- il y a 4 jours
L’association du Grand Paris Climat fédère l’ensemble des agences locales de l’énergie et du climat de la région parisienne et la métropole du Grand Paris. Leur objectif est de permettre une meilleure collaboration entre les professionnels du patrimoine et ceux de l’énergie pour accélérer la rénovation des bâtiments. Selon Yves Contassot, président de l’organisation, il faut pour cela attribuer plus de compétences à la métropole.
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00:00Prêt pour l'impact, c'est la question que je pose chaque jour à une personnalité qui compte.
00:08Dans notre économie, je reçois aujourd'hui Yves Contasso, bonjour.
00:12Bonjour.
00:13Bienvenue, vous êtes le président de Grand Paris Climat, c'est une association, Grand Paris Climat, avec quelles missions, quels objectifs ?
00:20Alors Grand Paris Climat, c'est une association qui a été créée il y a un peu plus de deux ans, en mai 2023,
00:25qui a mis du temps à se créer, mais c'est un travail préparatoire de plusieurs années,
00:31pour fédérer l'ensemble des agences locales de l'énergie et du climat, ce qu'on appelle aussi les espaces conseils France Rénov',
00:38sur le territoire de la métropole, avec la métropole du Grand Paris.
00:42Ce sont les membres fondateurs de cette association qui a pour objectif, évidemment, d'essayer d'accélérer la rénovation,
00:50je dis bien accélérer, certains disent massifier, mais on est tellement loin de la massification,
00:55que pour l'instant il s'agit surtout d'accélérer, pour tenir les objectifs nationaux,
01:02de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de la baisse des consommations d'énergie,
01:07et donc c'est notre job au quotidien, voilà, de faire en sorte d'aller plus vite et plus loin.
01:11Donc deux ans et demi d'existence, est-ce qu'on peut peut-être s'appuyer sur des exemples d'actions
01:17que vous avez menées dans ce laps de temps, pour bien comprendre sur quoi vous travaillez ?
01:22Alors nous, nous n'avons pas vocation à travailler directement avec le public, nous travaillons avec nos partenaires,
01:28que sont ces agences locales de l'énergie et du climat, avec évidemment aussi les structures,
01:34qu'elles soient de l'État, des partenaires comme les énergéticiens, etc.
01:37Et notre objectif c'est de faire en sorte déjà qu'il y ait une homogénéisation des méthodes de travail
01:43au sein de toutes ces instances, que tout le monde partage les objectifs,
01:48que tout le monde...
01:49Le même niveau de connaissance peut-être ?
01:50Alors le même niveau de connaissance, d'information, si possible des outils communs,
01:56aujourd'hui tout le monde n'avait pas, enfin jusqu'à une époque récente,
01:59tout le monde n'avait pas les mêmes outils, voilà, techniques, etc.
02:03De faire de la formation, beaucoup aussi, je donnerais un exemple,
02:08faire en sorte que par exemple les architectes des bâtiments de France connaissent mieux
02:12les problématiques techniques de rénovation, et à l'inverse,
02:15que les conseillers des agences locales de l'énergie et du climat connaissent mieux les questions patrimoniales.
02:23C'est un exemple parmi d'autres.
02:24Évidemment, à chaque fois, on a cette volonté d'harmoniser,
02:28de faire en sorte que les gens travaillent mieux ensemble,
02:30au service, évidemment, des personnes qui ont besoin de rénover leur logement.
02:34Alors j'ai vu très concrètement, il y a par exemple un guide d'intégration des panneaux solaires
02:38que vous avez édité, que vous avez publié.
02:40Alors, ce n'est pas nous qui l'avons conçu,
02:42c'est un travail qui a été fait par une agence locale de l'énergie et du climat,
02:45avec son architecte des bâtiments de France,
02:47et évidemment, comme c'était bien sur un territoire Grand Paris-Sud-Ouest,
02:51on dit qu'il faut que tout le monde l'utilise.
02:54Typiquement, c'est ça, c'est sortir de chacun dans son coin,
02:56et faire en sorte que tout le monde utilise ce qui marche, ce qui est efficace.
03:00Et donc, à chaque fois, on progresse comme ça.
03:03Partager les bonnes pratiques.
03:04Alors, vous avez donné une riche carrière politique,
03:06un porte-parole des Verts, cofondateur du mouvement Génération.S avec Benoît Hamon.
03:11Est-ce que cette présidence-là de Grand Paris-Clémas,
03:14c'est une autre façon de faire avancer vos idées ?
03:17Est-ce que vous le percevez comme ça ?
03:19Alors, d'abord, moi, je n'ai jamais voulu avoir des activités mélangées.
03:24Je suis un parcours de syndicaliste, je ne voulais pas faire de politique en même temps.
03:28Ensuite, j'ai fait de la politique, j'ai abandonné mes activités syndicales.
03:31C'est la CFDT, c'est ça ?
03:32Voilà. Après, je me suis dit, je ne peux pas faire.
03:35Je ne peux pas avoir des activités de responsabilité dans une association
03:38tant que j'ai un mandat politique.
03:39Et donc, comme je trouvais que j'en avais assez fait en politique en tant qu'élu,
03:44j'ai pris des responsabilités associatives après.
03:46Mais tout ça, c'est une même vision du monde, je dirais, de la société.
03:51Et il y a plein d'outils différents.
03:52Et heureusement qu'il n'y a pas que les politiques qui font avancer les idées.
03:58Heureusement.
03:59Surtout en ce moment.
04:00Surtout en ce moment.
04:01Mais même, il y a les associations, mais même les entreprises.
04:06Enfin, il y a plein de gens qui font avancer.
04:08Alors, pas toujours au même rythme, pas avec les mêmes outils, les mêmes moyens.
04:11Mais du moment que ça va dans la même direction,
04:13il faut savoir utiliser les opportunités, les lieux.
04:17Alors, vous avez, comme moi, pas mal d'expériences.
04:21Et donc, je pense, de recul ou de sagesse, je ne sais pas.
04:24Mais là, on vit une période qui est quand même une période compliquée.
04:28De retour de bâton, de retour en arrière, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe.
04:32Vous vous dites quoi ?
04:33C'est un mauvais moment à passer ?
04:35Ou au contraire, c'est le meilleur moment pour porter nos idées ?
04:37Parce que c'est presque un combat culturel.
04:40Comment vous l'appréhendez, cette période ?
04:42Alors, ce qu'on appelle ce retour de bâton, ou bâclash,
04:46il est normal.
04:49Il est normal parce qu'on arrive à un moment critique.
04:52Et donc, il va falloir choisir.
04:54Et on le voit bien, l'attitude de M. Trump aux Etats-Unis,
04:57c'est que je ne veux surtout pas revenir sur ma richesse personnelle, d'ailleurs,
05:03ou de celle de mes amis.
05:04Et en France, on a aussi ça.
05:06Quand on voit un certain nombre de grands patrons qui disent
05:10« Surtout, ne touchons pas à nos profits,
05:13pas de réduction des inégalités,
05:15pas d'avancée dans le monde de l'environnement »,
05:17parce qu'il y a un moment, il faudra choisir.
05:19Et il y a des limites physiques à la planète.
05:22Et donc, si on imagine pouvoir les dépasser,
05:25on va dans le mur.
05:26Mais certains se disent « C'est pas grave,
05:28les générations futures se débrouilleront,
05:30et nous, on en profite. »
05:31Et donc, c'est là qu'il y a un moment critique,
05:34il va falloir choisir.
05:34Oui, alors je suis d'accord avec vous,
05:36mais sur le fait qu'il faut choisir,
05:38presque un modèle politique ou culturel,
05:40mais sauf que c'est leur intérêt personnel.
05:43Et par exemple, si on prend la géopolitique de Trump,
05:45depuis un an qu'il est revenu à la maison,
05:46il y a toujours une dimension business.
05:47Il ne faut jamais oublier une dimension business dans ses choix.
05:49Comme il dit, il est transactionnel.
05:51Voilà.
05:51Mais au-delà de ça,
05:54il y a aussi le fait que
05:55ce qui marche dans le discours politique de ces listes-là,
05:58c'est qu'elles promettent aux citoyens,
06:01aux électeurs, aux consommateurs,
06:02que finalement,
06:03ils ne seront pas obligés de changer grand-chose
06:04à leur façon de vivre,
06:06à leur mode de vie.
06:07Et c'est peut-être aussi ce qui rend difficile
06:09le discours des partis que vous avez soutenus
06:13pendant des années.
06:14C'est-à-dire que, forcément,
06:16je pense que c'est le discours qu'on porte
06:19du sacrifice,
06:21du tournant qui sera douloureux.
06:23C'est une erreur majeure de communication
06:25des écologistes en général.
06:27C'est de laisser penser que tout le monde
06:29devra faire des efforts.
06:30Alors, ça va de l'eau, du robinet,
06:32qu'on laisse couler,
06:33jusqu'à arrêter de prendre la voiture.
06:36Tout le monde n'est pas soumis, évidemment,
06:37aux mêmes contraintes.
06:38Quand on sait qu'il y a moins de 10%
06:40de la population,
06:43en France ou ailleurs,
06:44qui émet 50% des émissions de gaz
06:46à effet de serre,
06:47si simplement ces 10%
06:49s'alignaient sur les autres,
06:50on aurait fait, mais un pas extraordinaire.
06:53Mais on a une difficulté majeure
06:55à faire comprendre
06:56qu'il doit y avoir une justice environnementale
06:58avec une justice sociale.
07:00Et là, c'est un des points faibles,
07:01je dirais, des mouvements écologistes.
07:03Et c'est là-dessus que s'appuient
07:04ces populistes,
07:06en faisant croire que c'est les pauvres
07:08comme les autres
07:09qui vont être soumis à des restrictions,
07:11alors que, franchement,
07:12la consommation des ménages,
07:14les plus modestes,
07:15ce n'est pas elle qui pèse
07:16dans le dérèglement climatique.
07:19Si on prend,
07:20je reviens au Grand Paris Climat
07:21et à son impact
07:24sur les projets,
07:25notamment les projets
07:26de rénovation énergétique,
07:27c'est-à-dire que
07:28vous êtes là pour conseiller,
07:31quel impact réel
07:32vous commencez à percevoir,
07:34même si la distance
07:35est relativement récente ?
07:37L'impact, c'est d'abord
07:38qu'on est de plus en plus
07:40écoutés
07:41à différents niveaux.
07:42Là, on a travaillé
07:43avec l'ANA,
07:44on a travaillé
07:45avec la direction régionale
07:46du logement,
07:49etc.
07:49Parce que
07:50tout le monde reconnaît
07:52qu'il y a un besoin
07:52d'aller plus vite
07:55et de faire les choses
07:55un peu différemment.
07:57Je vous donne un exemple.
07:58Nous, on a proposé
08:00de créer un observatoire
08:01de la rénovation énergétique.
08:02personne n'est capable
08:04de dire aujourd'hui
08:05réellement combien
08:06il y a eu de rénovation,
08:08par quoi ça s'est traduit
08:09en termes de réduction
08:10des consommations énergétiques.
08:12Ce qui marche le mieux.
08:13Ce qui marche le mieux
08:14en termes, y compris,
08:15de matériaux.
08:16Est-ce qu'on utilise
08:17plutôt tel ou tel type ?
08:18Monogeste ou...
08:20Voilà.
08:20Monogeste, on sait à peu près
08:21que ce n'est pas le top,
08:23mais que des fois,
08:24on n'a pas le choix.
08:25On n'a pas les moyens
08:25de faire autrement.
08:25Voilà.
08:26Et donc, là,
08:27on a proposé cet observatoire.
08:29Tout le monde est enthousiaste
08:30à l'idée de faire ça
08:31et donc, on avance très vite.
08:32Je pense qu'en 2026,
08:33on aura les premiers éléments
08:35de réalisation
08:36et que ça va permettre,
08:37un, de valider
08:39l'intérêt de faire
08:40de la rénovation.
08:41Parce que certains
08:42en doutent encore aujourd'hui
08:43en disant,
08:44mais puisqu'on va se réchauffer,
08:45il n'y aura peut-être
08:46plus besoin
08:46de faire du confort d'hiver
08:48parce que de toute façon,
08:49on aura moins froid l'hiver.
08:50Ce n'est pas vrai du tout.
08:51Oui, et puis on sait
08:51que le confort d'été,
08:52c'est une vraie question.
08:53Par ailleurs,
08:53il y a le confort d'été
08:54et qu'on mesure mal, etc.
08:56Donc, c'est là-dessus
08:57que nous, on veut travailler
08:58en faisant
08:59un effet de levier,
09:01je dirais,
09:02avec tous ceux
09:03qui, à un niveau supérieur,
09:04ont des responsabilités
09:05dans les politiques publiques
09:06et en même temps,
09:08accompagner les gens du terrain
09:10pour qu'ils puissent
09:10mieux communiquer
09:11sur ces questions-là.
09:12Et ça les aidera aussi
09:13dans les conseils
09:15qu'ils pourront prodiguer.
09:16On dit,
09:16ça, ça marche mieux,
09:17faites plutôt comme ci
09:18ou comme ça.
09:19Voilà.
09:20Vous dites,
09:20il faut une révolution
09:22du Grand Paris.
09:25Pourquoi ?
09:26Qu'est-ce qui doit changer ?
09:26S'il faut une révolution,
09:28c'est qu'il y a quelque chose
09:28qui ne marche pas, quoi.
09:29Ce qui ne marche pas,
09:30quand la métropole du Grand Paris
09:32a été conçue et créée,
09:34quand même déjà quelques années,
09:35tout le monde disait,
09:36entre les communes
09:37et la région,
09:37il manque un élément,
09:39un niveau intermédiaire.
09:40Un excellent.
09:40Voilà.
09:41Et depuis que la métropole
09:42a été créée,
09:43il y a un certain nombre
09:44des deux côtés, d'ailleurs,
09:44du côté des maires
09:45ou de la région,
09:46qui disent,
09:47supprimons la métropole.
09:48Si c'est pour revenir
09:49à quelque chose
09:50qui ne marche pas,
09:50ce n'est pas terrible.
09:52La vraie question aujourd'hui,
09:53c'est de donner beaucoup plus
09:54de moyens à la métropole
09:55pour qu'elle agisse
09:56plus efficacement.
09:57La métropole est naine
09:59financièrement
09:59parce que tout l'argent
10:00qu'elle perçoit
10:01repart dans les collectivités locales.
10:05Et donc,
10:05il faut qu'on lui donne
10:06beaucoup plus de compétences,
10:07beaucoup plus de moyens.
10:08Il n'y a pas de solution
10:10à beaucoup de problématiques
10:12environnementales
10:12au niveau inframétropolitain.
10:15La question de la pollution,
10:16la question des déplacements,
10:17la question des déchets,
10:19la gestion de l'eau, etc.
10:20Il n'y a pas de solution
10:22au niveau local,
10:23municipal.
10:24Ça n'est qu'au niveau métropolitain.
10:26A minima,
10:27on peut agir.
10:27Mais est-ce que ce n'est pas
10:28la région, quand même,
10:29le bon échelon administratif ?
10:31Parce que j'entends vos arguments,
10:32mais on est déjà dans un pays
10:33où on a beaucoup
10:34d'échelons administratifs.
10:35Mais ça veut dire
10:36un transfert de compétences
10:38des communes
10:39ou des petites intercommunalités
10:41vers la métropole.
10:42Et la région devrait aussi,
10:44c'est une partie
10:44de ses prérogatives,
10:46notamment en matière économique
10:47ou de déplacement,
10:48pour que la métropole
10:49ait plus de pouvoir.
10:50Mais la région,
10:52ce n'est pas son job.
10:53La région,
10:53elle a un autre niveau
10:54d'intervention
10:55et elle ne peut pas tout faire.
10:57Elle aussi.
10:58Et d'ailleurs,
10:58la vraie question,
10:59c'est la taille de la région
11:00qui n'est pas à la bonne dimension.
11:01Elle devrait intégrer
11:03les marges de la région
11:04où les gens viennent travailler
11:05dans l'Ile-de-France,
11:06voire à Paris,
11:07alors qu'ils sont
11:08dans d'autres régions.
11:09Ça n'a pas de sens,
11:10non plus.
11:11Quelle difficulté
11:12vous rencontrez
11:13chez Grand Paris Climat
11:14pour...
11:16Là, on va parler
11:16de rentrer dans le détail
11:17des travaux de rénovation,
11:18pour mobiliser les habitants.
11:19Parce que vous dites,
11:20on est très loin
11:21de la massification.
11:22Il faudrait déjà
11:22commencer par accélérer.
11:24Donc ça veut dire
11:24qu'on a pris du retard.
11:27Les freins,
11:27quels sont les freins
11:28et comment vous les levez ?
11:29Il y a beaucoup de freins.
11:30Un des freins,
11:31d'abord,
11:31c'est l'absence
11:32de politique stabilisée
11:33sur une certaine période.
11:35On l'a vu cette année
11:36avec MaPrimeRénov'
11:37qui s'arrête,
11:38qui repart,
11:39qui s'arrête pour certains,
11:40pas pour d'autres,
11:41et puis on change les règles.
11:43Si vous prenez,
11:44par exemple,
11:44une copropriété,
11:45c'est l'essentiel
11:46du mode d'habitat
11:47sur la métropole.
11:49Les copropriétés,
11:51en gros,
11:51il leur faut 3 à 5 ans
11:52avant de mener
11:53à bien des travaux
11:54de rénovation.
11:55Le principe
11:55des assemblées générales,
11:57très compliqué,
11:57pour prendre des décisions,
11:59voter les travaux,
11:59etc.,
12:00c'est 3 à 5 ans.
12:01Si les règles,
12:02elles changent,
12:03les gens,
12:04ils se disent,
12:05on attend d'y voir clair,
12:06parce que si on décide
12:07aujourd'hui,
12:08et puis que demain,
12:09les financements
12:09qu'on imaginait
12:10ne sont pas là,
12:10ça ne marche pas.
12:12C'est une première règle.
12:13Le premier obstacle.
12:15Deuxième obstacle,
12:16quand même,
12:17c'est aussi
12:18ce qui reste à payer
12:19quand on fait des travaux.
12:20Ce qu'on appelle
12:21le reste à charge.
12:22Il y a des subventions,
12:24quelquefois
12:25assez conséquentes,
12:27mais pour un ménage
12:28modeste,
12:29s'il faut qu'il paye
12:30encore 20 ou 30 000 euros
12:31pour mener à bien
12:33une rénovation
12:34de son logement,
12:34il ne les fait pas,
12:36il ne peut pas.
12:37Et le modèle
12:37de financement français
12:39est un modèle
12:40qui ne marche pas,
12:41alors qu'on a des modèles
12:42en Allemagne,
12:43en Suisse,
12:43qui marchent très très bien.
12:44Alors,
12:45qu'est-ce qu'on pourrait importer ?
12:46On pourrait importer déjà
12:47d'avoir une banque
12:48de la rénovation,
12:49comme il y a la CASHW
12:50en Allemagne,
12:51ça, ça marche.
12:51C'est une banque
12:52qui est chargée de financer,
12:53et puis,
12:54en lui appliquant
12:54le modèle suisse,
12:56où, en fait,
12:57quand on vous fait un crédit,
12:58vous n'allez pas rembourser
12:59l'intégralité du capital,
13:00mais vous allez rembourser
13:01des intérêts,
13:02simplement,
13:03et sur une période
13:04très très longue,
13:04ce qui fait que,
13:05tous les mois,
13:06vous payez très peu,
13:07et vous n'avez pas
13:07cette contrainte
13:08d'avoir remboursé le capital.
13:10Et si vous vendez
13:11votre bien immobilier,
13:13c'est les successeurs
13:14qui prendront en charge
13:16ces intérêts.
13:17Et donc,
13:18en fait,
13:18on prête au bâtiment,
13:19on ne prête pas à la personne.
13:20Et c'est ça qui change
13:21philosophiquement
13:22la manière de travailler.
13:25On a tenté
13:25de convaincre
13:26le gouvernement,
13:28certains ministres
13:29étaient pour,
13:29mais il y a un petit verrou
13:30qui s'appelle Bercy,
13:32et comme dans
13:33beaucoup d'autres domaines,
13:34il est très difficile
13:35à déverrouiller.
13:36Et puis,
13:36depuis un an et demi,
13:37c'est difficile
13:37de trouver les interlocuteurs aussi.
13:39Il y a eu pas mal
13:39de périodes
13:40de vacances
13:41gouvernementales.
13:43On a eu un jour sur deux
13:44où il n'y avait pas
13:44de ministre en exercice.
13:46C'était des ministres
13:46qui expédiaient
13:48les affaires courantes.
13:48Un jour sur deux,
13:49quand même,
13:49sous ce chiffre.
13:50On va parler
13:51de la dimension
13:52qui est vraiment
13:52une dimension très parisienne
13:54des monuments historiques.
13:56Et alors,
13:56je vais vous donner un chiffre,
13:57c'est l'Institut Paris Région
13:58qui nous dit,
13:59alors ça vaut le là de Paris,
14:00en Ile-de-France,
14:04périmètre des abords
14:05de monuments historiques.
14:07Et en tout,
14:0751% du parc
14:08se situe
14:09en zone protégée.
14:11Ça rejoint
14:12ces chiffres,
14:13ces statistiques.
14:14La question
14:15que celui qui était
14:15à votre place
14:16la semaine dernière,
14:17Hubert Boirodon,
14:18le patron d'Armor Group,
14:19voulait vous poser.
14:20On l'écoute.
14:21Alors,
14:21bonjour Yves Contasso.
14:23Écoutez,
14:23je suis très impressionné
14:24par votre engagement
14:25pour le climat
14:26et notamment à Paris.
14:28Et donc,
14:28ma question,
14:29c'est en fait,
14:29comment pouvez-vous
14:31intégrer
14:31les énergies renouvelables
14:33dans la rénovation énergétique
14:35du Grand Paris
14:35et en particulier
14:37en respectant
14:38le patrimoine
14:39architectural parisien ?
14:41Voilà,
14:41est-ce que ça crée
14:41des tensions
14:42entre ces deux objectifs ?
14:45Et comment le réglez-vous ?
14:47C'est,
14:48j'imagine,
14:48un de vos défis
14:49principaux ?
14:51Non.
14:52C'est vrai ?
14:53Non.
14:54C'est une apparence
14:55de contradiction.
14:56On a tenu hier
14:57précisément
14:59un colloque,
14:59c'est notre troisième
15:00colloque sur ce thème-là,
15:01patrimoine et rénovation,
15:03est-ce que c'est un oxymore
15:04ou pas ?
15:05Ben non.
15:06Au contraire,
15:07il faut simplement
15:07faire preuve d'imagination
15:08et dépasser souvent
15:10les apparentes contradictions
15:12qui sont liées
15:12à nos manières
15:14de voir,
15:14notre histoire,
15:15nos habitudes,
15:16etc.
15:17Mais il n'y a aucun souci.
15:18On fait très très bien
15:20de la rénovation
15:20sur des bâtiments
15:21à forte valeur patrimoniale.
15:23Ça n'est pas
15:23techniquement compliqué.
15:25C'est simplement
15:25que l'approche
15:26n'est pas la même.
15:27Il faut,
15:28dès le départ,
15:28avant même
15:30de faire des études
15:31sur je vais mettre
15:32une isolation
15:33comme ci ou comme ça,
15:34il faut se poser la question
15:35et travailler
15:36avec des architectes
15:37pour dire
15:37quelle est la nature
15:39de ce bâtiment,
15:40quelles sont
15:40ses spécificités
15:41parce que chaque bâtiment
15:43est un cas particulier.
15:44Est-ce que la face à nord
15:45est la même
15:46que la face à sud ?
15:47Est-ce qu'il va falloir
15:48que je fasse d'un côté
15:49l'isolation par l'intérieur,
15:51pardon,
15:51de l'autre côté
15:51une isolation par l'intérieur,
15:53etc.
15:53C'est très fin
15:54comme approche.
15:55Mais si on est capable
15:56de se mettre
15:57ensemble,
15:58il n'y a aucune difficulté
16:01et il y a beaucoup
16:02de belles réalisations
16:03qui le démontrent.
16:04Je n'en doute pas,
16:04vous allez nous donner
16:05des exemples,
16:06mais le mot ensemble
16:07il est très important
16:08parce que les architectes
16:10des domaines
16:11ne sont pas forcément
16:11des facilitateurs,
16:13vous voyez ce que je veux dire ?
16:14Non.
16:14Je généralise,
16:15on n'a pas moi,
16:17mais je vais vous citer
16:18plein d'exemples d'amis
16:19qui ont été confrontés
16:20à ces difficultés-là.
16:21Mais vous avez raison,
16:23souvent c'est pour
16:24le bien de la ville,
16:26de son patrimoine,
16:27mais ça devient galère.
16:29C'est galère,
16:30pourquoi ?
16:30Parce que très souvent
16:31c'est une question de méthode.
16:32C'est-à-dire qu'effectivement,
16:33trop souvent,
16:34les gens se lancent
16:35dans un processus
16:36de rénovation
16:36et l'architecte
16:37des bâtiments de France
16:38arrive à la fin
16:39avec un projet
16:40qui est ficelé
16:40et il dit
16:41mais il ne va pas
16:41le projet.
16:43Alors que s'il est associé
16:44dès le départ
16:45ou que d'autres architectes
16:46sont associés
16:47dès le départ
16:47en intégrant
16:48cette dimension-là,
16:49le dialogue fait
16:50qu'il y a beaucoup
16:51moins de blocages.
16:52Il peut y avoir
16:53quelques fois des blocages
16:54mais c'est assez facile
16:56de les dépasser.
16:57Voilà.
16:57Et donc,
16:58nous par exemple,
16:59on est en train
16:59d'installer,
17:00on l'a fait là,
17:00des réunions
17:01entre les ABF,
17:03l'architecte des bâtiments
17:04de France
17:04et les conseillers
17:05France Rénov'
17:06de chaque département.
17:08On fait des réunions.
17:09On en a déjà fait trois
17:10sur les quatre départements
17:11qui nous concernent
17:13et on fait bientôt
17:14la semaine prochaine
17:15encore un colloque
17:16là-dessus
17:17avec les professionnels
17:18pour justement
17:19voir ensemble
17:20comment ils peuvent
17:21améliorer ça
17:21et il n'y a pas
17:22de difficulté.
17:23Alors sur les renouvelables,
17:24l'agence parisienne
17:25d'urbanisme
17:26m'a montré,
17:27l'atelier parisien
17:29d'urbanisme
17:29a montré
17:30qu'il y avait
17:30des toits plats
17:31à Paris
17:32sur lesquels
17:33on pouvait mettre
17:33des panneaux solaires
17:34sans aucune difficulté.
17:35Vous allez y venir
17:35aux panneaux solaires.
17:36Mais ce n'est pas
17:37plus compliqué
17:37qu'autre chose.
17:39Là encore...
17:39On ne va pas mettre
17:40des panneaux solaires
17:41sur les toits en zinc
17:42de Paris
17:42qui sont les signatures
17:43architecturales de la ville.
17:44Mais il n'y a pas besoin.
17:45Sur les toits en zinc,
17:46on sait ce qu'il faut faire.
17:48Ça apporte un nom
17:49barbare,
17:49Starking,
17:50c'est en gros
17:50il faut surélever
17:51le toit de 50 cm
17:52pour pouvoir l'isoler
17:53sans faire baisser
17:55la hauteur sous plafond
17:55du dernier étage.
17:58Ça coûte cher.
17:59Le vrai problème
18:00c'est qu'aujourd'hui
18:01le statut des copropriétés
18:03fait que
18:04les copropriétaires
18:05qui habitent
18:06dans les étages inférieurs
18:07disent
18:07mais pourquoi on paierait
18:08pour le dernier étage ?
18:09Et donc il faut
18:09qu'on arrive à changer
18:10ça aussi
18:11et qu'il y ait des modes
18:12de financement spécifiques.
18:14Alors les chiffres varient,
18:15c'est entre 60 et 90 000 logements
18:17à Paris
18:17qui peuvent devenir
18:19inhabitables,
18:20inhabitables
18:21avec le réchauffement climatique
18:23parce qu'en été
18:23on pourrait avoir
18:2445 voire 50 degrés
18:26dans les logements.
18:26Donc c'est physiquement
18:28inhabitable.
18:28Donc si on ne prend pas
18:29ça en charge
18:31eh bien
18:32on aurait des pas difficiles.
18:33Oui mais
18:33alors ça
18:34ça revient
18:37au modèle
18:38suisse
18:39dont vous parliez
18:40tout à l'heure.
18:40C'est-à-dire que
18:41la valorisation
18:43du bâtiment
18:44va en souffrir
18:45mais peut-être
18:46à moyen terme
18:47et tous
18:49les propriétaires
18:51doivent se sentir
18:52conseillés.
18:52Vous voyez ce que je veux dire ?
18:53Aujourd'hui
18:54alors certains prétendent
18:55qu'à chaque changement
18:56de classe d'étiquette
18:58du DPE
18:59on gagne 9%
19:00de la valeur du patrimoine.
19:02Donc c'est quand même
19:02pas rien.
19:04Et c'est vrai
19:04qu'aujourd'hui
19:05quand les gens...
19:05Mais ça on ne peut pas
19:06l'intégrer
19:06pardon de vous interrompre
19:07mais on n'arrive pas encore
19:08j'ai l'impression
19:09à l'intégrer
19:09au modèle économique
19:10puisqu'on est encore
19:12dans un modèle économique
19:12subventionné
19:13c'est ce que vous décrivez.
19:14Alors il est en partie
19:15subventionné
19:16mais encore une fois
19:16ça n'est qu'une partie
19:17et le reste à charge
19:18est très important
19:19ce qui bloque
19:20c'est une des principales
19:22objections d'ailleurs
19:23le reste à charge
19:24et donc
19:24on a plus de 50%
19:25des gens
19:25qui ne peuvent pas
19:26avoir accès
19:27au crédit
19:28plein de paramètres
19:30et donc
19:30qui ne peuvent pas
19:31faire de la rénovation
19:32donc si le modèle
19:33ne fonctionne pas
19:33moi j'ai eu l'occasion
19:34d'en parler
19:35niveau élevé de l'état
19:36et ils disent
19:37c'est la libre concurrence
19:39on n'a pas
19:39nous à s'en mêler
19:40mais la libre concurrence
19:42montre que ça n'en marche pas
19:43et donc
19:44il faut qu'on change
19:44le modèle
19:45encore une fois
19:45de financement
19:46mais est-ce que
19:47ce n'est pas les banques
19:48plutôt que l'état
19:48qu'il faut convaincre
19:49parce que c'est elles
19:51qui vont prêter ou pas
19:52mais bien sûr
19:52mais les banques
19:53alors je ne veux pas
19:54rentrer dans la mécanique
19:55mais c'est très très compliqué
19:56pour elles
19:56parce qu'aujourd'hui
19:57si elles vous prêtent
19:57de l'argent à vous
19:58personne physique
19:59elles ne se refinancent pas
20:01auprès de la banque de France
20:01et donc elles ne gagnent pas d'argent
20:03alors que si elles prêtent
20:04une entreprise
20:05elles gagnent de l'argent
20:06et donc le modèle
20:07ne va pas là non plus
20:08c'est pour ça qu'en Allemagne
20:09il y a une banque dédiée
20:10et en France
20:11ça devrait être une filiale
20:12de la caisse des dépôts
20:13et consignations
20:13la banque des territoires
20:15qui devrait faire ça
20:15on l'a un peu évoqué
20:17mais je voudrais
20:19qu'on reparle
20:19de ma prime rénov
20:21et de la politique générale
20:23de rénovation
20:24avec effectivement
20:25cette prime
20:26qui a été suspendue
20:28parce qu'elle coûtait trop cher
20:29certainement au budget de l'état
20:30parce qu'il y a eu
20:31quelques fraudes aussi
20:32ne nous cachons pas
20:33derrière notre petit doigt
20:34les certificats d'économie d'énergie
20:36qui vont prendre
20:37de plus en plus de place
20:38parce que ça coûtera moins cher
20:39à l'état
20:41tout ça mis bout à bout
20:42on est quoi ?
20:43on est dans un phénomène
20:44d'assèchement là
20:45aujourd'hui
20:45alors c'est peut-être
20:46conjoncturel
20:46mais c'est réel
20:47ça fait partie du backlash
20:49dont vous parliez tout à l'heure
20:50l'environnement
20:52ça commence à bien faire
20:53on connaît la formule
20:54c'est la formule de Nicolas Sarkozy
20:56voilà
20:56et donc il y a tout
20:57un lobby
20:58il faut bien le dire
20:59qui a envie
21:00qu'on réduise
21:01tout ce qui est financement
21:02lié à la transition écologique
21:05au sens large
21:06donc ça touche
21:07la rénovation des bâtiments
21:08l'agriculture
21:09les déplacements
21:10etc
21:10et donc
21:11il y a cette pression
21:13pour donner moins d'argent
21:14ce qui veut dire
21:16qu'il faut faire des choix
21:17dans ces cas là
21:18pour les organismes
21:19qui financent
21:20et on voit bien
21:21que
21:21l'ANA est obligé de dire
21:23est-ce que je finance
21:24que de la rénovation globale
21:26c'était un peu la stratégie
21:27est-ce que je reviens
21:28et je permets
21:29ce qu'on appelle
21:30les monogestes
21:31juste changer les fenêtres
21:32etc
21:32là encore
21:33il faudrait qu'on ait
21:35un travail plus fin
21:36je vais prendre l'exemple
21:37parisien
21:38des bâtiments
21:39osmaniens
21:39les façades
21:41il n'y a
21:42quasiment pas besoin
21:43d'y toucher
21:44mais dans une rénovation globale
21:45on va vous dire
21:46ah mais vous n'avez pas isolé
21:47les murs
21:47alors que ça ne sert pas
21:50à grand chose
21:50le gain sera très faible
21:51par contre
21:52vérifier que les fenêtres
21:54sont de bonne qualité
21:55vérifier que le toit
21:57est isolé
21:57voir éventuellement
21:58les caves
21:59les façades arrière
22:00sur cours
22:00qui ne sont pas du tout
22:01avec la même architecture
22:03même valeur patrimoniale
22:06là on peut faire
22:06de l'isolation
22:07et voilà
22:08donc si on travaille
22:09plus finement
22:10on va s'apercevoir
22:10que ce n'est pas
22:11une rénovation globale
22:12classique je dirais
22:14il faut qu'on arrive
22:15à sortir d'un modèle standard
22:17chaque cas
22:18est un peu particulier
22:19mais ça veut dire quoi
22:19ça veut dire que
22:20les règlements
22:22ou la loi même
22:23sont plus adaptés
22:25il faut l'échanger
22:26ou alors
22:26oui oui
22:27il faut sortir
22:28d'un système normatif
22:30un peu standardisé
22:31qui imagine un peu trop
22:33que tous les bâtiments
22:34construits à telle époque
22:35sont identiques
22:36alors que ce n'est pas le cas
22:36si vous êtes à l'ombre
22:39d'un autre bâtiment
22:40évidemment
22:40ce n'est pas la même chose
22:41que si vous êtes plein sud
22:42etc
22:43et donc il faut qu'on arrive
22:44à dire
22:44oui il y a des objectifs
22:45mais il faut qu'on soit
22:46plus souple
22:47sur la manière
22:48d'interpréter les normes
22:49ce qui compte
22:49c'est les objectifs
22:51qu'on veut atteindre
22:51et ce n'est pas forcément
22:52les moyens
22:53qu'on vous impose
22:53pour y arriver
22:54pour travailler
22:55avec les acteurs privés
22:57du bâtiment
22:58des banques
22:59évidemment
22:59les entreprises
23:00les bureaux d'études
23:01vous avez besoin de données
23:02et est-ce que vous les avez ?
23:05alors pour l'instant
23:05personne ne les a
23:06elles sont émiettées
23:07elles sont réparties
23:08un peu partout
23:08et c'est le sens
23:09de notre observatoire
23:11on a réuni à peu près
23:13tous les gens
23:13qui ont des données
23:14et on leur dit
23:15est-ce que vous êtes prêts
23:16à les mettre en commun
23:16pour qu'on puisse y voir clair
23:18tout le monde est d'accord
23:19maintenant il va falloir le faire
23:20et ce n'est pas si simple
23:21et nous ce qu'on s'est dit
23:23c'est qu'on ne va pas faire
23:24la grande révolution
23:25du jour au lendemain
23:25parce qu'on sait que ça ne marche pas
23:26donc ce qu'on va faire
23:28c'est qu'on va y aller
23:28brique par brique
23:29donc l'ANA est très enthousiaste
23:31pour nous faire partager
23:32pour nous partager
23:33ces données
23:34les autres services de l'état
23:37sont d'accord
23:37il y en a même un
23:38qui va nous financer
23:39en partie pour y arriver
23:40on a les énergéticiens
23:41qui sont prêts
23:42à nous donner leurs données
23:43on a évidemment
23:44tout ce qui concerne
23:45les structures du bâtiment
23:47le CSTB etc
23:47qui sont prêts à avancer
23:48donc on va le faire
23:49et de manière à ce que tout le monde
23:51puisse partager ces données
23:52et vérifier ce que ça donne
23:53quand on fait de la rénovation
23:56on a souvent un projet
23:57de faire moins 50% de consommation
24:00est-ce qu'on y arrive
24:01ou est-ce qu'on est à moins 25%
24:02ou est-ce qu'on va au-delà
24:03pourquoi c'est important ?
24:05parce que derrière
24:06ça permet de prendre les bonnes décisions
24:07ça permet de les financer
24:09d'abord c'est une évaluation
24:10du financement
24:11des politiques publiques
24:12et c'est pas nul
24:14on est preneur
24:15voilà
24:15et deuxièmement
24:16ça permet de piloter
24:18les politiques publiques
24:19en disant
24:19ça ça marche
24:20donc on en fait plus
24:21ça ça marche pas
24:22on réoriente
24:23voire on abandonne
24:24est-ce que vous avez
24:26ce que vous mettez en place là
24:27à la dimension du Grand Paris
24:28soit ça pourrait être dupliqué ailleurs
24:32ou est-ce qu'à l'inverse
24:33vous regardez ce qui se fait
24:34dans d'autres grandes capitales
24:35pour vous en inspirer
24:36vous avez parlé de la justice
24:38de le pays
24:38mais bien sûr
24:38à la fois on regarde
24:39ce qui se fait ailleurs
24:40et tout ce qui va bien
24:41il n'y a pas de raison
24:42de ne pas s'en inspirer
24:43et alors qu'est-ce que nous
24:43on fait bien
24:44qui peut inspirer les autres ?
24:45à ce qu'on fait bien
24:46par exemple ce travail
24:47avec les architectes
24:48des bâtiments de France
24:49on est les seuls à le faire
24:50en France pour l'instant
24:50mais on sait que d'autres
24:52s'interrogent
24:52parce qu'ils disent
24:54aujourd'hui
24:55on a des tensions
24:55parce qu'on n'a pas assez
24:57dialogué etc
24:57donc c'est regardé
24:59et l'ANA nous dit
25:01votre observatoire
25:02si ça marche bien
25:03ça sera sans doute
25:04un modèle
25:05qu'on pourra étendre
25:06à l'ensemble de la France
25:07vous voyez
25:08donc il y a des choses
25:09qu'on fait comme ça
25:10qui permettent d'avancer
25:11sur le mode de financement
25:13moi ce que je porte
25:14enfin ce qu'on porte
25:15dans Paris Climat
25:16sur un autre modèle
25:17de financement
25:19je sais qu'il y a des groupes
25:21à l'Assemblée Nationale
25:22qui regardent ça
25:23d'un peu près
25:23parce que ça les intéresse aussi
25:24donc vous voyez
25:25on est à un espèce
25:27de système de réseau
25:28je dirais
25:29extrêmement varié
25:30merci beaucoup
25:32Yves Contasso
25:33et à bientôt
25:33sur Be Smart for Change
25:34on passe tout de suite
25:35à notre rubrique
25:36Startup
25:38l'univers de la santé
25:39et à l'univers de la santé
25:40et à l'univers de la santé
25:41et à l'univers de la santé
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