- il y a 2 mois
Retrouvez l’émission le 18h Eco présentée par Étienne Bracq du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Les FM Business présentent le 18h écho.
00:09Bonsoir à tous et bienvenue dans ce de 18h écho en direct à la une ce soir.
00:14Vous avez les chiffres du chômage, les chiffres en France qui sont stables au deuxième trimestre d'après l'INSEE à 7,5%.
00:20Mais nous verrons dans un instant que le chômage des jeunes progresse fortement.
00:24Du côté de la Maison Blanche, à chaque jour son lot de taxes douanières, avec d'après le FT et Bloomberg,
00:29la Maison Blanche qui pourrait mettre en place des taxes sur les importations d'or aux Etats-Unis.
00:34Cela pousse l'once d'or au-delà des 3 500 dollars sur un record historique.
00:39Et puis dans ce journal, nous parlerons de cette rencontre très attendue entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
00:45Hier, le Kremlin a dit accepter la tenue d'un sommet avec les Etats-Unis dans les prochains jours.
00:50Mais avec quelle stratégie ? Élément de réponse dans un peu plus d'un quart d'heure.
00:53Voilà les grands titres de ce 18h écho. C'est parti, nous sommes en direct. C'est BFM Business.
00:59Avec donc l'INSEE qui annonçait ce matin un taux de chômage en France de 7,5% au deuxième trimestre.
01:08Un chiffre globalement stable par rapport à l'an passé.
01:11Néanmoins, le chômage des jeunes reste préoccupant, comme nous l'explique François-Xavier Roux.
01:16La stabilité du taux de chômage confirme la robustesse constatée sur le marché du travail depuis le début de l'année,
01:24alors que la guerre commerciale avec les Etats-Unis plonge un grand nombre d'entreprises dans l'incertitude.
01:30L'INSEE annonce un taux de chômage à 7,5%, une donnée à mettre en relation avec les chiffres de l'emploi salarié dans le privé,
01:37qui connaît un léger recul de 0,1% au deuxième trimestre.
01:40Un socle d'activité solide existe donc sur le marché du travail.
01:45Deux points à noter cependant chez les jeunes tout d'abord.
01:47Pour qui le chômage atteint 19%, il continue d'être une source d'inquiétude pour le gouvernement
01:53qui cherche un plan d'urgence pour la rentrée du côté de l'apprentissage.
01:57Du côté des seniors, les chiffres sont plus encourageants,
01:59puisque le chômage recule de 0,2% sur un an pour s'établir à 4,8%.
02:05Mais cette stabilité pourrait être de courte durée en raison des futures mesures budgétaires pour réduire les dépenses publiques.
02:13Et pour aller un peu plus loin et pour approfondir ces chiffres du chômage,
02:16j'ai le plaisir d'accueillir ce soir par téléphone Philippe Echeter, chef économiste chez Ostrom Asset Management.
02:21Bonsoir Philippe Echeter.
02:22Merci d'avoir répondu à l'appel de BFM Business.
02:25Quelle est votre vision ? Que retenez-vous de ces chiffres du chômage ?
02:297,5%.
02:30Est-ce qu'au final ce n'est pas si mal par rapport au contexte macroéconomique assez déprimé quand même en France
02:35et en Europe ?
02:36C'est vrai que le contexte macroéconomique est un peu déprimé,
02:40mais quand on regarde le marché du travail en France, pas simplement sur le taux de chômage,
02:45mais quand on regarde l'évolution de l'emploi, de l'emploi privé,
02:49les enquêtes qui sont menées auprès des chefs d'entreprise,
02:53on s'aperçoit que le marché du travail reste très résilient.
02:57Il y avait eu une forte poussée des emplois après la pandémie.
03:02Les choses se sont modérées depuis parce que la conjoncture est moins forte
03:08et on constate que les entreprises sont plutôt un peu attentistes sur leur activité,
03:14sur leurs investissements et aussi sur le marché du travail.
03:17C'est ça qu'il faut retenir en attendant d'y voir un peu plus clair sur ce qui va se passer aux États-Unis
03:24ou sur le plan budgétaire en France.
03:26Alors le taux de chômage des 50 ans et plus est resté stable à 4,8%.
03:31Ça c'est une bonne nouvelle quand même parce que pendant longtemps,
03:34ça a été un point faible de ces chiffres du chômage.
03:37Oui, et ce que dit l'INSEE en plus, c'est que le taux d'emploi des plus de 55 ans continue de progresser.
03:45C'est un élément clé pour la dynamique de l'économie française, du marché du travail.
03:52Quand le taux d'emploi augmente, la capacité à produire davantage augmente aussi,
03:58donc à générer des revenus supplémentaires.
04:01Et ça, c'est une dynamique qui fonctionne bien et qui s'améliore depuis quelques années
04:08avec un certain nombre de lois qui ont été mises en œuvre sur le marché du travail.
04:13Quelles sont vos prévisions chez Ostromasset Management par rapport à ces chiffres de l'emploi en France ?
04:18Comment vous abordez la rentrée qui va s'ouvrir dans un mois ?
04:21Globalement, on a du mal à imaginer que les entreprises vont se mettre à embaucher très fortement.
04:27Ce n'est pas ce que nous disent les enquêtes.
04:29Donc, n'imaginons pas un rebond des créations d'emplois.
04:33Mais dans le même temps, on va avoir des arrivées sur le marché du travail.
04:38Et donc, le taux de chômage sur la deuxième partie de l'année
04:41risque d'être un petit peu plus élevé que le 7,5% qu'on a observé au deuxième trimestre.
04:47Merci beaucoup, Philippe Wächter, de nous avoir accompagné ce soir,
04:50chef économiste de Ostromasset Management en direct dans ce 18h éco.
04:54L'autre fait marquant de ces dernières 24h, c'est donc l'Inde qui peine à trouver un accord commercial avec l'administration Trump.
05:01Bonsoir, Hélène Cornet.
05:03Bonsoir.
05:03New Delhi est face à un choix difficile, c'est-à-dire soit mettre fin aux achats de pétrole russe,
05:08soit devoir supporter des droits de douane de 50%.
05:11Oui, c'est une embuscade politique, selon la presse indienne.
05:16Le Premier ministre Modi a en effet désormais 21 jours pour stopper les achats de pétrole russe,
05:23s'échanger de fournisseurs.
05:24C'est un ultimatum lancé par Donald Trump pour tarir en fait les revenus de la Russie
05:30qui servent à alimenter la guerre en Ukraine.
05:33Faute de quoi ?
05:34Eh bien, l'Inde conservera ses 50% de taxes supplémentaires sur ses exportations à destination des États-Unis.
05:41C'est l'un des taux les plus élevés de tous les partenaires commerciaux.
05:45Décision injuste, injustifiée et irraisonnable.
05:50Selon New Delhi, en représailles, l'Inde annonce suspendre plusieurs projets d'achat d'armes américaines,
05:57des blindés, des avions de surveillance et missiles anti-chars.
06:00Ça ressemble à un véritable coup d'arrêt dans les relations diplomatiques entre les deux pays.
06:06L'Inde refuse qu'on lui dicte sa conduite.
06:08Et puis financièrement, acheter du pétrole bon marché aux Russes lui a permis quand même d'économiser des milliards de dollars.
06:15Alors pour autant, elle pourrait néanmoins faire des concessions,
06:19déjà disposées, dit-elle, à poursuivre les négociations.
06:22L'idée en fait serait de réduire ses importations de pétrole russe
06:26si elle peut obtenir des prix similaires de la part d'autres partenaires, y compris les Etats-Unis.
06:32Les détails d'Hélène Cornet.
06:33Au sujet des droits de douane toujours, sachez que l'OMC et le FMI ont fait les comptes aujourd'hui.
06:38Et le taux moyen des taxes américaines grimpe désormais à 20%.
06:42C'est un plus haut de 1910, un taux très important à mettre en rapport aux 2,4% en janvier
06:48avant l'investiture de Donald Trump.
06:50Un chiffre de 20% qui pourrait encore gonfler si les nouvelles du FT se confirment.
06:55Car selon leurs informations, l'administration Trump réfléchit à mettre en place des droits de douane sur l'or
07:00qui arrivent aux Etats-Unis.
07:02Dans le viseur de cette mesure, la Suisse bien sûr,
07:05où se trouvent les plus grandes fonderies d'or au monde.
07:08Comme nous le rappelle Patrice Gautry, le chef économiste de l'Union bancaire privée.
07:13C'est à destination de la Suisse puisque les négociations sont à plat, n'ont pas débouché.
07:20Et effectivement, le secteur de la pharmacie et les exportations d'or ont représenté des points importants
07:27de la constitution de l'excédent suisse commercial vis-à-vis des Etats-Unis.
07:31Donc dans un premier temps, oui, il y a à remettre les flux physiques d'or dans le système des tarifs
07:38tels que l'a conçu l'administration américaine.
07:42Et puis le deuxième point, c'est qu'effectivement l'attrait pour l'or,
07:48il reflète la baisse du dollar.
07:51Il y a un troisième facteur sur lequel il faut peut-être réfléchir aussi
07:54dans la conception de la politique monétaire américaine
07:56et la conception du modèle de croissance américain.
08:00Est-ce que M. Trump a besoin de l'or ?
08:03Non, M. Trump a envie d'avoir un dollar faible
08:06mais qui reste au centre du système financier
08:08et d'avoir, et on le voit, la législation est en train d'évoluer en sa faveur,
08:14d'avoir la montée des crypto-monnaies avec le stablecoin.
08:17Donc l'or là-dedans, il n'a peut-être pas beaucoup de sa place.
08:19Et si un jour l'or des plaies monte trop vite, trop fort,
08:22eh bien M. Trump pourrait ressortir d'autres taxes à destination de l'or.
08:26Et sachez qu'après cette nouvelle, l'once d'or a touché un nouveau plus haut historique
08:30au-delà des 3530 dollars pour une once d'or.
08:34En tout cas, si l'or est sur des plus hauts historiques,
08:36c'est loin d'être le cas pour le titre Crocs.
08:39Le groupe américain qui fabrique ses chaussures en Asie
08:41se montre très prudent pour cette année
08:43après une baisse de ses ventes aux États-Unis.
08:45Aujourd'hui, le groupe se dit même incapable
08:47de donner des prévisions chiffrées pour cette année,
08:50ce qui lui a valu une baisse de 29% hier en clôture
08:54après la publication de ses résultats.
08:55Les Détails avec Marie Cœur de Roi.
08:57Est-ce la fin d'une success story ?
09:01Celle de Crocs et de ses sabots en caoutchouc ?
09:03Les dernières déclarations de l'entreprise n'ont en tout cas rien de rassurant.
09:07Ses clients américains, ils n'achètent pas,
09:09ils ne vont même pas en magasin,
09:11regrette le directeur général,
09:12qui estime que les consommateurs se tournent davantage
09:15vers les produits sportifs,
09:17d'autant plus avec les prochains événements majeurs,
09:19Coupe du monde de football l'an prochain,
09:21puis JO de Los Angeles en 2028.
09:24Quant aux droits de douane,
09:25la directrice financière de Crocs chiffre déjà l'impact
09:27à 40 millions de dollars pour le reste de l'année.
09:31Il faut dire que l'entreprise importe de Chine,
09:34d'Inde, du Vietnam,
09:35d'Indonésie et du Cambodge,
09:37des pays particulièrement touchés
09:38par la guerre commerciale lancée par Donald Trump
09:41et dont Crocs va tenter de réduire sa dépendance.
09:43D'ici là, l'entreprise envisage de retirer
09:46ses opérations promotionnelles,
09:48quitte à voir ses ventes reculer encore,
09:50mais pas question d'abandonner ses multiples collaborations,
09:53comme dernièrement avec Netflix pour plusieurs séries,
09:56Haribo, le joaillier Swarovski
09:57ou encore cet été, Jean-Paul Gauthier.
10:00Crocs qui reprend péniblement 0,3%
10:03après sa baisse de 29% hier soir à la clôture.
10:06Tout cela nous emmène sur les marchés.
10:10Et le CAC 40 qui clôture dans le vert ce soir.
10:13Plus 0,4% au-delà des 7700 points,
10:167743 points, crédit agricole,
10:18ArcelorMittal ou encore BNP
10:20gagnent plus de 2% au fixing,
10:22quand à l'inverse, les valeurs défensives
10:23sont en recul, à l'image notamment
10:25du secteur de la défense.
10:27Les marchés qui sont portés encore et toujours
10:29par l'espoir d'un cessez-le-feu
10:31du côté de l'Ukraine,
10:32avec donc le Kremlin qui a donné son accord de principe
10:35par rapport à une tenue d'un sommet
10:38entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
10:40L'once d'or qui est donc sur un record historique,
10:43au-delà des 3500 dollars,
10:46quand l'euro-dollar de son côté
10:47est toujours assez faible ces dernières heures
10:50à 1,1655.
10:51Très courte pause, on se retrouve dans un instant.
10:54Nous parlerons notamment de Tchadjipiti
10:55qui a dévoilé sa nouvelle intelligence artificielle
10:58avec Tchadjipiti 5.
10:59On voit cela dans un instant.
11:00A tout de suite.
11:02BFM Business présente
11:04Le 18h éco
11:09Suite de ce 18h éco sur BFM Business
11:12et donc comme promis,
11:14coup de projecteur sur cette nouvelle version
11:16de Tchadjipiti.
11:17Après Tchadjipiti 4, place à Tchadjipiti 5
11:20qui va donc entamer le déploiement
11:22auprès de ses 700 millions d'utilisateurs
11:24dans le monde.
11:25C'est une étape stratégique pour OpenAI
11:27qui cherche à rentabiliser ses investissements
11:30comme nous l'explique Julien Thibault.
11:33GPT-5, c'est comme parler à un expert
11:35de niveau doctorat sur n'importe quel sujet,
11:38assure Sam Altman.
11:39Plus fiable, GPT-5 invente moins,
11:41s'adapte mieux au contexte
11:42et progresse dans les tâches d'écriture.
11:44Il propose aussi de nouvelles options
11:46de personnalisation.
11:48Lors d'une démonstration,
11:49l'IA a conçu en quelques secondes
11:50un site d'apprentissage du français,
11:52une prouesse technique qui illustre
11:54les nouveaux usages professionnels
11:55que vise Sam Altman, le PDG d'OpenAI.
11:58C'est un incroyable super pouvoir à disposition,
12:04c'est inimaginable.
12:05Vous pouvez accéder à une équipe entière
12:07d'experts dans votre poche
12:08qui vous aidera à quoi que vous voulez faire.
12:11Au-delà du développement logiciel,
12:13OpenAI met aussi en avant
12:14les performances de son modèle
12:16dans des domaines comme la santé
12:17ou la finance,
12:19un potentiel que la firme compte bien monétiser,
12:21Déjà intégré aux outils Microsoft,
12:23GPT-5 vise une adoption massive
12:25dans les entreprises.
12:26Objectif, rentabiliser une technologie
12:28devenue très coûteuse.
12:30Selon The Information,
12:31OpenAI devrait brûler 8 milliards de cash
12:33cette année.
12:34Les détails de Julien Thibault.
12:36Dans l'actualité des entreprises en Europe,
12:38cette fois, les actionnaires de ThyssenKrupp
12:40ont approuvé à plus de 99%
12:42la scission de la branche navale TKMS.
12:45Si les autorisations nécessaires le permettent,
12:47eh bien cette entité sera introduite en bourse
12:50à Francfort, courant octobre.
12:52Néanmoins, ce spin-off ne sera pas total
12:54puisque ThyssenKrupp gardera une part majoritaire
12:57du fabricant de navires militaires.
13:00Chez Airbus, cette fois,
13:01c'est toujours difficile de répondre à la demande.
13:03En juillet, le groupe a livré 67 avions.
13:05C'est une baisse de 13% par rapport à juillet 2024.
13:09Mais 67, c'est mieux que les 63 attendus
13:12par les analystes.
13:13Même si ce chiffre reste inférieur à l'année dernière,
13:16le groupe, rappelez-vous,
13:17avait confirmé ses objectifs fin juillet,
13:19à savoir 820 livraisons pour 2025.
13:23Et puis après Fnac Darty en début de semaine,
13:24c'est au tour de Cédiscount
13:26de se voir infligée une amende
13:28par la Direction Générale de la Répression des Fraudes.
13:31Une amende de 2 millions d'euros
13:33à cause notamment de retards de paiement
13:35auprès de ses fournisseurs.
13:37Un cas qui est malheureusement courant.
13:39Seuls 50% des grandes entreprises payent aujourd'hui sans retard,
13:43rappelle la Banque de France dans sa dernière étude.
13:45Et puis, machine arrière pour la loi Duplon.
13:48Hier, le Conseil constitutionnel s'est opposé
13:50à la réintroduction de l'acétamipride.
13:54Une incompréhension totale pour Frank Sander,
13:57le président de la Confédération des planteurs de Bétrave.
14:00Il était ce matin l'invité de Good Morning Business.
14:02Le choix qu'a fait la France,
14:05c'est le choix de l'importation
14:07plutôt que le choix de la production.
14:09Ce qui veut dire que concrètement,
14:11pour la filière Bétrave,
14:12mais c'est vrai aussi pour la filière noisette,
14:13la filière pomme-poire,
14:15c'est vrai pour la filière plante-pomme de terre,
14:18on va se retrouver avec des aliments
14:22dans nos assiettes qui ont été produits à l'étranger,
14:25soit au Brésil, en Inde, en Thaïlande,
14:28avec des produits qui sont interdits dans l'Union Européenne
14:30depuis bien plus de 30 ans,
14:32soit tout simplement avec des produits
14:35qui seront importés depuis les pays limitrophes
14:38comme l'Allemagne, la Belgique ou même la Pologne.
14:41Et donc tout ça au détriment
14:43de la production agricole française
14:45et au détriment de notre souveraineté alimentaire.
14:48Frank Sander, le président de la Confédération des planteurs de Bétrave
14:52qui était ce matin sur BFM Business.
14:54En tout cas, Laurent Duplon,
14:55qui est à l'origine de cette proposition de loi,
14:56prend acte de la décision du Conseil constitutionnel,
14:58mais il ne s'avoue pas vaincu, loin de là.
15:02Ce matin, le sénateur Les Républicains de la Haute-Loire
15:04était sur RMC et il disait ne pas fermer la porte
15:07à une réintroduction de son texte.
15:09La décision du Conseil constitutionnel concernant l'article 2,
15:15ce n'est pas une décision sur le fond.
15:17Le Conseil constitutionnel ne dit pas
15:19que l'acétamipride ne pourra jamais être réintroduit en France.
15:23Le Conseil constitutionnel dit
15:24que ce n'était pas encore assez encadré.
15:27Si on a duré, ce n'était pas encore encadré
15:29sur la liste des filières.
15:31Donc en fait, il nous donne les éléments
15:33qui pourraient permettre, avec un nouveau texte,
15:35de trouver des solutions
15:36pour pouvoir peut-être réintroduire l'acétamipride.
15:39Le Conseil constitutionnel ne ferme pas la porte.
15:42Laurent Duplan, sénateur Les Républicains de la Haute-Loire
15:45qui était ce matin sur RMC.
15:47Tout de suite, l'invité du journal.
15:50Avec donc comme premier un coup de projecteur
15:52sur la grande nouvelle de la semaine,
15:54Vladimir Poutine a donné un accord de principe
15:56pour la tenue d'un sommet avec Donald Trump.
15:59Pour rappel, l'ultimatum donné par les États-Unis
16:01était ce vendredi 8 août,
16:03afin que Moscou mette fin à la guerre en Ukraine.
16:05Un ultimatum qui n'aura pas produit les effets escomptés,
16:09comme l'expliquait ce matin dans la matinale
16:11Good Morning Business.
16:12Adina Revol, maître de conférences à Sciences Po
16:15et ancienne porte-parole de la Commission européenne en France.
16:20Effectivement, ce qui est intéressant dans cette affaire,
16:22c'est que rien n'a changé finalement.
16:24Puisque pour mettre fin à la guerre en Ukraine,
16:26c'est Vladimir Poutine qui a les clés.
16:30Donc Vladimir Poutine, c'est lui qui a envoyé l'Ukraine.
16:32C'est Vladimir Poutine qui doit accepter de sortir des territoires ukrainiens.
16:37Et pour le moment, ce n'est pas le cas.
16:38Mais il y a une chose qui a changé.
16:40On voit que l'économie russe va mal.
16:43Et Vladimir Poutine accepterait de rencontrer Donald Trump.
16:47Et ça, c'est nouveau.
16:48Pourquoi ?
16:49Puisque Donald Trump a dit qu'il allait mettre des sanctions secondaires sur l'Inde.
16:56Et ça, c'est un point intéressant,
16:58puisque l'énergie, c'est la clé de tout.
16:59Puisque toute l'invasion de l'Ukraine est construite sous la rente énergétique de la Russie.
17:04Donc quand on attaque la rente énergétique,
17:07on commence à avoir quelques résultats.
17:10Concernant cette rencontre annoncée entre Trump et Poutine,
17:14est-ce que finalement Poutine n'espère pas juste simplement gagner du temps ?
17:18Parce que là, il n'accepte pas la demande de Trump,
17:20qui est d'accepter une trêve.
17:22Tout à fait.
17:24Vladimir Poutine veut juste gagner du temps,
17:26puisque Vladimir Poutine est, comme je l'ai dit,
17:28dans une situation économique très mauvaise.
17:31L'économie russe va mal.
17:33L'inflation est très forte.
17:34Le fonds souverain sur lequel il nourrit cette guerre est en cours d'épuisement.
17:39Donc en fait, Vladimir Poutine,
17:40il a besoin de revenir également sur la scène internationale.
17:45Et il a aussi besoin de montrer à Donald Trump qu'il fait des efforts.
17:49Mais n'empêche, Donald Trump a mis le point là où ça fait mal pour l'économie russe,
17:55a mis le doigt sur l'énergie.
17:58Et donc maintenant, en fait, il faut y aller sur cette brèche-là.
18:03Et puis dernier point, on ne gagne pas la guerre sur des sanctions.
18:06Mais on voit que ça sert à poser de la pression.
18:12Mais il faut armer massivement l'Ukraine,
18:14parce que c'est la seule façon pour que Vladimir Poutine accepte de retirer ses troupes.
18:19Et c'est ce que font en tout cas pour l'instant les Européens.
18:22L'Union Européenne qui continue à soutenir Kiev en faisant don de matériel militaire.
18:27Ces derniers jours, la Suède, le Danemark, la Norvège,
18:29qui ont annoncé leur intention d'acheter des armes provenant des réserves américaines.
18:33Il y a encore cet élan de soutien et de solidarité qui est important.
18:39Mais c'est capital.
18:40Puisque cette guerre en Ukraine, c'est une guerre contre l'Ukraine,
18:43mais c'est également une guerre contre l'Europe.
18:45Et les différents services de renseignement nous le disent.
18:48Vladimir Poutine et le Kremlin se mettent en ordre de marche
18:51pour éventuellement attaquer un pays européen à l'horizon 2030.
18:59Donc en fait, cette guerre en Ukraine,
19:02c'est une guerre d'existence pour l'Europe.
19:04Donc nous devons armer l'Ukraine,
19:08parce que la bataille se gagne sur le champ de bataille.
19:11– Mais en parlant de l'Union européenne,
19:13est-ce que vous pensez qu'elle a toujours un levier dans ce dossier ?
19:16Est-ce qu'elle peut être un acteur majeur d'une solution ?
19:21Parce que là, on a l'impression, avec cette rencontre Trump-Poutine annoncée,
19:24que c'est vraiment Washington et Moscou qui dominent la Seine.
19:28Finalement, Zelensky est complètement au retrait.
19:31– Et l'Europe aussi.
19:32– La guerre en Ukraine ne peut pas se faire sans les Ukrainiens.
19:37Les Ukrainiens, pardon, la paix en Ukraine ne peut pas se faire sans les Ukrainiens.
19:41Pourquoi ? Parce que les Ukrainiens tiennent déjà depuis trois ans
19:45sur un front de bataille très difficile.
19:49Après, c'est une guerre qui a lieu dans l'Union européenne.
19:52Donc il faut imaginer que la ligne de front fait 2000 kilomètres.
19:55Donc c'est la distance entre Paris et Budapest.
19:59Vous imaginez si, par exemple, Trump et Poutine se mettent d'accord sur,
20:04par exemple, pour geler le conflit pendant 99 ans,
20:07comme on peut lire dans la presse,
20:10c'est un conflit gelé qui aura lieu dans l'Union européenne.
20:17C'est quelque chose d'assez extraordinaire.
20:20Donc il y a une question sur la non-présence des Européens.
20:25Ça, c'est clair.
20:26Mais il y a aussi une question sur une éventuelle mise des Européens
20:33devant le fait accompli.
20:35Et ça, c'est quelque chose de très important,
20:37puisque les Européens ne peuvent pas accepter la théorie du fait accompli,
20:40ne peuvent pas accepter le fait accompli,
20:42et ne peuvent pas accepter le fait que Vladimir Poutine, par exemple,
20:47puisse être récompensé pour avoir envahi l'Ukraine.
20:53À ce sujet, Adina Revol, on voit un regain de tension en Europe.
20:56La Lituanie qui demande à l'OTAN de l'aider à renforcer sa défense aérienne,
21:01après avoir révélé que deux drones militaires russes avaient pénétré sur son territoire.
21:06Il y a toujours, comme vous le disiez, cette menace qui plane sur l'Europe.
21:10Bien entendu, cette menace, c'est la menace hybride.
21:15Et Vladimir Poutine est un maître dans la menace hybride.
21:19Elle est là depuis très longtemps déjà.
21:21Il s'agit de la menace informationnelle,
21:24des petits grignotages territoriaux,
21:26des petites actions comme en Lituanie ou ailleurs,
21:30en Roumanie aussi également.
21:31Il y a régulièrement des drones qui tombent.
21:33Mais on voit bien que l'OTAN se renforce.
21:37L'OTAN s'est renforcée également par l'arrivée des nouveaux membres.
21:41Et l'OTAN s'est également renforcée, par exemple, sur le flanc Est.
21:46Et dans la Baltique, sur le flanc Est, en Roumanie,
21:48l'OTAN est très présente, notamment avec le bataillon français.
21:52Donc l'OTAN est présente pour aider les pays.
21:57Mais cela ne suffit pas,
21:58parce qu'en fait, il y a également dans cette attaque hybride
22:02qu'on vit, qu'on est en train de vivre,
22:05une attaque informationnelle.
22:06Et le but de cette attaque informationnelle
22:08dans tous les États membres de l'Union européenne,
22:11c'est la division de la société.
22:13C'est créer de la désunion dans nos sociétés
22:16et finalement attaquer nos démocraties in fine.
22:19Pour revenir sur les perspectives de paix
22:22ou l'espoir d'une perspective de paix,
22:25les demandes russes aujourd'hui,
22:27qui comprennent notamment la cession de territoire,
22:30elles sont complètement incompatibles
22:32avec une solution négociée ?
22:35C'est-à-dire que Vladimir Poutine,
22:38il a envahi l'Ukraine
22:39et il sera finalement récompensé
22:40pour avoir envahi l'Ukraine.
22:43Donc c'est la politique du fait accompli.
22:46N'oublions pas les massacres de Bouchan,
22:47n'oublions pas les enfants qui ont été kidnappés,
22:51qui sont toujours en Russie.
22:54Donc cela, c'est une solution.
22:57qui sera en dehors de tout droit international.
22:59Or, c'est ce que l'Union Européenne
23:01dit depuis toujours,
23:03c'est une solution de paix juste et durable,
23:07intègre l'intégrité territoriale de l'Ukraine
23:10et aussi, bien entendu,
23:13le retour par exemple des enfants,
23:15ce qui est très important,
23:15on en parle très peu,
23:17mais il s'agit des enfants qui ont été kidnappés
23:20et qui sont aujourd'hui en Russie.
23:23Et il n'y a pas, on n'en parle pas beaucoup.
23:25– Adina Révol, pour conclure,
23:26le seul moyen efficace de faire pression sur Moscou aujourd'hui,
23:30c'est que les Indiens et les Chinois
23:32fassent barrage finalement à Vladimir Poutine,
23:37mais ça n'a pas du tout l'air d'être au programme.
23:40– Écoutez, il y a deux choses.
23:41L'énergie, c'est la clé,
23:42parce qu'en fait, à travers la rente énergétique,
23:45Vladimir Poutine finance sa guerre.
23:47Donc, il faut couper les vivres du financement
23:50de Vladimir Poutine pour la guerre en Ukraine.
23:54Donc, ça se fait à travers l'énergie.
23:56Donc, il faut mettre effectivement des sanctions secondaires
23:58sur l'Inde et également la Chine.
24:00Mais après, la guerre se gagne sur le champ de bataille.
24:04Donc, il faut armer massivement l'Ukraine
24:07pour qu'elle puisse gagner.
24:08Les Européens le font, mais cela ne suffit pas.
24:10Il faut un engagement massif des Etats-Unis.
24:14– Adina Révol, qui était ce matin l'invité
24:15de Good Morning Business,
24:17maître de conférences à Sciences Po
24:18et ancienne porte-parole de la Commission européenne en France.
24:21C'est la fin de ce 18h éco.
24:23On se retrouve lundi à 17h30.
24:25Vous en avez l'habitude pour BFM Bourse en mode estival
24:28et puis ensuite pour le 18h éco.
24:30Très bonne soirée.
24:33Le 18h éco sur BFM Business.
Recommandations
24:45
|
À suivre
26:31
25:56
28:56
25:19
28:18
29:04
27:05
27:39
26:57
28:36
26:02
25:44
25:50
24:26
24:44
27:26
26:24
27:37
28:15
26:45
28:27
26:50
26:58
26:16