- il y a 10 heures
Avec Rodrigo Arenas, député LFI de Paris
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Maxime Liedot.
00:08Il est 8h14 et vous êtes bien sur Sud Radio, mon invité politique est Rodrigo Arenas, député LFI de Paris. Bonjour.
00:14Bonjour.
00:15Merci beaucoup d'être mon invité ce matin. C'est une France encore endeuillée, une France encore triste que nous connaissons.
00:20Une France assommée par la disparition de l'une de ses icônes, évidemment Brigitte Bardot.
00:24Quand on a été un tel monument du cinéma français, un tel mythe, est-ce qu'on mérite un hommage national ?
00:29En tout cas, il ne m'appartient pas à moi de me prononcer sur ce sujet-là.
00:33Sur les hommages nationaux, ça appartient évidemment au président de la République et aux représentants de la nation dans un consensus qui s'établit.
00:40Maintenant, pour répondre à votre question, Brigitte Bardot est un personnage aujourd'hui qui est clivant.
00:46Qui est clivant de par ses multiples condamnations pour racisme, comme d'ailleurs Jean-Marie Le Pen qui était son ami.
00:51Mais pour autant, moi j'ai 50 ans, je fais partie d'une génération qui doit reconnaître qu'elle a porté des combats,
00:58notamment sur la question de la femme dans les années 50 qui étaient loin d'être dans ce cadre de libération,
01:04qui a eu un impact international.
01:06Et je fais partie de ces enfants qui ont pris conscience de la condition animale,
01:11notamment de la souffrance animale, à travers ces combats sur ces sujets-là.
01:15Donc cela, je ne l'oublie pas.
01:16Mais pour autant, le militant politique que je suis et aussi le combattant antiraciste que je pense incarner,
01:23fait que ce contraste en demi-teinte, fait que les personnes ne sont pas ni blanches ni noires,
01:27que c'est une vie contrastée et qu'il appartiendra du coup aux grandes instances de décider si elle mérite ou pas un hommage national,
01:33comme d'autres personnages l'ont eu avant elle.
01:35Mais vous comprenez encore aujourd'hui en réalité ce qu'elle peut provoquer comme réaction
01:39quand on voit par exemple votre confrère, Aymeric Caron,
01:41qui a juste dit que malgré certaines positions, il rendait hommage à cette actrice.
01:45Il y a quand même eu des centaines et des centaines d'insultes, on lui est tombé dessus radicalement.
01:50Est-ce que vous comprenez encore que ça puisse interpeller à ce point ?
01:53Qu'une partie de la gauche n'accepte pas qu'on puisse admirer l'icône
01:57et peut-être moins les propos politiques d'une femme qui avait vieilli,
02:00qui ne se reconnaissait plus dans l'époque ?
02:01Vous avez une partie de la gauche qui, encore une fois, ne se reconnaît pas là-dedans
02:04pour les questions que j'ai évoquées, la question du racisme notamment,
02:07sur lesquelles elle a été condamnée par la justice et pas par des partis politiques.
02:12Je comprends aussi que nous sommes dans une situation en France aujourd'hui
02:15où cette question devient centrale.
02:17On ne peut pas faire l'impasse comme s'il y avait des médias,
02:19on va peut-être en parler tout à l'heure,
02:20qui aujourd'hui font du racisme leur fonds de commerce.
02:23Et donc à partir de là, la punition publique est très divisée sur cette question-là.
02:27Je pense au Journal du Dimanche, je pense à Europe 1,
02:29je pense globalement aux médias du groupe Bolloré comme Cénews et autres
02:32qui, sans piterne en or, mettent cette question sur la table
02:36et qui sont en train aujourd'hui de cliver notre société.
02:37Qui font du racisme en fonds de commerce,
02:39est-ce que ce n'est pas totalement disproportionné ?
02:41Vous pouvez ne pas être d'accord avec les idées,
02:42mais est-ce que ce n'est pas grave de porter une telle accusation
02:45sur des médias comme ça, qui ont leur lecteur, qui ont leur audience ?
02:48Oui.
02:48Je ne le pense pas, dans la mesure où j'en suis victime aussi parfois,
02:52et que quand vous avez des médias qui font d'une information une réalité,
02:58nous sommes dans un défaut d'information.
02:59Vous avez dans d'autres pays des personnes qui sont des éditorialistes.
03:02Mais est-ce pour autant du racisme ?
03:03Oui, il y a des propos qui, pour moi, sont clairement racistes
03:05et qui sont considérés comme tels,
03:07quand on pense, par exemple, qu'une partie de la population,
03:09notamment la population musulmane ou africaine, d'une façon générale,
03:12qui est liée évidemment à l'inconscient de notre pays
03:15avec sa relation aux colonies, qui était d'antan,
03:18aujourd'hui revient sur la table de la pire des façons.
03:20Nous avons besoin de réconcilier de la France,
03:22et il s'avère qu'il y a des médias,
03:23ceux que je viens de citer notamment,
03:25qui en font leur fonds de commerce
03:26et qui sont en train de cliver la société,
03:27alors que nous avons besoin de nous rassembler.
03:29Donc Brigitte Bardot, peut-être que malgré elle,
03:31elle incarne cela,
03:32mais il faut rappeler tout de même que dans cette situation-là,
03:34Brigitte Bardot a été condamnée pour racisme,
03:36donc non, ça fait juridique.
03:37Mais pour autant, je n'ai pas exclu les choses positives
03:39qu'elle m'a apportées, en tout cas personnellement,
03:41sur la question de la femme dans un premier temps.
03:44Dieu créa la femme n'est pas passé crème à l'époque,
03:46et évidemment, ces combats sur la défense des animaux,
03:49qui aujourd'hui sont d'une ardente actualité,
03:51puisque la souffrance animale existe encore,
03:53et je comprends la réaction d'Emeric Caron,
03:55qui prend cette cause très à cœur,
03:58et moi je pense que pour autant,
04:00il faut avoir aussi le respect des morts,
04:02et que le 6 ans s'impose aussi de temps en temps,
04:04quand on n'est pas d'accord avec quelqu'un.
04:06Rodrigo Arena, je rappelle que vous êtes député à la FI de Paris,
04:08avant de venir au cœur de vos nombreux sujets,
04:10et notamment de votre nomination au Conseil supérieur des programmes,
04:13avec les mains dans le cambouis de l'éducation nationale,
04:15on en parlera.
04:16Un détour quand même par votre parti,
04:17qui semble agité en cette période de fête.
04:19Essayons de prendre tout ça dans l'ordre,
04:21sans en faire le cœur forcément de l'interview.
04:22L'un de vos collègues députés, Adrien Clouet,
04:25s'est targué fièrement d'utiliser un livre en combustible de cheminée,
04:27un livre qui ne faisait que révéler les liens
04:29entre votre parti et certains réseaux islamistes.
04:32Qu'est-ce qui se passe à la France insoumise ?
04:33On est quoi tout d'un coup, nostalgique des autos d'affaires ?
04:36Non, je ne le crois pas,
04:37mais je pense que sa communication est une erreur,
04:39de mon point de vue.
04:40Je ne sais pas ce que dira le mouvement,
04:42je ne sais pas ce que dira Adrien lui-même,
04:43mais effectivement, il y a des symboles
04:46qui sont très importants en Europe,
04:48qui sont très importants par le monde,
04:50et je pense que c'est une erreur de communication profonde,
04:52que de mettre un livre en symbole d'être brûlé.
04:56Vous n'avez pas les autos d'affaires, etc.
04:58Mais je pense que vos hitters ne se trompent pas,
05:00nous sommes, pour la France insoumise
05:02et pour le militant que je suis,
05:03antiraciste et contre l'antisémitisme,
05:05évidemment, des ardents défenseurs de la liberté d'expression.
05:09Et à ce titre-là,
05:10il ne convient pas de mettre un livre en situation d'être brûlé.
05:13Il y a aussi, et vous venez d'en parler,
05:15la question du racisme et de l'antisémitisme,
05:17qui semble être toujours une frontière
05:19sur laquelle vous essayez de jouer les funambules
05:23à la France insoumise.
05:24Prenons les municipales, c'est un autre sujet pour vous.
05:26Il y a eu la volonté de conquérir plusieurs grandes villes,
05:29il y a toujours cette volonté pour la France insoumise.
05:31Les propos de Sébastien Delongue...
05:32Des petites aussi, hein ?
05:32Des petites, bien sûr.
05:33D'ailleurs, nous avons des maires insoumises dans les petites villes, vous savez.
05:35Évidemment, dans toutes les villes.
05:37Saint-Denis et Pierre-Fitte, je cite,
05:38sont des terres où beaucoup de racisés sont passés.
05:40Vous avez une opportunité en or,
05:41qu'un racisé dirige ces deux villes.
05:43Il faut faire en sorte que le réel peuple de France
05:46reprenne le pouvoir ici.
05:48C'est quoi le sous-texte ?
05:49Moi, je connais bien Saint-Denis.
05:51Je connais bien Pierre-Fitte, pour connaître bien la Seine-Saint-Denis.
05:53Il y a une réalité objective dans ce territoire,
05:56c'est que la représentation, on va dire,
05:58des troisième génération d'enfants
06:00qui sont issus des populations issues d'immigration,
06:03puisque vous savez, l'immigration en Seine-Saint-Denis,
06:05par exemple, était liée à l'existence de PSA,
06:07Peugeot, qui a été cherchée,
06:08qui a été cherchée dans le Maghreb, notamment,
06:10et en France subsaharienne des travailleurs.
06:12Les enfants sont français, ils sont nés là,
06:13maintenant, je vous l'ai dit, plusieurs générations,
06:15mais qui sont sous-représentés dans la classe politique,
06:17dans ce département.
06:18Donc, je pense qu'il ne faut pas donner plus d'importance que ça
06:21à cette représentation de dire que
06:23les enfants de Seine-Saint-Denis ont le droit aussi
06:25d'accéder à la politique.
06:27Moi-même, d'ailleurs, je suis issu...
06:28Là, c'est pas ce qu'il dit, c'est qu'il faut faire en sorte
06:30que le réel peuple de France reprenne le pouvoir
06:33et il se base uniquement sur la couleur de peau.
06:35Si ce n'est pas du racisme, à la limite, c'est du racialisme.
06:37La couleur de peau, c'est des mots qui vous appartiennent.
06:40Je ne pense pas qu'on parle de couleur de peau.
06:41Un racisé, c'est quoi ?
06:42Un racisé, c'est quelqu'un qui a des stigmates
06:44qui sont de l'immigration.
06:47Moi, par exemple, est-ce que pour vous, je suis racisé ?
06:49Je ne le sais pas.
06:49En tout cas, j'ai souffert du racisme
06:50parce que j'ai l'apparence d'un portugais
06:52et j'ai souffert du racisme portugais quand j'étais enfant
06:54puisque j'ai grandi à Champigny-sur-Marne
06:56qui comptait le plus grand bidonville d'Europe
06:57qui était essentiellement et fondamentalement composé de portugais.
07:00Donc, le racisme existe dans notre pays.
07:01On en parlait à l'instant.
07:03Je pense que des personnes comme moi,
07:06des personnes comme Nadej Aboumongali
07:07qui est vice-président de l'Assemblée nationale
07:09qui a la peau noire,
07:10que Ali Diwara qui est un député issu de la Sainte-Saint-Denis
07:12qui a la peau noire aussi,
07:13ont le droit de faire de la politique
07:14et je pense que nous avons la responsabilité
07:16de dire que cet espace-là leur est aussi ouvert.
07:19Et nous pensons à la France insoumise
07:20que nous sommes un véhicule
07:21pour permettre à toute cette jeunesse
07:23qui se sent souvent à juste titre
07:25exclue de la vie politique,
07:26de la vie sociale, de la vie économique
07:28et qui est pointée du doigt
07:29par les médias dont j'ai parlé tout à l'heure,
07:30Europe, par le JDD pour ne pas les nommer,
07:32qu'ils ont aussi cet espace en France
07:34et que la France est généreuse
07:35et qu'ils doivent prendre cette place
07:36et que nous allons les aider pour le faire.
07:37Mais que tout le monde puisse faire de la politique,
07:39c'est la norme et c'est totalement normal.
07:40Mais est-ce que ce n'est pas en réalité
07:41un mauvais biais que de considérer
07:43que la couleur de peau,
07:45que l'origine de la personne
07:46soit absolument déterminante
07:48ou alors n'est-ce pas plutôt sain
07:49de dire que vous êtes un parti racialiste
07:51qui considère que la couleur de peau
07:52ou la race est plus importante que le reste ?
07:54Je fais partie d'une génération
07:56dans laquelle la couleur de peau
07:57empêchait d'aller dans une boîte de nuit.
07:59Donc je fais aussi partie d'une génération
08:00qui considère, parce qu'elle travaille avec la jeunesse,
08:02que la couleur de la peau
08:03et l'origine des enfants
08:04est un obstacle pour avoir un travail,
08:06pour avoir un domicile
08:07et aussi pour accéder à des fonctions politiques.
08:09De plus en plus dans la France de maintenant,
08:10par exemple, où ça a changé ?
08:11Oui, non, je pense que ça change,
08:13mais pas encore.
08:14Par exemple, la représentation des femmes
08:15n'est pas encore une réalité
08:17dans notre entrevue politique,
08:18malgré les lois qui existent de parité.
08:20Donc je pense qu'il ne faut pas donner
08:21à cette assertion que vous avez nommée
08:25plus de signification
08:27que ce que je viens de vous dire.
08:28Maintenant, qu'on considère
08:29que c'est des propos qui sont tenus,
08:32qui sont racistes,
08:33ce serait une erreur de le penser,
08:34mais il convient peut-être
08:35qu'à notre niveau,
08:36nous changions aussi la façon de parler
08:38parce que nous n'avons pas vocation à heurter,
08:40nous n'avons pas vocation à diviser,
08:41nous avons vocation à rassembler,
08:43nous avons vocation à rassembler
08:45et le rassemblement passe
08:46par le fait que les enfants,
08:48nos enfants qui sont justement
08:50à la peau noire,
08:50qui viennent d'Afrique,
08:51qui viennent d'Asie.
08:52On parle très peu du racisme
08:54contre les Asiatiques.
08:54Moi, je suis député
08:55du 13e arrondissement.
08:56Je peux vous dire que c'est quelque chose
08:57qui est très prégnant.
08:58Eh bien, ces enfants-là,
08:59on a toute leur place dans notre pays
09:01et que nous pensons à la France insoumise
09:02pouvoir être le véhicule
09:03de l'intégration
09:05et non pas de l'assimilation
09:06de ces enfants
09:07qui sont victimes de discrimination
09:08dans notre pays.
09:09Mais simplement,
09:10et on en terminera sur ce sujet,
09:12peut-être que c'était une erreur
09:14tout simplement d'avoir parlé comme ça
09:15de raciser,
09:16qu'ils puissaient dans un meeting filmé,
09:17peut-être que ce n'était pas
09:18le meilleur moyen,
09:18comme vous le dites,
09:19d'être le véhicule de vos idées
09:20que vous considérez comme positives.
09:21Alors, ça vous heurte peut-être vous
09:23à titre personnel
09:24et c'est tout à votre honneur
09:25ou à d'autres.
09:25Je crois que j'ai prêté le seul.
09:26Mais en tout cas,
09:27c'est pour ça que je vous le dis,
09:29mais en tout cas,
09:30pour les personnes à qui ça s'adresse,
09:31ça a du sens.
09:32Raciser a du sens
09:34pour un certain nombre
09:34de nos concitoyens.
09:36Ça a du sens aussi
09:36pour un certain nombre
09:37de chercheurs à l'université
09:39parce que c'est une façon
09:40d'interpréter les choses.
09:41Mais pour autant,
09:42en France,
09:42il n'y a pas de statistiques ethniques,
09:44mais pour autant, ça existe.
09:45Donc, il faut aussi s'adresser
09:46à cette population
09:47qui ne concerne pas d'ailleurs
09:49que la Sainte-Saint-Denis,
09:50je ne vais pas vous apprendre
09:51à vous, qui êtes journaliste,
09:52que dans notre pays,
09:53il y a des actes racistes
09:55et antisémites
09:56et que si tout cela,
09:57il convient de les convaincre
09:58par l'intégration
09:59et en tendant la main
10:00et que ceux qui sont heurtés,
10:01j'essaye à votre micro
10:02de les rassurer,
10:03ça n'a pas vocation
10:04à séparer,
10:05ça a vocation à diviser
10:06par l'intégration
10:07de toutes et tous.
10:07Mais on ne peut pas faire
10:08comme si ces enfants-là
10:09n'étaient pas discriminés
10:10et comme si ces jeunes-là
10:11n'étaient pas intégrés
10:12à égalité dans notre pays
10:13parce que ce n'est pas une réalité.
10:19qui, elle, refuse par principe
10:22d'une certaine manière
10:23un maire socialiste.
10:25Est-ce que ça doit être
10:25absolument un principe ?
10:26Est-ce qu'on ne peut pas imaginer
10:27si la gauche veut absolument
10:28reprendre Paris
10:29qu'au deuxième,
10:30potentiellement à un autre tour,
10:32on puisse à un moment
10:32où vous, la France Insoumise,
10:33se rallier avec les socialistes ?
10:35Et que c'est totalement inenvisageable ?
10:37En fait, il faut poser la question
10:38à Emmanuel Grégoire
10:39puisque c'est lui dont vous parlez.
10:41Emmanuel Grégoire a dit clairement
10:42qu'il ne voulait pas d'alliance
10:43avec la France Insoumise
10:44ni au premier ni au deuxième tour.
10:45C'est quelque chose
10:46qui lui appartient
10:46et certainement,
10:47s'il continue sur cette stratégie-là
10:49où il parie sur le fait
10:50que la France Insoumise
10:50ne fera pas 10%
10:51et elle le fera,
10:52qu'il pourra se répartir
10:54les postes avec ses alliés
10:56sans nous.
10:57La réalité électorale
10:58sera tout autre.
10:59Et si à un moment
10:59lui, il change d'avis,
11:00est-ce que ce sera toujours
11:01un obstacle pour vous ?
11:02Et s'il change d'avis,
11:03nous pourrons aviser.
11:04Nous avons toujours
11:04tendu la main au dialogue
11:05mais il ne vous a pas échappé
11:07que dans l'alliode,
11:07il y a des socialistes,
11:08il y a des communistes,
11:09il y a des écologistes,
11:10il y a des insoumis
11:10et que rien n'est dit
11:12que dans une perspective
11:13d'alliance,
11:13ce soit un maire
11:14qui ne soit pas socialiste,
11:15qui soit le maire de Paris,
11:17ce sera une alliance plurielle
11:18si elle existe.
11:19Mais encore une fois,
11:20la balle n'est pas
11:20dans notre camp.
11:21Nous, nous avons tendu
11:22la main à de multiples reprises.
11:24Vous n'avez pas
11:24d'interdits de principe
11:25concernant une alliance
11:26avec ceux qui pourraient être
11:27plus tard des alliés ?
11:28Nous avons plutôt
11:29des interdits programmatiques.
11:30Moi, j'attends de savoir
11:31par exemple si le Parti Socialiste,
11:33en l'occurrence Emmanuel Grégoire,
11:34est d'accord
11:34avec la cantine gratuite.
11:35Nous ne pensons que oui,
11:36notamment sur les premières tranches
11:37parce que ça coûte plus cher
11:39de faire payer les enfants
11:40par rapport au nombre
11:41de personnes qui travaillent
11:42à faire payer 2 euros
11:42par mois à des enfants
11:43que de le faire gratuit.
11:44Donc, ça n'a pas
11:45d'efficacité économique.
11:46Par contre, nous pensons,
11:47nous, que les enfants
11:48ont le droit de manger
11:48et que pour avoir le droit
11:49de manger,
11:50comme on a le droit
11:50de marcher sur un trottoir
11:51et le trottoir est gratuit
11:52pour marcher,
11:53nous pensons que les enfants
11:54doivent avoir accès
11:55à la cantine.
11:56Ce sont des sujets
11:57programmatiques.
11:58Nous, nous pensons
11:58que la majorité plurielle
12:00qui a conduit Paris
12:01dans l'état
12:02dans lequel elle est
12:03a failli sur un certain
12:04nombre de sujets
12:04n'a pas été assez loin
12:05sur d'autres
12:06et nous pensons aujourd'hui
12:07être utile
12:07à cette vision de gauche
12:09de Paris
12:09pour faire en sorte
12:10que la présence des insoumis
12:11dans une majorité,
12:13si elle existe
12:13ou en tout cas
12:14qui existera électoralement,
12:15permettât d'avoir
12:16une politique vraiment
12:17de gauche sur la capitale
12:18parce que c'est comme ça
12:19que nous fonctionnons.
12:20Il n'échappe à personne
12:21qu'à l'Assemblée nationale.
12:22Nous tenons sur les engagements
12:24que nous prenons
12:24auprès des électeurs,
12:25par exemple sur les politiques
12:26d'Emmanuel Macron
12:27et qu'à ce titre-là,
12:28nous voulons tenir sur Paris
12:30sur les engagements
12:31que nous prenons
12:31auprès des citoyens
12:32simplement.
12:33Rodrigo Arenas,
12:34vous êtes député
12:35à la Fille de Paris
12:35et vous venez d'intégrer
12:36le Conseil supérieur
12:37des programmes.
12:38Alors, on a discuté
12:39un tout petit peu
12:39en dehors des micros.
12:40Qu'est-ce que c'est que ça ?
12:42Qu'est-ce que c'est
12:42cette curiosité d'État ?
12:43Qu'est-ce que c'est que cette agence ?
12:44Mais ce n'est pas une curiosité,
12:45c'est une instance démocratique
12:46dans laquelle siège
12:48l'ensemble de la communauté éducative,
12:50des enseignants,
12:51des fédérations de parents d'élèves,
12:52des experts aussi,
12:53qui est sous la direction
12:54d'une personne
12:55et dans laquelle siègent aussi
12:56des parlementaires,
12:57des sénateurs
12:58et des députés,
12:59des sénatrices également.
13:00Et il s'avère que
13:01dans ce cadre-là,
13:02démocratiquement dans notre pays,
13:03les groupes politiques
13:04à l'Assemblée nationale
13:05y envoient des représentants.
13:07Il s'avère que
13:07pour l'Assemblée nationale,
13:09il y a trois représentants.
13:10Une députée des Républicains,
13:12une députée du Rassemblement National
13:13qui est l'ancienne directrice
13:15des formations
13:16de l'Institut Iliade
13:17qui prône le grand remplacement,
13:19qui prône toutes ces idées
13:19qui sont des idées évidemment
13:20qui n'ont aucune base scientifique,
13:22qui se reposent
13:22sur une vision du monde
13:24qui ne se vérifie pas
13:26mais qui est une instance
13:27idéologique.
13:28Et il y a un député
13:29qui est issu
13:30des rangs du NFP
13:31dans un premier temps
13:32et dans le cadre du NFP
13:33de la France Insoumise
13:34qui s'appelle Rodrigo Arenas.
13:35Donc j'ai l'honneur
13:35de prendre la suite
13:37de Paul Vannier
13:38qui m'y précédait
13:39puisque Paul Vannier
13:39ayant été très occupé
13:41sur l'affaire Bétarame
13:43comme vous le savez
13:43a considéré
13:44qu'il ne pouvait pas
13:45être partout
13:46et il m'a proposé
13:47aimablement
13:48dans le cadre
13:48de la commission éducation
13:49de pouvoir y participer
13:50ce que j'ai évidemment accepté
13:51puisque
13:52les grands chants
13:54qui vous attendent
13:55Rodrigo Arenas
13:56on sait à quel point
13:57en réalité
13:57l'éducation va être
13:58mais un enjeu déterminant
14:00pour les prochains mois
14:01pour les prochaines années
14:02est-ce que par exemple
14:03quand vous voyez
14:03que de plus en plus
14:04de Français
14:05tiennent à mettre
14:05leurs enfants
14:06dans le privé
14:07est-ce que pour vous
14:08c'est quelque chose
14:08auquel il faut s'attaquer
14:09par exemple ?
14:10Alors oui
14:10mais du coup
14:11c'est pas dans le cadre
14:11des conseils
14:12des programmes
14:13ça ne se passe
14:14dans le cadre
14:14oui vous avez raison
14:15une des raisons
14:16pour lesquelles
14:16les parents mettent
14:17les enfants dans le privé
14:18c'est parce que
14:19petit à petit
14:19depuis des années
14:20on est en train
14:21d'abîmer l'école publique
14:22en lui donnant
14:23une mauvaise réputation
14:24est-ce que vous savez
14:25par exemple
14:25qu'à Paris
14:2590% des enfants
14:27à besoins particuliers
14:28des enfants porteurs
14:29d'handicap
14:29sont accueillés dans le public
14:30et 10% se demandent
14:31dans le privé
14:31par contre
14:32toutes ces écoles
14:33viennent taper
14:33au portillon
14:34de la ville de Paris
14:35de la région
14:35et du conseil
14:36de Paris encore
14:37puisqu'il est aussi
14:38conseil départemental
14:39pour demander des subventions
14:40on a l'affaire Stanislas
14:41que vous connaissez
14:42donc oui
14:43il y a un sujet
14:44là-dessus
14:44c'est-à-dire qu'on demande
14:45à l'école publique
14:46de faire tout
14:46sans lui donner
14:47les moyens
14:47de faire son travail
14:48donc c'est ça
14:49le sujet qui se pose
14:50et on invente
14:50des paniques morales
14:51comme celle
14:52dont j'ai été victime
14:52dernièrement
14:53où on me fait porter
14:54des propos
14:55qui ne sont pas les miens
14:55comme le fait
14:56que je suis favorable
14:57au port de la Baïa
14:58à l'école
14:59ce qui est faux
14:59c'est un mensonge
15:00vous n'êtes pas du tout
15:01favorable au port de la Baïa
15:02à l'école
15:02je ne suis pas favorable
15:03monsieur
15:04au port de signes ostensibles
15:05au signe religieux
15:06par les élèves
15:06parce que c'est la loi de 2004
15:07et cela n'est valable
15:08que dans les écoles publiques
15:09parce que les écoles privées
15:10s'en affranchissent
15:11donc il y a un vrai sujet
15:12là-dessus
15:12d'ailleurs ça pose
15:13un vrai sujet
15:13sur ce que vous dites
15:14par exemple
15:15quand vous êtes
15:15sur la côte ouest
15:16de notre pays
15:17Bretagne, Vendée, etc
15:18les parents d'élèves
15:19parfois les mettent
15:20dans le privé confessionnel
15:21donc non laïcs
15:22du point de vue
15:22de l'enseignement religieux
15:23et bien parce qu'il n'y a
15:24pas d'école publique
15:25donc il y a un vrai sujet
15:26de construction d'école
15:27quand vous êtes aussi
15:28dans des lieux
15:29comme en région
15:31où les enfants
15:31doivent prendre les transports
15:33pour aller au lycée
15:34notamment les lycées
15:35qui sont loin
15:36d'une habitation
15:37et bien il y a des problèmes
15:37de transport
15:38quand vous êtes
15:38un enfant
15:39qui voyait que
15:41vous n'avez pas de prof
15:42parce qu'il n'est pas remplacé
15:43et ça fait une panique
15:44chez les parents
15:44à juste titre
15:45et bien voilà
15:45les vrais problèmes
15:46de l'école
15:46vous savez la baïa
15:47je vous réitère
15:48que je suis contre
15:49le port de la baïa
15:50parce que le conseil d'état
15:51a estimé que c'était
15:52un signe religieux
15:52donc la loi de 2004
15:53s'applique
15:54donc il n'y a pas de sujet
15:55il n'y a pas de sujet
15:55sur le port de signes religieux
15:57depuis la loi de 2004
15:58donc la question
15:59qui se pose aujourd'hui
16:00et je suis extrêmement
16:00respectueux de la loi
16:01évidemment
16:02la question qui se pose
16:03c'est de quoi on parle
16:04on parle de 120 signalements
16:06à la rentrée 2004
16:07sur les 12 millions d'élèves
16:08donc moi j'ai envie
16:09qu'aujourd'hui
16:09qu'on s'attaque
16:10aux vrais problèmes
16:10de l'éducation nationale
16:11et de ne pas mettre
16:12un voile d'ignorance
16:14sur l'école
16:14pour éviter
16:15les vrais problèmes
16:16de l'école
16:16qui sont ceux
16:17que je vous évoquais
16:18sans compter évidemment
16:19le salaire des enseignants
16:20et les moyens
16:21de négociation
16:21pour faire leur travail
16:22une dernière question
16:23simplement sur les programmes
16:24et là je crois
16:25que ça concerne parfaitement
16:26votre périmètre
16:26des enseignements à l'école
16:27et des enseignements
16:28qui ont parfois
16:29de plus en plus
16:30de ce mal à se faire
16:31que ce soit l'histoire
16:32ou sur la laïcité
16:33comment on s'assure
16:34que les profs
16:34aient une totale liberté
16:36un total respect
16:37des cours qu'ils donnent
16:38dans les salles de classe
16:38mais la liberté pédagogique
16:40des enseignants
16:41elle est totale
16:42dans notre pays
16:42il y a des faits
16:44qui existent
16:44ceux que vous énumérez
16:46ils ne sont pas légions
16:47contrairement à ce qui se dit
16:48méthodologiquement
16:49toutes les études
16:50qui vont dans ce sens là
16:51et qui sont reprises
16:52dans tous les sens
16:53par les médias
16:54dont on a parlé tout à l'heure
16:55le JDD
16:56européen, marial
16:57etc. et d'autres
16:57c'est une obsession
16:59par rapport à la réalité
17:01dans laquelle sont
17:02les 12 millions d'élèves
17:03dans notre pays
17:03donc ce n'est pas
17:05une réalité
17:05j'ai envie de vous dire
17:06de masse
17:07il n'y a pas
17:07un envahissement
17:08et une submersion
17:09des enseignants
17:10en revanche
17:10à chaque fois que ça existe
17:11il faut accompagner
17:12les enseignants
17:13à chaque fois que ça existe
17:14il faut combattre ces élats
17:15et c'est l'école
17:16qui permet cela
17:17donc quand on remet en question
17:19l'enseignement
17:20d'un professeur
17:21évidemment il faut rappeler
17:22les élèves à la règle
17:23il faut évidemment
17:24dire aux parents
17:25qu'ils n'ont pas le droit
17:26de s'immiscer
17:27dans la classe
17:27et dans l'enseignement
17:28en revanche
17:29les enseignants
17:30comme tout le monde
17:30sont soumis à des règles
17:31et ces règles
17:32quand elles sont transgressées
17:33elles doivent être
17:34non pas sanctionnées
17:35sauf quand c'est nécessaire
17:36mais elles doivent être rétablies
17:37quand il faut le faire
17:40donc sur ce que vous dites
17:41quand un élève
17:42remet en question
17:43un enseignement
17:43pour quelque raison
17:44que ce soit
17:45et bien évidemment
17:46l'enseignant est tout à fait
17:47en liberté et en droit
17:49de pouvoir faire son travail
17:50sereinement
17:50mais encore faut-il
17:51lui donner les moyens
17:52Rodrigo Arenas
17:53député LFI de Paris
17:54merci beaucoup d'avoir été
17:55au micro de Sud Radio
17:56ce matin
17:56on vous souhaite donc
17:57bon courage
17:57dans ce nouveau défi
17:58le conseil supérieur
18:00des programmes
18:00il va falloir s'y intéresser
18:02très belle journée
18:02et belle fête de fin d'année
18:03dans un instant
18:04sur Sud Radio
18:05vous avez la parole
18:050826 300 300
18:07vous avez vu ces scènes
18:08d'affrontement
18:09entre les forces de l'ordre
18:10et les agriculteurs
18:11à notre micro
18:12il y a quelques instants
18:12quelqu'un de la coordination
18:14rurale
18:14régionale
18:15départementale
18:16pardon
18:16disait qu'en effet
18:17il y avait parfois des membres
18:18qui souhaitaient aller
18:19jusqu'à l'extrémisme
18:20est-ce que c'est une crainte
18:21on en parlera
18:22à partir de 9h avec vous
18:23au standard
18:240826 303
18:251
18:261
18:271
18:281
18:291
18:301
18:311
18:321
18:331
18:341
18:351
18:361
18:372
18:381
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