
41:51mais donc il faut comprendre
41:53que tous les pouvoirs
41:54ne sont pas que
41:55les pouvoirs d'Etat
41:55et quand il faut cesser
41:57de donner du pouvoir
41:58à l'Etat
41:59il faut aussi cesser
41:59de donner du pouvoir
42:00aux syndicats
42:01il faut cesser
42:01de donner du pouvoir
42:02aux partis
42:02il faut cesser
42:03de donner du pouvoir
42:04à des gens
42:04qui eux aussi
42:05Mais concrètement comment ?
42:06Parce que c'est une remise en cause
42:06de la légitimité
42:07de ceux qui nous gouvernent
42:08en fait
42:08Mais non
42:09c'est une invitation
42:11à ce que le peuple
42:11soit le peuple
42:12et qu'il fasse son travail
42:13de peuple
42:13et qu'il puisse dire
42:14je vote pour vous
42:15mais en même temps
42:16c'est ce qu'on appelle
42:16des mandats impératifs
42:17je vous donne un mandat
42:18mais je le reprends
42:19et je ne vous ai pas élu
42:21pour que vous fassiez
42:21la politique
42:22qui n'est pas celle
42:23que je souhaite
42:23Et ça, ça se traduirait comment
42:24avec une élection
42:24tous les 6 mois ?
42:25Non, avec la possibilité
42:26ça c'est mon projet politique
42:28c'est un projet girondin
42:29avec des parlements régionaux
42:30avec des possibilités
42:31de voter pour des gens
42:33mais également de les démettre
42:34et puis vous pouvez très bien
42:35imaginer
42:35comme ça a été dit
42:36après les gilets jaunes
42:37que des citoyens
42:39puissent solliciter
42:40par exemple
42:41le retour des élections
42:42si vous avez
42:42je ne sais pas
42:43dans un village de 500 habitants
42:4440% des gens
42:46qui le demandent
42:46on refait une élection municipale
42:48parce qu'on dit au maire
42:48mais on n'a jamais voté
42:50pour ce genre de projet
42:51vous êtes en train
42:52de nous trahir
42:52ou de nous tromper
42:53C'est un système à la Suisse
42:55un petit peu
42:55Ah mais j'adore moi la Suisse
42:56je trouve que la Confédération helvétique
42:57a des propositions
42:58qui
42:58a des pratiques
43:00qui devraient fournir
43:02des propositions
43:03pour la France
43:03notamment cette idée
43:04qu'il peut y avoir
43:05des communautés
43:06qui cohabitent
43:07vous avez des francophones
43:07vous avez des gens
43:09des italiennophones
43:12et puis vous avez
43:13ce qu'on appelle
43:13des votations
43:14et quand la votation
43:15elle existe
43:15on dit vous voulez
43:16ou vous voulez pas
43:16des minarets
43:17et les gens votent
43:18et s'ils sont d'accord
43:19il y a
43:19s'ils ne sont pas d'accord
43:20on obéit
43:21et il y a un grand respect
43:22pour la démocratie
43:23Il y a un président
43:24qui tourne
43:24tous les ans
43:25Et d'ailleurs
43:25quel est le nom du président
43:27de la Confédération helvétique
43:29il prend le métro
43:30pour aller au bureau
43:30parce que la Confédération helvétique
43:32elle est véritablement démocratique
43:33et je trouve que nous ferions bien
43:35de nous en inspirer
43:35plutôt que de dire
43:36c'est un petit pays
43:37au contraire
43:38c'est un très grand petit pays
43:40Très bien
43:40Merci beaucoup Michel Onfray
43:41Je renvoie à Front Populaire
43:43donc la gauche contre le peuple
43:45les nouvelles résistantes
43:46et puis on pense pas à Boalem Sansal
43:47on a malheureusement fêté
43:49si on peut le dire
43:50non pas comme ça
43:51ces 300 jours de détention en Algérie
43:54Oui mais quand vous avez un Macron
43:56et puis un Mélenchon
43:57qui ont pris le parti
43:58de M. Théboune et de l'Algérie
43:59tel qu'elle est actuellement
44:01pauvre peuple algérien
44:02auquel je pense si souvent
44:03hélas notre pauvre Boalem
44:06n'est pas sorti des geôles
44:08300 jours
44:08et on pense à lui et à sa famille
44:10Merci beaucoup Michel Onfray
44:11c'était passionnant
44:11Moi toujours merci
44:12On se retrouve la semaine prochaine
44:13il y aura beaucoup de choses
44:14il y a une journée
44:14qui sera aussi très importante
44:16la semaine prochaine
44:17A la semaine prochaine
44:18sur CNews et sur Europe 1
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