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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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Transcription
00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir face à l'info.
00:05D'abord, le résumé de l'info avec Mabel Maureen.
00:08Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:10Alain de l'actualité, le parquet antiterroriste se saisit d'une enquête
00:14après qu'un homme de nationalité tunisienne a été tué samedi soir à Puget-sur-Argence dans le Var.
00:19Le suspect de nationalité française a diffusé deux vidéos au contenu raciste et haineux.
00:24Des pistolets ont été retrouvés dans son véhicule.
00:26Il a été depuis placé en garde à vue.
00:28C'est officiel, les premiers résultats de parcours subtombe ce lundi pour les lycéens.
00:33Des centaines de milliers de candidats attendent de savoir où ils seront acceptés pour leurs études post-bac.
00:38Beaucoup d'entre eux sont sous pression.
00:40Ils sont 650 000 lycéens et 183 000 étudiants souhaitant changer de voie
00:44à découvrir en ce moment même les résultats de leurs voeux.
00:48L'Assemblée nationale approuva l'unanimité l'élévation d'Alfred Dreyfus au rang de général de brigade
00:53en acte de réparation visant à parachever sa réhabilitation 130 ans après sa condamnation.
00:59Le texte à l'initiative de Gabriel Attal doit désormais poursuivre son parcours au Sénat.
01:03Un vote qui restera dans l'histoire a déclaré le rapporteur.
01:06Merci beaucoup Maureen pour ces informations sommaires ce soir.
01:12Les Français expriment en son moment même un profond désespoir.
01:17Ils se sentent impuissants face à une poignée de plusieurs milliers de voyous
01:21qui ont perturbé la fête parisienne, portant atteinte à une part de la France et à son image à l'étranger.
01:28Analysons ce soir cette stratégie qui mène la France à sa perte.
01:31Tout d'abord, le déni des médias, une attitude qui contribue à un silence complice,
01:37silence qui ne fera qu'aggraver la situation demain, l'édito de Mathieu Boccoté.
01:43Cette stratégie qui mène la France à sa perte repose aussi sur le déni des profils.
01:48Anne Hidalgo, Gérald Darmanin, François Bayron embrayé par leur absence.
01:51Bruno Rotailleux, lui, a eu le courage de qualifier les délinquants de barbares,
01:56ce qui lui a été reproché.
01:57Ne s'agit-il pas là d'une perte de temps et d'une diversion qui empêche d'ouvrir les yeux
02:02sur la déliquescence de la France ?
02:04L'analyse de Gabriel Cluzel.
02:06Cette stratégie qui mène à la France à sa perte repose aussi sur le laxisme de la justice
02:12et l'accusation permanente des forces de l'ordre par LFI.
02:17Un député LFI insulte les policiers dans une vidéo.
02:20La France, pays de la chienlit, le règne de la violence, la règle, le désordre,
02:25le chaos du foot programmé.
02:27Ces justices et police ne peuvent pas être les seules réponses que penser
02:31de cette incitation au chaos et à la haine de la part de l'extrême gauche,
02:36le regard de Marc Menon.
02:38Une question ce soir, sommes-nous encore en civilisation ?
02:42Qu'est-ce qu'une civilisation ? Qui fait civilisation ?
02:45Quelle est notre civilisation ?
02:47Sommes-nous en plein affrontement civilisationnel ?
02:50Alors qu'à Munich ou à Milan, la fête a battu son plein en France, c'est le chaos.
02:55En quoi cette fracture de la France dépasse-t-elle ces scènes
02:59qui dessinent le basculement de la société tout entière ?
03:02Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:05Emmanuel Macron appelle Vaxovie à continuer à bâtir une Europe respectueuse de l'État de droit
03:11après la victoire du candidat nationaliste à la présidentielle de la Pologne.
03:15L'élection d'hier va-t-elle changer le cours de l'histoire de l'Union européenne ?
03:19Quelle portée pour cette victoire du candidat de la droite nationale ?
03:23L'édito de Mathieu Bocoté.
03:25Et puis ce soir, Pierre Rancet et l'invité de Face à l'Info,
03:29ce journaliste expert en question de justice,
03:33a mené une enquête de deux ans approfondie pour son ouvrage intitulé
03:37« Auto-justice ».
03:38Ce livre qui met en lumière un phénomène préoccupant
03:40qui prend de l'ampleur souvent ignoré par les médias,
03:43à l'instar des commerçants.
03:44De plus en plus nombreux à être victimes de violences,
03:47comme cela s'est produit ce week-end,
03:48beaucoup se retrouvent abandonnés par leurs assurances et par l'État.
03:52Face à cette situation,
03:53les riverains expriment eux aussi leur désespoir
03:56et se demandent que faire,
03:57que leur reste-t-il sinon l'auto-justice ?
03:59On en parle avec Pierre Rancet, notre invité ce soir.
04:03Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire récent à vous.
04:19C'est un étrange sentiment qui anime les Français
04:22deux jours après la victoire du PSG en Ligue des champions.
04:26D'un côté, on célèbre la victoire d'une équipe française,
04:29de l'autre, on constate Paris,
04:33mais pas que Paris,
04:34qui a été pris d'assaut par des barbares
04:35pour reprendre la formule de Bruno Rotaillot.
04:38Et pourtant, c'est un étrange déni qui domine, Mathieu Bocoté.
04:42Je crois que le mot déni est le plus important
04:45pour raconter l'histoire des 48 dernières heures,
04:49à moins que je ne le corrige en parlant non pas seulement de déni,
04:51mais de mensonge.
04:53Parce que le déni peut quelquefois culminer dans un mensonge conscient
04:57et je crois que nous y sommes.
04:59Alors, je laisse de côté la victoire sportive,
05:01très bien, bravo, le ballon rond a fonctionné, bravo.
05:05Bon, une fois que c'est dit, l'essentiel était ailleurs,
05:07quoi qu'on en dise.
05:08L'essentiel, d'abord et en tout, c'est que nous savions
05:11d'avance que ces événements allaient avoir lieu.
05:14Il n'y a nulle surprise en ce moment.
05:17Il n'y avait pas de surprise du côté des forces de l'ordre.
05:18Il n'y a pas de surprise du côté des commerçants
05:20qui avaient placardé autant que possible leur commerce.
05:22Il n'y a pas de surprise auprès de ceux qui avaient cherché,
05:24si c'était possible, à déplacer leur voiture.
05:27Il n'y a pas de surprise de la part des politiques
05:29qui savaient que ça allait exploser.
05:31Aucune surprise, parce que nous savons que pour plusieurs,
05:34la véritable fête aujourd'hui, ce n'est pas le foot.
05:37La véritable fête, c'est le débordement qui suit.
05:40Parce que pour eux, ce n'est pas qu'un débordement.
05:42C'est là que les événements prennent sens, en quelque sorte.
05:44C'est l'occasion pour des racailles montées par milliers à Paris
05:49de transformer l'événement en rituel de violence
05:54sur le mode destructeur, sur le mode « nous allons gâcher leur fête »
05:58pour nous faire véritablement notre fête.
06:01Le mot « barbare » a été utilisé et je le crois tout à fait approprié.
06:05Alors, on le voit souvent avec les politiques,
06:07on se jette sur le mot pour ne pas parler des choses,
06:09mais assumons ce mot.
06:11Le mot « barbare », il est légitime, pourquoi ?
06:12Parce qu'on est devant une logique de conquête.
06:14Une logique de pillage.
06:16Une logique où il s'agit, en quelque sorte, d'imposer.
06:18C'est un moment rituel de violence.
06:20La violence n'est plus un débordement dans notre société.
06:22C'est un moment recherché.
06:24C'est l'occasion du chaos.
06:25C'est l'occasion d'un chaos désiré.
06:27C'est l'occasion d'un rapport de force imposé
06:29à une société molle qui ne sait plus se défendre.
06:32On pourrait dire que le choc de samedi soir et dimanche,
06:36c'est d'un côté l'agonie d'une société prisonnière
06:40de l'administration et du droit,
06:41et de l'autre, une jeunesse conquérante et barbare
06:44qui veut véritablement imposer sa loi
06:47et qui, et là, je le précise,
06:49ça vient, c'est un décor d'ensemble.
06:51Donc, on paye les magasins, le pillage.
06:53Le pillage, à l'échelle de l'histoire,
06:54c'est une marque de conquête.
06:55Vous arrivez quelque part, vous vous emparez des biens,
06:58vous considérez qu'ils sont vôtres.
06:59De la même manière, on attaque les policiers,
07:02on attaque les symboles de l'autorité,
07:03on attaque évidemment les pompiers
07:04et quelques personnes meurent à travers tout cela.
07:07Donc, immense désastre.
07:09Si vous prenez les statistiques des événements
07:11de samedi et dimanche,
07:12vous avez davantage l'impression
07:13de parler d'un attentat
07:14que de parler d'une fête.
07:16Donc, qu'est-ce qu'on a vu?
07:17C'est un concentré de la réalité quotidienne
07:19dans ce pays,
07:20projeté à Paris,
07:21époque à Paris, soit dit en passant.
07:22Donc, c'est un concentré de la réalité violente,
07:25une réalité que, normalement,
07:27on la voit dispersée en mille événements.
07:30Là, on l'a au visage, devant nous,
07:32l'émeute et la révélation d'une vérité,
07:33de ce point de vue.
07:35Alors, on se dit,
07:36est-ce que le pouvoir est impuissant?
07:37Il ne pouvait rien y faire.
07:38Il a fait ce qu'il a pu.
07:40Nuançons.
07:40On a vu au moment des Gilets jaunes
07:42que quand le pouvoir veut mater une émeute,
07:44veut mater une rébellion,
07:46veut mater un soulèvement,
07:48veut mater une jacquerie,
07:49le pouvoir peut être particulièrement résolu et violent.
07:52Peut-être que les foules
07:53sur lesquelles il s'agissait de mater
07:55n'étaient pas les mêmes.
07:56Ce n'est qu'une hypothèse.
07:57Nous avons vu au moment de la crise Covid
07:59qu'il était tout à fait possible
08:00pour le pouvoir de restreindre complètement
08:02la liberté de circulation,
08:03surtout de ceux qui obéissent aux lois.
08:05On a constaté cette fois-là
08:07qu'il n'y a pas eu de volonté
08:08de restreindre la liberté de circulation.
08:10On sait aussi que le pouvoir
08:11est capable de persécuter
08:12ceux qui commettent un désordre
08:14à l'ordre public immatériel,
08:15normalement les groupes identitaires.
08:18Ceux qui commettent un désordre
08:19à l'ordre public très matériel,
08:21eux, bénéficient d'une forme de clémence,
08:23de tendresse presque, en quelque sorte.
08:26Alors, ce qu'on nous a raconté par ailleurs,
08:28alors ça, c'est le rappel des événements.
08:30Cela dit, si je me fie à ce que je lis dans la presse,
08:32si je me fie aux différents journaux,
08:33en fait, rien de tout ça n'a eu lieu.
08:36Paris était une fête.
08:37C'était vive la France, c'est formidable.
08:39Oui, il y a eu quelques débordements,
08:40quelques malheureux débordements,
08:42mais ils ne sont pas au cœur du récit,
08:44ils sont à la périphérie du récit.
08:46Les débordements ne comptent pas, d'ailleurs,
08:48et ce qu'il faut vraiment parler,
08:49il y en a toujours eu des débordements
08:50depuis la nuit des temps
08:51jusqu'au temps présent
08:52et jusqu'à la fin des temps.
08:53Il y aura des débordements circulés,
08:55il n'y a rien à voir.
08:55Pourquoi en parlons-nous ?
08:57Donc, c'est la logique du fait divers
08:59appliqué au pillage de masse.
09:02C'est assez intéressant.
09:02Donc, on ne peut pas ne pas en parler complètement,
09:04parce que là, c'est tellement gros,
09:05c'est tellement violent,
09:06c'est tellement brutal
09:07qu'on est obligé de le mentionner.
09:09Mais on décide de le mentionner
09:11pour ne pas le mentionner.
09:12On le mentionne pour dire,
09:13oui, oui, il y a eu ça aussi un peu,
09:15quelques désagréments,
09:16quelques voitures brûlées,
09:17mais c'est normal des voitures qui brûlent,
09:19quelques policiers attaqués,
09:20mais c'est normal des policiers attaqués,
09:22quelques commerces pillés,
09:23mais c'est évident des commerces pillés.
09:24De l'heure,
09:25quels commerces ont été pillés, soit dit en passant ?
09:27Est-ce que ce n'est pas la faim
09:27qui poussait les gens à piller, par exemple,
09:29telle épicerie ?
09:31Est-ce que ce n'est pas, par ailleurs,
09:32le désir de se chausser
09:33qui pousse à décider de s'en prendre
09:34un magasin de chaussures ?
09:35Peut-être.
09:35Il y a peut-être des vannus pillés
09:36qui arrivaient
09:36et qui ont besoin de voler des chaussures.
09:38Je n'en sais rien.
09:39Donc, quoi qu'il en soit,
09:40on est obligé de raconter l'événement un peu,
09:42mais on le raconte en le diminuant,
09:44en le falsifiant,
09:45en l'invisibilisant,
09:46en le minimisant.
09:55Quand on se fit aux médias officiels,
09:56il y a eu quelques débordements,
09:58mais l'essentiel était ailleurs.
09:59Dans la victoire, dans la fête,
10:01bravo, vive l'équipe.
10:02De ce point de vue,
10:03c'était quelque peu étonnant,
10:05ou pas,
10:05parce qu'on a tout fait,
10:08en fait,
10:09pour que nous ne sachions pas
10:10ce qui se passe,
10:11mais on l'avait sous les yeux.
10:12Vous dites que tout a été fait
10:14pour que nous ne sachions pas
10:16ce qui se passe,
10:16et pourtant, nous savons.
10:18Oui, nous savons pour deux raisons.
10:19Donc, pourquoi est-ce qu'on est au courant
10:20de tout ça ?
10:21Pourquoi on peut en parler ce soir,
10:22librement, néanmoins ?
10:23D'abord, on veut dire,
10:24parce qu'on a des yeux.
10:25On n'est pas complètement idiots.
10:26On voit ce qu'on a devant nous,
10:27et le régime a beau nous dire,
10:28ne regardez pas ce qu'il y a devant vous,
10:30en fait,
10:30passez par le filtre
10:31du regard médiatique autorisé
10:33et du commentateur certifié.
10:35Lui, il vous dira ce qui s'est passé.
10:37Ne vous fiez pas à ce que vous voyez.
10:38Donc, on a des yeux.
10:40Et il y a aussi un truc
10:40qui s'appelle les réseaux sociaux.
10:42Alors, vous savez,
10:42c'est la grande passion du régime,
10:43aujourd'hui,
10:44vouloir censurer les médias sociaux.
10:48On leur demande récemment,
10:49régulièrement,
10:50réguler la parole que dis-je,
10:54l'encadrer,
10:55la limiter,
10:56pour que tout ne puisse pas s'y dire.
10:57On connaît le discours.
10:59Dans les faits,
10:59ce qu'on redoute,
11:00c'est que les médias sociaux
11:01puissent illustrer,
11:02dévoiler,
11:04une réalité
11:04que le régime préférerait occulter.
11:07Alors,
11:07on s'entend,
11:08il y a toujours un filtre
11:08sur les réseaux sociaux aussi.
11:10Ce n'est pas des réseaux de pureté.
11:11Dans une séquence,
11:12quelle qu'elle soit
11:13à la télévision publique
11:13ou sur les réseaux sociaux,
11:14il y a un début,
11:15il y a une fin.
11:16Si on ne vous montre pas
11:16ce qu'il y a avant le début,
11:17si on ne vous montre pas
11:18ce qu'il y a après la fin,
11:19eh bien,
11:19vous pouvez être bluffé.
11:20Mais il y a quand même
11:20des bouts de réalité
11:21qui surgissent,
11:22des bouts de réalité
11:23qui autrement
11:23ne seraient pas mentionnés.
11:26Donc,
11:26on a devant nous
11:27tout ce que le régime
11:27cherche à dissimuler,
11:29à falsifier,
11:30à étouffer
11:30en nous expliquant
11:31que rien ne s'est passé.
11:33Alors,
11:33pourquoi par ailleurs
11:34le régime veut encadrer
11:36jusqu'au...
11:38le plus possible
11:38les réseaux sociaux?
11:39Parce que le mensonge
11:40institutionnalisé,
11:41l'empire du mensonge,
11:43le mensonge d'État
11:44conjugué au mensonge médiatique
11:45qui ose se nommer
11:46et ensuite quête de vérité,
11:48eh bien,
11:48tout ça,
11:48on commence à être habitué
11:49et les événements
11:50se multiplient.
11:51Je donne quelques exemples
11:52qui se passent
11:52dans différents pays
11:53pour qu'on comprenne
11:54que tout ça est international.
11:56Cologne,
11:56on en a parlé,
11:57rappelez-vous,
11:57il y a quelques années.
11:58Pendant plusieurs jours
11:59après les agressions sexuelles
12:00de masse de Cologne,
12:01on nous explique
12:02non, non, non,
12:02rien ne s'est passé,
12:03il n'y a rien eu.
12:04Ah, il s'est peut-être
12:04passé quelque chose à la fin.
12:05Mais n'en parlez pas trop
12:06si vous en parlez,
12:07vous êtes raciste.
12:08Mais d'abord,
12:08tentative de dissimulation.
12:10Telford,
12:11on en a déjà parlé
12:11en Grande-Bretagne,
12:12viol,
12:13système d'esclavage sexuel
12:15des jeunes filles blanches
12:16issues de la classe ouvrière britannique
12:18par des gangs pakistanais,
12:19on n'en parle pas.
12:20Et si vous en parlez,
12:21vous êtes raciste.
12:22Les manifestations
12:23de Black Lives Matter
12:24aux États-Unis en 2020,
12:25petit souvenir,
12:26on nous explique
12:26qu'il s'agit
12:27de manifestations pacifiques.
12:28Je ne sais pas
12:29si vous vous en souvenez,
12:29moi, ça me frappait.
12:30Manifestations pacifiques
12:31aujourd'hui,
12:32et vous regardez derrière
12:33à la caméra,
12:33vous avez devant les yeux,
12:34ça brûle de partout,
12:35il y a des manifestations,
12:38aujourd'hui,
12:38on nous mentait au visage.
12:40Crépole, évidemment,
12:41où on a transformé en Rix
12:42et finalement en Raide
12:43d'extrême droite,
12:44ce qui était évidemment
12:45une radia,
12:46et ensuite la santé
12:47de Joe Biden
12:47tout récemment.
12:48Alors, en quelques mots,
12:49en quelques mots,
12:50quelle est la fonction
12:51du mensonge dans tout ça?
12:52Évidemment,
12:52protéger le dogme.
12:53La diversité
12:54est toujours une richesse,
12:55jamais, jamais, jamais,
12:56l'abondance de Kevin et Matteo
12:58ne peut poser problème
12:59en cette société
13:00ou ailleurs.
13:01Deux,
13:02le mensonge
13:02est pour fonction
13:03de dissuader
13:04le commun immortel.
13:05Ne répéter,
13:07enfin,
13:07répéter le mensonge
13:08officiel,
13:09tout s'est bien passé,
13:10ce sont des effets divers,
13:11rien n'est très grave,
13:12ce sont des débordements,
13:12il y en a toujours eu.
13:13Sinon,
13:14vous allez être banni
13:15du système.
13:16Et là aussi,
13:17pour fonction de tout brouiller,
13:18on ne sait plus ce qui est vrai,
13:18qu'est-ce qui est vrai,
13:19qu'est-ce qui est faux,
13:20la fonction du mensonge aussi,
13:21c'est de brouiller
13:21les repères de la conscience.
13:22On ne sait tout simplement
13:23plus dans quel monde on vit
13:24tellement il y a
13:25des récits contradictoires
13:26qui s'affrontent.
13:27Et à la fin,
13:28eh bien,
13:28il y a cette île,
13:29le commun immortel
13:30décide de quitter
13:30la cité mentalement
13:38et on a réussi
13:39à dépolitiser
13:39et démobiliser
13:40une société
13:41en lui mentant sans cesse.
13:43Vous parliez
13:43de l'empire du mensonge,
13:46est-ce que le mensonge
13:46peut tomber?
13:48Oui,
13:48oui,
13:48je crois.
13:49Une forme d'optimisme
13:50dans la vie,
13:51ou de pessimisme,
13:52ça consiste à dire
13:52que l'empire romain est tombé.
13:54C'est-à-dire que même
13:54la structure de pouvoir
13:55la plus forte,
13:56la plus puissante,
13:56finira par tomber
13:57et tout recommencera toujours.
13:59De manière plus optimiste,
14:00l'URSS est tombé.
14:01Ça,
14:01c'est quand même
14:02jouissif,
14:03dis-je.
14:04Alors,
14:05plus un régime
14:06a besoin de mentir,
14:07de réprimer,
14:08de censurer,
14:08d'interdire pour se maintenir,
14:10plus il révèle sa faiblesse.
14:12L'être humain
14:12n'est pas une pâte informe.
14:14Il y a une aspiration
14:15à la vérité,
14:15à la liberté
14:16dans le cœur de l'homme.
14:17Et quand on les réprime,
14:18quand on refoule ça,
14:19ça finit par ressortir.
14:21Vous savez,
14:21il existe une telle chose
14:21que la faillite économique
14:22dans une société.
14:24Le système ne fonctionne plus,
14:25il fait faillite.
14:26Il existe aussi
14:26une telle chose
14:27que les faillites politiques
14:28et morales.
14:29Un régime qui trop ment
14:30et qui trop trahit
14:31ses principes
14:31voit son peuple
14:32se retourner contre lui
14:33lorsqu'il en a assez.
14:35On dit apparemment
14:35depuis 2000 ans
14:36la vérité vous rendra libre.
14:38Espérons que ce soit encore vrai.
14:40Espérons que ce soit encore vrai.
14:42La vérité.
14:43Qu'est-ce qu'on en parle
14:43dans cette émission?
14:45La vérité.
14:46Dans un instant,
14:46vous allez nous parler
14:47de la Pologne
14:47et de la présidentielle.
14:48Très important de s'arrêter dessus.
14:49Je vais vous montrer
14:50dans un instant
14:52des images
14:53que peut-être
14:53vous n'avez pas vues ailleurs.
14:55Il y a des images
14:55qui révèlent un peu
14:56cette France souillée.
14:58Des images qui en disent long
14:59de ce qui s'est passé
15:00ce week-end.
15:01J'ai peut-être
15:02huit photos
15:03ou vidéos rapidement
15:04à vous montrer
15:04et on verra ça
15:06en dit long
15:06sur l'état de la France
15:07aujourd'hui.
15:08Bruno Retailleau
15:09a provoqué l'indignation
15:10à gauche
15:11en dénonçant sur X
15:12des barbares
15:13venus commettre les délits
15:14et provoquer
15:15les forces de l'ordre.
15:16Je cite
15:16puis en enfonçant le clou
15:17dimanche,
15:18oui, ce sont les barbares.
15:19Ce soir encore,
15:20il a ajouté,
15:21insisté sur le mot
15:22barbares.
15:23Mais qui sont
15:25au juste
15:26les barbares?
15:28On marque une pause
15:29et on revient tout de suite
15:30avec la réponse
15:30de Gabrielle Plusel.
15:33On retourne sur le plateau
15:36de Face à l'Info.
15:38Dans un instant,
15:38je vais vous montrer
15:39quelques images
15:40qui choquent,
15:41des images
15:41qui souillent la France.
15:44On en parle
15:44dans un instant,
15:46dans ces derniers 40...
15:47des images
15:48qui se sont produites
15:49lors de ces dernières
15:5048 heures.
15:51Qui?
15:54Qui sont ces barbares?
15:56C'est la question
15:57que tout le monde se pose
15:58et je me tourne vers vous,
15:59Gabrielle Plusel.
15:59Alors,
16:01la France insoumise
16:01semble avoir la réponse
16:03puisque Thomas Porte
16:04a déclaré
16:05que le mot barbare
16:06n'avait rien à faire
16:07dans la bouche
16:08d'un ministre de l'Intérieur
16:09et que par là,
16:10Bruno Retailleau
16:11confirmait qu'il était
16:12un ministre de l'Intérieur
16:13donc raciste.
16:15Éric Coquerel
16:16a rajouté une louche
16:17en disant
16:17qu'il s'agissait là
16:19de soubassement raciste.
16:21Donc, pour eux,
16:23si on suit le raisonnement,
16:25tous ceux qui ont détruit
16:26samedi
16:26sont issus de l'immigration
16:28parce que sinon,
16:28on ne voit pas très bien
16:29en quoi ce serait raciste
16:30de qualifier
16:32ces délinquants
16:34de barbares.
16:35En soi,
16:36un barbare peut être
16:37de toutes origines.
16:38Il faut le rappeler.
16:38Alors, certes,
16:39l'adjectif barbaresque
16:40est apparu au XVIe siècle
16:41pour qualifier
16:42les côtes d'Afrique du Nord
16:44mais le mot en lui-même
16:45et il date des Grecs,
16:47de l'Antiquité.
16:48Ils appelaient barbares
16:49tous ceux qui ne parlaient pas grec
16:51autant dire qu'on est
16:51beaucoup à être barbares
16:52actuellement.
16:53Et par extension,
16:55barbares a servi
16:56à qualifier
16:56tous les étrangers
16:57à la civilisation grecque
16:58puis romaine
16:59et les barbares,
17:00c'était plutôt
17:00des peuples germaniques,
17:02slaves et asiatiques.
17:04Alors, évidemment,
17:05le mot a pris
17:06une définition plus commune
17:08et donc, pour le Larousse,
17:09le terme barbare
17:10désigne celui qui manifeste
17:11de la sauvagerie
17:12qui est inhumain.
17:13Et pour le Robert,
17:15c'est celui qui n'est pas
17:16civilisé.
17:17Donc, il n'y a rien
17:17de racial là-dedans
17:18et du reste,
17:19quand Mélenchon,
17:20je ne sais pas si vous en souvenez,
17:21Jean-Luc Mélenchon,
17:22en 2019,
17:23avait parlé de police barbare,
17:25personne ne s'était dit
17:25« Waouh ! »
17:26Jean-Luc Mélenchon
17:27est raciste.
17:29Alors, le tollé
17:29est comparable
17:30à celui de 1998.
17:32Je ne sais pas
17:32si vous vous souvenez,
17:34Jean-Pierre Chévénement
17:34avait parlé de,
17:36pour les mineurs
17:37récidivistes,
17:38de sauvageons.
17:39Alors, ça avait été terrible,
17:40il y avait une réaction
17:41absolument épouvantable.
17:42Pourtant, sauvageons,
17:43c'est euphémisant.
17:45C'est presque mignon.
17:46Il suffit que ce « on ».
17:48Vous voyez ?
17:49Voilà, c'est un diminutif
17:50affectueux,
17:50poupon,
17:51chaton,
17:52marmiton.
17:53Donc, un sauvageon,
17:54c'est petit.
17:56C'est un petit polisson,
17:57si vous voulez,
17:58qui étale le petit Suisse
17:59sur la toile tirée.
18:00Vous voyez,
18:00il n'y a rien de méchant.
18:02Et d'ailleurs,
18:02ça en dit long
18:03sur l'incapacité
18:04de nommer les choses,
18:05aujourd'hui,
18:06mais à l'époque déjà.
18:07Et pourtant,
18:08ça avait suscité
18:09un scandale.
18:10Pourquoi le mot
18:13« barbare »
18:13fait-il peur,
18:14Gabrielle ?
18:15Parce que si tout le monde
18:16se met d'accord
18:17sur ce mot,
18:18pour qualifier
18:18les délinquants,
18:20les auteurs
18:20des exactions
18:21de samedi,
18:22c'est que les barbares
18:23sont parmi nous.
18:25Vous savez,
18:25il y avait une expression
18:26autrefois,
18:27on se faisait peur
18:28en criant
18:29« les barbares sont
18:30à nos portes ».
18:30Alors,
18:30quand les barbares
18:31sont à nos portes,
18:32il faut descendre
18:33la herse
18:34et lever le pont-levis.
18:35Sauf qu'il n'y a plus
18:36de herse,
18:36plus de pont-levis,
18:37nous n'avons plus
18:39de frontières,
18:40donc forcément,
18:40les barbares sont déjà là.
18:43Et ce n'est pas étonnant
18:44parce que l'offensive barbare,
18:45quand on prend l'histoire,
18:46c'est caractéristique
18:47des pays en plein effondrement,
18:49des sociétés,
18:50des civilisations,
18:51même en plein effondrement,
18:52c'est-à-dire que
18:53les barbares viennent
18:55donner l'estocade finale
18:57et se partager
18:57les morceaux.
18:59Donc, encore une fois,
19:00aucune connotation raciste,
19:02il y a des barbares
19:02de toutes sortes.
19:03D'ailleurs,
19:04vous savez que
19:04mon barbare
19:05n'est pas forcément
19:06le barbare du voisin
19:07puisque Attila,
19:08qui est quand même
19:08le barbare des barbares
19:10chez nous,
19:11chez les Hongrois,
19:12c'est un héros.
19:12Il paraît qu'il y a
19:13plein de petits garçons
19:13qui s'appellent Attila.
19:14C'est incroyable.
19:16Alors, le problème,
19:17c'est que le synonyme
19:18aujourd'hui,
19:19c'est « jeune ».
19:20On dit « jeune ».
19:21C'est très flou.
19:22Alors moi,
19:23je remarque qu'il ne faut pas
19:23faire d'amalgame,
19:24il ne faut pas stigmatiser,
19:26il ne faut pas
19:27essentialiser.
19:28Mais en revanche,
19:29on ne craint pas
19:30de stigmatiser
19:31tout le jeunistan.
19:33Vous voyez,
19:33Voyoulande,
19:34c'est le jeunistan.
19:35Mais moi,
19:36je connais des jeunes
19:36très bien
19:37qui n'ont jamais brûlé
19:38de voiture,
19:38qui ne savent même pas
19:39comment on s'y prend
19:39pour le faire d'ailleurs,
19:41ni attaquer de pompiers.
19:42Et mieux,
19:42ils s'engagent
19:43chez ces pompiers.
19:44Vous voyez,
19:44il y en a qui se servent
19:45chez Franprix,
19:46et bien il y en a
19:47qui servent
19:47dans des casernes.
19:49Et d'ailleurs,
19:50moi,
19:50je voudrais dire
19:51que samedi soir,
19:54ce sont ceux
19:55qui ont repoussé
19:57les barbares,
19:58les forces de l'ordre.
19:59Et eux aussi,
20:00ils sont jeunes,
20:00mais ce sont
20:01d'autres jeunes.
20:02Donc,
20:02cessons de parler
20:03de jeunes.
20:05Mais en réalité,
20:06ceux qui ont donné
20:07du fil à retordre
20:08à ces forces de l'ordre,
20:09ce sont des barbares
20:10aux deux sens
20:11du dictionnaire.
20:12Ils ont commis
20:12des actes de sauvagerie,
20:14mais en même temps,
20:15ils se sentent extérieurs
20:16à la France.
20:17Et on l'a très bien vu.
20:19On a vu notamment
20:20nombre de drapeaux palestiniens,
20:23quel rapport avec le foot,
20:25du reste,
20:25le maire de Chalon,
20:27Gilles Platret,
20:27le 1er juin,
20:28il a décidé
20:29de prendre un arrêté
20:30pour interdire
20:31les drapeaux palestiniens
20:32après la soirée de samedi.
20:33Il dit
20:34des individus
20:35ont choisi
20:36de saisir
20:36l'occasion du match
20:37pour créer du désordre
20:38à caractère politique.
20:40Et on a vu aussi,
20:42alors vous allez me dire
20:42que ce n'est pas très étonnant,
20:43mais des drapeaux
20:44et des maillots du PSG.
20:46Alors certes,
20:46ça paraît logique
20:47eu égard
20:48à la nature du match,
20:50mais sur ces maillots,
20:51je ne sais pas
20:51si vous avez marqué,
20:52le PSG,
20:52il est petit comme ça
20:53et le mot Qatar,
20:54il est grand comme ça.
20:56Et c'est là
20:56qu'on s'interroge
20:58parce que,
21:00évidemment,
21:01ces fauteurs de troubles,
21:02ils n'étaient pas
21:03stricto sensu
21:04des supporters du PSG,
21:06ce qu'on voit
21:06dans le stade,
21:07même si,
21:09il faut quand même savoir
21:09que depuis la création
21:10de la tribune Auteuil
21:12par opposition
21:13à la tribune COP
21:14de Boulogne,
21:15réputée d'iltra-droite,
21:16on voit quand même
21:17quelques typhos palestiniens
21:18sortir de temps à autre,
21:20mais ils ne sont pas tous
21:20des antifas
21:21ni des émeutiers,
21:23mais vous savez,
21:24c'est la phrase
21:25dont on avait parlé
21:27la semaine dernière,
21:27cette fameuse phrase
21:28de Malek Benabi,
21:30pour les émeutiers
21:31colonisent ce qui est
21:32colonisable,
21:33les événements
21:34dans lesquels
21:34ils sont miscibles.
21:36Donc,
21:36j'entends dire,
21:37ah oui,
21:37mais les émeutiers,
21:38ils font feu de tout bois,
21:39ils s'agrègent
21:40sur un événement,
21:41bah pas complètement,
21:42vous voyez,
21:44on ne les verra jamais
21:45tenter de phagociter,
21:46je ne sais pas moi,
21:47la manif pour tous,
21:48on ne les verra jamais
21:49tenter de phagociter
21:51la coupe de roc de rugby,
21:53vous voyez,
21:54d'ailleurs,
21:55le Bordeaux a gagné
21:57la coupe de roc de rugby
21:58il y a quelques jours,
21:59il n'y a eu aucune émeute,
22:00donc il y a quand même
22:01quelque chose,
22:02et ce quelque chose,
22:03c'est que peut-être,
22:05entre autres,
22:06le PSG n'a plus rien
22:08par ses nouveaux propriétaires,
22:10ni de parisiens,
22:11ni de saints,
22:11ni de germains,
22:12c'est un élément
22:15ou en tout cas
22:15c'est vécu
22:16comme tel
22:17de soft power
22:19islamique
22:20et communautaire
22:21et il y a peut-être
22:23un point de ralliement
22:25identitaire.
22:26Alors moi,
22:26quand j'entends
22:27Emmanuel Macron
22:28remercier le Qatar,
22:30vous voyez,
22:30comme il l'a fait hier,
22:32quelques jours
22:33après la publication
22:34de l'entrisme
22:35sur les frères musulmans,
22:36j'ai trouvé ça
22:36quand même
22:36assez troublant
22:38et on peut dire
22:39que samedi
22:39le Qatar a gagné
22:41mais la France a perdu.
22:44Ceux qui se reconnaissent
22:45dans la dimension
22:46identitaire du Qatar
22:48pourraient se contenter
22:50de se réjouir.
22:52Pourquoi tout casser ?
22:54Eh bien,
22:54parce que pour certains,
22:55il y a cette fameuse notion
22:56de revanche
22:57qui revient.
22:58C'est la revanche
22:59du colonisé
22:59sur le colonisateur
23:01et en plus,
23:01le dit colonisateur
23:02a besoin du colonisé,
23:04c'est donc le récit,
23:06pour gagner.
23:09Et vous savez,
23:10ce récit,
23:11il a commencé
23:11dès 1998.
23:13Là aussi,
23:13j'entends dire
23:14en 1998,
23:16quand même,
23:16c'était mieux.
23:18Alors,
23:18il y a déjà eu un mort,
23:19il faut quand même
23:19s'en souvenir
23:21mais en réalité,
23:22la politisation
23:24du foot
23:24a commencé
23:25en 1998.
23:27Le mondial
23:28de 1998
23:29qui a été
23:29la victoire
23:30de la France
23:31black-blanc-beurre.
23:32Ça a été répété
23:33sur tous les tons.
23:35Vous voyez,
23:35le blanc encadré
23:36par le black et le beurre,
23:37tout étroit,
23:38pris en sandwich,
23:39aussi mince
23:40qu'une tranche
23:40de jambon.
23:41Et donc,
23:41c'est le symbole
23:43d'une gauche
23:43qui ne pouvait pas gagner
23:45sans être soutenue
23:46par les deux béquilles
23:47de gauche et de droite
23:48de la diversité.
23:50Et moi,
23:50je me dis,
23:50il est fou
23:51que le monde politique
23:52ait accepté
23:53cette dénaturation.
23:54C'est quand même
23:55le drapeau
23:56d'un symbole,
23:57au moins sémantiquement,
23:58de ce symbole
23:59qu'est le drapeau national.
24:01et donc,
24:03il y a eu,
24:04on l'a dit,
24:04un mort en 1998
24:05et en 2013,
24:08il y a eu aussi
24:09au Trocadéro
24:09la grande messe du PSG
24:11qui avait viré
24:11à l'émeute,
24:12c'était le titre du monde,
24:13avec des scènes
24:14de guérilla urbaine
24:15alors que le PSG
24:16venait de gagner
24:17le trophée des champions.
24:19Et aujourd'hui,
24:19on a l'air de tomber
24:20de la lune,
24:21on semble s'étonner
24:22de toutes ces exactions.
24:25Alors,
24:25vous voyez,
24:26quand on entend
24:27Emmanuel Macron
24:28dire champion mon frère
24:30en se donnant
24:31des airs un peu canailles,
24:33la vérité est que
24:34la France est surtout
24:35championne du déni
24:36et qu'il faut peut-être
24:36arrêter de parler de frère
24:38parce qu'il n'y a plus
24:39de fraternité.
24:40Peut-être si vous me permettez
24:41une dernière phrase,
24:42j'ai été assez surprise
24:44ou en tout cas,
24:46comme à chaque fois,
24:46je m'interroge
24:47sur cette notion
24:48de minorité de voyous.
24:49Bruno Rattagère
24:50a parlé d'une minorité
24:51de voyous
24:51et c'est convenuant
24:53toujours.
24:53On parle de minorité
24:54chaque fois qu'il y a
24:54des émeutes urbaines
24:55dans les narcotrafiques,
24:56dans l'islamisme.
24:57C'est une minorité
24:58de voyous
24:59qui donc importunerait
25:01une majorité
25:02de braves gens.
25:04Alors,
25:04deux choses l'une.
25:05Soit cette assertion
25:07est vraie
25:07mais c'est quand même
25:08très problématique
25:08parce qu'on se dit
25:09que nos forces de l'ordre
25:10sont vraiment exsangues,
25:11elles n'arrivent pas
25:12à venir à bout
25:13d'une toute petite minorité.
25:14Qu'arrivera-t-il
25:15le jour où cette minorité
25:16se renforcera ?
25:17Soit c'est la méthode couée
25:19et c'est quand même embêtant
25:20parce que quand on est
25:21au gouvernement,
25:22il faut avoir
25:23une notion précise
25:25des faits
25:25et pas seulement optimiste,
25:28pas se bercer d'illusions.
25:29Donc c'est une vraie question
25:30que se posent les Français.
25:31Combien sont les barbares ?
25:32Ils aimeraient savoir.
25:35Merci pour votre regard.
25:36Un tweet d'Éric Zemmour.
25:38Les violences de samedi
25:39n'ont rien à voir
25:40avec le foot.
25:42Elles sont les premiers symptômes
25:44d'une guérilla
25:45de civilisation.
25:47Nous avons besoin
25:47d'une grande politique
25:49de remigration.
25:50pour amener la paix
25:52en France.
25:53Alors,
25:53guérilla de civilisation
25:55avec Charlotte Dornelas,
25:56on va se poser
25:57sur ce mot.
25:58Sommes-nous encore
25:59en civilisation
26:00dans un instant
26:02avec Charlotte Dornelas ?
26:03Marc,
26:04d'abord,
26:04cette stratégie,
26:05je disais,
26:06qui mène la France
26:07à sa perte
26:07repose aussi
26:08sur le laxisme
26:09de la justice
26:10et sur l'accusation
26:11permanente
26:12de l'extrême gauche,
26:14des forces de l'autre
26:16par l'extrême gauche.
26:17Et vous,
26:17vous dites que justice
26:19et police
26:20ne peuvent être
26:21les seules réponses.
26:22Quel est votre regard
26:23sur tous ces sujets
26:25qui...
26:26Le laxisme,
26:27l'accusation aussi
26:28de l'extrême gauche ?
26:29On en a parlé ce matin
26:30et c'est à cette conclusion
26:32que nous arrivions
26:34et que j'espérais avoir
26:36à démontrer.
26:36et le ministre de l'Intérieur,
26:39M. Rotaillot,
26:40a dit tout à l'heure,
26:41presque avant
26:42que nous prenions l'antenne,
26:44reconstruire
26:45une nouvelle société.
26:47Voilà
26:47la nécessité
26:49aujourd'hui.
26:50Alors,
26:51je pourrais presque
26:51lui demander
26:52de tenir le propos,
26:54de le développer,
26:55mais je le partage
26:56totalement.
26:58Parce que,
26:58regardez ce qui se passe.
26:59Alors,
27:00il y a plusieurs déclinaisons.
27:01On va choisir
27:02une porte d'entrée,
27:03j'aurais pu en prendre une autre,
27:04tellement elles sont nombreuses.
27:05D'abord,
27:06il y a les déclarations
27:07du préfet,
27:08M. Nines.
27:08Il dit,
27:09ce n'est ni une réussite,
27:11ni un échec,
27:14mais ça s'en rapproche
27:15d'un échec,
27:17car nous nous faisions,
27:20nous avions l'espoir
27:22qu'il n'y aurait
27:23aucune dégradation.
27:25Alors,
27:25il n'est pas question
27:26de s'habituer
27:27et il nous faut
27:28des réponses fermes.
27:30Reprenons
27:30ces deux points-là.
27:32Il nous faut,
27:33il ne faut pas s'habituer.
27:34Et pour autant,
27:36on voit qu'à chaque fois
27:37que nous avons
27:38un grand événement,
27:39en particulier
27:40de football à Paris,
27:41que se passait ?
27:43Le bras de combat
27:4415 jours,
27:453 semaines avant.
27:46Non pas pour préparer
27:47la fête,
27:48non.
27:49Pour empêcher
27:50les débordements,
27:51c'est-à-dire
27:52que l'on programme
27:53dès lors...
27:53ou contenir ?
27:54Oui,
27:55non,
27:55mais dans l'esprit,
27:57vous vous rendez compte ?
27:58Nous sommes dans une démocratie
27:59où théoriquement,
28:00on peut s'y flotter
28:01sur le trottoir
28:02comme on l'entend,
28:03on peut marcher
28:05le pas léger,
28:06eh bien là,
28:06non.
28:06On sait que tel jour,
28:08il y a,
28:09paraît-il,
28:09une grande fête,
28:10une grande fête,
28:11un moment d'amusement,
28:12un moment de communion,
28:14eh bien là,
28:14il faut barrer.
28:15Il faut barrer quoi ?
28:17la plus belle avenue du monde
28:19car c'est à cet endroit
28:21que les uns et les autres
28:22entendent se retrouver
28:25pour briser.
28:26Donc,
28:27il y a une sorte
28:27de complicité
28:28puisque dès le départ,
28:31au frais des commerçants,
28:33c'est quand même extraordinaire
28:34parce qu'on mûre les magasins,
28:36ce qui n'empêche pas après
28:37ce que nous avons vu.
28:39Et néanmoins,
28:39voilà,
28:40et ce sont les magasins...
28:41Un murage exceptionnel
28:42sur la plus belle avenue du monde.
28:44Voilà,
28:44ce sont donc
28:45les commerçants
28:47qui payent
28:48pour que leur boutique
28:49soit épargnée.
28:50Après,
28:50il y a les dégâts,
28:52les assurances pour certains
28:53ne veulent plus
28:54pour fonctionner,
28:55ils devront payer
28:56pour un événement
28:58alors que l'on savait
28:59dès le départ
29:00que cette avenue,
29:01elle serait exposée
29:02à ce type d'exaction,
29:05si on peut garder ce mot
29:06qui me paraît
29:07quand même bien faible.
29:08Donc,
29:09on est dans une sorte
29:11de manipulation
29:12intellectuelle.
29:14Alors,
29:14maintenant que
29:15voit-on aussi
29:16dans les réactions ?
29:18Et les filles,
29:18Gabriel en a parlé,
29:20nous ne nous étalons pas
29:21là-dessus,
29:22on a le
29:23Rassemblement National
29:25qui accuse
29:27M. Rotailleau
29:27en disant
29:28qu'il n'y avait pas
29:29assez de force
29:29de l'ordre.
29:30Alors là,
29:30je me réaffirais
29:31à mon ami Mathieu.
29:33Souvent,
29:34il dit,
29:34mais enfin quand même,
29:35on ne va pas avoir
29:36plus de policiers
29:37que de citoyens
29:38pour espérer
29:39vivre en paix.
29:40Donc,
29:40le but quand même
29:41d'une société,
29:42ce n'est pas de se dire
29:43il y a de la police,
29:44il y a de la police,
29:45il y a de la police,
29:46et au milieu des pléotons
29:47et des cordes de police,
29:49on pourra filocher
29:50en sécurité.
29:51Le but n'est pas là
29:52dans une démocratie.
29:55Il nous faut
29:55nous interroger,
29:56par conséquent,
29:57comment pourrait-on
29:59éviter cela ?
30:00Alors déjà,
30:00qu'encourt-on ?
30:01Parce qu'on parle
30:02beaucoup de sanctions.
30:04On encourt,
30:05pour les exactions
30:06telles qu'on en a vues,
30:08entre deux ans
30:09de prison
30:10et 30 000 euros
30:12d'amende.
30:13S'il y a
30:13une circonstance
30:14aggravante,
30:15ça peut monter
30:16à 7 ans
30:17100 000 euros,
30:18une troisième,
30:1910 ans,
30:19150 000 euros,
30:21s'il y a un policier
30:22qui est blessé,
30:23eh bien,
30:24la peine
30:25est un peu plus lourde,
30:26etc.
30:27Mais,
30:28la première personne
30:30qui est passée
30:30cet après-midi
30:31devant le tribunal,
30:32elle a écopé
30:33à la 21 ans,
30:34elle était
30:35parmi ceux
30:36qui ont attaqué
30:37un bus
30:38à Nantes,
30:40je ne sais pas
30:40si vous avez vu
30:41ces images
30:41du bus
30:42complètement saccagé,
30:444 mois
30:45avec sursis,
30:46donc c'est très dissuasif,
30:48et on voit
30:48qu'effectivement,
30:50on est dans
30:50une politique
30:51de fermeté.
30:52Mais,
30:52c'est ce que je dis,
30:53cette justice,
30:54quoi qu'il arrive,
30:54même vous l'enfermez
30:55deux ans le gars,
30:56il ressort,
30:56il repartira.
30:58Est-ce qu'il n'est pas
30:58le temps
30:59de reconstruire,
31:00mais en attendant
31:01cette reconstruction
31:02qui demandera quand même
31:03des années,
31:04que font les renseignements
31:05généraux ?
31:06Parce que,
31:07c'est comme
31:08quand vous aviez
31:09les gilets jaunes
31:10ou que vous avez
31:11une manifestation,
31:12vous avez
31:13les black box
31:18qui déferlent,
31:20on vous dit
31:20à chaque fois
31:21les black box,
31:22mais on a
31:23l'orientation,
31:24on sait
31:25d'où ils viennent.
31:26Alors,
31:26si on les connaît.
31:28Et dans un pays,
31:29aujourd'hui,
31:31où théoriquement,
31:31on est à l'affût
31:32des terroristes,
31:33on doit être
31:34à l'écoute
31:34de tout ce qui se passe
31:35dans les réseaux
31:36internet,
31:37etc.,
31:37on n'est pas capable
31:38de remarquer
31:39ceux qui,
31:40par exemple,
31:41décident de mener
31:42une rêve-partie.
31:45En un mois,
31:46on a eu trois rêve-parties,
31:47une qui a réuni
31:48plus de 100 000 personnes
31:50et qui a pu se dérouler
31:51avec la police
31:53pour l'encadrer
31:54et quand ils sont partis,
31:55on leur a dit
31:55au revoir,
31:56j'espère que vous avez
31:56passé une bonne fête
31:57parce que les policiers
31:58ne pouvaient rien faire.
31:59Et là,
32:00il y a des paysans
32:01qui ont eu
32:02le courage
32:03d'affronter,
32:05c'était en Lozère,
32:06ce week-end,
32:07on l'a oublié,
32:08ils ont eu le courage
32:09d'aller avec leur tracteur
32:10pour éliminer
32:11les camions
32:12qui allaient faire
32:12mener une pagaille
32:14avec le bruit,
32:16le tintamarre
32:17pendant trois jours
32:18et c'est comme ça
32:19que cette fête,
32:20ce désordre
32:21n'a pas eu lieu.
32:22Moralité,
32:23eh bien il faudrait peut-être
32:24que l'on essaie
32:25de repérer les individus
32:27et si la mise en garde
32:29d'une conduite citoyenne
32:32ne leur est pas possible,
32:34réenvisager de créer
32:35des centres de formation,
32:38de redressement,
32:39il n'y a peut-être
32:39que comme ça
32:40qu'ils arriveraient
32:41à comprendre
32:41qu'ils ont la chance
32:43de vivre dans un pays
32:44qui leur offre
32:45quand même
32:45beaucoup d'espoir.
32:47Je ne sais pas.
32:48N'oublions pas quand même
32:49le dernier point,
32:51c'est que le PSG
32:53a envoyé juste
32:54un petit mot
32:55en disant
32:56voilà,
32:56on regrette
32:57ces actes isolés.
33:01C'est tout.
33:01Mais il n'y a pas
33:02la prise de parole,
33:04il n'y a pas les joueurs,
33:05il n'y a pas
33:05le club de supporters
33:06qui disent
33:07c'est inadmissible,
33:08vous gâchez notre fête.
33:10Non,
33:10on est toujours
33:11dans cette illusion
33:12de la liesse
33:13extraordinaire
33:14de l'euphorie.
33:15Illusion de la liesse,
33:17les Français se posent
33:18des questions,
33:18que faire ?
33:19Je ne sais pas
33:20si vous avez des idées,
33:21toujours les parents,
33:22les allocations familiales,
33:23l'éducation,
33:24oui mais,
33:25et après.
33:26En tout cas,
33:27on fait un petit tour de table,
33:28je ne sais pas,
33:28j'improvise comme
33:29ce petit tour de table
33:29dans un instant.
33:31Après,
33:31les petites photos
33:31que je vais vous montrer,
33:32ce sont des petites photos,
33:33des images
33:34qui m'ont interpellé,
33:36si vous permettez.
33:36D'abord,
33:37Mathieu,
33:38vous parlez souvent
33:38des femmes
33:39qui sont des cibles.
33:40Regardez.
33:42Écoutez,
33:43est-ce qu'on peut écouter
33:44d'abord
33:44celui qui dit
33:45que c'est crasseuse
33:48en mini-jupe,
33:49les femmes ciblées
33:50ce week-end ?
33:51C'est crasseuse,
33:52là,
33:52que ce sont un billet
33:53en jupe,
33:54mini-jupe,
33:55etc.
33:55C'est en maillot du Paris Saint-Germain,
33:56rentrée à la maison.
33:57Wallah !
33:57Wallah !
33:58C'est trop une dinguerie
33:59de faire ça.
34:00Vous êtes venus
34:01pour supporter
34:01pas l'homme
34:02ou vous êtes venus
34:02pour vous faire draguer ?
34:04Je ne comprends pas.
34:05Wallah !
34:06Vous êtes venus
34:07vous faire draguer
34:07parce que vous êtes
34:08en mini-jupe.
34:09Les filles agressées
34:10dans leur voiture.
34:12Regardez.
34:29L'histoire de France
34:31ciblée.
34:32Regardez bien
34:33qui sont ciblées
34:34et qu'est-ce qui a été
34:35ciblée ce week-end ?
34:36Regardez.
34:38La statue
34:39de Jeanne d'Arc
34:40qui a été...
34:43Je vous laisse le mot.
34:44En tout cas,
34:45on voit,
34:45il y a eu plusieurs vidéos
34:46où on voit
34:47comment ils grimpent
34:48sur la statue
34:49de Jeanne d'Arc.
34:49Alors,
34:50certains me disent
34:50qu'ils ne savent pas
34:51ce que c'est.
34:51Ils savent très bien
34:52que représente
34:54la statue de Jeanne d'Arc
34:55pour la France.
34:56Le patrimoine
34:57culturel,
34:58gastronomique
34:59de la France
35:00piétiné.
35:02Regardez.
35:02des photos,
35:03des images,
35:04des vidéos
35:04de certains jeunes
35:05qui sont jeunes
35:06pour reprendre l'expression
35:07entre guillemets,
35:09l'expression qui essentialise
35:10comme disait Gabriel,
35:12qui ont piétiné
35:13le toit
35:14du Fouquet
35:15avec des drapeaux palestiniens.
35:18Les lois de la France
35:20qui sont violées.
35:21Regardez ces rodéos
35:23sur le périphérique parisien.
35:27Dans les deux sens.
35:29Les rodéos urbains
35:31vers lesquels,
35:32voilà,
35:33qui sont interdits
35:34et qui sont souvent
35:35l'objet de blessures graves,
35:37voire de meurtres
35:39d'enfants
35:40ou de piétons.
35:42des rodéos urbains
35:44dans les deux sens
35:45sur le périphérique parisien.
35:48Et nous,
35:49on roulera 30 à l'heure.
35:50Et nous,
35:50on roule à 30 à l'heure.
35:51Obligé de rouler
35:52à 30 à l'heure.
35:54Et puis,
35:54les secours,
35:55la bienveillance,
35:56l'uniforme
35:57de France
35:58ciblée.
35:59Vous avez vu
35:59la photo de ce pompier,
36:01cette image
36:01de ce pompier
36:02agressé.
36:03vous avez vu,
36:05vous allez voir aussi
36:06une ambulance.
36:08Une ambulance
36:09qui n'arrive pas
36:11à passer,
36:12elle est vers
36:12Porte des Termes
36:13à Paris.
36:14Ils montent
36:15sur l'ambulance,
36:16l'ambulance
36:16qui symbolise
36:17le secours,
36:18l'aide à l'autre,
36:20la solidarité française.
36:22Que vous évoquent
36:23ces photos ?
36:24Mathieu.
36:25Charlotte qui n'a peut-être
36:26pas encore parlé,
36:26ensuite Mathieu, pardon.
36:28En effet,
36:28un comportement
36:29qui est...
36:30Vous savez,
36:31quand on dit barbare,
36:31en fait,
36:32c'est que communément
36:32on n'arrive pas
36:33à comprendre
36:33ce qui se passe.
36:34On se dit,
36:35mais quel est
36:35le déficit
36:36d'éducation minimum ?
36:38Il y a quelque chose
36:40de commun
36:40à l'incompréhension
36:42devant les images
36:43et devant les comportements,
36:44surtout évidemment
36:44les comportements
36:45qui sont ainsi qualifiés
36:47et que toute une partie
36:48de la classe politique,
36:49parce qu'il y a LFI,
36:50mais jusque dans la majorité
36:52présidentielle
36:53ou la minorité présidentielle,
36:54peu importe,
36:55certains ont été gênés
36:56par le mot barbare.
36:57Tant qu'on en est encore là.
36:59C'est un désir
37:00de conquête,
37:00je l'ai dit,
37:01de pillage,
37:01c'est un désir
37:02de souiller,
37:02c'est un désir
37:03d'intimider,
37:04c'est un désir
37:04d'écraser,
37:05c'est un désir
37:06de prendre possession,
37:07d'un désir
37:07d'exprimer sa force
37:08pour exprimer
37:09à ceux,
37:10aux victimes,
37:10en fait,
37:11nous sommes les maîtres
37:12désormais.
37:13Moi, je suis très frappée
37:14de me dire,
37:15mais quel est
37:16ce pays
37:17qui autorise cela ?
37:19Parce que,
37:19pardon,
37:19de facto,
37:20à la fin,
37:20ça revient à ça,
37:22en plus,
37:22c'est récurrent,
37:23donc il y a bien
37:24un laisser-faire
37:24et qui néanmoins,
37:26Marc l'a évoqué,
37:27force même
37:28les automobilistes
37:29à rouler à 30
37:30sur le périphérique,
37:31ils ne peuvent plus fumer
37:31dans certains endroits
37:33où ils avaient le droit
37:34de fumer avant,
37:35et je ne parle même pas
37:37des voitures
37:38qui ont failli être interdites
37:40dans certaines zones,
37:41etc., etc.
37:42Non mais,
37:43ce qui est fou,
37:44il n'y a pas d'homme politique
37:45pour reprendre
37:46ces images-là.
37:48Là,
37:48c'est l'édito tout à l'heure
37:50de Mathieu,
37:51où on masque,
37:53on cache,
37:53mais là,
37:54il y a quand même
37:55une sorte d'urgence,
37:56on ne peut pas accepter,
37:57on ne peut pas dire
37:58que ce sont
37:58de petites incivilités,
38:03parce que quand on attaque
38:04des pompiers,
38:04et celles-là,
38:05on les attaque aujourd'hui,
38:06mais c'est tous les jours
38:07à tel endroit
38:08ils ne peuvent pas se présenter,
38:10c'est tous les jours
38:10à tel endroit
38:11que même le citoyen
38:12ne peut pas entrer
38:13dans sa maison
38:13parce qu'il y a
38:14le trafic de drogue,
38:16donc il faudra quand même
38:18envisager que cette société
38:20se reconstruise.
38:21Avant de recevoir
38:22Pierre Rancé
38:23sur l'auto-justice
38:24dans une dizaine
38:25de minutes,
38:26avant de parler
38:27avec Charlotte,
38:28il y a quelques mots
38:30qui ont beaucoup
38:31été salués
38:32sur les réseaux sociaux,
38:34ce sont des mots
38:34du footballeur
38:35Désiré Doué
38:36qui a été l'auteur
38:37d'un doublé,
38:38écoutez.
38:39Après un match
38:41aujourd'hui,
38:41on vient sûr
38:42qu'il y a qu'une chose
38:43qu'une chose à dire
38:44merci Seigneur
38:45Jésus-Christ
38:46Voilà,
38:50qui a beaucoup
38:51a fait réagir
38:52sur les réseaux sociaux
38:53de la part
38:54de ce footballeur
38:55Désiré Doué.
38:56Charlotte Dornelas,
38:57Brunelot,
38:57Rotailleux,
38:58s'est exprimé ce soir
38:59en réitérant le mot
39:00barbare,
39:00en le disant,
39:00en expliquant que la France,
39:02la violence du week-end
39:03est une question
39:04de société.
39:05Alors nous entendons
39:06depuis quelque temps
39:07les mots barbares,
39:08sauvages,
39:08enchevagement
39:09qui sont utilisés
39:10en opposition
39:10à ce que l'on conçoit
39:12collectivement
39:13comme civilisation
39:15ou l'art
39:16d'être civilisé.
39:18Mais qu'est-ce
39:18qui nous définit
39:20comme civilisé ?
39:21Sommes-nous encore
39:22une civilisation ?
39:24Mais c'est vrai
39:24qu'il y a l'usage
39:25récurrent de ces termes
39:26que vous avez évoqués
39:27et puis il y a même
39:27celui d'Emmanuel Macron
39:28qui nous parlait
39:29de décivilisation
39:30en qualifiant d'ailleurs
39:32notamment des émeutes
39:34et qui finit
39:34par imposer
39:35la question
39:36de quoi parlons-nous
39:37exactement ?
39:38Il y a toujours
39:39deux définitions
39:40qui vont ensemble
39:40de la civilisation.
39:41Il y a d'abord
39:42l'ensemble des caractéristiques
39:44spécifiques à une société
39:45donc c'est dans
39:47absolument tous les domaines
39:48aussi bien religieux,
39:50moraux, politiques,
39:51artistiques,
39:52intellectuels,
39:52scientifiques.
39:53On parle des grandes civilisations
39:54parce qu'on identifie
39:55immédiatement dans l'art,
39:56dans la langue évidemment,
39:57dans la manière d'être au monde,
39:58de concevoir les relations
39:59une civilisation.
40:01Il n'y a pas forcément
40:02de jugement de valeur
40:03dans la définition,
40:04cette définition-là
40:05de la civilisation.
40:07C'est un constat
40:07de tout ce qui agrège
40:09une communauté
40:09qui est la plupart du temps
40:10nationale,
40:11mais pas du tout seulement.
40:14Et la deuxième définition
40:15qui va avec évidemment,
40:16mais c'est l'état
40:17de développement
40:18spirituel et matériel
40:20par opposition
40:21à la barbarie.
40:23Donc c'est là pour le coup,
40:24il y a une idée
40:25de l'évolution
40:26de la civilisation.
40:26On dit qu'on accède
40:27à la civilisation,
40:28qu'on grandit
40:29dans la civilisation
40:29et il y a cette idée
40:31de la personne civilisée.
40:32Évidemment,
40:32les mots étant liés.
40:34Avec ces définitions,
40:35votre question devient
40:36extrêmement difficile
40:37parce qu'elle présuppose
40:38de définir le nous.
40:40Qui sommes-nous ?
40:41Parce que sommes-nous
40:41encore une civilisation ?
40:43Ça présuppose de dire
40:44qui sommes-nous devenus ?
40:46Qu'est-ce que ce terme
40:47désigne ?
40:48Puisque évidemment,
40:49le terme de civilisation
40:49dans l'une et l'autre
40:50des définitions
40:51impose un commun.
40:53Un commun à ce nous
40:54qui semble évident
40:55pour tout le monde
40:56mais qu'il est de moins en moins
40:57dans un pays
40:58qui par ailleurs
40:59multiplie les déclarations,
41:01les ouvrages
41:01et les débats
41:02sur la fracture
41:03qui régit désormais
41:05la société française.
41:08Alors,
41:08il y a la phrase de Malraux
41:10qui nous revient tous en tête
41:11qu'on a beaucoup entendu
41:12qui dit
41:12finalement la nature
41:13d'une civilisation
41:14c'est ce qui s'agrège
41:15autour d'une religion.
41:17La religion étant évidemment
41:18comprise comme
41:18ce qui relie les hommes
41:19ce qui relie les hommes à Dieu
41:21mais ce qui relie aussi
41:21les hommes entre eux
41:22c'est-à-dire la manière
41:23commune
41:24de concevoir
41:25l'homme
41:26et l'homme
41:27dans la société.
41:29Et quelle est la nôtre
41:29exactement ?
41:30Quelle est notre religion ?
41:31Malraux d'ailleurs
41:31dans cette déclaration
41:32c'est un propos
41:33qui tient sur l'islam
41:34il analyse l'islam
41:35et il pose la question
41:36de l'occident
41:37par rapport à l'islam
41:38et Malraux disait
41:39que notre civilisation
41:41était devenue
41:41incapable de construire
41:42un temple
41:43ou un tombeau
41:44et que c'est ce qui allait
41:45provoquer sa chute.
41:47Mais alors
41:47quel temple avons-nous
41:48en commun ?
41:49Quel sacré avons-nous
41:50en commun ?
41:50On en parle toute la journée
41:51alors on n'a plus que l'école
41:52au moment de constater
41:53la disparition
41:53mais l'école n'est pas
41:54sacrée en elle-même
41:55c'est évidemment le savoir
41:56qu'il est
41:56et en même temps
41:57on discute de
41:58est-ce qu'il faut
41:58continuer à le transmettre
41:59ou il ne faut pas
41:59le réécrire
42:00avant de le transmettre ?
42:01Je ne sais pas très bien
42:02ce qui est sacré
42:02exactement dans notre conception
42:04sinon une idée
42:05un peu abstraite.
42:07Même la dignité intrinsèque
42:08de la personne
42:09ne l'est plus.
42:11La preuve
42:11c'est exactement d'elle
42:13dont nous parlons
42:13dans cette barbarie
42:14donc elle l'est en mots
42:15mais c'est encore discuté
42:17et on n'arrive plus
42:18à qualifier
42:18vous voyez
42:19comment dire
42:20l'assassinat
42:22qui s'est produit
42:23dans le Var là.
42:24Personne n'aura de mal
42:25à qualifier l'acte de barbare.
42:26Appuja sur Argence.
42:27Personne n'aura de mal
42:29à qualifier l'acte de barbare.
42:30C'est-à-dire une personne
42:31qui va tuer
42:31pour des raisons
42:32sans aucune discussion raciste
42:36et il va voir la personne
42:38et il la tue
42:38pour ce qu'elle est.
42:39C'est évidemment
42:40un acte barbare.
42:42De la même manière
42:42qu'on qualifie un crime
42:43et que par extension
42:44on parle du criminel
42:45ça ne veut pas dire
42:46qu'il ne pourra pas devenir
42:47autre chose qu'un criminel
42:48mais l'acte fait de lui
42:49un criminel.
42:50Et là en l'occurrence
42:51on désigne quoi
42:53par le mot de barbarie ?
42:54On désigne un
42:55des comportements indignes
42:56d'une personne civilisée
42:58d'une personne éduquée
42:59on ne se comporte pas
43:01comme ça
43:01quand on a accédé
43:03à la civilisation
43:05qui est la nôtre
43:05et de l'autre côté
43:07le désintérêt total
43:08pour le caractère sacré
43:10de la vie
43:10puisqu'on se permet
43:12régulièrement
43:13d'aller tuer
43:14c'est l'histoire
43:14des machettes
43:15des couteaux
43:15qui sortent régulièrement
43:16et qui sont sortis
43:18également ce week-end.
43:19Mais la question
43:20qui se pose à nous
43:21et d'ailleurs
43:21qui rejoint un peu
43:22la question
43:22que posait Marc
43:23tout à l'heure
43:24est-ce que ces barbares
43:25sont les seuls
43:26ces barbares
43:27qu'on a vu dans les rues
43:27ce week-end
43:28sont les seules personnes
43:29décivilisées
43:30aujourd'hui en France ?
43:31La réponse est clairement non.
43:33En effet
43:34notre constat
43:34sur la fracture
43:35de la France
43:36dépasse de loin
43:37ses scènes
43:37ou ses faits
43:38un quotidien
43:39qui dessine
43:39le basculement
43:40de la société
43:41tout entière
43:42comment la qualifier ?
43:44Nous héritons
43:44d'une civilisation
43:45on a l'habitude
43:46de dire
43:46les grecs
43:47les romains
43:47et la chrétienté
43:48comme civilisation
43:49qui l'ont façonné
43:51mais on oublie
43:52une rupture
43:53qui a été réelle
43:54qui est plus récente
43:55celle-là
43:55c'est l'avènement
43:56du relativisme
43:57comme rapport
43:58à la vérité
43:59et deuxièmement
44:00et ça est lié
44:00la consécration
44:01terme religieux
44:02s'il en est
44:03de la liberté
44:04individuelle
44:05or la liberté
44:07dans une ère relativiste
44:10la liberté
44:11n'est plus conçue
44:12comme la capacité
44:13de l'homme
44:14à identifier le bien
44:15pour lui
44:16et donc à rejeter le mal
44:17je suis libre
44:18quand je me libère
44:19de mes pulsions
44:20pas quand je fais
44:21ce que je veux
44:22une civilisation
44:23elle sert exactement
44:24à ça
44:25elle sert
44:25en communauté
44:27à définir
44:29ce à quoi
44:30il faut échapper
44:31pour trouver
44:32le bien commun
44:32c'est-à-dire
44:33le bien pour
44:33la nature humaine
44:34et désormais
44:36on a une liberté
44:37qui est conçue
44:37comme celle
44:38de définir
44:38moi-même
44:39ce qui est bon
44:40pour moi
44:40indépendamment
44:41de tout le reste
44:42tout en expliquant
44:42que l'humanité
44:43nous réunit tous
44:44ce qui
44:45objectivement
44:46rend fou
44:46comme contradiction
44:48et depuis des années
44:49ça nous donne
44:50le wokisme
44:50dans sa version
44:51absolument caricaturale
44:52mais avant
44:53que le mot
44:54wokiste
44:54ne s'invite
44:55dans nos vies
44:55on a des décennies
44:57d'affranchissement
44:58un de tout
44:59ce qui est initialement
45:00donné à l'homme
45:01nous n'avons plus rien
45:01de commun
45:02même pas la définition
45:02de l'homme et de la femme
45:03c'était quand même
45:04assez basique
45:05et évidemment
45:06l'idée même
45:07de nature humaine
45:08et donc
45:09de potentiel bien
45:10identifié par tous
45:11et ce basculement
45:12n'a évidemment pas attendu
45:13les pilleurs
45:14de samedi soir
45:15alors l'affrontement
45:16civilisationnel
45:17le plus évident
45:18c'est celui que draine
45:19l'immigration extra-européenne
45:20parce que le sacré
45:21par l'ancrage même
45:23dans une civilisation
45:24différente
45:24le sacré
45:25le bien et le mal
45:26n'est pas défini
45:27de la même manière
45:27on dit plus rien
45:28n'est sacré
45:29enfin vous inquiétez pas
45:30pour certains
45:31l'honneur d'une soeur
45:32peut permettre de tuer
45:34donc il y a certaines choses
45:35qui sont encore très sacrées
45:36simplement on n'a pas
45:36exactement la même définition
45:37et ensuite
45:39comment dire
45:40l'affrontement
45:41civilisationnel
45:42qui apparaît
45:42de manière moins évidente
45:43il est interne
45:45quel repère religieux
45:46commun avons-nous
45:47c'est-à-dire
45:48qu'est-ce qui demeure
45:48sacré chez nous
45:50on n'arrive plus
45:51à le définir
45:52quels sont nos repères
45:53moraux
45:53le débat récent
45:54sur l'euthanasie
45:55tout le monde a parlé
45:56de basculement
45:56Christiane Taubira
45:57au moment du mariage
45:58pour tous
45:58disait il y a un basculement
45:59de civilisation
46:00mais personne ne prend
46:01le mot lui-même
46:02au sérieux
46:03par ailleurs
46:05dans les repères moraux
46:05est-ce qu'on est encore
46:06capable aujourd'hui
46:07de qualifier un acte
46:08et non pas une personne
46:09d'intrinsèquement mauvais
46:11non
46:11le relativisme
46:12est permanent
46:13tout le temps
46:14alors on condamne les personnes
46:15ça on n'a plus de problème
46:15c'est très original
46:16là aussi il y a un basculement
46:17de civilisation
46:18on condamne les personnes
46:19mais on n'arrive plus
46:19à qualifier les actes
46:21de manière intrinsèque
46:23sur le terrain artistique
46:24je ne vais pas parler
46:25de l'art contemporain
46:26du plague anal
46:26sur la place Vendôme
46:27on a bien compris
46:28qu'il y a un petit affrontement
46:29intellectuel évidemment
46:30le déplacement de l'argument
46:31sur le terrain de l'émotion
46:32et donc de l'invective
46:34scientifique
46:35je reprends mon exemple
46:36qui est assez flagrant
46:37et que j'ai volé à Mathieu
46:38pour l'occasion
46:38mais si l'homme
46:40est une femme comme les autres
46:41et inversement
46:42et qu'il n'y a plus une manière
46:43de distinguer l'un de l'autre
46:45sauf par sa volonté propre
46:47alors la science n'existe plus
46:48de manière évidente
46:50la vérité non plus
46:51par conséquent
46:53est de manière
46:53beaucoup plus large
46:54bref
46:55sommes-nous encore capables
46:56pardon
46:57d'identifier
46:58collectivement
46:59ce qui est bien
47:00par rapport à ce qui est mal
47:02ce qui est sacré
47:03par rapport à ce qui est profane
47:04ce qui est juste
47:05par rapport à ce qui est injuste
47:08entre nous déjà
47:09et par rapport
47:10aux générations précédentes
47:11parce que dans le terme civilisation
47:13il y a évidemment
47:13l'héritage
47:14non
47:15tout est désormais relatif
47:17l'homme
47:17la femme
47:17la famille
47:18la nation
47:19la justice
47:20et même la paix
47:21souvenez-vous
47:22on nous explique
47:23que les émeutiers
47:24sont parfois des révoltés
47:25mais que par ailleurs
47:26des propos
47:27parfaitement raisonnables
47:28sans aucune invective
47:29sont eux
47:30une violence pure
47:31alors quelle est notre
47:32civilisation commune
47:34que nous prétendons défendre
47:35par rapport aux barbares
47:36que nous avons vus
47:37dans la rue samedi
47:37la réponse
47:38est extrêmement compliquée
47:40et il faudrait par ailleurs
47:41interroger le rôle
47:42de cette décivilisation interne
47:44dans l'accompagnement
47:46de cette violence
47:46parce que si nous ne sommes
47:47plus capables
47:48de définir la paix
47:49correctement
47:50si nous ne sommes plus
47:51capables évidemment
47:52de définir la civilisation
47:54parce que nous pensons
47:55les hommes
47:56tellement interchangeables
47:58que la civilisation
47:59ne les façonne plus
48:00qu'est-ce qu'on va défendre
48:01si les hommes sont interchangeables
48:02à travers le monde
48:03et que la civilisation
48:04ne façonne plus les êtres
48:05quelle est notre conception
48:06de la justice
48:07évidemment
48:07pour préférer offrir
48:09une seconde chance
48:10à l'agression
48:10plutôt que la reconnaissance
48:11de la victime
48:12quelle est la définition
48:13également de l'éducation
48:15quand on pense
48:16qu'offrir la seconde chance
48:17est le meilleur moyen
48:18d'éduquer une personne
48:19qu'on aurait pu sauver
48:20par la sanction
48:21au lieu d'attendre
48:22la 28ème fois
48:22la définition de la science
48:24de la vie humaine
48:25évidemment
48:25et le récent débat
48:26sur l'euthanasie
48:27nous l'a prouvé
48:28le rapport à la mort
48:29et au rite
48:30on a enterré Antigone
48:31en même temps que le Covid
48:31souvenez-vous
48:32les gens n'ont plus le droit
48:33c'était là aussi
48:34un marqueur de civilisation
48:35à la personne humaine
48:36au rejet même
48:37de la violence
48:39alors que
48:39avant de rejeter une violence
48:40nous examinons
48:41qui la commet
48:42et qui la reçoit
48:44dans cet affrontement
48:45il y a évidemment
48:45une rupture de civilisation
48:46c'est la conception
48:48de l'homme
48:48et de sa place dans le monde
48:49qui nous interroge
48:50et je pense que ça interroge
48:51un peu plus
48:52que la soirée de samedi soir
48:53Quelle analyse
48:56merci ma chère Charlotte
48:58on va accueillir
48:59notre invité
49:00Pierre Rancet
49:01pour son livre
49:01Autojustice
49:02que l'on voit ici
49:04sorti chez Plon
49:05puisqu'avec vous
49:06il est journaliste
49:07expert en question de justice
49:09il a mené une enquête
49:10approfondie
49:10pour cet ouvrage
49:12installez-vous
49:13un plaisir de vous recevoir
49:14excusez-nous pour le retard
49:15mais on a beaucoup de sujets
49:16ce soir
49:16dans ce livre
49:17vous mettez en lumière
49:18un phénomène préoccupant
49:19qui prend de l'ampleur
49:20souvent ignoré
49:21par les médias
49:22et à l'instar
49:24on va dire peut-être
49:24comme première question
49:25des commerçants
49:26que l'on a vu
49:27qui se sont barricadés
49:28qui sont assurés
49:32mais à force d'être agressés
49:33à force d'être victimes
49:35ne sont plus assurés
49:36et se demandent
49:37est-ce que moi aussi
49:38je ne vais pas faire
49:38de l'auto-justice
49:40alors c'est effectivement
49:41un sujet
49:42qui concerne les commerçants
49:43qui se sont mobilisés
49:44depuis deux ou trois ans
49:45je les ai rencontrés
49:46un peu
49:47aux quatre coins de la France
49:48en allant les voir
49:49parce que
49:50ils ont commencé
49:51à mettre
49:52sur les réseaux sociaux
49:53les photos
49:53et les vidéos
49:54de leurs voleurs
49:55il y a énormément
49:56de vols
49:57dans toutes les boutiques
49:57que ce soit
49:58des vendeurs de lunettes
49:59ou du prêt-à-porter
50:00et un sur deux
50:01ne portent plus plainte
50:02alors qu'il est
50:03il y a 15%
50:04d'augmentation de vols
50:06tous les ans
50:06et ils sont découragés
50:07alors ils espèrent
50:09il y a un collectif
50:10qui s'est constitué
50:12qui s'appelle
50:13Ra-le-Vol
50:13avec un ancien commerçant
50:15qui est du côté d'Amiens
50:16et ils espèrent
50:17comme ça
50:18interpeller
50:20l'État
50:22les pouvoirs publics
50:23parce qu'ils appellent
50:24la police
50:24trois fois
50:25quatre fois
50:25cinq fois
50:26elle ne vient pas
50:27ou alors quand
50:27ils arrivent à avoir
50:29quelqu'un au bout du fil
50:29on leur dit
50:30qu'est-ce qui se passe
50:30j'ai un individu
50:32dans mon magasin
50:33dans ma boutique
50:33il a volé
50:34une paire de lunettes
50:35il est là
50:36oui je l'ai attrapé
50:37oui vous avez récupéré
50:38la marchandise
50:39oui
50:39laissez-le partir
50:41ça c'est quand
50:43ils appellent la police
50:44et quand ils vont
50:45porter plainte
50:45on leur dit
50:45vous savez
50:46n'espérez rien
50:47ça ne sera pas
50:48c'est pas possible
50:49et leur plainte
50:50est classée sans suite
50:50mais ça c'est le fonctionnement
50:52de la police
50:52et de la justice
50:53aujourd'hui
50:54par rapport aux citoyens
50:55lambda
50:56comme vous et moi
50:56qui a subi un préjudice
50:58qui a un vol
50:59un cambriolage
50:59une agression
51:00qui se tourne
51:01vers l'État
51:02et qui s'aperçoit
51:04qu'ils sont les oubliés
51:07de la République
51:09qui sont laissés pour compte
51:10les Français sont-ils condamnés
51:11à l'auto-justice
51:13au regard de votre enquête
51:15alors non
51:15on n'est jamais condamné
51:16à l'auto-justice
51:17alors il y a deux catégories
51:18de personnes
51:18il y a ceux qui s'adressent
51:20à la justice
51:20à la police
51:21et ceux qui considèrent
51:21qu'ils n'en obtiendront pas
51:23de réponse
51:23satisfaisante
51:24voire pas de réponse
51:26donc deux profils différents
51:27deux profils différents
51:28mais les braves gens
51:31parce qu'il y a aussi
51:31des gens qui ont des
51:32motivations peu recommandables
51:34quand ils se font justice
51:34même
51:35mais d'une manière générale
51:36ce sont des braves gens
51:37qui sont des commerçants
51:39qui sont des petits propriétaires
51:41qui ont leur petit studio
51:44squatté depuis des mois
51:46et des années
51:47et c'est juste impossible
51:48avec la législation actuelle
51:50de les mettre dehors
51:51et qui sont obligés
51:52de se faire justice
51:52eux-mêmes
51:53alors vous avez de nombreux
51:54témoignages avec votre enquête
51:56c'est deux ans
51:56trois ans
51:57deux ans
51:58où je suis un peu partout
51:59et que fait l'état
52:02accusé d'abandonner
52:03ces gens-là
52:04comment réagissent
52:05police et justice
52:06qui semblent défaillants
52:07alors ils ne semblent pas
52:08défaillants
52:08eux-mêmes le reconnaissent
52:09ce qui est terrible
52:10c'est que les policiers
52:10qui le reconnaissent
52:11les policiers comme l'état
52:12les policiers
52:13vous disent
52:14me disent que
52:14un d'abord
52:15si c'est un préjudice
52:16de 0 à 5 000 euros
52:17ils ne se déplacent pas
52:17et de 5 000 à 10 000
52:18s'il y a une assurance
52:19ils ne se déplacent pas non plus
52:21mais les policiers
52:22si vous voulez
52:22il y a 3 millions et demi
52:23de plaintes par an
52:24qui s'ajoutent
52:25aux 2 700 000 plaintes
52:27qui sont en stock
52:28c'est ingérable
52:29les policiers
52:30dans les commissariats
52:31je n'ai pas fait
52:32la gendarmerie
52:32j'ai fait la police
52:33ils ont parfois
52:33300, 400, 500 procédures
52:35500 enquêtes à faire
52:36c'est pas possible
52:37ils ne le feront pas
52:38les procureurs de la république
52:39viennent dans les commissariats
52:40ils prennent des plaintes
52:41et ça s'appelle
52:41le classement sans suite
52:42bon aujourd'hui
52:44tout le monde sait
52:45Mathieu Bock
52:46côté tout à l'heure
52:47parlait de mensonges
52:48les magistrats
52:49que j'ai rencontrés
52:50me disent deux choses
52:51d'abord
52:51on n'est pas à l'aise
52:52parce qu'il y a de temps en temps
52:54plus souvent
52:55des gens qui viennent
52:56devant nous
52:57pour être jugés
52:58parce que quand on se fait justice
52:59parfois on se fait attraper
53:00et parfois on est condamné
53:01et ils disent
53:02on n'est pas à l'aise
53:02parce qu'on sait
53:03que ce sont des enquêtes
53:04qu'on n'a pas traitées
53:05qui se sont envenimées
53:06et magistrats eux-mêmes
53:07et magistrats eux-mêmes
53:08nombreux
53:09tout ce que j'ai rencontré
53:10et l'autre catégorie
53:12et ils me disent aussi
53:13on ment aux français
53:14on ment aux français
53:16quand on leur dit
53:16déposer plainte
53:17puisque
53:18le président de la république
53:20avec Gérald Darmanin
53:21a créé des plantes en ligne
53:23des pré-plantes en ligne
53:23ça ne sert à rien
53:25on ment aux français
53:26on ment aux français
53:28les magistrats eux-mêmes
53:29le disent
53:29excellent livre
53:31sur l'auto-justice
53:32bravo pour votre enquête
53:33c'est très intéressant
53:34et très passionnant
53:35et pour comprendre
53:36ce basculement
53:37de la société
53:38et pour comprendre
53:39ce cri en fait
53:40des français
53:41qui en appellent
53:42à l'état
53:43et qui attendent
53:44toujours des réponses
53:45Mathieu Bocoté
53:45pour terminer
53:46on ne peut pas
53:47ne pas s'arrêter
53:47sur ce qui s'est passé
53:49en Pologne
53:49l'élection présidentielle
53:51sur place
53:52a vu la victoire
53:53d'un nationaliste
53:54quelle est la portée
53:56de cette victoire ?
53:57elle est assez immense
53:58en fait
53:58c'est-à-dire
53:59ce qui se passe
53:59en Pologne
53:59ce qui se passe
54:00en Hongrie
54:01ce qui se passe
54:01en Roumanie
54:02a aujourd'hui
54:03une grande portée
54:03sur ce qui se passe
54:04en Europe occidentale
54:05je dirais de manière simple
54:06que l'histoire de l'Europe
54:07s'écrit aussi
54:08aujourd'hui
54:08à l'est de l'Europe
54:09et on aurait tort
54:10de traiter ces pays
54:11à la manière
54:12lointaine
54:13contrée folklorique
54:14qui ne nous engage pas
54:15donc
54:16qu'est-ce qui se passe
54:17aujourd'hui
54:17en Europe centrale
54:19en Europe de l'est
54:20je dirais
54:21c'est presque
54:21une autre Europe
54:22qui se manifeste
54:23une Europe plus attachée
54:25à la souveraineté nationale
54:26à la souveraineté classique
54:27que l'Europe occidentale
54:28qui a basculé
54:29dans le crypto-fédéralisme européen
54:31une conception
54:32plus classique
54:33de l'identité
54:33n'allait pas expliquer
54:35aux Polonais
54:35n'allait pas expliquer
54:36aux Hongrois
54:36n'allait pas expliquer
54:37aux Roumains
54:38même
54:38peu importe leur vote
54:39qu'ils ne sont
54:40Roumains ou Polonais
54:41que par un titre
54:42de citoyenneté administratif
54:43ils le sont par la culture
54:45la mémoire
54:46la langue
54:46la foi
54:46même la religion
54:47donc on est devant
54:48des conceptions
54:49plus charnelles
54:49de l'identité
54:50et ce sont aussi
54:51des pays
54:51qui ont une expérience
54:52physique
54:53de la frontière
54:54avec la Russie
54:55alors une élection
54:56plusieurs disaient
54:57victoire probable
54:58du centre
54:59dans les suites
54:59de l'élection roumaine
55:00le centre
55:01allait encore l'emporter
55:02or résultat des courses
55:03pas vraiment
55:04le candidat du centre
55:05Rafal Tzarkovski
55:07j'espère ne pas
55:07ressacrer son nom
55:0849% environ
55:10droite nationale
55:11Karol Naroki
55:1251%
55:14victoire du candidat
55:15de la droite nationale
55:16quand on s'intéresse
55:17au récit
55:17des élections polonaises
55:19dans la presse française
55:20qu'est-ce qu'on nous raconte
55:21le candidat
55:22de la droite nationale
55:23l'a emporté
55:23grâce à l'union des droites
55:25l'ensemble des droites
55:26ont su s'unir
55:27au deuxième tour
55:28de la présidentielle
55:29et ça a permis
55:30la victoire
55:31de ce candidat
55:32je ne dis pas
55:33que ça veut dire
55:33quelque chose
55:33pour la France
55:34Comment le système
55:36européiste
55:37a-t-il réagi ?
55:38Ah ça c'est intéressant
55:39selon le résultat électoral
55:41soit on dit
55:42que la démocratie
55:42l'a emporté
55:43soit on dit
55:43que la démocratie
55:44est menacée
55:44alors citons
55:45un des haut-parleurs
55:46européistes
55:47je m'acronise
55:48par excellence
55:49Mme Valérie Ayet
55:50on s'en souvient
55:51peut-être plus
55:51mais elle était présente
55:52au moment des européennes
55:53je vais utiliser
55:54certains des mots-clés
55:55qui sont présents
55:55dans son analyse
55:56de l'élection
55:56la victoire
55:58du candidat
55:58nationaliste pro-Trump
56:00attention
56:01chien méchant
56:01dangereux
56:02ensuite
56:03la fracture
56:04d'un pays divisé
56:05entre volonté
56:06pro-européenne
56:07et repli
56:08ultra-conservateur
56:10même pas conservateur
56:12ultra-conservateur
56:13ça c'est encore plus méchant
56:14et de l'autre côté
56:15on nous parle
56:16des démocrates
56:17pro-européens
56:18qui veulent défendre
56:19une Europe puissante
56:20indispensable
56:21à nos libertés
56:22l'état de droit
56:23et ainsi de suite
56:23donc en gros
56:24il y a les gentils
56:25et les méchants
56:26exprimés de manière
56:27tous les mots
56:28sont notés
56:28nationaliste
56:29Trump
56:30ultra-conservateur
56:31finalement on peut dire
56:32Covid
56:32et de l'autre côté
56:34on nous présente
56:36une espèce d'affrontement
56:36politique
56:37qui est aujourd'hui
56:38géopolitique
56:38moi ça me frappe
56:39vous avez des forces
56:40pro-européennes
56:41et des forces
56:42pro-Trump
56:42donc les pays
56:43ne sont plus invités
56:44à se diviser
56:45sur des modèles
56:45de société
56:46ils sont invités
56:47à chaque élection
56:48à prendre alliance
56:49mais c'est trop facile
56:50de dire ça
56:50parce que les Polonais
56:51sont plus atlantistes
56:52que tous les autres
56:53les Polonais
56:54sont plus méfiants
56:54vers la Russie
56:55que tous les autres
56:55les Polonais
56:56ne sont pas du tout
56:57sur le mode
56:57on veut
56:58tourner le dos
57:00à l'alliance atlantique
57:01donc ça devient difficile
57:02les traités de collabo
57:03pro-russe
57:03donc là
57:04le système
57:04se dérègle
57:05dans l'analyse
57:06je note une chose
57:07Emmanuel Macron
57:08quant à lui
57:08a dit
57:08bravo pour votre élection
57:10c'est très bien
57:11bonne chose
57:11ensuite restez
57:12dans l'état de droit
57:13dit-il
57:14parce que sinon
57:15vous éloignez
57:15des valeurs communes
57:16de l'Europe
57:16et encore une fois
57:17dans le récit médiatique
57:18qui est fait
57:19de cette élection
57:19c'est très drôle
57:20on nous dit
57:21ce qui est dangereux
57:22c'est que là
57:22on voulait restaurer
57:23l'état de droit
57:24en Pologne
57:24mais ça risque
57:25d'être compliqué
57:26pourquoi?
57:26parce que l'équivalent
57:27de la cour constitutionnelle
57:28du conseil constitutionnel
57:29en Europe
57:29est contrôlé
57:30par les nationalistes
57:31conservateurs
57:32donc il faut renverser
57:34le pouvoir
57:35du conseil constitutionnel
57:36l'équivalent
57:37pour restaurer
57:38l'état de droit
57:38donc si je comprends bien
57:40il ne faut pas respecter
57:40l'état de droit
57:41tel qu'il est en Europe
57:42en Pologne
57:42pour restaurer
57:43l'état de droit
57:44tel qu'on le pense
57:44en Europe occidentale
57:45je serais curieux
57:46de savoir ce qu'on penserait
57:47d'une telle analyse en France
57:48ça m'intrigue
57:49donc là-bas
57:49au nom de l'état de droit
57:50il faut assurer
57:51le primat du politique
57:52contre les juges
57:53ça tourne dans leur tête
57:54dernière réflexion
57:56sur cette élection
57:57ce sont des souverainistes
57:58nous dit-on
57:59qu'ils l'ont apporté
57:59des nationalistes
58:00qu'on veut être méchants
58:00dans les faits
58:01qu'est-ce que ça veut dire
58:02on n'est plus devant
58:03des gens qui sont
58:03pour le Frexit
58:04ou le Polyxit
58:05ou la liste des Exits
58:07possibles
58:07on est devant
58:08qui sont pour le Bruxit
58:09normalement
58:09des gens qui veulent
58:10engager un rapport de force
58:11non pas avec l'idée européenne
58:12mais avec la commission
58:13avec Bruxelles
58:14avec Mme von der Leyen
58:16avec la caste
58:17avec la nomenclatura européiste
58:18et le nouveau conflit
58:20se pose à l'intérieur
58:21des paramètres de l'Europe
58:22chaque nation dit
58:23ok pour l'Europe
58:24mais nous ne voulons plus
58:25cette Europe crypto-soviétique
58:26c'est un des messages
58:28qu'on peut retenir
58:29de ce qui s'est passé
58:29en Pologne
58:30et on suivra
58:32tout cela de près
58:33on a remarqué
58:34effectivement
58:35les félicitations
58:36d'Emmanuel Macron
58:37et son interrogation
58:38bien sûr
58:39sur l'état de droit
58:40merci à tous
58:40Pierre Ancet
58:41je rappelle votre livre
58:42sur l'auto-justice
58:43merci infiniment
58:44pour votre présence
58:45et pour cette enquête
58:46et qui montre un peu
58:47effectivement
58:48l'appel au secours
58:49des français
58:50par rapport à la justice
58:51par rapport à ce laxisme
58:52de la justice
58:53notamment
58:53merci pour votre présence
58:55merci d'avoir été avec nous
58:56merci Charlotte
58:57Marc
58:57Gabriel
58:58Mathieu
58:58Fassard
58:59Fassard
58:59Fassard
59:00merci pour votre présence
59:01merci pour votre présence
59:02pour votre présence

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