- il y a 4 mois
Le vendredi, samedi et dimanche soir, Bastien Bocquel et Chloé Giraud sont à la tête de Week-End Soir : un rendez-vous pour décrypter et débattre, au cœur de l’actualité.
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00:00Générique
00:00Assiste-t-on à un tournant dans le conflit ukrainien ?
00:09Donald Trump annonce donc ce soir l'envoi de deux sous-marins nucléaires
00:13en réponse à des commentaires jugés provocateurs de l'ancien président russe Dimitri Medvedev.
00:18Et on va prendre la direction des Etats-Unis.
00:20Antoine Lard, vous êtes le correspondant de BFM TV sur place.
00:23Les mots comptent et peuvent avoir des conséquences imprévues, justifie le président américain.
00:30Oui, en fait, ça fait plusieurs jours qu'il y a une passe d'armes sur les réseaux sociaux
00:35entre Donald Trump et Dimitri Medvedev.
00:38La dernière pic, elle est signée de l'ancien président russe
00:42qui, à demi-mot, fait des menaces nucléaires en direction des Etats-Unis.
00:47Et cette attaque n'a pas du tout plu à Donald Trump
00:50qui, comme bien souvent, réagit de façon très impulsive via un message sur son réseau social.
00:57Il annonce qu'il a ordonné l'envoi de deux sous-marins nucléaires
01:01en réponse, dit-il, aux propos provocateurs et incendiaires de Dimitri Medvedev.
01:06Alors, Donald Trump ne dit pas exactement où ces sous-marins vont être déployés.
01:10Il parle de zones appropriées.
01:12On comprend qu'il s'agit peut-être de régions à proximité de la Russie,
01:16mais ça n'est pas dit clairement.
01:17Trump ne dit pas non plus s'il s'agit de sous-marins à tête nucléaire,
01:21donc dotés d'ogives nucléaires,
01:23ou simplement de sous-marins à propulsion nucléaire.
01:25Mais quoi qu'il en soit, les mouvements de sous-marins,
01:28ça fait partie des informations top secret.
01:30C'est quelque chose de très sensible.
01:31Et le simple fait que Donald Trump en parle de façon publique,
01:35c'est déjà exceptionnel.
01:36Et tout cela traduit à l'évidence la frustration extrême de Donald Trump vis-à-vis de la Russie.
01:42On rappelle que ça fait des mois et des mois qu'il essaye de convaincre Vladimir Poutine
01:45d'arrêter les combats en Ukraine sans succès.
01:48Il n'a jamais réussi à faire bouger le chef du Kremlin.
01:50Et ça, Donald Trump ne le supporte plus.
01:52Il ne supporte pas de voir qu'il est impuissant face à Vladimir Poutine.
01:56Pour ne rien arranger, l'ultimatum qu'il a lancé récemment au chef du Kremlin
02:00n'a pas permis de faire bouger les lignes.
02:02Au contraire, même sur le terrain,
02:04ça s'est traduit par une intensification des combats et des bombardements russes.
02:09Dans ce contexte, c'est donc l'égo et la crédibilité de Trump qui sont en jeu.
02:14Et c'est aussi pour cette raison que le président américain réagit aussi vivement
02:18avec cette annonce spectaculaire ce soir, la mobilisation de deux sous-marins nucléaires.
02:24Merci beaucoup Antoine Nelard, correspondant BFM TV à Washington.
02:27On va continuer d'analyser, de décrypter cette actualité avec nos invités en plateau.
02:33Je salue le lieutenant-colonel Vincent Arbaretier.
02:36Bonsoir, vous êtes historien militaire et docteur en sciences politiques et histoires contemporaines.
02:41Bonsoir à vous Romain Miel-Carrègue, vous êtes journaliste défense BFM TV,
02:45auteur de Les Mougiques, la France dans les griffes des espions russes aux éditions Noël.
02:50Bonsoir aussi à vous Ronald Atto, professeur de relations internationales à Sciences Po.
02:55Et avec nous également Claude Blanche-Maison, bonsoir.
02:57Vous êtes ancien ambassadeur de France à Moscou, auteur de « Fragments d'un parcours aventureux »
03:02c'est aux éditions Tempor.
03:03Et deux invités également avec nous à distance, l'amiral Alain Coldefi, bonsoir.
03:08Vous êtes ancien inspecteur général des armées, ancien chef d'état-major adjoint.
03:13Et Bruno Combi, bonsoir, polytechnicien et ingénieur en génie nucléaire.
03:17Je vais commencer avec vous, amiral Alain Coldefi.
03:20Donald Trump qui ordonne donc que deux sous-marins nucléaires soient positionnés dans les zones appropriées.
03:26Quelles sont ces zones précisément ?
03:29Alors je pense que d'abord, pour clarifier les choses,
03:33on a parlé de sous-marins en propulsion nucléaire.
03:35Il y a d'abord ceux qui lancent la bombe atomique, pour faire court.
03:39Ils sont en permanence en opération.
03:42Ils tirent à des milliers de kilomètres, par exemple pour la France.
03:46Depuis 53 ans, à chaque seconde, depuis 53 ans,
03:51il y avait un, deux, trois, voire quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins français
03:55capables de délivrer en 30 minutes à 11 000 kilomètres, 1200 fois Hiroshima.
04:01Alors les Américains en ont 14, ils en ont 4 ou 5 en permanence.
04:03Il n'y a pas besoin de les bouger, ils sont déjà en position de tir.
04:07La deuxième catégorie, ce sont les sous-marins à propulsion nucléaire dits d'attaque
04:11qui possèdent des missiles de croisière à tête conventionnelle ou nucléaire.
04:17En l'occurrence, je pense que Trump fait allusion à des sous-marins nucléaires d'attaque
04:21pour lesquels il a ordonné que les têtes des missiles Tomahawk,
04:25puisqu'il s'agit de missiles Tomahawk, soient conventionnelles.
04:28Ce sont des missiles qui tirent entre 1500 et 2000 kilomètres,
04:31avec une grande précision, ce sont des missiles subsoniques.
04:35Parce que quand on est un missile subsonique, on peut manœuvrer
04:38beaucoup plus facilement que les missiles hypervéloces
04:40qui manœuvrent difficilement en fin de parcours.
04:43Alors quelles sont les zones ?
04:44Vous prenez un cercle de 1500 kilomètres, 2000 maximum,
04:49et vous évitez le terroir russe,
04:51parce qu'il est hors de question que les Américains frappent sur le territoire russe,
04:56car là on rentre dans la rhétorique de la dissuasion nucléaire.
04:59Donc ce ne peut être que de menaces qui portent sur les territoires occupés par la Russie dans l'Ukraine,
05:05c'est-à-dire le Donbass, ou les territoires périphériques,
05:08mais je ne vois que cela.
05:10Donc pour le moment, on est dans la gesticulation.
05:12Les Américains, il faut le savoir aussi,
05:14il faut avoir des ordres de grandeur.
05:17Ces sous-marins nucléaires d'attaque, porteurs de missiles de croire Tomahawk,
05:20nous en avons 60, nous en avons 6, comme les Anglais,
05:24et ces 60, ils sont déployés en permanence,
05:27pas une trentaine, en permanence dans le monde entier,
05:30capables de tirer des missiles de croire,
05:33mettre à terre des commandos, faire des manœuvres,
05:36et dans chaque groupe de porte-avions américains,
05:39il y a déjà deux sous-marins nucléaires d'attaque.
05:41Donc actuellement, il y a un porte-avion américain qui est en position de frappe,
05:45on l'a vu sur les rangs,
05:47il y a aussi deux sous-marins nucléaires d'attaque dans le coin.
05:49Donc ça, c'est de la gesticulation,
05:51mais qui montre un peu que Trump ne sait pas trop comment faire
05:54pour lutter contre Poutine, qui l'a déçu.
05:57Bon, il s'est fait rouler dans la farine,
05:59on ne peut pas parler de l'heurement, par Poutine.
06:01Donc, il vendit des menaces qui, pour le moment,
06:04me semblent, je veux dire, pas de nature à changer l'issue du conflit.
06:09Bruno Combi, vous êtes du même avis qu'Alain Coldefi,
06:14il s'agirait plutôt de sous-marins nucléaires d'attaque, pour vous ?
06:17Écoutez, Trump n'a pas précisé s'il s'agissait de SNA,
06:20sous-marins nucléaires d'attaque, ou de SNLE,
06:23sous-marins nucléaires lanceurs d'engin.
06:26Donc je n'ai pas personnellement la réponse à cette question.
06:29Ce qui est certain, c'est qu'en permanence,
06:31les Américains ont au moins deux sous-marins nucléaires lanceurs d'engin à la mer,
06:36qui sont déjà sur zone et parfaitement opérationnels à tout instant.
06:40Donc peut-être faisaient-ils allusion à ces deux sous-marins,
06:44mais qui ne sont peut-être pas à portée immédiate de tir de la Russie,
06:47donc qui leur demandent de se rapprocher,
06:49ou alors ils sont déjà sur zone.
06:51Mais vous savez que la position des sous-marins nucléaires lanceurs d'engin,
06:54qu'ils soient américains ou français,
06:56est une information hautement confidentielle,
06:59qui ne fait l'objet d'aucune communication de détails.
07:02C'est pour ça qu'ils ne donnent pas de précision sur l'endroit où ils se trouvent.
07:05Ils disent juste qu'ils vont se rendre sur zone, dans des endroits appropriés.
07:09Donc vous noterez le flou de ces propos,
07:11qui est un flou obligatoire en fait dans le cadre de la dissuasion.
07:14On ne dit jamais où sont placés les sous-marins nucléaires,
07:17parce qu'ils deviendraient vulnérables sinon.
07:20Deux sous-marins nucléaires déployés au cas où, dit Donald Trump.
07:24Ronald Atto, est-ce qu'on est dans plutôt une escalade nucléaire,
07:28ou bien une posture de dissuasion aujourd'hui ?
07:31Dissuasion, je dirais.
07:32Trump a bien dit, il répond à Medvedev,
07:35Medvedev a dit, là, c'est Medvedev qui parle d'une escalade possible,
07:40là le conflit serait entre nos deux pays.
07:43Donc je pense que M. Trump s'est senti humilié,
07:46comme quelqu'un le disait auparavant.
07:50C'est une réaction à chaud.
07:51Oui, je pense que c'est une réaction à chaud,
07:53sauf qu'on parle quand même de sous-marins
07:57qui transportent des missiles potentiellement avec des charges nucléaires,
07:59des têtes nucléaires.
08:00Justement, avec quel type de dégâts, très concrètement, ça peut créer ces missiles ?
08:05On en parlait avant d'entrer en plateau avec le lieutenant-colonel,
08:09l'ambassadeur et M. Mickéry.
08:11C'est vrai que les Américains, à partir de 2020,
08:14on parle de sous-marins nucléaires lanceurs d'engin,
08:16les gros Ohio,
08:19ils ont des missiles Trident avec des têtes W76
08:22qui font 350 kilotonnes.
08:25Il faut savoir qu'Hiroshima, c'était 15 kilotonnes.
08:28Donc ça, c'est du stratégique.
08:29Mais à partir de 2020, message envoyé à la Russie,
08:32ils avaient aussi monté sur ces missiles.
08:34Vous savez qu'un missile Trident transporte, je pense,
08:367 ou 8 ogives.
08:39Et certaines de ces ogives sont de plus faibles puissances,
08:43entre 5 et 8 kilotonnes.
08:45Donc plus faibles que Hiroshima.
08:47C'est ce qu'on appelle, il y en a qui ne vont pas apprécier,
08:50mais c'est des têtes tactiques.
08:52Et le message à envoyer aux Russes était de dire
08:54si vous continuez à menacer d'utiliser des armes nucléaires tactiques,
08:58nous aussi, on peut le faire et avec énormément de précision.
09:01Donc là, c'est la raison pour laquelle, je pense,
09:04Donald Trump reste dans le vague.
09:05Est-ce que ce ne sont que des sous-marins d'attaque
09:08avec des tomahawks ?
09:09Ou bien, il parle d'Ohio avec des missiles Trident,
09:13avec des têtes.
09:13Même, je pense, qu'ils peuvent mettre des ogives
09:15conventionnelles sur les missiles Trident.
09:17Malgré tout, lieutenant-colonel Vincent Arbarotier,
09:20quand on parle de nucléaire,
09:22on franchit quand même un stade dans la dissuasion
09:25et dans la menace aussi.
09:27On est tout à fait dans la posture du bras de fer
09:31entre Donald Trump et Medvedev.
09:34Mais en fait, Medvedev, Poutine, en fait.
09:36Et Donald Trump ne veut pas faire la différence entre les deux.
09:39On entend souvent Medvedev est un histrion.
09:43Non, non, il a été président de la Russie.
09:45Pour Donald Trump, il ne veut pas se laisser ridiculiser
09:48et ne pas répondre à Medvedev.
09:50Il est dans une posture de shérif.
09:53C'est le shérif qui arrive et qui veut avoir tout le monde à sa merci.
09:58La semaine dernière, il a eu les Européens sur le plan des barrières douanières.
10:02Et demain, avant jeudi prochain, il veut avoir la Russie qui...
10:07Alors évidemment, on peut se poser des questions.
10:09Est-ce que ça va changer quelque chose pour les Ukrainiens ?
10:11Eh bien, personne ne le sait.
10:12Personne ne le sait parce qu'on est dans un langage
10:16où il y aura un vainqueur et un vaincu.
10:18Il y aura...
10:19Soit il est vainqueur et Poutine accepte d'arrêter les frappes sur les civils
10:25et peut-être de moins attaquer sur le front ou de consolider ses d'avoir.
10:29Ça, c'est la première option.
10:32Option 2, Poutine s'en moque complètement et continue.
10:35Et là, c'est pas bon pour Trump parce que le shérif, là, il est challengé
10:40par le méchant avec son foulard noir qui risque de le descendre.
10:44Donc si vous voulez, on est dans ce genre...
10:46Alors ça peut paraître ridicule, mais ce sont deux puissances nucléaires.
10:49Les États-Unis, c'est la première puissance mondiale.
10:51On aime bien se moquer des Américains, voilà.
10:54Mais je pense que là, il faut le prendre au sérieux.
10:56Donc on est dans une démarche de bras de fer.
10:59Et ce que je disais tout à l'heure, ça me fait penser aux 13 days,
11:03aux fameux 13 jours de crise, la crise de Cuba entre Kennedy et Khrouchov.
11:10Et après cette crise, qui est sorti vainqueur ? Kennedy, les Américains.
11:13Et ils n'ont plus jamais été challengés par les rues jusqu'en 1990.
11:17Vous faites clairement le lien à ce stade avec...
11:19Oui, oui.
11:20Il y a des similitudes.
11:20Comment faire autrement ? Sinon, il n'aurait rien dit.
11:22Il n'aurait rien dit.
11:23Il aurait laissé faire.
11:25Et puis, il aurait attendu vendredi prochain, peut-être pour dire quelque chose.
11:29Si je peux me permettre, Medvedev a parlé de...
11:33Il a réactivé la notion de « dead hand ».
11:35Je me suis permis d'apporter un livre.
11:37Je le fais tout le temps.
11:37Je suis désolé.
11:38C'est une déformation professionnelle.
11:40David Hoffman, du New York Times, a publié ce livre en 2009.
11:43« The dead hand », c'est un système que les Soviétiques avaient mis au point
11:46en cas de frappe, de décapitation du Kremlin.
11:49Si tous les dirigeants soviétiques étaient tués par une frappe...
11:54Par une frappe automatique.
11:54La machine, que les Russes ont appelée « dead hand », je ne sais pas, je ne parle pas russe, je ne sais pas comment.
11:58« À mort ».
11:59Allait lancer, répondre à cette frappe de décapitation en lançant des missiles sur les États-Unis.
12:06Donc, je pense que Medvedev aussi est dans...
12:08C'est une spirale qui est assez inquiétante quand même, je dirais.
12:12C'est inquiétant parce qu'il cherche le trouble et je pense qu'il l'a trouvé en ce moment.
12:18En même temps, on se souvient tous de Trump avec Kim Jong-un.
12:21Il parlait de vaporiser la Corée du Nord et finalement, après, ils se sont rencontrés à Singapour.
12:26Il y avait un très bon reportage, d'ailleurs, juste avant sur votre antenne,
12:29où il n'a rien obtenu après avoir menacé de vaporiser la Corée du Nord.
12:33Donc, c'est risqué parce que là, je pense qu'il a été piqué au vif quand même par les propos de Medvedev.
12:40Il a réagi très vite, peut-être, de manière très forte.
12:45Assez vite. Moi, je me suis dit, quand j'ai lu ce que Medvedev avait dit, je me suis dit, Trump, là, il va répondre.
12:49Et je ne crois pas que Medvedev parle sans avoir l'assentiment ou l'autorisation de Vladimir Poutine.
12:56Donc, en ce moment, je pense que Trump considère que l'attaque vient du grand boss, du grand chef.
13:02Claude Blanche-Maison, nouveau coup de pression, effectivement, à une semaine de l'ultimatum, de la fin de l'ultimatum lancée par Donald Trump.
13:09Écoutez, moi, je pense que Donald Trump, que le président Trump a saisi le prétexte que lui fournissait Medvedev en tenant ses propos menaçants, totalement irresponsables, comme d'habitude.
13:19Parce que ce n'est pas la première fois que Medvedev tient des propos irresponsables.
13:23Il a déjà, dans le passé, il y a plusieurs mois, menacé Paris, Londres, Berlin de destruction par l'arme atomique.
13:29Et personne n'y a fait attention, parce qu'en général, on a pris le parti de ne pas faire attention à ce que déclare Medvedev,
13:35qui, en effet, a un poste largement honorifique, après avoir été président.
13:39C'est le numéro 2 du Conseil de sécurité.
13:40Il a été débranché du système de pouvoir, du noyau autour de Poutine.
13:44Et il a un poste très honorifique, effectivement, peut-être qu'il ne parle pas,
13:49sur la période où il était président, les quatre années où il a été fondé le pouvoir de Poutine, en quelque sorte, au Kremlin.
13:55Mais je pense que c'est, en fait, sa déclaration a servi de merveilleux prétexte à Trump
14:01pour réarmer la dissuasion américaine, aux yeux, naturellement, des Russes,
14:06mais aussi aux yeux de l'opinion publique américaine.
14:08Parce qu'en effet, il est bien possible qu'à la fin de l'ultimatum, dont vous parliez tout à l'heure,
14:12dans une semaine, il ne se passe pas grand-chose.
14:14Parce que l'ultimatum, il est mal formulé.
14:16Il est formulé avec des sanctions qui ne font pas mal directement à la Russie,
14:22mais qui lui font éventuellement mal indirectement,
14:24si toutefois la Chine se pliait et que l'Inde obéissait également.
14:32Donc, en réalité, effectivement, c'est une déclaration, en effet, très classique de la dissuasion,
14:40de la dissuasion nucléaire, qui s'adresse, bien sûr, au Kremlin,
14:45mais qui s'adresse aussi à l'opinion publique américaine,
14:47en prévision, probablement, de l'ultimatum, qui risque de faire pchit dans huit jours.
14:54Romain Mielkarek, Donald Trump justifie cette décision par les déclarations de Dmitri Medvedev.
15:00À quel point il faut associer ce que dit Dmitri Medvedev à Vladimir Poutine ?
15:04Est-ce que, finalement, il parle de son propre chef,
15:07ou est-ce qu'il est un peu le pantin de Vladimir Poutine ?
15:11La réponse, c'est qu'on n'en sait rien.
15:14Medvedev, il change de position dans le pouvoir russe en 2020,
15:19quand il démissionne de son poste de Premier ministre,
15:21et qu'il prend donc ce poste de numéro 2 au Conseil de sécurité.
15:24À l'époque, les journalistes russes, qui pouvaient encore à peu près travailler,
15:28en étaient arrivés à peu près tous à la conclusion,
15:30et notamment chez Medouza, qui continue de faire un travail exceptionnel en termes de presse russe,
15:35que Medvedev n'avait plus une très grande influence.
15:39Et depuis l'invasion générale de l'Ukraine, il s'est retrouvé un rôle de premier plan,
15:44en étant un petit peu dans cette position de celui qui va troller,
15:46qui va provoquer les Occidentaux, en brandissant régulièrement l'arme nucléaire.
15:50Ce qui est un peu particulier dans ce dialogue entre Trump et Medvedev,
15:55c'est que Medvedev, il n'a pas la main sur l'outil nucléaire russe.
15:58Donc il tombe un peu dans le piège, en fait, Donald Trump, de ses provocations.
16:01Et donc Trump se retrouve à utiliser la rhétorique nucléaire face à un responsable russe
16:07qui n'est pas en position de décider sur ces sujets-là.
16:11Et pour moi, il est un petit peu en train de commettre une faute
16:14en mettant les Russes dans une position de dire
16:16« Vous voyez, en fait, la menace, ce n'est pas nous qui la brandissons,
16:19la menace, elle vient bien des Américains. »
16:21Et pour moi, il sert un petit peu cet argument à Poutine
16:24qui va pouvoir venir, encore une fois, on le voyait tout à l'heure,
16:26en faiseur de paix, en disant « Moi, je suis l'homme de paix »,
16:30ce qui est quand même paradoxal au regard de ce qu'il fait depuis des années.
16:33Je suis victime, nous sommes-nous victimes en Russie
16:36de la menace américaine, de la menace occidentale.
16:40Et donc la preuve que depuis le départ, on a raison,
16:42c'est que la menace vient de l'autre côté.
16:44Il y a quand même une autre hypothèse, je fais rapidement là-dessus,
16:46tout à l'heure, on parle d'approche plutôt stratégique
16:51de cette déclaration de Donald Trump, pardon.
16:54Et une autre hypothèse, c'est qu'il soit aussi en train de raconter n'importe quoi.
16:58Et qu'il ne se passe absolument rien, finalement.
16:59Qu'il ne soit pas du tout dans un discours stratégique,
17:01qu'il soit dans un discours très personnel, très émotif, très égocentrique.
17:07Depuis quelques jours, je fais un petit pas de côté,
17:09la Maison Blanche et Donald Trump sont très agacés
17:12par un des derniers épisodes de South Park
17:14qui est sorti dans lequel la série se moque de son petit zizi.
17:18Ça a généré pas mal de réactions.
17:20Trump trouve ça scandaleux.
17:22Il y a aussi un rapport assez phallique de Trump à l'arme nucléaire.
17:25Il avait déjà utilisé ce genre de discours en 2018 face à Kim Jong-un
17:30en disant, attention, j'ai un bouton rouge
17:33qui est plus gros et plus puissant que le tien.
17:36Moi, je trouve qu'on est encore un petit peu dans ce genre de déclaration.
17:39Et c'est peut-être aussi pour ça que dans ce qu'il dit,
17:42on ne sait pas de quoi il parle.
17:43Parce que des sous-marins nucléaires, en fait, on ne sait pas à quoi ça correspond.
17:46Ils n'ont que ça, les Américains.
17:47Et je crains que lui non plus ne soit pas tout à fait certain
17:51de ce à quoi ça correspond.
17:52Bruno Combi, est-ce qu'on assiste à un changement de stratégie américaine,
17:56justement, selon vous ?
17:57Non, je ne pense pas.
17:59Medvedev a tenu des propos qui sont un petit peu insultants
18:03ou provoquants vis-à-vis des États-Unis.
18:05Donc Trump répond à ses propos.
18:07Il est le chef de la première puissance mondiale.
18:11Donc il ne peut pas se laisser insulter sans apporter une réponse.
18:14Donc on est dans une joute verbale, comme Medvedev aime bien les provoquer.
18:19Je pense qu'on n'est pas du tout au niveau de la crise des missiles de Cuba en 1963.
18:25On en est très loin.
18:26D'ailleurs, si j'ai bien compris, Donald Trump est parti pour son week-end de golf en avion ce soir.
18:33S'il y avait vraiment une crise gravissime, il s'est arrêté.
18:36Il n'est pas encore parti.
18:37Mais si la crise est gravissime, en tout cas, il ne partira pas jouer au golf.
18:40Donc c'est une réponse du berger à la bergère par rapport aux propos de Medvedev,
18:44qui n'est pas le chef des armées russes,
18:46mais qui est néanmoins quand même l'ancien président de la Fédération de Russie.
18:51Donc les États-Unis ne peuvent pas se laisser humilier.
18:53Ils ont été agressés verbalement.
18:56Ils répondent verbalement par le réseau Trousse Social de Donald Trump.
19:01Donc ça me paraît un échange verbal relativement mesuré, au contraire, de la part de Trump,
19:08qui répond aux menaces dont les États-Unis ont été l'objet.
19:11C'est assez normal.
19:12Et deux sous-marins nucléaires, on ne sait pas si ce sont des sous-marins nucléaires d'attaque ou des SNLE.
19:17Mais comme on lui parle de nucléaire, avec les morts-vivants et le dead man switch,
19:22lui, il répond en disant « j'en ai deux sur place et je leur propose de se mettre en position au cas où ».
19:28Il précise d'ailleurs au cas où ces déclarations qu'il qualifie d'idiotes seraient plus que cela.
19:34C'est-à-dire qu'il dit bien qu'en fait, il n'y croit pas beaucoup, que ce n'est pas un niveau d'alerte très élevé.
19:39Mais au cas où il y aurait quand même quelque chose en préparation, il demande aux sous-marins de se positionner.
19:44C'est parfaitement logique.
19:45– J'espère que ce ne sera pas le cas, c'est ce que dit Donald Trump dans son tweet.
19:49– Vincent Arbaretti, vous vous sentez sceptique lorsque Bruno Combi disait que Donald Trump n'irait pas faire du golf
19:55si la crise était si grave que cela ?
19:58– Oui, en fait, je pense que le président des États-Unis, il a tout ce qu'il faut pour être informé partout où il est.
20:03Même s'il n'est pas dans son PC de crise, il est capable, avec les moyens actuels de transmission,
20:09de monitorer la situation, y compris depuis un terrain de golf.
20:12Non, c'est très intéressant, moi je repense à ce que disait Ronald Reagan,
20:18avant de prendre une grande décision, je pense à ce que John Wayne aurait fait à ma place,
20:22parce qu'il était lui-même acteur de cinéma, il admirait beaucoup John Wayne.
20:26On n'imagine pas le président Macron dire, je réfléchis, qu'est-ce qu'aurait fait Jean-Paul Belmondo à ma place ?
20:33On est quand même chez les Américains qui aiment bien et qu'on connaît mal finalement.
20:37On pensait connaître, on connaît peut-être les plus intellectuels ou les plus proches de nous,
20:41mais on est un peu dans ce jeu de puissance, mais qui n'est pas innocent.
20:48Bonsoir Nicolas Tenzer, vous avez rejoint sur ce plateau, vous êtes professeur de géostratégie à Sciences Po,
20:53je cite également votre ouvrage « Fin de la politique, des grandes puissances » aux éditions de l'Observatoire.
20:59Est-ce qu'on est face aussi à un risque de rupture diplomatique,
21:02maintenant que Donald Trump actionne la menace du nucléaire ?
21:06Non, absolument pas. Je crois qu'on a absolument, d'abord on n'a pas de risque nucléaire,
21:10ça c'est parfaitement clair, il faut arrêter de se la jouer, on a peur, etc.
21:14Non, je pense qu'il n'y a pas de risque nucléaire aujourd'hui, et il faut être très clair là-dessus.
21:18Deuxièmement, on n'est pas dans un risque de rupture diplomatique,
21:20parce que là, qu'est-ce que Trump a fait ?
21:23Il a d'une part réagi à la déclaration, effectivement, de Medvedev,
21:28qui est quand même un coutumier du fait,
21:30ce n'est pas la première fois qu'il brandit cette menace entre deux crises d'ébriété,
21:36et en plus, il a réagi surtout sur un élément qui était la main morte, effectivement,
21:41qui est donc cette forme de réponse automatique,
21:43qui est effectivement probablement la chose la plus inquiétante en théorie,
21:46qui était un vieux machin de l'époque soviétique.
21:48Bon, il n'en est pas question aujourd'hui.
21:50Est-ce qu'il aurait dû réagir, oui et non ?
21:52Je pense qu'il a réagi pour une raison simple.
21:54C'est d'abord parce que, pour la première fois, peut-être,
21:57il a voulu se montrer un peu adulte, d'une certaine manière,
22:00en disant, attendez, moi, au-delà de l'élément que Romain évoquait,
22:03qui est très juste, l'élément, c'est moi qui la plus grosse,
22:06mais je pense qu'il y a un élément aussi assez simple,
22:09qui est de dire, voilà, moi, je suis aussi celui qui suis responsable de l'arme suprême,
22:15après une série d'humiliations qu'il a subies de la part de Poutine,
22:21et dont il s'est quand même progressivement plus ou moins rendu compte
22:24que Poutine l'a amené en bateau.
22:26Et donc là, il s'est dit, voilà, on s'aperçoit que maintenant,
22:28toutes mes menaces, qui en plus ne sont pas des vraies menaces,
22:31et qui ne sont même pas des menaces crédibles,
22:33je n'en ai strictement rien à faire,
22:34maintenant, je montre que je suis capable de faire quelque chose.
22:36En même temps, ça ne change absolument rien.
22:39C'est-à-dire qu'on sait très bien que Trump, malheureusement,
22:42sur l'Ukraine, risque totalement de céder,
22:45qu'il n'y aura pas d'armement massif redonné à l'Ukraine,
22:49et ça, c'est quand même la première réalité,
22:51sur les sanctions directes, elles n'ont aucun intérêt,
22:53sur les sanctions secondaires, on va voir,
22:56mais je ne suis pas du tout sûr que Trump maîtrise dans leur complexité
22:59toute la pratique des sanctions extraterritoriales,
23:03et donc, tout à coup, il a une occasion de se manifester.
23:06Il tente un nouveau coup de pression, quoi.
23:07Voilà. En même temps, ce n'est pas nécessairement inutile de le rappeler,
23:10mais sur le plan, en plus, derrière stratégique, ça ne veut rien dire,
23:12parce que, de toute manière, je dirais, la capacité de dissuasion nucléaire américaine,
23:19elle existe, ce n'est pas parce qu'on va faire bouger deux sous-marins,
23:21on ne sait pas où, et on ne doit surtout pas savoir où,
23:24que ça va changer, quoi que ce soit, à la dissuasion, dans la réalité des faits.
23:28Ils étaient déjà là, les deux sous-marins, de toute façon.
23:30Voilà.
23:31Il a aussi, pardon, juste annoncé que son émissaire américain
23:34allait se rendre en Russie dans les prochains jours.
23:36Il ne lui facilite pas la tâche en annonçant ça juste avant ?
23:39Alors, c'est assez redoutable, d'ailleurs, les Ukrainiens sont très inquiets
23:43de cette mission de l'émissaire américain,
23:47qui est l'émissaire, le grand homme d'affaires,
23:49avec qui il joue au golf habituellement,
23:52et qui est spécialisé dans les deals autour du business, finalement,
23:56qui est quand même la spécialité de Trump également.
24:01Alors, qu'est-ce qu'il va raconter à Poutine ?
24:03Parce que lui, il est reçu par Poutine directement, l'émissaire en question.
24:06Il fascine, d'ailleurs, Poutine, parce que c'est toujours la même histoire.
24:10Poutine ayant le goût de l'argent, un homme comme Trump,
24:13un homme comme cet émissaire, ça le fascine,
24:16parce que c'est quelqu'un qui a réussi, qui est milliardaire.
24:20Donc, il va le recevoir, et il va essayer de voir
24:22comment il peut obtenir de lui un report de la deadline de l'ultimatum.
24:29Ça va être ça, effectivement, autour de ça que va tourner la discussion.
24:32Et comme il sait qu'il a affaire,
24:36il va probablement, effectivement, lui faire mérmoiter la perspective future
24:40de contrats, de contrats particulièrement juteux,
24:43pour ExxonMobil, pour les grandes compagnies pétrolières américaines
24:47qui rêvent d'exploiter le tour de l'Arctique,
24:51où il y a, en effet, des ressources en hydrocarbure.
24:53Et la technologie qui est nécessaire pour ça, les Russes ne l'ont pas.
24:57Donc, il faudra recourir, en effet, le moment venu à une technologie occidentale.
25:01Donc, les Ukrainiens sont très inquiets,
25:03parce que la visite risque d'avoir un effet transactionnel.
25:08Or, là, les Ukrainiens étaient extrêmement contents
25:11que Trump ait viré sa cutie,
25:13y compris qu'il était mené en bateau et même ridiculisé par Poutine,
25:18et qu'il était prêt à aider les Ukrainiens,
25:21y compris en fournissant naturellement des batteries d'armes défensives,
25:25même si elles étaient prises en Allemagne ou financées par les Européens,
25:28et un certain nombre d'armes offensives
25:30pour frapper des objectifs militaires en Russie,
25:33à condition que ce soit payé par les Européens.
25:35Et là, ça ne va pas être du tout le sujet de l'émissaire.
25:39L'émissaire, il va se trouver devant un Poutine
25:41qui va être tout sucre et miel,
25:43et qui va lui dire, mais je ne comprends pas,
25:45d'ailleurs c'est sans objet, puisque je ne vends plus rien aux États-Unis,
25:49pourquoi allez-vous mettre 100% de droits de douane,
25:51ça va embêter les Chinois, d'accord,
25:53ça va embêter les Indiens, c'est encore pire,
25:55les Chinois, de toute façon, vont manier l'embargo sur les terres rares
25:59pour que les 100% de droits de douane ne leur soient pas appliqués,
26:03et puis les Indiens ont décidé, comme par hasard,
26:06les importateurs indiens ont décidé de ne plus s'approvisionner en Russie,
26:10ils ont déjà réorienté leur approvisionnement
26:12vers les sources traditionnelles qui sont dans le Golfe,
26:16parce que, tout simplement pour des raisons économiques,
26:18parce que le différentiel de prix n'est plus que de 2 dollars,
26:20donc ça ne vaut pas le coup de courir des risques politiques importants,
26:23en s'approvisionnant en pétrole russe,
26:26donc en effet, la menace, elle est réduite à peu de choses.
26:30Finalement, quand on vous écoute tous autour de ce plateau,
26:33on a l'impression que l'envoi de ces sous-marins nucléaires,
26:36c'est plus un effet d'annonce qu'autre chose,
26:39est-ce que Vladimir Poutine n'a pas tout intérêt, en fait,
26:41à attendre, à continuer de faire ce qu'il fait,
26:43et attendre que Donald Trump se calme dans son coin, finalement ?
26:47De toute façon, c'est ce qu'il fait depuis le départ.
26:51Vitkov, pendant sa visite, il suffira qu'il lui promesse,
26:54effectivement, finalement, pas grand-chose.
26:57La vraie difficulté pour les Ukrainiens,
26:59c'est que pour les Américains, un bon deal, c'est n'importe quel deal.
27:03Donc, s'il s'agit de lâcher 4 régions,
27:07allez, admettons qu'ils obtiennent une concession des Russes,
27:093 régions au lieu de 4,
27:10pour les Américains, c'est tout bénef,
27:13ça permet de dire, vous voyez, on a obtenu la paix,
27:15on a gagné, les Russes acceptent la paix, etc.
27:19Et le problème, c'est que,
27:21quand bien même les Ukrainiens accepteraient,
27:24ce qui n'est quand même pas évident,
27:25quand bien même ils accepteraient,
27:28ce serait une paix, entre guillemets, totalement injuste.
27:31Et ça, les Ukrainiens, ils ne l'oublieront pas.
27:34Donc, peut-être pas tout de suite,
27:36peut-être dans 6 mois, peut-être dans 1 an,
27:37peut-être dans 5 ans, peut-être dans 10 ans,
27:38ils demanderont à obtenir justice,
27:40ils demanderont à obtenir des réparations
27:42pour tout ce qu'ils ont subi,
27:43toutes les destructions,
27:44toutes les vies humaines perdues.
27:46Et puis, il va y avoir, derrière,
27:47toutes les souffrances individuelles,
27:50juste un des éléments les plus terribles humainement.
27:55On parle de 20 à 35 000 enfants ukrainiens
27:57qui ont été kidnappés,
27:59qui sont aujourd'hui sous contrôle de la Russie,
28:01dont l'Ukraine réclame qu'il leur soit restitué.
28:04Les Russes refusent totalement d'évoquer le sujet.
28:07Juste un sujet comme ça,
28:08comment vous faites quand 20 à 35 000 de vos enfants
28:11ont été embarqués dans le pays d'à côté
28:13pour dire, ah bah oui, faisons la paix,
28:15on va reconstruire des bâtiments,
28:16on va faire quelque chose.
28:17Donc, s'il n'y a pas de paix juste,
28:19il n'y a pas de paix tout court,
28:21en tout cas, à long terme.
28:22Nicolas Tenzer ?
28:23Je suis tout à fait d'accord.
28:25Effectivement, je partage à la fois cette inquiétude-là
28:27et celle aussi qu'a exprimé Claude Banche-Maison,
28:29c'est-à-dire que Vitkov,
28:31il ne faut pas oublier,
28:31c'est ce personnage qui avait,
28:34dans des discussions précédentes,
28:35tout cédé à Poutine.
28:36Tout cédé, c'est-à-dire qu'il avait cédé
28:38non seulement la Crimée,
28:40mais aussi les quatre oblastes
28:42qui ne sont même pas complètement conquis
28:44par la Russie,
28:45c'est-à-dire Donetsk, Lugansk,
28:46Zaporizhia et Kherson.
28:48Il avait accepté que l'Ukraine
28:51n'entre jamais dans l'OTAN.
28:54Donc, en fait,
28:55ce serait extrêmement inquiétant
28:56qu'on revienne sur cela.
28:58Et je pense que le risque
28:59est non seulement, bien sûr,
29:00pour l'Ukraine et les Ukrainiens,
29:02mais il est aussi pour l'Europe.
29:04Parce que si vous aviez à un certain moment
29:06ce phénomène de fausse paix,
29:09parce qu'il s'agirait d'une fausse paix,
29:11et que Poutine en profiterait
29:12pour se réarmer,
29:13pour attaquer plus vite,
29:14plus loin l'Ukraine
29:15et aller jusqu'en Europe,
29:16encore plus loin.
29:17Si vous aviez cette fausse paix,
29:18qu'est-ce qui se passerait concrètement
29:19dans les opinions publiques occidentales ?
29:22Elle dirait,
29:22mais voilà, vous avez la paix.
29:24Vous êtes contents.
29:24Mais alors pourquoi est-ce que
29:25on a chez nous des dirigeants
29:27en Allemagne,
29:28au Royaume-Uni,
29:29en France,
29:30des chefs d'État-major des armées,
29:32comme récemment encore
29:32le général Burkhardt,
29:34qui disent,
29:35voilà, il faut vraiment s'armer
29:36parce qu'il y a un danger ?
29:37Non, vous voyez,
29:37il y a la paix,
29:38il n'y a plus de danger.
29:39Et ça, c'est un gain pour Poutine,
29:42ce désarmement intellectuel,
29:44moral et pratique,
29:47qui serait une sorte d'aubaine
29:48pour le Kremlin.
29:49Donc je pense qu'il faut regarder ça.
29:51Je rajoute un petit point
29:52sur ce qu'évoquait Romain tout à l'heure
29:54sur les enfants déportés.
29:55Je voudrais juste rappeler
29:56qu'en vertu de la convention
29:57du 9 décembre 1948
29:59sur la prévention
30:01et la répression
30:01du crime de génocide,
30:03c'est un acte de génocide.
30:06Et il faut être parfaitement clair là-dessus.
30:07Et Poutine s'en fout éperdument.
30:09Moi, je n'évacuerai pas
30:10aussi rapidement
30:11que tout le monde,
30:12ici, le risque
30:13que cette déclaration de Trump
30:18mène à une escalade ?
30:20C'est possible.
30:20Je suis d'accord.
30:21C'est possible.
30:23Le risque,
30:23le risque,
30:24c'est un risque
30:25d'une confrontation d'égo.
30:27Bien sûr.
30:27Et il y a un piège.
30:29Alors, je ne vais pas rappeler
30:30la dépêche d'Empse
30:31en 1870,
30:32mais il faut toujours se méfier
30:33de l'orgueil
30:34et du piège
30:36que vous tend
30:36un Bismarck
30:37ou un Renard
30:38qui va vous dire
30:39« Ok,
30:40si Trump est pris,
30:42parce qu'il a réagi
30:43par impulsivité,
30:44mais si vous vous retrouvez piégé
30:46à vous relancer
30:47dans une opération militaire
30:48que vous perdez
30:49ou dans une opération diplomatique
30:50où vous êtes ridiculisé,
30:53il y a le troisième homme,
30:54c'est les Chinois,
30:55qui vont se dire
30:55« Ok, Taïwan,
30:56on peut y aller,
30:57puisque de toute façon,
30:58que la paix soit injuste
31:00ou que la Russie continue
31:02à faire ce qu'elle veut,
31:03nous,
31:04on va reprendre chez nous,
31:06puisque Taïwan,
31:06ce n'est pas un pays étranger
31:07pour les Chinois,
31:08c'est chez nous,
31:08on va rentrer chez nous. »
31:09Donc là,
31:10il n'y a plus de réglementation,
31:11l'ONU ne sert plus à rien
31:12ou l'équilibre du monde
31:15est de nouveau instable
31:18et durablement instable.
31:19C'est-à-dire que pour l'Europe,
31:20par exemple,
31:20c'est le risque,
31:21comme le soulignait
31:22Nicolas Tenzer,
31:23d'avoir une Russie agressive.
31:26Alors vous voyez
31:26les images en direct
31:27à droite de l'écran
31:28de Donald Trump
31:29qui pourrait s'exprimer
31:30avant de prendre l'hélicoptère
31:32pour se rendre
31:32sur son terrain de golf.
31:35Alain Coldefie,
31:35vous êtes toujours avec nous
31:36en direct,
31:37on parlait d'une confrontation
31:38d'égo,
31:40la menace nucléaire,
31:41elle a aussi déjà été
31:42brandie par Vladimir Poutine
31:45à de nombreuses reprises.
31:48Non, il n'a pas franchement
31:49brandi la menace nucléaire.
31:52Il a fait des déclarations
31:53en disant qu'il mettait en alerte
31:57ses forces nucléaires.
31:58Ce qui est entre nous,
31:59c'est un peu paradoxal,
32:00les forces nucléaires
32:01dans tous les pays
32:02qui savent se tenir
32:03sont en permanence en alerte.
32:05Donc mettre en alerte
32:06des forces qui sont déjà en alerte,
32:08soit ça veut dire
32:08que ses forces n'étaient pas en alerte,
32:10soit c'est parler
32:11pour ne rien dire.
32:12Donc effectivement,
32:13il en a parlé,
32:14il a montré
32:15un certain nombre d'équipements,
32:17mais ça,
32:18il est toujours resté
32:19en deçà de la ligne jaune
32:21que les puissances nucléaires
32:23ne franchissent pas,
32:24en tout cas au niveau
32:25des chefs d'État
32:25et de gouvernement.
32:27Donc là,
32:27c'était,
32:28j'allais dire,
32:29de la frime,
32:31mais enfin un petit peu
32:32de la figuration.
32:35Mettre en alerte
32:35des forces nucléaires
32:36qui sont par principe en alerte,
32:38ça me paraît
32:39un peu se moquer du peuple.
32:40Mais que vaut
32:41l'arsenal nucléaire russe
32:43si on le compare
32:44à celui des Américains ?
32:45Est-ce qu'il a des raisons
32:45d'avoir peur finalement
32:46Vladimir Poutine ?
32:48Mais l'arsenal nucléaire
32:50de dissuasion,
32:51c'est un arsenal
32:52qui est surabondant.
32:54Chacun des deux parties
32:56a de quoi détruire
32:57plusieurs fois la planète.
32:59Donc il n'y a pas de...
33:00Si on rajoute 500 missiles
33:02ou 500 bombes,
33:04ça n'apporte strictement rien.
33:07On en est à plusieurs milliers.
33:08Vous savez que la France
33:09comme la Grande-Bretagne,
33:10d'ailleurs,
33:11on a défini à notre niveau
33:12avec 300 têtes nucléaires
33:14à peu près
33:14après la chute du mur,
33:16c'est qui correspondait
33:17à la défense de notre pays.
33:19Bon, les Américains
33:20et les Russes
33:20sont beaucoup plus nombreux,
33:21mais qu'ils multiplient
33:22les parties
33:23le nombre de têtes nucléaires
33:26n'a aucun sens.
33:27Il n'y a pas de quoi déjà
33:27détruire plusieurs fois
33:28la planète.
33:29Donc là, ça fait partie
33:30aussi de la gesticulation.
33:31J'en ai plus que toi,
33:32tu en as plus que moi, etc.
33:33Je vous rappelle
33:34que quand il y a eu
33:34les négociations
33:35il y a 20 ou 30 ans,
33:36les Américains
33:37avaient estimé
33:38le nombre
33:40de têtes nucléaires
33:41que les Russes,
33:42les Soviétiques
33:42étaient capables
33:43d'entretenir
33:44et ils avaient proposé
33:45la partie basse
33:46que les Russes avaient accepté
33:47ce qui prouve
33:48que les Américains
33:49étaient bien renseignés.
33:50Mais là,
33:51on est dans un domaine
33:52totalement réaliste.
33:53Ils ont de quoi détruire
33:54plusieurs fois la planète.
33:56Donc,
33:56500, 1000 ou 2000 têtes de plus
33:58ça n'a aucune importance.
34:00On va écouter
34:01le président Donald Trump
34:02justement
34:03qui s'est exprimé
34:04à la Maison Blanche.
34:05C'était un peu plus tôt
34:05dans la journée.
34:06Il nous faut des rapports
34:08honnêtes.
34:10Quand on regarde
34:10ces chiffres
34:11ou juste avant
34:13l'élection
34:13et après l'élection
34:15ils ont modifié ça
34:16en modifiant
34:178 ou 900 000
34:19emplois différents.
34:20nous avons une très bonne
34:27relation.
34:29Nous avons une très bonne
34:32relation avec la Corée du Sud.
34:38Est-ce que vous allez
34:39négocier avec le Brésil ?
34:42Il peut m'appeler
34:45quand il veut.
34:45Oui, il pourra me parler.
34:49Il peut m'appeler.
34:50Nous allons voir
34:52ce qui va se passer
34:52avec le Brésil.
34:53En tout cas,
34:53j'aime beaucoup
34:54la population du Brésil.
34:57J'aime beaucoup
34:59la population du Brésil.
35:05Les dirigeants du Brésil
35:06ont pris
35:07les mauvaises décisions.
35:08Je ne comprends pas
35:22votre question.
35:26Une question sur le déploiement
35:30des sous-marins nucléaires.
35:32Oui, on a dû le faire
35:33juste pour faire attention.
35:35Il y a eu une menace.
35:36Nous avons pensé
35:37que ce n'était pas approprié.
35:38Il a donc fallu faire attention,
35:40être prudent.
35:41Et donc, sur la base
35:42de la sécurité
35:43pour notre population,
35:44je les ai déployés.
35:45Une menace a été faite
35:46par un ancien président russe
35:48et nous souhaitons
35:49prendre soin
35:49de notre population.
35:53Oui, je ne sais pas
35:57s'il y aura une enquête
35:58sur la fraude électorale,
35:59mais j'espère.
36:03Je pense que les chiffres
36:04sur l'emploi étaient erronés.
36:05Ils l'étaient avant l'élection.
36:07Quelques jours avant
36:08les élections,
36:09ils ont sorti
36:10ces très bons chiffres
36:11sur l'emploi
36:11pour Kamala,
36:12pour Biden,
36:13Biden ou Kamala.
36:15Elle a présenté
36:15ces super chiffres
36:17pour essayer
36:18de se faire écrire.
36:19Et juste après l'élection,
36:20le 15 novembre,
36:21je crois,
36:22eh bien,
36:23il y a eu
36:23800 ou 900
36:25milles de réduction.
36:28Elle a dit
36:28qu'elle avait fait une erreur.
36:29Non, vraiment,
36:30cette femme,
36:31c'est une catastrophe.
36:37Une question sur une démission.
36:40Oui, un des gouverneurs,
36:40comme vous le savez,
36:41de la réserve fédérale,
36:42vient d'annoncer
36:43sa démission.
36:44J'ai compris
36:45que c'était à cause
36:46du fait qu'elle n'était
36:47pas d'accord
36:47avec une personne
36:48de son parti.
36:50Elle n'était pas d'accord,
36:51mais bon,
36:51c'était trop tard.
36:53Elle n'était pas d'accord
36:55avec Too Late
36:56pour les taux d'intérêt.
37:02J'ai donc un poste vacant
37:04à la Fed.
37:06C'est une très bonne chose.
37:09Voilà,
37:09Donald Trump
37:10qui s'est exprimé
37:11sur plusieurs sujets.
37:12Un mot quand même
37:13sur ces deux sous-marins
37:14nucléaires déployés.
37:16Il a fallu être prudent,
37:17dit Donald Trump.
37:18C'est juste pour faire attention
37:19quand même.
37:20Oui, c'est ça, exactement.
37:21Comment vous réagissez
37:22à...
37:23Oui, encore une fois,
37:23je...
37:23Je répéterai ce qui a été
37:26dit tout à l'heure,
37:26c'est-à-dire qu'il saisit
37:28l'occasion que lui fournit
37:30l'ancien président,
37:32Medvedev,
37:34pour faire un nouveau
37:36signalement de la
37:37dissuasion nucléaire.
37:38En réalité,
37:40Poutine l'a fait fréquemment
37:41du côté russe.
37:43Ça a été plus rare
37:43du côté américain.
37:45Et là,
37:45il a éprouvé le besoin
37:46de le faire.
37:47Et en même temps,
37:47il accroche ça
37:49aux propos inconsidérés
37:50de Medvedev,
37:52auquel on avait pris
37:53l'habitude de ne pas répondre,
37:54de ne pas faire
37:55vraiment attention.
37:56Lorsqu'il a menacé Paris
37:57d'être réduit en cendres
37:59par un pilonnement
37:59atomique,
38:02M. Macron n'a pas
38:03pris la peine de répondre.
38:04On l'a tout simplement
38:05ignoré.
38:06Olivier Véran,
38:08le porte-parole
38:09du gouvernement
38:10à l'époque
38:11avait de tout petits...
38:13Il s'était lâché.
38:14Il a dit,
38:14s'il fait ça,
38:15s'il élimine Paris,
38:17on éliminera
38:18Saint-Pétersbourg
38:18et Moscou.
38:19C'était le porte-parole
38:20du gouvernement,
38:20ce n'est pas le même niveau.
38:23Un chef d'État,
38:24le chef d'État
38:25de l'État
38:25le plus vissant du monde
38:26ne dialogue plus
38:27avec M. Medvedev.
38:28Pourquoi il a laissé
38:29les Russes menacé ?
38:30Il y avait un intérêt.
38:31Alors l'intérêt,
38:32c'est ce qu'on disait
38:32tout à l'heure,
38:33c'est pour peut-être
38:34son opinion publique
38:35montrer ses muscles,
38:37effectivement,
38:38alors que son ultimatum
38:39est mal parti
38:40et que d'ailleurs
38:41il est mal parti aussi
38:42parce que Vítkov
38:43va voir Poutine
38:44et qu'il va sûrement
38:46dire à Poutine
38:47le président quand même
38:48s'étonne
38:49que vous ne lui ayez pas
38:50consenti une trêve
38:51d'un mois.
38:52Un mois,
38:53ce n'est pas grand-chose
38:53et Poutine pourrait
38:54très bien répondre.
38:56Écoutez,
38:56on fait une trêve
38:57d'une semaine
38:58et vous reculez
38:59naturellement
39:00l'ultimatum
39:01de la fin
39:02de la semaine prochaine.
39:03Ça risque de se terminer
39:04comme ça aussi.
39:05Il y a divers scénarios
39:05qui sont actuellement
39:06en train d'être étudiés
39:07dans les chancelleries,
39:09dans les ministères
39:09d'affaires étrangères
39:10et dans les ministères
39:11de la Défense.
39:12Mais on ne sait pas
39:13quel sera le résultat.
39:14Oksana Melnichouk,
39:15vous nous avez rejoint.
39:16Bonsoir à vous.
39:17Vous êtes politologue ukrainienne,
39:18directrice de l'Association
39:19Unie pour l'Ukraine.
39:20Je vous voyais
39:21un petit peu rigoler
39:22sur les propos.
39:23Oui, parce que
39:24j'adore l'ambassadeur,
39:26j'ai beaucoup de respect.
39:26Vous raisonnez toujours,
39:28cher monsieur l'ambassadeur,
39:30comme l'homme rationnel.
39:32Mais les Russes,
39:33ce sont les gens irrationnels.
39:35Et il faut bien connaître
39:38un peu leur mentalité russe.
39:40Je peux vous dire,
39:41je travaille beaucoup avec eux
39:42et bon,
39:42j'ai grandi à l'Union soviétique
39:44dont je le connais parfaitement,
39:46comme les siens.
39:47Il ne faut pas sous-estimer
39:49le rôle de Medvedev
39:51parce que Medvedev,
39:52il n'est pas une clown,
39:53il n'est pas une bouffante de Poutine.
39:54C'est le report,
39:56c'est une porte-parole
39:57non officielle,
39:58si vous voulez,
39:59pour tenter jusqu'où
40:01Poutine peut aller.
40:03Et Medvedev ne dit jamais
40:04les choses n'importe quelles,
40:06il ne dit jamais
40:07ce qu'il pense, lui.
40:08Il y a toute une équipe
40:09qui travaille
40:10avec les speechwriters
40:12bien, bien formés,
40:14de très bon niveau.
40:15Il formule toujours
40:16les textes très spéciaux
40:18juste pour zonder
40:20jusqu'où Poutine peut aller
40:22dans ses rapports
40:23avec les Américains
40:24ou avec les Occidents.
40:26Chaque message
40:27est bien mesuré.
40:28Bien dosé.
40:29Et bien dosé.
40:30Et Trump,
40:31je l'applaudis,
40:31je le détestais,
40:32mais je l'applaudis aujourd'hui
40:34parce que c'est une seule réponse
40:36qu'il fallait faire
40:37à Medvedev.
40:37C'est intéressant ça,
40:38parce que justement,
40:40le pouvoir ukrainien
40:41n'a pas encore réagi
40:42à ce déploiement,
40:44cette annonce de déploiement
40:45de Donald Trump.
40:46Quelle pourrait être
40:47la réaction
40:48de Volodymyr Zelensky
40:49dans les prochaines heures,
40:50les prochains jours ?
40:52Je pense qu'on ne va pas
40:53tarder de le savoir
40:54sur sa chaîne télégramme
40:56réaction de Zelensky,
40:57mais je peux vous dire
40:57que Doudlugrain
40:58applaudit Trump aujourd'hui.
40:59Il dit enfin,
41:00on voit la réponse digne
41:02à la puissance de l'État.
41:04Parce que jusqu'à présent,
41:06tout le monde,
41:07et les États-Unis,
41:08et l'Europe,
41:09on a eu l'impression
41:09qu'on a un peu joué
41:11devant Poutine.
41:12On a hésité
41:13de montrer à Poutine
41:15sa force et sa puissance.
41:17Je rappelle
41:17que l'Union européenne,
41:19c'est quand même
41:19la première puissance
41:21économique,
41:23c'est une épuissance
41:24aussi militaire
41:25importante.
41:27Votre Premier ministre
41:28l'a dit
41:28que si on accumule
41:29tous les soldats
41:31de l'Europe,
41:32on aura quand même
41:322 millions d'hommes.
41:33On ne comprend pas
41:34pourquoi l'Europe
41:35et les États-Unis
41:36n'ont pas pris
41:37les décisions
41:38beaucoup plus fermes
41:38avant.
41:39Aujourd'hui,
41:40bravo Trump.
41:40Bonsoir,
41:41Alexis Goncharenko.
41:43Merci d'être avec nous.
41:44Vous êtes député ukrainien
41:45élu dans la circonscription
41:46d'Odessa.
41:48La réponse,
41:48justement,
41:49de l'Ukraine,
41:52elle ne va pas tarder.
41:53Vous êtes d'accord
41:53avec ça ?
41:55Je veux dire
41:56que c'est seulement
41:58la réponse bien
41:59de président Trump
42:00à cette menace nucléaire
42:02qui a été faite
42:03avec Medvedev.
42:05Je suis absolument
42:06d'accord
42:06avec Mme Melnitchuk.
42:08Vous lui dites bravo,
42:10vous aussi,
42:11à Donald Trump ?
42:12Absolument,
42:13parce que c'est
42:14la seule langue
42:15que Poutine
42:16comprend.
42:17C'est la langue
42:18de force,
42:19c'est la langue
42:19de puissance.
42:22Si vous écoutez
42:24pour les TV,
42:27télévision rousse
42:28officielle,
42:30vous pouvez aussi
42:32écouter beaucoup
42:33de menaces à France
42:34pour détruire Paris,
42:36pour attaquer la France,
42:37pour attaquer l'Allemagne,
42:39pour attaquer
42:40le Royaume-Uni
42:41et comme ça.
42:42Et je pense
42:43que ce n'est pas bon
42:45qu'il n'y ait pas
42:46les réponses
42:46à la France,
42:47à l'Allemagne,
42:49au Royaume-Uni
42:50comme maintenant
42:51les États-Unis
42:53ont montré
42:54que les réponses
42:55sont bien
42:55que nous pouvons
42:57déployer
42:58ce marine,
42:59nous pouvons détruire
43:00la Russie,
43:01nous pouvons détruire
43:02Moscou.
43:03C'est la seule langue
43:04que la Russie
43:06comprendra.
43:07c'est la seule langue
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