- il y a 22 heures
Lundi 15 décembre 2025, retrouvez Xavier Pasco (Directeur, Fondation pour la recherche stratégique), Frédéric Chesnais (Président – Directeur Général, Crypto Blockchain Industries (CBI)) et Sylvain Bataillard (cofondateur et directeur de la stratégie, HyPrSpace) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.
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00:00Bonjour à tous, on va parler du secteur de l'espace aujourd'hui.
00:11On va voir comment la France muscle ses techs.
00:13On aura en plateau une super pépite, une start-up française qui incarne une nouvelle génération autour des mini lanceurs.
00:20Je veux parler de Hyperspace qui sera avec nous dans quelques instants.
00:24Et puis on aura aussi un spécialiste des affaires spatiales américaines pour commenter cette mutation de l'écosystème.
00:31Mais d'abord, je vous propose qu'on pose trois questions autour du Bitcoin et s'il y avait une autre façon d'investir dans cette crypto-monnaie.
00:41Très heureuse de vous recevoir Frédéric Chenet, bonjour.
00:44Bonjour.
00:44Vous êtes ancien patron d'Infogramme, Atari, un pionnier du jeu vidéo converti à la crypto-monnaie.
00:50Aujourd'hui, vous êtes le PDG de CBI pour Crypto Blockchain Industrie.
00:55On passe du jeu à la crypto de manière naturelle comme ça ?
01:00Oui, c'est très naturel.
01:01En fait, dans tous les jeux vidéo, on avait toujours des jetons qui étaient destinés à alimenter l'économie.
01:09Donc, c'était vraiment tout à fait naturel.
01:11Sur Atari, on a déjà évolué dans la blockchain.
01:14On avait fait les tokens, on avait quand même beaucoup investi.
01:17Et en fait, c'est vraiment très, très naturel de gérer ces économies et d'utiliser la blockchain pour apporter de nouvelles expériences.
01:25Donc, c'est vraiment complémentaire.
01:27Quand on s'est vu la dernière fois, ça remonte un petit peu.
01:29On a dit qu'en fait, on va créer une nouvelle façon d'investir dans le Bitcoin sans passer par des plateformes.
01:36Tout à fait.
01:37OK.
01:37Sauf CBI, c'est une plateforme.
01:39Ça reste un véhicule d'investissement.
01:41Je crois que la différence entre investir en Bitcoin directement et investir dans des sociétés qui investissent dans le Bitcoin,
01:48c'est qu'en fait, il y a beaucoup moins de frais de transactions.
01:51Puisqu'à chaque fois qu'on bouge les Bitcoins, il y a des frais.
01:53Surtout si vous voulez ajouter des euros pour acheter des Bitcoins.
01:57Aujourd'hui, vous payez 1, 1,5, 2%.
02:00Alors que si vous achetez des actions de sociétés qui investissent dans les Bitcoins, vous n'avez pas à payer ces frais à l'entrée.
02:06Donc, c'est ça.
02:07C'est principalement la différence.
02:08Et parlez-nous plus précisément de comment fonctionne CBI.
02:12J'ai vu que votre stratégie, vous aimez bien les acronymes de trois lettres.
02:15Votre stratégie tourne autour des lettres A, C, E, acquire, create et earn.
02:24Alors expliquez-nous.
02:25C'est plus du...
02:26Il permet de s'y retrouver très facilement.
02:28Donc, la première chose qu'on fait, c'est qu'on achète des Bitcoins.
02:31Ça, ce n'est pas très difficile.
02:33Il suffit d'avoir de l'argent, d'acheter.
02:34Puis, c'est un peu la stratégie, ce que j'appelle stratégie des hamsters.
02:37On les garde et puis on attend que ça monte.
02:40Ça, c'est la première chose.
02:41En tout cas, en espérant que ça monte.
02:42Ça, on peut y revenir dans quelques instants.
02:44La deuxième chose, c'est qu'en fait, là, ça vient vraiment des jeux vidéo.
02:48On crée des projets sur la blockchain.
02:50Et pour chacun de ces projets, on crée nos propres jetons, nos propres tokens.
02:56Très spécifiques.
02:57On a un projet sur...
02:58On a un très gros jeu avec les emojis qui arrivent.
03:01Donc, on aura un token sur les emojis.
03:03On en a un sur le football.
03:04On a des projets aussi plus industriels, notamment sur des diamants.
03:08Donc, pour chacun de ces projets, on crée nos propres tokens sur le blockchain.
03:14Donc, effectivement, le coût de création, il est quasiment nul, à part l'investissement dans le jeu.
03:18Et on essaye ensuite, effectivement, de réinvestir les profits dans les bitcoins.
03:22Ça, c'est la deuxième chose.
03:23C'est le C, la création.
03:26La troisième chose qui est vraiment très intéressante, c'est qu'on fait du minage.
03:30Donc, le minage, les gens disent, c'est quoi ?
03:33Vous êtes en train de créer des bitcoins ?
03:34Pas tout à fait. La meilleure analogie, c'est quand je transfère des euros d'un compte à un autre,
03:41je vais payer des frais de transaction qui me sont facturés par une banque.
03:45Pourquoi ? Parce que la banque a créé le système ou a contribué au financement du système SWIFT ou équivalent.
03:51Et donc, on paye des frais de transaction.
03:53Pour les bitcoins, c'est différent.
03:54Il n'y a pas d'entité centrale qui contrôle le système.
03:57Donc, la communauté, entre guillemets, achète des ordinateurs.
04:01Alors, pas des ordinateurs de tout ça.
04:03La capacité de calcul de minage.
04:06Donc, en fait, on investit dans ces ordinateurs, on les connecte et on est rémunéré.
04:09Puisque sur chaque transaction à transfert de bitcoin, il y a un petit pourcentage qui est donné,
04:14en fait, qui est donné aux propriétaires des ordinateurs.
04:18Donc là, ça nous permet d'avoir des rendements très intéressants.
04:20Mais le minage est limité ?
04:22Non.
04:22La quantité ?
04:23Non.
04:23Le nombre de bitcoins est limité.
04:25Mais le minage, en fait, couvre simplement le transfert des bitcoins.
04:29Donc, ça peut être à la fois des bitcoins existants ou des bitcoins qu'on crée.
04:35Donc là, effectivement, il y a une limite à 21 millions.
04:38Mais au-delà, il y aura toujours des transactions.
04:40Il y aura des transactions à valider.
04:42Voilà.
04:42Il y aura toujours besoin de l'équivalent d'un système SWIFT.
04:44Donc, c'est le E pour Earning.
04:46Parce qu'on gagne ces bitcoins, en fait, en investissant dans les ordinateurs.
04:52Et alors, vous vous adressez à qui avec CBI ?
04:55Vous vous adressez aux petits porteurs ?
04:58Non, on est vraiment…
04:59Aux petits investisseurs ?
04:59Ce qui est très clair, c'est qu'on est sur une activité de très long terme.
05:03Le dernier bitcoin sera miné, ce que j'ai bien compris, en 2140, si j'ai bien lu.
05:08On est véritablement, nous, sur des cycles de très long terme.
05:12Parce que la première chose, c'est, un, être convaincu que blockchain est une technologie qui va rester.
05:19Moi, je le pense.
05:20De plus en plus de gens le pensent.
05:22Non, mais on voit bien.
05:23Ça arrive partout.
05:24C'est déjà, en fait, même dans la finance, c'est déjà là.
05:27Deuxièmement, c'est se dire, OK, est-ce que le bitcoin va effectivement être l'or digital,
05:34l'élément, je dirais, d'un élément financier important ?
05:37C'était assez, je dirais, débattu il y a 10 ans.
05:40Il y avait même JP Morgan qui disait que c'était une fraude.
05:44Plus récemment, ils acceptent même que les prêts qu'ils font soient garantis par des bitcoins.
05:49Donc, on est quand même passé de, c'est une fraude à, je veux bien le prendre en garantie pour l'argent que je prête.
05:55Il y a même un grand écart.
05:58Et donc, blockchain, bitcoin, il y a d'autres jetons, il y a d'autres tokens comme l'Ethereum.
06:03Mais blockchain et bitcoin sont vraiment les deux éléments.
06:06Et derrière, on est sur du long terme, on n'est pas sur des trucs qui vont se déboucler la semaine prochaine, le trimestre prochain.
06:14Donc, on est véritablement sur ce type d'investissement.
06:17Donc, il faut faire, avant d'acheter les actions, il faut juste regarder effectivement ce qu'on est en train de faire.
06:21Avec, si je prends les bitcoins pour terminer sur cette question,
06:25c'est qu'on est effectivement, pour l'instant, sur une courbe qui monte, mais il y a quand même beaucoup d'oscillations autour d'une courbe.
06:34Oui, c'est ça.
06:34Donc, il faut véritablement, je voudrais se dire, est-ce que quand le bitcoin passe de 115 à 90, 92, 89, comme encore ce matin,
06:43est-ce qu'on a touché le haut à 115 ou est-ce qu'on va aller bien au-delà ?
06:49JP Morgan, pour revenir dessus, dit 250 000.
06:52On verra bien, il y a plein d'éléments structurels qui font que le bitcoin, à mon avis, est un outil très important.
06:59Je crois que le plus intéressant d'investir, c'est de regarder comment ça marche, à quoi ça sert,
07:05et quel est véritablement le potentiel de la crypto-monnaie.
07:08Je pense que si on n'a pas fait cet élément-là, il faut mieux éviter d'investir.
07:12Le projet, c'est une stratégie d'investissement sur le long terme, autour du bitcoin et de la blockchain.
07:16Tout à fait.
07:18Ça me fait penser, moi, au projet qui a été annoncé par Eric Larchevêque.
07:24Bon, projet à multifacettes, pas forcément très simple à décrypter,
07:28mais qui, en tout cas, porte cette vision que le bitcoin pourrait devenir le nouvel étalon or.
07:34Vous êtes de cet avis ?
07:36Je ne dirais peut-être pas jusqu'à étalon or, mais en fait, ce qu'il faut bien comprendre, c'est à quoi ça sert.
07:41D'accord. Nous, en France ou même en Europe, on n'aura jamais besoin du bitcoin pour aller acheter, gérer, pour faire des courses.
07:50Ça n'existe pas.
07:50La baguette de pain.
07:51Voilà, la baguette de pain. On a une carte de crédit.
07:54Nous, on n'en aura jamais besoin.
07:56Ce qu'il faut bien comprendre, alors je vais faire un peu aussi, je vais aborder le thème,
08:02la tech peut quand même apporter quelques éléments de réponse à certains problèmes.
08:05Aujourd'hui, il y a 50% de la population mondiale qui n'aura jamais accès à un compte bancaire.
08:12C'est simple. Pourquoi ? Parce que pour avoir accès à un compte bancaire, il faut pièces d'identité, adresses,
08:17bref, des éléments d'identification.
08:20Ces personnes ne les ont pas.
08:21Donc, c'est simple.
08:22Donc, ces personnes, vous allez, moi je connais, je fais beaucoup, beaucoup d'activités en Afrique,
08:26ou dans les pays comme le Pakistan et autres,
08:29les personnes ne peuvent pas avoir accès à des comptes bancaires
08:31parce que simplement, ils n'ont pas de pièces d'identité ou pas d'adresse.
08:36Le système des blockchains, le système, il n'y a pas que Bitcoin,
08:39il y a Bitcoin, Ethereum et autres,
08:41USDT, USDC, avec toutes les réserves qu'on voit sur ces cryptos.
08:45Ça permet quoi ?
08:46Ça permet à quelqu'un qui est aujourd'hui dans un de ces pays
08:48de télécharger en une minute, deux minutes, un wallet, un portefeuille,
08:54et ensuite, de recevoir de l'argent qui va pouvoir échanger contre la monnaie locale,
09:01mais en deux minutes.
09:03Il y a dix ans, c'était impossible de bosser avec des...
09:06Ça veut dire que vous voyez plus comme quelque chose de complémentaire au système monétaire ?
09:09Non, c'est quelque chose qui va permettre d'intégrer, dans un circuit économique,
09:13le reste de la population qui n'aura jamais de carte Visa, Mastercard ou American Express.
09:19Donc, c'est ça l'intérêt, comment dirais-je, sur la partie financière.
09:23C'est ça l'intérêt de ces wallets.
09:26Nous, aujourd'hui, on peut travailler avec des développeurs
09:29qui sont en République démocratique du Congo,
09:32qui sont au Kenya, en Tassari.
09:34Avant, quand je devais...
09:35Avant, il y a quatre ans, quand je devais...
09:38Ou un peu plus...
09:39Quand on devait envoyer de l'argent,
09:41on passait par une société, je dirais le nom,
09:43mais qui s'occupait de transferts internationaux.
09:45Ça nous prenait 48 heures et ça nous coûtait 8%.
09:49Donc là, aujourd'hui, ça nous prend...
09:5220 secondes, les frais sont zéro...
09:55Enfin, ils sont juste, je dirais, très petits, très faibles.
09:59Enfin, vraiment insignifiants.
10:01Et ensuite, ce qu'on sait, c'est que la personne qui reçoit l'argent local,
10:06mais très facilement, elle peut transformer ce USDC, USDT, cette bitcoin,
10:13dans de la monnaie, parce que je suis juste sur l'Afrique.
10:18C'est de la monnaie digitale sur le téléphone.
10:21Il y a toujours quelqu'un qui est là pour échanger l'argent.
10:24Donc, ça se fait très facilement.
10:25Et aujourd'hui, on arrive à travailler avec des développeurs dans ces pays-là.
10:29Alors, c'était impensable, même il y a cinq ans.
10:32Donc, c'est à ça que ça sert.
10:34C'est à ça que ça sert, les wallets.
10:36C'est les bitcoins et l'héterum.
10:38C'est super de nous donner cette vision.
10:40Nous, on n'en a pas besoin.
10:41Non, mais pour revenir sur l'histoire de la baguette,
10:43avant, c'est que ce ne sont que des effets d'annonce.
10:47Par exemple, je sais que le printemps autorise le bitcoin aujourd'hui,
10:52et c'est génial.
10:52Mais ce n'est pas pour les Français qui le font.
10:54Ce sont pour les étrangers qui viennent, j'imagine.
10:57Je ne connais pas le détail.
10:58Vous c'est juste pour surfer sur une vague aussi, peut-être ?
11:01Non, je pense que vous avez beaucoup de...
11:03Vous pensez qu'il y a une vision ?
11:04Et ce n'est pas pour autant que ces gens-là sont des fraudeurs fiscaux,
11:07des terroristes.
11:08Je veux dire, vous avez aujourd'hui des gens qui ont des patrimoines
11:14en aspect digitaux.
11:16Et pour eux, c'est beaucoup plus simple.
11:18Ils n'ont pas nécessairement de carte bancaire.
11:20Pour ces personnes-là, c'est plus simple d'aller au printemps, j'imagine,
11:22et de payer en bitcoin.
11:24Et je trouve ça bien.
11:27Mais il faut bien comprendre l'intérêt de la blockchain, l'intérêt des bitcoins.
11:31Une fois qu'on a compris ça, on se dit, OK, peut-être qu'effectivement,
11:36ce truc-là va rester.
11:38Et pour l'instant, la progression, elle est comme ça.
11:41Mais je sais qu'il y a vraiment des oscillations autour d'une courbe.
11:44Donc, il faut faire attention.
11:45Merci beaucoup, Frédéric Chenet.
11:47C'était super intéressant.
11:49Je suis à chaque fois très heureuse de vous recevoir pour nous donner votre éclairage.
11:52Je rappelle, vous êtes le PDG, président directeur général de CBI,
11:56Crypto Blockchain Industries.
11:58Vous restez avec nous.
11:58On va s'intéresser à ce qui se passe dans l'espace et les techs.
12:01OK.
12:06On part dans l'espace aujourd'hui dans Smartech.
12:08On va s'intéresser à la manière dont la France muscle ses techs.
12:11Et oui, on a des pépites et notamment en plateau, très heureuse de recevoir Sylvain Bataillard.
12:16Bonjour.
12:17Bonjour.
12:18Ingénieur aérospatial de formation.
12:20Vous avez un bagage aussi en géopolitique, stratégie, défense.
12:23Et vous êtes surtout aujourd'hui le cofondateur et le chief stratégie officer de Hyperspace.
12:29Hyperspace, ça ne s'entend pas, mais c'est une entreprise française.
12:33Voilà.
12:33On vous présente un peu comme l'incarnation d'une nouvelle génération de mini lanceurs.
12:39Donc, vous allez nous raconter un petit peu ça, votre technologie, comment vous vous positionnez
12:43et surtout comment la France peut se positionner et l'Europe même dans cette conquête spatiale.
12:48Avec vous en plateau, Xavier Pasco.
12:51Bonjour.
12:51Bonjour.
12:52Très heureuse de vous recevoir, Xavier.
12:53Vous êtes le directeur de la Fondation pour la Recherche Stratégique.
12:56Vous avez coordonné les travaux, des travaux qui portent sur l'espace, les hautes technologies, la sécurité.
13:03Vous êtes un spécialiste des affaires spatiales européennes, civiles et militaires.
13:07Donc, avec vous, on va vraiment prendre de la hauteur, si je puis me permettre, ce jeu de mots dans notre taux qui parle de l'espace.
13:13Déjà, Sylvain, je voulais qu'on commence ensemble sur votre technologie.
13:16Précisez-nous ce que fait Hyperspace.
13:19Vous travaillez sur la commercialisation de vols orbitaux, suborbidaux.
13:24C'est ça.
13:25Donc, Hyperspace, on commercialise.
13:26Donc, on vend un service de lancement qui soit orbital ou bien suborbital.
13:30Donc, c'est forcément dual pour civils ou militaires.
13:34Donc, c'est de la logistique, finalement ?
13:36C'est un petit peu ça. C'est de la logistique pour l'espace.
13:39Et ce n'est pas que de la logistique.
13:41Ça permet aussi de faire pas mal d'expériences, notamment pour le suborbital.
13:44Donc, on développe deux vecteurs.
13:46Donc, un vecteur suborbital Baguette 1 et un vecteur orbital Baguette 1, donc Obi-Wan.
13:50Et ces deux vecteurs sont basés sur une technologie de propulsion qu'on développe en interne, qui est innovante, qui est brevetée.
14:00Et dont, en fait, l'objectif est d'avoir une technologie de propulsion plus simple, donc moins chère.
14:05Et qu'est-ce qui est breveté, alors ?
14:06Qu'est-ce qui est différent par rapport à ce qui existe sur le marché ?
14:09Est-ce que vous êtes en concurrence frontale avec un SpaceX ?
14:12Alors, on n'est pas vraiment sur le même marché.
14:13On n'a pas non plus la même envergure financière, bien entendu.
14:18Mais, en fait, la principale technologie de propulsion qui est utilisée dans le spatial, c'est la propulsion liquide,
14:23qui est très complexe, très chère, avec des pièces qui s'appellent des turbopompes, qui sont excessivement complexes.
14:28C'est de l'horlogerie suisse qui tourne à 100 000 tours minutes.
14:33Nous, on a développé une architecture de moteur en propulsion hybride, donc moitié solide, moitié liquide,
14:37qui n'a pas de turbopompe.
14:38Et donc, c'est là que vient notre principal avantage.
14:40Notre moteur a environ 30 fois moins de pièces qu'un moteur à propulsion liquide.
14:44Donc, vu qu'il est plus simple, il faut moins de monde pour le concevoir.
14:47C'est plus facile à produire.
14:49Et notre carburant étant du polyéthylène haute densité, c'est-à-dire du plastique tout simple,
14:54c'est le plastique le plus courant qui existe.
14:56On a aussi une supply chain qui est beaucoup plus résiliente et beaucoup plus simple.
14:59Je vous posais la question de SpaceX, mais je peux peut-être la poser aussi à Xavier Pasco.
15:03Est-ce qu'il y a aujourd'hui encore de la place sur le marché pour des entreprises innovantes avec des mini lanceurs ?
15:12Je crois qu'il y a de la place sur le marché, ne serait-ce que parce que tout le monde ne veut pas lancer sur SpaceX.
15:18SpaceX, effectivement, a pris une place assez démesurée aujourd'hui dans le marché du lancement.
15:23Globalement, on va être à 250, peut-être, lancements par an.
15:27Et SpaceX va en réaliser entre 150 et 200 d'ici quelques années.
15:30Enfin, voilà, on voit bien que c'est là.
15:31Mais en même temps, SpaceX, d'abord, tire beaucoup ses propres satellites,
15:35puisque SpaceX met en même temps en l'air Starlink, cette fameuse constellation qu'on connaît tous,
15:42a effectivement ce marché américain qui est très fourni aussi.
15:45On sait bien que les Américains, le gouvernement américain tire beaucoup, etc., et utilise SpaceX.
15:49Et donc, finalement, il y a encore de la place pour des clients étrangers
15:54qui ont besoin de tirer des satellites de nature très différente.
16:00Il y avait des satellites, des gros satellites, mais des satellites plus petits, en grand nombre ou en moins grand nombre.
16:06Et donc, il y a sans doute de la place.
16:07Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens aujourd'hui qui, voilà, essayent de tirer parti de cette petite place.
16:13Et aujourd'hui, l'offre de lancement va être importante.
16:15Donc, il faut être différenciant, comme on dit.
16:17Petite place, petite place, ça veut dire c'est un petit marché ou c'est un gros marché ?
16:21C'est sans doute, ça reste...
16:22Alors, le marché spatial, ce ne sont pas des télévisions, ce ne sont pas des voitures qu'on produit à la chaîne.
16:27Alors, même si aujourd'hui, on tire tous les deux jours, etc.,
16:29il faut bien se rendre compte que c'est d'abord, historiquement, un marché qui a été créé par les gouvernements
16:34pour tirer leurs propres moyens, enfin, pour mettre en place leurs propres moyens.
16:37Seulement récemment, on a vu ces constellations, ce qu'on appelle ces constellations d'orbite basse, se multiplier.
16:43C'est très récent.
16:44Ce sont des milliers d'objets, des dizaines de milliers d'objets peut-être.
16:47Ce ne sont pas des millions d'objets.
16:48Mais c'est quand même un marché qui trouve son équilibre économique
16:53si vraiment on sait, je dirais, combiner à la fois une réponse à la demande publique
16:58et une réponse à la demande commerciale, plus commerciale.
17:00Et comment vous le voyez, ce marché et cette possibilité de se faire une place aujourd'hui en Europe avec des acteurs européens ?
17:07Moi, ce que je vois, c'est que je parle à beaucoup de constructeurs de satellites
17:11qui ont besoin de lancer des satellites, surtout en France et en Europe, au global.
17:14C'est la plupart des gens à qui je parle se situent dans cette zone-là.
17:19Et eux en ont clairement marre de tirer avec SpaceX.
17:21Ils se plaignent en fait de la complexité d'envoyer son satellite aux États-Unis aussi.
17:26Vu que SpaceX est clairement en position de monopole,
17:29ils peuvent se permettre un service qui n'est pas forcément le top de ce qui est attendu par ces...
17:33Ah, en plus !
17:35Mais en fait, les gens n'ont pas le choix.
17:37Quand ils ont besoin de lancer un satellite rapidement,
17:39actuellement, il n'y a pas vraiment le choix.
17:41C'est surtout sur SpaceX que ça part.
17:42Et même des satellites institutionnels européens sont lancés sur SpaceX.
17:47Et donc ça, on se rend compte que ce n'est pas forcément possible.
17:49Oui. Enfin, c'est possible, visiblement.
17:51Oui, enfin, on ne peut pas continuer comme ça.
17:53En termes d'autonomie stratégique, c'est compliqué.
17:56D'accord.
17:57Qu'est-ce que ça représente aujourd'hui l'idée de créer vraiment,
18:02de partir, en fait, de vous créer votre start-up,
18:05vous avez breveté votre technologie,
18:07d'arriver à vraiment un passage à l'échelle
18:09et de créer, avec d'autres entreprises autour de vous,
18:13un véritable écosystème européen ?
18:16Qu'est-ce que ça représente comme défi aujourd'hui ?
18:18Parce qu'on n'arrête pas de nous dire, finalement,
18:19on a des talents, on a des technologies, on a des start-up.
18:23OK, mais tout ça, ça ne fait pas aujourd'hui encore un écosystème
18:25vraiment solide sur lequel on peut se reposer
18:27pour avoir une politique spatiale autonome ou indépendante.
18:34Xavier ?
18:35Je pense, mais alors, je laisserai répondre sur la partie,
18:39je dirais, la plus terrain.
18:41D'un point de vue, si on prend un peu de recul
18:43par rapport à l'activité spatiale européenne aujourd'hui,
18:45on voit bien que, effectivement, l'État en sont là,
18:47les entreprises et les technologies,
18:48les technologies européennes sont au top des technologies mondiales.
18:52Il y a de la commande publique ?
18:54Parce qu'à chaque fois, on me dit,
18:54oui, il n'y a pas de commande publique dans le numérique,
18:56mais là, il y en a ?
18:57Il y en a, mais qui n'est peut-être pas totalement réparti uniformément
19:01entre les grands programmes classiques gouvernementaux
19:03et, je dirais, peut-être un appel d'air
19:06pour des petites entreprises,
19:09des entreprises qui vont innover.
19:10On a, par exemple, l'exemple de, récemment,
19:13la conférence ministérielle de l'Agence spatiale européenne.
19:15Il y a de l'argent et même les gouvernements ont sursouscrit.
19:18Donc, on met plus d'argent qu'attendu.
19:20On va être sur 22 milliards, plus de 22 milliards sur trois ans,
19:22sur les trois prochaines années.
19:23Donc, on se dit, il y a beaucoup d'argent.
19:24Donc, après, dans le détail, cet argent, par exemple,
19:27peut être concentré sur certains grands programmes
19:29qui sont des programmes très institutionnels
19:31où, là, il est très difficile pour les petites entreprises d'accéder
19:34et, finalement, avec peu d'incitation pour, on va dire,
19:38créer un équilibre plus privé pour des nouveaux programmes.
19:43La réalité, c'est qu'aujourd'hui, quand même,
19:45on a besoin d'une vision politique en Europe
19:47qui n'est pas encore totalement là.
19:48et la difficulté par rapport aux États-Unis,
19:52c'est qu'on voit qu'aux États-Unis,
19:53c'est encore en transition, j'allais dire,
19:55mais le gouvernement et le secteur privé
19:57trouvent de nouvelles relations entre eux
20:00pour, finalement, s'épauler mutuellement.
20:02On n'en est pas là en Europe.
20:04Le secteur institutionnel et les secteurs privés
20:06sont encore des secteurs disjoints.
20:07Et, pour le coup, le marché privé reste encore à construire.
20:11Donc, on est un petit peu dans une phase différente.
20:14En fait, c'est un défaut de politique publique,
20:18mais aussi de politique industrielle.
20:19Alors, de politique industrielle,
20:20parce que la question qui se pose,
20:22pour les satellites, par exemple,
20:24c'est qu'aujourd'hui, des filières de satellites
20:26qui vont produire des dizaines de milliers de satellites
20:28pour les mettre en orbite
20:29ont besoin d'une industrie qui va les utiliser.
20:32Et ça, c'est l'industrie de la tech aux États-Unis.
20:34Ce sont les GAFAM, c'est peut-être Beidou, Tencent en Chine,
20:37par exemple, on n'a pas l'équivalent.
20:39Et donc, ce lien entre l'espace et le digital,
20:42si vous voulez, ou le numérique, comme on dit,
20:44il n'est pas créé en Europe
20:45parce qu'on a un peu un déficit industriel
20:47du côté du numérique.
20:48Il y a très bonnes entreprises numériques.
20:50Là encore, on est au top.
20:51Mais on est plus dans des choses
20:53qui ont une échelle différente
20:54de celles qu'on voit aux États-Unis en Chine.
20:55Ça, c'est certain, oui.
20:57Vous avez la même perception.
20:58Oui, non, tout à fait.
20:59Je suis tout à fait d'accord.
21:00En fait, c'est vraiment le besoin final
21:02qui va tirer le besoin d'avoir des satellites,
21:04des constellations.
21:05Donc, le besoin de lancement,
21:06on ne lance pas juste pour le plaisir.
21:08Il y a vraiment des utilisations derrière
21:10des données, de la télécommunication,
21:11de l'imagerie ou quoi que ce soit.
21:13C'est ça qui vient vraiment tirer.
21:15Mais là où...
21:15Parce qu'on a l'impression
21:15qu'ils sont là, les besoins.
21:17Je ne sais pas, ça semble tellement évident.
21:20Mais sur le marché de la tech,
21:22il y a quand même un très fort tropisme
21:23des États-Unis
21:24qui, pour eux, lance beaucoup, beaucoup de satellites.
21:28Et on voit qu'en Europe,
21:29on utilise des services numériques,
21:31surtout des États-Unis,
21:32tout ce qui est GAFAM.
21:33Et donc, forcément, en fait,
21:35on subventionne un petit peu
21:36leur industrie spatiale indirectement.
21:39Oui.
21:39Et pour l'instant,
21:40on n'a pas encore opéré
21:41le changement de perspective
21:43ou d'instaurer une confiance
21:46sur nos techs françaises.
21:48Pour l'instant,
21:49pas tout à fait.
21:50Je pense qu'il...
21:51On peut prendre un exemple
21:52qui est celui, alors,
21:54qui reste hypothétique,
21:55mais du cloud dans l'espace, par exemple.
21:56On commence à entendre parler
21:58des grandes entreprises
21:59qu'on connaît tous,
22:00Amazon et d'autres,
22:01qui veulent mettre leur serveur
22:02dans l'espace
22:03pour tout un tas de raisons.
22:05Indépendamment du fait
22:06de savoir si ça va être rentable,
22:07si c'est quelque chose
22:08qui a vraiment un sens, etc.
22:10C'est une idée que nous,
22:11en Europe,
22:12on ne peut pas avoir
22:12parce que nous n'avons pas
22:14les acteurs correspondants.
22:16Donc, vous voyez bien
22:17qu'il y a non seulement
22:18le marché réel,
22:19mais il y a la projection
22:20qu'on en fait
22:21qui peut-être...
22:22Et moi,
22:23j'ai les plus grandes...
22:24Ça n'aura pas de suite.
22:25Ça n'aura pas de suite.
22:26Mais en tout cas,
22:27on va utiliser le storytelling,
22:29le récit qui est fait industriel,
22:31il est différent.
22:32Et à partir de là,
22:33nous, on a cette difficulté
22:34d'avoir un récit industriel.
22:35D'ailleurs,
22:36on n'est pas sûr
22:36d'en vouloir un.
22:37Il y a beaucoup de gens
22:38en Europe qui pensent
22:39qu'il faudrait que l'espace
22:40se consacre à la science,
22:41simplement,
22:41et pas nécessairement à l'industrie.
22:42L'industrialisation de l'espace,
22:43c'est quelque chose
22:44sur lequel on n'est pas...
22:45La privatisation, finalement.
22:45Alors, la privatisation
22:46ou la réorganisation
22:48de l'activité espacial,
22:48c'est toujours prudent
22:49par rapport à la privatisation
22:50de l'espace,
22:50mais en tout cas,
22:52cette industrialisation,
22:53cette banalisation de l'espace,
22:54en Europe,
22:54on n'en est pas là.
22:55Et on se cherche un peu
22:57sur cette question.
22:58Et ça ne donne pas envie
23:00à une boîte comme Hyperspace
23:01d'aller travailler
23:02avec les Américains ?
23:03Disons que j'aimerais quand même
23:05travailler à la souveraineté
23:06de bons pays
23:07et puis de l'Europe,
23:08tant qu'à faire,
23:08puisque, en fait,
23:09on a déjà quand même,
23:11je tiens à préciser,
23:11un très fort soutien
23:12du gouvernement français
23:13via France 2030,
23:14ce qui nous a quand même
23:14pas mal financé.
23:15Le CNES aussi,
23:16financé par France 2030,
23:17nous a acheté
23:17nos premiers lancements.
23:18Donc, ça sert de client d'ancrage
23:20puisque le spatial,
23:21quand même, marche pas mal
23:22avec un besoin institutionnel
23:23de client d'ancrage.
23:24Ensuite, c'est le marché privé
23:24qui vient prendre la suite.
23:26Mais voilà,
23:27on est très fortement soutenus
23:28par la France.
23:29Je pense que c'est important
23:30quand même
23:30qu'on construise cette autonomie,
23:32enfin, qu'on continue
23:33à construire
23:34cette autonomie stratégique,
23:36cet accès à l'espace
23:36qui doit vraiment être rendu
23:37beaucoup plus simple
23:38à l'échelle européenne.
23:40Après, ça vient se heurter
23:41puisqu'on parlait de récits
23:43tout à l'heure.
23:44Un récit a une vision
23:46de l'espace
23:47qui est très fragmentée
23:48en Europe.
23:48On n'a pas de vision
23:49globale et unifiée.
23:51Donc, forcément,
23:51c'est plus compliqué
23:52de construire
23:53un écosystème industriel
23:55qui tire dans le même sens
23:56si chaque pays
23:57a une vision
23:58un petit peu différente.
23:59Et vous avez eu
23:59des demandes
23:59des Américains ?
24:01On parle avec des gens
24:03aux États-Unis.
24:03Non, mais après,
24:04des demandes
24:04plutôt des gens
24:06des satellites
24:06qui ont besoin
24:07de lancement,
24:08qui regardent tout ce qui se fait.
24:10Parce que, j'imagine,
24:11vous êtes prêts
24:12à travailler
24:12avec n'importe quel client,
24:14a priori ?
24:15Oui, tout à fait.
24:15Alors, ça, tout à fait.
24:16En fait, le business
24:17est surtout aux États-Unis,
24:19dans le spatial.
24:20Malheureusement,
24:21pour une entreprise,
24:21c'est rentable.
24:23En Gironde,
24:24vous êtes également,
24:25s'est installée
24:26The Exploration Company,
24:28qui est une entreprise
24:29franco-allemande.
24:31Est-ce que vous travaillez ensemble ?
24:32Est-ce que vous avez
24:33cette idée
24:33de créer un écosystème,
24:35un tissu,
24:35véritablement,
24:36de start-up tech
24:37de l'espace ?
24:39Est-ce que ça prend
24:40une forme de réalité ?
24:42Tout à fait,
24:43ça prend une forme de réalité.
24:44Alors, on ne travaille pas
24:44directement avec eux,
24:45mais on se voit,
24:46on se côtoie,
24:47on se croise
24:47dans les mêmes événements
24:48de toute façon.
24:49Et ce qui est intéressant,
24:50c'est qu'on amène aussi,
24:51on attire
24:52toute la chaîne industrielle
24:54qui va avec,
24:54c'est-à-dire les sous-traitants
24:55qui font des technologies
24:57spécifiques,
24:57comme je pense au Composite,
24:58je pense à tout ce qui maîtrise
25:00des fluides cryogéniques,
25:01par exemple,
25:02qui viennent s'installer
25:03pas trop loin
25:03et en fait,
25:04ça vient un petit peu
25:05cristalliser,
25:06c'est un écosystème
25:07technologique et industriel
25:08qui était quand même
25:09déjà présent en Aquitaine,
25:11autour de Bordeaux,
25:11il y a trois sites
25:12Ariane Group,
25:12un site Safran,
25:14un Dassault,
25:15un Thalès,
25:15bon, il y avait déjà du monde.
25:16Mais l'aspect New Space
25:18vient rajouter encore une couche
25:19et c'est intéressant
25:20d'avoir tout un écosystème
25:22localisé presque quand même.
25:23Ça marche ça,
25:24de traverser la rue
25:25pour aller discuter d'un projet,
25:28c'est vraiment plus simple
25:29ou ça ne change pas grand-chose ?
25:31Non, c'est toujours plus simple,
25:32je trouve,
25:32d'être en local.
25:33C'est toujours plus simple.
25:34Alors,
25:35sur quoi se jouera selon vous
25:36le futur de la conquête spatiale ?
25:38Parce que là,
25:38on est très focalisé finalement
25:40sur les lanceurs réutilisables,
25:41les mini lanceurs et tout ça.
25:43Est-ce que c'est vraiment
25:43sur ça que ça va se jouer
25:45encore sur les 5,
25:4610 prochaines années,
25:48d'après vous ?
25:49Quand on regarde juste,
25:51alors c'est un constat,
25:52il y a trois grands domaines
25:54qui dans le spatial
25:55fonctionnent très fortement,
25:56c'est tout le domaine
25:57de l'orbite basse
25:57avec tous ces satellites
25:58qui sont lancés
25:59très régulièrement,
26:00ces constellations,
26:01etc.
26:01C'est le domaine,
26:02alors le retour à l'ordre du jour
26:03de l'exploration humaine
26:04de l'espace,
26:05notamment avec le programme lunaire
26:06qui connaît des aléas,
26:08mais enfin,
26:09on voit bien qu'il y a
26:09beaucoup d'argent
26:10qui est investi là-dedans,
26:11puis le domaine militaire
26:12qui est un domaine
26:12très actif,
26:13etc.
26:14Et on se rend compte
26:14que ces trois domaines
26:15ont tous besoin,
26:17on a parlé de logistique
26:18tout à l'heure,
26:18c'est aussi un mot
26:19que j'utilise souvent,
26:20ont tous besoin
26:21de mobilité,
26:22de gestion de l'énergie,
26:23d'automatisation à outrance
26:24et d'intelligence en orbite,
26:26de capacité de traitement,
26:27etc.
26:28Et toutes ces industries
26:29qui investissent finalement
26:30dans ces technologies transverses,
26:32les militares ont besoin
26:33de mobilité,
26:33les gens du 6 lunaire,
26:34ce qu'on appelle
26:35le 6 lunaire,
26:35l'espace entre la Lune
26:36et la Terre,
26:37auront besoin de ravitaillement,
26:39de capacité à intervenir
26:40sur des objets en orbite,
26:41etc.
26:41Donc, tout ça,
26:42c'est de la manœuvre,
26:43c'est de l'énergie,
26:43c'est de la propulsion
26:44et donc toutes ces technologies
26:45vont être vraiment clés.
26:47On le voit bien.
26:48Alors là encore,
26:49c'est vraiment ce qu'on constate,
26:50si vous voulez.
26:51Et je pense que du coup,
26:52l'accès à l'espace,
26:53effectivement,
26:54va devoir se diversifier
26:55pour avoir des opérations
26:58de plus en plus réactives
26:59qui accompagnent finalement
27:00cet aspect logistique
27:01parce que fondamentalement,
27:02ce qu'on voit dans l'espace
27:03maintenant avec l'industrialisation,
27:04c'est l'avènement
27:05d'une vision logistique
27:06quand même des choses.
27:07Et ça se joue sur la plateforme
27:09logicielle en particulier ?
27:11Pour moi,
27:12ça se joue un petit peu partout.
27:13Ça se joue sur toute la chaîne
27:14de valeur en termes
27:15de briques technologiques
27:16puisque c'est ça
27:17qui va vraiment permettre
27:19d'avoir un service efficient
27:20et aussi de diversifier un petit peu.
27:22On parle de service de lancement,
27:24de service en orbite,
27:24mais comme vous le disiez,
27:25il va y avoir plein d'autres choses.
27:26Mais ces briques technologiques,
27:27elles sont un petit peu communes
27:28en fait à tout type de vecteurs
27:30et à tout ce qu'on peut faire avec.
27:32Donc, cette émergence aussi
27:33de briques technologiques
27:34permettra aussi de créer
27:35potentiellement des nouveaux services,
27:37des nouveaux usages,
27:38des nouvelles façons de faire
27:38sur les mêmes socles technologiques.
27:41Et je parlais,
27:42on arrive à la fin de l'émission,
27:43mais je parlais de la partie logiciel.
27:45Aujourd'hui,
27:45on travaille avec des logiciels
27:46souverains, européens
27:49ou principalement américains ?
27:50Alors là, c'est difficile
27:54de se séparer de Windows.
27:56De l'open source peut-être ?
27:57Alors l'open source,
27:58oui, de plus en plus.
27:58De plus en plus,
27:59l'open source,
28:00on essaye d'avoir un maximum
28:02de l'open source.
28:03Vous étendez le perche.
28:05Ça permet également
28:06de baisser les coûts.
28:08C'est aussi un avantage,
28:10mais à l'heure actuelle,
28:11c'est quand même difficile
28:12de se défaire des GAFAM,
28:14des grands gens de la tech.
28:15Merci beaucoup, Xavier Pascault,
28:17d'avoir été avec nous,
28:18directeur de la Fondation
28:19pour la Recherche Stratégique
28:20et Sylvain Bataillard,
28:21CEO et, pardon,
28:23CEO, CSO
28:24et cofondateur d'HyperSpace.
28:27Je vais y arriver.
28:28C'était Smartech.
28:29Merci à tous de nous suivre
28:30avec une grande fidélité.
28:32Je suis ravie de vous présenter
28:33cette émission.
28:34Elle a été préparée
28:35par Émilie Roche
28:36à la réalisation des équipes
28:38de Bsmart.
28:39On se retrouve très vite.
28:39À bientôt.
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