Une application pour connaître l’impact écologique, social et sanitaire d’un produit : c’est le principe Better Things, développée par la société LITTLE BIG BLEU. Le projet souhaite avoir une approche militante en interpellant les marques sur leurs mauvaises pratiques.
00:09Bienvenue, vous êtes le cofondateur de Better Things, vous venez de la créer cette entreprise avec Frédéric Bossard.
00:15Et avec quelle idée, c'est quoi Better Things ?
00:17En fait, on souhaitait équiper les consommateurs avec un nouvel outil, un nouvel outil à impact en fait,
00:23pour essayer de les aider à identifier l'origine des produits non alimentaires.
00:30Donc, il y a une demande de transparence sur ce sujet-là, l'origine des produits croissante.
00:36Et donc, elle n'est pas toujours facile finalement à réaliser, cette transparence.
00:41En fait, Better Things, c'est un peu la brique digitale qui manquait sur le sujet pour venir alimenter cette base de données,
00:48faciliter l'identification de l'origine et au-delà de ça, lui donner de l'information sur le contexte écologique et social dans le pays de fabrication
00:57et aussi la possibilité d'interpeller les marques via l'application pour éventuellement changer les habitudes,
01:03changer les stratégies industrielles en termes de fabrication.
01:08Ça existe pour les produits alimentaires ? Il n'y avait pas d'équivalent sur le non alimentaire ?
01:14Oui, en fait, c'était un peu un manque qui était ressenti.
01:20À savoir, sur l'alimentaire, effectivement, il y a déjà des travaux qui sont réalisés
01:25pour venir faciliter l'identification de l'origine des produits.
01:29Mais sur tout ce qui est non alimentaire, ça n'existait pas.
01:32Alors, il faut bien avoir en tête que sur le non alimentaire,
01:34le marquage d'origine n'est pas obligatoire dans l'Union européenne.
01:36Donc, c'est plus compliqué.
01:37Donc, c'est plus compliqué.
01:39Donc, on repose finalement sur la bonne volonté des fabricants, des marques pour l'indiquer
01:46et puis aussi, finalement, à un moment donné, réaliser ce match entre un pays d'origine et un produit.
01:53Mais est-ce que ça veut dire qu'il y a un côté participatif ?
01:56C'est-à-dire que les utilisateurs de l'appli peuvent presque enquêter et participer à ce travail général ?
02:05C'est exactement ça. On est sur le sujet de l'open data, donc de la data communautaire.
02:11L'idée, un peu comme au démarrage de Yuka, c'est que ça soit finalement un travail un peu d'investigation
02:17qui soit réalisé par les utilisateurs sur l'identification de l'origine de ces produits.
02:22On va aussi avoir des campagnes d'identification qui vont être menées un petit peu plus massivement.
02:27Et l'idée, à terme, c'est que les groupements de marques, les groupements de distributeurs
02:33viennent faciliter l'identification et l'accès à cette information.
02:37Donc, il y a tout à fait un aspect communautaire.
02:39Et on pense que c'est finalement la communauté qui permettra de faire bouger les lignes.
02:44Et donc, de faire augmenter le nombre de produits référencés.
02:46Parce que vous l'avez lancé il y a quelques jours, l'appli, vous en êtes à combien de produits référencés ?
02:50Alors, pour l'instant, on est à peu près à 30 000 produits.
02:53Ça augmente tous les jours parce qu'on se rend compte que les premiers utilisateurs font ce travail d'identification.
03:01Alors, 30 000, ce n'est pas grand-chose.
03:02C'est une goutte d'eau dans, finalement, l'univers du non-alimentaire.
03:05L'idée, c'est de faire des bons en termes d'acquisition de data,
03:09notamment en venant se broncher sur les bases de données des distributeurs.
03:14C'est ce qui nous permettra d'avoir une meilleure couverture.
03:17L'idée, c'est d'y trouver à la fois des critères écologiques et sociaux.
03:22Les deux piliers sont importants.
03:24Tout à fait.
03:24C'est là où on a vraiment une approche qui est originale, qui est novatrice.
03:29Nous, ce qui nous intéressait, en fait, on a consulté 300 personnes sur, finalement,
03:34sur ce sujet de l'origine des produits.
03:35C'est quoi les informations auxquelles vous êtes sensibles sur le contexte de production ?
03:40Et donc, ils se sont exprimés.
03:41Il y a eu des critères écologiques.
03:44Donc, par exemple, quelle est la situation en termes de politique de recyclage,
03:47de protection de la biodiversité,
03:49mais aussi des informations relatives à la protection des travailleurs.
03:53Quel est le niveau de protection des droits du travailleur ?
03:55Quel est le différentiel de revenu entre le pays de fabrication et le pays de consommation ?
03:59Et en fait, on est venu agréger toutes ces données,
04:02qui sont des données publiques, parfois difficiles d'accès,
04:05et c'est intégré, donc, via notre Better Score,
04:09qui combine 50-50 des éléments écologiques et des éléments sociaux.
04:14Avec, j'ai vu, un système de bonus-malus.
04:16Comment ça marche ?
04:17Oui, alors, l'idée, c'était...
04:19Donc, la première approche, c'est bien sûr une approche sur l'origine produit,
04:23mais l'origine pays.
04:25Donc, c'est des informations à un niveau pays,
04:29mais l'idée, c'était aussi de pouvoir être différenciant,
04:32à savoir, il y a des marques qui jouent le jeu de la transparence, ou pas,
04:36et donc, on a un système de remontée via les utilisateurs
04:40pour venir potentiellement s'il devait y avoir des non-transparences récurrentes appliquées à un malus,
04:46et au contraire, il y a des marques qui sont engagées dans des démarches de traçabilité accrue,
04:51allant au-delà de l'appellation d'origine, par exemple, avec des labels Origines France Garantie,
04:57Entreprises du Patrimoine Vivant.
04:59Et donc, si on est en capacité d'identifier, d'appliquer un bonus
05:02pour avoir une discrimination positive ou négative appliquée au niveau des marques.
05:07Merci beaucoup, Stéphane de Wilder, et bon vent à Better Things.
05:10Voilà, c'est la fin de ce Smart Impact.
05:13Je vous dis à demain pour une nouvelle émission.
05:15Merci de votre fidélité à la chaîne des audacieuses et les audacieux.