- il y a 1 jour
Avec Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, de l'Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2025-12-16##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2025-12-16##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili.
00:07Jean-François Aquili, votre invité politique dans un instant sur Sud Radio.
00:12Je vous le disais, on a entendu les agriculteurs, les éleveurs du côté du Sud-Ouest
00:17à la sortie de la visite hier, enfin de la visite et puis de la rencontre avec Annie Gennevard,
00:23la ministre de l'Agriculture, la ministre de l'Agriculture justement qui vient d'arriver dans nos studios.
00:27Annie Gennevard qui est votre invitée politique.
00:31Bonjour à vous Annie Gennevard.
00:33Bonjour.
00:34Soyez là bienvenue.
00:35Vous arrivez de l'avion, vous rentrez de votre tournée dans le Sud-Ouest auprès des agriculteurs.
00:42Vous avez entendu leur colère hier, ils sont inquiets.
00:46Est-ce qu'une décision est prise sur l'abattage des troupeaux ?
00:51Alors je rentre effectivement d'Occitanie puisque,
00:54et c'est une région dans laquelle je suis allée à dix reprises depuis que je suis mise.
00:58C'est une région, une grande région, une belle région qui aujourd'hui est traumatisée
01:02par l'arrivée de la maladie, la dermatose qui menace leurs troupeaux, de magnifiques troupeaux.
01:09Je suis allée dans une ferme, je me suis rendue à un moment capital
01:12qui est celui du lancement de la vaccination contre la maladie.
01:15Vous voyez, la vaccination c'est quand même une lueur d'espoir dans ce moment de désespoir
01:20et de crainte et de terreur de la maladie qu'éprouvent les éleveurs et que je peux comprendre.
01:26J'ai vu des cheptels magnifiques, des bêtes splendides et ils ont peur de les perdre.
01:32Vous annoncez une vague de vaccination Annie Gennevard.
01:35Oui, donc il existe un vaccin efficace contre cette maladie
01:41et hier nous avons déployé le début d'une vaccination massive
01:45pour près de, entre 600 000 et 1 million de bovins
01:50sur une large région avec un dispositif original
01:55que les Occitans m'ont demandé,
01:58c'est-à-dire qu'en plus de la zone où sévit la maladie,
02:01il y a une barrière sanitaire supplémentaire, un cordon sanitaire.
02:05Parce que moi j'ai aussi le souci de protéger le reste du pays.
02:09Il y a 125 000 éleveurs dans notre pays,
02:1216 millions de têtes de bovins,
02:15donc il faut aussi protéger tout le monde.
02:17Vous entendez ce que disent les éleveurs en question ?
02:19Ils l'ont dit hier au sortir de cette réunion avec vous,
02:22il n'y a pas assez de doses, vous n'avez pas assez anticipé.
02:25Qu'est-ce que vous leur répondez ce matin ?
02:26Je dis que pas du tout.
02:29C'est ce qu'ils disent ?
02:30Oui, mais bien sûr c'est ce qu'ils disent, mais c'est faux.
02:32La vaccination a commencé, j'ai commandé un million de doses il y a une semaine.
02:40Ces doses arriveront en temps voulu et permettront de vacciner tout le monde.
02:45Donc il n'y a pas du tout de problème au niveau de l'accès au vaccin,
02:51c'est en effet capital.
02:52C'est une énorme opération logistique,
02:55on va avoir besoin de nos vétérinaires,
02:57et je demande à tous les éleveurs de cette région
02:59de prendre soin de leurs vétérinaires,
03:02parce qu'ils sont quelquefois malmenés,
03:04et les vétérinaires sont absolument essentiels
03:08dans la gestion sanitaire de notre élevage.
03:13Annie Gennevard, très concrètement,
03:14quelle est la zone concernée ?
03:16Quels sont les départements qui sont menacés par cette épidémie ?
03:20Alors, l'épidémie est apparue dans les Pyrénées-Orientales,
03:24il y a mi-octobre,
03:26et nous avons eu des cas qui ont été traités,
03:30et la vaccination est quasiment achevée dans les Pyrénées-Orientales.
03:35Mais sans doute, y a-t-il eu des mouvements
03:37depuis les Pyrénées-Orientales sur le reste des départements,
03:42le long de la barrière pyrénéenne,
03:44ce qui oblige évidemment à élargir une zone de protection et de vaccination ?
03:49Donc là, les départements menacés, quels sont-ils ?
03:52Alors, les départements, on a eu des cas dans les Hauts-de-Pyrénées,
03:56en Ariège, voilà, donc...
04:00Vous entendez ce que disent la coordination rurale,
04:03la confédération paysanne,
04:04ce sont des hommes, des femmes,
04:05qui élèvent des bovins,
04:07ils vous demandent de tester un autre protocole,
04:10c'est au cœur de la contestation,
04:12les bêtes contaminées seraient écartées
04:14et les autres mises en quarantaine,
04:17nous sommes en hiver,
04:17il y a moins de mouches,
04:18ou plus de mouches pour l'instant,
04:20pour voir, c'est oui ou c'est non ?
04:22Alors, d'abord,
04:24c'est pas qu'il y a moins de mouches,
04:25c'est qu'il y a encore des insectes piqueurs.
04:28Sinon, la maladie n'existerait pas.
04:32Je voudrais dire d'ailleurs qu'à ce jour,
04:33aujourd'hui, il n'y a plus de foyer actif de dermatose en France.
04:38Donc, sur le plan de la gestion du virus,
04:41les choses sont parfaitement gérées.
04:45La situation est sous contrôle.
04:46Il y aura d'autres cas, évidemment,
04:48puisque c'est une maladie extrêmement contagieuse.
04:51Et ce qui blesse profondément les éleveurs,
04:55ce qui les tourmente,
04:57c'est la peur de perdre leur bête
05:00et l'abattage auquel, évidemment,
05:04conduit l'arrivée de la maladie dans les cheptels.
05:07Ça, c'est quelque chose qui les fait terriblement,
05:10qui les angoisse.
05:10Et ils proposent un protocole alternatif,
05:15et c'est de ça aussi que nous avons parlé hier,
05:17lors d'une réunion qui a duré quand même près de deux heures.
05:19Donc, vous voyez, on a dialogué.
05:21Vous avez dit, je suis ouverte au dialogue.
05:23Ils ont eu la sensation que vous alliez accéder à cette demande.
05:27Oui, mais être ouvert au dialogue,
05:29ça ne veut pas dire exiger la réponse que l'on attend.
05:31Ça veut dire être capable d'en parler.
05:34Et nous en avons parlé pendant près de deux heures hier soir.
05:36Donc, le canal de discussion, il est constant avec eux,
05:39et il doit le demeurer.
05:41Donc, moi, je vois que cette question, évidemment,
05:43concentre la difficulté dans laquelle nous sommes
05:47et conduit à pas mal de violences que je regrette.
05:50Moi, je pense qu'il faut pouvoir aborder les choses avec sang-froid.
05:53On va y venir, mais sur la question qui est posée...
05:55Je vais faire...
05:57Non, mais M. Aquilie, permettez-moi,
05:58à une question complexe, on ne peut pas répondre de façon simpliste.
06:03Ce que j'ai proposé,
06:04parce qu'il est très difficile de faire accepter
06:09ce qui, pour eux, est inacceptable.
06:11Donc, ils ont fait des propositions de protocoles alternatifs.
06:16J'ai dit que j'étais prête à les examiner,
06:18mais je vois bien que ça ne les satisfait pas complètement.
06:21Donc, hier soir, à l'issue de cette réunion,
06:25j'ai fait une proposition qu'a fait l'objet d'un communiqué de presse
06:29qu'on a porté à leur connaissance.
06:31Je veux que les représentants de ce territoire,
06:34les représentants des éleveurs,
06:36quatre représentants,
06:38puissent venir discuter avec des autorités sanitaires
06:42et scientifiques indépendantes.
06:44Il faut, à un moment, que ces deux mondes se parlent.
06:47Parce que le politique, lui, il a une responsabilité
06:51c'est celui de permettre les conditions du dialogue
06:55et aussi de la résolution du problème.
06:59Mais dans le respect mutuel.
07:01Moi, je voudrais dire que ces éleveurs
07:04vivent un moment extraordinairement douloureux.
07:07et que je le partage, je le comprends,
07:11et que plus vite on sort de cette maladie,
07:14plus ils retrouveront une vie normale avec leurs chers animaux.
07:17Donc, il faut leur proposer de participer à une sorte de cellule de crise scientifique.
07:21Exactement.
07:22C'est une cellule de crise qui va mettre côte à côte,
07:28autour d'une même table,
07:29des experts en santé animale.
07:33Et ces représentants, généralement, je pense que ce seront des présidents de chambres,
07:39j'ai demandé au préfet de région et à la présidente de la région Occitanie
07:43de me faire des propositions pour composer ce groupe,
07:48ce petit groupe, parce qu'il ne faut pas un énorme groupe,
07:50il faut un petit groupe qu'ils se parlent, qu'ils se comprennent
07:54et que ces experts examinent le protocole qu'il aurait proposé
08:01en sachant que ce qui doit nous guider absolument,
08:05c'est la sécurité sanitaire des troupeaux.
08:07Il viendrait à Paris, ça se passerait ici, dans la capitale ?
08:10Oui, je pense que ça peut se passer ici.
08:12Annie Gennevard, vous évoquez la complexité, vous avez raison,
08:15il y a eu cette vidéo qui a énormément tourné sur les réseaux sociaux,
08:19l'un des syndicalistes agricoles, je vais lire,
08:21je vais vous citer ce qui a été dit hier soir,
08:24à qui vous avez fait l'annonce, donc, à déclarer la sortie, je le cite,
08:28elle, c'est vous, pardonnez-moi,
08:29va consculter les scientifiques de renom sur notre protocole,
08:32vous avez donc fait l'annonce, effectivement, alternatif,
08:35on aura peut-être une réponse, dit-il, en janvier, février, mars, avril,
08:38en attendant, on va continuer, je le cite, à buter les vaches, dit-il,
08:43que lui répondez-vous, est-ce que ça peut aller relativement vite ?
08:46Parce qu'il s'inquiète, pendant ce temps, le protocole qui s'applique continue.
08:52Non, mais ce qui est nouveau dans la démarche, c'est que,
08:55il n'y a pas Paris, les scientifiques qui décident,
08:59et le terrain, l'Occitanie qui obéit.
09:02Là, maintenant, je veux qu'il se mette autour de la table, sans les politiques.
09:08Voilà, il faut que ce soit des organismes indépendants,
09:14qui puissent parler à des représentants du monde agricole, des éleveurs,
09:17qui puissent dialoguer, et qu'ils recherchent ensemble
09:21la meilleure façon de se protéger de cette maladie.
09:23Moi, mon objectif, mon impératif absolu,
09:28c'est qu'on protège le monde de l'élevage
09:30de cette maladie redoutable qui peut décimer les troupeaux
09:34à une vitesse fulgurante.
09:36Et il faut que ça se fasse très vite, très vite.
09:39Très vite, c'est là-dessus que les éleveurs s'inquiètent.
09:42Vous comprenez, parce que pendant ce temps, les troupeaux sont supprimés.
09:45Il faut que ça se fasse très vite, parce qu'il y a une très forte attente sur le terrain.
09:49Et moi, je voudrais dire, parce que j'ai, évidemment, je lis, je vois, j'entends,
09:53et puis je les avais surtout en face de moi hier pendant deux heures,
09:58il y a un niveau de tension extrême qui est propre à un territoire
10:02qui est en souffrance, et pas seulement avec la dermatose,
10:06qui est un territoire qui connaît des difficultés structurelles.
10:09Alors, les mots sont très durs, il faut les dire, les mots.
10:12Nous sommes là pour ça.
10:13Annie Gennevard, parmi les autres intervenants,
10:16il y a Lionel Candelon, qui préside la Chambre d'agriculture du Gers,
10:20qui est de la coordination rurale, qui dit
10:21« J'ai pris un millier de grenades en Ariège, il était présent,
10:26il est hors de question que j'annonce à des éleveurs
10:28qu'on abattra le troupeau si une bête est malade,
10:31vous connaissez l'argument,
10:33si la ministre ne veut pas l'entendre,
10:35on arrachera des routes, on fera sauter des ponts,
10:38il y a une détermination très forte,
10:40et une blessure.
10:41Vous évoquez tout à l'heure ce qui s'est produit en Ariège.
10:44Vous regrettez ?
10:45Alors, écoutez, les circonstances ont été celles que vous connaissez,
10:50et moi, bien sûr, je regrette ce qui s'est passé.
10:52Ce sont des images qu'on déteste voir.
10:56Des agriculteurs en face de forces de sécurité,
11:01bien sûr que je veux tout faire pour éviter
11:03que les choses ne se reproduisent.
11:06Malheureusement, ils ont été aussi un peu infiltrés,
11:09vous le savez, par des casseurs,
11:12des gens qui voulaient en découdre,
11:14qui ont fait monter un niveau de tension
11:16à un point extrême.
11:18Mais maintenant, il faut être dans le dialogue
11:23et dans la recherche de solutions,
11:25parce que la violence,
11:26bon, monsieur le président de la Chambre du Gers
11:29est connue pour être très vocal
11:35et très menaçant.
11:37Ce n'est pas par la menace et la violence qu'on y arrivera.
11:40C'est pour ça qu'il faut en permanence
11:43tout faire pour maintenir le dialogue.
11:44Moi, vous savez, quand je suis allée hier en Occitanie,
11:46je savais que ce ne serait pas facile.
11:48J'avais en moi une assemblée
11:51qui est tellement angoissée à l'idée
11:54d'être touchée par la maladie
11:57que cette angoisse,
11:58comme toujours, c'est humain,
12:00s'exprime par la violence des mots.
12:02Mais attention, attention,
12:04quand je vois qu'il y a des vétérinaires
12:06qui sont menacés,
12:08je dis ça, c'est grave,
12:09parce que les vétérinaires,
12:11on en a un impérieux besoin.
12:14Et la plupart du temps, d'ailleurs,
12:16les choses, les relations se passent bien,
12:18mais ça vous donne la mesure
12:20du niveau de violence qui existe
12:22sur ce territoire
12:23qui doit absolument,
12:25il faut absolument que la pression redescente.
12:28Mais là, vous avez des barrages
12:30qui vont se poursuivre.
12:31Il y a une détermination très forte
12:33dans le sud-ouest.
12:34Annie Gennevard,
12:35est-ce que, pardonnez-moi l'expression,
12:37mais les blindés contre les tracteurs
12:39ou contre les vaches, c'est terminé ?
12:40Il n'y aura pas d'envoi de la force publique
12:42parce qu'à un moment donné,
12:44il va peut-être falloir lever des barrages ?
12:46Il faut que l'ordre public soit respecté,
12:49bien sûr.
12:49Et quand il n'est pas respecté,
12:51il faut que ceux qui en ont la mission
12:53et dont c'est la profession
12:56puissent, évidemment, garantir
12:58à tous les citoyens
12:59la sécurité,
13:00la liberté de circulation.
13:02C'est nécessaire,
13:03surtout au moment de Noël.
13:05Moi, je voudrais dire
13:06à tous ceux qui bloquent,
13:07par exemple,
13:08l'accès au centre-ville
13:10où les gens vont faire
13:11leurs courses pour Noël.
13:13Voilà, il faut penser à tous ceux
13:15dont c'est le gagne-pain, quand même.
13:16Donc, moi, ce que je souhaite,
13:20c'est que cette proposition que je fais
13:22soit de nature à permettre...
13:25La cellule scientifique.
13:27Voilà, une cellule de dialogue scientifique
13:30qui doit se réunir rapidement
13:33et qui doit examiner rapidement
13:36avec les auteurs qui seront en face d'eux
13:39les termes de ce protocole
13:42pour voir s'il est suffisamment protecteur
13:45contre la maladie.
13:46C'est ça, la question qui est posée.
13:48Et quand le politique répond,
13:49on dit que le politique est déconnecté,
13:51il ne connaît pas le terrain.
13:52Là, ce sont des gens
13:53qui sont experts en santé animale,
13:55donc qui savent de quoi ils parlent.
13:57Comme les éleveurs savent aussi
13:58de quoi ils parlent.
13:59Parce qu'ils connaissent leurs animaux.
14:01Ils connaissent leur métier.
14:02Mais cette maladie,
14:03elle est nouvelle en France.
14:04On ne la connaissait pas.
14:05Annie Gennevard,
14:06Sébastien Lecornu
14:07convoque une réunion ce matin
14:08à Matignon.
14:09Évidemment, vous y participez,
14:10au point des chefs.
14:11Est-ce à dire que le gouvernement
14:13désormais s'inquiète
14:14de la situation de blocage
14:15qui arrive ?
14:16Le gouvernement,
14:18légitimement,
14:19et c'est son rôle,
14:20ne peut pas sous-estimer
14:21la crise agricole
14:22qui se déploie.
14:25Alors,
14:25qui résulte de plusieurs choses.
14:28Je voudrais en dire quelques mots.
14:31Il y a effectivement
14:32l'arrivée de cette maladie
14:33qui est peut-être
14:35l'épreuve de trop.
14:37Voilà.
14:38C'est une épreuve très forte
14:39que subit le monde
14:40de l'élevage.
14:42C'est peut-être
14:42l'épreuve de trop.
14:44Ça veut dire par là
14:45que c'est la goutte d'eau
14:46qui fait déborder le vase
14:47parce que
14:49le monde de l'agriculture
14:52et surtout dans cette région
14:53où il n'y a pas assez d'eau
14:55pour cultiver,
14:57où il y a
14:58des contraintes
15:00normatives
15:02qu'ils ne comprennent pas,
15:04où la maladie désormais
15:06sévit dans les cheptels,
15:07où les grandes cultures
15:09vont être assujetties
15:10à une taxe carbone
15:11qui va déséquilibrer
15:13un peu plus
15:14les conditions économiques
15:16de leur activité.
15:17Et puis,
15:18il y a le Mercosur.
15:19Tout ça,
15:20évidemment,
15:21contribue
15:22à nourrir
15:23le sentiment
15:24de déclassement,
15:25de difficulté,
15:26d'abandon.
15:28Donc,
15:28c'est...
15:29Voilà pourquoi je dis
15:31c'est la goutte
15:33qui a fait déborder le vase.
15:35Nous allons évoquer
15:35le Mercosur.
15:36Vous parliez
15:37de la présence
15:38de casseurs
15:39parmi les éleveurs
15:41éventuellement.
15:43Vous craignez
15:44que la colère
15:44soit instrumentalisée
15:46désormais ?
15:46Non,
15:47je ne dis pas
15:47que les...
15:48Je n'ai pas parlé
15:49de délits.
15:50Certains disent
15:50qu'il y aurait peut-être
15:51même des influences étrangères.
15:53Ça tourne.
15:54Je ne dis pas
15:54du tout
15:55que les casseurs
15:58étaient des agriculteurs.
16:01mais on le sait.
16:03En tout cas,
16:04c'est ce qui m'a été dit
16:06par le ministre de l'Intérieur.
16:08Il y avait des gens
16:09cagoulés
16:11qui sont arrivés
16:12avec des cocktails monoltov,
16:13des armes
16:14et qui ont infiltré.
16:16Mais comme toujours,
16:17ce n'est pas nouveau
16:18si vous voulez.
16:20Donc,
16:21de possibles influences étrangères.
16:23En tout cas,
16:23la question se pose
16:24aujourd'hui
16:25dans le traitement
16:25des réseaux sociaux.
16:28Vous le savez bien.
16:29Moi,
16:30je ne suis pas
16:30spécialiste
16:31de ces questions.
16:34En tout cas,
16:34c'est regarder
16:35comment la crise
16:38agricole
16:39pourrait être exploitée
16:40par des gens
16:41qui ne nous veulent pas
16:42forcément du bien.
16:43Moi,
16:43je ne suis pas complotiste
16:44donc je ne vais pas
16:45me prononcer
16:46sur un terrain
16:46que je ne connais pas vraiment.
16:48Le maire Cossure
16:48a dit Genevare.
16:49Est-ce qu'Emmanuel Macron
16:50va obtenir
16:51de la part de Mme Moursela
16:53von der Leyen
16:53un report
16:54de l'examen de l'accord ?
16:55Est-ce que c'est possible ?
16:57Je l'espère.
16:57Je l'espère parce
16:59qu'il faut que
17:02Ursula von der Leyen
17:03comprenne que
17:04et pas seulement
17:05en France,
17:06ce projet d'accord
17:07suscite beaucoup
17:08d'interrogations
17:08voire de rejets.
17:10C'est le cas
17:11de la Pologne,
17:11de la Hongrie,
17:12de l'Autriche.
17:14L'Italie elle-même
17:15a des réticences.
17:16Pourquoi ?
17:17Tout simplement
17:18parce que
17:18j'ai toujours dit
17:19moi,
17:20chacun connaît
17:20mon opinion,
17:21je me suis suffisamment
17:22exprimée sur le sujet.
17:23C'est un accord
17:24d'un autre âge
17:24qui n'est pas suffisamment
17:25protecteur,
17:27qui expose des filières
17:28sensibles,
17:29qui intervient à un moment
17:30où les agriculteurs
17:31se sentent accablés
17:33de normes
17:33dont on exonérerait
17:35les producteurs
17:36de ces importations
17:38de bœuf,
17:39le bœuf en plus
17:40en ce moment,
17:40le bœuf,
17:41la volaille,
17:41le sucre,
17:42l'éthanol,
17:43tout ça a vécu
17:44comme quelque chose
17:45d'insupportable.
17:46Vous savez ce qu'on dit,
17:46ce sont des vaches
17:47contre des limousines,
17:48mais des voitures.
17:49Vous pensez
17:50qu'il y aura
17:50un bras de fer
17:51Macron-Merz,
17:52le chancelier allemand,
17:54et est-ce que
17:55l'Italie de Mme Méloni
17:56peut voler
17:57un autre secours
17:58pour constituer
17:59cette minorité
18:00de blocage,
18:01sans rentrer dans le détail
18:02de la machine
18:04de Bruxelles ?
18:05Alors,
18:06je ne sais pas,
18:06je ne sais pas,
18:07moi,
18:07nous avons travaillé
18:08avec mes collègues
18:09des affaires européennes
18:11pendant des mois
18:12à la constitution
18:13d'une minorité
18:14de blocage,
18:14ce qui nous a permis
18:15d'ailleurs de voir
18:15que la France
18:16n'était pas seule
18:17dans son combat.
18:17Mais,
18:20il y a 27 pays membres
18:22de l'Union Européenne,
18:23on ne peut pas préjuger
18:24de ce qu'il sera
18:25in fine
18:25le vote des États.
18:27En tout cas,
18:28ce que la France dit,
18:29c'est que
18:30ce qui a été signé
18:31par Ursula von der Leyen
18:32il y a un an,
18:33ça n'est pas bon.
18:34Ça n'est pas bon
18:35pour trois raisons.
18:38D'abord,
18:39trop de volumes
18:40vont déstabiliser
18:41les marchés,
18:42comme on l'a fait
18:43avec l'Ukraine.
18:44Avec l'Ukraine,
18:44on a fait des freins
18:45d'urgence
18:46parce que
18:46la levée des droits
18:47de douane
18:48déséquilibrerait complètement
18:49par exemple
18:50le marché de la volaille,
18:51le marché des oeufs,
18:52le marché des céréales.
18:53Donc,
18:54une clause de sauvegarde
18:55qui s'enclenche
18:55dès lors qu'il y a
18:56une problématique,
18:58un déséquilibre de marché.
19:00Plus important encore,
19:02les mesures miroirs,
19:03la réciprocité
19:04des normes de production.
19:05Comment les agriculteurs,
19:07à qui on demande
19:08tant d'efforts
19:09pour respecter
19:10l'environnement,
19:11la santé
19:12et à juste titre,
19:13qui ont fait
19:15des efforts considérables.
19:16En face,
19:16en quelque sorte.
19:17Eh bien,
19:17exactement.
19:18Et on leur interdit
19:19des choses à juste titre.
19:21On les a interdites
19:21depuis 20 ans
19:22dans l'Union Européenne
19:23et on les admettrait
19:24dans les importations
19:25du Mercosur.
19:26C'est inacceptable.
19:27Dernière chose,
19:27Annie Gennevar,
19:28Bruno Retailleau,
19:29le président des Républicains
19:30de votre parti,
19:31demande au chef de l'État,
19:33Emmanuel Macron,
19:33de sortir de l'ambiguïté.
19:35Il a semblé valider l'accord
19:36quand il était chez Lula
19:37récemment au Brésil.
19:39Puis là,
19:39il fait machine arrière.
19:40Il a raison,
19:41Bruno Retailleau,
19:41de demander ça ?
19:43Je me fie
19:46à ce que...
19:48Les dernières déclarations
19:49étaient très claires
19:50devant les agriculteurs
19:51à Toulouse.
19:52Le président de la République
19:53a dit
19:53l'accord signé
19:55à Montevideo
19:56il y a un an,
19:59c'est non.
20:00Il a dit deux fois
20:01c'est non.
20:03Donc,
20:04s'il doit s'appliquer
20:05autant qu'il s'applique
20:06dans une version améliorée,
20:08d'où les exigences
20:10de la France.
20:11Mais aujourd'hui,
20:12et puis il faut qu'elle soit
20:13acceptée par les pays
20:14du Mercosur.
20:15Aujourd'hui,
20:15ce n'est pas le cas.
20:16Moi,
20:16je considère que
20:17rien n'est mûr aujourd'hui
20:18pour une signature.
20:20Voilà.
20:20Merci à vous,
20:21Anne-Jean-Var.
20:21Donc,
20:21pas de signature.
20:22Vous,
20:22pas de signature.
20:23Moi,
20:24je pense que...
20:24Pour le samedi,
20:25en fait,
20:26la France ne veut pas,
20:27elle va tout faire
20:28pour éviter la signature
20:29du Mercosur.
20:29Parce que là,
20:30les agriculteurs
20:30vous entendront.
20:31Oui,
20:31moi,
20:32je pense que
20:33si on n'a pas
20:35les garanties
20:35que nous attendons
20:36et qu'elles sont
20:37acceptées par les pays
20:38du Mercosur,
20:39on ne peut pas
20:40accepter de signer,
20:42de donner...
20:43Et ça se joue à Bruxelles
20:44au sommet.
20:45Alors,
20:45ça se joue à Bruxelles
20:46au Conseil,
20:47mais ce n'est pas fini.
20:48Après,
20:49il y a le Parlement européen
20:49qui va délibérer.
20:51Merci,
20:51Annie-Jean-Var.
20:52Merci.
20:52Merci.
Écris le tout premier commentaire