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  • il y a 1 semaine
Avec Florian Ricchiuti, artisan fleuriste à Villersexel (Haute-Saone), qui a pris la tête de la fronde locale, avec sa collègue de la boucherie


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##C_EST_QUOI_LE_PROBLEME-2025-12-16##

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News
Transcription
00:00Jean-François Aquili.
00:01À 9h20, c'est quoi le problème ?
00:03Félix Mathieu, c'est devenu bien un cauchemar pour beaucoup d'artisans et de commerçants.
00:09La CFE, c'est quoi la CFE ?
00:11La cotisation foncière des entreprises explose, il faut le dire, dans un grand nombre d'intercommunalités.
00:19Oui, un montant parfois multiplié par 7.
00:21Imaginez, certains ont cru à une erreur cette année en recevant leur avis d'imposition.
00:26Par exemple, dans la communauté de communes de l'Entre-de-Mer, c'est en Gironde.
00:28Une pharmacienne de Camb a vu sa CFE passer sur un an de 420 euros l'année dernière,
00:33à 2 370 euros cette année.
00:38Imaginez tout de même la différence.
00:39Pour rappel, cet impôt sur les entreprises a remplacé la taxe professionnelle en 2010.
00:43Il est perçu par les communautés de communes ou bien les agglomérations.
00:47Mais cette année, dans cette intercommunalité girondine,
00:49la cotisation foncière des entreprises a été augmentée tout simplement
00:53parce qu'elle rapportait auparavant 3-4 fois moins que l'ancienne taxe professionnelle d'avant 2010.
00:59D'où ce rattrapage en quelque sorte, sauf qu'il a été quand même particulièrement soudain et brusque.
01:04Les commerçants ne s'y attendaient pas, tous n'avaient pas la trésorerie pour.
01:07Or, certains, vu la différence, même n'en dorment plus quand ils n'avaient pas la trésorerie de côté pour payer ça.
01:13Même constat du côté de Mérignac.
01:15On était tout à l'heure sur Sud Radio avec un patron d'agence de voyage.
01:20Lui, sa cotisation foncière des entreprises est passée carrément de 1 446 euros l'année dernière
01:25à 5 234 euros en un an.
01:29Là aussi, grosse, énorme différence.
01:31Dans son cas, c'est la valeur locative, il nous le disait,
01:34de son local qui a été revu à la hausse avec l'arrivée du tram à Mérignac.
01:37Et des commerçants, Félix, font le même constat partout d'ailleurs.
01:40Oui, autre région, autre communauté de communes, celle du pays de Villers-Excel en Haute-Saône.
01:45Là, c'est un fleuriste qui a vu sa CFE passer de 288 euros l'année dernière, 288 à 772 cette année.
01:53On sera avec lui dans un instant.
01:54Il a pris la tête d'une fronde locale avec une autre commerçante.
01:57Là-bas, la communauté de communes dit qu'elle voudrait faire marche arrière.
02:01Elle va même se réunir normalement ce soir pour ça.
02:03Sauf qu'à priori, légalement, c'est trop tard pour faire marche arrière.
02:07On a même pour le coup une communauté de communes et des services de l'État qui se renvoient la balle.
02:11La communauté de communes de Villers-Excel dit qu'elle avait été mal informée des conséquences de son relèvement des taux.
02:18L'État, de son côté, les services de l'État, en tout cas de la préfecture, répondent que leurs explications,
02:23les simulations qu'ils avaient envoyées à l'intercommunalité étaient pourtant très claires.
02:27Mais en tout cas, le résultat est là et l'avis d'imposition a nettement augmenté.
02:30– Allez, et nous allons, merci Félix, justement, à Villers-Excel, en Haute-Saône,
02:36où nous vous retrouvons, Florian Ricciuti. Bonjour à vous.
02:41– Bonjour à vous.
02:42– Soyez le bienvenu, Florian.
02:44– Merci, merci de me recevoir.
02:45– Vous allez nous raconter. Vous êtes artisan floriste à Villers-Excel, que je connais, figurez-vous.
02:53– C'est vrai ?
02:54– Oui, il se trouve que j'étais en poste, j'ai dit, à Belfort, et c'est pas très loin, tout ça.
02:58– Effectivement, et on a un très beau château.
03:00– Et vous avez un très beau château, vous avez raison.
03:03Alors, vous avez pris la tête de, on va dire quoi, la fonte locale.
03:07Racontez-nous avec une collègue qui tient une boucherie, si j'ai bien compris.
03:11– C'est ça, en fait, quand nous avons reçu notre CFE,
03:16donc on s'est concertés déjà les deux pour faire un peu le point
03:20et puis pour comparer au niveau de l'évolution de la CFE.
03:24Et en fait, on a fait le constat que, oui, on avait deux fois, voire trois fois notre taxe foncière.
03:31– Bon, vous avez dû râler, vous avez râler, j'imagine.
03:33– Oui, tout à fait.
03:36Donc après, nous avons demandé des explications à la communauté de communes
03:39qui, ben, a fait un peu l'autruche.
03:42Donc on n'a pas eu forcément de réponse à ces augmentations.
03:46Eux-mêmes disaient qu'ils ne comprenaient pas pourquoi une inflation pareille.
03:52– Oui.
03:53– Et donc du coup, au-delà, on a commencé un peu à se mobiliser
03:58et puis à vouloir montrer qu'on n'était pas forcément très ravis de ces augmentations, quoi.
04:04– Félix Mathieu ?
04:05– Oui, parce qu'ils ne comprenaient pas, mais pourtant, ça ne sort pas de nulle part.
04:09Vu que tout le monde était concerné autour de vous, enfin, en tout cas,
04:12pour ce qui est des entrepreneurs, des commerçants, des artisans.
04:14– Tout à fait, tout à fait.
04:16En fait, on a voulu faire un recours collectif avec une association,
04:21l'association des commerçants de Villers-Excel, la DEV.
04:23Donc on a ratissé large, on a pris vraiment tous les professionnels du bassin.
04:28et on s'est aperçu que oui, certains étaient multipliés par trois.
04:32On a eu jusqu'à plus de 2000 euros d'augmentation de taxes.
04:36Et le problème, c'est qu'à aucun moment, en amont, on n'a été prévenu d'un tel changement.
04:41On s'attendait, si vous voulez, à une augmentation, parce que de toute façon, en France, tout augmente.
04:45Donc à un moment donné, on savait très bien qu'elle allait augmenter, mais pas de ce niveau-là.
04:51– Et donc là, on vous a dit, bon, l'idée serait de revenir sur cette décision.
04:57On n'avait pas, quelque part, compris que la hausse des taux aurait une telle répercussion concrète
05:02sur vos avis d'imposition, même si ça paraît étonnant qu'il n'ait pas pu l'anticiper.
05:07Et maintenant, ce n'est pas sûr qu'il puisse faire marche arrière, même s'il prétend de le vouloir.
05:13– Ah oui, voilà. Donc on verra déjà ce soir s'il vote dans ce sens-là.
05:19Après, c'est sûr qu'il fallait voter avant le 1er octobre tout changement.
05:24Donc on n'est pas à l'abri que pour notre taxe 2026, on ait de nouveau ces augmentations-là.
05:31– Vous attendez de voir. Je crois que la communauté de commune de Villers-Excel doit se réunir ce soir dans votre cas.
05:37Donc vous attendez de voir, mais ou alors à moins qu'on vous fasse un geste sur autre chose, peut-être, pour compenser ?
05:45– Pourquoi pas ? Après, on n'est pas fermé au débat.
05:48– Mais le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a beaucoup de choses à payer.
05:53On a énormément de taxes, que ce soit pour les impôts, les choses comme ça, ont monté aussi.
06:00Mais le problème, c'est que nos trésoreries sont fragilisées.
06:03Donc on n'a plus le capital, on est tous à flux tendu.
06:08Donc on veut bien payer notre taxe, ce n'est pas le problème.
06:11C'est juste qu'à un moment donné, on n'a pas eu de communication.
06:16On a été mis au pied du mur et on nous a dit, de toute façon, il faut payer.
06:22Donc non, à un moment donné, on aime nos villages, on aime nos métiers,
06:26mais on veut y travailler.
06:28On a déjà du mal à s'en sortir.
06:30Ce n'est pas pour que des gens dirigent pour nous.
06:33– Il faudrait que l'administration vous parle un petit peu quand même dans cette histoire.
06:37– C'est exactement ça, oui.
06:39J'ai eu plusieurs élus locaux, parce qu'après la gronde, le post Facebook, tout ça.
06:44Donc j'ai eu quelques élus qui sont passés me voir.
06:46Et en fait, comme je leur ai dit, tout ce qu'on demande, c'est un peu de compréhension, du soutien.
06:51Et voilà, je veux dire, on est là, on est présent 7 jours sur 7,
06:54et on essaie de faire vivre nos villages.
06:56Mais le problème, c'est qu'à nous dégoûter comme ça,
07:00on va partir un jour ou l'autre, il n'y aura plus personne dans les villages.
07:04– Florian Riquiti, allez, on va vous dire ne lâchez rien.
07:09J'entends, on commence à être un peu désespéré,
07:14parce que c'est vrai que c'est souvent un dialogue de source, ces histoires-là.
07:17Mais ne lâchez rien, vous avez raison de dire qu'il faut faire vivre nos pays, c'est important.
07:24– Je pense qu'il est important aussi que les PME et les petites entreprises
07:29comprennent aussi qu'à un moment donné, on a le droit de dire non,
07:33on a le droit de se battre pour notre façon de vivre et pour nos métiers.
07:38On ne peut pas laisser tout faire non plus.
07:41– Non, vous avez bien raison.
07:43Allez, nous sommes avec vous.
07:44Merci pour ce témoignage.
07:45– Merci à vous en tout cas.
07:47– Florian Riquiti, je rappelle, à Villers-Excel, très joli endroit, je confirme, cher Florian.
07:55– C'est gentil.
07:56– En Haute-Saône, avec votre collègue que nous saluons au passage.
07:59Merci à vous, Félix.
08:01– Merci à vous.
08:01– Merci, Félix Mathieu.
08:03– Merci à vous.
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