- il y a 4 mois
Le vendredi, samedi et dimanche soir, Bastien Bocquel et Chloé Giraud sont à la tête de Week-End Direct : un rendez-vous pour décrypter et débattre, au cœur de l’actualité.
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00:00On va voir justement si on assiste à un tournant diplomatique avec ses dernières annonces de Donald Trump.
00:08Vladimir Poutine s'est exprimé un petit peu plus tôt dans la journée, c'était avant ses annonces.
00:14Il a dit vouloir une paix durable avec l'Ukraine, mais il ne fait pas de concession.
00:19Ses conditions de paix restent inchangées. Écoutez.
00:24Je le répète une fois de plus, nous avons besoin d'une paix durable et pérenne.
00:28Il y a peu, nos ennemis et nos détracteurs parlaient encore de la nécessité de vaincre la Russie sur le champ de bataille.
00:39Aujourd'hui, ils n'ont plus qu'une seule obsession, stopper notre avancée en Ukraine à tout prix.
00:47Une paix durable en Ukraine, comment est-ce que vous avez accueilli cette déclaration les uns et les autres ?
00:54C'est une capitulation sans condition de l'Ukraine.
00:58C'est ce qu'il veut. Il ne change pas de niota sa position. On ne peut pas négocier avec quelqu'un comme ça.
01:04Je suis désolé, mais je suis d'accord avec ce qui a été dit.
01:07C'était la réponse qu'il fallait apporter depuis longtemps.
01:09Et M. Véran, je le répète, bravo, parce que c'est le seul qui a eu le courage de dire
01:14« Si vous nous faites ça, on va vous faire la même chose ».
01:16Ça joue à deux, la dissuasion.
01:18Là, effectivement, ce qu'on a entendu avec Poutine, je dirais dans cette scène assez grotesque avec Lukashenka,
01:24en fait, disons que c'est le renversement habituel.
01:27C'est-à-dire que Poutine a mené et mène aujourd'hui toujours une guerre d'extermination contre l'Ukraine,
01:34avec un but qui est l'extermination du peuple ukrainien.
01:37Et lui, il dit « Mais finalement, si je continue et que je réduis ce peuple à la servitude,
01:42eh bien ce sera la paix. »
01:44Durable.
01:44Voilà.
01:45Et la paix durable, enfin la paix des cimetières.
01:47Vous savez, la fameuse phrase de Tacite, « Là où ils ont fait un désert, ils l'appellent la paix. »
01:53Voilà, cette phrase-là, je pense, résume finalement ce que dit Poutine.
01:56Et ça veut dire quoi ?
01:57Et je rebondis sur ce que disait Ronald Tolato à l'instant.
02:00Je crois que l'idée même qu'on puisse négocier avec ce genre de personnage est une faute grave.
02:10Et je pense que tout le discours qu'on entend aux États-Unis, parfois en France, en Europe,
02:15qui dit « Maintenant, il faut pousser M. Poutine à s'asseoir à la table des négociations
02:19et exercer le maximum de pression pour coexer. »
02:21Tout ceci n'a strictement aucun sens.
02:23C'est de la folie pure.
02:25Poutine, il comprend un seul langage, c'est celui des armes.
02:28L'idée même d'avoir, s'asseoir avec un criminel de guerre responsable de centaines de milliers de victimes...
02:36Chez lui ?
02:37Chez lui, alors, chez lui, probablement encore plus.
02:40Et à côté, oui, sans parler de la Tchétchénie, de la Syrie, etc.
02:44Je veux dire, on entre dans un monde de déraison totale.
02:48Mais se dire qu'on abandonne la voie diplomatique...
02:50Mais la voie diplomatique, la voie diplomatique n'a aucun sens.
02:53Le mantra, vous savez, c'est le mantra favori des chancelleries diplomatiques,
02:56et parfois du Quai d'Orsay.
02:58Que dire, il n'y a de solution ?
02:59Que diplomatique a un problème ?
03:01C'est totalement faux.
03:02Dans certains cas, même dans la majorité des cas, oui.
03:05Par exemple, je dirais que sur le sujet aussi dramatique soit-il d'Israël et de la Palestine, oui.
03:11Mais dans le cas présent, je dis clairement, non.
03:15Oksana Menichouk, les Ukrainiens doivent rire jaune quand ils entendent ça,
03:19que Vladimir Poutine veut une paix durable ?
03:22Vous savez, on ne prête jamais attention à tout ce qu'il dit,
03:24parce qu'on connaît sa musique depuis 2014, même depuis 2008.
03:29Mais vous savez ce qui est important ?
03:30On revient à cet irrationalisme russe.
03:34Souvenons-nous comment Ruté a traité Trump.
03:36Il a quand même, comme Ruté, d'après sa formation,
03:39il est professeur et il est psychologue,
03:41il a trouvé les clés psychologiques pour gérer Trump.
03:44On n'a jamais apprêté à Poutine l'attention psychiatrique et psychologique.
03:49Aujourd'hui, il y avait beaucoup de psychologues et psychiatres ukrainiens
03:52qui étaient autour de table pour parler du phénomène de ce qui se passe aujourd'hui.
03:57Les psychiatres constatent médicalement que Poutine est un maniaque.
04:02Et les maniaques, obsédés, parce que lui, il est obsédé d'exterminer le peuple ukrainien,
04:06parce que c'est un obstacle pour son rêve de gouverner le monde.
04:10Et le maniaque, il nécessite, il manifeste parfois la nécessité de l'arrêter.
04:17Un désir de maniaque, qu'on ne l'arrête.
04:20Son désir, dans tous les crimes qu'il exerce,
04:24c'est pour qu'on le rattrape pour l'arrêter.
04:26Et aujourd'hui, cette rencontre avec Loukachenko,
04:30qui est venue comme ça brusquement au secours de Poutine,
04:34parce que le 8 août, c'est presque demain,
04:37il s'est manifesté par le langage de corps,
04:41il râle, arrêtez-moi.
04:43Et peut-être qu'il faut bien aussi,
04:46peut-être que le langage des diplomates,
04:49les Ukrainiens pensent que le langage de diplomatie, c'est le langage des faibles.
04:53Et quand tu as l'affaire avec les maniaques obsédés comme Poutine,
04:57peut-être que nous devons être comme routés avec Poutine aussi,
05:00trouver les clés pour le calmer.
05:02Alexis Goncharenko, vous êtes toujours avec nous.
05:06Comment vous réagissez à ce qui se dit ici autour de la table ?
05:08Poutine qui assure donc vouloir une paix durable,
05:11et Zelensky qui l'appelle toujours à une rencontre en tête à tête.
05:14Poutine veut continuer la guerre.
05:25Poutine veut continuer à tuer les Ukrainiens,
05:29et pas seulement les Ukrainiens, mais d'autres nations aussi.
05:33Mais l'Ukraine est très importante pour Poutine,
05:35parce que l'Ukraine, c'est beaucoup de gens
05:37qu'il peut prendre pour attaquer d'autres pays.
05:41Et Poutine ne veut pas la paix, c'est bien sûr.
05:46Et la seule chose pour avoir la paix maintenant,
05:52c'est beaucoup de pression sur Poutine.
05:54C'est une situation quand Poutine,
05:57premièrement, réalise que l'économie de la Russie
06:02va être détruite avec les sanctions occidentales.
06:08Et la deuxième, que Poutine voit
06:11qu'il n'a pas les résultats de la guerre,
06:15il ne peut pas prendre ce qu'il veut.
06:19Et pour ça, l'arme ukrainienne doit recevoir
06:24plus d'armes lourdes de notre partenaire,
06:28parce que cette grande offensive de l'État,
06:31que Poutine a déclarée,
06:33il n'a pas beaucoup de résultats pour Poutine
06:34pour le moment.
06:36Mais c'est à cause du grand courage
06:39des armes ukrainiennes.
06:41Mais nous avons besoin de plus d'armes.
06:44Et c'est deux choses.
06:46Plus de sanctions contre la Russie
06:48et plus d'armes à l'Ukraine.
06:50Ça peut changer la situation.
06:53Et avec ça, nous pouvons avoir la paix.
06:55Vous pensez que ça peut faire plier Vladimir Poutine
06:58parce que Donald Trump a brandi ses menaces
07:01depuis quelques jours déjà.
07:03Et le constat sur le terrain en Ukraine
07:05est que Vladimir Poutine n'a opéré aucun changement.
07:08Poutine va tester Trump.
07:12Qu'est-ce qu'il va faire ?
07:18Parce que parler, c'est une chose.
07:20Mais faire, c'est d'autres choses.
07:23Et Poutine va tester Trump.
07:25Et c'est maintenant, à août 8,
07:29la fin de semaine prochaine,
07:32nous orientent leur réponse.
07:36Qui est plus dur ?
07:39Qui est plus fort ?
07:40Poutine ou Trump ?
07:42Romain Mielcarré,
07:44que cette menace nucléaire de Trump,
07:45elle ne va rien changer sur le terrain en Ukraine
07:47pour le moment ?
07:49En fait, ce type de discours,
07:52c'est ce qu'on appelle un signalement stratégique.
07:53Un signalement stratégique,
07:55c'est un message qu'on va envoyer
07:56aux compétiteurs nucléaires
07:57pour dire, attention, premier aspect,
08:00nos limites, elles sont là.
08:01C'est par exemple un discours
08:03comme le fait Macron
08:04quand il dit
08:04les intérêts vitaux de la France,
08:06c'est l'Europe.
08:07C'est un signalement stratégique.
08:08Si vous tapez en Europe,
08:10vous êtes en train de taper
08:11nos intérêts vitaux.
08:12Il y aura des représentations.
08:12Et donc, on mobilise l'arme nucléaire.
08:14Et puis, il y a un deuxième type
08:15de signalement stratégique.
08:17Ça va être une manœuvre
08:18qu'on va rendre volontairement visible.
08:21On va sortir un avion d'un hangar,
08:22on va installer une arme nucléaire dessus.
08:24Là, ce n'est pas visible en l'occurrence, mais...
08:27Je vais y venir.
08:28On va envoyer des avions.
08:30Par exemple, en France,
08:31il y a un exercice qui s'appelle poker.
08:33Régulièrement, les Français font tourner
08:34des avions pendant des heures,
08:35ce qui correspond à peu près
08:36à des itinéraires jusqu'en Russie,
08:38pour dire qu'on est capable
08:39de faire ce type de vol,
08:40on est capable de mobiliser
08:41tel nombre d'avions.
08:43Et donc, ça fonctionne.
08:44Ça, ce sont des signalements stratégiques.
08:46Là, on est dans une version
08:47très Trumpesque du signalement stratégique,
08:51où on sait que ça ne correspond
08:52à rien de concret et de réel.
08:54On ne sait pas de quel type de bateau
08:56il parle.
08:57On ne sait pas
08:57quelles limites il fixe réellement,
08:59parce que ça n'a aucun sens stratégiquement
09:01de dire une menace de Medvedev,
09:03ce serait notre limite.
09:05Tout le monde sait que ce n'est pas le cas.
09:07Et à Moscou, ils savent que ce n'est pas le cas.
09:09Poutine sait que ce n'est pas le cas.
09:12Donc, ce signalement stratégique,
09:14si c'en est un,
09:15il n'aura aucun effet,
09:17parce que tout le monde sait très bien
09:18qu'à Moscou,
09:19les Américains ne vont pas déclencher un tir
09:22parce que Medvedev fait des messages
09:24sur Telegram.
09:25Ça n'a aucun sens.
09:27Alors, derrière,
09:28comment ils vont réagir,
09:29comment ils vont se positionner ?
09:30Je le disais tout à l'heure,
09:32Poutine va avoir bon dos
09:34dans les jours qui viennent
09:35de dire « Ouh là là, regardez,
09:36les Américains menacent ».
09:37Il va pouvoir dire à son opinion publique
09:39« J'ai raison depuis le départ,
09:41la menace, elle vient d'en face,
09:43elle ne vient pas de nous »,
09:44ce qui est complètement paradoxal.
09:46Et les Américains, en fait,
09:47lui donnent les arguments
09:48pour arriver à ses fins.
09:49Et les Américains, avec ça,
09:51ils ne vont pas obtenir
09:52beaucoup plus d'effets
09:52parce qu'encore une fois,
09:54tout le monde sait à Moscou
09:55qu'ils ne vont pas se mettre
09:56à tirer des missiles nucléaires
09:58ou même des missiles balistiques
09:59parce que Medvedev a fait un message.
10:01Oui, mais donc on reste,
10:03on les laisse, eux,
10:04à tout bout de champ,
10:04brandir l'arme nucléaire,
10:06on va...
10:06Non, mais encore une fois,
10:08il faut que ce soit...
10:10Non, mais il faut que ce soit,
10:12pour le coup, rationnel.
10:13Là où c'est déraisonnable,
10:16c'est que
10:16le président des États-Unis
10:19et d'Amérique
10:19doit-il répondre
10:20à un conseiller de Trump,
10:23de Poutine, pardon.
10:24Mais ce n'est pas un conseiller.
10:25Medvedev est un conseiller,
10:26le conseil de sécurité,
10:27il n'a aucun rôle exécutif,
10:29il n'a aucun rôle stratégique,
10:30c'est un organe consultatif.
10:33Est-ce que vous avez eu l'affaire
10:34avec les fouligans dans la rue,
10:35un jour ?
10:36Non ?
10:36Jamais, je suppose.
10:37Moi, je suis occupée
10:38pendant les années 90
10:39à l'Union soviétique,
10:41à post-Union soviétique,
10:42c'était terrible.
10:43Il fallait savoir se comporter
10:44avec les gens comme Poutine.
10:45Poutine, c'est le voyou
10:47des quartiers défavorisés
10:48de Saint-Pétersbourg.
10:50Il est habitué
10:51aux frappes de plus fort.
10:53Ici, tu sais,
10:54devant lui,
10:54il va frapper.
10:55On est totalement d'accord.
10:56On est totalement d'accord là-dessus,
10:57madame.
10:57On est totalement d'accord là-dessus.
10:59Le truc, c'est que
11:00ce n'est pas crédible
11:03de menacer
11:05d'une frappe nucléaire
11:06quand on est le président
11:07des États-Unis d'Amérique.
11:08Mais il ne menace pas.
11:09Mais il ne menace pas.
11:10Non, non, attendez.
11:11Il ne menace rien.
11:12Il a dit
11:13on m'a menacé.
11:14Il répond à une menace
11:17de Medvedev.
11:18Medvedev parle d'armes nucléaires.
11:19Il ne répond pas.
11:20Il montre
11:21à Julien Doulériou
11:22que moi, je suis plus fort.
11:24Mais c'est moi
11:24qui m'ai imposé.
11:25Mais encore une fois,
11:26les Russes savent
11:29que ce n'est pas le cas.
11:31Les Russes connaissent
11:32aussi bien que les autres
11:33le fonctionnement
11:34des sous-marins américains.
11:38Ils savent très bien
11:38que quand on parle
11:39de mettre deux sous-marins
11:40à la mer,
11:41il y en a déjà des sous-marins.
11:43Donc, il n'y a rien qui change.
11:45Et ça, les Russes le savent.
11:46Ronald Dato,
11:47ensuite, on ira à Washington.
11:48En fait, c'est le principe.
11:49Pour le coup,
11:51Donald Trump n'est pas
11:52un joueur de jeu
11:53de stratégie ou d'échec.
11:54c'est un joueur de poker.
11:55Il bluffe.
11:56Et quand vous jouez au poker,
11:57bluffez sans avoir
11:59de carte en main.
12:00On est d'accord.
12:01Bluffez sans avoir
12:02de carte en main,
12:03ça ne sert à rien.
12:04Donc, soit Trump
12:06est prêt à faire
12:06quelque chose de concret,
12:08frapper avec quelque chose...
12:10Il ne le dira pas.
12:12Il fera comme avec l'Iran.
12:13Personne ne savait
12:14qu'il allait frapper
12:15avec ses...
12:16Les avions furtiles.
12:18Personne, il ne l'a pas dit.
12:18Oui, mais la grosse différence...
12:20Il l'a dit.
12:21La grosse différence,
12:22c'est qu'en Iran,
12:23lorsqu'il décide
12:24de déclencher
12:25un raid aérien,
12:27en fait,
12:27il n'y a plus
12:27de défense sur place.
12:30Les Israéliens
12:30ont déjà tout nettoyé.
12:31Et ces avions furtiles
12:32ont été faits
12:33pour échapper
12:34aux défenses soviétiques
12:36de la fin des années 40.
12:36Et donc, voilà,
12:38ces avions furtifs,
12:39comme le nom l'indique,
12:40ils sont furtifs.
12:40Mais il n'y a zéro risque.
12:41Il n'y a zéro risque.
12:42Les Iraniens sont déjà à terre.
12:45Ça n'a rien à voir.
12:46Il y a toujours un risque
12:47dans ce genre d'opération.
12:48Je peux vous assurer
12:49que les Ukrainiens,
12:50ils ont tout nettoyé
12:51et tout préparé.
12:52Vous savez qu'on a réussi
12:53à détruire
12:54tous les systèmes
12:55de perception
12:55de l'armement nucléaire.
12:57On n'a pas parlé beaucoup
12:58sur le plateau français,
12:59mais les Russes,
13:00les Ukrainiens,
13:01ils ont déjà frappé
13:01et ils ont déjà neutralisé
13:03tous les systèmes russes
13:05de perception
13:06de l'armement nucléaire.
13:07En l'occurrence,
13:08il y a encore un minima
13:10des sous-marins nucléaires
13:11lanceurs d'engins russes
13:12qui sont à la mer.
13:13Et au Pentagone,
13:14évidemment que tout le monde dira
13:16si on décide de taper
13:17sur la Russie,
13:18il y a un risque derrière
13:19de riposte de la part des Russes.
13:21En 2022,
13:24quand Poutine menace
13:25de frappe tactique
13:27en Ukraine,
13:28dans l'est de l'Ukraine,
13:29qu'est-ce que
13:29les Américains,
13:33l'armée américaine
13:34a déclaré
13:34à propos de la flotte
13:35de la mer Noire,
13:37fin novembre 2022,
13:39si vous détonnez
13:41une seule arme nucléaire tactique,
13:43on va vous couler
13:43avec des armes conventionnelles
13:45toute la flotte
13:46de la mer Noire.
13:48Et on ne rigole pas.
13:49Et ça,
13:49les Russes l'ont compris.
13:51Ça, c'est peut-être
13:52plus sérieux pour vous
13:53parce que c'était
13:54avec des armes tactiques
13:55conventionnelles.
13:56Non, mais ce n'est pas ça.
13:57C'est une réponse à Poutine.
13:59C'est-à-dire que Poutine
14:00dit quelque chose,
14:01il menace de quelque chose.
14:03Medvedev,
14:03ce n'est pas Medvedev.
14:05On va reprendre
14:06ce débat dans une seconde.
14:08Je suis désolée,
14:08je vous interromps
14:09parce qu'Antoine Nelard
14:10nous attend à Washington.
14:11On va faire un petit crochet
14:13pour reparler,
14:15revenir encore une fois
14:16sur ces déclarations
14:17de Donald Trump
14:18puisque depuis,
14:19il s'est donc exprimé,
14:21c'était à la Maison-Blanche
14:22un peu plus tôt, Antoine.
14:23Oui, exactement.
14:27Courte déclaration de Donald Trump
14:29avant de partir en week-end
14:30jouer au golf
14:31dans le New Jersey.
14:32Donald Trump qui,
14:33d'une certaine façon,
14:35justifie sa décision
14:36de mobiliser
14:36deux sous-marins nucléaires
14:38en expliquant
14:39qu'une menace
14:40avait été proférée
14:40contre les Etats-Unis
14:41et que,
14:42dans ce contexte,
14:43il ne pouvait pas faire autrement,
14:45qu'il ne pouvait pas
14:45prendre de risque
14:46et qu'il devait
14:47prendre toutes les dispositions
14:49pour protéger
14:50les Américains.
14:51Alors, on rappelle que,
14:52en fait,
14:52tout part d'une passe d'armes
14:54sur les réseaux sociaux
14:54entre Trump
14:55et Dimitri Medvedev,
14:57l'ancien président russe,
14:58qui, dans l'un de ses messages,
15:00a notamment proféré
15:01des menaces nucléaires
15:02à demi-mot
15:03en direction des Etats-Unis.
15:05Trump ne l'a pas du tout supporté.
15:07C'est pour cette raison
15:07que, comme souvent,
15:09il réagit de façon
15:10très impulsive
15:10et qu'il décide
15:11de mobiliser
15:13ces deux sous-marins nucléaires,
15:14annonce faite
15:14dans un message
15:15sur son réseau social.
15:17Trump dit qu'il répond
15:19aux propos provocateurs
15:20et incendiaires
15:20de Dimitri Medvedev.
15:22Alors, Trump
15:23ne précise pas
15:24et n'a pas précisé
15:25non plus tout à l'heure
15:26à la Maison-Blanche
15:26de quels sous-marins
15:28il s'agit.
15:28S'agit-il de sous-marins
15:29à propulsion nucléaire
15:31ou de sous-marins
15:32transportants
15:33et capables
15:33de tirer des armes atomiques ?
15:35Trump ne dit pas non plus
15:36exactement
15:36où ces sous-marins
15:37seront déployés.
15:39Il parle de zones appropriées.
15:40On imagine peut-être
15:41des régions proches
15:42de la Russie,
15:43mais ça n'est pas dit
15:43très clairement.
15:45Ce qui est certain,
15:46en tout cas,
15:46c'est que tout cela
15:47traduit la frustration
15:49extrême de Donald Trump
15:50vis-à-vis de la Russie.
15:51En fait,
15:52quand Trump est arrivé
15:52à la Maison-Blanche
15:53en janvier dernier,
15:54il était convaincu
15:55que ses bonnes relations
15:56avec Poutine
15:56lui permettraient
15:57de régler rapidement
15:58et facilement
15:58le conflit en Ukraine.
16:00Sauf que ça ne s'est pas
16:01du tout passé
16:01comme il l'avait imaginé.
16:03Au fil des semaines,
16:04au fil des mois,
16:05il s'est rendu compte
16:06que Vladimir Poutine
16:07le menait en bateau
16:08et ça,
16:08il ne le supporte pas.
16:10Il ne supporte pas
16:10d'être impuissant
16:11face au chef du Kremlin.
16:12Pour ne rien arranger,
16:14l'ultimatum
16:14qu'il a lancé
16:15à Vladimir Poutine récemment
16:16n'a eu strictement
16:18aucun effet sur le terrain.
16:19Au contraire,
16:20même,
16:20ça s'est traduit
16:21par une intensification
16:22des bombardements russes.
16:24Au final,
16:24c'est donc la crédibilité
16:25de Donald Trump
16:26qui est en jeu
16:27dans cette affaire.
16:28Ce qui explique aussi
16:28pourquoi il a réagi
16:30aussi vivement
16:31aux propos
16:32de Dimitri Medvedev
16:33sur les réseaux sociaux
16:34et pourquoi
16:35il a fait cette annonce
16:36aujourd'hui spectaculaire
16:38la mobilisation
16:39de deux sous-marins nucléaires.
16:41Antoine Larr à Washington,
16:42merci beaucoup
16:43pour ces précisions.
16:44Claude Blanchemaison,
16:45vous vouliez la parole.
16:46Je vous la donne.
16:47C'est simplement
16:48parce qu'effectivement,
16:49si le sujet
16:49de cette table ronde
16:51c'est le duel
16:52entre Poutine
16:53et Trump,
16:56effectivement,
16:57on est dans le sujet
16:57et dans ce cas-là,
16:58je me rends
16:59du côté de l'analyse
17:00qui a été faite
17:00tout à l'heure
17:01par notre collègue Romain
17:04qui, en effet,
17:05a fait une analyse
17:06tout à fait exacte
17:07de la situation.
17:08Pour le reste,
17:08ça relève du Conseil de guerre
17:09et c'est vrai
17:10que, comme l'a dit ma voisine,
17:11les diplomates
17:12ne sont pas
17:13des gens de Conseil de guerre
17:14puisqu'elle les a qualifiés
17:15de faibles,
17:16quelle que soit la situation.
17:18Donc,
17:19je la remercie beaucoup
17:20de ce qualificatif.
17:22Moi,
17:22j'ai conseillé,
17:23il y a un son temps
17:24lorsque j'étais directeur d'Asie,
17:25de bombarder la Corée du Nord
17:26et peut-être que
17:27si on l'avait fait,
17:28la Corée du Nord
17:29n'aurait pas aujourd'hui
17:29l'arme atomique.
17:30simplement,
17:31la recommandation de la direction
17:32de l'Asie n'a pas été suivie
17:33à l'époque
17:34et pour ce qui est
17:35de la faiblesse,
17:36je vous renverrai aussi
17:37à ce que disait
17:37M. Zelensky
17:38il y a quelques mois
17:39lorsqu'il disait
17:40après tout,
17:41on peut trouver
17:41des accommodements
17:42pourvu qu'on conserve
17:43la référence
17:44à l'intégrité territoriale
17:46de l'Ukraine,
17:48qu'on mette
17:49dans l'accord
17:49de cesser le feu
17:50le principe
17:51de l'intégrité territoriale
17:52même si
17:53on n'est pas capable
17:54aujourd'hui
17:55de reprendre militairement
17:56des territoires
17:57qui sont administrés
17:58par les russes
17:59et en effet
18:00ce qui est sur la table
18:01ce n'est pas du tout
18:02un règlement de paix
18:03il faut arrêter
18:04de parler de règlement de paix
18:05c'est une capitulation
18:06c'est uniquement la trêve
18:08uniquement un cesser le feu
18:09et dans le cesser le feu
18:10le jour où il y en aura un
18:12parce qu'il y en aura un jour
18:12qu'on le veuille ou non
18:13quelles qu'en soient les conditions
18:14il faudra qu'il y ait en effet
18:16les Européens
18:17ils tiennent beaucoup
18:18ça c'est de la diplomatie
18:20peut-être
18:20qui est une mention
18:22de l'intégrité territoriale
18:24de l'Ukraine
18:25qu'il faudra bien recouvrer un jour
18:26et ça je me réfère
18:28à des propos
18:28qui ont été tenus
18:29par M. Zelensky
18:30il n'y a pas si longtemps
18:31que ça
18:32alors la guerre
18:33oui mais sans moi
18:34mais la situation
18:36n'est changée depuis
18:36c'est pas l'Ukraine
18:38qui a proposé
18:39la cesser de feu
18:40tout de suite
18:40et inconditionnelle
18:41vous l'avez accepté
18:42c'était pas notre idée
18:44nous on comprenait très bien
18:46que n'importe quelle pause
18:47dans cette guerre
18:48ce sera contre l'Ukraine
18:50parce que le trêve d'Upak
18:51ça provoquait
18:52ça nous a coûté
18:54perdre Kursk
18:56et maintenant
18:56c'est à partir de Kursk
18:58qu'ils sont lancés
18:59les Iskandars
18:59qui ont frappé l'Ukraine
19:01aujourd'hui
19:01il y avait 8 Iskandars
19:03et seulement 3
19:04ont été interceptés
19:05parce que nous n'avons pas
19:06assez de batterie
19:07de patriotes
19:08etc.
19:09donc n'importe quelle pause
19:11c'est contre nous
19:11mais nous
19:12on a suivi
19:13les grands diplomates
19:14on a suivi
19:15les grands leaders politiques
19:16parce que nous sommes
19:18pauvres petits ukrainiens
19:19qui ont eu le tort
19:20d'offrir
19:22et de refuser
19:23son armement nucléaire
19:23en 1994
19:24ils nous sont tous
19:26aujourd'hui
19:26les otages
19:27des erreurs
19:28stratégiques
19:29gravissimes
19:30et j'aimerais bien
19:31que les coupables
19:32seront à tribunal international
19:34comme Poutine
19:35c'est parce que
19:36c'est le désarmement
19:37de l'Ukraine
19:38en 1994
19:39qui a provoqué
19:40cette guerre
19:40aujourd'hui
19:41avec des garanties
19:42de sécurité
19:42par les britanniques
19:43et les américains
19:44rapidement Nicolas
19:45je rajouterais
19:46pour ajouter
19:47c'est 1994
19:48et c'est 2008
19:48c'est avril 2008
19:50c'est le sommet
19:51de Bucarest
19:51c'est à ce moment-là
19:53à l'époque
19:53c'était Sarkozy
19:54et c'était
19:55Schröder
19:56qui effectivement
19:58je dirais
19:59avait refusé
20:00d'accorder
20:01un plan d'action
20:03à l'Ukraine
20:05et à la Géorgie
20:06d'entrer dans l'OTAN
20:07et d'ailleurs
20:08c'est intéressant
20:09de constater
20:09que dans son discours
20:10du 31 mai 2023
20:11à Bratislava
20:12Emmanuel Macron
20:13a reconnu
20:14officiellement
20:16cette erreur
20:17maintenant
20:17le deuxième
20:17dernier point
20:18très rapidement
20:18c'est de voir
20:20que je pense
20:20que le test
20:21de tout ça
20:21savoir effectivement
20:22si je dirais
20:23cette gesticulation
20:24ces propos nucléaires
20:25enfin nucléaires
20:26de Trump
20:26si j'ose dire
20:27finalement ont un sens
20:29c'est ce qui va sortir
20:31des discussions
20:31avec Vitkoff
20:32c'est ça
20:33qui va le démontrer
20:33c'est-à-dire
20:34que soit
20:35on s'aperçoit
20:36qu'à nouveau
20:37Trump reprend
20:38une partie du narratif
20:39je dirais
20:40de Poutine
20:41par le biais de Vitkoff
20:42accepte de céder
20:43sur un certain nombre
20:44de choses
20:44et donc ça
20:45ça n'aura servi
20:45à rien
20:46soit au contraire
20:47il dit à Vitkoff
20:48comme instruction
20:49vous ne cédez
20:50en rien
20:50c'est possible
20:51voilà
20:52et là
20:52on verra
20:53et je termine
20:54sur ce petit point
20:55effectivement
20:55pour ce que disait Oksana
20:56je pense effectivement
20:58que Zelensky
20:58a été à un certain moment
21:00obligé
21:00de tenir un discours
21:02oui oui
21:03nous poussons
21:04pour des discussions
21:04pour des négociations
21:06nous acceptons
21:07parce qu'il y était
21:07un peu contraint
21:09par l'environnement
21:10international
21:10et notamment
21:11en raison
21:12des pressions
21:13des américains
21:14un peu
21:16de l'Université
21:16de France
21:17l'Université
21:18quiанный
21:19d'un
21:20un peu
21:21d'un
21:21une première
21:22des puissance
21:23d'un
21:23un nouveau
21:24un peu
21:25de l'un
21:26déjeuner
21:27qui
21:27et
21:28d'un
21:28déjeuner
21:29les
21:29ici
21:30qui
21:31se
21:32demeure
21:32de l'un
21:33un peu
21:33d'un
21:34de l'un
21:35d'un
21:36un peu
21:36incroyable
21:36de l'un
21:37d'un
21:38d'un
21:38d'un
21:40d'un
21:40d'un
21:41pour des
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