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  • il y a 4 jours
Retrouvez l’émission le 18h Eco présentée par Étienne Bracq du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.

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00:00BFM Business présente
00:02Le 18h éco
00:0618h01, c'est le 18h éco, c'est BFM Business.
00:11Nous sommes en direct en ce lundi 4 août.
00:1430 minutes en direct sur BFM Business pour faire le tour d'horizon de l'actualité économique du jour
00:18avec à la une ce soir le tribunal de commerce de Paris
00:21qui donne son feu vert pour la restructuration de la dette d'Altis France.
00:25Quelles conséquences pour SFR, ses créanciers, ses clients et ses salariés ?
00:28Les explications dans un instant de Esther Athias de la tribune.
00:32Concernant les droits de douane américains, il y a un pays en Europe qui fait la grimace, c'est la Suisse.
00:36Le pays a écopé de 39% de droits de douane par Donald Trump
00:39mais le gouvernement helvétique espère bien trouver un accord.
00:42Les détails dans ce journal.
00:44Et puis dans cette émission, il sera également question du pétrole
00:47puisque figurez-vous que l'OP Plus a annoncé hier augmenter sa production de pétrole à nouveau à partir du mois de septembre
00:53quand le britannique BP a annoncé sa plus grande découverte de pétrole en l'espace de 25 ans.
00:58Ce gisement se trouve au Brésil, un pays qui, vous allez le voir, a de très grandes ambitions dans le secteur pétrolier.
01:06Nous en parlerons dans un peu plus d'un quart d'heure avec Philippe Chalbin.
01:09C'est le formateur de la société d'études Cyclope.
01:12Il est 18h02, c'est parti.
01:13C'est le 18h éco, c'est BFM Business.
01:15Avec donc la plus grosse restructuration que la France ait connue, qui a connu son verdict aujourd'hui,
01:24il s'agit bien sûr de Altice France, l'une des plus grosses restructurations même à l'échelle européenne.
01:29Le tribunal des affaires économiques de Paris a validé l'accord de restructuration de Altice France.
01:34Bonsoir Esther Athias, vous êtes journaliste du côté de la tribune.
01:40Que contient aujourd'hui cet accord qui a donc été validé par le tribunal de commerce de Paris ?
01:46Bonsoir, merci de me recevoir.
01:48Alors c'est un accord qui est historique et qui va apurer la dette actuelle d'Altice France de 9 milliards d'euros
01:55et repousser les échéances majeures de paiement de sa nouvelle dette,
01:59qui est aujourd'hui affichée à 15,5 milliards d'euros, de 4 ans à 2029.
02:05Bref, pour Altice France, c'est un soulagement.
02:08Surtout que le propriétaire, Patrick Draille, conserve 55% du capital de la nouvelle structure,
02:13les 45% restants allant au créancier.
02:17En face, les syndicats sont mécontents et prévoient déjà de faire appel,
02:20mais la question que tout le monde se pose, c'est si le procureur va faire appel.
02:26Car bien que ce soit beaucoup plus rare, ce serait aussi beaucoup plus embêtant.
02:31Car contrairement à l'appel des syndicats,
02:33celui du ministère public suspenderait la décision du tribunal des affaires économiques,
02:37le temps que l'affaire soit examinée par la cour d'appel.
02:40Et ça pourrait prendre des semaines, voire des mois.
02:43Et pourquoi les procureurs pourraient faire appel ? Quels sont les enjeux ?
02:46Parce que sa décision, en tout cas sa suggestion, n'a pas été respectée.
02:49Il a demandé sans succès à ce que trois sociétés, SFR, SFR Fibre et Complétel,
02:56qui seront garantes de la très grande majorité de la dette d'Altice France,
02:59soient sorties de l'accord.
03:01Ça n'a pas été retenu.
03:03Toutefois, cette hypothèse reste peu probable.
03:05Et ce à quoi on s'attend, c'est que Altice France puisse enfin aller de l'avant
03:09sur des bases financières plus saines.
03:11Le groupe peut aussi envisager la suite des événements pour continuer d'appuyer sa dette,
03:17à savoir la vente de certaines de ses sociétés, notamment SFR, son réseau de fibre optique XP Fibre,
03:24des infrastructures, ses 600 boutiques, ses call centers.
03:28Avec donc une grande restructuration qui est en cours et qui pourrait bien sûr avoir des conséquences
03:32pour l'emploi dans le groupe.
03:33Tout à fait.
03:35Les syndicats estiment qu'une hypothétique vente de certaines sociétés d'Altice France
03:39pourrait menacer jusqu'à 70% des près de 900 salariés d'ACFR.
03:44Ce chiffre, pour certains, semble excessif,
03:47qui juge que oui, il y aura des suppressions de postes, mais pas dans ces proportions.
03:51Ce qui est certain, c'est que la vente d'Altice France va avoir un impact sur les emplois
03:55de tout le secteur des télécoms.
03:57Il va y avoir des rationalisations et des gains de productivité au gré des cessions et des achats.
04:02Mais les postes les plus menacés sont ceux des 600 boutiques d'ACFR,
04:07qui a le plus grand réseau français de boutiques,
04:09et les call centers,
04:11et les emplois qui pourraient se situer en Dublon
04:13et qui sont facilement mutualisables.
04:16De même, pour tous les postes affectés à l'installation de la fibre optique,
04:20dans la mesure où la fibre optique est quasiment pleinement déployée en France,
04:23elle nécessitera moins de manœuvres demain.
04:26Merci beaucoup Esther Atias pour tous ces détails,
04:28donc journaliste à la tribune,
04:30pour cette réaction à chaud avec le tribunal de commerce de Paris,
04:34qui a donné pour l'instant son feu vert sur la restructuration d'Altice France.
04:39L'autre dossier chaud du moment,
04:40il s'agit bien sûr du dossier des droits de douane,
04:43avec un coup de massue pour la Suisse.
04:45Face à l'annonce choc de ce vendredi,
04:47s'ouez-vous, Washington avait décidé de taxer à hauteur de 39%
04:51les importations suisses sur son pays.
04:53La bourse de Zurich a ce matin ouvert en baisse de plus de 2%,
04:56avant finalement de limiter la casse à moins de 0,8% ce soir à la clôture.
05:00Du côté politique, le Conseil fédéral parle d'un grand regret,
05:03mais le gouvernement espère encore négocier.
05:06Il a jusqu'au 7 août pour trouver un accord,
05:09et cet après-midi, il s'est dit prêt à faire une offre plus attractive,
05:13comme nous l'explique Régine Schall-Ralèche.
05:16La Confédération suisse n'a pas dit son dernier mot.
05:21Face à la nouvelle hausse des droits de douane américains
05:23de 39% contre 31% en avril dernier,
05:27Berne veut poursuivre les négociations
05:28et présenter une offre plus attractive pour parvenir à un accord.
05:32Donald Trump reproche un important excédent commercial
05:35de 40 milliards de francs suisses,
05:37qui lui reste en travers de la gorge.
05:39Pour calmer Washington, plusieurs pistes sont sur la table.
05:42Acheter du gaz naturel liquéfié américain,
05:45investir davantage aux Etats-Unis
05:47ou encore baisser le prix des médicaments
05:49qui représentent à eux seuls 60% des exportations suisses
05:52vers les Etats-Unis.
05:53Roche et Novartis, deux géants de l'industrie pharmaceutique,
05:57avaient déjà promis des dizaines de milliards d'investissements
05:59sur 5 ans.
06:00Mais rien ne dit que cela suffira à faire infléchir
06:03la décision de Donald Trump.
06:05Selon le représentant américain au commerce
06:07Jameson Greer, les droits de douane sont quasiment définitifs.
06:10Et si le taux actuel est maintenu,
06:12le PIB suisse pourrait reculer, selon le centre de recherche
06:15conjoncturel de Zurich, de 0,3% à 0,6% sur 5 ans.
06:20Aux Etats-Unis, cette fois, ces droits de douane
06:22vont-ils se répercuter sur l'inflation ?
06:23En tout cas, figurez-vous que la crainte est grande,
06:26que ce soit chez les entreprises,
06:27mais bien sûr aussi chez les consommateurs américains.
06:30Et chacun tente d'anticiper au mieux ces répercussions,
06:33comme nous le montre ce reportage d'Antoine Hollard,
06:35qui était de passage dans l'état du Maryland.
06:37Dans son coffee shop, Doug vend des cafés du monde entier.
06:43J'ai actuellement six variétés de cafés.
06:46Ils viennent d'Amérique centrale, d'Amérique du Sud, d'Indonésie.
06:49Mais à cause des droits de douane de Donald Trump,
06:51certains fournisseurs ont déjà commencé à augmenter leur prix.
06:54Plus 10%, par exemple, pour ces grains du Nicaragua,
06:58une taxe que Doug va intégralement répercuter sur ses clients.
07:01Je n'ai pas d'autre choix, car mon entreprise est trop petite pour absorber ses coûts.
07:07J'espère que tout cela ne va pas affreusement pénaliser mon business.
07:10Et il n'y a pas que le café qui va coûter plus cher.
07:13Les chaussures, les vêtements, les appareils électroniques
07:15vont voir leur prix augmenter dans les prochains mois,
07:17aux grandes dames des consommateurs.
07:19Ça va me faire mal au portefeuille.
07:20Je vais devoir me serrer la ceinture.
07:22Je vais me dépêcher d'acheter des habits
07:24et remplir mes placards avant l'arrivée des tarifs douaniers.
07:28Et ça n'est pas le seul effet sur l'économie américaine.
07:30Illustration, dans cette grande boulangerie française.
07:33Ici, de nombreux appareils comme ces fours sont importés.
07:36Ce sont des fours rotatifs.
07:38Dedans, on va cuire toute notre viennoiserie.
07:40C'est une chaleur tournante.
07:42Donc effectivement, ces fours-là, on les fait venir de France.
07:44C'est là où on a la meilleure qualité.
07:46L'entreprise doit en recevoir un nouveau cet automne.
07:49Et pour compenser les droits de douane,
07:50toutes les embauches sont désormais gelées.
07:52On a un certain budget pour la croissance, pour ouvrir de nouveaux magasins.
07:55Si on dépense plus en taxes douanières, on va recruter moins.
07:58C'est complètement contre-productif à la croissance et à l'économie américaine.
08:02Conséquence des droits de douane,
08:03la situation est déjà en train de se tendre sur le marché du travail aux Etats-Unis.
08:07Les créations d'emplois ont atteint leur plus bas niveau depuis le Covid.
08:11Antoine Hollard, notre correspondant aux Etats-Unis pour BFM Business,
08:14de retour en France avec un premier bilan des résultats semestriels
08:17pour les entreprises du CAC 40.
08:19Et figurez-vous que Renault et Stedantis ont très largement plombé
08:22cette saison des résultats semestriels,
08:25puisqu'avec 55 milliards de profits sur le 6 premiers mois de l'année,
08:28les profits de lundi sont en baisse de plus de 20% par rapport à l'année dernière.
08:32Chiffre que vous retrouvez en détail sur notre site bfmbourse.com.
08:36Et une fois de plus, l'Europe publie des résultats plus contrastés qu'aux Etats-Unis.
08:41Comme nous l'explique Christian Parizeau,
08:42c'est le président d'Altaïr Économique,
08:44c'est conseiller économique auprès d'Aurel BGC.
08:46Il était ce matin l'invité de Good Morning Business.
08:48On a certes certains secteurs qui souffrent,
08:52qui souffrent très clairement.
08:54Alors, il y a des histoires parfois un peu liées à l'entreprise elle-même,
08:58ce n'est pas que des effets sectoriels.
09:00Mais globalement, on a des secteurs qui sont exposés à l'environnement international,
09:04qui souffrent naturellement aussi de l'appréciation de l'euro.
09:07Et ça, c'est un effet comptable mécanique.
09:09Mais de l'autre, on a aussi des secteurs qui résistent plutôt bien.
09:12Pour faire simple, les secteurs qui dépendent de l'économie domestique européenne,
09:16on n'a pas eu de trop mauvaise surprise.
09:18Par contre, les secteurs très exposés à l'international souffrent mécaniquement,
09:22avec en première ligne, naturellement, le secteur automobile,
09:25qui est particulièrement affecté par l'environnement économique difficile.
09:30Christian Parizeau, qui était donc ce matin l'invité de Good Morning Business.
09:34Un signal fort, cette fois, dans le secteur aérien,
09:36puisque selon les derniers chiffres de l'IATA,
09:38vous savez, c'est l'association des compagnies aériennes,
09:41l'Asie-Pacifique s'impose comme le moteur du trafic aérien mondial.
09:44L'IATA livre des chiffres spectaculaires concernant l'exercice 2024.
09:49Volume, croissance, montée en gamme.
09:51Bref, la région domine très largement toutes les dynamiques du secteur,
09:55comme nous l'explique Jean-Baptiste Thuy.
09:58L'Asie-Pacifique a redémarré tard, mais la reprise est fulgurante.
10:02Selon les derniers chiffres de l'IATA, le trafic aérien explose.
10:05Rien qu'en Chine, en Inde et au Japon,
10:07plus d'un milliard de passagers ont été transportés en 2024.
10:10Un volume porté avant tout par le marché domestique ultra-dominant dans ces pays.
10:14Mais la dynamique dépasse le seul marché intérieur.
10:17Sur le trafic international en classe économique,
10:20la région Asie-Pacifique affiche une croissance de presque 30%,
10:23la plus forte au monde.
10:25Et c'est la même chose sur les segments premium,
10:27avec une croissance de 22,8% contre 11,5% en moyenne mondiale.
10:32Côté réseau, c'est un quasi-monopole.
10:35Neuf des dix liaisons les plus fréquentées au monde sont asiatiques,
10:39toutes sur des distances courtes.
10:40Jejou, Séoul en Corée, Sapporo, Tokyo ou Fukuoka, Aneda au Japon.
10:45Ce que montrent ces chiffres, c'est un déplacement clair du centre de gravité du transport mondial.
10:50L'Asie combine désormais la masse, la fréquence et la montée en gamme,
10:54les trois leviers de rentabilité pour les compagnies aériennes.
10:57Les détails de Jean-Baptiste Thuet.
10:58Et puis nous en reparlerons dans un peu plus de cinq minutes avec Philippe Chalmin.
11:02Figurez-vous que BP a annoncé aujourd'hui sa plus grande découverte en l'espace de 25 ans.
11:06Il s'agit d'un gisement pétrolier au Brésil.
11:09BP qui a recentré, vous savez, sa stratégie, non pas sur les énergies propres comme TotalEnergie,
11:13mais sur les hydrocarbures.
11:15Tous les détails avec Hélène Corny.
11:19Si BP cherche encore à convaincre les marchés de son recentrage sur les hydrocarbures,
11:23cette découverte tombe à pic.
11:25Il s'agirait ni plus ni moins que du plus grand gisement de gaz et de pétrole
11:29mis à jour par le Britannique depuis un quart de siècle.
11:32De plus amples analyses sont en cours afin de mieux évaluer le potentiel de ce bloc en eau profonde.
11:38BP a en effet totalement revu sa stratégie sous la pression du Fonds d'investissement américain Elliot,
11:44entré récemment au capital et qui réclame un meilleur retour sur investissement à court terme.
11:49Fini la transition verte, très peu populaire auprès des actionnaires.
11:53Retour aux hydrocarbures classiques, le cœur de son activité.
11:57Du coup BP fort à tour de prêt, il en est à sa dixième découverte cette année.
12:02Ce n'est pas la seule major à changer de cap.
12:04Shell et Total Energy ont eux aussi réduit leurs investissements verts
12:08pour privilégier les hydrocarbures plus rentables à court terme.
12:12Mais pour BP, il en va de sa survie.
12:13La chute de son cours de bourse alimente régulièrement malgré les démentis, les rumeurs de rachat.
12:19En tout cas, cette nouvelle a profité au titre BP qui est en hausse de près de 2% ce soir à la Bourse de Londres.
12:24Dans l'actualité, toujours, il y a cette rémunération très controversée chez Tesla
12:28puisque Elon Musk va recevoir 29 milliards de dollars d'actions Tesla.
12:33Ce plan de rémunération qui avait été voté en 2018 avait, souvenez-vous, finalement capoté l'an passé.
12:38Mais figurez-vous que le juge du Delaware n'a pas réussi à avoir gain de cause
12:42puisque Elon Musk a réussi à trouver un vide juridique
12:46qui a donc permis de débloquer ce plan de rémunération pluriannuel.
12:51Et puis face à Elon Musk, vous le savez, et son système Starlink,
12:54les opérateurs européens tentent de se mobiliser.
12:57C'est le cas notamment de E-Telsat qui va d'ailleurs publier ses résultats semestriels demain.
13:01E-Telsat qui joue très clairement la carte de la souveraineté.
13:05Le groupe qui est désormais contrôlé à près de 30% par la France
13:08devient donc très stratégique, que ce soit au niveau politique, géopolitique,
13:13comme nous l'explique Jean-Baptiste Thuy.
13:14E-Telsat revient de loin.
13:18Crise de gouvernance, fusion délicate avec OneWeb, modèle économique sous pression.
13:22Le groupe satellitaire est désormais sous surveillance étroite des États.
13:25La France a pris la main avec 750 millions d'euros injectés,
13:28détenant désormais 29,9% du capital.
13:31Le Royaume-Uni suit avec 163 millions d'euros
13:33pour ne pas perdre pied dans le spatial européen.
13:36L'objectif, c'est maintenant de faire d'E-Telsat
13:38une alternative crédible à l'américain Starlink.
13:41Grâce à OneWeb, le groupe exploite la seule constellation européenne en orbite basse,
13:45mais le rapport de force reste déséquilibré.
13:47Starlink aligne plus de 6 000 satellites,
13:49contrôle toute la chaîne, fabrication, lancement, exploitation,
13:53sécurise des contrats militaires
13:54et compte déjà près de 6 millions de clients dans le monde.
13:57H-Telsat peut s'appuyer sur un soutien public massif,
14:00une gouvernance désormais resserrée et transformée
14:03et la promesse industrielle d'Iris Carré,
14:05la future constellation souveraine européenne.
14:08Des négociations sont aussi en cours avec Paris et Londres
14:10sur les communications militaires sécurisées.
14:12On verra si ce soutien politique peut se traduire demain
14:16en succès industriel.
14:1818h15, tout de suite on fait un coup d'œil sur les marchés.
14:20La Bourse de Paris qui rebondit mais qui ne récupère pas tous les points perdus vendredi.
14:28S'il vous plaît que l'indice gagne 1,1% à la clôture après une baisse de 2,9% vendredi.
14:34La Bourse de Paris qui retrouve les 7 600 points, 7 632 points grâce notamment à Safran
14:39ou encore BNP qui gagne plus de 2,5% à la clôture.
14:42Du côté des Etats-Unis c'est du vert également.
14:45Trois indices américains qui progressent de plus de 1% à la mi-séance
14:48avec notamment le Dow Jones qui retrouve les 44 000 points.
14:51Quand le Nasdaq retrouve les 21 000 points.
14:53Du côté des sociétés à suivre aujourd'hui Spotify qui gagne plus de 7%
14:57après avoir annoncé augmenter le prix de ses abonnements.
15:00Quand Tesla de son côté gagne donc plus de 2%
15:04après ce plan de rémunération qui a été accordé auprès d'Elon Musk.
15:09Un plan gigantesque de près de 30 milliards de dollars.
15:12Très courte pause, on se retrouve dans un instant
15:14avec l'invité de ce 18h éco, ça sera Philippe Chalmin
15:17le fondateur de la société d'études Cyclobe.
15:20Nous parlerons notamment de l'OPEP Plus qui a annoncé hier
15:23revoir à la hausse sa production de pétrole à partir du mois de septembre.
15:27Et puis donc BP qui a découvert son plus grand gisement en l'espace de 15 ans.
15:32Ça se passe du côté du Brésil.
15:33A tout de suite.
15:34BFM Business présente.
15:39Le 18h éco.
15:4118h éco, deuxième partie avec l'invité de ce 18h éco.
15:46Ce soir c'est Philippe Chalmin, le fondateur de la société d'études Cyclobe.
15:49Bonsoir Philippe Chalmin, merci d'avoir répondu à l'appel de BFM Business.
15:53Avec vous nous allons parler de cette décision de l'OPEP Plus.
15:56L'OPEP Plus, le cartel qui a décidé d'augmenter sa production de pétrole
16:00à nouveau le mois prochain.
16:01Et puis surtout dans un instant, cette annonce de BP,
16:05acteur bien sûr britannique, pétrolier,
16:07qui a annoncé un gisement, avoir découvert un gisement du côté du Brésil.
16:12Mais donc juste avant, l'OPEP Plus qui a annoncé une hausse de sa production
16:15à nouveau de plus de 500 000 barils par jour à partir du mois de septembre.
16:19Assez impressionnant de voir que depuis le début d'année,
16:21Philippe Chalmin, l'OPEP Plus, tous les mois,
16:23revoit à la hausse sa production de barils.
16:25Alors que les cours du pétrole, eux, sont déprimés.
16:27Nous sommes encore aujourd'hui à 70 dollars le baril de pétrole.
16:30Bon, écoutez, quand vous dites déprimés, 70 dollars, c'est quand même pas mal,
16:38étant donné que nous sommes sur un marché qui est plutôt excédentaire.
16:43Car en réalité, si l'on tient compte des estimations de l'Agence internationale de l'énergie
16:50qui table sur une augmentation de la consommation mondiale
16:53qui tournerait autour du million de barils jour,
16:56rien que l'augmentation de production prévue de ceux qu'on appelle les NOPEP Plus,
17:03c'est-à-dire tous les pays producteurs en dehors de l'OPEP,
17:07et donc essentiellement les États-Unis, le Canada, le Brésil dont on va parler,
17:12le Guyana, etc., on est déjà là-dessus,
17:15aux alentours de 1,3 million de barils jour d'augmentation,
17:18et on rajoute, vous venez de le dire, les diminutions de restrictions de la part de l'OPEP.
17:27Il faut se rappeler que l'OPEP au plus haut avait diminué,
17:31l'OPEP Plus avait diminué sa production de l'ordre de 5 millions de barils jour.
17:35Là, ils viennent de remettre sur le marché depuis le mois d'avril,
17:42jusque si j'intègre septembre, officiellement 2,5 millions de barils jour,
17:47en réalité moins parce qu'il y en avait qui trichaient, comme le Kazakhstan, etc.
17:51Mais enfin, ça fait quand même beaucoup.
17:53Donc en toute logique, on devrait assister à une baisse accrue des prix du pétrole,
17:59ce qui pour l'instant ne s'est pas vérifié,
18:02et qui montre que l'analyse de l'OPEP est peut-être un petit peu plus fondée
18:07que nombre de gens dont votre serviteur pouvait le penser.
18:12Et quel est l'objectif au final ?
18:13Parce que c'est un petit peu le serpent qui se mord la queue, cette histoire,
18:17puisqu'ils veulent faire concurrence aux États-Unis,
18:19comme vous l'avez souligné, qui ne font pas partie de l'OPEP Plus,
18:22mais en même temps, c'est au risque de faire baisser les prix du pétrole.
18:27Écoutez, c'est toujours, quand on regarde l'optimisation de la rente du monopoleur,
18:33ça c'est de l'économie de base, c'est un ratio prix-quantité.
18:37Il est évident que l'OPEP Plus veut récupérer des parts de marché,
18:44qu'ils en ont assez de payer pour les autres, pour maintenir les prix,
18:49et permettre que ces prix suffisamment élevés servent de sorte de parapluie
18:54pour de nouveaux producteurs, et en particulier pour les États-Unis.
18:57Or, on sait qu'aux États-Unis, le niveau, non pas de coût de revient qui est plus bas,
19:06mais d'incitation à la réalisation de nouveaux forages,
19:11en particulier pour ce qu'on appelle les pétroles de schiste,
19:14est de l'ordre de 65 dollars, 65 dollars plutôt pour du WTI que du Brent,
19:20c'est-à-dire à peu près les niveaux actuels.
19:24Et donc, quand les prix du pétrole Brent, donc la référence mondiale,
19:29se situent comme aujourd'hui entre 60 et 70 dollars,
19:33ce n'est plus l'or noir rêvé du côté du Texas.
19:39Et donc, il y a probablement de la part des producteurs
19:44une volonté d'approvisionner suffisamment le marché pour éviter les tensions.
19:50Et alors, paradoxalement, ça va aussi dans le sens de ce que souhaite Donald Trump.
19:57Parce que Donald Trump, dans le domaine pétrolier,
20:00Donald Trump est un paradoxe vivant, vous me direz, il l'est dans bien d'autres domaines,
20:04mais dans le domaine pétrolier en particulier,
20:06parce que d'une part, bien entendu qu'il veut que les États-Unis augmentent leur production,
20:12vous vous souvenez de son slogan,
20:15« Drill, baby, drill, fort, mon petit, continue à forer ! »
20:21Mais en même temps, l'électeur Maga, qui prend sa voiture,
20:26qui repart on the road again, etc., il ne veut pas payer son essence trop cher.
20:31Et donc, là aussi, pour Trump, les prix de 60-70 dollars sur la base Brent,
20:38c'est à peu près un bon équilibre.
20:41Est-ce que ça ne va pas mettre en difficulté, quand même,
20:43certains pays, je pense à l'Irak, au Nigeria,
20:46des pays qui sont très dépendants, quand même, des ressources pétrolières ?
20:49Là, c'est quand même plus...
20:50Mais de toute façon, ces pays-là,
20:53je dirais qu'ils ne s'en sortiraient qu'au-delà de 100 dollars,
20:58et à la limite, l'Arabie Saoudite est à peu près dans le même cas.
21:01N'oubliez pas que le pétrole est une malédiction pour la plupart des pays producteurs.
21:07L'équilibre budgétaire de l'Algérie doit se trouver aux alentours de 150 dollars le baril.
21:12Donc, de toute manière, pour eux, la chose est devenue un petit peu, malheureusement, secondaire.
21:19Donc, oui, ça va poser des problèmes à quelques pays, je dirais en sogoit.
21:24Les choses importantes, c'est de savoir qu'est-ce qui est supportable aussi pour la Russie.
21:29Dans OPEP+, vous avez en réalité, au-delà d'un oligopole élargi,
21:35vous avez un duopole Russie-Arabie Saoudite.
21:39Et l'un et l'autre, aujourd'hui, ont plutôt intérêt à ce que l'on reste dans les zones actuelles.
21:48Je vous rappelle d'ailleurs que nous sommes quand même un certain nombre
21:53à avoir imaginé et à avoir anticipé des prix du pétrole plus bas.
22:00Il y a encore quelques jours, je pensais, j'ai tendance à continuer à penser,
22:05qu'on pourrait finir l'année aux alentours de 60 dollars le baril.
22:09Et juste pour vous situer, les dernières prévisions de l'Agence de l'énergie américaine,
22:17donc l'agence qui dépend du département de l'énergie aux États-Unis,
22:22a fait une prévision de prix moyen pour le Brent en 2025,
22:28de 68,89 dollars le baril, et pour 2026, de 58,48.
22:39Nous sommes tous relativement baissiers sur le prix du pétrole
22:43parce que l'offre continue à augmenter, notamment du côté des OPEP,
22:49on va peut-être en dire un mot avec l'histoire du Brésil,
22:51mais surtout, la consommation, la demande mondiale commence à se tasser.
22:59On n'est plus très très très loin de ce que l'on appelle le picoil,
23:05c'est-à-dire l'année où la demande mondiale atteindra son maximum,
23:08et en tout cas, on en est très proche pour le pays,
23:12dont la dynamique de la demande a été la plus forte ces dernières années,
23:17je veux parler bien entendu de la Chine.
23:19– 30 secondes quand même sur l'actualité du jour, Philippe Chalmin,
23:23avec donc aujourd'hui BP qui a annoncé la découverte d'un nouveau gisement,
23:26alors bon, ils en découvrent beaucoup, c'est le dixième cette année,
23:28mais néanmoins, c'est un gisement très important du côté du Brésil,
23:32avec aujourd'hui un pays qui prend de plus en plus de place,
23:34c'est le huitième pays producteur de pétrole,
23:36et c'est un pays qui a de grandes intentions, de grandes ambitions.
23:39– Absolument, et d'ailleurs, aujourd'hui,
23:45le gros de l'actualité pétrolière,
23:47il se situe aux Amériques au sens large,
23:51c'est-à-dire États-Unis-Canada d'un côté,
23:54Brésil, Guyana de l'autre,
23:58et en fait, c'est la continuité, si j'en ai bien compris,
24:01je ne suis pas un géologue,
24:03un petit peu des mêmes gisements.
24:05Alors ensuite, la question sera de savoir quelle va être la politique du Brésil.
24:11Il s'est dit à certains moments,
24:13enfin, Lula avait dit qu'il ne serait pas impossible qu'il rejoigne l'OPEP,
24:19et il sera intéressant d'ailleurs de suivre le bras de fer
24:23auquel les États-Unis, le Brésil, sont en train de se livrer.
24:26Je vous rappelle que les tarifs douaniers du 1er août,
24:31le Brésil a écopé de 50 %,
24:34alors de 50 % avec quelques exemptions,
24:38notamment le pétrole et le jus d'orange,
24:41et paradoxalement, pas le café.
24:42Merci beaucoup, Philippe Chalmin, de nous avoir accompagnés ce soir.
24:45Je rappelle que vous êtes président de Cyclope,
24:47qui publie d'ailleurs chaque année un rapport très complet
24:50sur les tendances des matières premières.
24:53Philippe Chalmin, notre invité,
24:54afin de revenir sur cette décision de l'OPEP,
24:56et donc sur ce gisement découvert par BP,
24:58le plus grand découvert en l'espace de 25 ans
25:01pour le pétrolier britannique.
25:02Dans quelques secondes, il sera 18h30,
25:04très courte pause,
25:05et puis on se retrouve dès demain à partir de 17h30
25:08pour BFM Bourse,
25:09et 18h pour le 18h éco.
25:10Très bonne soirée.
25:12Le 18h éco sur BFM Business.

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