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  • il y a 5 mois
Retrouvez l’émission le 18h Eco présentée par Aude Kersulec du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.

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00:00BFM Business présente
00:02Le 18h écho
00:07Le 18h écho sur BFM Business, bonsoir, merci à vous de nous suivre, une actualité très chargée ce soir.
00:16A commencer par la flopée de publications semestrielles des entreprises.
00:20On détaillera dans quelques minutes les résultats de LVMH, un moins bon que prévu baisse de vente et baisse du bénéfice.
00:28Ce n'est pas encore l'heure de l'embellie non plus pour la distribution.
00:31Et alors dans le secteur technologique, ça devient très difficile de faire des prévisions.
00:35STMicroelectronics ou Dassault Systèmes peuvent en témoigner.
00:40Alors qu'un accord commercial est toujours attendu entre les Etats-Unis et l'Europe,
00:43on a eu aujourd'hui la conférence de la BCE et de Christine Lagarde.
00:46Dans ce contexte incertain, bien difficile de savoir si l'inflation va monter ou baisser, mieux vaut attendre.
00:53Et regardez, vous écouterez la présidente de la BCE dans ce journal.
00:58Et puis dans l'interview du 18h éco, ne manquez pas Thierry Laborde, directeur général délégué de BNP Power Iba.
01:04Là aussi, publication ce matin.
01:07La banque va bien, première banque d'investissement européenne.
01:11Mais alors comment rattraper le retard avec les Etats-Unis ?
01:14Ce sera un des sujets.
01:16Voilà, vous avez le programme le 18h éco, c'est maintenant.
01:19Et à la une, les résultats d'entreprises du deuxième trimestre.
01:27C'est LVMH qui est publié il y a tout juste quelques minutes.
01:30Vous avez déjà épluché les chiffres, Pauline Tadvin.
01:33Et le groupe de luxe continue sur sa mauvaise lancée de début d'année.
01:38Baisse des ventes et baisse du bénéfice semestriel.
01:41Oui, LVMH a publié il y a quelques minutes seulement.
01:44Alors les ventes sont en baisse de 4% au premier semestre, en baisse de 4% sur un an, à un peu moins de 40 milliards d'euros.
01:54Le résultat opérationnel courant baisse lui de 15%.
01:57Quant au résultat net, il est en baisse de 22%.
02:01On le disait dès ce matin, ce que les investisseurs regardent particulièrement, c'est la division mode et maroquinerie qui tire d'ordinaire les résultats du groupe, avec les marques Vuitton et Dior notamment.
02:13Là, c'est une baisse de 7% en organique sur la mode et maroquinerie, comme ce que prédisait d'ailleurs le cabinet Bernstein, à un peu moins de 20 milliards d'euros.
02:21C'est ni bon, ni mauvais, si l'on en croit ce que nous disaient les analystes de Bernstein il y a quelques heures.
02:28C'est une baisse de 7% aussi pour les vins espiritueux.
02:32Seule la distribution sélective, qui comprend Sephora, progresse de 2%.
02:36Alors le groupe, dans son communiqué, parle d'une clientèle stable aux Etats-Unis.
02:41Les Etats-Unis qui sont leur premier marché, avec 25% du chiffre d'affaires l'an passé.
02:46Bernard Arnault, pour solidifier sa position là-bas, et notamment dans ce contexte de tensions commerciales, de menaces de droits de douane,
02:52y a placé récemment Michael Burr, qui est l'un de ses très proches, qui est depuis 40 ans chez LVMH.
02:57Les droits de douane américains de 15% seraient une bonne outcome, dit le groupe, et boosteraient l'attitude des clients.
03:05Voilà ce que dit le directeur financier il y a quelques minutes.
03:07Bien entendu, ils attendent les annonces de Donald Trump.
03:11Le directeur financier qui dit aussi que, sauf sur l'alcool, qu'il vend pas mal aux Etats-Unis,
03:16les marques peuvent encore s'appuyer sur leurs prix.
03:19Il envisage, il n'exclut pas des hausses de prix aux Etats-Unis, en fonction de ce qui va être annoncé du côté de Washington.
03:27En Asie, c'est pareil que l'an passé, c'est donc toujours très compliqué.
03:31Et ça recule même au Japon sur un...
03:33Non, le Japon qui pouvait servir jusqu'ici de soupape par rapport au fort ralentissement de la consommation en Chine.
03:39C'est une situation donc extrêmement compliquée, qui fait que le directeur financier d'LVMH explique que cet environnement actuel, je le cite,
03:47présente une opportunité d'optimiser la structure de coûts.
03:51On va voir ce qui va se passer dans les mois qui viennent à tous les étages du groupe.
03:5475 maisons chez LVMH.
03:57Du côté de Bernard Arnault, il déclare, nous abordons la seconde partie de l'année avec une grande vigilance.
04:01Il se dit confiant pour la suite, notamment avec la volonté d'offrir à ses clients les créations les plus exceptionnelles.
04:07Pour cela, il va pouvoir s'appuyer notamment sur les nouveaux directeurs artistiques qu'il a nommés à la tête de ses maisons ces derniers mois.
04:14On verra les résultats, pas tout de suite, ça met un petit peu du temps à se mettre en place.
04:18Il y a eu notamment Jonathan Anderson à la tête des collections de Dior.
04:21Ils peuvent espérer là-dessus, mais pour l'instant, ça reste encore extrêmement compliqué.
04:25Voilà pour les résultats de LVMH.
04:27Tout frais, mais pas quand même très rassurant pour le numéro 1 du luxe.
04:32Dans les publications du matin, on a eu Total Energy.
04:34Le groupe français accuse un repli de ses bénéfices de 29%.
04:39Le résultat net reste, cela dit, très excédentaire, de 2,7 milliards de dollars.
04:43Mathieu Pechberti, bonsoir.
04:45Bonsoir.
04:45Vous avez écouté la conférence qui a suivi ces résultats.
04:48Quels ont été les messages de Patrick Pouyanné ?
04:50Oui, vous savez, cette chute de 30% des bénéfices de Total Energy était assez attendue
04:55et évidemment liée à la baisse des prix du pétrole et du gaz.
04:58On est passé en moyenne de 80 dollars le Brent à 70 depuis un an.
05:02Alors, le PDG de Total Energy, effectivement, a insisté sur cette volatilité des prix
05:06qui est évidemment liée à l'instabilité politique, le conflit au Moyen-Orient entre Israël et l'Iran.
05:11Les tensions géopolitiques pèsent plus que jamais sur les prix, indiquait Patrick Pouyanné.
05:16Bien plus, en tout cas, que les déséquilibres qu'on peut entrevoir entre l'offre et la demande
05:20sur le marché du pétrole et du gaz.
05:22Et puis, évidemment, le marché subit aussi les turbulences liées au bras de fer
05:25autour des droits de douane américains et le PDG de Total Energy s'est d'ailleurs félicité
05:30d'un pacte raisonnable, a-t-il dit, des droits de douane sur son industrie.
05:33Alors, vous le savez, les États-Unis n'importent pas de gaz naturel liquéfié.
05:37Mais les tarifs douaniers sur l'acier, notamment aux États-Unis,
05:40provoquent des augmentations de prix d'environ 10% sur la construction
05:42de ces usines de liquéfaction de GNL aux États-Unis.
05:46Et donc, ont des répercussions sur le marché de Total Energy aux US.
05:50Merci Mathieu.
05:51Et on a eu les résultats d'EDF, toujours dans le secteur de l'énergie.
05:54Le chiffre d'affaires pour le premier semestre, c'est 59 milliards d'euros.
05:58Les résultats nets, 5,5 milliards d'euros.
06:02Et la prévision de production nucléaire en France,
06:07estimée pour cette année 2025, entre 350 et 370 TWh.
06:13Et à noter aussi ce matin, STMicroelectronics,
06:16qui a déçu par sa prudence, la marge brute est tombée de 7,33%
06:21et devrait rester stable, selon les prévisions mises à jour en cause.
06:24Le taux de change et les nombreuses charges passées
06:26dans le cadre du plan de restructuration,
06:28ce qui a d'ailleurs engendré une perte nette de 97 millions de dollars
06:33pour ce premier semestre.
06:35Dans la distribution, Auchan tente de redresser la barre.
06:38Le distributeur continue d'afficher une perte nette,
06:42mais le chiffre d'affaires est lui en hausse,
06:44grâce notamment au rachat de magasins et casinos.
06:48Le plan se déroule comme prévu,
06:50selon le directeur général Guillaume Darras.
06:52Écoutez.
06:52Les travaux qui ont été entamés,
06:56les premiers résultats nous permettent de confirmer les guidances
06:59que nous avions donnés,
07:01avec toujours cet objectif d'un milliard 6 à horizon 2028.
07:07Nous déroulons le plan.
07:10Nous sommes dans nos objectifs économiques,
07:14à mi-parcours de cette année,
07:17et nous sommes déterminés et confiants
07:21à mener le plan que nous vous avons présenté
07:23il y a un peu plus de six mois.
07:26Et toujours dans le secteur,
07:27c'est Carrefour qui a publié ce soir
07:29plus 4,4% de croissance des revenus en comparable.
07:35Le résultat net, 210 millions d'euros.
07:37Les objectifs financiers de l'année sont confirmés.
07:40Le PDG Alexandre Bompard est renouvelé dans ses fonctions.
07:44Mais Carrefour qui annonce en revanche la cession de Carrefour italien
07:48dans le cadre de sa revue stratégique.
07:51Dans le reste de l'actualité,
07:53des entreprises chez Stellantis s'étaient attendus.
07:56C'est désormais acté.
07:56Le constructeur met fin à la production de moteurs thermiques
07:59dans son usine de Douvrain, dans le nord de la France.
08:02Le site devrait fermer ses ports dans quelques mois.
08:04Aucune date n'a été fixée.
08:05Tous les salariés qui le souhaitent seront reclassés,
08:08notamment dans la Gigafactory d'ACC,
08:10située à quelques mètres seulement.
08:12Et puis, nouvelle commande engrangée chez Airbus.
08:16L'avionneur européen va fournir 90 avions au loueur Avolon.
08:20Dans le détail, 15 longs courriers,
08:22A330neo et 75 A321neo.
08:25Une opération stratégique au moment où les compagnies aériennes
08:28peinent à accéder à des avions neufs
08:30à cause de carnet de commandes saturés.
08:32Récit de Jean-Baptiste Thuette.
08:35Avolon, c'est l'un des poids lourds les plus discrets du secteur aérien.
08:39Basé en Irlande, la société dispose d'une flotte d'avions qui ferait palire n'importe quelle compagnie.
08:44Plus de 1100 appareils dans son portefeuille.
08:47C'est l'un des premiers clients d'Airbus et de Boeing.
08:49Le groupe vient donc d'ajouter 90 appareils supplémentaires à sa collection.
08:53L'objectif est clair.
08:55Anticiper les besoins des compagnies aériennes
08:57qui préfèrent aujourd'hui louer des avions plutôt que de les acheter.
09:00Pourquoi ?
09:01Parce qu'il faut attendre parfois une dizaine d'années avant d'avoir son appareil.
09:05Les carnets de commandes sont pleins.
09:06Cette solution offre également une certaine souplesse aux compagnies
09:09qui bénéficient d'avions modernes dernier cri tout en limitant les risques financiers.
09:13Le leasing, un modèle devenu dominant dans l'aviation,
09:16plus de la moitié de la flotte mondiale est détenu par des sociétés de leasing.
09:20Ce sont elles qui dictent les tendances du marché
09:22et qui orientent les évolutions technologiques.
09:25Et pendant que le duel Airbus-Boeing capte la lumière,
09:28un autre match se joue en coulisses.
09:30100% européen cette fois.
09:32La bataille du leasing entre le numéro 1, Aircap, et le numéro 2, Avalon.
09:37Jean-Baptiste Thuette.
09:38Et puis s'agissant de rassurer les industriels sur le prochain budget,
09:40Marc Ferracci a tenu à indiquer que le crédit impôt recherche
09:44allait être maintenu dans sa grande masse.
09:46Je cite, le CIR coûte 7 milliards d'euros à l'État français chaque année
09:50mais permet de soutenir la R&D en France.
09:53Et puis en France, au mois de juillet, le climat des affaires reste stable,
09:56estime l'INSEAL.
09:58Et tout de suite, on va sur les marchés.
10:04La Bourse de Paris a clôturé en baisse ce soir.
10:08Moins 0,4%, 7 810 points.
10:12Alors, on n'avait pas fait grand-chose de la journée, en fait, sur l'indice parisien.
10:16Et ça a baissé au moment de la conférence de presse de Christine Lagarde.
10:21Pas de baisse de taux.
10:22Et la présidente de la BCE qui a semblé satisfaite de ce taux directeur à 2%
10:26et a réduit d'ailleurs les anticipations d'une baisse supplémentaire au mois de septembre.
10:31Moins 0,4%.
10:32On regarde d'ailleurs l'euro-dollar qui s'est aussi un peu retranché après cette réunion.
10:38A 17 72.
10:40Du côté des publications, il y en avait aussi beaucoup à arbitrer.
10:42Pendant la journée, il y a eu ST Microelectronics.
10:44Microelectronics, moins 16% sur l'action ce soir.
10:48C'est très sévère, nous disait tout à l'heure un analyste.
10:51Une perte nette au premier semestre avec une dégradation depuis le mois d'avril.
10:55Pas de message rassurant.
10:57Perçu une erreur de communication aussi.
10:59Même problème d'ailleurs chez Dassault Systèmes.
11:01L'échange qui pèse aussi dans les perspectives de marge et une baisse tout de même substantielle.
11:08Donc 8,3% sur l'action à 29,31 euros ce soir.
11:13Et puis sur le SBF, de gros mouvements aussi sur Eurasio, moins 13,8%.
11:17Ou encore SEB pour les équipements de la cuisine, moins 9,7% touchés par les droits de douane aux Etats-Unis.
11:26Voilà pour les gros mouvements aux Etats-Unis.
11:29Tesla tout de même qui perd 9,3%.
11:32Là aussi, ce n'était pas du tout bon pour les résultats de Tesla.
11:36Et les trimestres prochains vont être difficiles, a dit Elon Musk.
11:40Alors que le S&P et le Nasdaq sont tout de même en hausse et sur des nouveaux records.
11:46Et avant de faire une pause publicité, une information concernant une alerte cyber déclenchée par cybermalveillance.gouv.fr.
11:52Elle concerne des failles de sécurité critiques dans Microsoft SharePoint
11:56qui pourraient être très prochainement exploitées par des cybercriminels
12:00avec un risque important pour la sécurité de vos données.
12:03Donc il est primordial de les corriger le plus rapidement possible
12:07en mettant à jour les systèmes concernés.
12:09Si vous nous regardez, vous avez un QR code qui s'affiche à l'écran.
12:14Allez, on se retrouve juste après la publicité pour la suite du 18h éco.
12:17BFM Business présente
12:20Le 18h éco
12:2518h12 sur BFM Business.
12:31Ce jeudi, c'était réunion de politique monétaire à Francfort.
12:34Pas de baisse de taux, c'était attendu.
12:37Mais Christine Lagarde est apparue un peu plus ferme que prévu.
12:41La raison, c'est que l'inflation de moyen terme est déjà au mois de juin à 2%
12:46et que la politique monétaire est bien positionnée,
12:50dit la présidente de la BCE avec un taux directeur à 2%.
12:53Surtout que les incertitudes rendent plus difficiles les prévisions d'inflation.
12:58Écoutez Christine Lagarde.
12:59Les perspectives d'inflation sont plus incertaines que d'habitude.
13:06Un euro plus fort pourrait la faire baisser plus que prévu.
13:09Et l'inflation pourrait s'avérer plus faible
13:11si la hausse des droits de douane entraîne une baisse de la demande
13:15pour les exportations européennes.
13:18Les tensions commerciales pourraient entraîner une plus grande volatilité
13:22et une inversion au risque sur les marchés financiers,
13:25ce qui pèserait sur la demande intérieure
13:27et ferait ainsi baisser l'inflation.
13:29Une augmentation des dépenses de défense
13:31pourrait également faire grimper l'inflation.
13:34À moyen terme, le changement climatique
13:36pourrait également entraîner une hausse des prix des denrées alimentaires
13:40plus importante que prévu.
13:46Et voilà pour la BCE.
13:48Un accord serait imminent entre Washington et Bruxelles
13:50sur les négociations commerciales.
13:52On vous l'apprenait déjà hier soir.
13:54Le taux sur la table serait de 15% de droits de douane,
13:58ce qui peut paraître une bonne issue pour chacune des deux parties.
14:02Écoutez l'avis de l'économiste éditorialiste Jean-Marc Sylvestre.
14:06Qui a fait plaisir qui ?
14:09Je crois que c'est le sens de la responsabilité et le sens du marché.
14:14C'est qu'il arrive un moment, quand on fait de l'économie,
14:19où il y a des choses qui sont irréalisables.
14:23Et 30% de droits de douane, c'était irréalisable.
14:26Parce que ça piégeait tout le monde.
14:28Ça piégeait l'Europe, ça piégeait chacun des partenaires européens.
14:31Et puis ça piégeait aussi les Américains.
14:33Parce que les Américains, ils aiment bien les bagnoles allemandes.
14:36Les Américains, ils aiment bien le bon vin français.
14:39En Chine, se tenait ce jeudi un sommet Europe-Chine.
14:43Xi Jinping et sous la Forderlén se sont exprimés Pékin
14:46considérant que la relation entre les deux puissances est mutuellement bénéficiaires.
14:50La présidente de la commission, elle, a appelé à plus d'équilibre dans les échanges
14:54expliquant que l'on s'est situé actuellement à un point d'inflexion.
14:58Les deux dirigeants n'ont pas franchement sur la même ligne.
15:00Et puis on parlait de banque centrale il y a quelques instants.
15:03Figurez-vous que Donald Trump va visiter la réserve fédérale ce jeudi.
15:07Dans quelques heures, le président américain veut voir les murs prétextant
15:11s'intéresser au surcoût de travaux de rénovation de l'institution monétaire.
15:15Mais cela se passe évidemment dans un contexte de pression extrêmement forte
15:18sur Jérôme Powell pour baisser les taux ou alors le faire partir.
15:23Et puis Elon Musk peut lui aussi en vouloir la politique de l'administration américaine.
15:27Tesla va mal. Tesla s'enfonce dans le rouge au deuxième trimestre.
15:32Ça ne va pas s'arranger. Tout de suite reconnaît même son fondateur.
15:35Les précisions de Léa Rojo.
15:38Pour le second trimestre consécutif, les ventes de Tesla ont baissé de plus de 13%.
15:43C'est un échec pour Elon Musk qui n'a donc pas réussi à éviter cette crise.
15:46Le patron de Tesla le dit lui-même.
15:49Les prochains mois vont être difficiles jusqu'en 2026.
15:52Sur la période avril-juin, le chiffre d'affaires de Tesla s'est effondré à 22 milliards de dollars
15:56contre 25 milliards l'an dernier.
15:59Selon Elon Musk, le groupe se trouve dans une phase étrange de transition
16:02où Tesla va perdre beaucoup d'avantages aux Etats-Unis,
16:05notamment depuis les restrictions budgétaires prises par Donald Trump
16:08avec par exemple la fin de plusieurs aides de l'Etat aux véhicules électriques
16:12comme un gel d'un programme pour l'installation de bornes de recharge
16:15ou encore la suppression du crédit à l'achat d'une voiture électrique.
16:19Et à cela, il faut ajouter le poids de la concurrence chinoise
16:22et la baisse de la cote de popularité d'Elon Musk.
16:2418h16 sur BFM Business.
16:29On va passer à l'interview éco de ce 18h.
16:33C'est le directeur général délégué de BNP Paribas qui est avec nous.
16:37BNP Paribas qui publie ce matin ses résultats semestriels.
16:43Thierry Laborde, vous êtes en charge du pôle banque commerciale.
16:46Bonsoir, merci d'être avec nous.
16:49Vous avez donc publié vos résultats semestriels.
16:51Le bénéfice net ce trimestre est légèrement en repli.
16:56Mais la banque est en ligne tout de même pour un bénéfice record cette année
17:01que vous estimez à plus de 12 milliards d'euros.
17:04Alors vous profitez des incertitudes finalement,
17:06notamment pour la banque d'investissement et de la volatilité des marchés.
17:10Alors oui, ce sont des résultats très solides
17:12parce que d'abord la croissance des revenus est là, 2,5%.
17:15Les coûts sont très bien tenus.
17:17Et ça c'est très important dans des périodes d'incertitude comme celle-là
17:20de bien tenir ses coûts.
17:21Et quand on est le coût du risque, il est aussi un niveau plus faible
17:24si on oublie les reprises de provision de l'an dernier.
17:27Donc un bon résultat, un résultat net avant impôt qui progresse,
17:30un taux nominal d'impôt plus élevé,
17:31ce qui explique la petite baisse du résultat net par du groupe.
17:35Mais vous l'avez dit, le plus important c'est, et on le fait rarement,
17:38on a donné une perspective sur l'année
17:39et on a annoncé un résultat net par du groupe
17:42qui devrait être supérieur à 12,2 milliards cette année,
17:45une croissance de l'ordre de 4,5% par rapport à l'année d'avant.
17:49Vous allez être quand même confiant.
17:50Est-ce que vous estimez que les risques macroéconomiques s'affaiblissent ?
17:55Qu'est-ce que vous en dites de la guerre commerciale ?
17:57Et là, des accords justement qui sont en train de se passer,
17:59est-ce que ça peut vous satisfaire ?
18:01Alors écoutez, on est sur des hypothèses pour donner cette guidance.
18:05On est sur des hypothèses entre 10 et 15% sur les tarifs.
18:08On verra où ça atterrira.
18:10On parle aujourd'hui de 15%, nous verrons.
18:12C'est quand même matériellement plus que ce que l'on avait avant cette guerre commerciale.
18:16Il ne faut jamais l'oublier.
18:17Donc il y a des secteurs qui seront vraiment touchés.
18:19Donc le message a passé aux auditeurs.
18:21Nous nous sommes des maisons de commerce
18:22et la banque est faite pour accompagner ses clients
18:25quand il y a des ruptures comme celle-là.
18:27Il faut chercher de nouveaux débouchés.
18:29On sait que beaucoup d'exportateurs cherchent de nouveaux débouchés.
18:31Et il faut accompagner ces entreprises.
18:33Ça, c'est tout le rôle de BNP Paribas dans ces périodes de grande incertitude.
18:37Mais pour revenir à notre prévision,
18:39ce qui nous rend confiance, c'est deux choses.
18:41D'abord, trois grands métiers chez BNP Paribas.
18:45Le premier, la banque de marché,
18:46qui a gagné beaucoup de parts de marché en Europe,
18:48qui continue à en gagner.
18:49C'est son résultat en termes de revenus record sur ce deuxième trimestre.
18:54Ensuite, la banque d'investissement,
18:56la banque de particuliers, d'investisseurs institutionnels
19:00en termes de gestion d'actifs.
19:02Et là, vous savez que nous avons closé une opération très importante,
19:05très structurante pour le groupe BNP Paribas
19:07avec le rachat d'Axayem closé au 1er juillet.
19:12Justement, ça va vous aider à partir du troisième trimestre
19:13que ça va apparaître dans vos comptes.
19:15Exactement.
19:15Ça compte aussi dans le bénéfice que vous allez avoir en termes années.
19:16Et on annoncera aussi les synergies de cette acquisition en troisième trimestre.
19:20Mais pour donner en un mot ce que ça apporte demain à l'Europe,
19:24à nos clients, qu'ils soient institutionnels, particuliers ou entreprises,
19:28c'est la capacité à gérer 1 500 milliards de l'épargne longue des ménages.
19:34Et quand vous regardez ce qui est différenciant entre l'Europe et les États-Unis,
19:38c'est d'abord l'épargne longue.
19:39Nous avons une énorme épargne longue en Europe
19:42et il faut vraiment l'investir dans des projets de transformation en Europe.
19:46C'est à ça que sert une banque.
19:47Quand elle a des capacités de distribution, des clients entreprises qui ont des besoins,
19:51des clients institutionnels qui recherchent des placements.
19:54Et c'est ce que cette opération va nous permettre de faire.
19:56Je voulais vous interroger sur ça, justement, peut-être un mot de la banque de détail.
19:59Parce que vous nous dites qu'elle va bien.
20:01D'ailleurs, vos revenus augmentent.
20:04Mais au niveau macroéconomique, la BCE a publié il y a quelques jours son Bank Landing Survey.
20:08C'est un rapport trimestriel qui évalue les conditions d'octroi des prêts des banques.
20:14Et il s'avère que sur ces derniers mois, cela s'est durci, même s'il a demandé là, pour les crédits immo.
20:20Quelle est votre explication, justement ?
20:22Nous, on n'a pas durci nos politiques de crédit.
20:24Ce qui explique, encore une fois, les perspectives plus encourageantes pour la banque de détail,
20:29c'est une pente des taux un peu plus importante.
20:32Et des dépôts, c'est relié beaucoup à l'épargne des ménages,
20:35des bases de dépôts, que ce soit chez les ménages ou que ce soit chez les entreprises.
20:38Donc vous faites beaucoup de crédits immobiliers en ce moment ?
20:40On fait plus de crédits immobiliers, mais là je suis sur l'autre côté du bilan,
20:43plutôt sur le passif que sur l'actif.
20:45Et là, beaucoup de clients, quand les taux courts baissent,
20:48gardent leurs dépôts ou vont les investir dans des produits mieux margés.
20:52Et ces produits mieux margés sont des sous-jacents actions,
20:55sont des sous-jacents de produits alternatifs,
20:57qui vont vraiment financer les projets d'économie réelle.
21:00Donc cette courbe des taux est importante.
21:02D'avoir des taux courts plus bas que les taux longs,
21:04c'est important pour une banque commerciale,
21:06parce que ça permet de mieux transformer ces bases de dépôts.
21:09Et donc ça, c'est de meilleurs financements de projets,
21:12mais c'est mieux pour les banques aussi.
21:13Ils aimeraient avoir des taux à plus long terme un peu plus bas quand même.
21:17Oui, mais encore une fois, les taux de crédit immobilier,
21:20quand on les regarde sur une période très longue,
21:22ils s'enroulent autour de 3.
21:233, historiquement, ça reste très très très bas.
21:25Alors bien sûr, on a connu la période où les taux de référence étaient négatifs,
21:29et où les crédits immobiliers étaient à 1,5.
21:31Ça, on n'est pas prêts de le revoir, je pense.
21:33On s'est en allergi à l'avenir de l'Europe.
21:35Vous êtes la première banque européenne,
21:37et on va parler donc d'Europe.
21:39C'est votre avenir.
21:40L'Europe est-elle capable d'avoir un secteur financier aussi fort qu'aux États-Unis ?
21:45On sait ce qu'il faudrait faire.
21:46Il faudrait unifier les marchés de capitaux,
21:48unifier les règles, unifier le superviseur.
21:51Mais à quelle échéance vous la voyez se réaliser ?
21:54Alors le superviseur unique, c'est fait.
21:56C'est fait avec la BCE.
21:58En revanche, sur l'union des marchés de capitaux,
22:00devenu l'union de l'épargne et de l'investissement,
22:02les intentions sont là, les rapports sont là,
22:04les rapports sont compris.
22:06Le rapport Draghi, le rapport l'État disent qu'il faut aller dans cette voie.
22:09Je pense que l'Europe y va, mais elle y va lentement.
22:11Mais elle y va, elle y va.
22:12Donc c'est pour ça que nous faisons ces opérations,
22:14pour aider aussi, pour accompagner,
22:17par encore une fois ces regroupements
22:18entre des grandes gestions,
22:22des gestions de l'épargne longue des Européens,
22:24pour accompagner la redirection de cette épargne
22:27vers des projets à valeur ajoutée pour l'épargnant,
22:30mais aussi pour celui qui a besoin de le financer.
22:31Mais est-ce que vous êtes d'accord avec Jamie Dimon,
22:33votre confrère, sur le fait que l'Europe était en train de perdre ?
22:37Je cite, il a rappelé ce constat,
22:39l'Europe est passée de 90% du PIB américain
22:42à 65% en 10 ou 15 ans.
22:44Il y a donc un vrai déclassement,
22:45il y a des problèmes structurels,
22:48et il a exhorté les décideurs politiques
22:51à prendre des mesures audacieuses.
22:54Il y a un degré d'urgence quand même,
22:55on n'en est plus au rapport.
22:56Vous avez raison, mais au-delà des rapports.
22:58Les rapports fixent bien les choses,
22:59et je crois que les dirigeants européens
23:02ont vraiment l'intention de mettre en œuvre.
23:03Alors peut-être qu'ils le fassent un petit peu plus vite,
23:06mais il y a aussi les politiques budgétaires des États
23:08et de l'Europe.
23:09Là, il y a quand même des décisions.
23:10La relance budgétaire en Allemagne,
23:13c'est quand même un marqueur très très important,
23:14et elle se fait.
23:16Quand on voit nos clients entreprises en Allemagne,
23:18ils ont tout à fait confiance dans leur gouvernement
23:20pour mettre en œuvre ces mesures de relance budgétaire.
23:23La France, les pays européens en profiteront.
23:25Et puis il y a bien sûr toute cette stratégie
23:26autour de la défense, autour du réarmement,
23:30autour de l'investissement dans notre industrie de défense.
23:33Ça aussi, c'est de la croissance, c'est de l'emploi,
23:35et c'est de l'investissement pour demain.
23:36Mais vous nous parlez depuis tout d'ailleurs
23:38de financer justement les projets européens,
23:40sauf que les gérants, quand on les interroge,
23:44ils dirigent beaucoup leur épargne,
23:46l'épargne des Européens qu'ils ont en gestion
23:48vers les États-Unis,
23:49parce que les clients, ils veulent de la performance
23:51et que la performance sur les marchés,
23:53elle se trouve là-bas.
23:55Est-ce que vous ne trouvez pas que justement,
23:57en fait, on entretient la sous-attractivité
23:59et finalement la sous-valorisation de nos marchés
24:01et que c'est aussi à nous de se dire
24:03qu'il faut être un peu plus...
24:04Depuis quelques mois,
24:06l'attractivité des marchés européens
24:08a repris un peu le pas
24:09sur l'attractivité des marchés américains.
24:11Oui, mais il y a quand même des évolutions d'arbitrage
24:14entre l'allocation américaine
24:15versus l'allocation européenne.
24:16Prenez le secteur des banques.
24:18Les banques ont eu une recovery
24:19depuis le début de l'année en Europe
24:21bien plus importante que les banques américaines.
24:23Donc on voit bien qu'il y a quelques mouvements
24:25d'allocation des États-Unis
24:27ou de l'Amérique du Nord vers l'Europe.
24:28à nous, en tout cas aux Européens,
24:31de mettre en place les projets,
24:33les cadres qui facilitent ces investissements
24:34et encore une fois,
24:36en faisant les projets
24:37que j'ai évoqués tout à l'heure,
24:38nous voulons y contribuer massivement.
24:39Mais dans la vision,
24:40ce n'est pas un message
24:41que vous diffusez en interne
24:43de peut-être sous-pondérer
24:45les indices américains
24:47en faveur justement de l'Europe.
24:48En tout cas, Aude,
24:50ce que nous disent nos clients,
24:51beaucoup de nos clients
24:52nous demandent de réallouer un peu plus
24:54sur l'Europe que sur les États-Unis.
24:56Ça, c'est un phénomène
24:57qu'on a vu depuis maintenant
24:58trois à quatre mois.
24:59Et encore une fois,
25:00ces mesures de relance budgétaire
25:02européenne et allemande
25:03sont des marqueurs très importants.
25:05On parle de plusieurs trilliards
25:06d'investissements.
25:07Alors évidemment,
25:07il faut que ça arrive.
25:08Entre la décision
25:09et la matérialité de l'investissement,
25:11il faut un peu de temps.
25:12Mais encore une fois,
25:13ces mesures vont se faire
25:14et elles sont bonnes pour l'Europe.
25:15Ce qu'on peut regretter,
25:16c'est parfois des décisions
25:17qui sont un peu lentes,
25:18un petit peu de lenteur.
25:19Mais encore une fois,
25:20c'est la construction à 26.
25:22Est-ce qu'il faut déréguler
25:23un peu le système bancaire ?
25:24C'est ce que va faire
25:25Donald Trump aux États-Unis.
25:28Il y a un risque à le faire en Europe ?
25:29Moi, je pense qu'on pourrait
25:31un peu assouplir certaines mesures
25:33puisqu'aujourd'hui,
25:34on immobilise du capital
25:35avec les nouvelles règles de Bâle.
25:37Les nouvelles règles de Bâle,
25:38on immobilise,
25:39on stérilise un peu de capital.
25:41Après, il y a aussi
25:42des mesures très concrètes
25:43pour faciliter les titrisations.
25:45Ça, c'est parmi les grands écarts
25:47entre l'Amérique du Nord et l'Europe.
25:49Le marché de la titrisation aux États-Unis
25:50est dix fois plus puissant
25:51qu'il ne l'est en Europe.
25:52Il y a des textes.
25:53Les textes sont sortis.
25:54On amende les textes.
25:56On fait un peu d'advocatie,
25:57de discussion pour amender ces textes.
25:59Et je pense que dans un an,
26:00un an et demi,
26:01on aura un cadre plus facilitant,
26:03étape par étape.
26:04Mais encore une fois,
26:05ce sont des discussions à 26.
26:06Est-ce qu'un acteur bancaire
26:07transfrontalier européen est souhaitable ?
26:11On parle beaucoup de consolidation.
26:12Il y a plusieurs échecs encore
26:13il y a quelques jours,
26:14même au sein même de l'Italie.
26:16Est-ce que ça aurait déjà un sens
26:17pour BNP Paribas ?
26:18Est-ce que vous regardez ailleurs en Europe ?
26:21Sachant que ça s'est très bien passé.
26:22Vous avez cité l'opération
26:24avec AXAIM.
26:25Vous avez beaucoup d'avantages
26:27à intégrer.
26:29Alors, on a déjà consolidé
26:30en Europe beaucoup.
26:31Rappelez-vous l'opération de Fortis
26:32en 2010.
26:34Ça a déjà 15 ans.
26:36Donc, c'est une opération
26:37de consolidation
26:38puisqu'aujourd'hui,
26:38nous avons quatre marchés domestiques.
26:40La France, la Belgique,
26:41l'Italie et le Luxembourg.
26:43Donc, quelque part,
26:43nous sommes déjà
26:44dans cette action de consolidation.
26:46Et ensuite,
26:46nous faisons de la consolidation sectorielle.
26:48Ce que nous faisons
26:49sur la gestion de l'épargne longue.
26:50Je viens de l'évoquer.
26:51Et c'est plutôt dans cette voie
26:53que nous sommes.
26:53On prend une verticale rentable
26:57qui répond aux besoins
26:59des Européens de long terme.
27:00Et on essaie d'être acteur
27:01un peu consolidateur
27:03sur cette verticale.
27:03Mais est-ce que vous ne trouvez pas
27:04que les gouvernements
27:05interviennent trop ?
27:06En Italie, par exemple,
27:07le gouvernement Mélanie
27:08a bloqué
27:08la volonté de rachat
27:11d'Unicredit
27:11sur Banco BPM.
27:14Le gouvernement Mers
27:15ne veut pas du rachat
27:16de Commerce Bank
27:17par Unicredit.
27:18Est-ce que vous avez peur
27:20de vous confronter
27:21au gouvernement ?
27:22Peur, non.
27:24Encore une fois,
27:24on l'a fait.
27:25Et puis, on a réussi
27:26à opérer ces intégrations.
27:27Oui, mais c'était
27:28l'Akéan, c'était français.
27:30Mais Fortis, non.
27:31Fortis, il ne faut jamais oublier
27:32ce qu'était Fortis.
27:32Première banque belge,
27:34banque internationale,
27:35il y a 15 ans.
27:35Mais encore une fois,
27:36ça a été fait,
27:37cette consolidation.
27:38Et on est très, très contents,
27:39d'ailleurs,
27:40de nos activités en Belgique
27:42et de nos équipes en Belgique.
27:43BNP par les Fortis en Belgique
27:44est une banque belge.
27:45La BNL en Italie
27:46est une banque italienne
27:47et BGL, BNP Paribas
27:49au Luxembourg
27:49est une banque luxembourgeoise.
27:50Mais il faut consolider.
27:51Il faut consolider
27:52ou essayer de le faire,
27:53encore une fois,
27:54là où on crée de la valeur
27:55et là où on a des synergies.
27:57Merci beaucoup,
27:58Thierry Laborde,
27:59directeur général délégué
28:00de BNP Paribas
28:01d'avoir été avec nous.
28:02C'est la fin de ce 18h éco.
28:04Merci à vous
28:05de l'avoir suivi.
28:06Et très belle soirée
28:06sur BFM Business.
28:10Le 18h éco
28:11sur BFM Business.
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