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  • il y a 45 minutes
« C’est sans précédent ». Jeudi 20 novembre, les étudiants en classes préparatoires des prestigieux établissements d’Henri IV et de Louis Le Grand, se lançaient dans une « guerre des sapins ». Rien de plus qu’une tradition, dans laquelle les deux lycées s’affrontent et tentent d’emporter le plus de sapins. Sauf que cette année, la fête a été gâchée par la police qui a dispersé le mouvement.

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Transcription
00:00Ce policier gaze des étudiants de Henri IV et de Louis-le-Grand dans le centre de Paris.
00:10Et tout ça n'est qu'un grand malentendu qui a eu lieu lors de ce qu'on appelle la guerre des sapins le 20 novembre dernier.
00:16Chaque année, les prépases scientifiques d'au moins Henri IV et Louis-le-Grand,
00:21et parfois aussi du lycée Saint-Louis, se rejoignent au niveau de la place du Panthéon.
00:30Et le but étant de voler le plus de sapins possible, donc il y a toujours un gagnant.
00:36Donc l'année dernière par exemple, c'était le lycée Henri IV.
00:38Cette tradition connue est encadrée par les deux lycées et la mairie du cinquième arrondissement
00:42qui joue le jeu et dépose volontairement des sapins qui peuvent être emportés.
00:46Louis-le-Grand ! Louis-le-Grand ! Louis-le-Grand ! Louis-le-Grand !
00:53Sauf que cette année...
00:54Oui !
00:55Merde, dégâts, c'est pas mal.
01:00Ah !
01:01Ce qui s'est passé, c'est que la guerre des sapins n'a pas pu avoir lieu, entre guillemets,
01:04parce que la police était présente en civil, sans brassard,
01:09et est intervenue alors que le maire d'arrondissement est au courant.
01:16C'est à 20h sur la place du Panthéon, il y a des sapins,
01:20et on part pour essayer de ramener un maximum au lit dans notre lycée respectif.
01:27Et c'est très bon enfant, c'est un peu comme une mêlée de rugby.
01:38On était vraiment extrêmement nombreux.
01:41Henri IV, il devait être 200, 300, Louis-le-Grand, c'était pareil.
01:44Il y avait les élèves de Saint-Louis en plus cette année-là.
01:45On se disputait les sapins, mais ça restait bon enfant.
01:48Dès que quelqu'un tombait un peu ou était en galère, tout le monde s'arrêtait,
01:52on le laissait se relever, donc bon, il n'y avait pas de problème.
01:55Parmi eux, des policiers en civil.
01:57D'un coup, il y a beaucoup de brouhaha, et il y a des policiers qui arrivent.
02:02Et moi, je tenais un sapin à un moment,
02:04et il y a un policier qui cointe un gaz lacrymo juste devant mes yeux,
02:08en me demandant de lâcher.
02:09Donc j'ai lâché très rapidement, parce que je ne voulais pas justement me faire gazer.
02:14J'ai tourné la tête, et ça a brûlé.
02:29Je ne pouvais plus ouvrir les yeux, j'étais en train de m'étouffer.
02:32Là, j'ai vu tout le monde courir dans tous les sens,
02:34et c'était vraiment affreux, parce que je ne savais pas comment me diriger,
02:36parce que je ne voyais rien.
02:37Et heureusement, il y a des gens qui sont venus m'aider,
02:38qui m'ont mis la tête sous l'eau.
02:39On était vraiment, je pense, une dizaine d'élèves attroupés autour du truc d'eau.
02:42Et voilà, mais même un moment, j'ai dû m'asseoir, parce que je n'étais vraiment pas bien.
02:45On s'est fait gazer au gaz de poivre par des policiers.
02:48J'ai vu après coup qu'ils avaient le brassard,
02:50mais donc aucune sommation, rien, je n'ai pas compris.
02:54Pour ce qui est de ma part, ils m'ont balancé du gaz de poivre à 40 cm, en pleine figure.
03:00Certains se dirigent alors vers les deux établissements scolaires,
03:02qui prennent la situation en main,
03:04et accueillent les étudiants pour réaliser de premiers soins.
03:06Montre-moi comment tu te prends.
03:09Le rectorat de l'Académie de Paris rapporte que 4 étudiants ont été orientés aux urgences ophtalmiques
03:15par principe de précaution,
03:17et un étudiant a été placé en garde à vue pour avoir frappé un policier.
03:28Et cet événement laisse les élèves dans l'incompréhension.
03:31En vrai, c'est assez surprenant.
03:32On se dit quand même qu'on fait une guerre des sapins,
03:34on ne s'attend pas à se faire gazer, on ne se tente pas trop à ça.
03:37Et on sait que ce n'est pas les étudiants d'Horé 4 et Louis Le Grand qui sont les plus gros rebelles de la société, on va dire.
03:43Même j'ai vu le brassard orange-feuilleux, je me suis dit mais qu'est-ce qu'il fout là quoi.
03:47J'étais très énervée alors que je me suis dit à la base, si on m'avait juste dit bah part,
03:51j'aurais été en mode de bah ok, pas de problème, je peux comprendre que ça crée un attroupement,
03:56et que ça puisse déranger la circulation.
03:58Mais là vraiment j'étais juste énervée,
04:00et j'ai senti que tout le monde était vraiment très énervé de...
04:02juste de la violence du truc quoi.
04:04De son côté, la préfecture de police s'est expliqué que les forces de l'ordre ont été requises
04:08dans le but de cesser le trouble à l'ordre public,
04:10et pour garantir la sécurité des personnes et des biens.
04:13Les policiers ont procédé à la dispersion de la foule,
04:15en faisant usage d'un aérosol lacrymogène de défense.
04:18L'interruption de cet événement en tout cas est une première.
04:21C'est un peu sans précédent, c'est-à-dire que ça dure depuis des dizaines d'années,
04:25il n'y a jamais eu ça.
04:25Moi je le vois vraiment comme un signe que même quelque chose qui est encadré en plus
04:32par le maire d'arrondissement, qui est encadré par la préfecture,
04:35ne peut plus avoir lieu, il doit y avoir la police.
04:36C'est quand même un signe assez fou, qui n'est pas très rassurant en fait.
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