- il y a 3 jours
Les clefs d'une vie - Louis Bodin
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-12-04##
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PersonnesTranscription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celles de mon invité.
00:05Aimer la mer et regarder le ciel en permanence
00:07ne vous a jamais empêché de demeurer très terre à terre.
00:11Les tempêtes que vous évoquez dans votre nouveau livre
00:13ne vont pas nous empêcher toutefois de passer ensemble un moment serein.
00:17Bonjour Louis Baudin.
00:18Bonjour.
00:19Alors il y a ce livre, Les histoires extraordinaires de la météo,
00:21chez Fayard qu'on va évoquer,
00:23mais votre parcours aussi est passionnant
00:25parce qu'on vous connaît à travers la météo,
00:27mais vous avez eu un parcours qu'on connaît mal
00:29et le principe des clés d'une vie, c'est de l'évoquer à travers des dates clés.
00:32Et la première, elle n'a pas de rapport avec vous,
00:35mais un rapport lointain, vous n'étiez pas nés.
00:37Le 27 mars 1874, c'est là qu'on inaugure un fort
00:42qui a marqué votre histoire.
00:49Chanson de Carlos, on ne sait pas qu'elle a été écrite par Joe Dassin d'ailleurs
00:52et Claude Lemel, et c'est la première collaboration
00:55entre Joe Dassin et Carlos qui étaient les meilleurs amis du monde.
00:58Alors pourquoi je parle de ce fort ?
01:00Parce que le fort de Saint-Cyr,
01:01ça a été la station météorologique militaire et de dépôt d'armement
01:05pendant la première guerre mondiale,
01:07l'école nationale de la météorologie,
01:09et à Bois-d'Arcy, et vous l'avez intégré au départ.
01:12Exactement, c'est vrai que j'ai été d'ailleurs la dernière promotion à Bois-d'Arcy
01:15avant que l'école nationale de la météorologie déménage à Toulouse.
01:20Donc oui, c'est un souvenir,
01:21c'était ces forts qui protégeaient la ville de Paris dans ces années-là,
01:25et effectivement, l'école de la météorologie a occupé très longtemps
01:29ce fort de Bois-d'Arcy pour former des générations de météorologistes.
01:33Et je crois que vous êtes arrivé là après une année universitaire à Nîmes.
01:37Ah oui, alors universitaire non,
01:39parce que là c'était pendant mon service militaire que j'étais à Nîmes,
01:42donc j'ai été officier pendant mon service militaire,
01:46donc j'étais EOR, on était élève officier de réserve,
01:49et j'ai fait cette formation-là à Nîmes,
01:50donc ce n'est pas tout à fait universitaire,
01:52mais c'était quand même une formation d'ailleurs très exigeante.
01:55J'en garde un souvenir important sur plein plein de points de vue,
01:59parce qu'il y avait une exigence,
02:00il y avait un sens de l'autre,
02:03il y avait un sens du partage,
02:04comme on peut l'apprendre dans l'armée,
02:06et c'est vrai que ça m'a servi et ça me sert encore.
02:08Et l'armée finalement, il y a un côté filial,
02:10vous êtes né à Reims,
02:12et votre père était militaire dans l'armée de l'air.
02:14Exactement, il était mécanicien sur avion,
02:17il a effectivement lui aussi pas mal voyagé,
02:19et quand on est militaire, on le fait.
02:21Il a voyagé en Afrique du Nord,
02:22il a voyagé dans plusieurs parties de la France.
02:26Moi je suis né à Reims,
02:27mais de passage, j'aurais pu nâtre ailleurs.
02:29Puis on a vécu sur la façade Atlantique,
02:31sur le bassin de l'Arcachon, en Provence.
02:33Et je pense que d'ailleurs, c'est à travers ces voyages
02:35que moi, c'est façonné,
02:37ou en tout cas, a commencé à germer
02:39ce rapport à la nature,
02:41et à tout ce que ça pouvait apporter en termes d'émotions.
02:44Vous êtes né à Reims comme quelqu'un
02:46qu'on a beaucoup vu à TF1,
02:47qui est Patrick Poivre d'Arvor.
02:48Alors il se trouve que c'est très bien de voyager,
02:51mais l'école, on ne se fait pas de copains,
02:53c'est ça le problème Louis-Bauder ?
02:53C'est vrai, vous avez raison.
02:55C'est vrai qu'aujourd'hui, je ne peux pas dire,
02:57je n'ai jamais pu dire,
02:58j'ai des souvenirs d'amis d'enfance.
03:01J'ai des amis d'enfance.
03:02Ça effectivement, je n'ai pas eu,
03:03mais en revanche, j'ai eu une diversité de rencontres,
03:06d'émotions, de partages,
03:07notamment à travers cet environnement,
03:09et ça m'a façonné une autre partie de mon caractère,
03:12et probablement de ce que je suis encore aujourd'hui d'ailleurs.
03:15Et puis, vous avez découvert le sport,
03:16je crois qu'à 14 ou 15 ans,
03:18vous êtes un champion d'athlétisme, Louis-Baudin.
03:21Oui, alors ça, après, les gènes font qu'on a la chance
03:24ou la malchance de naître dans certains endroits,
03:26avec certaines dispositions,
03:28et c'est vrai que mes parents étaient plutôt sportifs,
03:30plutôt engagés,
03:31et c'est vrai que j'ai eu la chance
03:34d'avoir quelques prédispositions à l'athlétisme,
03:36et donc j'en m'en suis servi,
03:38en tout cas, je me suis entraîné.
03:39Et c'est vrai que c'est important de rappeler ça,
03:42c'est que c'est toujours facile d'être un sportif
03:45ou de dire on était sportif quand on a quelques dispositions,
03:47et finalement, il y a quelques victoires,
03:49ou en tout cas des bons classements,
03:50qui valorisent et qui entraînent,
03:52et qui donnent l'envie d'en faire toujours plus.
03:54C'est-à-dire que vos parents faisaient beaucoup de sport ?
03:56Mon père faisait beaucoup de sport,
03:58et ça a été un sportif,
03:59il a fait de l'aviron,
03:59il a fait de l'athlétisme,
04:00lui aussi il a fait du football,
04:02et puis il nous éduquait dans cet esprit-là,
04:05dans cet esprit du sport,
04:07de l'effort,
04:08du progrès.
04:09On progresse dans une discipline,
04:10qu'elle soit sportive,
04:11ou d'ailleurs ça aurait pu être dans la culture,
04:13ça aurait pu être dans autre chose,
04:14je trouve que moi c'était plutôt dans le sport,
04:16mais ça apprend un certain nombre d'éléments
04:18qui dans votre vie vous accompagnent.
04:20Moi le sport est quelque chose
04:22qui a été fondamental
04:23dans mon développement,
04:25dans mon parcours,
04:25on apprend la patience,
04:27on apprend la frustration,
04:28on apprend la modestie,
04:30parce qu'il y a toujours quelqu'un de plus fort que vous
04:31dans le sport,
04:32hormis quelques grands champions
04:33qui sont à l'échelle planétaire,
04:35mais sinon il y a toujours quelqu'un de plus fort,
04:37et je trouve que ça éduque,
04:39ça apprend,
04:40on est frustré,
04:41moi je me souviens de week-ends
04:42qui se finissaient,
04:43où je n'avais pas gagné,
04:44où je n'avais pas eu un bon résultat,
04:46et on se disait je vais y retourner,
04:47mais une grande déception,
04:49il fallait apprendre à la digérer.
04:50Et en plus vous avez pratiqué différents sports
04:52dans l'athlétisme,
04:53vous avez fait le demi-fond,
04:54Louis Baudin,
04:55la course de fond,
04:56le 1500 mètres,
04:573000 mètres et le cross ?
04:58Oui c'est vrai,
04:58quand on a des dispositions,
05:00ce qu'on appelle dans le demi-fond,
05:01c'est-à-dire ces courses qui vont
05:022500 mètres au cross,
05:04voire des plus longues distances,
05:05effectivement on arrive à partager,
05:09ou au fur et à mesure que l'on grandit,
05:10voir telle ou telle spécificité
05:12pour être un peu plus performant,
05:14je sais que c'était entre 1500 et 3000,
05:16c'est là où j'ai eu les meilleurs résultats.
05:18Ça veut dire beaucoup d'entraînement ?
05:20Je me souviens à l'époque,
05:22c'est 100 kilomètres de course par semaine,
05:25c'est tout en suivant ses études,
05:27à l'époque il n'y avait pas encore
05:28toutes ces formations,
05:30ou aujourd'hui ces adaptations
05:31que peuvent avoir les sportifs,
05:32et tant mieux,
05:33donc là il fallait cumuler
05:34une scolarité normale,
05:36et puis s'entraîner le soir,
05:37c'était tous les soirs,
05:38c'était tout le temps,
05:39il y avait du lundi au vendredi,
05:41des fractionnés,
05:42du footing,
05:42et puis le week-end très souvent
05:44une course,
05:45pour essayer de voir un peu le résultat
05:48de tout ce qu'on avait fait
05:49en termes d'entraînement.
05:50Et pourquoi l'athlétisme Louis Baudin ?
05:52Pourquoi l'athlétisme ?
05:54Parce que d'abord,
05:56quand vous découvrez tout un tas de sports,
05:58moi j'aimais le football,
05:59j'aimais le tennis,
06:00j'aimais...
06:01Et l'école servait à ça,
06:04quand à un moment on vous détaille,
06:05on dit dis donc,
06:05tu cours pas mal toi,
06:07et puis on passait un test,
06:08et puis après ça c'était
06:09dans le cadre scolaire,
06:10et puis après on intègre un club,
06:12moi c'était à Mante-la-Jolie,
06:13la S-Mante,
06:14à ce club bleu et jaune
06:15dont j'ai encore des souvenirs incroyables,
06:18et là il y a un entraîneur
06:19qui vient un peu vous chercher,
06:21qui dit non,
06:21tiens tu vas faire quelques fractionnés,
06:23tiens tu vas...
06:24Et puis je vais t'inscrire au cross
06:25le week-end prochain,
06:26et puis là vous faites tout de suite
06:27des résultats qui sont corrects,
06:29vous êtes sur le podium,
06:30vous faites...
06:30Ah bah on s'accroche !
06:32C'est ce que je disais tout à l'heure,
06:33c'est qu'en fait le résultat
06:34encourage, entraîne,
06:36donne envie,
06:36c'est quand même plus facile
06:37quand vous êtes un peu en avant
06:40que quand vous traînez
06:41dans le peloton un peu derrière,
06:42et que toutes les semaines
06:44c'est un peu la même chose,
06:45donc je reconnais que
06:47quand vous êtes plutôt
06:48un peu performant,
06:49c'est plus facile
06:50de s'entraîner quand même.
06:51Oui, vous avez été
06:51champion des Yvelines je crois.
06:53Oui, champion des Yvelines,
06:54on fait 3ème au championnat de France
06:56par équipe,
06:57en 4x1000,
06:58en relais exactement.
06:59Bon voilà,
07:00j'étais pas,
07:01ce que je dis,
07:02j'étais pas le meilleur,
07:02j'étais pas...
07:03Mais bon,
07:04j'étais dans les meilleurs
07:05et ça c'est déjà très encourageant.
07:07Et vous continuez aujourd'hui
07:08à faire un peu de sport,
07:09d'athlétisme ?
07:09Oui, quand je vous dis
07:10que c'est ma vie,
07:11oui, le sport c'est ma vie,
07:13je crains le moment
07:14où malheureusement,
07:15en vieillissant,
07:15on peut plus,
07:16mais je continue à courir un peu,
07:18alors beaucoup moins vite,
07:19ça il faut l'accepter,
07:20c'est pas facile à accepter,
07:21ça y est,
07:22j'ai franchi le pas,
07:23là ça y est,
07:23j'accepte maintenant,
07:24mais oui,
07:25je fais un peu de ski,
07:26je fais un peu de surf,
07:27j'ai découvert le surf en mer
07:28et j'adore ça,
07:29j'adore ça,
07:30donc j'essaye de rester
07:31suffisamment en forme
07:32pour pratiquer ça,
07:33avec juste ce qu'il faut
07:34pour qu'il y ait du plaisir,
07:35voilà, ça c'est important.
07:36Et puis Louis Wodin,
07:37il y a une autre passion
07:38qui est venue de cette époque,
07:39c'est l'aviation libre.
07:41Oui,
07:42bah oui,
07:42parce que mon père,
07:44qui n'était pas pilote
07:45dans l'armée de l'air,
07:45qui était mécanicien,
07:47en revanche,
07:47pratiquait le week-end,
07:49le planeur,
07:49il était passionné par ça,
07:52et donc j'ai été élevé,
07:53alors parfois au bord de l'eau,
07:54mais aussi sur des terrains d'aviation,
07:56que ce soit au Verso,
07:58à côté de Grenoble,
07:59ou encore à Vinon-sur-Vardon,
08:00qui était un haut lieu du vol à voile
08:01et qui l'est encore aujourd'hui,
08:03et je passais mes week-ends
08:05sur ce terrain-là,
08:06donc petit à petit,
08:06l'envie,
08:07la passion sont venues
08:09et c'est vrai qu'il y avait encore,
08:11mes parents n'avaient pas forcément
08:12l'aimerais de le faire,
08:13mais en tout cas,
08:14il y avait encore des bourses
08:15pour pouvoir apprendre
08:17à voler en France,
08:18qui est quand même,
08:19je le rappelle,
08:19j'en profite,
08:20j'ai une petite digression,
08:21le pays de l'aviation,
08:22aujourd'hui,
08:23ce n'est pas par hasard
08:24si Dassault,
08:25si Airbus
08:26sont des fleurons de l'aviation
08:27dans le monde,
08:28c'est juste qu'on est
08:29le pays de l'aviation,
08:31on est un pays
08:31et il y avait encore
08:33à cette époque-là,
08:34dans les années 80,
08:35la possibilité d'avoir des bourses
08:36et donc j'ai appris à voler,
08:38donc j'ai été pilote de planeur
08:39avant d'avoir mon permis,
08:40j'avais 17 ans.
08:41Oui,
08:41vous avez un brevet de pilote
08:42de 16 ans avant le bac.
08:43Avant le bac même,
08:44oui,
08:44exactement.
08:45Et je crois qu'il y a quelqu'un
08:46aussi qui a influencé
08:47votre passion,
08:47c'est un de vos oncles,
08:48Michel Bénard.
08:49Oui,
08:49lui,
08:50il était pilote professionnel,
08:51il était pilote de voltige,
08:53vous connaissez beaucoup de choses.
08:55Et quand vous avez votre père
08:57qui pratique le week-end,
08:58que vous avez un oncle
08:59qui lui fait de la voltige,
09:01j'étais spécialiste
09:02en voltige aérienne
09:03et qui de temps en temps,
09:04quand il y a un peu de temps,
09:05un peu de place,
09:06vous dit,
09:06allez hop,
09:07embarque,
09:07je t'emmène
09:07et on va faire un vol.
09:10Forcément,
09:11à un moment,
09:11ça finit par imprégné
09:13et on a envie aussi
09:14d'être pilote.
09:15Alors,
09:15il se trouve que
09:16à ce temps que vous faites
09:17vos études,
09:18vous allez faire
09:18maths sup et maths sp,
09:19c'est quand même pas,
09:20c'est quand même très,
09:22c'est pas simple.
09:23Ah non,
09:23c'est pas simple,
09:24je vous l'accorde,
09:24c'est probablement
09:25dans mes années
09:26les plus compliquées,
09:28c'est-à-dire,
09:28il y a une exigence,
09:30il y a un engagement,
09:32il y a,
09:33on ferme tout,
09:34d'ailleurs le sport,
09:35là ça s'est un peu arrêté,
09:36je faisais juste
09:36un peu d'entretien,
09:37mais là,
09:37le sport de haut niveau,
09:38terminé.
09:39Là,
09:39il faut être 24 heures sur 24
09:41à faire des maths,
09:42de la physique
09:42et encore,
09:43c'est pas assez.
09:43Moi,
09:44j'étais pas suffisamment doué
09:45pour intégrer
09:45les très,
09:46très grandes écoles,
09:47mais en revanche,
09:47ça m'a appris,
09:48ça m'a donné,
09:50ça m'a forgé
09:51un état d'esprit,
09:52ça m'a donné
09:53un cerveau
09:54qui est devenu
09:55plus souple.
09:56Quand on regarde ça
09:57dans l'immédiat,
09:58on se dit,
09:58mais pourquoi on m'apprend
09:59tout ça,
10:00des équations,
10:00mais je m'en servirais jamais,
10:02c'est vrai,
10:02je m'en suis jamais resservi.
10:03Mais ça sert jamais.
10:04Jamais,
10:04sauf ceux qui font
10:05de la recherche fondamentale
10:06ou des choses comme ça.
10:08Et quand même,
10:10quelques années plus tard,
10:12je me dis,
10:12mais ça quand même,
10:13ça m'a forgé
10:14une façon de réfléchir,
10:15ça m'a forgé
10:16la patience,
10:17ça m'a forgé
10:17l'apprentissage,
10:18on apprend,
10:19on progresse,
10:20on va dans le détail
10:21et c'est comme ça
10:22qu'on avance.
10:23Et ça,
10:24ces écoles préparatoires,
10:26que ce soit
10:26dans le côté littéraire
10:28ou dans les maths
10:28ou dans la physique,
10:29ça vous apprend ça quand même
10:31et c'est une très très bonne école.
10:32Et il y a eu un problème,
10:33c'est une visite médicale
10:34qui vous a empêché
10:35de devenir pilote de chasse.
10:36Ah oui,
10:36ça c'est le premier gros problème.
10:39Celui-là,
10:39j'ai mis longtemps
10:40à le digérer.
10:40Qu'est-ce qui s'est passé ?
10:41Je n'avais pas la vue,
10:43je suis miope,
10:44donc ça c'est rédhibitoire.
10:46Il faut une visite médicale
10:47parfaite
10:47et c'est normal
10:48pour devenir un pilote de chasse.
10:51Vous pilotez,
10:51vous avez une responsabilité énorme,
10:53vous pilotez des avions.
10:55Aujourd'hui,
10:55les pilotes pilotent des Rafales
10:57qui sont des avions
10:58d'une exigence,
10:59d'une performance,
11:01d'un coût incroyable.
11:02Donc on ne peut pas confier ça
11:03à n'importe qui.
11:04Donc il faut être l'homme parfait
11:05pour pouvoir piloter
11:06et je ne l'étais pas.
11:08Donc on ne m'a pas accepté.
11:10Mais c'est vrai
11:10que j'ai quand même été,
11:12c'est un peu la caricature,
11:13mais j'ai été jusqu'à l'entrée
11:15de l'école de Salon de l'air
11:16où on forme les pilotes
11:18en me disant
11:18si tu avais eu la visite médicale,
11:20tu serais rentré là.
11:21Vous ne l'avez pas regretté finalement ?
11:23Non,
11:23mais parce que heureusement,
11:24il faut rebondir,
11:26il faut s'en servir.
11:27Mais oui,
11:28vous avez mis le doigt
11:29quand même sur quelque chose
11:30qui est longtemps
11:31resterait une frustration.
11:32Et je crois
11:32que quand je ferai le bilan
11:33de ma vie,
11:34il y aura toujours
11:35ce petit bémol.
11:36Je me dis
11:37dans une autre vie,
11:37je le ferai.
11:39En tout cas,
11:39il y a eu une autre vie
11:40qu'on va évoquer
11:41à travers la date
11:42du 1er août 1990.
11:44A tout de suite
11:45sur Sud Radio
11:46avec Louis Baudin.
11:47Sud Radio,
11:48les clés d'une vie,
11:49Jacques Pessis.
11:50Sud Radio,
11:51les clés d'une vie,
11:52le beau fixe gas
11:53à notre invité Louis Baudin
11:54pour ce livre
11:55Les histoires extraordinaires
11:57de la météo
11:58chez Fayard
11:58qu'on va évoquer tout à l'heure.
12:00On a évoqué vos débuts
12:01ratés
12:03comme pilote de chasse.
12:04C'est vrai.
12:05Mais le 1er août 1990,
12:07alors c'est important
12:08parce que je crois
12:08que c'est votre première télé
12:09comme routeur
12:10de Florence Aston.
12:11Exactement.
12:12Il a mis le doigt
12:13sur une autre date fondamentale.
12:15Ça traduit beaucoup de choses.
12:16Ça traduit la passion,
12:18la patience
12:18parce qu'effectivement
12:20j'avais l'aéronautique,
12:22on en a parlé
12:22comme passion
12:23mais j'avais aussi
12:23la mer,
12:24la voile,
12:25la voile
12:25avec tous ses récits
12:27quand on les dit,
12:28on dit Jack London
12:29et puis en plus
12:31Joshua Slocum
12:32et puis après
12:33on découvre Tabarly
12:35parce que voilà
12:36c'est quand même
12:36un personnage
12:37hors du commun
12:38et quand on cumule
12:40tout ça
12:40et qu'on a la chance
12:41je l'ai dit
12:41dans ma jeunesse
12:43j'ai vécu
12:43sur le bassin d'Arcachon
12:44je raconte toujours
12:45cette anecdote
12:46où,
12:47c'est pas arrivé souvent
12:48mais de temps en temps
12:49quand ta marée était haute
12:50qu'il n'y avait pas trop de vent
12:51et que ça correspondait
12:52à l'horaire
12:52j'allais à l'école
12:53en petit bateau à voile
12:54en zèf
12:55un petit dériveur
12:56donc voilà
12:56tout ça
12:57vous donne aussi
12:58une éducation
12:59une sensibilité
13:00une envie
13:00une passion
13:01et la voile
13:02est devenue
13:03une vraie passion
13:04à l'adolescence
13:05avec cette idée
13:06un jour je partirai
13:07un jour je naviguerai
13:08un jour je découvrirai
13:10l'horizon
13:10et ce qu'il y a autour
13:11et ça a été très très long
13:13mais un long parcours
13:15réfléchi
13:15parce que
13:16j'ai fait maths sub maths
13:17mais à la fin je me suis dit
13:17bon qu'est-ce que tu vas faire
13:18d'intéressant là
13:19bon tu veux revenir
13:20sur la voile
13:20et effectivement
13:21l'école de la météorologie
13:22était une porte
13:24ouverte vers ces patients là
13:25et ça a marché
13:26je suis devenu
13:27un météorologiste
13:27ce météorologiste
13:29s'est spécialisé
13:30vers l'assistance
13:31aux marins
13:32donc j'ai commencé
13:33à Marseille
13:33ça a pris du temps
13:35et puis un jour
13:36j'ai eu la chance
13:37de rencontrer
13:38quelqu'un
13:38qui connaissait bien
13:39Florence Artaud
13:39et de fil en aiguille
13:41j'ai eu la chance
13:43de la rencontrer
13:44et de gagner sa confiance
13:45pourtant je commençais
13:46comme vous le dites
13:47là je n'étais vraiment
13:48pas connu
13:48je commençais dans ce domaine là
13:50et elle a probablement
13:52compris la passion
13:53l'envie
13:54la marge de progrès
13:55que je pouvais avoir
13:56dans ce domaine là
13:57et elle m'a donné ma chance
13:58de faire partie
13:59vous venez de battre
13:59le record de la traversée
14:00de l'Atlantique Nord
14:01à la voile en solitaire
14:02et vous êtes devenu routeur
14:04qu'est-ce que c'est exactement
14:05être routeur ?
14:05routeur justement
14:06ça a commencé
14:07sur ce record de l'Atlantique
14:08c'est avec ce record
14:09que j'ai commencé
14:10à collaborer avec elle
14:11ça veut dire quoi ?
14:12ça veut dire que
14:13quand on est sur une course
14:14en solitaire
14:15on s'installe dans un bureau
14:16et on se met enfermé
14:18comme si on était
14:19sur le bateau
14:19mais on est à terre
14:20et on collabore
14:21on échange
14:23en permanence
14:23avec le marin
14:24moi j'ai changé
14:25essentiellement
14:25sur la partie météo
14:27qui est fondamentale
14:29c'est-à-dire que si un bateau
14:30à voile
14:30ne va pas
14:31dans la bonne direction
14:32pour essayer
14:33de gagner
14:34vers l'arrivée
14:35et bien il ne gagnera pas
14:37ou il ne battra pas
14:38le record
14:38et donc le rôle
14:39c'est ça
14:39c'est d'optimiser
14:40la trajectoire
14:41sur l'océan
14:42pour donner
14:43le fil
14:45de la
14:46j'allais dire
14:48du record
14:48ou en tout cas
14:49de la trajectoire
14:50qui va être la plus rapide
14:51alors dans cette séquence
14:52de télévision
14:53qui est passée
14:54le 1er août 90
14:55on voit en bras de chemise
14:56entouré d'ordinateurs
14:57qui ne sont absolument pas
14:59ceux d'aujourd'hui
15:00ah non absolument pas
15:01c'était même l'embryon
15:02je me souviens
15:03des premiers Macintosh
15:04qui étaient aussi longs
15:06profonds
15:07enfin tout petits
15:07avec des tout petits écrans
15:08avec des disquettes
15:09des disquettes
15:09exactement
15:10et on mettait là-dedans
15:11des isochrones
15:12on commençait à élaborer
15:14le lien entre
15:15les capacités du bateau
15:16les vents prévus
15:17et le travail
15:19d'expérience
15:20du météorologiste
15:21voilà
15:21c'était les embryons
15:22du routage
15:23il y avait d'autres
15:24qui commençaient
15:25il y avait Jean-Yves Berneau
15:26qui avait même commencé
15:27avant moi
15:27qui est aussi
15:28un grand routeur
15:29qui continue
15:30d'ailleurs encore
15:30aujourd'hui
15:31et petit à petit
15:32on a avancé
15:33progressé
15:34entre la technologie
15:35l'expérience
15:36et l'amélioration
15:37aussi des prévisions météo
15:39et je précise
15:40pour l'histoire
15:40qu'à l'époque
15:41vous aviez encore
15:41quelques cheveux
15:42ah c'est vrai
15:43oui on le voit
15:43sur les images
15:44on le voit
15:46sur les images
15:47alors vous parlez
15:48du bassin d'Arcachon
15:49je crois que
15:49Rendernos-les-Bains
15:50a été important
15:51dans votre parcours
15:51exactement
15:52quand je parlais
15:53tout à l'heure
15:53de la possibilité
15:54d'aller à l'école
15:55à l'école du BT
15:56qui était l'école
15:57où j'allais
15:58là j'étais encore
15:58en primaire
15:59et bien effectivement
16:00on pouvait y aller
16:00par la mer
16:01on pouvait y aller
16:01par la plage
16:02donc c'est un moment
16:04important
16:04parce qu'en plus
16:04ce bassin d'Arcachon
16:05c'est un endroit
16:06plutôt rassurant
16:08on n'est pas au bord
16:08de l'océan
16:09donc mes parents
16:10je pense qu'à l'époque
16:11ils étaient un peu plus
16:12un peu plus libres
16:14ou j'en sais rien
16:15par rapport aux enfants
16:16et on avait libre cours
16:17d'aller
16:18je me souviens
16:18on partait
16:19au bord de l'eau
16:21on faisait des radeaux
16:22on s'entraînait
16:23on déplaçait parfois
16:25quelques pinas
16:26ce qui est quand même
16:26un bateau typique
16:27du bassin d'Arcachon
16:28mais on était tellement repérés
16:29on était trois frères
16:30que finalement
16:31quand notre mère
16:33nous cherchait
16:33il y avait toujours
16:33quelqu'un pour dire
16:34oui on les a vus passer
16:35là ils sont là
16:36tiens
16:36donc c'est
16:38c'est l'apprentissage
16:40naturel
16:41spontané
16:42du rapport à la nature
16:43et là notamment
16:44à la mer
16:44et il se trouve
16:45que Andernos-Lébin
16:46est célèbre
16:46pour la présence
16:47de deux
16:48grandes légendes
16:49Sarah Bernard
16:50et Toulouse-Dotraix
16:51qui venait régulièrement
16:52passer des vacances
16:53à Andernos
16:54ça je ne le savais pas
16:55alors il y a eu
16:57la traversée de l'Atlantique
16:58à la voile
16:58ça ça aussi
16:59ça a été important
17:00c'est important
17:01parce que
17:02encore une fois
17:03c'est marrant
17:04parce que je dis ça
17:05souvent aujourd'hui
17:06il y a des gens
17:06qui sont passionnés de vache
17:07il y a un moment
17:07il faudra traverser
17:08il faut traverser
17:09parce que quand vous traversez
17:11vous quittez l'horizon
17:12vous quittez la terre
17:13et vous allez
17:14de l'autre côté
17:15donc ça
17:16je pense
17:17active
17:18chez tout être humain
17:19quelque chose
17:21qui est viscéral
17:21d'ailleurs on en parle
17:22dans le livre
17:23qui est
17:23on va voir de l'autre côté
17:24on va voir plus loin
17:25on découvre
17:25aujourd'hui
17:26il n'y a plus grand chose
17:27à découvrir
17:27même si je pense
17:28qu'il doit rester
17:29encore quelques petites zones
17:30et quand on traverse
17:31l'Atlantique
17:32ça se réveille en nous
17:33et d'ailleurs
17:35toutes les personnes
17:36je crois
17:37qu'il n'y a pas une exception
17:39me dit
17:39oui t'as raison
17:40quand on a traversé
17:42on n'est plus le même
17:43il se passe quelque chose
17:44et donc traverser
17:46l'Atlantique
17:47c'est quelque chose
17:49d'important je pense
17:50dans une vie
17:50pour ceux qui ont
17:51la chance de le faire
17:52oui en même temps
17:53il faut être lucide
17:54Louis Baudin
17:54la mer ne vous fait pas
17:56le moindre cadeau
17:56ah non
17:57non non
17:57c'est pour ça que
17:59quand on va
18:00on a la prétention
18:02d'aller sur cette mer
18:04et quand en plus
18:05on a la prétention
18:05de le faire en course
18:06et en plus
18:07sur des bateaux
18:08qui ne sont pas forcément
18:09très faciles
18:09et plutôt dangereux
18:10comme les bateaux de course
18:11et Trimaran
18:12notamment à l'époque
18:13de Florence Artaud
18:14quand j'y réfléchis
18:14avec le recul
18:15et d'ailleurs
18:16quand j'en parle
18:16avec des marins d'aujourd'hui
18:17vous étiez fou
18:18vous traversiez
18:19sur ce qu'on appelle
18:19des engins de plage
18:20des Trimaran
18:21qui se retournaient
18:22très facilement
18:23d'ailleurs il suffit
18:23de voir le ratio
18:24de voilier
18:26qui arrivait
18:26après chaque course
18:28il y en avait toujours
18:28un ou deux
18:28qui se retournaient
18:29il y avait toujours
18:30et malheureusement
18:31des victimes
18:33j'ai perdu Paul Vatine
18:34qui était un marin
18:35avec qui j'ai navigué
18:36dans une des courses
18:37où j'assurais le routage
18:38donc c'était des bateaux
18:40très très compliqués
18:40donc oui
18:41partir en mer
18:42c'est faire preuve
18:44d'humilité
18:44c'est faire preuve
18:45d'apprentissage
18:46c'est savoir dire non
18:48savoir reculer
18:49savoir exactement
18:51où on en est
18:51pour dire
18:52oui je peux
18:52aller affronter cette mer
18:54ou non
18:54je ne prends même pas le risque
18:55et ça c'est quelque chose
18:56d'important
18:57oui
18:57et il y a quelqu'un
18:58qui était passionné de voile
18:59qui vous a repéré
19:00et qui a été très important
19:02dans votre parcours
19:02à la télévision
19:03c'est Philippe Gildas
19:04oui c'est vrai
19:05c'est Philippe Gildas
19:06qui le premier
19:07dans les années 90
19:09est venu me dire
19:10mais dis donc
19:11tu parles pas mal
19:11de la voile
19:13de la mer
19:13là tu es assez pédagogique
19:14viens en parler
19:15quand il y a des courses
19:15et qu'il aimait bien la voile
19:16dans Nul part ailleurs
19:18et effectivement
19:19j'ai fait
19:20je ne sais pas
19:21sur 3-4 courses
19:22je crois au moins
19:23avec Marc Tuesca
19:24à l'époque
19:25on animait effectivement
19:26et j'expliquais
19:27dans Nul part ailleurs
19:28pourquoi telle trajectoire
19:29pourquoi tel bateau
19:30avait choisi
19:31de partir plus au nord
19:32plus au sud
19:32pour que les téléspectateurs
19:34comprennent un peu
19:35ces trajectoires
19:37et ces courses
19:38parfois un peu bizarres
19:39et à ses débuts
19:40Philippe Gildas
19:41a été le témoin
19:42car il était dans le studio
19:43d'une anecdote
19:44qui a fait le tour
19:44de l'histoire de la radio
19:45Jean XXIII meurt
19:47le journaliste arrive
19:48dans le studio
19:49essoufflé
19:49dit le Saint-Marc est père
19:50et n'arrive pas
19:52à en prendre son souffle
19:53et dit
19:53le Saint-Marc est pop
19:54on n'a jamais pu annoncer
19:56la mort de Jean XXIII
19:56et Philippe Gildas
19:57c'était le témoin
19:58et avait beaucoup de mal
19:59à garder son sérieux
20:00car il faisait plus d'informations
20:01alors vous avez ensuite
20:03fait aussi
20:04vous êtes devenu
20:04routeur de voilier
20:05vous avez appris
20:06aussi ce métier
20:07et son langage
20:07complètement
20:09c'était même l'objectif
20:10c'est-à-dire qu'à travers
20:11cette compétence-là
20:13le but c'était
20:14de réussir à naviguer
20:15moi aussi j'avais envie
20:16de naviguer
20:16j'avais envie
20:18à un moment
20:18d'avoir mon projet
20:19pour faire la route du Rhum
20:20pour faire le Vendée Globe
20:21donc ça veut dire
20:22qu'il faut apprendre
20:23qu'il faut être intégré
20:24sur les bateaux
20:24qu'il faut commencer
20:25à être un peu reconnu
20:26avoir une vraie légitimité
20:28pour que des sponsors
20:29vous disent
20:30bah oui
20:30je vais vous donner
20:30votre chance et autres
20:31bon ça j'ai pas su faire
20:32non plus
20:32voilà
20:33là je suis resté équipier
20:36je pense que j'ai été
20:36un bon équipier
20:37en termes de navigation
20:39de routage
20:39puisqu'il y a eu
20:40quelques victoires au bout
20:42en tout cas
20:42quelques bonnes positions
20:43notamment avec Paul Vatine
20:44avec Florence Arthaud
20:45avec François Lamiaud
20:46des marins un peu moins connus
20:47mais où on avait quand même
20:49des résultats plutôt bons
20:50mais j'ai pas su
20:51j'ai pas été suffisamment bon
20:53il faut le dire
20:54c'est simple
20:55pour basculer moi
20:56comme marin
20:57avec un sponsor
20:57et un projet
20:59vous avez fait autre chose
20:59il paraît qu'il y a un mot
21:01à ne jamais prononcer
21:02sur un bateau
21:02c'est le mot lapin
21:03oui c'est vrai
21:04c'est vrai qu'en tout cas
21:05les marins de ma génération
21:07étaient très attachés
21:08à certaines traditions
21:10et à certains mots
21:11qu'on ne prononçait pas
21:13sur un bateau
21:14et c'est vrai
21:15pour avoir juste croisé
21:16pas souvent
21:17mais avoir fait
21:18quelques sorties en mer
21:19avec
21:19De Kersozon
21:21je crois que devant lui
21:22il fallait surtout pas
21:23prononcer certains mots
21:24dont celui-là
21:25et vous êtes arrivé
21:26dans cet univers
21:27Louis Baudin
21:27à un moment
21:28où les courses en mer
21:30intéressaient de plus en plus
21:31le public
21:31c'est vrai
21:32c'est vrai que
21:32les années 90
21:34il y avait
21:35il y avait là
21:36une partie aventure
21:38qui était encore très forte
21:39c'est-à-dire que
21:40traverser l'Atlantique
21:41encore à cette époque-là
21:42c'était une vraie aventure
21:44parce qu'on n'était pas sûr
21:45d'arriver
21:45parce que ça allait être
21:46emprunt de beaucoup
21:47de tempêtes et autres
21:48parce que ça prenait
21:49encore beaucoup de temps
21:50aujourd'hui les bateaux
21:51vont très vite
21:51donc on reste moins longtemps
21:52mais à l'époque
21:53on pouvait rester 15 jours
21:543 semaines
21:55donc en 3 semaines
21:56il pouvait se passer
21:56beaucoup beaucoup de choses
21:57donc oui
21:58c'était encore une aventure
21:59et je crois que l'aventure
22:01l'humain, l'homme
22:02il aime ça
22:03il se transpose
22:04il rêve
22:06il voyage avec le marin
22:07puis en plus
22:07le marin il quitte
22:08on le voit plus
22:09donc il y a l'imaginaire
22:11qui fonctionne
22:11donc c'est quelque chose
22:12qui l'est encore
22:14mais dans ces années-là
22:15c'est encore une aventure
22:16aujourd'hui c'est devenu
22:17une compétition
22:18c'est devenu un sport
22:18de haut niveau
22:19à l'époque
22:20c'était encore de l'aventure
22:21avec le risque
22:23avec le bateau
22:24qui pouvait chavirer
22:25encore des radios
22:26et des communications
22:27qui n'étaient pas
22:28toujours évidentes
22:29on se souvient malheureusement
22:30d'Alain Collin
22:31on se souvient d'Éric Tabarni
22:32qui gagne une transat
22:33il surgit du brouillard
22:35on ne savait pas
22:36où il était
22:36est-ce qu'il allait gagner ou pas
22:37donc voilà
22:38tout ça alimentait
22:39effectivement
22:40une histoire
22:41qui intéressait
22:42la France
22:44qui intéressait
22:45beaucoup de personnes
22:47et donc
22:47c'était très médiatisé
22:48et on va continuer
22:49à évoquer votre parcours
22:50au Mets sur Terre
22:51à travers une autre aventure
22:53qui a débuté
22:53le 7 mai 2010
22:54à tout de suite
22:55sur Sud Radio
22:56avec Louis Baudin
22:57Sud Radio
22:58les clés d'une vie
22:59Jacques Pessis
23:00les clés d'une vie
23:01m'ont invité Louis Baudin
23:02nous parlerons tout à l'heure
23:04de ces histoires
23:05extraordinaires
23:05de la météo
23:06chez Fayard
23:07on a évoqué
23:08au début
23:08avec la passion
23:10de l'aviation
23:10de la marine
23:12des voiliers
23:12et puis le 7 mai 2010
23:14c'est vos débuts
23:16sur TF1
23:17avec Évelyne Delia
23:18et Catherine Laborde
23:19exactement
23:20c'est une grande date
23:21c'est une date importante
23:23ce premier bulletin
23:24vous deviez être très ému
23:25sur TF1
23:26oui c'est beaucoup
23:26beaucoup d'émotion
23:27c'est là aussi
23:29le résultat
23:30d'un travail
23:31j'ose dire
23:31peut-être que
23:32les auditeurs
23:33ont trouvé que je me répète
23:33mais moi je trouve
23:35que je suis un besogneux
23:36je suis un laborieux
23:37et j'ai commencé
23:38à basculer
23:39vraiment dans les médias
23:40donc à quitter
23:41Météo France
23:42pour intégrer
23:43cette volonté
23:44de rentrer dans les médias
23:45c'était en 95
23:46avec la chaîne Météo
23:47et donc il y a
23:48tout un apprentissage
23:49de la présentation
23:50alors juste dire là
23:52quand même en parallèle
23:53moi j'adore transmettre
23:54j'adore la pédagogie
23:55c'est quelque chose
23:56qui est très important
23:56tout ce que j'aime
23:57souvent j'ai été
23:59moniteur de voix
23:59j'ai été prof de maths
24:00j'ai été moniteur de tennis
24:02je voilà
24:03et quand cette
24:05j'ai donc pas réussi
24:07à trouver un sponsor
24:08et avoir mon projet
24:09à un moment je me suis dit
24:09bon bah faut que tu
24:10trouves autre chose
24:11faut que tu avances
24:11et que les médias
24:12sont un peu intéressés à moi
24:14avec la chaîne Météo
24:14et un peu venu me chercher
24:16ou en tout cas
24:16on a trouvé un moment
24:19d'accord
24:19dans ce projet là
24:21et ben j'ai découvert
24:23que j'allais pouvoir
24:24parler de mon métier
24:25je me suis dit
24:26mais c'est extraordinaire
24:27tu vas raconter ton métier
24:28sur un média
24:29alors bon
24:30modeste au début
24:30la chaîne Météo
24:31mais bon
24:32il se trouve que
24:32ça a marché
24:33Philippe Gidas
24:34probablement avait trouvé
24:36que je le transmettais
24:37assez bien
24:37et puis c'est vrai
24:38que j'ai eu la chance
24:39une chance extraordinaire
24:40c'est que les médias
24:41sont venus me chercher
24:41donc il y a eu
24:42Canal qui est venu me chercher
24:44à travers e-télé
24:45en 2000
24:46et puis après c'est RTL
24:47qui est venu me chercher
24:47en 2002
24:48et puis effectivement
24:49en 2009
24:51quand TF1 cherchait
24:53un présentateur
24:54moi je n'avais pas postulé
24:55de toute façon
24:55ils ne me prendront jamais
24:56et puis un jour
24:57c'était venu des gars
24:58qui me dit
24:58mais Louis
24:59tu n'as pas passé le casting
25:00je dis
25:01ben non
25:01vous me connaissez
25:02vous me voyez
25:02là j'étais sur e-télé
25:04à l'époque
25:05si vous avez besoin
25:06je viens
25:06ben oui tu vas venir
25:07et donc je suis venu
25:09me passer le casting
25:10et puis quelques mois après
25:12il m'a dit
25:12ben Louis
25:12c'est toi qui es retenu
25:13et ben là oui
25:15c'est une surprise
25:16et puis il se passe
25:17beaucoup de choses
25:17parce que d'un seul coup
25:18vous intégrez
25:19le média majeur
25:21en télévision
25:22en France
25:22et même en Europe
25:23il l'est encore aujourd'hui
25:24et donc d'un seul coup
25:25vous êtes projeté
25:26comme ça
25:27devant tout le monde
25:28parce que vous faites
25:305, 6, 7
25:31à l'époque
25:32on faisait encore
25:327, 8 millions
25:33en 2010
25:34de téléspectateurs
25:35et là votre vie
25:36elle change
25:37il faut bien reconnaître
25:38Naons Panolini
25:39qui était le président de TF1
25:40vous a dit à l'époque
25:41tu veux voir
25:42qu'en quelques semaines
25:43la France va devenir
25:44pour toi un petit village
25:44exactement
25:45c'est exactement
25:46ce qu'il m'a dit
25:47d'ailleurs je lui rends hommage
25:48parce que voilà
25:49il est disparu
25:50mais j'adorais échanger
25:51même après qu'il soit
25:52parti de TF1
25:53pour beaucoup de choses
25:54parce que voilà
25:55c'est un personnage
25:56qui adorait lui aussi
25:57la transmission
25:58qui adorait le média
25:58et oui il m'a dit ça
26:01il m'a dit
26:01mais on va t'accompagner
26:03on va t'accompagner
26:04TF1 va t'accompagner
26:05parce que tu vas voir
26:06les choses changent
26:07assez radicalement
26:09alors il se trouve que
26:10pourquoi ça marche tout de suite
26:11c'est qu'on découvre
26:12quelqu'un affable
26:13impégablement soigné
26:15et qui explique
26:16les choses simplement
26:17et ça pour vous
26:17c'était très important
26:18c'est fondamental
26:19et c'est ma marque de fabrique
26:21et voilà
26:22c'est quelque chose
26:23que je cultive
26:24c'est quelque chose
26:25aujourd'hui
26:25que je confronte
26:26nos téléspectateurs
26:27aux gens qui viennent me voir
26:28parce que j'aime bien
26:29avoir cette petite musique là
26:31moi je fais ça
26:32parce que je suis un météorologiste
26:34que j'ai envie de transmettre
26:35que c'est une information
26:36qui intéresse
26:37qui aujourd'hui préoccupe
26:38à travers le réchauffement climatique
26:39à travers ses conséquences
26:40à travers la façon
26:41dont on doit s'adapter
26:43et oui
26:44je prends à coeur
26:46d'avoir ce rôle
26:46pédagogique
26:47de transmettre
26:49et puis d'être
26:49le plus juste possible
26:50parce que c'est une information
26:51qui peut être importante
26:53monde agricole
26:54dans les loisirs
26:56dans son occupation
26:56donc il y a cette volonté
26:58de toujours faire mieux
26:59oui
27:00et en même temps
27:01il est possible qu'on se trompe
27:02il faut l'assumer
27:02exactement
27:03ah bah pour ceux
27:04qui me connaissent
27:05sur TF1
27:05vous verrez
27:05je suis un des rares
27:07je ne sais pas si
27:07je ne suis pas le seul
27:08d'ailleurs
27:08à faire un mea culpa
27:09vous verrez
27:10de temps en temps
27:10quand je me suis trompé
27:12sur une grande zone
27:12pas sur un petit endroit
27:13mais sur une grande zone
27:14à commencer par un mea culpa
27:16parce que d'abord
27:16c'est une marque de respect
27:17ça montre que j'ai quand même
27:18regardé la météo
27:19je n'ai pas juste dit
27:20allez il fera tel temps
27:20et puis je m'en moque
27:21non
27:21je vérifie
27:23je fais ce mea culpa
27:24et donc je respecte
27:26je trouve que le respect
27:27de l'auditeur
27:28de téléspectateurs
27:28c'est fondamental
27:29oui et je crois que
27:30d'après un sondage
27:31vous êtes connus
27:32par 40 millions de français
27:34de manière formelle
27:34et les autres
27:35vous ont venu
27:36au moins une fois
27:37voire trois
27:37oui alors ça
27:38c'est ce que dit
27:38la communication de TF1
27:40je ne l'ai pas vérifié
27:41oui la notoriété
27:42est importante
27:43quand vous passez à TF1
27:44ça je vous le confirme
27:45mais c'est grâce à TF1
27:47et en revanche
27:48oui c'est vrai que
27:49d'avoir une telle audience
27:51ça donne forcément
27:54surtout au bout d'une
27:55ouais 15 ans
27:55maintenant
27:56une quinzaine d'années
27:57une très forte notoriété
27:58en France
27:58oui ça c'est sûr
27:59il faut savoir Louis Wodang
28:00tout ça a commencé
28:01par un diplôme
28:02d'ingénieur prévisionniste
28:03ouais
28:04alors là
28:05on remonte
28:05on remonte en arrière
28:07c'est vrai que
28:08quand j'étais à l'école
28:08nationale de la météorologie
28:10à Bois-Darcy
28:11j'ai passé donc
28:12différentes étapes
28:14quand on devient
28:14météorologiste
28:15on reste modeste
28:17là aussi
28:17moi j'aime bien
28:18toutes ces leçons là
28:19j'aime bien ce rapport
28:19à la science
28:20à la nature
28:21on est humble
28:22on progresse
28:23surtout quand j'ai commencé
28:24en météorologie
28:24faire une bonne prévision
28:26même à 24h
28:27mais c'est déjà
28:27très compliqué
28:28j'avoue
28:29d'ailleurs
28:29je le dis plus facilement
28:31maintenant
28:31mais que
28:31j'ai eu une période
28:32dans les premières années
28:33où je doutais un peu
28:34je me disais
28:34mais t'apportes pas grand chose
28:36parce que la prévision
28:37est pas encore très fiable
28:38tu es peut-être
28:39trompé de métier
28:40peut-être tu peux pouvoir
28:41faire autre chose
28:41de plus utile
28:42parce que j'aime bien
28:43encore une fois
28:44le partage
28:45et l'échange
28:46et heureusement
28:47il y avait
28:47monsieur René Mayançon
28:49à l'époque
28:49qui était un chef prévi
28:50qui avait aidé
28:51les frères Pajot
28:51dans les choses olympiques
28:53qui m'a dit
28:53accroche-toi
28:54accroche-toi
28:54tu vas voir
28:55on fait des choses
28:55on progresse
28:56et sois patient
28:57et effectivement
28:58je suis resté
28:59et patiemment
29:00j'ai participé
29:01à ces progrès
29:03donc on est un observateur
29:04puis après
29:04on fait ce qu'on appelle
29:05du radiosondage
29:06on envoie ses ballons
29:07pour aller voir
29:08le temps qu'il fait
29:09en altitude
29:09puis après
29:10on devient assistant
29:11à la prévision
29:12puis après
29:12on devient prévisionniste
29:13et puis voilà
29:14et petit à petit
29:15on se forge
29:17un peu de compétences
29:19et un peu de savoir-faire
29:20oui
29:20et puis vous aviez aussi
29:22un autre atout
29:22qui n'est pas si fréquent
29:24vous aviez observé
29:25les présentateurs
29:26de météo américains
29:27Louis Baudin
29:27oui alors ça
29:28c'est vrai
29:28qu'il y a eu
29:30quelques années
29:31on le fait un peu moins
29:32maintenant
29:32je ne sais pas pourquoi
29:33c'est peut-être un peu
29:34plus compliqué
29:34mais c'est vrai
29:35qu'il faut être curieux
29:36c'est-à-dire qu'il faut
29:38en permanence
29:38se remettre en cause
29:39moi je fais partie
29:40de ces gens
29:40j'espère que la plupart
29:42le font
29:42parce que c'est comme ça
29:43qu'on progresse
29:43et comme ça je trouve
29:44qu'on peut encore garder
29:45une forme de plaisir
29:47à vivre
29:48c'est que tous les matins
29:48je me dis
29:49qu'est-ce que je vais
29:49pouvoir faire de mieux
29:50comment je vais pouvoir
29:50le faire
29:51et dans mon domaine
29:52évidemment qu'il faut
29:53aller chercher
29:53les informations
29:54alors grâce à internet
29:55aujourd'hui c'est facile
29:56mais il y a encore
29:57une vingtaine d'années
29:58avant internet
29:59il fallait lire
30:00il fallait téléphoner
30:01il fallait regarder
30:01donc on regardait la télévision
30:02et on regardait
30:03une télévision à l'étranger
30:04et c'était très formateur
30:06parce qu'effectivement
30:07c'était une autre culture
30:08une autre façon
30:08et notamment les anglo-saxons
30:10qui ont eu une exigence
30:11et un rapport
30:12à la météorologie
30:13que les latins n'ont pas
30:14donc c'était intéressant
30:16de voir comment ils pratiquaient
30:17comment ils faisaient
30:18pour être justement
30:18très pédagogique
30:19parce que la météorologie
30:20est très importante
30:21pour les anglo-saxons
30:23que ce soit en Angleterre
30:24ou aux Etats-Unis
30:24et quand on revoit
30:25les premiers journaux
30:26de télévisée de 1949
30:28le bulletin météo
30:29c'est deux fois par semaine
30:30alors c'est un carton
30:31filmé à Météo France
30:33le film part dans une voiture
30:36à rue Cognac-G
30:39et il est vaguement développé
30:41sur deux boîtes de petits pois
30:42prises à la cantine
30:45et il passe comme ça
30:46à l'antenne
30:46ça commence comme ça
30:48effectivement
30:48puis après on met
30:49des petites magnètes
30:50qu'on colle
30:50et puis après
30:51on arrive au fond vert
30:52mais tout ça
30:53prend quelques années
30:54quelques décennies même
30:55et vous vous avez commencé
30:56comme Ticcia Météo
30:57à Ajaccio je crois
30:58oui c'est vrai
30:59exactement
30:59c'est toujours
31:00ma même recherche
31:02c'est-à-dire
31:02je veux devenir
31:03un spécialiste
31:04dans le domaine maritime
31:05donc j'ai commencé
31:06à Ajaccio
31:07et là Ajaccio
31:08c'est quand même incroyable
31:09vous découvrez
31:10que les îliens
31:11mais je l'ai appris depuis
31:12les îliens
31:13ne sont pas trop tournés
31:14vers la mer
31:14ils sont tournés vers l'intérieur
31:15la mer c'est le danger
31:16d'ailleurs quand on regarde
31:17la Corse
31:18elle est protégée
31:19par des petits tours
31:21qui se voient
31:22les unes aux autres
31:22pour protéger
31:23donc la mer
31:24n'est pas forcément
31:25le milieu vers lequel on va
31:26il y a quelques pêcheurs
31:27et autres
31:27donc je me suis dit
31:28non tu ne vas pas rester en Corse
31:29si tu veux devenir
31:30spécialiste dans la voile
31:32et dans les compétitions
31:33c'est pour ça que
31:34je suis resté un an et demi
31:35à Ajaccio
31:35génial
31:36une île extraordinaire
31:37une ambiance incroyable
31:38mais moi je voulais continuer
31:40à acquérir de la compétence
31:41et j'ai ensuite été à Marseille
31:44où là j'ai réussi
31:45à entrer dans ce qu'on appelle
31:46le milieu de la course au large
31:47c'était Paul Aïas
31:49Luc Lorenzato
31:50et j'en oublie
31:51qui m'ont appris
31:53et qui ont accepté
31:54de m'embarquer
31:56et de m'apprendre
31:56à naviguer un peu mieux
31:57oui et à la radio
31:59vous avez animé une émission
32:00qui s'appelait
32:00je crois
32:01Embarquement Immédiat
32:02oui
32:02Embarquement 92
32:03mais vous avez raison
32:04sur Radio
32:06à l'eau Provence
32:07à l'Oche
32:08on est à Radio
32:09à l'eau Provence
32:10effectivement
32:11c'était le début
32:12des radios libres
32:13ben vous voyez
32:13que déjà
32:14à cette époque-là
32:14il y avait cette envie
32:16de
32:16c'était même pas
32:17de faire de la radio
32:18je ne pensais même pas à ça
32:18je me suis dit
32:19mais oui
32:19mais moi j'ai envie
32:20de raconter ma passion
32:21de la voile
32:21et donc voilà
32:22j'avais l'occasion de le faire
32:23et donc je l'ai fait
32:24pendant je ne sais plus ça
32:27mais peut-être
32:28en tout cas
32:29vous avez ensuite appris
32:30Lubodin
32:30et vous êtes arrivé
32:32au bon moment
32:32la météo satellite
32:34les écrans radars
32:35là aussi
32:36c'était une formation
32:36importante à Météo France
32:37pour vous
32:38ah ben bien sûr
32:38il est évident
32:40que j'ai participé
32:42ou en tout cas
32:42j'ai eu la chance
32:43je pense
32:43de connaître
32:44les années
32:45des années 80
32:45au début des années 2000
32:47à la plus grande
32:48progression
32:49ou de l'amélioration
32:51des prévisions
32:51parce que effectivement
32:52vous avez raison
32:53la technologie a progressé
32:55les satellites
32:56ont été de plus en plus
32:57performants
32:57dans l'observation
32:58donc dans la façon
32:59de disséquer
33:00l'évolution du climat
33:01on comprend bien
33:02que mieux on connait
33:03le temps qu'il fait
33:04plus a priori
33:05on va faire
33:06de bonnes prévisions
33:07et puis les calculateurs
33:08je raconte toujours
33:10cette anecdote
33:10mais dans les années 60
33:12on faisait de la prévision
33:15sur des ordinateurs
33:16qui mettaient 3 semaines
33:17pour faire une prévision
33:18à 24 heures
33:19donc c'était pas
33:19oui mais on a progressé
33:21et aujourd'hui
33:22on en est
33:23je crois
33:23à Météo France
33:24là il y a les plus grosses
33:25puissances de calcul
33:26à Toulouse
33:26on en est à 20 millions
33:28de milliards
33:28d'opérations à la seconde
33:29donc là
33:30le modèle
33:32la prévision
33:32sort en 2 heures
33:33donc là évidemment
33:34c'est beaucoup plus efficace
33:35et en matière de météo
33:36Louis Baudin
33:37vous avez un maître
33:38dont vous allez reconnaître
33:39la voix
33:39et bien moi je vous l'avais dit
33:41depuis le 1er janvier
33:42que l'été
33:43allait pas être beau
33:44et je l'ai répété
33:45Albert Simon
33:46qui était l'inventeur
33:48de la météo
33:48dans les médias
33:49il était à Europe 1
33:50c'était un mélange
33:51de Garcimor et de Jérôme Trouvetou
33:52alors il lui
33:53je sais pas si vous le savez
33:54il faisait confiance
33:55aux merles
33:55pour ses prévisions
33:57quand les merles
33:58arrivaient
33:59sifflaient au printemps
33:59c'est que le vent
34:00venait du sud
34:00il avait soit disant
34:02une grenouille
34:02qui montait
34:03une échec
34:04qui a jamais existé
34:04alors moi je lui dis pas merci
34:06en tout cas sur le plan
34:07de la fiabilité
34:08des prévisions
34:09parce que
34:09mais même encore aujourd'hui
34:10on en parle
34:11on en parle
34:11parce qu'au 1er janvier
34:12était capable de vous dire
34:13le temps qu'il allait faire
34:13le 15 août
34:14vous imaginez bien
34:15mais c'est impossible
34:16même encore aujourd'hui
34:17on fait des prévisions
34:18à une semaine
34:19et au-delà d'une semaine
34:20je n'en sais rien
34:21j'en profite auditeur
34:22pour vous le répéter
34:23si on vous dit le contraire
34:24c'est faux
34:25croyez-moi sur le reste
34:26on peut en discuter
34:27mais la prévision météo
34:28ça marche de zéro
34:29à une semaine
34:30après on ne sait toujours pas faire
34:31mais c'est déjà pas mal
34:32on a bien progressé
34:33Albert Simon
34:33a quand même été
34:34un maître du genre
34:35en fait non
34:36après ce que je caricature
34:39mais en revanche
34:40ça fait partie
34:41de ces personnages
34:42comme Gilles Lopétre et autres
34:43qui ont mis en avant
34:44la météorologie
34:45qui ont montré
34:46que c'était un élément important
34:47dans l'information
34:48et dans le partage
34:50parce que
34:51très souvent
34:52quand on se parle
34:52on se découvre
34:53par quoi on commence
34:54il fait beau
34:55il fait froid
34:55et hop
34:56on engage la conversation
34:57donc la météorologie
34:58est quelque chose
34:58qui est au centre de nos vies
34:59qui est un élément important
35:01et ben voilà
35:03ils sont quelques présentateurs
35:05comme Albert Simon
35:06à avoir fait partie
35:07de cette place
35:09ou en tout cas
35:09de la mise en place
35:10de ce qu'est la météorologie
35:11aujourd'hui
35:11et je crois que vous avez
35:12un rêve aujourd'hui
35:13dans la météo
35:14c'est de présenter un jour
35:15Louis Baudin
35:15au Chagas Nature
35:16ah j'aimerais bien
35:17oui
35:18appel à Ara Aprician
35:19s'il écoute l'émission
35:21mais je crois que non
35:22malheureusement
35:22c'est peut-être plus d'actualité
35:23ou en tout cas
35:24c'est pas
35:25c'est pas aujourd'hui
35:26dans les priorités TF1
35:27oui j'aimerais bien
35:28j'aimerais bien
35:29parce que
35:29c'est l'expression
35:30de tout ce que j'aime
35:32de ce que je suis
35:33de ce que j'aimerais faire
35:34c'est-à-dire transmettre
35:35tout ce que
35:36la nature
35:37offre de plus beau
35:38encore aujourd'hui
35:39elle peut être encore
35:39très très belle
35:40en matière d'émotions
35:41de couleurs
35:43d'esthétiques
35:44de partage
35:45c'est
35:46moi c'est
35:47aujourd'hui
35:47ce qui me fait vibrer
35:49c'est toutes les émotions
35:50que cette nature
35:50peut apporter
35:51l'observation
35:52mais ça peut être culturel
35:54ça peut être un tableau
35:55ça peut être
35:55moi c'est pas ma sensibilité
35:57mais
35:57mais que chacun
35:58puisse encore ressentir ça
36:00et
36:00au Chagas Nature
36:01était vraiment
36:02une
36:02une porte
36:04vers ça
36:04mais
36:04la plus extraordinaire
36:06moi
36:06que j'ai pu
36:07j'ai pu voir
36:08et quand on se souvient
36:09que Nicolas Hulot
36:10a débuté
36:11au Visiteur du Mercredi
36:12en parlant
36:13de la communauté culturelle
36:14juste en Casimir
36:15quel parcours
36:16ben oui
36:17quel parcours
36:17parce que je pense
36:18que lui aussi
36:18était ému
36:19de toute façon
36:20par une passion
36:20par une envie
36:21à la fois
36:22de partager
36:22de transmettre
36:23et de vivre
36:24parce qu'il vivait
36:25au début
36:25les expériences
36:27qu'il partageait
36:28avec les téléspectateurs
36:29et votre passion
36:30plus que jamais
36:31la météo
36:31vous l'évoquez
36:32dans un livre
36:32qui est sorti
36:33le 3 septembre 2025
36:35à tout de suite
36:35sur Sud Radio
36:36avec Louis Baudin
36:37Sud Radio
36:39les clés d'une vie
36:39Jacques Pessis
36:40Sud Radio
36:41les clés d'une vie
36:42mon invité Louis Baudin
36:43entre deux bulletins météo
36:45vous avez eu le temps
36:46d'écrire un livre
36:47qui est sorti
36:47le 3 septembre 2025
36:49les histoires extraordinaires
36:51de la météo
36:52chez Fayard
36:52pourquoi ce livre au départ ?
36:55si vous avez écouté l'émission
36:57vous commencez à comprendre
36:58que j'adore partager
36:59transmettre
37:00voilà
37:00et que ce livre
37:02est aussi un moyen
37:03de transmettre
37:04des valeurs
37:04de transmettre
37:05un certain nombre
37:06d'éléments
37:07dans les réflexions
37:08qu'on a aujourd'hui
37:09réchauffement climatique
37:10évolution de la météo
37:11adaptation sociétale
37:13où est-ce que l'on va ?
37:15bon voilà
37:15et c'est rappelé
37:16à travers ce livre
37:17que la météorologie
37:18elle est autour de nous
37:20et que de faire sans
37:21c'est pas bien
37:22parce que forcément
37:24ça se retournera
37:24contre nous
37:25à un moment ou à un autre
37:26et à travers
37:27plein d'histoires
37:28c'est montré
37:28que cette interface
37:30elle a toujours existé
37:31que parfois même
37:32la météo
37:33a façonné
37:34une partie de l'histoire
37:34je sais pas si on va
37:36prendre des exemples
37:37on va en prendre plein
37:38mais au départ
37:39il fallait trouver
37:39la documentation
37:40alors ça
37:41c'est les documentalistes
37:42de Fayard
37:43c'est Lise
37:44qui m'accompagne
37:45sur ces livres
37:45qui a fait ça
37:46moi je suis pas un historien
37:47j'adore l'histoire
37:48mais je suis pas suffisamment
37:49compétent
37:50et donc je me suis appuyé
37:51sur des documents
37:52j'espère
37:52d'ailleurs j'ai pas eu
37:53de retour
37:53espérant que les histoires
37:55soient vraies
37:55parce que là aussi
37:56on n'y était pas
37:57donc restant modeste
37:59mais en tout cas
38:00les hypothèses sont sérieuses
38:01et toute la partie météo
38:03qui accompagne
38:03ces histoires là
38:04ça je revendique
38:06ça c'est quelque chose
38:06qui est important
38:07et qui permet
38:09de montrer
38:10à quel point
38:11il faut garder
38:13ce contact là
38:13à quel point
38:14c'est fondamental
38:15de ne jamais oublier
38:16qu'on est sur cette planète
38:17qu'on va pas la quitter
38:18tout de suite
38:18et que si on oublie
38:20cette interface
38:21nous allons nous oublier
38:22nous-mêmes
38:22alors moi j'oublie pas aussi
38:24certaines anecdotes
38:25qui sont dans ce livre
38:26il y a plusieurs sujets
38:27que vous traitez
38:27et le premier
38:28il est lié
38:29à un film
38:30et une chanson
38:31Titanic
38:38avec Céline Dion
38:39vous avez vu le film
38:40je suppose
38:40ah bah oui
38:41plusieurs fois
38:42pas si vous le savez
38:43mais lorsque Cameron
38:45a voulu au départ
38:46faire ce film
38:47il a vu
38:48l'épave du Titanic
38:50et il a trouvé ça
38:51tellement fort
38:52qu'il a décidé
38:52de commencer
38:52à filmer
38:53cette épave
38:54avec son frère
38:55ils ont développé
38:56une caméra
38:56car il supportait
38:57la pression
38:58à 4000 mètres
38:58mais il y avait
38:5912 minutes de film
39:00donc il devait descendre
39:00et remonter sans arrêt
39:01pour tourner ses images
39:03et c'est vrai
39:04que dans ce livre
39:05vous expliquez Louis Baudin
39:06que le Titanic
39:07a été victime du beau temps
39:08oui exactement
39:10et plus que ça
39:11justement
39:12c'est ça qui est intéressant
39:13c'est que la météo
39:14c'est juste
39:14un des éléments
39:15de la réflexion
39:17et de la façon
39:18dont un ensemble de choses
39:20a pu arriver
39:21à cette dérive
39:21je m'explique
39:22d'abord
39:22la météorologie
39:23effectivement
39:24factuellement
39:24qu'est-ce qui se passe
39:25il fait beau
39:25donc il fait beau
39:26c'est-à-dire que le bateau
39:27peut aller vite
39:28le bateau marche vite
39:29première chose
39:30ensuite
39:30cette visibilité
39:33qui est très bonne
39:33parce qu'il fait beau
39:34dans un endroit
39:35où d'habitude
39:35il ne fait pas si beau
39:36que ça
39:36et donc ça permet
39:37d'avoir
39:38des vigies
39:40qui sont
39:41je ne vais pas dire
39:42concentrées
39:43comme d'habitude
39:43mais en tout cas
39:44qui ont peut-être
39:45un regard
39:45un peu plus lointain
39:47ou un peu moins
39:47aiguisé
39:48que ce qu'ils devraient avoir
39:49et donc
39:50ils sont trompés
39:51par la réfraction
39:52tout simplement
39:53du rayonnement
39:54sur l'eau
39:56et donc ça veut dire
39:56que quand ils aperçoivent
39:58des icebergs
39:58ils les voient
39:59ils ont l'impression
40:00qu'ils sont beaucoup plus loin
40:01que ce qu'ils étaient
40:02en réalité
40:03problème de réfraction
40:04mais le vrai sujet
40:06ce n'est pas que celui-là
40:08c'est que si on se replace
40:09dans le contexte
40:10le Titanic
40:11c'est le bateau
40:12le plus performant
40:12de l'époque
40:13il est indestructible
40:14il est fait avec
40:15des nouveaux systèmes
40:15de rivets
40:16il a des compartiments
40:17étanches
40:17et puis l'armateur
40:19il met la pression
40:20sur son commandant
40:20en disant
40:21oui ce bateau-là
40:22il va battre le record
40:22donc ça veut dire
40:24que non seulement
40:26on a cette météo
40:27qui trompe les vigies
40:28mais on a surtout
40:29un capitaine
40:30qui alors qu'il reçoit
40:32parce qu'on le voit
40:32il reçoit
40:33les informations
40:34comme quoi il y a
40:34des icebergs
40:35qui dérivent
40:36un peu plus souvent
40:37que d'habitude
40:37bon avec les observations
40:38d'époque
40:39ça reste aussi
40:40tout relatif
40:41il le sait
40:41donc un capitaine
40:43n'importe lequel
40:44qui n'a pas la pression
40:45d'un bateau tout neuf
40:46qui doit battre le record
40:47qui est sur une mer plate
40:48aurait probablement ralenti
40:50avant même
40:51des icebergs
40:52là non
40:52là il dit
40:53on garde toute vapeur
40:54on continue
40:54parce qu'on va battre le record
40:56on voit des icebergs
40:57oui mais ça passe à côté
40:58donc c'est à la fois
40:59un élément météo
41:00mais aussi sociétal
41:02dans ce moment là
41:03je pense que ce capitaine là
41:05dans d'autres circonstances
41:05n'aurait jamais fait
41:06cette erreur
41:07qu'aujourd'hui
41:08tout capitaine ne fait pas
41:09on lui annonce des icebergs
41:10le bateau
41:11il va ralentir
41:13il va pouvoir être
41:14ce qu'on appelle
41:14en capacité de manœuvrer
41:16s'il rencontre
41:17ce que
41:18là manifestement
41:19le Titanic
41:20ne pouvait pas faire
41:20puisqu'il a fait
41:21sa manœuvre d'évitement
41:22mais malheureusement
41:23il est venu frotter
41:24et on connait la suite
41:26donc vous voyez
41:26qu'il y a à la fois
41:27la météo
41:28et aussi l'homme
41:29la société
41:30c'est les deux en même temps
41:31et dans ce livre
41:32vous évoquez
41:32alors le brouillard de Londres
41:33on sait qu'il existe
41:34c'est une tradition
41:35mais il y a eu en 1952
41:37cinq jours de brouillard
41:38qui sont finalement
41:40c'est presque
41:41les bases de la pollution
41:42exactement
41:43c'est les bases de la pollution
41:44et c'est quelque chose
41:47qui est tombé sur l'homme
41:49encore une fois
41:49parce que
41:50parce que
41:51dans l'urbanisation
41:53dans l'industrialisation
41:55qu'on a mené
41:55à cette époque là
41:56on a commencé
41:57et c'est le début
41:58de l'oubli
41:59de cet environnement
42:00de l'oubli
42:01que nous respirons
42:02de l'oubli
42:02que nous mangeons
42:03et que donc
42:04si on ne respecte pas
42:05ces deux fonctions
42:06vitales
42:07et bien
42:08on commence à avoir
42:08des ennuis
42:09alors ça se traduit
42:10par effectivement
42:10la pollution
42:12très locale
42:13pas encore de réchauffement
42:14climatique
42:14oui mais déjà
42:15localement
42:16on se concentre
42:17donc on n'a pas
42:18d'évacuation
42:19effectivement
42:19il n'y a pas de vent
42:20ça reste calme
42:21ça dure plusieurs jours
42:22et là d'un seul coup
42:23ah ben oui
42:24on voit que
42:24on peut en mourir
42:25et personne n'a rien dit
42:27à l'époque
42:27et personne ne dit rien
42:29à l'époque
42:29effectivement
42:30mais non mais parce que
42:31parce que ça nous tombe dessus
42:33parce que
42:33parce qu'on ne réfléchit pas encore
42:36parce que
42:36on est surpris
42:37bon
42:38maintenant c'est facile
42:39de dire ça
42:40il y a peut-être des choses
42:41qui vont nous surprendre
42:42à l'avenir
42:43on dira dans 100 ans
42:44mais pourquoi
42:45ils n'ont pas été capables
42:45de réagir
42:46mais je trouve ça important
42:47c'est déjà
42:49l'illustration
42:50que si on néglige
42:51cet environnement
42:52si on néglige
42:52les fonctions premières
42:54et bien
42:54les désagréments
42:56arrivent assez vite
42:56et puis dans ce livre
42:58Louis Baudin
42:58vous mettez un terme
43:00à une phrase
43:00qui aurait été
43:01prononcée
43:02le nuage de Tchernobyl
43:03s'est arrêté à la frontière
43:04alors ça c'est intéressant
43:07quand on étudie
43:07cette histoire là
43:08c'est finalement
43:09une légende
43:10qui n'en est pas une
43:11c'est à dire que
43:12on a
43:12aujourd'hui
43:13on dit
43:13bah oui tiens
43:14on a dit en France
43:15que le nuage
43:15s'était arrêté à la frontière
43:16ça c'est quand même
43:17pas banal
43:18mais en fait non
43:19c'est à dire qu'en fait
43:20d'une mauvaise communication
43:22on en a déduit
43:24cette conclusion
43:24mais en fait jamais
43:25ça n'a été dit
43:26par les instances
43:27par le gouvernement
43:28ou par les responsables
43:29jamais
43:29quand on se replonge
43:30dans l'histoire
43:31alors peut-être
43:32que certains vont dire
43:32si moi j'ai trouvé
43:33une petite droite
43:33non
43:34de ma connaissance
43:35aujourd'hui
43:36donc ça veut dire
43:37que c'est juste
43:37de l'interprétation
43:38d'une
43:39alors une négligence
43:41peut-être volontaire
43:42du gouvernement
43:43qui n'a pas dit
43:43clairement
43:44le nuage
43:45a franchi la frontière
43:46le nuage
43:47sauf qu'il n'est
43:47effectivement pas dangereux
43:48ce qui est vrai
43:49ça pour le coup
43:50il n'a jamais eu
43:51de caractère dangereux
43:52sur notre territoire
43:53mais on n'a jamais dit
43:55clairement
43:55qu'il était passé non plus
43:56donc voilà
43:57de cette confusion
43:58est née cette légende
43:59qu'effectivement
44:00à aucun moment
44:01on l'a dit clairement
44:02donc ça veut dire
44:03qu'on a dit le contraire
44:04et que le nuage
44:04s'était arrêté à la frontière
44:05et les premiers
44:06à avoir averti
44:07de ce nuage
44:08les populations
44:09c'est l'exempleur
44:10d'une centrale nucléaire
44:11suédoise
44:11qui avait remarqué
44:12une réactivité supérieure
44:14oui de toute façon
44:15on sait quand même
44:16et on commençait déjà
44:17à cette époque là
44:18à mesurer dans quelques centres
44:20pas partout
44:20la radioactivité terrestre
44:23d'abord parce que c'est intéressant
44:24c'est comme ça
44:24qu'on a appris
44:25que la radioactivité terrestre
44:26naturelle en armorique
44:28elle est très forte
44:28elle est largement plus forte
44:30que d'ailleurs
44:30certaines fois
44:31où on a une activité
44:33radioactive
44:34soi-disant
44:35un peu artificielle
44:36bah non
44:36naturellement
44:37parfois
44:37elle est déjà plus forte
44:39bon ça c'est un autre sujet
44:40mais effectivement
44:41on a comme ça
44:43pu voir
44:43l'apparition de ce nuage
44:45et évidemment
44:46ça a commencé
44:46dans les pays les plus proches
44:47donc soit
44:48la Suède
44:49la Pologne
44:49et d'autres pays
44:51et j'ai appris aussi
44:52dans ce livre
44:52ces histoires extraordinaires
44:53de la météo
44:54que vous auriez pu avoir
44:55comme confrère
44:56Louis Baudin
44:56Christophe Colomb
44:57ouais
44:57alors ça je trouve
44:59que c'est une des histoires
45:00les plus extraordinaires
45:01quand on réfléchit
45:02du lien entre la météo
45:02et l'évolution de la société
45:03écoutez bien
45:04l'antisegne d'assort
45:05tourne dans le sens
45:06des aiguilles d'une montre
45:07donc ça veut dire
45:08que les premiers marins
45:09l'époque de Christophe Colomb
45:10qui utilisaient des bateaux
45:11qui marchaient avec le vent
45:12ils remontaient pas au vent
45:13très très mal
45:14un peu au travers
45:15mais il fallait qu'ils aillent
45:18avec le vent
45:18sinon ça marchait pas
45:19et donc
45:20l'antisegne d'assort
45:21a obligé la trajectoire
45:23donc Christophe Colomb
45:24et les premiers marins
45:25sont partis d'Espagne
45:26du Portugal
45:27et poussés par les vents
45:28ils sont partis
45:29vers les Canaries
45:30vers l'Afrique
45:31et puis là
45:31les Alizés
45:32les ont poussés
45:33vers les Antilles
45:34ce qui au début
45:34pensait tomber sur l'Inde
45:36par la face est
45:37si je peux dire
45:38et puis ensuite
45:39pour revenir
45:40ils se sont dit
45:40ah bah oui
45:41quand on monte un peu
45:41il y a les vents
45:42de sud-ouest
45:43qui nous ramènent
45:43vers l'Europe
45:44donc ça a amené quoi ?
45:45ça a amené
45:46l'esclavage
45:46la traite des Noirs
45:47le Noir qu'on amène
45:48vers les Caraïbes
45:49qu'on utilise
45:49et qu'on ramène
45:50si l'antisegne d'assort
45:51avait tourné
45:52dans l'autre sens
45:53l'histoire aurait été
45:54totalement différente
45:55on aurait d'abord
45:56découvert les Etats-Unis
45:57puis les Caraïbes
45:58puis l'Afrique
45:59et d'Afrique
46:00on serait revenu vers l'Europe
46:01peut-être qu'on serait
46:02Noir aujourd'hui
46:03peut-être que tout est possible
46:04mais oui tout est possible
46:05en tout cas l'histoire
46:05aurait été radicalement différente
46:07l'esclavage n'aurait pas
46:08existé sous cette forme-là
46:09les Caraïbes
46:10n'auraient pas eu
46:10ce développement-là
46:11avec la même population
46:13donc vous voyez
46:13que la météo
46:14là elle a carrément
46:15façonné une partie
46:17de l'évolution
46:18à la fois culturelle
46:19et historique
46:20de cette partie
46:21de l'Atlantique
46:22et il y a aussi
46:23un autre mystère
46:24sur Christophe Colomb
46:25on a dit qu'il était portugais
46:26en fait il était italien
46:27né à Gênes
46:28ou à Savoie
46:29il était génois
46:30il était génois
46:30exactement
46:31sauf que Gênes
46:31ne voulait pas lui donner
46:32les moyens de partir
46:34et donc il s'est appuyé
46:35sur l'Espagne
46:37ou Portugal
46:37le Portugal
46:38c'est bien ça
46:39et il se trouve ensuite
46:40aussi que le Stradivarius
46:41est lié à la météo
46:42dans ce livre
46:43ça c'est extraordinaire
46:44non mais là pour le coup
46:46c'est l'inverse
46:46c'est-à-dire que
46:47comment est-ce que
46:48quand on écoute
46:49la nature
46:50d'ailleurs beaucoup l'ont fait
46:50pour la découverte
46:52de molécules aujourd'hui
46:53et de la science
46:53comment est-ce qu'on l'a fait
46:54tout simplement
46:54parce que les tout premiers
46:55observaient les plantes
46:56observaient les herbes
46:57ont utilisé le microscope
46:58et puis petit à petit
46:59on a pu comme ça
47:00trouver la relation
47:00les molécules
47:01l'étude
47:01et aujourd'hui
47:02avoir ce progrès
47:05incroyable
47:06dans le domaine
47:06de la médecine
47:07mais dans le domaine
47:08de la musique
47:09effectivement
47:09il était utilisé
47:12à l'époque
47:12des arbres
47:13qui avaient une concentration
47:14donc qui avaient
47:15un vécu historique
47:16tel
47:17que la densité
47:19que
47:20je ne suis pas un musicien
47:21je ne sais pas
47:22comment on peut exprimer ça
47:23de manière encore
47:24plus plausible
47:25et plus efficace
47:27mais
47:27on donnait
47:29du bois
47:30on donnait une matière
47:31pour fabriquer
47:32ces violons
47:33qui était unique
47:34et qui aujourd'hui
47:35reste encore
47:36un mystère
47:36où on pense
47:37qu'effectivement
47:38les bois utilisés
47:39à l'époque
47:39on ne les a plus
47:40aujourd'hui
47:40parce que
47:41la configuration
47:41climatique
47:43a fait que
47:43les arbres
47:44n'ont plus
47:44cette même densité
47:45cette même concentration
47:46et cette même matière
47:48donc ça donne
47:50effectivement
47:50des instruments
47:51un peu hors du commun
47:52et hors du temps
47:53je crois qu'il y a
47:55600 Stradivarius
47:56conservés aujourd'hui
47:57400 qui peuvent
47:58encore être
47:58en activité
48:00et 20 qui ont disparu
48:02et qui n'ont jamais
48:02été retrouvés
48:03alors il y a aussi
48:04un mystère
48:05de l'histoire
48:06que vous évoquez
48:07dans ce livre
48:07c'est Moïse
48:08a-t-il traversé
48:09la mer Rouge
48:09alors là
48:11c'est peut-être
48:11l'exemple
48:12un peu tiré
48:12par les cheveux
48:13comme il faut bien
48:13reconnaître
48:14oui c'est peut-être
48:16pour ça que j'en ai
48:17plus
48:17en tout cas
48:19non mais c'est vrai
48:20que quand on replonge
48:22dans la géologie
48:23l'histoire de la géologie
48:24on voit bien
48:25qu'il y a eu
48:25quelques ruptures
48:26dans l'histoire
48:27c'est-à-dire
48:28qu'il y a eu
48:28des moments
48:28où des pans
48:30de terrain
48:30ou des équilibres
48:32en matière
48:33de niveau d'eau
48:34ont pu
48:35brutalement
48:36se rompre
48:36et donc il est fort probable
48:38qu'il y ait eu
48:39dans l'histoire
48:39et notamment
48:40à certaines époques
48:41des réserves d'eau
48:44je ne sais pas
48:45comment dire ça
48:45qui ont basculé
48:46brutalement
48:47en se déversant
48:49et donc
48:50à cette époque-là
48:51c'est clair que
48:52ceux qui ont pu
48:53être témoins
48:54de ce genre
48:54d'événements
48:55ont pu dire
48:56mais que se passe-t-il
48:58c'est incroyable
48:58des endroits
48:59où on ne pouvait pas
48:59évoluer
49:00d'un seul coup
49:01ont complètement
49:02changé le paysage
49:03et on a pu traverser
49:04on a pu effectivement
49:05évoluer
49:06alors bon
49:07voilà
49:07c'est une hypothèse
49:09mais en tout cas
49:09ça illustre parfaitement
49:11que la météorologie
49:12la situation
49:14a eu probablement
49:15ces moments de rupture
49:16où d'un seul coup
49:17une accumulation
49:18d'eau
49:20dans un plan d'eau
49:21dans une surface
49:22a pu se déverser
49:24brutalement
49:24avec des ruptures
49:25et changer complètement
49:27le paysage
49:27à l'échelle locale
49:28mais quand je dis locale
49:29c'est parfois
49:29quelques centaines de kilomètres
49:30oui parce que
49:31des chercheurs du Colorado
49:32affirment aujourd'hui
49:33que ce n'était pas
49:33la mer rouge
49:34mais une autre mer
49:35qui l'aurait écartée
49:35et puis il y a la bataille
49:37de Nosterlitz
49:38le brouillard a permis
49:39à Napoléon
49:40de la gagner
49:40exactement
49:41bon il a perdu Waterloo
49:42aussi à cause de la météo
49:43mais Nosterlitz
49:44il a gagné
49:44grâce au brouillard
49:45bah oui parce que
49:46en fait il a pu accumuler
49:48il n'y avait pas de vision
49:49il n'y avait pas de drone
49:50à l'époque
49:51donc il a pu accumuler
49:52ses troupes
49:53et il faut reconnaître
49:55que
49:55je ne sais pas si c'est
49:56intéressant
49:57ou aujourd'hui
49:58positif de dire ça
49:59mais c'était un génie
49:59de la guerre
50:00c'était quand même
50:00quelqu'un qui avait
50:01un peu un temps d'avance
50:02utilisant l'artillerie
50:04par exemple
50:04pour déstabiliser
50:05les premières lignes
50:06avant d'envoyer
50:06ses fantassins
50:07qui en plus
50:08étaient complètement acquis
50:09à sa cause
50:09donc qui étaient vraiment
50:10des guerriers hors normes
50:13et donc la météo
50:14là l'a aidé
50:14effectivement
50:15à mettre en place
50:15toute cette structure
50:17tout cet appui
50:17et donc
50:18on peut dire
50:19que ses adversaires
50:20n'avaient quasiment
50:21aucune chance
50:21aidés par cette météorologie
50:23qui a pu masquer
50:24comme ça
50:24son travail stratégique
50:26j'ose vous qualifier
50:28d'empereur de la météo
50:29à travers ce
50:29non surtout pas
50:30si si
50:30parce que vous avez gagné
50:31une bataille
50:32en découvrant
50:33certains secrets
50:34qui sont dans
50:34ces histoires extraordinaires
50:35de la météo
50:36chez Fayard
50:36qui est absolument passionnante
50:38on a raconté quelques histoires
50:39il y en a beaucoup d'autres
50:39et je suis sûr
50:40que vous en avez beaucoup d'autres
50:41que vous sortirez
50:42dans un autre livre
50:42ah bah peut-être
50:43si on a bien
50:44l'appui historique
50:45pourquoi pas
50:46parce que c'est sans fin
50:47et puis je veux
50:48qu'on continue
50:49ou qu'on retrouve
50:50ce contact
50:51et ce rapport
50:52à la nature
50:52je pense qu'on l'a oublié
50:53dans la fin du 20ème siècle
50:55parce que modernisme
50:56parce que technologie
50:57parce que vie confortable
50:58qui arrive
50:59notamment dans nos pays
51:00je ne dis pas
51:00que c'était le cas partout
51:01et aujourd'hui
51:02il faut juste
51:02qu'on retrouve
51:03ce contact à la nature
51:04pour qu'on soit
51:05un petit peu moins prégnant
51:06et un peu moins pollueur
51:08entre guillemets
51:09pour les générations futures
51:10en tout cas
51:11les générations futures
51:12ou présentes
51:12découvriront ce livre
51:14les histoires extraordinaires
51:14de la météo
51:15merci de l'avoir écrit
51:16et puis merci
51:17pour votre passion
51:17de la météo
51:18Louis Baudin
51:19merci pour votre invitation
51:20et d'avoir pu partager ça
51:21avec les auditeurs
51:22et merci franchement
51:23les clés d'une vie
51:24c'est terminé
51:24pour aujourd'hui
51:25on se retrouve bientôt
51:26restez fidèles
51:27à l'écoute de Sud Radio
51:28sur l'écoute de Sud Radio
51:30Sous-titrage FR ?
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