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  • il y a 2 jours
Les clefs d'une vie - Sidonie Bonnec

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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-11-20##

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celles de mon invité.
00:05Votre notoriété doit beaucoup à un jeu que vous présentez à la télévision,
00:09mais vous n'êtes pas tout le monde et vous avez beaucoup plus qu'un mot à dire.
00:13Vous avez l'art de déclencher le rire sur le petit écran ou sur les ondes,
00:16mais aussi de faire couler des larmes sur celles et ceux qui vous lisent.
00:20Bonjour Sidonie Bonecq.
00:21Bonjour Jacques, quel bonheur de vous retrouver.
00:23Et réciproquement, et puis il y a une actualité, c'est la 2000ème de ce jeu dont on va parler.
00:28Et puis il y a un livre aussi formidable que vous avez publié.
00:32Et puis il y a votre parcours, car le principe des clés d'une vie,
00:34c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clés.
00:37Alors la première que j'ai trouvée, je ne sais pas si vous vous en souvenez,
00:40c'est le 5 octobre 1997.
00:42Ce jour-là, vous êtes membre du jury du festival du film britannique de Dinard.
00:46Ah oui, c'est vrai.
00:47Oui.
00:48C'est vrai, j'étais...
00:49Donc 97, j'étais à la fac de lettres.
00:52Oui.
00:54Et je lis dans mon journal J'habitais à Dinard,
00:56et je lis qu'on peut...
00:57J'étudie à Rennes.
00:59Et je lis qu'on peut faire partie du jury du festival du film britannique,
01:02un festival qui rassemblait beaucoup de stars du cinéma français et anglais,
01:07et qu'on peut faire partie du jury tout d'un coup,
01:09et regarder les films, les évaluer, en discuter, distribuer des prix.
01:14Je me suis dit, je veux découvrir ça.
01:16Donc il fallait écrire une lettre d'amour au cinéma.
01:19Donc j'ai écrit cette lettre au magazine Ouest France,
01:21et c'est le magazine Ouest France qui choisissait.
01:23Et j'ai été sélectionnée.
01:25Je me suis trouvée propulsée comme ça dans un jury avec Marie Gilin,
01:30Chrissy de Scone Thomas,
01:31Antoine de Cônes,
01:33Timothy Spohl, un acteur anglais,
01:35un super directeur de la photo anglais aussi.
01:37Et moi, je ne connaissais rien à ce monde.
01:39C'est-à-dire, j'étais une jeune fille discrète, dans un milieu discret.
01:45Et je me suis retrouvée sur le tapis rouge,
01:49prendre des décisions, à me dire,
01:50est-ce que je suis assez bien habillée ?
01:51Parce que j'étais au milieu de stars qui étaient resplendissantes.
01:55Et ça a été génial, parce que ça m'a appris énormément.
01:57Il se trouve que ce festival est né en 90,
02:00au moment où le cinéma britannique revenait devant le public,
02:03et que ça a marché depuis et depuis.
02:05Et que cette année-là,
02:06Christine Totoma était vraiment en pleine gloire.
02:09Oui, le patient anglais.
02:10Le patient anglais.
02:11Après aussi, quatre mariages et un enterrement.
02:13Et puis, vous avez eu tous les films qui participent au débat.
02:15Et je crois que le film qui a remporté le prix,
02:17c'est celui-ci.
02:21C'est fou, Mickey ?
02:22Exactement.
02:23Énorme succès.
02:24Film extraordinaire qui a cartonné aussi en France.
02:27Et c'est vrai qu'on était au contact des acteurs.
02:31C'était formidable d'avoir l'impression d'avoir,
02:33son mot à dire, justement.
02:35Et ce film Full Monty, en fait, c'était des losers
02:37qui avaient monté un spectacle de strip-tease masculin.
02:40Un film auquel personne ne croyait,
02:42qui a fait le tour du monde.
02:43Et il y a eu une pièce de théâtre,
02:44Ladies Night, qui a été adaptée.
02:46Et les jeunes filles venaient
02:47parce qu'il y avait des hommes nus à la fin du spectacle.
02:49Et que c'était des cris de bonheur.
02:51C'était assez étonnant.
02:52Alors, il se trouve que Dinard, effectivement,
02:54qui est la première station balnéaire de France,
02:56qu'on appelle la Reine des Plages de la Côte d'Emeraude,
02:58c'est votre quartier général de vacances et de famille.
03:04Oui, parce qu'en fait,
03:05mes parents ont beaucoup déménagé dans leur vie,
03:07et moi-même, puisque j'étais la fille de mes parents.
03:10Donc, j'ai vécu dans dix villes différentes.
03:13Mon papa était joueur de football.
03:15Et enfin, ils se sont posés à Dinard.
03:17Donc, moi, j'ai pu passer quelques années.
03:19Ils y sont depuis 30 ans,
03:20ce qui est un record dans notre histoire familiale.
03:22Et donc, au début, évidemment, je voulais quitter Dinard.
03:24Parce que, quand j'étais lycéenne,
03:26je me disais, c'est trop petit.
03:29Je veux découvrir le grand monde.
03:30Je veux étudier à Paris.
03:31Puis, évidemment, maintenant, à 48 ans,
03:33j'ai qu'une envie, c'est d'aller passer un week-end ou des vacances,
03:35aller sur la plage, me reposer avec mes enfants,
03:37me balader sur la Côte d'Emeraude,
03:39parce que la côte est déchiquetée et sublime,
03:42et les couleurs sont folles.
03:43Donc, c'est vrai que c'est devenu un peu mon quartier général.
03:46Je rappelle que Yannick Bonnac, votre père,
03:49il a été en plusieurs équipes.
03:50Il a fait partie de l'équipe de France amateur
03:52avec un jeune joueur qui s'appelle Platini.
03:54Oui, c'est vrai.
03:54Il a débuté et on l'appelait le footballeur de charme
03:56par ses débordements, ses vitesses et ses dribbles.
03:59C'est vrai.
04:00C'est un très, très bon attaquant.
04:01Et on l'appelait aussi dans le quart,
04:03on l'appelait le poète,
04:04parce que c'était le seul joueur qui lisait au fond du quart.
04:08D'accord.
04:08Alors, ils jouaient tous aux cartes
04:09et puis ils disaient,
04:10oh, Yannick, le poète, il est en train de lire.
04:12Vous voyez, il y avait déjà cette fibre littéraire dans la famille.
04:15Pourtant, c'était un joueur de foot.
04:16Mais ça a été transmis.
04:18Le bac, je crois que c'était le lycée Jacques Cartier à Saint-Malo.
04:21Un lycée très particulier parce que la direction est dans une malounière.
04:25Ah, c'est vrai.
04:26Je me rappelle, on déménageait, on quittait Vannes,
04:28où mon papa avait été entraîneur des deux clubs.
04:30Et on arrive à Dinard.
04:31Et là, on devait, entre guillemets, choisir mon lycée.
04:34Et mes parents m'emmènent dans une école du centre de Saint-Malo
04:39parce qu'il n'y avait pas de lycée à Dinard.
04:41Et je m'arrive dans un endroit où la cour est en fait
04:44dans une pièce un peu marbrée.
04:45Il n'y a pas d'extérieur dans le centre-ville.
04:47Je me dis, oh, je ne me sentais pas super bien.
04:49Je me dis, il y a un deuxième lycée, tu vas nous dire ce que tu en penses.
04:51Et là, on arrive à Jacques Cartier.
04:53École publique, Grande Allée, Malouinière sublime, parc, école.
04:58J'ai dit, écoutez les amis, on va étudier là.
05:00Moi, je me sentais bien.
05:01C'est un lycée extraordinaire, le lycée Jacques Cartier.
05:04Et le côté littéraire, l'étude littéraire,
05:06ça vous a tout de suite tenté, Sidonie Bodec ?
05:08J'ai toujours écrit, j'ai toujours aimé les mots
05:10depuis que je m'en souvienne.
05:12J'écrivais des poèmes, j'écrivais sur la machine d'écrire de ma maman.
05:14J'écrivais des histoires, je collectionnais les mots dans des carnets.
05:20Je lisais le dictionnaire, je disais que c'était mon ami.
05:22Parce que comme on déménageait beaucoup,
05:24ce n'était pas évident de sympathiser ou de s'intégrer facilement
05:27dans les groupes ou des certaines régions qui sont plus difficiles parfois.
05:30Et donc, j'avais toujours ces mots, ce dictionnaire, ces histoires, ces petits carnets.
05:35C'était une attache.
05:36Vous voyez, c'était mon truc à moi que je pouvais emmener de ville en ville
05:39et qui m'appartenait.
05:41La seule chose sur laquelle j'avais la main, en fait.
05:43Oui, mais en même temps avec beaucoup de lectures classiques.
05:46Et toutes les lectures.
05:46J'ai adoré, je me revois lire encore Madame Bovary, tous les Zola.
05:51J'ai adoré découvrir ces textes.
05:53J'ai adoré être avec ces auteurs extraordinaires
05:56et me sentir bien avec eux.
05:57Ça, c'était vraiment important dans ma vie.
05:59Et puis, il y a eu l'université de Rennes, justement,
06:01parce que c'était logique, étant donné que vous étiez à Dinar.
06:04Et c'est une maîtrise de lettres pour commencer.
06:05Oui.
06:06Alors, après le lycée, je suis entrée en Hippocagne,
06:10à Châteaubriand, à Rennes.
06:12Et c'était formidable, parce que le niveau était élevé.
06:14C'était très intéressant et à la fois extrêmement dur.
06:17Oui, et d'ailleurs, ce lycée est l'un des huit premiers lycées créés par Napoléon.
06:20Ah, c'est vrai ?
06:20Oui.
06:21J'ignorais.
06:21Ça, ça m'intéresse.
06:22En 1802, exactement, 7 octobre.
06:24J'adore.
06:25Eh bien, écoutez, c'est une école d'exigence.
06:27Voilà.
06:27Parce que j'en ai un peu bavé.
06:29Et donc, j'ai décidé de retourner, d'aller à la fac,
06:32où là, j'étais vraiment épanouie.
06:33Et donc, j'ai fait une maîtrise de lettres et un doc d'histoire.
06:39Pour tout ça, pour préparer l'école de journalisme.
06:41Parce que dès mes 16-17 ans, je savais que je voulais être journaliste.
06:45Et pourquoi ?
06:46Pourquoi ?
06:46Par curiosité ?
06:47Par curiosité.
06:48Et surtout, j'avais compris que poser des questions aux gens,
06:52c'était la manière de vivre mille vies et de ne jamais m'ennuyer.
06:55J'ai toujours eu ce goût de l'autre.
06:58M'intéresser, vous voyez, là, je me retiens de vous poser des questions.
07:00Parce que vous n'allez pas être contents.
07:02Et moi, c'est ça qui me plaît.
07:03C'est que les autres se racontent.
07:05Et j'aime bien, j'adore ça.
07:06Et donc, journaliste, c'est le métier par excellence qui vous permet la rencontre.
07:10Donc, c'est le CELSA, avant de revenir à West France.
07:13Oui, exactement.
07:14J'étais pigiste à West France pendant une année.
07:17Et puis, mais ce n'était pas suffisant pour vivre.
07:21C'était un peu difficile.
07:22Et donc, après, je suis partie en Inde aussi, toute seule.
07:25Enfin, avec mon amoureux de l'époque, pardon.
07:27Pas tout à fait toute seule.
07:28Mais pendant un mois, avec toutes mes économies,
07:29j'ai ramené des sujets que j'ai vendus à La Croix,
07:32au premier magazine Internet.
07:33Enfin, j'ai essayé de...
07:34Les débuts ont été durs.
07:36Je peux dire que j'avais vraiment...
07:37Je gagnais très peu.
07:39C'était une vraie angoisse.
07:40Parce que c'était une vie un peu de misère.
07:43Misère économique.
07:44Et ça, c'est quand même...
07:45C'est pas simple.
07:46Là, je rencontre un garçon qui travaille
07:48et qui est aujourd'hui...
07:49Écoutez, c'est incroyable.
07:50Et autour de la table,
07:52dont tout le monde a son mot à dire,
07:53il s'appelle Michaud.
07:55En fait, il était directeur de développement
07:58chez Andemol.
08:00Et il me dit, on organise un concours
08:01de jeunes talents
08:02pour avoir du sang neuf,
08:04pour avoir des idées.
08:05Donc, c'était tout ça il y a 20 ans.
08:07Et je lui dis, mais c'est génial.
08:08Mais c'est quand ? C'est où ?
08:09Il me dit, ça se termine dans deux jours.
08:10Et pendant deux jours,
08:11j'ai inventé un tas de concepts.
08:13Et je me suis retrouvée devant un grand jury
08:15où il y avait quand même Arthur,
08:17Alexia Laroche-Joubert,
08:18Thierry Lachecard,
08:18Claude Lacaze,
08:21tous ses grands producteurs de télé.
08:23Et j'ai fini par être acceptée.
08:25On était six, surtout de la France,
08:27à être entrée et avoir un vrai salaire.
08:29C'est comme ça que j'ai commencé
08:30à réfléchir à la télé,
08:31travailler en télé.
08:32Voilà.
08:32Mais c'est de me dire que je crois
08:33qu'il y avait 1500 participants
08:35à ce concours.
08:35C'est vrai ?
08:35Mais comment vous savez tout ça ?
08:37Je me suis renseignée.
08:38Et surtout, si vous avez tenu le choc,
08:40c'est parce que votre père
08:41vous a appris à concrétiser vos rêves.
08:44Ça, c'est vrai.
08:45Et ma mère aussi.
08:46Et papa et maman,
08:48ils m'ont toujours soutenu.
08:49C'est-à-dire qu'ils m'ont toujours dit
08:50« crois en tes rêves ».
08:51On me disait
08:52« non mais le journalisme s'est bouché,
08:53t'y arriveras pas ».
08:55Et franchement, moi j'y croyais
08:56parce que quand vous ne connaissez pas autre chose,
08:57vous vous dites
08:57« ah ben non, j'ai des rêves un peu trop grands ».
08:59Et mes parents,
09:00et mon père notamment,
09:01qui lui avait réalisé son rêve
09:02de devenir joueur de foot,
09:03m'avaient dit
09:04« tu fonces, tout est possible ».
09:06C'est quand même génial de grandir avec ça.
09:08Alors, les concepteurs de programmes,
09:09ça a beaucoup évolué
09:10parce que dans les années 50-60,
09:12il y avait les programmes de France
09:14où il y avait des débutants
09:15qui s'appelaient Pierre Belmar,
09:16Guy Lux,
09:17qui inventaient tous les jeux de radio
09:19et qui sont de plus passés
09:20à la télévision aujourd'hui.
09:22Et c'était un festival permanent.
09:24Et il y a un jeu
09:25qui s'appelait 100 francs par seconde,
09:27où on gagnait 100 francs par seconde
09:28jusqu'à ce qu'un événement se produise.
09:30C'est le seul jeu français
09:32vendu aux Américains
09:33dans les années 60
09:33alors qu'on a rapporté
09:36beaucoup de jeux des Etats-Unis.
09:37C'est vrai ?
09:38Ah, c'est intéressant ça.
09:38C'est fou, hein ?
09:39Oui, c'est fou.
09:39Alors ça, c'est le début de votre parcours.
09:41Il y a une autre date importante
09:42dans votre parcours,
09:43Sidonie Bonnec,
09:44c'est le 4 octobre 2005.
09:46A tout de suite sur Sud Radio
09:47avec Sidonie Bonnec.
09:49Sud Radio,
09:50les clés d'une vie.
09:51Jacques Pessis.
09:52Sud Radio,
09:53les clés d'une vie.
09:53Mon invité,
09:54Sidonie Bonnec.
09:55Nous parlerons tout à l'heure
09:56de sa 2000e importante
09:58à la télévision
09:59que vous n'auriez peut-être
10:00pas imaginé au départ.
10:01Nous parlerons aussi
10:02de votre livre,
10:03votre premier roman.
10:04Mais le 4 octobre 2005,
10:06c'est la première à la télévision
10:07à 20h40 d'une émission
10:09qui s'appelle Choc.
10:10C'est vos débuts à la télévision.
10:12Oui.
10:13Ben oui, je travaillais
10:14au développement
10:14pour Dominique Farugia.
10:18NTA venait de se créer
10:19et je cherchais une chroniqueuse
10:20pour travailler dans l'émission
10:21Choc l'émission
10:22avec Alexandre Devoise.
10:24Et donc, il me dit
10:25« Ah, mais je vous vois bien, vous... »
10:27J'avais une formation
10:28de journaliste.
10:28Il me dit « Mais je vous vois bien,
10:30la télé, vous feriez bien
10:31une petite animatrice de télé ? »
10:33J'ai dit « Bon, pourquoi pas ? »
10:34Donc, j'ai essayé.
10:34Je revois les images maintenant.
10:36J'étais toute gorgée de jeunesse.
10:38Le maquillage,
10:38même si on en mettait peu,
10:39ça faisait toujours too much et tout.
10:41Mais j'ai revu des images récemment
10:43et je me disais
10:43« Oh, du don,
10:44j'avais quand même pas mal d'aplomb. »
10:45Parce que je prenais ça
10:46très au sérieux.
10:47C'était un divertissement quand même.
10:48Et vraiment,
10:48je décryptais les images
10:49comme si je décryptais ça
10:50pour une émission
10:52de reportage très importante.
10:54Mais ça m'a permis,
10:55déjà,
10:55c'était le grand bain, en fait.
10:57Et Alexandre Devoise,
10:58animateur très classe,
10:59très respectueux,
11:00qui m'a toujours mise à l'aise.
11:02Et je lui dois beaucoup
11:03parce qu'une mauvaise expérience
11:04comme ça,
11:05vous n'y retournez jamais à la télé.
11:06Et là, j'ai eu envie de continuer.
11:07Et grâce aussi
11:07à Dominique Faroudia
11:08qui a cru en moi.
11:09Alexandre Devoise
11:10qui est l'un des présentateurs
11:11du Loto aujourd'hui sur TF1.
11:13Et quand on voit
11:13ces séquences,
11:15effectivement,
11:16on vous voit toute jeune
11:17et pleine d'aplomb.
11:18Mais surtout,
11:19il y a eu peu de spectateurs
11:19parce que ce sont les débuts
11:20de la TNT
11:21et personne ne croyait
11:22en la TNT à cette époque-là.
11:23Personne n'y croyait.
11:25Et est-ce que j'y croyais, moi ?
11:27Oui, moi, j'étais dedans.
11:28Je vous disais, bon...
11:29Alors déjà,
11:29je n'avais pas cru Internet
11:30quand j'étais jeune
11:31et quand je me suis dit
11:32je ne me faisais plus confiance.
11:33Donc je me disais
11:33vis tes aventures
11:34et tu verras bien.
11:35Et puis moi,
11:35j'ai toujours aimé
11:36découvrir des choses
11:37et vivre des aventures.
11:39Je me suis jamais...
11:40Je me jette
11:40dans les choses
11:41qui me font envie,
11:42mais que celles
11:42qui me font envie.
11:42Je ne me force jamais.
11:44Et je me dis
11:44on verra bien.
11:45De toute façon,
11:45on peut toujours apprendre de tout.
11:47Et là, c'est vrai
11:48que j'ai appris
11:48à travailler avec un public,
11:49j'ai appris à travailler
11:50avec un animateur,
11:51j'ai appris à travailler
11:52avec le stress
11:52et l'endurance que ça demande
11:54parce qu'on faisait
11:54plusieurs émissions.
11:55C'était formidable.
11:57Il y a une autre émission
11:58ensuite qui vous a marquée.
12:00Je crois que c'est
12:00Les Agités du Boccal.
12:01Ah oui.
12:02Car là, vous êtes journaliste.
12:03Là, c'était mon émission chouchou
12:04parce que c'était présenté,
12:06un talk show présenté
12:07par Alexis Trégaro
12:09et Stéphane Blakovsky,
12:11deux super animateurs.
12:13Tout autour, Régis Maillot,
12:16Amel Shabbi.
12:17Il y avait plein de personnes
12:18de talent, des humoristes.
12:20Et moi, je faisais un peu
12:21le portrait de l'invité.
12:22Donc, en plus, je démarrais
12:23et j'avais toute ce physique
12:24un peu angélique et tout ça.
12:26Donc, ça, parfois,
12:27je me rappelle avec...
12:28Comment s'appelait-il ?
12:30Bédos ?
12:31Oui, Guy Bédos.
12:32Guy Bédos.
12:32Il avait été cinglant
12:34et pas très sympa ce jour-là.
12:36Il m'avait dit
12:36mais vous êtes blonde,
12:38vous êtes aussi blonde que...
12:40Et moi, je lui ai dit
12:40mais vous êtes aussi blanc
12:41que des agréables
12:42parce qu'il avait les cheveux blancs.
12:43Et je voyais, il y avait un grand froid.
12:44Tout le monde se dit
12:44« Ah, elle a du culot quand même ! »
12:46Mais là, je me suis dit
12:47que je n'avais pas envie
12:48d'être humiliée à l'antenne.
12:49Je ne voyais pas pourquoi
12:50parce que j'avais ce physique-là.
12:52Je ne voyais pas pourquoi
12:52je devais être maltraitée.
12:54Donc, j'ai appris beaucoup de choses.
12:55Et j'ai vécu des moments sublimes
12:57où Elie Semoun me drague
12:59et je lui mets un vent très élégant
13:00mais qui a fait...
13:01En fait, il m'a dit
13:02« Mais j'en ai marre !
13:03Ça fait 20 ans
13:04qu'il passe dans tous les bêtisiers !
13:05On voit !
13:06Et on est devenus copains
13:07et c'était drôle.
13:08Mais tout ça, c'est des grands bains
13:10et puis c'était un bain de la culture.
13:11Et moi, j'adore la culture.
13:12Donc, j'étais contente
13:13de pouvoir participer à ça.
13:14Mais c'était des heures d'écriture
13:16pour une chronique.
13:17On souffre aussi.
13:18C'est plus dur, je trouve,
13:19d'être chroniqueur
13:20qu'être animateur.
13:21Oui, et en plus, effectivement,
13:22vos informations étaient
13:23insolites et décalées.
13:24Ce qui n'était pas évident.
13:25Ce n'était pas évident.
13:26Et puis, vous avez été
13:27une pionnière aussi
13:28parce qu'à l'époque,
13:29les femmes qui parlent de sport,
13:30il n'y en avait pas beaucoup
13:31et vous avez été
13:32Sidonie Bodec
13:33dans Jour de Sport.
13:34Oui, une émission
13:35sur Canal Plus Sport.
13:37Et alors, j'étais une pionnière.
13:38Oui, peut-être.
13:39Mais pour dire la vérité,
13:41je ne faisais pas...
13:42Je n'allais pas sur les terrains
13:42et je ne commentais pas les matchs.
13:44C'était le sport
13:45dans la culture.
13:46Oui, mais enfin, c'est vrai.
13:47Au théâtre, dans les livres.
13:48Et c'était très plaisant.
13:49Il y a eu le magazine
13:50de l'Euro ensuite.
13:51Oui, il y a eu ça.
13:52J'ai fait beaucoup
13:52de choses différentes.
13:53Oui.
13:53Là, oui, c'était sur W9.
13:56Et sincèrement,
13:57ce n'est pas ma meilleure expérience.
13:58C'était une bonne expérience
13:59de quotidienne.
14:03Mais je tenais bon
14:04parce que je savais
14:04que mon patron,
14:05il m'avait dit
14:05si tu tiens bon sur un direct
14:07et si tu es capable
14:07d'animer ça,
14:09tu auras un beau magazine
14:09à la rentrée.
14:10Ils me testaient, en fait.
14:11Ils avaient raison.
14:12En même temps,
14:13c'est un mauvais souvenir
14:13aussi pour les Bleus
14:14qui, dix ans après
14:15la Coupe du Monde,
14:17ont été éliminés
14:17dès le premier tour.
14:18Voilà, donc ce n'était
14:19pas un bon souvenir
14:20pour personne.
14:21Et puis, il y a eu
14:21les chroniques
14:22qui vous ont permis
14:22vraiment d'apprendre
14:23encore plus votre métier
14:24dans Sa Balance à Paris
14:25et pif-paf.
14:26Oui, encore des émissions
14:28de culture générale
14:30et encore de la culture
14:32mais en faisant aussi,
14:34en cumulant toutes ces chroniques,
14:35j'en faisais six par semaine
14:36et c'est, comme je le disais,
14:37beaucoup d'heures de boulot
14:38pour une seule chronique.
14:39Ça passe en trois minutes.
14:41On a travaillé 12 heures,
14:4215 heures, parfois
14:42deux, trois jours
14:43et un jour,
14:44j'en ai eu marre.
14:45Je suis allée voir
14:46mon patron à W9
14:47et mon patron à Canal+,
14:48et je leur ai dit
14:49en fait, voilà,
14:50je ne serai plus chroniqueuse
14:51donc soit vous me donnez
14:52une émission,
14:52je vais être chef d'orchestre
14:54soit j'arrête.
14:54Voilà, parce que c'était
14:56difficile de dire,
14:56parfois.
14:58Et vous êtes passée
14:58dans la musique
14:59avec musique chronique.
15:00Oui, ça c'est la même période,
15:01c'était avant
15:02que je puisse avoir
15:03mon magazine à moi.
15:04Mais en même temps,
15:05c'est un apprentissage
15:06parce que la musique chronique,
15:07il y avait des interviews
15:08de stars,
15:09il y avait la chanson,
15:09ce n'était plus du tout
15:10la culture.
15:11Là, j'étais avec
15:12il y avait Marc Lavoine,
15:15il y avait Kylie Minogue,
15:17Nathalie Mbruglia,
15:18je faisais des interviews
15:19dans toutes les langues,
15:20c'était formidable.
15:21Non mais vous êtes
15:21une généraliste,
15:22ce qui ne se fait plus
15:23aujourd'hui,
15:24c'est un privilège.
15:24Oui, parce que longtemps,
15:26vous savez,
15:26on a dit,
15:27c'est une touche à tout,
15:28ça m'énervait.
15:29Et en fait,
15:29je pense que je ne suis pas
15:30une touche à tout,
15:31je suis très curieuse
15:32et tout ce que je fais,
15:34je le fais bien
15:34et avec envie.
15:35Et en fait,
15:35je revendique ce droit
15:36d'avoir plusieurs talents,
15:38plusieurs goûts,
15:39de ne pas être limité,
15:40de ne pas être journaliste politique.
15:41C'est très heureusement
15:42qu'il y a des gens spécialisés.
15:43Mais moi,
15:44je suis une curieuse insatiable
15:45et j'ai besoin de ça
15:46pour être heureuse.
15:47C'est vous qui avez raison,
15:48je vous le confirme.
15:49Il y a eu aussi
15:50un événement important,
15:51c'est le mariage
15:52du prince William
15:53avec Kate.
15:54Car vous l'avez commenté.
15:56Ah oui,
15:56pour M6,
15:56c'est vrai,
15:57on avait commenté ça en direct.
15:58Les people,
15:59ce n'est pas trop ma passion,
16:01mais là,
16:01c'était un super événement
16:02qu'on avait préparé
16:03avec Jean-Marie Gouat
16:04qui est un extraordinaire
16:05rédacteur en chef
16:06d'enquête criminelle
16:07qui est fait pendant 8 ans
16:08et d'autres magazines
16:09pour M6
16:09et on s'était régalé
16:11à commenter ça
16:11avec des chroniqueurs.
16:13Là,
16:13j'étais animatrice.
16:14Moi,
16:14quand je suis animatrice,
16:15j'adore.
16:16Parce qu'en fait,
16:20de tenir les reines
16:20et ça,
16:21ça me plaît.
16:21Oui,
16:22ce mariage a été très suivi,
16:23beaucoup moins
16:24que celui de la reine Elisabeth
16:25en proportion.
16:26Parce qu'en même temps,
16:27surtout qu'il y a
16:28le couronnement
16:29de la reine Elisabeth.
16:30En 1953,
16:31la télévision n'existe
16:32pratiquement pas en France.
16:34Ils vont vendre
16:3420 000 téléviseurs par jour.
16:37Pour cet événement.
16:38Pour cet événement.
16:38Et ce n'est pas
16:39Léon Zitrone encore
16:40qui commente,
16:40mais Jacques Salbert
16:41qui est à l'époque
16:42le correspondant britannique
16:43de la France à Londres.
16:45Moi,
16:45j'adore l'histoire.
16:46C'est super
16:46que vous construisiez
16:50mais on est aujourd'hui
16:50par ce qu'il y a eu hier
16:51et c'est passionnant
16:52de découvrir
16:52ce qui nous a menés
16:53à aujourd'hui.
16:54Alors ce qu'il y a eu hier
16:54justement,
16:55c'est ce générique.
17:01Il y a les enquêtes criminelles
17:02là aussi.
17:03Là aussi,
17:04on ne vous attendait pas
17:04dans cet univers.
17:05Moi non plus.
17:06J'avoue que moi non plus
17:07quand Frédéric Devincel
17:09à W9
17:10m'a proposé ce magazine
17:11et je me disais
17:13oui à condition
17:14c'était nouveau
17:15ça n'existait pas.
17:15Donc je ne voulais pas
17:17que ce soit putassier
17:18je voulais que ça soit
17:18respectueux pour les victimes
17:19soient bien racontées
17:20et j'ai rencontré
17:22le rédacteur en chef
17:23Jean-Marie Goua
17:24et les équipes
17:24et c'était
17:26les documentaires
17:27les enquêtes
17:28étaient très bien menées
17:29c'était des grands
17:30faits diversiers
17:30qui les menaient
17:31c'était très bien monté
17:33les interviews
17:34que j'avais après
17:35avec les avocats
17:36les familles des victimes
17:39c'était tout
17:39on bossait énormément
17:40il y avait
17:41le chroniqueur
17:43Paul Lefebvre
17:43à mes côtés
17:44c'était une émission
17:46très sérieuse
17:47et ça a été un carton
17:48quasi immédiat
17:49et ça marche toujours très bien
17:50je suis restée 8 ans
17:51et j'étais contente
17:52parce qu'en fait
17:52on faisait vraiment
17:53un boulot de décryptage
17:54l'interview
17:55c'était intéressant
17:56c'était pas que
17:56oh là là
17:57vous savez
17:58le petit frisson
17:59de voir le malheur des autres
18:00parce que ça
18:00je ne voulais pas de ça
18:02et effectivement
18:03il y avait de longues enquêtes
18:05et c'était nouveau
18:05qu'une femme présente
18:06à la télévision
18:07ce genre d'émission
18:08c'était assez marrant
18:09de choisir
18:10une femme
18:11les gens
18:12les gens étaient attirés
18:14par le fait que je sois
18:15j'ai l'air un peu angélique
18:16et que je parle de sujets
18:18très durs
18:19mais enfin bon
18:19il n'y a pas de physique
18:20pour animer
18:21ou traiter des sujets
18:22oui mais c'est pas facile
18:23de traiter des sujets durs
18:25de cette façon
18:26quand on arrive à l'antenne
18:28oui mais comme j'avais
18:29ce bon rédacteur en chef
18:30et que c'était une bonne équipe
18:31de journaliste
18:31j'étais heureuse
18:32de porter leur travail
18:33donc ça c'est bien fait
18:35et vous avez collaboré
18:36à une revue
18:37qui s'appelle
18:37Crimes et Châtiment
18:38oui j'étais partie
18:38en reportage
18:395 jours avec
18:41avec l'ancien ministre
18:42de la justice
18:43j'ai un énorme
18:43Eric Dupont-Moretti
18:45Eric Dupont-Moretti
18:46je ne connais que lui
18:47bien sûr
18:47et j'étais allée le voir
18:48au culot
18:49j'ai dit je peux vous suivre
18:49il m'a fait
18:50allez venez petite
18:51et il m'avait emmenée
18:52dans sa voiture
18:53et qu'est-ce qu'on avait
18:53c'était extraordinaire
18:54c'était un génie du droit
18:56il avait plié
18:58toute l'audience
18:59avec son témoignage
19:00en dehors
19:00moi du coup
19:01je mangeais des frites
19:02avec lui
19:02on buvait une petite bière
19:03ou je ne sais plus
19:04ou de l'eau
19:04j'ai pu
19:05et on parlait du droit
19:06on parlait de ce qu'il animait
19:07c'était un ogre passionnant
19:10et puis après
19:11il m'a ramenée à Paris
19:12on roule un peu vite là
19:13oui c'est vrai
19:13et on écoutait Yves Duteil
19:15je me disais
19:16j'adore Yves Duteil
19:17c'était une expérience dingue
19:18et ça c'était vraiment
19:19j'adore l'immersion
19:20et là j'ai vécu
19:215 jours à ses côtés
19:22avec lui
19:23avec les affres du procès
19:25les gens qu'il arrêtait
19:25dans la rue
19:26ses questionnements
19:27c'était formidable
19:28il s'appelle
19:29Eric Dupont-Moretti
19:30en fait c'est pas Eric Dupont
19:31mais lorsqu'il a fait
19:32sa première affaire
19:33il y a eu une erreur
19:34de transcription
19:34le dossier d'un autre Dupont
19:36et c'est pour ça
19:37qu'il a ajouté le nom
19:38de sa mère Moretti
19:39pour ne plus avoir
19:40ce genre de problème technique
19:41il faut toujours avoir
19:42un Jacques Pessis
19:43à ses côtés
19:43c'est extraordinaire
19:45en tout cas là
19:46j'ai eu la chance
19:46d'avoir une Sidonie Bonnec
19:48à mes côtés
19:48et on va se retrouver
19:50dans quelques instants
19:51avec une autre date
19:52le 30 juin 2010
19:53à tout de suite
19:54sur Sud Radio
19:55avec Sidonie Bonnec
19:56Sud Radio
19:58les clés d'une vie
19:59mon invité
20:02Sidonie Bonnec
20:03nous parlons tout à l'heure
20:04de cet événement
20:05lundi prochain
20:06qui est la 2000ème
20:07d'une émission
20:08chère à votre coeur
20:09et au coeur du public
20:1030 juin 2010
20:12ce documentaire
20:13est diffusé
20:14à la télévision
20:14j'arrive à l'Aukinver
20:16au nord de l'Ecosse
20:17c'est un port
20:19que les bateaux français
20:20et espagnols
20:20utilisent pour décharger
20:21des poissons
20:22qui pègent
20:22ça c'est une aventure
20:24incroyable
20:25l'une des meilleures
20:26de mon existence
20:27en fait vous avez
20:29c'est sur M6
20:30en seconde partie de soirée
20:31une aventure
20:32dans tous les sens du terme
20:33puisque vous allez vous retrouver
20:34sur un chalutier
20:35pendant plusieurs semaines
20:37oui en fait
20:37je présentais
20:38enquête criminelle
20:39mais j'avais envie
20:40de faire du documentaire
20:41donc j'ai tapé
20:41à toutes les portes
20:42en proposant de l'immersion
20:43pourquoi l'immersion ?
20:45parce qu'à l'époque
20:46ça se faisait pas
20:47non mais franchement
20:48j'étais
20:49même si malheureusement
20:50M6 n'a pas souhaité continuer
20:51et c'est bien dommage
20:52mais ça ne se faisait pas
20:54après
20:54ça a commencé
20:55à s'aimer
20:56avec Harry Rosalmak
20:57et d'autres
20:57mais moi j'avais ce sentiment
20:58qu'il fallait être in situ
21:00que c'était bien
21:01d'avoir les gens en plateau
21:02mais si on vit
21:02chez les gens avec eux
21:03qu'on prend le petit déj avec eux
21:04on apprend pas la même chose
21:06je voulais vraiment faire ça
21:07puis ils m'ont présenté
21:08à un réalisateur
21:09parce que je voulais
21:09à quelqu'un
21:10qui cadre
21:11mais qui écrive aussi
21:12puisque je n'étais pas réalisatrice
21:13je ne savais pas préparer
21:14un documentaire
21:14je voulais bien apprendre
21:15et donc on me propose
21:17ce fameux Jérôme Corkitian
21:18avec qui je vais bosser
21:19pendant un an
21:20parce que c'est des gros docs
21:20qui coûtaient cher
21:21sur M6
21:22on prépare l'immersion
21:23et on est parti
21:24un mois
21:25sur un chalutier
21:26avec 15 marins
21:27de Boulogne-sur-Mer
21:30qui m'ont vu débarquer
21:31en se disant
21:31oh là là
21:32mais elle ne va jamais tenir
21:33la gamine
21:33on va la plier en deux jours
21:35on a été très malades
21:36mais tous
21:37même on ne voit pas à l'image
21:39mes preneurs de son
21:39et le réal
21:40étaient par terre
21:40c'était horrible
21:41il y avait 7 mètres de creux
21:43ça faisait 10 ans
21:44qu'ils n'avaient pas eu
21:44une telle tempête
21:45au sud des îles Ferroé
21:46donc c'était très compliqué
21:48et puis après
21:49mais c'est bien
21:49parce que l'immersion c'est ça
21:50c'est qu'on vit dans notre chair
21:52les souffrances de ces marins
21:53donc il y a beaucoup de marins
21:54aussi qui ont eu du mal
21:55à s'en mariner
21:55et petit à petit
21:57j'entre dans leur quotidien
21:58et à la fin
21:59je répare les chaluts
22:01les filets comme eux
22:02je les aide à pêcher
22:03on fait à manger
22:03je porte le même pull
22:05pendant un mois
22:06et je deviens ch'ti
22:07j'ai des expressions
22:08et je révèle leur monde
22:10et ça a été un documentaire
22:11extraordinaire
22:11un déjà parce qu'il a très bien marché
22:13parce que 15 ans après
22:14on m'en parle encore
22:15un jour sur deux
22:15et que ces marins
22:17enfin leur famille
22:18savait ce qu'ils vivaient
22:19parce que c'est des marins
22:20qui souffrent tellement
22:21pendant leur campagne
22:22ils partent 3 semaines
22:23un mois, un mois et demi
22:24et quand ils rentrent
22:25ils ne veulent plus parler de ça
22:26parce que ça a été très dur
22:27donc ils vivaient avec des familles
22:29qui ne connaissaient rien de leur vie
22:30et à partir de là
22:31donc c'est un film
22:32qui est montré aussi
22:32en école de marine
22:33enfin c'est vraiment un film
22:34qui a changé
22:35la vie de ces marins
22:36et je les revois régulièrement
22:37on est allé fêter le départ
22:39en retraite du capitaine
22:40on est vraiment lié
22:41et puis Jérôme Corkicillon
22:43est devenu mon mari
22:44et nous avons eu 3 enfants
22:45c'était il y a 17 ans
22:46c'est l'histoire dans l'histoire
22:48c'est venu aussi petit à petit
22:50à la fin du documentaire
22:52et il y a un autre exemple
22:53dans le genre
22:54quand Pierre Tchernia
22:55au début de la télévision
22:56a fait un reportage
22:59en direct au fond de la mine
23:00c'est la première fois
23:01que les familles des mineurs
23:02ont vu les mineurs
23:05à la télévision
23:06ils ne savaient pas
23:06comment ils travaillaient
23:08ça c'est formidable
23:08alors la première femme aussi
23:10qui a été marin
23:12en se faisant passer
23:13pour un homme
23:13je ne sais pas si vous savez
23:14elle s'appelle Jeanne Barret
23:15elle a fait le tour du monde
23:16à bord d'un bateau
23:17la boudeuse
23:18en 1769
23:20elle était déguisée
23:21en valet de chambre
23:22du naturaliste
23:24de l'expédition
23:24Philibert Commerçon
23:25j'adore cette histoire
23:26c'est extraordinaire
23:27pendant tout ce temps
23:29elle est passée
23:30pour un homme
23:30alors il se trouve
23:31qu'effectivement
23:32ce documentaire
23:33a été le point de départ
23:34d'une autre série
23:35il y en a eu un autre
23:37Sidanie Bonnet
23:37je crois que c'est
23:38la vie la nuit
23:39oui alors
23:40après sur W9
23:41on est parti avec Jérôme
23:43on a vécu six mois
23:44la nuit
23:44on n'avait pas d'enfants
23:45on n'avait pas d'enfants
23:46tous les deux en tout cas
23:47c'était très compliqué
23:48parce que
23:49on vivait vraiment
23:50à rebours
23:51justement pour savoir
23:52ce que vivaient
23:52les gens qui travaillent
23:54la nuit
23:55donc
23:55ce sont évidemment
23:57beaucoup de personnels
23:58hospitaliers
23:59ce sont
24:00les gens de la BAC
24:01de la police
24:02ce sont les strip-teaseuses
24:04vraiment c'est tout ce milieu
24:05complètement désocialisé
24:08parce qu'en fait
24:09ils ne voient pas le jour
24:10donc ils ne font pas leur papier
24:12souvent ils divorcent
24:13c'est des vies quand même
24:14très particulières
24:15et donc j'ai vécu
24:16avec toutes ces personnes
24:17et on a fait
24:18trois beaux documentaires
24:20qui racontaient
24:20la vie de ces gens
24:22c'était formidable
24:23et comment était venue l'idée ?
24:24parce qu'il faut avoir
24:25cette idée là
24:26avec Jérôme
24:27on a un peu
24:29des machines à aider
24:29moi je passe mon temps
24:30à remplir des carnets
24:31des missions qui ne se feront jamais
24:32et je suis sûre
24:32qu'il y en a des super
24:33mais bon
24:33vous savez
24:34c'est pas simple
24:34de faire passer ces idées
24:36mais oui
24:37en fait on voulait
24:37continuer l'immersion
24:38et on s'est dit
24:39quand même
24:39vivre
24:40la vie la nuit
24:41c'est quelque chose
24:42voilà
24:42ça nous est venu comme ça
24:44c'est vrai
24:44aujourd'hui 72%
24:45des militaires
24:46des policiers
24:46des pompiers
24:47travaillent la nuit
24:48et 40%
24:49des infirmières
24:49on n'imagine pas
24:50ce que ça peut représenter
24:51il faut parler d'eux
24:52de ce qu'ils ressent
24:52la nuit
24:53tout est différent
24:53la nuit
24:54tout est plus dangereux aussi
24:55et vous l'avez fait aussi
24:56de façon très précise
24:58journalistique
24:59et pas comme
25:00le buzz
25:01comme chez Ardisson
25:03et d'autres
25:03c'est vrai que nous
25:05on aime bien raconter
25:06des histoires
25:06et surtout
25:07on veut tendre le micro
25:08à des personnes
25:09aux gens de la vie
25:12donc c'est notre métier
25:13en fait
25:13de raconter
25:14comment c'est
25:15et puis
25:15de pouvoir
25:16en baver avec eux aussi
25:18leur montrer
25:18que nous
25:19on va faire la garde
25:20elle dure 12h
25:21on est là pendant 12h
25:21et en même temps
25:23vous avez une caractéristique
25:24c'est-à-dire
25:25que vous écoutez
25:26et c'est rare aujourd'hui
25:28mais ça c'est votre curiosité
25:29oui
25:30c'est ma curiosité
25:31c'est mon éducation aussi
25:32je crois
25:33parce que mes parents
25:33m'ont appris
25:35à prendre soin des autres
25:36et ça c'est quelque chose
25:37qu'il faut apprendre
25:38à ses enfants
25:39et ça sert à la télévision aussi
25:40oui c'est utile
25:41c'est un respect
25:42alors il y a aussi
25:43les maternelles
25:44que vous avez présentées
25:45pendant un an
25:45là encore
25:46j'ai fait tout ça
25:47mais oui
25:48vous vous rendez compte
25:49la liste est très longue
25:51et les maternelles
25:52c'était encore une aventure
25:53totalement différente
25:54bah oui
25:54c'était une super aventure
25:55malheureusement
25:56qui a duré qu'une année
25:57mais c'est déjà pas mal
25:58pour l'histoire
25:58de choix de production
26:01enfin bon
26:01c'était un peu
26:02je suis arrivée
26:04dans une année de crise
26:04malheureusement
26:05mais j'ai adoré
26:06c'est un peu l'émission
26:07dont je rêvais
26:07bon c'est celle
26:08qui a duré le moins longtemps
26:09mais c'est pas grave
26:09la vie c'est plein de surprises aussi
26:10mais j'étais heureuse
26:12j'avais un enfant
26:12donc d'un an
26:13et je présentais
26:14alors j'étais en plein dedans
26:15c'est-à-dire
26:15je pleurais une émission
26:16sur deux
26:17j'avais des conseils
26:18je demandais des conseils
26:19qui étaient vraiment des conseils
26:20que j'avais dans la chair
26:21parce que c'est moi
26:21qui avais ce problème-là
26:22mais je savais que ça allait servir
26:23aux mamans
26:24c'était une super expérience
26:25d'être dans cette lignée
26:27d'animatrice des maternelles
26:28c'est quand même une chance inouïe
26:29oui parce que finalement
26:30Karine Lemarchand
26:31ou Julia Vignali
26:32ont débuté dans les maternelles
26:33donc c'est un bon décès formidable
26:35complètement
26:35et c'est ensuite
26:37que vous avez fait ce livre
26:38avec Marie Drucker
26:39maman pour le meilleur
26:40et pour le reste
26:41oui c'est rigolo
26:41parce qu'avec Marie
26:42on est tombé amie à RTL
26:43vraiment on a eu
26:44un coup de coeur énorme
26:45et j'ai trouvé
26:45que j'avais accouché avant elle
26:46et elle me demandait
26:47plein de conseils
26:48donc moi évidemment
26:49je n'étais pas avare
26:50parce que c'est une fille
26:50que j'adore
26:51qui est devenue
26:51vraiment une de mes amies
26:52les plus proches
26:53et donc je lui donnais
26:54tous ses conseils
26:54et un jour elle me dit
26:55mais tu sais ces conseils-là
26:56ils me sauvent la vie
26:57et je les lis nulle part
26:59écrivons un livre
27:00bon d'accord
27:01donc on est allé
27:02dans une maison d'édition
27:03Fayard à l'époque
27:04et on a pitché ça
27:06à l'éditrice Sophie de Closet
27:08qui nous a dit
27:08un livre de journaliste
27:09sur la maternité
27:10c'est génial
27:10et on a fait ce livre
27:11maman pour le meilleur
27:12et pour le reste
27:13qui a vraiment très très bien marché
27:14parce qu'en fait
27:18vous avez sauvé la vie
27:19avec votre livre
27:20parce qu'on me parlait
27:20de manière un peu décorsetée
27:22totalement réaliste
27:23parce qu'on avait les mains dedans
27:24et on avait les bons conseils
27:25pour les papiers
27:26pour la pédagogie
27:27pour le matériel
27:28on s'est bien amusé
27:29et c'est vrai que
27:30dans les années 50
27:31Laurence Pernou
27:31a écrit
27:32J'attends un enfant
27:33elle a fait ça par hasard
27:35à la suite d'une chronique journalistique
27:36et elle a travaillé
27:38mais pendant 30 ans
27:39je crois qu'il y a eu
27:39le livre a été publié
27:41dans 70 pays
27:42c'est incroyable
27:43ça prouve qu'il y a un manque
27:44d'informations
27:45sur ce sujet
27:46on n'est pas prêts
27:46à être parents
27:47ça c'est clair
27:47on ne nous en parle pas assez
27:49il y a des légendes
27:51c'est merveilleux d'être parents
27:52tout est simple
27:53tout est compliqué
27:54il faut le dire
27:55et puis il y a aussi
27:56un sujet
27:56qu'on commençait à peine
27:58à traiter
27:58c'est l'écologie
27:59et avec Marie Drucker
28:00vous avez récidivé
28:01oui c'était un peu la suite
28:02parce que quand on est parent
28:03en tout cas maman
28:05on fait très attention
28:07à ce qu'on donne
28:07à notre enfant
28:08au lessif qu'on utilise
28:09et en fait on était perdus
28:10donc on s'est dit
28:11écrivons le livre
28:12qui va nous sauver
28:12qui va nous libérer
28:14et on a écrit ce livre
28:14qui a aussi très bien marché
28:15parce que c'est une période
28:17où on incriminait
28:17tout d'un coup
28:18tous les produits
28:18dont on ne savait plus
28:19il y avait comme une paranoïa
28:21sur la consommation
28:21donc on a essayé
28:22de remettre un peu
28:22l'église au milieu du village
28:23et de donner les bons conseils
28:24et comment on fait dans ces cas
28:26alors on voit des spécialistes
28:27on teste
28:27c'est un boulot
28:28je ne sais pas comment on faisait
28:29avec nos bébés
28:30nos petits là
28:30on travaille comme des dingues
28:31parce qu'on travaille aussi RTL
28:32à la télé
28:33oui beaucoup d'interviews
28:34de médecins
28:35beaucoup d'interviews
28:37de spécialistes en fait
28:38et Marie Drucker
28:39il y a une complicité totale
28:41amicale
28:42on s'aime
28:42moi j'ai une anecdote
28:43sur elle étonnante
28:44en fait
28:45elle était enfant encore
28:46j'ai des jeunes
28:47avec sa mère
28:47Véronique Drucker
28:48dans un restaurant
28:49il y a Marcel Julien
28:50qui est là
28:51qui dit à la petite Marie
28:53écoute tu vas tirer
28:54les cheveux de cette dame
28:54c'est une perruque
28:55et cette dame
28:56c'était Lumina Cherina
28:57une danseuse célèbre
28:58elle s'est avancée
29:00et on arrêtait vraiment
29:01la main de Marie Drucker
29:02juste
29:03elle avait 8 ans
29:04juste avant
29:04le drame parisien
29:06dans ce métier
29:08on n'a pas toujours
29:09beaucoup d'habits
29:09mais Marie
29:10c'est vraiment une personne
29:11déjà qui a un talent fou
29:12et ce qui est drôle
29:12c'est que je la regardais
29:13à la télé
29:14parce qu'elle a commencé
29:15bien avant moi
29:15et j'admirais
29:17et je me disais
29:17j'espère qu'un jour
29:18j'aurai son élégance
29:19et je l'admirais beaucoup
29:20je n'aurais jamais pensé
29:21devenir amie avec elle
29:22et c'est une personne
29:23sur qui on peut compter
29:24vous savez ces gens
29:24qui sont là
29:25quand vous avez
29:25des grands bonheurs
29:26et aussi des grands malheurs
29:27parfois les amis
29:28ne sont là que pour l'un des deux
29:29en général il ne faut pas les garder
29:30mais elle
29:31elle est tout le temps là
29:32et puis c'est Denis Bonnet
29:33qu'il y a autre chose
29:34votre curiosité naturelle
29:36avec votre métier
29:38a fait que
29:38et vos déplacements
29:39vous ont permis d'écrire
29:40des anecdotes sur les régions
29:42ah oui oui c'est vrai
29:43ça c'est aussi
29:44tout à fait différent
29:44ça c'est ma carrière
29:45radiophonique
29:46à RTL
29:48j'ai travaillé pendant 10 ans
29:49avec notamment
29:50Thomas Hugues
29:51et on racontait beaucoup
29:52en fait c'était un peu
29:53les coulisses du monde
29:54c'était formidable
29:55cette émission
29:56la curiosité est un vilain défaut
29:57et on a raconté
29:58tellement d'histoires
29:58qu'un jour on s'est dit
29:59bah tiens on va en faire
30:00on va les publier
30:02donc on avait publié
30:03le manuel de la curiosité générale
30:05et après tout seul
30:06un tour curieux de la France
30:07parce que j'adore raconter
30:08des histoires
30:09et j'avais pas envie
30:09de les garder pour moi
30:10et donc voilà
30:12ça fait partie des livres
30:13de curieux
30:14qu'on peut comme ça
30:16picorer à n'importe quel
30:17moment de sa journée
30:18oui et cette curiosité
30:19elle vient aussi de l'enfance
30:20avec tous ses déplacements
30:22oui parce qu'en fait
30:23vous savez quand vous
30:25vous êtes arraché
30:26de votre terroir
30:27et bien il faut se réimplanter
30:28quelque part
30:29et le seul moyen
30:30en fait de se réimplanter
30:31c'est de poser des questions
30:31aux autres
30:32de s'intéresser aux autres
30:33et puis de s'habituer
30:34aux cultures
30:35parce que moi j'ai vraiment
30:36découvert dans ma chair
30:37et dans mon expérience
30:38que la France
30:38c'est que
30:39c'est plein de petits pays
30:40on vit pas pareil
30:42j'ai vécu à Aix-en-Provence
30:43et à Nîmes
30:44ça n'a rien à voir
30:45vivre à Brest
30:46où j'ai vécu
30:47vous voyez
30:47donc il faut s'habituer
30:49à la gastronomie
30:49aux gens
30:50aux accents
30:51à la culture
30:51c'était vraiment
30:53c'était formidable
30:54c'était un grand bain de culture
30:55mais chaque région
30:58a son identité
30:59ça c'est assez rare
31:00quand même
31:00oui et puis le travail
31:01précis que vous avez effectué
31:03c'est de vérifier
31:04chaque information
31:04parce que souvent
31:05il y a une information
31:06qui paraît
31:07un historien
31:08la place
31:09et puis
31:09elle est confirmée
31:11par quelqu'un
31:11alors qu'elle était fausse
31:12ah oui
31:12un journaliste un jour
31:13journaliste toujours
31:14oui mais ça aussi
31:15c'est un gros travail
31:15oui c'est du travail
31:16mais j'ai toujours
31:17pour réaliser vos rêves
31:19il faut travailler
31:19il y a l'enthousiasme
31:20bien sûr
31:21mais il y a une énorme dose
31:22de travail
31:23alors il y a aussi
31:24des anecdotes
31:24dans ses livres
31:25et celle qui vous a
31:26le plus marqué
31:27je crois
31:27se rapporte à Boris Vian
31:28alors attendez
31:30c'est laquelle
31:30parce que là
31:31on est un peu loin
31:32l'invention de Boris Vian
31:33de la bouteille de lait carré
31:34ah oui
31:35c'est vrai
31:36je l'avais oublié
31:37mais c'est vrai
31:37oui
31:38il était écrivain merveilleux
31:40super musicien de jazz
31:42et aussi inventeur
31:43parce que ça ne suffisait pas
31:44et donc il avait
31:45il s'était dit
31:46qu'une bouteille carré
31:47ça rentrait quand même
31:48mieux dans les placards
31:48je suis assez d'accord
31:49mais bon
31:50on ne l'a pas suivi
31:51surtout Boris Vian non plus
31:52donc cette bouteille
31:53n'a pas perdu
31:54enfin si
31:55disons que
31:57je ne sais pas
31:58si c'est lui
31:58qui est vraiment
31:58à l'origine
32:00de cette bouteille rectangulaire
32:02mais enfin la carré
32:02en tout cas
32:03on ne l'a pas tout à fait gardée
32:04non c'est pas tout à fait
32:05mais en même temps
32:06c'était un grand joueur d'échecs
32:07il jouait avec son voisin
32:09ami de ses parents
32:10qui était Jean Rostand
32:10qu'il battait régulièrement
32:13génial
32:14c'est extraordinaire
32:15mais cette curiosité
32:16vraiment pour vous
32:16c'est une seconde nature ?
32:19ben c'est moi
32:19je ne me différencie pas
32:21je suis toujours enthousiaste
32:23des autres
32:25de la nouveauté
32:26des
32:26de
32:27ouais
32:28j'ai même du mal à en parler
32:30parce que c'est
32:31indissociable de moi
32:32vous avez raison
32:32en tout cas
32:33on va continuer à parler
32:35d'une autre date
32:35lundi prochain
32:36le 24 novembre 2025
32:38avec la 2000ème
32:40d'une émission
32:41ça c'est important pour vous
32:42on se retrouve dans quelques instants
32:44sur Sud Radio
32:45avec Sidonie Bonnec
32:46Sud Radio
32:48les clés d'une vie
32:49Jacques Pessy
32:50Sud Radio
32:51les clés d'une vie
32:52mon invité
32:53Sidonie Bonnec
32:53nous avons évoqué
32:55votre passé
32:55avec toutes ces émissions
32:57que vous avez inventées
32:58ou présentées
32:59avec tous ces livres
33:00que vous avez faits
33:01et puis le 24 novembre 2025
33:03dans quelques jours
33:03on pourra vous dire
33:04bon anniversaire
33:05tout le monde a son mot à dire
33:122000ème émission
33:13ce que vous n'auriez jamais imaginé au début
33:158 ans d'émission
33:16vous imaginez
33:17c'est très long
33:18et pour un divertissement
33:20de culture générale
33:21qui arrivait dans une case
33:22qui était totalement sinistrée
33:24je crois qu'il y avait
33:25300 000 téléspectateurs
33:26et nous on arrivait
33:28avec ce divertissement culturel
33:29en se disant
33:29on croisait les doigts
33:30après moi je me suis toujours dit
33:31que mon boulot
33:32c'était pas de stresser
33:33c'est le boulot de mes producteurs
33:34mon boulot c'est de donner
33:35la matière
33:36c'était un divertissement
33:38sur la culture générale
33:39la langue française
33:40avec de l'humour
33:41des informations
33:43des anecdotes
33:44et quand on voit l'émission
33:46à l'époque et aujourd'hui
33:48ce qui est fou
33:49donc ça fait 8 ans
33:492000 émissions
33:50c'est qu'elle a totalement évolué
33:52sans qu'on s'en rende
33:53vraiment compte
33:53parce que c'est une production
33:54où on travaille l'émission
33:56c'est à dire que
33:57toutes les 3 semaines
33:5815 jours 3 semaines
33:58on se remet en cause
33:59donc on améliore toujours
34:01on apporte toujours des choses
34:02ce qui fait que
34:03on ne peut pas
34:04se laisser cette émission
34:04et c'est quand même
34:05très malin
34:06comment vous êtes arrivée
34:07dans cette aventure ?
34:09c'est les producteurs
34:11les productrices
34:12de l'émission
34:13qui sont venus me chercher
34:13et moi je ne voulais pas
34:16il fallait passer
34:18en fait à un casting
34:19et j'ai dit
34:20écoutez moi je suis journaliste
34:21c'est vrai que
34:21les méta-analyses
34:22se sont arrêtées
34:22j'avais plus rien
34:23clairement
34:23enfin je travaillais
34:25à la radio
34:25mais j'avais plus de telum
34:26et ils m'ont dit
34:27mais si t'es faite pour ça
34:28je dis mais franchement
34:29moi c'est vraiment
34:29c'est du divertissement
34:32et déjà un
34:32je ne sais pas le faire
34:33et j'étais peut-être
34:35pas très à l'aise
34:36avec ça
34:36donc j'ai dit non
34:37une fois
34:37deux fois
34:38ils m'ont supplié
34:38ils m'ont dit
34:38passe le casting
34:40tu le passes
34:41et après on en parle
34:42donc je l'ai passé
34:44avec plein d'autres
34:45grands animateurs
34:46des animateurs très connus
34:48des femmes
34:48des hommes
34:49et je rentre chez moi
34:51le soir
34:51et je me dis
34:51mais je me suis ridiculisée
34:53il y avait tout France Télé
34:54tout Banijay
34:55du public
34:56des people
34:56en plus le prompteur
34:58était tombé en panne
34:59j'avais improvisé
34:59quel cata
35:00je m'en rappelle
35:01horrible
35:01et le lundi
35:02il m'appelle
35:02il dit
35:03on n'en a gardé qu'une
35:03c'est toi
35:04là je me dis
35:05ah oui
35:06mince
35:06là je me dis
35:08il faut que je vous rencontre
35:08parce que je n'ai pas compris
35:09pourquoi
35:09et peut-être
35:11peut-être que c'était différent
35:12justement ce que j'apportais
35:13vu que j'étais journaliste
35:14que j'étais naturelle
35:15que je me suis retrouvée
35:15à animer
35:16avec ce que j'avais dans le ventre
35:18et pas ce qu'on avait préparé
35:20et voilà
35:22et puis après
35:22on a pensé à Olivier Mine
35:23pour qu'on fasse un duo
35:24et ça a été une idée brillante
35:26parce qu'en fait
35:26on est tombé amis
35:27vraiment
35:28en quelques mois
35:30et ça a créé
35:31quelque chose
35:32d'un peu différent
35:32parce que c'est vrai
35:33que c'est malin finalement
35:33de prendre une journaliste
35:34pour présenter un divertissement
35:36parce qu'en fait
35:38il y a un peu
35:39un gage de série aussi
35:40mais comme je suis quand même
35:41un petit peu zinzin
35:41et qu'ils l'avaient senti
35:42plus que moi
35:42je ne le savais
35:43ils ont profité de ça
35:45ils m'ont dit
35:46lâche-toi
35:46c'est un terrain de jeu
35:48et de la répartie
35:49c'est toi qu'on veut
35:50fais ce que tu sais faire
35:51bon d'accord
35:51vous voyez c'était pas écrit
35:52en même temps
35:54vous étiez première
35:55en français à l'école
35:56donc un jeu d'orthographe
35:57ça vous convenait ?
35:58oui c'est vrai
35:58bon ça me plaisait
36:00mais je ne savais pas
36:01que je pouvais être drôle
36:02à l'antenne
36:02vous voyez
36:03je n'avais jamais eu
36:03cette occasion
36:04ah bon ?
36:05à la radio un peu
36:06mais c'était quand même
36:06non je ne m'étais jamais
36:08permis ça en fait
36:09et maintenant j'aime bien
36:11parce que c'est chouette
36:12de pouvoir dire ce qu'on veut
36:13en fait
36:13en fait c'est un jeu britannique
36:15dont la version espagnole
36:16a été appelée à la France
36:17ce qui est logique
36:18et Olivier Mine
36:19ça a été une rencontre immédiate
36:20parce que la complicité
36:21a été totale tout de suite
36:22oui parce qu'en fait
36:24c'est un type extraordinaire
36:26c'est un animateur excellent
36:28c'est un humain brillant
36:29gentil, élégant, drôle
36:31on a l'écriture en commun aussi
36:33parce qu'il écrit des romans
36:33et on a toujours été passionnés par ça
36:35et puis un duo
36:36c'est très dur à composer
36:37parce que pour un duo
36:39il faut deux personnes
36:40qui aient un égo raisonnable
36:42enfin il y a quand même
36:43beaucoup de duos
36:44dans les coulisses
36:45où on compte les mots
36:46la présence à l'antenne
36:47avec Olivier
36:49on ne s'en est jamais
36:50et aujourd'hui avec Bruno Guillon
36:51jamais préoccupé
36:52c'est-à-dire qu'un jour
36:54je savais qu'il était un peu plus fatigué
36:55je prenais plus de place
36:56un jour
36:57j'avais peut-être moins de choses à dire
36:58lui
36:58mais c'est très bien
36:59c'était une matière vivante
37:01on était deux pour animer
37:02basta
37:02et c'est ça qui a fait aussi
37:04qui a donné une humeur
37:04et une ambiance à l'émission excellente
37:06parce que ce n'était pas deux personnes
37:07qui se tiraient la bourre
37:08c'est deux personnes qui mettaient en valeur
37:09des sociétaires et des candidats
37:11on est quand même là pour ça
37:11et Olivier Mine d'ailleurs
37:13a fait une blague
37:13lorsqu'il était spikrin
37:15je ne sais pas si vous la connaissez
37:15et dans les programmes
37:17quand il désannonçait les films américains
37:19il mettait le nom de sa grand-mère
37:20régulièrement
37:22le lendemain on disait à sa grand-mère
37:23qui vit en province
37:24vous avez tourné à Hollywood
37:25c'est génial
37:26c'est incroyable ça
37:28il l'a souvent fait
37:29je ne sais pas si on ne pourrait pas faire ça aujourd'hui
37:30je ne crois pas non plus
37:31mais il a toujours eu un culot
37:33c'est un cabot quoi
37:36il est super
37:37alors cette émission
37:37elle a quand même eu
37:38des bonheurs et des malheurs
37:40vous avez failli disparaître plusieurs fois
37:42il y a eu des changements d'horaire
37:44non
37:45il n'y a pas eu de changement d'horaire
37:47on a toujours été à 18h
37:49en revanche
37:50c'est vrai que pour des raisons budgétaires
37:52c'est normal
37:54la France Télé
37:55régulièrement
37:56on doit faire des ajustements
37:57avec les finances publiques
37:59et donc
38:00il a fallu qu'on s'adapte
38:02qu'on tourne plus d'émissions
38:03en moins de temps
38:04mais finalement
38:05sincèrement
38:06France Télé
38:07nous a jamais
38:08fait sentir
38:09qu'on allait disparaître
38:10du jour au lendemain
38:11ils ont toujours été très arrangeants
38:13et avec la production
38:15l'idée c'était de pouvoir tourner
38:16continuer à faire cette émission
38:18mais qu'elle puisse coûter moins cher
38:19et la solution
38:20c'était pas de réduire la qualité
38:21ça a été qu'on puisse tourner
38:22plus d'émissions
38:23dans une même journée
38:24donc
38:24c'est un petit peu plus fatigant
38:25mais
38:26ça a permis de conserver l'émission
38:29ça n'empêche pas
38:29les renvois de balle
38:30Olivier
38:31Olivier Mine
38:32fait tout pour vous déstabiliser
38:33à certains moments
38:34oh ben moi
38:35je crois encore plus
38:36je l'ai beaucoup chambré quand même
38:39à un moment je me suis dit
38:40ben s'il part
38:40c'est peut-être à cause de ça
38:42mais ça n'avait rien à voir
38:43mais oui
38:44mais c'est ça
38:44quand on aime les gens
38:45on peut les chambrer
38:46et moi j'aime pas les choses lisses
38:48mais j'aime les choses sincères
38:49et bienveillantes
38:49et quand on s'aime
38:50on peut faire beaucoup de choses
38:51comme ça
38:52et pareil avec les sociétaires
38:53en même temps
38:54je crois qu'il n'y a pas longtemps
38:55une dernière émission
38:56il a dit qu'il avait rêvé de vous
38:58ah oui
38:58c'est extraordinaire
39:00je comprends
39:01vous avez vu ces dernières émissions
39:03on pleure dans les bras l'un de l'autre
39:05j'avais du mal à le revoir
39:06j'ai regardé là
39:07et je me dis
39:07on voit sur nos visages
39:08qu'on est malheureux
39:09de tout se quitter
39:10et on voit rarement ça à la télé
39:12mais on voulait le montrer
39:13parce qu'on a toujours tout partagé
39:14avec tes spectateurs
39:15et en fait
39:15il y a beaucoup de téléspectateurs
39:16qui me disent
39:17on a pleuré avec vous
39:18on était effondrés
39:19c'était bouleversant pour nous
39:22vous vivez avec nous depuis 8 ans
39:23c'est comme si on perd un beau copain
39:25qui part vivre en Inde
39:26on va plus le voir tous les jours
39:27vous connaissiez les jeux
39:29les jeux à la télévision
39:30vous les suiviez
39:31je vous dis sincèrement
39:32je vais vous dire
39:34je ne suis pas joueuse
39:34je n'aime pas trop les jeux de société
39:36mais j'aime tellement
39:39la langue française
39:40et je trouvais que ce jeu
39:41était tellement bien construit
39:42que ça me plaît
39:44ça m'excite vraiment
39:45d'interroger les gens
39:46sur la langue française
39:46mais je ne consomme pas de jeux
39:48c'est vrai
39:49et c'est peut-être tant mieux
39:50parce que je ne suis pas
39:51une caricature d'animatrice de jeux
39:53non plus
39:53je fais à ma manière
39:55vous voyez ce que je veux dire
39:56le record c'est le mot le plus long
39:57des chiffres et des lettres
39:58qui a duré 50 ans
40:00le record est à battre
40:01et le jeu au départ
40:02s'appelait les 7 lettres
40:04et il était présenté
40:05par Christine Fabrega
40:06et Jean Valeton
40:06un dimanche sur deux
40:08à midi et quart
40:08pour 30 émissions
40:09ça ne devait pas aller au-delà
40:10et l'idée était née
40:12un jour
40:12Armand Jameau
40:13est dans un taxi
40:14il va présenter
40:15une idée à la télévision
40:16et dans le taxi
40:17il a une autre idée
40:18le mot le plus long
40:19et il arrive en oubliant
40:20la première idée
40:21en lançant la seconde
40:22et ça a été un énorme succès
40:23et le premier candidat
40:24a été Jacques Capelovici
40:26qui est devenu ensuite
40:26Petre Capello
40:27mais oui
40:27donc c'est assez étonnant
40:29mais c'est vrai que là aussi
40:31il faut jouer avec
40:32les sociétaires en permanence
40:33oui mais c'est ça
40:35c'est ça que j'adore
40:36et c'est pour ça
40:36que les téléspectateurs
40:37adorent l'émission
40:38c'est qu'en fait
40:38on travaille avec
40:40une vingtaine de sociétaires
40:41mais ce n'est jamais
40:42la même combinaison
40:43donc on n'a jamais
40:44la même émission
40:45parce qu'il n'y a jamais
40:45le même humour
40:46le même humour
40:47ils ne se chambent jamais
40:48de la même manière
40:49ils ne font jamais
40:49les mêmes réponses
40:50donc l'émission
40:50est à chaque fois
40:51une surprise
40:52et c'est vrai que
40:53tout notre rôle
40:53avec Bruno
40:54avec Olivier Avant
40:55et Bruno aujourd'hui
40:56c'est vraiment
40:57de les mettre à l'aise
40:58de faire en sorte
40:59que Nathalie Corré
41:00puisse avoir son espace
41:01pour faire de l'humour
41:02Soren Prévost
41:03Mélodie Fontaine
41:05Camille Serre
41:05ils sont tellement
41:06nombreux et talentueux
41:07et ils sont tous
41:08ce que j'adore
41:08c'est qu'ils sont tous
41:09très différents
41:10il n'y a pas une personnalité
41:11qui se ressemble
41:12et ils ont un espace
41:13d'expression
41:14et en plus maintenant
41:15vous savez
41:15ils peuvent se déguiser
41:17interpréter des chansons
41:18nous faire des surprises
41:19c'est devenu un show
41:21en fait
41:22une émission
41:23c'est quoi
41:24quel est le mot
41:24tiens
41:25j'ai envie de dire
41:26le mot show
41:26c'est en anglais
41:27un spectacle
41:29oui mais c'est voilà
41:29c'est un grand divertissement
41:31un grand spectacle
41:31autour de la lance française
41:32de la culture générale
41:33mais c'est assez unique
41:34parce qu'on voit
41:34on voit pas ça ailleurs
41:35avec les Michel
41:36et Michel
41:36qui interprètent des chansons
41:38totalement
41:39avec beaucoup
41:40de sensibilité
41:41à la fois
41:42parfois
41:43c'est grotesque
41:44mais ils le font exprès
41:45on a créé en fait
41:47un univers
41:47complètement délirant
41:49et à la fois
41:49complètement cultivant
41:51mais ça c'est quand même
41:52un tour de force
41:53et en même temps
41:54Bruno Guillon
41:55c'est reparti
41:55rebelote
41:56vous le chambrer
41:56en disant qu'il parle trop
41:57c'est vrai
41:58non mais moi
41:59j'ai un problème
42:00c'est que je n'ai aucune
42:01je ne peux pas prendre sur moi
42:03c'est à dire que
42:04je ne peux pas garder
42:05des choses pour moi
42:06donc je dis ce que je pense
42:07voilà
42:07donc ça donne ce que ça donne
42:08mais je trouve que c'est
42:09je suis heureuse d'être
42:10aussi une femme
42:11qui a cette liberté là
42:13et de montrer que
42:15dans la vie
42:16il faut parler
42:16moi je n'aime pas les secrets
42:17j'aime pas le
42:18bien sûr je suis éduquée
42:19j'ai de la retenue
42:20mais je trouve ça important
42:21la liberté
42:22et le droit de parler
42:23de s'exprimer
42:24elle est importante
42:25et de pouvoir être une femme
42:26et de pouvoir parler comme ça
42:27il y a d'autres femmes
42:27qui me disent
42:27waouh
42:28quel caractère
42:29tu ne te laisses pas faire
42:29mais je trouve ça bien
42:30déjà pour moi de le vivre
42:33et de le montrer
42:33pas comme un modèle
42:35mais peut-être une inspiration
42:36parfois
42:36et puis votre culture générale
42:37a progressé
42:38vous apprenez des choses
42:39chaque jour en même temps
42:40c'est vrai
42:40je suis plus maligne chaque jour
42:41et ça c'est agréable
42:42c'est pour ça que j'ai voulu
42:43faire ce métier aussi
42:44pour apprendre
42:45cette année aussi
42:46a été marquée par la sortie
42:47d'un livre
42:47La fille au père
42:48qui est un roman
42:49un roman qui raconte
42:50l'histoire d'une jeune femme
42:51qui se retrouve à Londres
42:52comme fille au père
42:53pour fuir sa Bretagne natale
42:55qui va se retrouver
42:56prise dans un engrenage
42:57chez un couple anglais
42:59qui apparemment
42:59est de bonne famille
43:00et là aussi
43:01c'est un roman
43:02qui a surpris tout le monde
43:03et qui est un véritable trieur
43:05qu'on ne lâche pas
43:05du début à la fin
43:06ça aussi
43:07on ne vous attendait pas là-dessus
43:08non
43:08mais moi je savais
43:09que je le ferais un jour
43:10parce que j'ai toujours écrit
43:11des nouvelles noires
43:12je ne les ai jamais publiées
43:14parce qu'en France
43:15on publiait très peu de nouvelles
43:16et surtout pas
43:17pour une première publication
43:20et puis il y a quelques années
43:22enfin il y a trois ans exactement
43:23j'ai eu cette idée
43:24de raconter mon expérience
43:25de fille au père
43:26enfin de partir
43:26de ce point de départ
43:27parce que j'étais fille au père
43:29que ça s'est très mal passé
43:29que j'ai dû m'enfuir
43:30que j'ai réussi à fuir
43:32dans les années 90
43:33mais c'est resté
43:34comme une forme de traumatisme
43:35puis un jour
43:36ça m'est revenu
43:36en voyant un film
43:37qui se passait dans un huis clos
43:39dans une maison
43:39et je me suis dit
43:40mais je peux raconter mon histoire
43:42mais je dois
43:42donc je demande à mon mari
43:43je fais qu'est-ce que t'en penses
43:44et le soir même
43:44j'écrivais à la fille au père
43:45et en même temps
43:47la fille au père
43:47ça vient
43:48les filles au père
43:49ont commencé au lendemain
43:50de la seconde guerre mondiale
43:51parce qu'il y avait
43:52beaucoup moins de domestiques
43:54dans les familles qu'avant
43:54et c'est comme ça
43:55qu'on a commencé
43:56à placer des filles
43:58pour gratuitement
43:59et apprendre une langue
44:00ou autre chose
44:01c'est le mot domestique
44:02qui est important
44:02dans l'expression
44:04dans votre phrase
44:05alors il se trouve aussi
44:06que ça a été
44:06une véritable construction
44:07de thriller
44:08c'était pas évident
44:09non en fait
44:10j'ai toujours écrit
44:11les nouvelles
44:11donc j'avais aimé
44:12puis je m'intéressais
44:13à la construction
44:13des thrillers en général
44:14et là j'avais décidé
44:16je voulais pas faire un témoignage
44:17je voulais faire un thriller
44:18je voulais faire frissonner les gens
44:19je voulais leur faire vivre
44:21des émotions très fortes
44:22et raconter le destin
44:23à cette fille
44:23qui va devoir découvrir
44:24tous les secrets
44:25de cette famille dysfonctionnelle
44:27pour peut-être espérer
44:28s'échapper
44:28et donc c'est vrai
44:29que j'ai travaillé
44:30pendant deux ans
44:30à mi-temps avec la télé
44:31et j'ai vraiment construit
44:33c'est-à-dire
44:33j'avais un plan de 25 pages
44:34j'avais mes indices disséminés
44:36je les remontais
44:37je les redescendais
44:38c'est vraiment de la dentelle
44:39d'ailleurs tout le monde me disait
44:40t'es sûr que pour un premier roman
44:41tu te lances là-dedans
44:42il n'y a pas plus dur
44:43mais moi j'avais envie
44:44de raconter ça
44:44donc je me dis
44:45ça prendra du temps
44:45oui mais en plus
44:47jusqu'au bout
44:48on ne lâche pas le roman
44:49et je sais qu'une adaptation
44:50est déjà en cours
44:51pour
44:51oui
44:52j'ai eu plusieurs propositions
44:54pour en faire un film de cinéma
44:55c'est chouette
44:56c'est vrai que c'est
44:57c'est assez visuel
44:58ça se passe dans un endroit fermé
45:01un domaine privé
45:03un domaine sombre
45:03avec des personnages
45:04puis moi j'adore le huis clos
45:05je trouve que c'est très excitant
45:07de mettre des gens dans une boîte
45:08comme ça
45:08de les observer
45:08et de voir comment ils vont vivre ensemble
45:10et s'en sortir
45:10c'est souvent assez excitant
45:12et il y a une scène
45:13où il y a un scandale historique
45:14quand Diana dévoile à la télévision
45:17son faux mariage
45:20avec le prince Charles
45:21ah oui ça c'est magnifique
45:22pourquoi dans ce livre ?
45:23mais oui
45:24parce que j'aime beaucoup
45:25la princesse Diana
45:26je trouve que c'est une femme
45:28qui a beaucoup souffert
45:29et qui s'en est très bien sortie
45:30ce courage
45:31à aller parler à la télé
45:32et de dénoncer
45:33toute une firme royale
45:37j'ai trouvé ça formidable
45:38et dans le roman
45:40en fait elle devient
45:40sans rien dévoiler
45:41quand Émilou
45:42mon héroïne
45:43découvre cette interview là
45:44c'est le moment
45:45où elle a besoin d'aide
45:46pour s'échapper
45:47et en fait quelque part
45:48dans le témoignage de cette femme
45:49elle va trouver la force
45:51de s'échapper
45:51je précise que ce livre
45:52est chez Albain Michel
45:53est tout à fait disponible
45:54et on sait maintenant
45:56comment la BBC
45:57a obtenu ce scoop international
45:58c'est Lady Diana
45:59qui a téléphoné
46:00en disant
46:00je veux faire ça
46:01uniquement
46:01tout simplement
46:03et puis vous avez
46:04une autre activité
46:05c'est le thé
46:05avec un podcast
46:07j'aime le thé
46:07oui c'est un thé
46:10un voyage
46:10c'est un super podcast
46:11disponible partout
46:12enfin il est gratuit
46:13sur toutes les plateformes
46:14que j'ai monté
46:16avec François-Xavier Delmas
46:17qui est le seul chercheur
46:18de thé en fait en France
46:19et un des seuls au monde
46:20ça fait 30 ans
46:21qu'il va chercher des thés
46:22partout dans le monde
46:23donc il connait
46:23les producteurs
46:24les terroirs
46:25les histoires
46:26il connait tout le monde
46:26par son prénom
46:27et il va développer
46:28aussi des champs de thé
46:30dans des pays
46:31où il n'y a pas
46:31pas de travail
46:32pas d'aide
46:34pas forcément d'argent
46:35et donc on raconte
46:36c'est la cinquième saison
46:37il y a plus de 40 épisodes
46:38et j'aimais bien
46:40ma petite idée
46:40je voulais en fait
46:41qu'on goûte un thé
46:41et qu'on
46:42à partir de ce thé
46:43qu'on goûtait
46:44un père de jasmin
46:45d'argelling
46:46un chai
46:46un thé au fromage
46:49on a même fait
46:50le thé et le fromage
46:51on a développé
46:51et en fait
46:52de remonter
46:53comme ça
46:54l'origine
46:55le voyage
46:56les visages
46:56de ce thé
46:57ça plaît beaucoup
46:59il est super ce podcast
47:00c'est encore une curiosité
47:02c'est voyage
47:02et gastronomie
47:03et l'histoire
47:04parce qu'on raconte
47:05le thé
47:05est au coeur
47:06de beaucoup d'histoires
47:07on va continuer
47:08à voir vos paroles
47:09à la télévision
47:10et lundi
47:11ce sera la 2000ème
47:12de tout le monde
47:13tout le monde
47:14tout le monde
47:15a son mot à dire
47:16pardon
47:16c'est un titre très long
47:17oui mais ça marche quand même
47:18ça marche quand même
47:19et puis la fille au père
47:20est un roman
47:20que je recommande
47:21à celles et ceux
47:22qui nous écoutent
47:22chez Albain Michel
47:23en attendant le suivant
47:24parce que vous allez continuer
47:25ah oui je suis en train
47:26de finir le deuxième là
47:27déjà
47:27mais c'est pas fini
47:28quand même encore
47:29vous reviendrez en parler
47:30dans les clés d'une vie
47:30quand vous voulez
47:31avec plaisir
47:32merci Cédine Bodec
47:34réciproquement
47:35les clés d'une vie
47:36c'est terminé pour aujourd'hui
47:37on se retrouve bientôt
47:38restez fidèles
47:39à l'écoute de Sud Radio
47:39merci
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