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Ce lundi 28 juillet, John Plassard, associé chez Cité Gestion, Gilles Santacreu, trader algorithmique et administrateur du site Boursikoter.com, et Éric Lewin, président d'EL Finance, se sont penchés sur les conséquences de l'accord entre les États-Unis et l'Union européenne sur les marchés et les valeurs à suivre cette semaine, dans l'émission BFM Bourse présentée par Antoine Larigaudrie. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Business, vos placements, nos conseils, BFM Bourse, Antoine Larigauderie.
00:10Soyez les bienvenus pour cette édition spécialité de BFM Bourse, 17h30, c'est bientôt le fixing, la clôture est en cours à Paris,
00:19tendance négative en cette fin de journée, quelques heures après la signature de cet accord entre Union Européenne et Etats-Unis,
00:29accord quand même décrié par beaucoup comme une position de faiblesse de l'Europe par rapport à l'Amérique.
00:37En tout cas les marchés prennent acte avec une réaction plutôt modérée on va dire, le CAC 40 donc sa chemine vers une clôture en baisse,
00:43on est à moins 0,47% tout juste sous les 7800 points, 7797, on a même un Euronext Tech Leaders qui surperforme légèrement le marché en gagnant 0,6%
00:53et du côté de Wall Street on a des indicateurs plutôt mitigés, un plus 0,23% pour le Nasdaq, moins 0,03% pour le Dow Jones,
01:02le S&P 500 plus 0,03%. Alors le ressenti le plus fort des conséquences de cet accord commercial qu'on va détailler largement dans ce BFM Bourse,
01:12c'est l'euro-dollar, on a le dollar qui reprend très nettement l'ascendant sur l'euro, on était proche d'un 17, un 18 il y a quelques jours en fin de semaine dernière,
01:23on redescend à 1,1625 donc un pacte assez clair, assez net.
01:28On va se consacrer à la tendance à Wall Street pour commencer avec John Plassard qui est avec nous, un conseiller en investissement chez Cité Gestion.
01:36Bonjour John.
01:38Bon.
01:39Alors qu'est-ce qu'on peut retenir de ce deal entre Etats-Unis et Union Européenne ?
01:47Encore une fois je le disais, décrié comme une véritable déclaration de faiblesse de l'UE par rapport aux Etats-Unis qui imposent un peu leur loi sur ce coup-là.
01:56Oui c'est un peu un goût amer en toile parce que ce matin le marché était en hausse, tout le monde saluait cet accord avec l'Union Européenne
02:06avec un euro qui était en progression face au dollar et tout d'un coup ça s'est inversé.
02:11Pourquoi ? Parce que les investisseurs ont pris conscience qu'il y a quand même un droit de douane américain de 15% qui va être mis en place,
02:19alors c'est moins que 30% mais c'est plus que les 2% qu'il y avait avant que Donald Trump arrive à la maison de l'autre.
02:28En plus de ça, je vous rappelle que cet accord qui doit encore être ratifié par tous les membres de l'Union Européenne,
02:36engage les membres de l'Union Européenne à investir 600 milliards de dollars supplémentaires dans l'économie américaine,
02:44à acheter 750 milliards d'énergie américaine et aussi à faire des commandes militaires aux États-Unis.
02:56Donc d'un côté c'est un soulagement entre guillemets, notamment pour les équipes panty et puis aussi pour les véhicules automobiles européens
03:07puisque les taxes étaient de 25%, ils passent à 15% mais même ces stocks-là en Europe ont baissé
03:16parce qu'on se dit qu'en fin de compte, ça va être plus compliqué pour envoyer des voitures aux États-Unis
03:24et donc ici on est dans une situation vraiment très très amère.
03:29Alors oui, notamment sur l'automobile, on le verra un petit peu plus tard,
03:33notamment dans le 18 Heureco que je vous engage à suivre parce qu'il y a énormément de spécialistes
03:38qui vont réagir un petit peu à toutes les annonces qui ont été faites, à toutes les réactions que suscite cet accord,
03:43particulièrement concernant l'automobile.
03:45On sait que l'Allemagne, regardez tout cela de très près, l'Allemagne est plutôt satisfaite, on va dire,
03:51avec un sentiment au moins de visibilité à long terme
03:54et puis il faut dire que l'Allemagne construit énormément de ces voitures déjà sur le sol américain
03:59et dans ces cas-là évidemment, elles sont exemptées de droits de douane.
04:03Alors cela dit, John, il y a beaucoup de zones d'ombre, il y a beaucoup de flou finalement dans cet accord
04:09dont la signature a été faite en grande pompe entre Donald Trump et Ursula von der Leyen.
04:16Cela dit, dans les petits détails, il y a pas mal de choses qui restent en suspens, on va dire.
04:21Oui, tout à fait, notamment ces maintiens de droits de 50% sur l'acier et l'aluminium.
04:28Ça n'a pas été mis dans la balance, donc c'est toujours quelque chose qui va pénaliser énormément d'entreprises européennes.
04:36On n'a aucun accord clair aussi sur le secteur pharmaceutique.
04:40Vous vous souvenez, Antoine, il n'y a pas très longtemps de ça,
04:42Donald Trump avait dit qu'il allait taxer plusieurs entreprises pharmaceutiques,
04:47si elles ne les investissaient pas aux États-Unis, de 200% d'importation.
04:52Là, c'est encore extrêmement flou.
04:55Et puis, on a pas mal d'interrogations et des incertitudes juridiques sur plusieurs inquiètes en tournant.
05:03Je vais peut-être vous laisser commenter la clôture, Antoine.
05:07Oui, juste deux secondes pour vous donner la clôture à Paris.
05:09De toute manière, on va la commenter avec Gilles Santacreux de Boursicoté.com
05:14qui nous attend, et Eric Lewin de L Finance pour parler des valeurs du jour et des valeurs à suivre cette semaine.
05:19Juste pour vous dire que le CAC 40 clôture donc au fixing à moins 0,43%, 7800 points.
05:25Un petit coup d'œil sur les volumes d'échange qui ne seront pas extraordinaires.
05:31Vous voyez, 1,8 milliard de titres négociés sur le CAC 40.
05:36Ça reste quand même une toute petite séance du point de vue des volumes.
05:41On aura un chiffre sans doute un petit peu supérieur dans quelques minutes,
05:43une fois que le fixing sera effectif.
05:46Du côté des autres places européennes, quand même,
05:48Francfort qui accuse le coût à moins 1,02% et l'Eurostox 50, moins 0,27%.
05:55On continue avec vous, John Plassard.
05:58Vous étiez en train de nous parler des zones d'ombre, finalement,
06:00de cet accord entre Union européenne et États-Unis.
06:03Il y a plusieurs secteurs, en tout cas, qui suscitent des interrogations.
06:07Oui, on l'a dit, l'acier, la pharma, l'aluminium aussi.
06:11Et puis aussi, il y a des interrogations, comme je disais,
06:14beaucoup d'incertitudes juridiques sur plusieurs enquêtes en cours,
06:19sur notamment les semi-conducteurs, les matériaux critiques,
06:21et puis sur certains produits pharmaceutiques.
06:24Donc, on ne sait pas ce qui va en arriver.
06:26Donc, en faisant très bref, qu'est-ce qui se passe ?
06:29Eh bien, on a l'impression que d'un côté, il y a un gain financier pour les États-Unis,
06:34et de l'autre, il y a un gain sur une certaine visibilité.
06:39C'est ce qu'a mis en avant pour Sula von der Leyen,
06:41en disant, enfin, on a de la visibilité, mais à quel prix ?
06:46Et ça, c'est la question qui va se poser,
06:48parce qu'on a effectivement plusieurs zones d'ombre,
06:52et il est très difficile aujourd'hui de dire que c'est un très bon accord
06:55pour l'Union européenne.
06:57Oui, effectivement, beaucoup, beaucoup de questions.
06:59Donc, encore une fois, restez avec nous,
07:01on va essayer de répondre à toutes ces interrogations.
07:04Alors, cela dit, on reste sur Wall Street, John,
07:06parce qu'il y a ce gros chapitre qui est en train d'être soldé
07:09en ce moment à court terme. Cela dit, il y a une énorme semaine qui nous attend,
07:15et beaucoup d'investisseurs, et puis vous y compris,
07:19y voyez une semaine de tous les dangers.
07:21C'est vrai qu'on croyait une passe de volatilité
07:24qui pourrait un petit peu prendre corps sur le mois d'août.
07:28Ça pourrait être plus précis que prévu,
07:30avec une semaine qui s'annonce compliquée.
07:32Pour quelle raison, John ?
07:34Oui, parce qu'on a plein de rendez-vous, en fait.
07:36Et vous savez aussi bien que moi, Antoine,
07:38que lorsque quelque chose signe, un accord se signe,
07:42on passe directement à un autre sujet.
07:44Et là, cette semaine, il y a plein de sujets.
07:46On a plein de rendez-vous économiques et politiques majeurs.
07:50On a la réunion de la FED, bien évidemment,
07:52la réunion de la Banque du Japon,
07:54et puis la publication de l'inflation américaine,
07:58le fameux PCE que regarde la FED de très près.
08:00Évidemment, il y a les discussions au commercial,
08:03toujours avec la Chine et le Mexique.
08:06Je vous rappelle quand même qu'il y a une échéance clé
08:09qui est le 1er août.
08:10Et puis, on a 40 % des entreprises du S&P 500
08:16qui vont publier cette semaine,
08:18notamment Apple et Microsoft.
08:21Donc, on est dans une situation
08:22où, cerise sur le gâteau, Antoine,
08:25on va connaître la croissance du deuxième trimestre
08:28américain et européen.
08:29Donc, en fait, on a macro, micro et géopolitique.
08:33Donc, tout ça, si on arrive à passer cette semaine,
08:37donc, potentiellement, on peut franchir un nouveau sommet.
08:39Oui, ça va être énorme.
08:40Et c'est vrai qu'on sort en plus d'une semaine,
08:42alors, particulièrement sur les marchés américains
08:44qui étaient assez exceptionnels.
08:46Cinq hausses d'affilée, cinq nouveaux records.
08:49On a des marchés américains en très, très grande forme
08:51et c'est un petit peu plus compliqué,
08:53un petit peu plus poussif du côté des marchés européens.
08:55Alors, merci beaucoup, John Plassard.
08:57Et tout de suite, on reparle de la séance à Paris.
08:59Merci d'être avec nous pour commenter en direct
09:12cette fin de séance à Paris.
09:16On va peut-être commencer avec vous, Gilles Santacreux.
09:19On a un marché qui a bien tenu le coup toute la journée
09:21et qui a donné vraiment des signes de faiblesse en fin de séance.
09:24On termine donc à moins 0,43%, 7800 points pile.
09:27Alors, les volumes d'échanges sont stabilisés.
09:29On est sur une journée correcte, on va dire, à 3,3 milliards.
09:31Est-ce que la configuration du CAC 40 à court terme change ?
09:36Alors, on avait une très belle configuration ce matin à l'ouverture
09:40avec une ouverture sur un gros gap haussier
09:43qui permettait le franchissement d'une zone technique, 7 910 points.
09:47Et puis, tout au long de la journée, on a perdu cette avance.
09:50On est venu combler le gap.
09:51Et puis, on est revenu sur une zone de support à 7 800 points.
09:55Ça traduit bien un petit peu, je dirais, les questionnements
09:59autour de cet accord commercial que je vous laisserai commenter
10:02d'un point de vue purement fondamental.
10:07D'un point de vue technique, on reste toutefois dans une dynamique
10:10qui est correcte.
10:12On vient marquer des nouveaux plus hauts de tendance court terme.
10:14On ne vient pas trop attaquer une zone de support oblique
10:17qui est certes lente, mais qui a le mérite au moins
10:20de progresser d'une manière assez concrète.
10:29Pour l'instant, il n'y a pas de signaux d'alarme majeur.
10:33Il ne faudrait pas casser la zone des 7 725 points
10:35pour avoir effectivement des signaux de retournement.
10:38Là, on voit qu'on a des volumes assez corrects
10:41par rapport, je dirais, à la partie un petit peu estivale
10:45de cette séance.
10:47Par rapport, je dirais, à tout le marché,
10:52ce qu'il faut faire attention, c'est un petit peu l'amplitude
10:55que l'on a eu aujourd'hui.
10:56On a eu effectivement ce gros gap qui a été comblé.
10:59Il ne faudrait pas transformer ça en signal de baisse.
11:02Ce n'est pour l'instant pas confirmé,
11:03mais on pourrait vraiment avoir cette transformation
11:06si la baisse se poursuivait demain.
11:09Donc, tant que l'on reste entre 7 800 et 7 725 points,
11:12on pourra tabler sur une phase de stabilisation
11:14avec une dynamique qui reste plutôt haussière.
11:16mais attention en cas de cassure de cette zone de support.
11:19À voir, effectivement, parce qu'on sent cette tendance
11:22toujours un petit peu fragile.
11:23Il y a un CAC 40 qui a quand même diablement du mal à avancer
11:25ces dernières semaines.
11:27Eric Lewin de Elle Finance est avec nous.
11:29Bonjour Eric.
11:31Drôle de séance où on a quand même bien tenu le coup
11:34toute la journée.
11:35On perd du souffle en fin de séance
11:38avec ce moins 0,43%.
11:39Cela dit, on peut dire qu'on s'en sort bien,
11:41alors que cet accord entre Union européenne et États-Unis
11:45restent quand même en travers de la gorge
11:47de beaucoup d'intervenants côté européen,
11:49dans le sens où on est quand même les grands perdants de l'affaire.
11:52Oui, alors en fait, la première réaction était plutôt positive.
11:55On s'est dit, ouf, il faut mieux un accord commercial
11:57qu'une guerre commerciale.
11:58Donc, c'est parti plutôt dans le bon sens.
12:00Et puis, on s'est dit deux choses,
12:01que ce n'était pas génial pour l'Europe,
12:03parce que je vous rappelle que c'est droit de douane 15%.
12:05Mais avec la dépréciation de notre ami le dollar,
12:08ça fait surtout 23-24% que se bouffent les entreprises européennes
12:12qui commercent avec les États-Unis.
12:15Et puis, dernière chose, on se rend bien compte
12:16que pour le consommateur américain,
12:18il y aura quand même des produits qui seront un petit peu plus chers.
12:21Ça veut dire un peu plus d'inflation.
12:22Il y a certains experts qui commencent à faire mouliner
12:24leur modèle macroéconomique ou économétrique
12:27et on tombe sur une inflation entre 3,8% et 4% assez rapidement.
12:31Donc, vous voyez, c'est un petit peu la soupe à la grimace.
12:34Et c'est pour ça que ce matin, on était dans le forêt
12:35avec plus 1% sur les futurs.
12:37Et qu'on termine sur une baisse importante,
12:39enfin, baisse importante de moins 0,48%.
12:41Alors que la semaine va être très importante.
12:43Je retiens notamment la Fed.
12:45Pourquoi je retiens la Fed ?
12:46Parce que je pense qu'elle ne fera rien.
12:47Mais ça pourrait rendre fou furieux notre ami Donald Trump.
12:51Donc, on n'est pas à l'abri d'escarmouche
12:53de la part de Donald Trump contre Jérôme Powell.
12:55Ça a commencé.
12:56Vous avez vu cet après-midi,
12:57il y a quand même Donald Trump qui a dit
12:59de toute manière, Jérôme Powell ne va pas tarder à partir
13:01et il me manquera.
13:03Donc, le match a même commencé avant le début du match.
13:07Oui, le match a commencé.
13:08Mais vous savez, pour l'instant, on en sourit.
13:12On se dit que ce n'est pas exceptionnel.
13:14Sauf qu'on a un 10 ans américain ce soir à 4,41%
13:16qui remonte un petit peu par le coup.
13:18Mais il est bien évident qu'à mon avis,
13:20si jamais il y avait des vraies escarmouches entre les deux,
13:22je pense que c'est le 10 ans américain
13:24qui en pâtirait avec une forte remontée des rendements.
13:27Il ne faut pas oublier non plus qu'il y aura 38% du S&P
13:29qui va puer cette semaine.
13:30Et puis, il y aura toute une panoplie d'entreprises françaises.
13:34Alors que la semaine dernière, j'ai quand même trouvé,
13:36on n'a peut-être pas beaucoup insisté,
13:37que c'était assez décevant quand même en termes de publication
13:39parce qu'il y a eu beaucoup, beaucoup de gadins.
13:41Je pense à Dassault Systèmes,
13:42je pense à STM, ST Microelectronics.
13:44Donc, on n'est pas sortis de la berge.
13:46Il y a Seb aussi qui a perdu 15%.
13:47Il y a Valeo aussi qui a perdu beaucoup de terrain
13:50à l'issue de son warning.
13:51Donc, il y a quand même pas mal d'incertitudes
13:53sur les marchés européens et sur les marchés américains.
13:57Donc, warning, attention, ascension
13:59et puis le chômage vendredi, bien évidemment.
14:00Oui, semaine de tous les dangers.
14:02Vous confirmez l'analyse de John Plassard.
14:04Vous parliez d'ST Micro.
14:05ST Micro qui se reprend bien là.
14:07Aujourd'hui, plus 2,7% à 22,86 euros en clôture.
14:11Vous parliez du dollar qui se déprécie.
14:13C'est vrai, il ne faut pas oublier.
14:14500 milliards de dollars d'investissement promis
14:17par l'Europe aux États-Unis ces prochaines années.
14:20Ça va se faire sur une monnaie
14:21qui se déprécie très largement
14:22à moins de 10% depuis le début de l'année
14:24par rapport à l'euro.
14:25Cela dit, on remonte un petit peu là à court terme
14:27à 1,16,16.
14:28Et puis, l'autre facteur qu'il ne faut pas perdre de vue,
14:30c'est que le pétrole remonte quand même
14:32sacrément fort ces dernières heures.
14:34On est à nouveau au-delà des 69 dollars
14:36pour le baril de brut léger américain.
14:39Eric Lewin, on parle des valeurs du jour.
14:42Il y a quand même une vedette.
14:43Vous parliez de Valeo qui a fait un profit warning
14:45dans le domaine de l'équipement auto.
14:47Il y a Forvia qui s'en tire plutôt bien
14:49avec une très forte hausse.
14:51Un plus 13,4%.
14:53On termine à 11,66 euros.
14:54Qu'est-ce qui se passe ?
14:55Déjà, les équipes anti-automobiles,
14:57c'est extrêmement difficile à analyser.
14:59Valeo la semaine dernière, c'est cata.
15:01Mais Opé Mobility, c'est très bon.
15:03Et donc, aujourd'hui, finalement,
15:04l'ex-Forcia gagne 13,4%.
15:08Ça fait 65%, mon cher Antoine, sur 3 mois.
15:12Mais sur 5 ans, ça fait moins 65%.
15:15Alors, que se passe-t-il ?
15:16Eh bien, finalement, le premier semestre
15:18a été moins mauvais que prévu.
15:19On a fait moins 0,4% sur le chiffre d'affaires.
15:21Marge opérationnelle courante
15:22qui est passée de 5,2% à 5,4%.
15:24Et surtout, un free cash flow,
15:26je rentre un peu dans les détails,
15:27qui a été multiplié par deux,
15:27à 418 millions d'euros.
15:29confirmation des ventes entre 26 et 27,5 milliards cette année
15:32et une marge opérationnelle courante
15:33entre 5,2 et 5,6%.
15:37Alors, ce qu'il faut comprendre,
15:38c'est que ce qui inquiétait les actionnaires de Forvia,
15:40c'était la dette issue de l'acquisition de l'allemand ELA,
15:43puisqu'avant, ça s'appelait Forecia.
15:44Mais donc, la consomption des deux, ça donne Forvia.
15:47Et donc, la direction a dit que finalement,
15:48la dette nette devrait être,
15:50par rapport à l'EBIDA, pardon,
15:51devrait être inférieure à 1,5 en 2026.
15:54Ça a un peu rassuré les investisseurs,
15:56d'où la forte hausse du jour.
15:58Forvia, ça vaut 12 fois les bénéfices.
16:00Alors, je pense qu'on peut peut-être encore gagner 10 à 12%.
16:03Je crois qu'il y aura un autre plan stratégique
16:04qui devrait être annoncé l'année prochaine.
16:06Attendons peut-être,
16:07attendons peut-être,
16:07parce que le secteur des équipements entiers,
16:09comme le secteur automobile,
16:10c'est même pas un problème de droit de douane,
16:12mais c'est un problème structurel.
16:14C'est-à-dire que je ne suis pas sûr,
16:15vous qui connaissez très bien le secteur,
16:17mon cher Antoine, on peut en parler des heures,
16:18mais je ne suis pas sûr
16:18que ce soit vraiment un secteur d'avenir, la voiture.
16:20Et donc, je serai assez prudent,
16:23assez prudent sur les équipes entiers automobiles.
16:25En tout cas, en pleine tourmente
16:27et en pleine transformation,
16:28ce secteur auto,
16:29et c'est vrai qu'on n'a pas fini,
16:31surtout avec cette guerre des tarifs douaniers
16:35qui continue.
16:36Forvia, on en parle avec Gilles Santacreux,
16:39c'est vrai que quand il y a un mouvement d'ampleur,
16:41comme ça, une hausse à deux chiffres,
16:43ou une baisse à deux chiffres,
16:44sur un titre comme ça,
16:45ça peut éventuellement changer
16:47la configuration technique à long terme.
16:50Qu'est-ce que vous voyez sur Forvia exactement, Gilles ?
16:54On est sur une hausse à deux chiffres,
16:56pas sur une baisse.
16:57Oui, sur une hausse, bien sûr.
16:58Il y a un signal.
16:59Oui, oui, oui.
17:00Techniquement, on est sur un mouvement très intéressant,
17:02c'est-à-dire qu'on a eu un gros gap baissier
17:04qui s'était ouvert le 28 février,
17:06et on avait commencé à combler ce gap
17:08d'une manière partielle.
17:09Et là, en fait, on a rouvert un gap ce matin,
17:11un gap qui est haussier,
17:13qui a terminé justement de combler ce trou de cotation,
17:16et on est venu marquer un point haut temporaire
17:19qui s'était couvert fin février, le 26 février.
17:22Et la cassure de ce point haut
17:24pourrait bien donner un signal de retournement
17:26moyen-long terme.
17:27On est depuis quelques années dans une dynamique
17:29qui est baissière sur ce titre.
17:31Et là, le fait d'avoir cassé ce point haut
17:33pourrait changer la tendance,
17:34qui plus est, suite à un mouvement,
17:37je dirais, assez puissant.
17:38On a des volumes qui sont en très nette hausse
17:41sur cette séance,
17:43mais c'est déjà le cas en fin de semaine dernière.
17:45Et le fait d'avoir ce signal de force
17:47qui a cassé, je dirais, une zone de résistance,
17:50peut nous donner un signal haussier
17:52assez intéressant.
17:53On pourrait éventuellement,
17:55c'est à confirmer, bien sûr,
17:56on pourrait nous donner un objectif haussier
18:01à court moyen terme.
18:03Donc c'est vraiment un niveau,
18:04la zone des 11.40,
18:05si elle était préservée,
18:07vous pouvez nous ouvrir de perspectives,
18:08de poursuites et d'autres hausses éventuelles.
18:14Forvia, effectivement,
18:15qui gagne un petit peu plus de 13% en clôture.
18:18Alors, il y a pas mal de publications,
18:19notamment en après-bourse.
18:21Il y a Rexel qui vient de publier
18:22son premier semestre.
18:23Résulte à net 261 millions d'euros
18:26pour 4,95 milliards d'euros de ventes.
18:29Les objectifs annuels sont confirmés.
18:31On va voir la réaction des marchés demain.
18:33Il y a Essilor aussi,
18:34qui doit tomber dans une douzaine de minutes.
18:37C'est prévu à 18h
18:39et ce sera évidemment un résultat très regardé.
18:42Eric Lewin,
18:43on revient vers vous
18:43pour parler des autres titres
18:45qui vont marquer l'actualité de cette semaine.
18:48Et c'est vrai que,
18:49Essilor, bien sûr,
18:51il y a L'Oréal,
18:52il y a Kering,
18:52il y a Capgemini
18:53qui doivent publier.
18:55C'est un peu votre cartet dans l'ordre.
18:58Oui, alors il y a même un quintet
18:59avec téléperformance.
19:00Bon, alors Essilor,
19:01c'est dans 10 minutes.
19:02Moi, l'idée d'Essilor,
19:03je pense que c'est une nouvelle ère liquide.
19:05C'est-à-dire que grosso modo,
19:06dans les années 90,
19:06on disait quelle est la valeur
19:07à avoir absolument en portefeuille.
19:08Tout le monde disait
19:09air liquide, air liquide, air liquide.
19:10Moi, je pense que c'est Essilor.
19:12Pourquoi ?
19:12C'est devenu pour moi une Medtech.
19:14Il y a 150 marques,
19:15il y a Rayban qui représente 12%.
19:16Il y a nos amis de Metta
19:17qui ont pris 3% du capital.
19:19Alors bon,
19:20peut-être que la publie sera pas géniale.
19:21C'est vrai qu'on attend
19:21peut-être un petit ralentissement.
19:23Le T1 est fait plus 8.
19:24Certains disent qu'on pourrait avoir
19:25plus 6 ou plus 7.
19:26Mais moi, je pense que cette année,
19:27ils feront plus 5.
19:28Ils feront entre 19 et 20%
19:29de marge opérationnelle courante.
19:36Et pour moi,
19:37c'est une valeur qui,
19:38dans 10 ans, aura doublé.
19:39Parce que indépendamment
19:40des soucis conjoncturels
19:42ou des...
19:43J'en perds mes mots.
19:49Indépendamment des avantages concurrentiels
19:51qu'a la société,
19:52elle a structurellement,
19:53bien évidemment, des avantages.
19:55Parce que les gens vieillissent
19:55de plus en plus,
19:56sont de plus en plus myopes.
19:57Les jeunes sont de plus en plus
19:58sur les écrans.
19:59Donc Essilor,
20:00je suis extrêmement positif.
20:02Kering, je continue.
20:04On attend sans doute
20:05un premier semestre
20:06très compliqué.
20:07Baisse à deux chiffres
20:08au premier trimestre.
20:09On a vu, je crois,
20:09moins 14.
20:10On devrait avoir la même chose.
20:11On devrait avoir
20:12une marge opérationnelle courante
20:13inférieure sans doute
20:14aux 17,5 du premier semestre.
20:16Maintenant,
20:17plus 26% en un mois
20:19pour Kering,
20:20tout simplement.
20:20Parce que Lucas Dimeo,
20:22on en a beaucoup parlé ensemble,
20:23mon cher Antoine.
20:23Moi, je pense que ça peut être
20:24l'année Kering.
20:25C'est-à-dire que même si
20:25le premier semestre
20:26va être pas très bon,
20:27le S2 devrait être
20:28un petit peu meilleur.
20:29Donc je mets encore
20:30un petit ticket autour
20:31de 220 euros sur Kering
20:32comme je l'avais fait
20:33autour de 200.
20:34Sur L'Oréal,
20:35je vois une petite décélération
20:37sur le deuxième trimestre.
20:38On avait eu un premier trimestre
20:38à plus 3,5.
20:39On devrait avoir une décélération.
20:41Mais marge opérationnelle courante
20:42autour de 20,8%.
20:44Ça vaut 30 fois les bénéfices.
20:46Cap,
20:46ça peut être la bonne petite surprise.
20:48Pourquoi ?
20:48C'est un titre qui fait rien.
20:49Moins 15%
20:50depuis le 1er janvier.
20:51Ils avaient fait
20:51moins 0,4%
20:52au premier trimestre.
20:53Ça devrait être mieux,
20:54mon cher Antoine,
20:54sur le deuxième trimestre.
20:56Alors c'est vrai
20:56que les prévisions sur l'année,
20:57c'est entre moins 2
20:58et plus 2.
20:59Mais c'est pas très cher.
21:01Ça vaut soit les bénéfices
21:02et puis je garde le meilleur
21:03ou pas le meilleur
21:04pour la fin.
21:04Mais téléperformance,
21:06plus petite capi du CAC 40,
21:08moins 73% en 3 ans,
21:10disruption,
21:11intelligence artificielle,
21:12intelligence générative.
21:13T1,
21:14ils avaient fait plus un 6.
21:15T2,
21:15on prévoit plus un 7.
21:17Franchement,
21:17s'ils font un tout petit peu mieux
21:19que prévu,
21:20il peut y avoir une explosion
21:20sur ce titre.
21:21Pourquoi ?
21:22Parce qu'en termes de value,
21:24ce n'est pas cher du tout.
21:26V1 sur EBITDA,
21:26ça vaut 4 fois.
21:27PER,
21:28ça vaut 5 fois.
21:29C'est vrai qu'acheter
21:29du téléperformance,
21:30c'est pas dans le move,
21:31si vous me permettez,
21:32cet angle ici.
21:33Mais,
21:33mais,
21:34mais,
21:34mais,
21:34c'est une valeur
21:35qui est vraiment bradée.
21:36Donc,
21:36s'il y avait un tout petit peu mieux,
21:38un tout petit peu mieux
21:39en termes de prévision,
21:39c'est une valeur
21:40qui peut faire facilement
21:41plus 20 ou plus 25%.
21:42Allez,
21:42un tout dernier mot
21:43sur le CAC Small
21:46qui signe une très belle performance,
21:48plus 47%,
21:49un peu plus
21:50depuis le 1er janvier,
21:53l'indice des petites valeurs,
21:56emmené notamment
21:56par Excel Technologies
21:57qui signe
21:58vraiment une très très forte progression.
22:01En un mot,
22:01Éric,
22:02on reste positif
22:03en cet été
22:04sur les small caps françaises ?
22:08Bien sûr qu'on reste positif,
22:09mon cher Antoine.
22:09Maintenant,
22:10moi,
22:10je veux relativiser quand même
22:11cette hausse de 47%
22:12parce qu'elle est vraiment due
22:13à deux valeurs.
22:13Abivax,
22:14plus 743%,
22:15mais Abivax,
22:16c'est 3,6 milliards.
22:17Et Excel,
22:18c'est plus 560%
22:20et c'est une capitale de 2 milliards.
22:21Donc,
22:22il est évident
22:22que quand vous avez un indice
22:24où vous avez des énormes pondérations
22:26qui s'envolent,
22:27le 47% n'est pas vraiment
22:29un plus 47%.
22:29Il faudrait,
22:30je ne l'ai pas fait,
22:31je devrais faire le calcul,
22:32je vais essayer de le faire,
22:32mais il faudrait enlever
22:33ces deux valeurs
22:34et voir combien fait le CAC Small.
22:35à mon avis,
22:35on serait plutôt entre plus 10
22:36et plus 15.
22:37Mais bien évidemment,
22:38oui,
22:38il faut rester dans le monde
22:39des small.
22:40Oui,
22:40elles sont toujours moins chères
22:41que leurs homologues,
22:42que ce soit le CAC 40
22:43et le private equity.
22:44Et oui,
22:45il y aura encore des OPA.
22:47Durant l'été,
22:47en juillet,
22:48il y a eu Legrand
22:49qui a jeté son dévolu
22:50sur une petite société
22:51qui s'appelle Cogélect.
22:52Vous avez su,
22:53j'ai dit ça très près,
22:54à 29 euros.
22:55Ça va continuer
22:56parce que nos pépites françaises
22:58ont besoin de visibilité
22:59et certaines ont envie
23:00de se faire racheter.
23:01Soit notamment,
23:02le e-commerce
23:03ou encore les secteurs informatiques
23:05qui est le secteur
23:05qu'on cite le plus souvent.
23:06Gilles Santacreux,
23:07en 15 secondes,
23:08ça se présente comment ?
23:09Excel Technologies,
23:10par exemple,
23:11comme valeur ?
23:13Excel Technologies,
23:14une petite déception
23:15suite aux résultats
23:16mais qui reste dans une dynamique
23:18très forte et haussière.
23:20Donc,
23:20une petite consolidation
23:21mais qui ne remet absolument pas
23:23en cause la dynamique actuelle.
23:25Parfait.
23:25Merci beaucoup,
23:26Gilles Santacreux,
23:27qu'on retrouve demain
23:28pour BFM Bourse.
23:30Gilles Santacreux
23:30de Boursicoté.com,
23:32Eric Léouine,
23:32merci de le conseil
23:33qui était avec nous aussi
23:35ainsi que John Plassard,
23:36conseiller en investissement
23:37chez Cité Gestion.
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