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  • il y a 9 heures
À LA UNE / Budget de la sécurité sociale adopté : qui a voté quoi ?

Mercredi 9 décembre 2025, les députés devaient se prononcer sur un sujet crucial : le budget de la Sécurité sociale (PLFSS). Celui-ci contient l'application de la suspension de la réforme des retraites promise par Sébastien Lecornu. Jusqu'au bout, l'issue du vote était très incertaine. Avec 247 voix pour et 234 voix contre : le PLFSS a finalement été adopté. Ayant réussi à arracher des concessions au gouvernement, les socialistes ont majoritairement voté en faveur du texte. "Je crois pouvoir dire ce soir que nous avons fait oeuvre utile", a déclaré le Président du groupe socialiste, Boris Vallaud, à la sortie de l'hémicycle.

À quelques exceptions près, les écologistes et Horizons ont préféré s'abstenir. Quelles seront les conséquences pour le gouvernement de Sébastien Lecornu ? Ce vote va-t-il modifier les équilibres et les alliances à l'Assemblée ?

Invités :
- John-Christopher Rolland, constitutionnaliste, maitre de conférences à l'université Paris Nanterre
- Hadrien Brachet, journaliste politique au « Point »
- Elsa Mondin-Gava, journaliste LCP

Les chroniqueurs :
Fanny Guinochet, journaliste économique
Laurent Guimier, journaliste

LA QUESTION QUI FÂCHE / Budget de la Sécurité sociale adopté : et maintenant ?

Invités :
- Annie Vidal, députée « Ensemble Pour la République » de Seine-Maritime
- Gaëtan Dussausaye, député « Rassemblement National » des Vosges
- Sandrine Runel, députée socialiste du Rhône

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Transcription
00:00Soyez les bienvenus, si vous nous rejoignez sur LCP, vous avez donc pu suivre cette journée que l'on a dite cruciale, capitale, cette journée du vote,
00:07ce moment de vérité, on dit certains députés aussi, ce moment de vérité avec ce budget de la Sécu qui vient donc d'être adopté avec 247 voix pour, 234 contre.
00:19Ça s'est donc joué à 13 voix. On va tout de suite écouter d'abord la réaction de Yael Brown-Pivet.
00:26Je plaide pour le Parlement, pour l'Assemblée nationale et c'est la victoire d'une volonté de compromis large chez les parlementaires.
00:35Ça fait trois ans que je plaide pour cette Assemblée et elle vient de prouver à nouveau qu'elle était capable du meilleur.
00:42Il y a eu de l'écoute et nous avons trouvé un chemin et donc je m'en félicite. Je félicite, vraiment je remercie l'ensemble des parlementaires qui ont permis d'aboutir à ce vote.
00:53C'est un moment je crois important pour notre vie démocratique.
00:56Qui sort gagnant pour nous ce soir ?
00:58L'Assemblée nationale. Moi je crois en cette Assemblée, lieu de la délibération et lieu du vote.
01:04Et nous avons montré que nous avons délibéré et que nous avons voté.
01:08Donc le gagnant c'est la démocratie, c'est l'Assemblée nationale et donc ce sont les Français qui, par l'intermédiaire de leurs représentants, vont avoir un budget pour la Sécurité sociale.
01:18Est-ce qu'un vote du budget vous paraît possible désormais ?
01:21Écoutez, maintenant on va s'y atteler. C'est tout à fait possible parce que la même méthode peut produire les mêmes effets.
01:28Et donc il va falloir que nous nous y mettions tous encore et encore, débattre, discuter, voter dans l'hémicycle.
01:36Et j'espère que nous y parviendrons.
01:37Je vous remercie beaucoup.
01:40Non, le chemin n'est pas fini puisque il y a maintenant, le Sénat va se prononcer à nouveau et nous aurons une lecture définitive.
01:47Mais ça montre que sur les équilibres que nous avons trouvés, il y a une majorité à l'Assemblée nationale et donc c'est un très bon signe.
01:55Et l'immense probabilité pour la suite des événements, c'est que le texte puisse être adopté définitivement.
02:01Mais la navette se poursuit. Vous êtes bien connaisseurs de notre procédure parlementaire.
02:05Pardon ?
02:07Mais vous, vous n'êtes pas connaisseurs de la procédure parlementaire.
02:10Nous allons vous l'expliquer ce soir dans chaque voix contre.
02:12Vous venez d'entendre la première réaction de Yael Brown-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale,
02:16après l'adoption de ce PLFSS, le projet de loi de finances de la Sécurité sociale,
02:22qui est donc passé avec 13 voix. Il y a 247 voix pour, 234 contre.
02:28J'accueille sur le plateau de chaque voix contre ce soir Fanny Guinochet, journaliste à France Info.
02:32Bonsoir Fanny.
02:33Et bonsoir Laurent Guimier.
02:34Elsa Mondingava sera en direct, évidemment, de la salle des pas perdus
02:38pour nous faire vivre en direct toutes les réactions des députés.
02:41Stéphanie Despierre et Marco Pommier sont en direct des quatre colonnes.
02:44Ils interviendront également à tout moment.
02:46LCP se déploie pour décrypter ce vote et ses conséquences.
02:50Si vous voulez tout comprendre à ces cinq lettres qui nous font tant de nœuds au cerveau, PLFSS, vous êtes sur la bonne chaîne.
02:57Je salue John-Christopher Roland qui nous accompagne également ce soir.
03:00Bonsoir John-Christopher.
03:01Bonsoir Adémi.
03:02Constitutionnaliste et maître de conférence à l'Université Paris-Nanterre.
03:05Et bonsoir Adrien Brachet.
03:06Bonsoir.
03:07Journaliste politique au point.
03:09C'est fait donc.
03:10Le PLFSS est adopté.
03:11Adrien, vous diriez que ce soir c'est un pari réussi pour Sébastien Lecornu ?
03:16Oui, alors je dirais que c'est même à court terme en tout cas un pari réussi pour deux hommes qui sont d'un côté Sébastien Lecornu qui depuis le début misait tout sur en tout cas au moins ce budget de la sécurité sociale et l'idée qu'il pourrait y arriver sans recourir au 49-3.
03:31Donc pour lui c'est certain que ce soir c'est une satisfaction.
03:35C'est une réussite aussi.
03:35Alors on aura le détail des votes tout à l'heure.
03:37On l'attend d'un instant à l'autre.
03:38D'un instant à l'autre mais c'est aussi d'une certaine manière une réussite pour Olivier Faure qui voulait qu'une partie ne pas être totalement seule à gauche et le fait qu'il y ait eu des abstentions notamment chez les écologistes, pour lui ça peut être un soulagement ce soir.
03:51On écoute si vous voulez bien la réaction pour les insoumis de Mathilde Panot à l'instant en direct.
03:57Nous redisons comme une promesse que les insoumis et insoumises seront toujours du côté du peuple et ne seront jamais dans les petits arrangements de couloirs dans le dos des citoyens et des citoyennes.
04:08Nous sommes donc au vote à la seconde lecture.
04:11Il reste un prochain vote donc en dernière lecture qui devrait avoir lieu la semaine prochaine et j'invite toutes celles et ceux qui nous écoutent et notamment les soignants et les soignantes mais aussi celles et ceux qui attendent pendant des heures aux urgences à aller interpeller leurs députés pour savoir s'ils continueront de garder le même vote en dernière lecture parce que c'est de cela dont il s'agit.
04:30De quels moyens nous disposons ?
04:36Eh bien je crois que chacun des députés va rentrer dans sa circonscription ce week-end et rencontrera probablement des citoyens et des citoyennes, peut-être des soignants et des soignantes qui, je l'espère, les interpelleront sur leur vote.
04:48Et nous sommes à 13 voix près ce qui veut dire que là encore vous avez vu que le gouvernement était peu assuré sur le résultat du vote que le vote peut encore changer dans la dernière lecture notamment lorsque l'on voit que la grande victoire qui a soi-disant été arrachée aujourd'hui sur l'ondam signifie 3,6 milliards d'économies sur la santé et notamment sur les hôpitaux publics.
05:11Voilà on va revenir évidemment en détail sur ce dont parle à l'instant Mathilde Panneau le fameux ondame mais d'abord avec vous les premières réactions donc à cette adoption presque inespérée de ce PLFSS John Christopher.
05:25Chaque voix compte plus que jamais. Il faut bien réaliser ce soir que pour la première fois un budget de la Sécu est adopté avec les voix de l'opposition. C'est un moment historique ?
05:35Oui alors moi je vais commencer fort je suis désolé mais je ne suis pas...
05:40Allez-y John Christopher vous êtes là pour ça.
05:42Je ne suis pas si vous voulez chaque parti aujourd'hui et d'ailleurs les écologistes sont aujourd'hui les pivots contrairement à ce que d'habitude c'est plutôt le parti socialiste qui est le pivot dans cette répartition.
05:53Si vous voulez tout le monde avait envie de voter contre ce texte mais en espérant qu'il passe quand même.
06:00Alors quand je dis tout le monde excepté les socialistes dont le trophée de la suspension de la réforme des retraites est dedans.
06:04En fait ce texte tel qu'il passe contrairement... Là je vais être en désaccord avec Yael Brown-Pivet c'est pas la victoire de la méthode c'est la victoire de l'agilité certes de Sébastien Lecornu.
06:14C'est un texte d'agilité mais qui avait des alliés évidents. Personne ne souhaite le chaos, une dissolution.
06:23Et puis si vous voulez ça va être un peu maintenant l'équation compliquée.
06:28Il n'y a pas eu de 49.3 d'ailleurs on pourrait le rajouter. Donc c'est plus qu'un texte de compromis c'est un texte à la fois de recherche d'équilibre entre la peur du chaos et en même temps le maintien de sa posture idéologique.
06:39Je ne sais pas si les français garderont en tête longtemps cet épisode du PLFSS qui n'est pas fini d'ailleurs tout à fait.
06:47Mais grosso modo il va y avoir quand même quelques petites frictions sur les marchés ce week-end sans doute.
06:53On va écouter une réaction du côté du Rassemblement national à l'instant. Non pas encore. Dans un instant me dit-on.
06:58Adrien Brachet vous vouliez ajouter quelque chose à ce que disait John Christopher ?
07:01Je suis vraiment d'accord. Il y a un grand paradoxe devant lequel on est.
07:04C'est que tout le monde, s'il y a une chose sur laquelle l'ensemble des députés sont d'accord c'est que c'est un mauvais budget.
07:10Et donc ensuite ça s'est joué en effet à qui voulait pouvoir passer à la suite, avoir un peu de stabilité, trouver un moindre mal.
07:18Mais ce qui est terrible d'une certaine manière c'est que tout le monde s'accorde à dire que la copie a plein d'incohérences, a plein de problèmes.
07:26Mais au fond le débat c'était est-ce qu'il vaut mieux une forme de stabilité pour qu'on puisse avancer et passer à autre chose ou est-ce qu'on recommence, on reprend à zéro les discussions ?
07:35Alors paradoxe oui mais peut-être paradoxe apparent parce que sans faire de métaphore géopolitique c'est pas du tout l'objet.
07:41Mais enfin on est typiquement dans la dissuasion. La peur du chaos permet de s'asseoir un peu sur ses convictions pour éviter que tout n'expose.
07:49Je vous coupe le rang, on écoute Boris Vallaud pour le Parti Socialiste.
07:53Nous avons deux préoccupations dont nous ne sommes jamais des partis.
07:58Travailler dans l'intérêt, dans le seul intérêt des Françaises et des Français.
08:03Et faire le pari du débat parlementaire, c'est-à-dire tout simplement de la démocratie.
08:07D'autres ont fait des choix différents.
08:12On préférait soit être les passagers clandestins de ce débat, soit faire le pari de la politique du pire.
08:18Nous, nous avons regardé aujourd'hui où nous en étions après plusieurs semaines d'un débat qui a été âpre, rugueux, exigeant.
08:29Il a fallu chercher des compromis.
08:31Rappelez-vous, au moment de la chute de François Bayrou, il y avait la suppression de deux jours fériés, il n'en est plus question.
08:42Il y avait une nouvelle réforme de l'assurance chômage, il n'en est plus question.
08:45Il y avait le gel des pensions, il n'en est plus question.
08:47Il y avait le gel des minima sociaux, il n'en est plus question.
08:50Il y avait le gel du barème de la CSG, il n'en est plus question.
08:53Il y avait le doublement des franchises médicales, il n'en est plus question.
08:56Il y avait la remise en question d'un certain nombre d'exonérations pour les apprentis, pour les chèques déjeuners ou les chèques vacances, il n'en est plus question.
09:03Il y avait la remise en cause des aides à l'embauche outre-mer, il n'en est plus question.
09:07Les moyens de l'hôpital étaient réduits à pas grand-chose, si bien que la tarification était négative.
09:13Nous avons augmenté dans le débat de 4 milliards le niveau des dépenses de santé.
09:20Nous avons suspendu la réforme des retraites et ce sont plusieurs centaines de milliers de Français qui pourront en bénéficier dès 2026.
09:27Je crois que ce soir nous pouvons vous dire que nous avons fait oeuvre utile.
09:32Certains font feu sur les socialistes.
09:34Je dois vous dire que ça ne nous impressionne pas.
09:38Nous n'avons jamais perdu de vue ni les raisons de nous battre.
09:40mettre de la justice dans ce budget, faire reculer les brutalités qu'il contenait, effacer le musée des horreurs qu'avec nous les organisations syndicales avaient dénoncées.
09:52Je crois que sans que ce soit notre budget, nous y sommes parvenus.
09:57Nous ne sommes pas parvenus seuls.
09:59D'autres, sur les bancs notamment de la gauche, se sont battus avec nous.
10:04Et je crois que ce soir, c'est d'abord les Françaises et les Français qui étaient légitimement inquiets qu'ils peuvent souffler.
10:11C'est insatisfait pour vous quand même, parce que vous avez négocé autrement,
10:15parce que les filles de vos divergences, pour obtenir cette chance.
10:21C'est 18 voix pour elle.
10:23Voilà pour la réaction de Boris Vallaud pour le Parti Socialiste.
10:27On va tout de suite rejoindre Stéphanie Despierre aux quatre colonnes.
10:29Stéphanie, vous avez le détail exact du vote de ce PLFSS.
10:34Oui, alors du côté des votes pour les Ensemble pour la République et le Modem ont fait le plein.
10:39Le Parti Socialiste qui avait annoncé voter pour, eh bien, six députés n'ont pas suivi la consigne.
10:45Six députés se sont abstenus.
10:47Du côté des pours, il y a eu beaucoup de renforts, en fait, du côté de la droite républicaine.
10:51La consigne pour le groupe de Laurent Wauquiez, c'était de s'abstenir.
10:54Eh bien, 18 députés sur 49 ont quand même décidé de soutenir ce budget de la sécurité sociale.
11:01Du côté du groupe Horizon, là aussi la consigne, c'était abstention.
11:04Eh bien, neuf députés ont décidé de soutenir ce budget.
11:09Les écologistes, vous l'aviez compris, c'était l'enjeu de la journée, avaient finalement décidé de s'abstenir.
11:14Eh bien, trois ont quand même voté pour.
11:16Du côté des abstentions majoritaires, je vous le disais,
11:19donc les écologistes Horizon, la droite républicaine.
11:22Et puis, sans surprise, LFI, l'ERN, l'UDR, tous les groupes, ces trois groupes ont voté unanimement contre.
11:30Du côté des communistes, il y a eu cinq abstentions.
11:33Et du côté de la droite républicaine, il y a eu quand même quelques votes contre.
11:37Trois députés ont décidé d'aller, là encore, contre la consigne du groupe d'abstention,
11:42mais de voter contre ce projet de loi de la sécurité sociale.
11:46Vous l'avez vu, du renfort du côté des votes pour.
11:49C'est donc pour ça que ce soir, ce projet de loi de budget de la sécurité sociale est adopté, je vous le rappelle, à 13 voix près.
11:56À 13 voix près, alors qu'on pensait que ce serait encore plus serré.
11:59Merci Stéphanie Despierre.
12:00On va tout de suite rejoindre Marco Pognier, qui se trouve avec Laurent Jacobelli pour le Rassemblement National.
12:05Marco ?
12:06Oui, Laurent Jacobelli, il y avait donc une majorité à l'Assemblée pour voter ce budget de la sécurité sociale.
12:11Est-ce que ça valide la stratégie de Sébastien Lecornu, la stratégie du compromis ?
12:14Non, je crois que ça montre simplement qu'il y a l'attelage du pire, le PS en fin de vie, un gouvernement qui s'accroche alors que les Français n'en veulent plus,
12:21et des LR qui ont encore une fois eu recours à la trahison.
12:24Si ce soir, ce mauvais budget de la sécurité sociale passe, c'est à cause des Républicains qui ont aidé ce budget socialo-macroniste
12:32à passer avec 2,5 milliards de taxes supplémentaires qui vont peser sur les Français, avec une opposition comme ça, pas besoin de majorité.
12:40Je crois que ce soir, le Rassemblement National, qui a voté à 100% contre, a montré qu'il était la seule force d'opposition crédible.
12:46Pensons à l'avenir maintenant, pensons au procès NG Séance, législatif ou présidentiel,
12:50où nous proposerons aux Français une meilleure santé en chassant les dépenses inutiles dans l'administration,
12:55en chassant la fraude, mais surtout en économisant leur portefeuille.
12:59Oui, mais visiblement, ce que beaucoup de députés disent aussi, c'est qu'il y a des Français qui, dans leur circonscription,
13:04leur disaient, en fait, il faut trouver un compromis, entendez-vous, essayez de trouver vraiment la voie, un chemin, quoi.
13:11Donc, qu'est-ce que vous leur dites à ces Français qui cherchent, eux, ce compromis ?
13:14Je leur dis que demain, il y aura toujours la queue aux urgences, qu'il y aura toujours des déserts médicaux,
13:18que les médicaments seront toujours aussi mal soignés, qu'ils seront toujours moins bien traités que des migrants clandestins qui arrivent en France.
13:24Voilà la réalité de ce budget. Ce budget, il n'est pas fait pour les Français.
13:27Il est fait pour les socialistes et il est fait pour la Macronie, pour se maintenir en place.
13:32Les LR y ont vu une opportunité de ne pas retourner aux élections.
13:35Et ils y sont évidemment allés, frileux comme ils sont, de rencontrer des électeurs.
13:39Je crois maintenant qu'il faut arrêter avec cette comédie, retourner aux urnes, donner une vraie majorité à ce pays et prendre des vraies réformes.
13:45Merci, Laurent Jacobelli, pour cette réaction.
13:46Merci, Marco Pommier, avec Laurent Jacobelli.
13:50On va donc se pencher sur le détail de ce vote que nous a donné Stéphanie Despierre.
13:54En fait, la surprise de ces 13 voix d'écart, elle est donc venue de la droite.
13:59Exactement. C'est vrai qu'en fait, depuis le début de la journée, on demande à chaque député qu'on croise, alors est-ce que ça passe, est-ce que ça ne passe pas ?
14:06Moi, il y avait plusieurs députés qui me disaient, selon mes calculs, mes comptes, c'est égalité.
14:10Donc c'était vraiment quelque chose de très, très serré.
14:13Et puis ensuite, on a entendu qu'il y avait une forme de sérénité qui venait du camp de ceux qui voulaient faire adopter le budget de la Sécurité sociale.
14:19Et ce qu'on nous disait, c'était que Wauquiez allait faire l'appoint, en fait, s'il allait clairement demander à Lecornu combien il en fallait, et qu'il allait s'assurer que les députés de son groupe allaient voter.
14:27Mais pardon, Laurent Wauquiez, ce matin, avait dit à ses députés qu'il fallait privilégier l'abstention.
14:32Or, on le voit, 18 députés de la droite républicaine ont voté pour.
14:36Il y a déjà, parmi les députés de la droite républicaine qui ont voté pour, et aussi ceux d'Horizon, il y a les suppléants des ministres.
14:42Je vous rappelle que ce sont quand même des partis qui ont des ministres au gouvernement.
14:45Ça aurait quand même fait mauvais genre que leurs suppléants votent contre le budget.
14:49Et à droite, je pense que quand on écoute le rapporteur du budget de la Sécurité sociale, lui, ce qu'il disait, c'est qu'effectivement, c'est pas un bon budget, comme vous le disiez,
14:56mais on a enlevé ce qui plaisait à personne.
14:58Donc effectivement, là où le problème, c'est que l'effort sur la réduction des dépenses, sur les mesures d'économie, sur comment faire,
15:04ça, effectivement, on le renvoie plus tard dans cette Assemblée, c'est impossible d'avoir le débat.
15:07Mais après, sur les irritants qui restaient, nous, on nous disait, oui, la taxe sur les mutuelles,
15:12mais c'est quand même pas le point de départ avec lequel on était partis, avec l'année blanche, etc.
15:16Donc il y a des députés de la droite, alors certains disent trivialement que c'était aussi pour embêter Bruno Retailleau,
15:21qui se mêle beaucoup de ce qui se passe à l'Assemblée, et ça, les députés détestent qu'un chef de parti et qu'un sénateur leur disent quoi faire.
15:27Et Laurent Wauquiez a peut-être voulu aussi dire, ben voilà, la stabilité parmi tous ceux qui sont les ingénieurs du chaos, Edouard Philippe, enfin voilà, c'est nous.
15:35Et effectivement, quand on sait que chaque voix compte, titre d'une très bonne émission, n'est-ce pas ?
15:40Eh ben, tout le monde se sent un peu responsable, personne ne veut y aller, mais au bout d'un moment, personne ne veut assumer les conséquences si jamais ça passe pas.
15:47Mais est-ce, Adrien Brachet, pardon, que 18 députés de la droite républicaine aient voté pour, c'est-à-dire qu'ils auraient pu s'abstenir aussi,
15:54ils auraient pu voter contre, comme l'avait demandé Bruno Retailleau, qu'ils aient voté pour, qu'est-ce que ça dit ce soir de l'état des LR ?
16:00Eh ben, c'est-à-dire qu'ils sont divisés, mais ce qu'on sait depuis le départ, c'est-à-dire qu'on sait qu'il y a une tonalité extrêmement différente entre les sénateurs et les républicains,
16:10qui sont, dès le début, dès que Sébastien Lecornu a présenté son projet de budget, les sénateurs sont extrêmement remontés.
16:19Bruno Retailleau l'est également, il bénéficie du fait qu'il n'est plus au gouvernement, donc ça lui donne une liberté supplémentaire, il est au Sénat,
16:26et bien évidemment, il y a cette dialectique qui s'est installée depuis plusieurs mois entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau.
16:33Donc tout ça joue et certainement que dans les dernières heures, Sébastien Lecornu s'est tourné vers Laurent Wauquiez pour trouver des pompiers,
16:40si vous voulez, pour, au sein de son groupe, essayer d'apaiser la situation.
16:44Et je rejoins tout ce qu'on disait ici, c'est-à-dire qu'il y a la difficulté pour les républicains, mais c'est vrai aussi pour Horizon,
16:50ce sont des partis qui ont des ministres au gouvernement, même s'ils peuvent se défendre en disant que c'est un titre personnel.
16:57Oui, c'était compliqué de jouer contre son camp.
16:58Vous avez qu'un des ministres au gouvernement, donc ça rend l'équation encore plus compliquée.
17:02Soyons très didactiques, John Christopher. On le sait, on est dans une période totalement imprévisible.
17:07Que va-t-il se passer maintenant ? Parce que, Yael Brunpil le disait, le chemin n'est pas terminé.
17:12Que devient le texte qui a été adopté ce soir, à partir de demain ?
17:14Si vous vous souvenez, on fait suite à une commission mixte paritaire qui a été non-conclusive devant le Sénat,
17:20donc ça donne lieu à une nouvelle lecture devant les deux chambres.
17:23Là, on vient d'avoir celle devant la chambre basse, l'Assemblée nationale.
17:26Il va repartir très vite, parce qu'il faut un vote solennel ce vendredi, donc dans trois jours, au Sénat.
17:32Pas de panique, au Sénat, ça ne va pas être cuisiné outre mesure,
17:35ça va revenir dans des formes à peu près similaires à l'Assemblée nationale.
17:39Il faudra à nouveau un vote vendredi, cette fois-ci.
17:42Alors, espérons qu'il n'y ait pas de divagation entre le résultat,
17:44mais enfin, a priori, je suis assez d'accord avec ce qu'il dit,
17:46c'est-à-dire que Laurent Wauquiez a vraiment fait l'appoint sur ce texte,
17:49parce qu'abstention, on descendait à 229, donc ça ne passait pas.
17:56Donc, il y a cette crainte quand même du chaos.
17:58Là, aujourd'hui, ça s'est un petit peu éclairci, parce que, je vous le dis,
18:00le Sénat, il y a peu de chances qu'en trois jours, il redétricote,
18:03ce qui vient d'être re-re-re-détricoté, donc il revient une dernière fois.
18:06Et puis, vote solennel à l'Assemblée le vendredi 12 décembre.
18:11C'est la date butoir, le 12 décembre, pour le PLFSS,
18:14pour l'adoption définitive du PLFSS.
18:16Et ensuite, on va jusqu'au 31 décembre pour la date limite
18:19de promulgation du budget de la Sécurité.
18:21C'est ça, avec un inconnu, pour l'instant, puisque, comme ce sont des textes,
18:25dit-on, de compromis, donc ils sont un petit peu...
18:27Alors, certains disent de Brickell-Brock, d'autres un peu Frankenstein,
18:29c'est qu'il faut même être prêt avant le 23 décembre, en réalité,
18:32parce qu'il y a fort à parier que le Conseil constitutionnel sera saisi.
18:36Et dans ces conditions-là, il est possible qu'il y ait un petit peu plus de...
18:40si vous voulez, comment dire, d'imperfection dans les textes,
18:44ce qui rend aussi incertain.
18:45Mais vous dites qu'on a une date butoir pour l'adoption définitive
18:49qui est vendredi 12 décembre, donc le Sénat va avoir deux jours,
18:53et vous êtes sûr que le Sénat ne va pas toucher aux textes
18:56transmis par l'Assemblée nationale ?
18:57À la marge, mais il y a peu de chances que, dans ce délai, finalement,
19:01ils ne reviennent pas dans l'état à peu près dans lequel ils partent aujourd'hui.
19:05Sauf surprise, mais je vois mal, après une CMP non conclusive,
19:10voilà, qu'on recommence à zéro, ça serait là, pour le coup...
19:13C'est du sabotage.
19:14Voilà.
19:16Attendez, on poursuit dans un instant, je vous propose d'écouter Jean-René Cazeneuve
19:19pour Ensemble pour la République.
19:20Il est avec Marco Pommier. Marco ?
19:22Jean-René Cazeneuve, ce budget de la Sécu adopté,
19:25c'est une victoire pour le groupe Ensemble pour la République ou pas ?
19:28C'est à la fois un soulagement et une inquiétude.
19:31Un soulagement parce que les Français nous demandent absolument
19:35un budget avant la fin de l'année,
19:38et c'est ce que nous avons fait.
19:39Nous avons montré que nous étions le parti du compromis,
19:42nous avons beaucoup cédé, en particulier au Parti Socialiste,
19:45mais aussi au LR.
19:46Donc voilà, c'est une satisfaction.
19:50Maintenant, c'est une inquiétude,
19:52parce que le déficit, maintenant, de la sectorité sociale est important.
19:58Il est, si on compte tout, aux alentours de 24 milliards.
20:01Donc moi, je suis inquiet sur ce que va être la photo
20:05des fidèles publics l'année prochaine.
20:07Merci beaucoup, Jean-René Cazeneuve, pour cette réaction.
20:10Jean-René Cazeneuve, député Ensemble pour la République,
20:13avec Marco Pommier, on poursuit le décryptage de ce vote
20:17du projet de loi de financement de la sécurité sociale.
20:19Il y a quelques instants, je vous rappelle le score,
20:21247 voix pour, 234 contre.
20:25C'est adopté avec 13 voix, c'est adopté de justesse,
20:29mais on le disait, Elsa, on s'attendait à un vote
20:31beaucoup plus serré, avec notamment les voix de la droite.
20:3418 députés de la droite républicaine sur 49 ont voté pour ce texte.
20:39Est-ce que l'adoption du PLFSS dégage un chemin
20:42pour le vrai budget, le projet de loi de finance ?
20:46Il y a deux choses.
20:47Déjà, effectivement, sur le PLFSS, on le rappelle
20:49que le Sénat, lui, ne devrait même pas examiner
20:51en nouvelle lecture.
20:52Souvent, il vote quelque chose pour rejeter directement.
20:55Et ça revient à l'Assemblée, ça peut revenir un peu au-delà du 12,
20:57puisque le 12, c'est le délai pour les ordonnances.
20:59Mais voilà, la lecture définitive, je crois que...
21:01Alors, pour moi, il y a deux états d'esprit.
21:04Soit Sébastien Lecornu marche sur l'eau, se dit
21:06j'ai réussi sur le budget de la Sécu,
21:09je vais tenter le coup sur le budget de l'État,
21:11et on va y aller.
21:12On sait qu'il y a une CMP, la commission mixte paritaire,
21:15qui est prévue le 19 décembre.
21:17Donc, est-ce qu'il va le tenter ?
21:18Pour moi, on est quand même très, très, très, très loin.
21:21Autant sur le budget de la Sécurité sociale,
21:23on voyait quelles étaient les marges de compromis assez vite,
21:25on voyait, et que les socialistes acceptaient aussi
21:28parce que ce n'est pas tout à fait le budget de l'État.
21:29Pour moi, sur le budget de l'État,
21:31on est quand même très, très, très, très loin.
21:33S'il y a une CMP, une conclusion mixte paritaire
21:36qui est conclusive, ça voudrait dire
21:37qu'on a un accord avec la droite,
21:39donc quelque chose qui est invotable ici à l'Assemblée.
21:42Certains disent, très bien, il peut faire le 49-3
21:44sur le budget de l'État.
21:45Comme ça, il y en a un qui passe par compromis,
21:47l'autre par 49-3.
21:48Pour moi, on est chaque haie après l'autre,
21:50mais ça va être compliqué sur le budget de l'État.
21:53Je pense que ce qui tient la corde,
21:54c'est plutôt une loi spéciale pour tenir d'ici la fin de l'année
21:57et remettre à janvier, mais il faut rester,
22:00avoir les chakras ouverts, comme dit...
22:02Voilà, les petits pas, les chakras, tout y est.
22:05Fanny Guinochet, on va détailler avec vous
22:07les mesures de ce projet de loi de finances
22:08de la Sécurité sociale.
22:09C'est le budget de la Sécu,
22:10donc c'est le budget de notre quotidien.
22:13Et on le sait, la Sécu va mal.
22:14Ce budget qui vient d'être voté,
22:16il établit un déficit à combien ?
22:18Alors, a priori, c'est ce que donnait
22:21comme chiffre ce matin le gouvernement.
22:24On serait autour de 20 milliards d'euros,
22:2619,5, sachant qu'il y a quand même un doute
22:28sur une histoire de transfert,
22:29puisque la droite dit, en fait, c'est beaucoup plus...
22:32Vous savez, il y a des transferts de l'État,
22:34puisque les cotisations sociales ont des exonérations.
22:37C'est une tambouille un peu financière,
22:39mais quand même, on est quand même
22:40aux alentours de 20 milliards d'euros.
22:42Et vous parliez tout à l'heure
22:43de vote de dissuasion.
22:45C'est un peu pareil côté budgétaire,
22:46c'est-à-dire que le gouvernement
22:49a laissé entendre, a martelé
22:51ces derniers jours, ce matin encore,
22:54attention, si jamais ce budget
22:56de la Sécurité sociale n'était pas voté,
22:59eh bien, on atteindrait les 30 milliards d'euros.
23:01Lettre de l'administration à l'appui,
23:03souvenez-vous, le président,
23:06enfin, le directeur de la Sécurité sociale,
23:08donc l'administratif, avait dit,
23:11attention, le dérapage, il va être très, très élevé.
23:14Donc, ça dépend comment on regarde la situation.
23:17Certains, ce soir, diront,
23:19on a échappé à un dérapage budgétaire
23:21qui irait, donc un trou de la Sécurité sociale
23:23qui serait allé en 2026 jusqu'à 30 milliards d'euros.
23:26De l'autre côté, il y en a d'autres qui diront,
23:29oui, mais quand même, 23 milliards
23:31ou même une vingtaine de milliards d'euros,
23:33c'est beaucoup.
23:34C'est quand même le double de ce qu'il y avait
23:36il y a quelques années.
23:38Les dépenses de santé sont dans un dérapage
23:41vraiment croissant, sachant qu'au départ,
23:44le gouvernement espérait faire un déficit
23:46à 17 milliards d'euros.
23:47On va y revenir dans un instant.
23:49On est en direct avec Marc Fénaud
23:50depuis la salle des 4 colonnes.
23:53Le Premier ministre avait fait le choix
23:54de ne pas recourir au 49.3.
23:56Vous saviez qu'on avait exprimé des doutes.
23:58On n'a pas fini la séquence sur d'autres textes.
24:00Le choix et le pari que le travail parlementaire
24:02pourrait aboutir à un compromis.
24:04Et non sans difficulté,
24:05mais nous y sommes parvenus.
24:06Nous avons ce soir un compromis sur un texte
24:07qui a permis à la fois de produire
24:10un certain nombre d'avancées,
24:11de faire des reculs sur un certain nombre
24:14de dispositions qui ne convenaient pas
24:16aux uns et aux autres.
24:16Et on savait qu'en entrant dans le match
24:18au mois de septembre ou au mois d'octobre,
24:20c'était assez compliqué.
24:21Et puis par ailleurs, d'arriver à tenir
24:22quand même malgré tout une trajectoire
24:23qui n'est pas, on ne va pas dire le contraire,
24:26totalement satisfaisante par rapport
24:27à la mouture qu'on avait exprimée,
24:29mais enfin qui est mieux que celle
24:30qui aurait été celle d'un budget
24:31qui n'était pas voté.
24:32Donc on a à la fois une méthode,
24:34celle du dialogue, du compromis
24:35et du travail parlementaire,
24:36parce que nous n'aurions pas trouvé un vote,
24:38nous aurions fait la démonstration
24:39d'inutilité au fond de l'Assemblée nationale.
24:42Deux, un certain nombre d'avancées,
24:44je laisserai Philippe Vigier
24:45ou Nicolas Turquois le dire.
24:47Et puis trois, nous arrivons à avoir
24:49un budget qui évite quand même
24:50un chaos budgétaire
24:51dans lequel nous entrions
24:52si ce soir nous n'avions pas ce vote
24:54sur la deuxième lecture.
24:55Alors on n'a pas complètement fini
24:56le travail parlementaire.
24:58Ce n'est pas pour vous décourager,
24:59mais c'est pour vous dire la vérité,
25:00parce qu'il y aura une dernière lecture
25:01et une lecture définitive
25:02la semaine prochaine.
25:05On verra ce que fait le Sénat du texte.
25:07Et puis nous avons un deuxième budget
25:08qui est un budget devant nous,
25:09pardon de le dire aussi,
25:10c'est le projet de loi de finances.
25:12Le travail n'est pas tout à fait le même
25:13puisque là il y a eu la capacité
25:15à débattre de l'ensemble des dispositions,
25:17la partie 1, la partie 2, la partie 3.
25:19Sur le projet de loi de finances,
25:20on n'a pu débattre que de la partie 1.
25:22Et donc on a besoin aussi
25:23d'avoir un budget.
25:24Mais déjà sur la sécurité sociale,
25:27et au fond c'est le concret,
25:28le plus concret pour les Français,
25:29c'est le plus visible,
25:30le plus immédiat,
25:30parce que c'est la santé,
25:31c'est les retraites,
25:32c'est la protection,
25:33c'est les personnes handicapées,
25:34c'est nos anciens dans les EHPAD
25:36et donc c'était important
25:37qu'on ait ce budget.
25:38Je voudrais saluer
25:38et enfin saluer
25:39à la fois la méthode
25:41qui a été choisie
25:42par le Premier ministre
25:43et puis la capacité
25:44qu'ont eu les groupes,
25:45Philippe Vigier l'a très bien dit
25:46tout à l'heure,
25:46à se dépasser eux-mêmes.
25:48Dès lors qu'on rentre,
25:49qu'on reste dans les postures,
25:50on est sûr qu'on n'a pas de compromis.
25:51Le compromis,
25:52c'est d'accepter
25:53que le texte final
25:53n'est pas celui
25:54dont nous aurions
25:55les uns et les autres rêvé.
25:57Ça veut dire aussi
25:58que personne n'a gagné.
25:59Personne n'a perdu,
26:00personne n'a gagné.
26:01Personne n'a perdu
26:02parce qu'il y a un texte
26:04qui produit un vote
26:05avec un budget
26:06et personne n'a gagné
26:07parce que c'est le produit
26:08de lignes
26:09qui se sont croisées
26:11pour essayer de trouver
26:12un texte de convergence
26:13entre les uns et les autres
26:14et je voudrais saluer
26:15tous ceux qui ont fait le pari
26:16de la confiance,
26:17du compromis,
26:17du dialogue
26:18pour aboutir au vote ce soir.
26:19C'était pas simple.
26:20Vous voyez bien dans quelle heure.
26:21Faire voter sur le même texte
26:23des gens qui vont des LR
26:24aux écologistes,
26:27c'était une gageure.
26:28Il y a un mois,
26:28vous auriez comme moi
26:29pensé que c'était
26:30assez difficile
26:31même si nous au Modem
26:31on est quand même
26:33ardents défenseurs
26:33de cette capacité
26:34de dépassement.
26:35Ça c'est vraiment
26:36du dépassement.
26:38On peut pas lui donner tort
26:39à Marc Fénaud,
26:40Adrien Brachet.
26:41Faire voter un texte
26:42en allant de LR
26:43aux écologistes,
26:44on n'aurait pas misé
26:45un sou sur cette éventualité
26:47ce matin encore.
26:48Oui, j'ai envie de dire
26:48que c'est à la fois
26:49la très bonne nouvelle
26:50et la très mauvaise nouvelle.
26:50C'est-à-dire que
26:51c'est très révélateur
26:52de notre vie politique.
26:53C'est-à-dire qu'en effet
26:54c'est une réussite totale
26:56d'avoir su mettre,
26:58en tout cas trouver
26:58un compromis
26:59alors qu'il n'était pas
27:00toujours par le vote pour
27:01mais par l'abstention
27:02entre des forces politiques
27:03très différentes.
27:04Mais si on arrive
27:05à ce résultat-là aussi,
27:06c'est comme on l'a dit
27:07depuis le début de l'émission,
27:08c'est parce que
27:09ce budget est très imparfait,
27:11un peu un budget Frankenstein,
27:12une forme de bouillabaisse
27:13si vous voulez
27:13entre les revendications.
27:15Attention, j'ai mon bingo.
27:15Ça fait deux fois
27:16que vous dites Frankenstein.
27:17C'est pas moi
27:19qui l'ai dit tout à l'heure.
27:19Donc c'est extrêmement ambivalent
27:23parce qu'à la fois
27:24je pense que c'est un part
27:25en effet dans la culture française
27:27du compromis,
27:28dans la culture parlementaire.
27:28C'est un tout petit début
27:29parce qu'on l'a dit,
27:30il y a le projet de loi de finances
27:31et c'est extrêmement compliqué.
27:32Et en même temps,
27:34c'est aussi le signe
27:35d'une vie politique
27:35où on apprend à se satisfaire du peu
27:37et où on a tous accepté
27:38collectivement
27:39que les grandes réformes structurelles,
27:40que les grands sujets
27:41ne seront traités
27:42qu'au moment
27:43de la prochaine présidentielle.
27:44Laurent ?
27:44Oui parce que Elsa,
27:45toute la journée,
27:46vous avez quand même parlé
27:46avec des députés qui sortaient
27:48et j'ai noté Yannick Monnet
27:50qui disait
27:51enfin un débat
27:52qui va jusqu'au bout
27:53et on va voter.
27:54Erwann Balanant,
27:55c'est du vrai parlementarisme.
27:56Donc un communiste,
27:57un modem
27:58et Jérôme Getsch
27:59qui disait en fait
27:59ça devrait être comme ça
28:00tout le temps.
28:01Est-ce que c'est plutôt
28:03Frankenstein accident
28:04ou est-ce que
28:05vous pensez
28:06qu'il y a quelque chose
28:07qui se prépare
28:08pour les années qui viennent ?
28:09Peut-être,
28:09mais j'ai à côté de ça aussi
28:10un député RN
28:11qui me disait
28:11tous ceux qui vont voter
28:12seront emmenés avec la vague.
28:14Donc en fait,
28:15c'est difficile.
28:16C'est vrai qu'en fait
28:17les députés nous disent
28:18quand on est sur le terrain,
28:19beaucoup de gens nous disent
28:20entendez-vous,
28:22mettez-vous d'accord.
28:22Comme on l'a vouloir.
28:23Exactement.
28:24Après,
28:25chaque personne
28:26va commencer à voir
28:27peut-être concrètement
28:28ce qui va se passer
28:29dans sa vie.
28:31On a beaucoup parlé
28:32du budget
28:32mais ça reste abstrait
28:34pour les gens.
28:35Et puis ensuite,
28:35il y a une séquence
28:36qui va arriver
28:36et c'est aussi
28:37ce qui peut expliquer
28:37pourquoi la droite
28:38a voulu, elle,
28:40passer à autre chose.
28:41C'est que les prochaines lois,
28:42il y a l'allocation sociale unique,
28:43c'est une demande
28:43de Laurent Wauquiez.
28:44Ça, ça ne fait pas du tout
28:46plaisir à la gauche
28:46telle que c'est présenté.
28:48Sur la fraude,
28:49la gauche,
28:50il voit un peu
28:50une chasse
28:51un peu aux personnes modestes,
28:53etc.
28:53Donc voilà,
28:54je pense que Laurent Wauquiez,
28:55il avait hâte aussi
28:56de tourner la page
28:56parce qu'il sait
28:57qu'à l'agenda parlementaire
28:58après,
28:58il pourra inscrire des textes
28:59sur lesquels il pourra
29:00cranter des marqueurs
29:02si je veux employer
29:02tous les termes.
29:03Bien technocratique
29:04et bien politique.
29:06Non mais voilà.
29:06Je note aussi.
29:08Attention,
29:08j'ai un bingo aussi
29:09pour vous Elsa.
29:10Non mais il y en a beaucoup
29:10aussi qui veulent
29:11passer à autre chose.
29:12Enfin,
29:12certes,
29:15on passe à autre chose
29:15et c'est vrai
29:16que quand on regarde
29:16les mesures concrètes
29:18qui vont toucher les Français,
29:20on voit que c'est
29:20un budget d'attente.
29:22Aucune décision réelle
29:23n'est prise.
29:23Sur les retraites,
29:24on suspend,
29:25on ne décide pas.
29:26Est-ce que ce soir,
29:27Fanny,
29:27la réforme des retraites
29:28est suspendue ?
29:29Elle est suspendue
29:30en l'état.
29:31Alors on va voir
29:31ce que va faire le Sénat
29:32parce que par exemple,
29:33ça c'est un irritant
29:34mais a priori,
29:34ça va passer.
29:35Jean-Christopher a dit
29:36le Sénat ne va pas toucher.
29:37Non mais c'est-à-dire
29:37qu'ils vont rejeter
29:38de manière rapide.
29:38Voilà,
29:39mais c'est vrai
29:39que la réforme borne
29:41telle qu'elle était,
29:42elle devait se dérouler,
29:44elle est mise sur pause,
29:45elle est suspendue
29:46jusqu'à janvier 2028
29:47ce qui fait que
29:48près de 3 millions
29:49de Français
29:50devraient bénéficier,
29:51c'est-à-dire partir
29:52un peu plus tôt
29:52qu'ils n'auraient dû le faire
29:53à la retraite.
29:54Ça, mais typiquement,
29:56on ne règle pas le problème.
29:57Sur les dépenses
29:58de l'ONDAM,
30:00ce qu'on appelle
30:00donc l'objectif national
30:03de dépenses de santé
30:04de l'assurance maladie,
30:05que ce soit pour les hôpitaux
30:06ou la médecine de ville,
30:08l'enveloppe a été
30:09un peu augmentée
30:11par le gouvernement
30:12pour donner un peu,
30:13pour justement avoir
30:14le vote des écologistes,
30:16donner un peu plus de mou.
30:17On réduit un peu la dépense,
30:19on donne un peu de mou
30:20d'un côté,
30:20mais on ne choisit pas
30:21réellement les orientations
30:23que l'on va prendre
30:24dans cette l'ONDAM.
30:24L'ONDAM est quand même
30:25relevé à 3%.
30:26On a compris
30:27que ça avait été
30:28un élément de basse-fule
30:29chez certains députés
30:30cet après-midi,
30:31notamment les écologistes.
30:33Mais pardon,
30:33où le gouvernement
30:34va-t-il chercher
30:35les milliards
30:36pour rehausser
30:37le taux de l'ONDAM ?
30:38C'est là la difficulté,
30:39c'est qu'il comptait
30:40par exemple
30:40sur le gel des pensions
30:41et des prestations sociales
30:44suspendues et balayées.
30:45Il comptait,
30:46alors il reste dans ce budget
30:47par exemple
30:48le milliard
30:48sur les assurances.
30:49Le secteur des assurances
30:50ne doit pas être
30:51très content ce soir.
30:51Je vous interromps,
30:52on va aller vers les LR.
30:53On va écouter Justine Gruet
30:55tout de suite
30:55avec Stéphanie Despierre.
30:57Bonjour Justine Gruet.
30:58La consigne était plutôt
31:00une abstention
31:01du groupe de la droite républicaine
31:02mais 18 députés
31:03sur 49
31:04ont quand même voté
31:05pour ce budget
31:06de la sécurité sociale.
31:08C'est parce que
31:09il ne fallait pas
31:10que ce budget
31:11soit rejeté ?
31:13C'est la philosophie
31:14de notre groupe
31:14de laisser une liberté
31:15de vote
31:16et comme je l'ai dit
31:17dans mon explication
31:18de vote,
31:19la majorité
31:20s'abstenait
31:20mais on a fait en sorte
31:22que le texte
31:22puisse être adopté,
31:23oui.
31:23Donc vous aviez décompté
31:25voix par voix
31:25pour être sûre
31:26que ça passe
31:26et être suffisamment nombreux
31:27à voter pour,
31:28c'est ça que vous nous dites ?
31:29C'est une liberté de vote
31:30au sein du groupe
31:31et l'objectif était
31:32d'être responsable
31:33et raisonnable
31:34et d'être capable
31:35de doter la France
31:36d'un budget
31:36de la sécurité sociale.
31:38Pourquoi vous n'avez pas
31:38simplement décidé
31:39de voter pour ?
31:40Ce n'était pas possible ?
31:40Tous ?
31:41Il reste des choses
31:42qui ne nous correspondent pas
31:44et qui ne correspondent pas
31:44à la philosophie
31:45de notre groupe
31:47mais on a obtenu
31:47quand même
31:48un certain nombre de choses
31:49et c'était tout l'enjeu
31:50d'être capable
31:50d'adopter ces avancées
31:52pour les Français.
31:53Je l'ai expliqué
31:54dans mon discours
31:55d'explication de vote
31:56notamment sur les heures
31:58supplémentaires défiscalisées,
31:59désocialisées
32:00concernant le PLFSS.
32:02On a limité
32:03les impacts
32:04qu'il y aurait pu y avoir
32:05sur les pharmacies
32:06dans nos territoires,
32:07sur les médecins libéraux.
32:08On a limité aussi
32:09et restreint de manière considérable
32:10la CSG
32:11sur les produits d'épargne
32:12et en fait
32:13c'est des choses
32:13sur lesquelles
32:14les Français nous attendaient
32:15aussi dans notre capacité
32:16à travailler
32:17dans leur intérêt.
32:18Merci.
32:19Je vous en prie.
32:19Bonne soirée.
32:20Merci.
32:20Merci Stéphanie Despierre
32:22pour cette réaction
32:23de Justine Gruet
32:24qui avait d'ailleurs
32:24pris la parole
32:25au nom du groupe DR
32:26tout à l'heure
32:27dans l'Assemblée
32:28avant le vote.
32:30Chaque groupe
32:30a pu s'exprimer
32:30cinq minutes
32:31et c'est vrai
32:32qu'à ce moment-là
32:32on a compris.
32:33Écoutez,
32:34pour tout vous dire
32:34sur les coulisses
32:35de chaque voix compte
32:35on avait préparé
32:36deux versions de l'émission.
32:37Une version PLFSS adoptée,
32:40une version PLFSS rejetée.
32:41On a compris assez vite
32:43qu'on pouvait jeter
32:44la version du rejet.
32:45C'est comme les soirs d'élection.
32:46On a poche gauche
32:47j'ai perdu,
32:47poche droite j'ai gagné.
32:49Sur les autres mesures
32:50de ce PLFSS Fanny,
32:51qu'est-ce que vous retenez
32:53dans les irritants
32:55comme disait John Christopher
32:57parce que l'Assemblée nationale
32:58a quand même retravaillé.
33:00On rappelle qu'on est
33:00à 120 heures de débat.
33:01Ça dépend les irritants pour qui ?
33:02C'est toujours pareil,
33:03ça dépend où on se situe.
33:04Est-ce que l'augmentation
33:05de la CSG
33:06de quelques points
33:07c'est un irritant ?
33:09Alors pour la gauche
33:10c'est plutôt
33:11une bonne nouvelle
33:12mais pour la droite
33:13qui défend plutôt
33:15les retraités
33:16ou les chefs d'entreprise
33:17c'est plutôt
33:18une mauvaise nouvelle.
33:19Donc ça dépend
33:19où vous placez.
33:20C'est pour ça que c'est vraiment
33:21un budget de saupoudrage
33:22puisque cette augmentation
33:23par exemple de la CSG
33:24elle va taxer
33:26un peu plus
33:27certains placements
33:28et en revanche
33:29ont été exclus
33:30des placements
33:30comme l'assurance vie
33:32qui est un des placements
33:34préférés
33:34des Français.
33:36Vous avez
33:36sur le congé
33:38de naissance aussi
33:39donc ça
33:40c'est plutôt
33:40une bonne nouvelle
33:41pour les jeunes parents
33:42parce que l'idée
33:43c'est d'avoir
33:44en plus du congé maternité
33:46la création
33:47de ce congé de naissance
33:48qui sera
33:50d'un ou deux mois
33:51au choix
33:52vous aurez 70%
33:53de votre salaire net
33:54le premier mois
33:5560%
33:56probablement
33:57le deuxième mois
33:58je dis probablement
33:59parce que ça sera confirmé
34:00par un d'autres
34:00ça a été validé
34:01par les députés
34:02validé par les sénateurs
34:02mais ce congé de naissance
34:03on ne sait pas
34:04comment on le finance
34:05vous voyez
34:05il y a plein
34:06alors c'est un budget
34:08une copie
34:08qui soupoudre
34:09voilà
34:09qui a donné un peu
34:10à chacun
34:11mais avec beaucoup de cases
34:13quand même
34:13où on se dit
34:14ah et comment on va payer
34:15comment on va payer
34:16au final
34:16il y a une chose
34:17qui va s'appeler encore la dette
34:19souvenez-vous de François Bayrou
34:20le compteur de la dette
34:21va tourner
34:22et puis on peut aussi se dire
34:23que comme on est dans la perspective
34:25du coup d'après
34:26c'est-à-dire le budget
34:27il va bien falloir trouver
34:28de l'argent
34:29qu'on a lâché
34:30entre guillemets
34:31que le gouvernement a lâché
34:32en se disant
34:33même si ce sont
34:34deux comptabilités différentes
34:35à la fin
34:35c'est quand même
34:36le déficit
34:37qu'on va aller présenter
34:38à Bruxelles
34:38c'est les caisses de l'Etat
34:39oui et à la fin
34:40c'est ce qu'on va aller montrer
34:41à nos partenaires
34:42ce qu'on va aller montrer
34:43à Bruxelles
34:43et puis à la fin
34:45c'est l'Etat
34:45c'est les Français
34:46les contribuables
34:47qui vont payer
34:47d'une manière ou d'une autre
34:48c'est aussi ça le sujet
34:49et Sébastien Lecornu
34:50dans tout ça
34:51Laurent Guimier
34:51alors on était surpris
34:52il n'était pas au banc
34:53pendant le vote
34:54il avait choisi
34:55de ne pas y être
34:56et il a choisi
34:57de ne pas y être
34:58en même temps
34:58il a fait un communiqué
34:59de presse
34:59dans l'après-midi
35:00pour bien signifier
35:01l'état
35:02des modifications
35:03de l'article
35:04ayant permis
35:04le fameux ondame
35:06le fameux ondame
35:07mais au fond
35:09je crois qu'il avait
35:09trois buts de guerre
35:10Sébastien Lecornu
35:11le premier c'était
35:11de continuer à montrer
35:13qu'il tient
35:14qu'il tient la route
35:15qu'il tient
35:15et ce soir
35:17il a réussi à tenir
35:19deuxièmement
35:20il y avait
35:21quand même
35:22cette épure
35:25cette méthode
35:25du discours de politique
35:26général
35:2714 octobre
35:28vous savez
35:28le gouvernement propose
35:29on débat
35:30vous votez
35:30il l'avait 17 fois
35:31pendant le discours
35:32on l'a répété
35:33tous les jours
35:33ce soir
35:34lui ou son entourage
35:35peuvent dire
35:36vous voyez
35:36ça a quand même
35:37donné quelque chose
35:38et puis troisièmement
35:39il y avait un but de guerre
35:40aussi plus politique
35:41mais c'était de trancher
35:42ce qui reste de la NUPES
35:43en deux
35:43et là je pense que ce soir
35:45le nouveau front populaire
35:46le couteau est arrivé
35:47au bout de je ne sais quoi
35:49enfin des deux morceaux
35:50et ce soir
35:52et Boris Vallaud le disait
35:53tout à l'heure
35:54il y avait ceux
35:55qui ont fait un bout de chemin
35:56avec nous les écologistes
35:57et puis les autres
35:57qui ont préféré
35:58rester dans leur truc
35:59donc ces trois buts de guerre
36:00je pense n'ont pas du tout
36:02à ce stade
36:03permis à Sébastien Lecornu
36:05de se dire ce soir
36:06j'ai une majorité
36:07en revanche
36:08je pense qu'il commence
36:09à avoir un récit
36:10une image
36:11qui va se forger
36:11dans l'opinion
36:12de quelqu'un qui tient
36:13de quelqu'un
36:14qui a une méthode
36:15et puis qui est
36:16un redoutable politique
36:17donc on verra
36:18si cela dessine
36:19l'image d'un homme d'état
36:20en tout cas
36:21cela dessine l'image
36:22de quelqu'un de très habile
36:23et en politique
36:24c'est quand même
36:25très très important
36:26Don Christopher
36:26c'est quand même
36:28il s'est passé quelque chose
36:29de quand même très spectaculaire
36:30à la fois pour Sébastien Lecornu
36:32et pour la démocratie parlementaire
36:33de manière générale
36:34j'écoutais Marc Fenot tout à l'heure
36:36mais ça traduit d'autres discours
36:37Marc Fenot
36:38Modem
36:38dire
36:39oui alors finalement
36:40ça ne peut pas être notre budget
36:41ça ne peut pas être le budget des autres
36:42c'est un budget de compromis
36:43parce qu'il y a une tripartition
36:44on l'échappe belle
36:46parce qu'il y a trois mois
36:47chef du Modem
36:48monsieur Berrou
36:49voulait convertir
36:51toute l'Assemblée
36:51à un budget
36:52de 40 milliards
36:53de non-contractions
36:55de l'augmentation mécanique
36:56du budget dirais-je
36:57en des termes
36:58pas très techniques
36:59mais on revient à quelque chose
37:01c'est comme si tout d'un coup
37:02alors coïncidence ou pas
37:03la possibilité de dissoudre
37:05est en revenu
37:05chacun s'aperçoit
37:07qu'on est dans une tripartition
37:09et je suis assez d'accord
37:10avec ce que vient de dire Laurent
37:10Sébastien Lecornu
37:12va apparaître
37:12pour moi probablement
37:14le grand tacticien
37:15très habile
37:16et très fin politicien
37:17Adrien Clouet
37:18pour la France Insoumise
37:19disait tout à l'heure
37:20juste avant le vote
37:21que le budget
37:21c'est le texte
37:22qui sépare
37:22une majorité
37:23de son opposition
37:24ce soir
37:26où est la majorité
37:27où est l'opposition ?
37:29alors le gouvernement
37:30a tout fait
37:31dans les derniers jours
37:32dans les jours précédents
37:33pour dire
37:34mais si vous votez pour
37:35ça ne veut surtout pas dire
37:36que vous faites partie
37:37de la majorité
37:37les socialistes
37:38dans toute leur prise d'opposition
37:39ont bien insisté
37:40en disant
37:41si on vote pour
37:42ce n'est surtout pas
37:42qu'on fait partie
37:43de la majorité
37:44donc on sent
37:44mais ça rejoint
37:45tout ce qu'on disait
37:45tout à l'heure
37:46c'est-à-dire qu'on sent
37:47que tout le monde
37:48veut un peu
37:48tous ceux qui ont
37:51en tout cas permis
37:51que ce budget
37:52de la sécurité sociale
37:54soit adopté
37:54tout le monde
37:56veut qu'il passe
37:56mais personne ne veut
37:57vraiment en être l'auteur
37:58personne ne veut
37:59l'assumer
37:59personne ne veut
38:00en prendre la responsabilité
38:01donc chacun fait
38:02un pas en avant
38:03mais Cyrielle Châtelain
38:04l'a dit aussi
38:04pour les écolos
38:05elle a dit
38:05après ce vote
38:06il va falloir
38:07aller l'expliquer
38:08donc il va falloir
38:08l'assumer
38:09c'est certain
38:09que toute la séquence
38:12qui s'est déroulée
38:13va poser des questions
38:14et notamment à gauche
38:15c'est-à-dire qu'il y a eu
38:17notamment entre les socialistes
38:19et les insoumis
38:19toute une séquence budgétaire
38:21avec des positions antagonistes
38:23extrêmement différentes
38:24ça avait déjà été le cas
38:26d'ailleurs au moment
38:27au tout début
38:27de François Bayrou
38:28l'hiver dernier
38:29il y avait déjà eu
38:30cette rupture-là
38:32il y aura un test
38:33pour voir l'état
38:35des alliances à gauche
38:36ce sont les élections municipales
38:37qui arrivent au mois de mars
38:39et là aussi
38:40on va voir
38:40quels seront au niveau local
38:41les différents attelages
38:43qui se composeront
38:44ou se décomposeront
38:45Fanny
38:46mais le budget
38:46de la sécurité sociale
38:47même s'il est très important
38:48parce que ce sont
38:49des mesures très concrètes
38:50pour les Français
38:50comme la retraite
38:51l'assurance maladie
38:52etc
38:53ça reste entre guillemets
38:55la muse-bouche
38:56même s'il a duré
38:56un peu longtemps
38:57par rapport au plat de résistance
38:59120 heures de débat
39:01sur le PLFSS
39:01c'est pour ça
39:02qu'il a duré longtemps
39:03qui reste quand même
39:04le budget
39:05où là
39:05les députés
39:07s'engagent
39:08politiquement
39:09et où on dessine
39:11budgétairement
39:12les grandes orientations
39:13régaliennes
39:14l'éducation
39:15la défense
39:16c'est vraiment
39:17on attend
39:20le plat de résistance
39:22ça va vraiment
39:22être le budget
39:23et là
39:23certainement
39:24que ça va être
39:25encore plus difficile
39:27il est plus compliqué
39:28de trouver
39:29des compromis
39:31on va poursuivre
39:32ce débat
39:32dans un instant
39:33avec trois députés
39:34qui ont participé
39:35à ces 120 heures
39:36de débat
39:36sur le PLFSS
39:38on va accueillir
39:38dans un instant
39:39Annie Vidal
39:39Sandrine Runel
39:40et Gaëtan Dussaucet
39:41le temps qu'ils s'installent
39:42je vous propose
39:43de revivre les temps forts
39:44de ce vote
39:45du budget de la Sécu
39:46moment rassemblé
39:48par Maïté Frémont
39:49votant 574
39:51exprimé 481
39:53majorité 241
39:55pour 247
39:56contre 234
39:58l'Assemblée nationale
39:59a adopté
40:00c'est la première fois
40:02qu'ici
40:04nous bâtissons
40:05un budget
40:06briques à pibriques
40:07ce budget social
40:08continue sur le même chemin
40:09de l'échec
40:10car vous refusez
40:11de vous remettre
40:12en cause
40:12un bon compromis
40:14c'est quand à la fin
40:15personne n'est vraiment content
40:16mission accomplie
40:18un PLFSS
40:20inutile
40:21néfaste
40:22dangereux
40:23ce n'est pas le budget parfait
40:25mais dans la situation actuelle
40:27soyons lucides
40:28un budget idéal
40:30est un budget impossible
40:31qui a été élu
40:33pour faire les poches
40:33de personnes qui ont le diabète
40:35des cotisants
40:36au mutuel
40:36ou des personnes
40:39en arrêt maladie
40:39pour ce qui nous concerne
40:41nous n'avons jamais eu
40:42la fascination
40:43du spectacle
40:44de la chute
40:44et nous ne ferons jamais
40:46de l'avis
40:47des gens
40:48les victimes
40:48de la politique
40:49du pire
40:49nous l'avons dit
40:50dès le 16 octobre
40:52nous ne voterons pas
40:53n'importe quoi
40:54et personne ici
40:56ne peut feindre la surprise
40:57ce texte
40:58ne nous satisfait pas
40:59mais nous faisons preuve
41:01de pragmatisme
41:02et surtout
41:03de bon sens
41:04c'est finalement
41:05un petit texte
41:07mais
41:07c'est un petit texte
41:09dans lequel
41:09nous avons
41:10évité la casse
41:11voilà bienvenue
41:12si vous nous rejoignez
41:13sur LCP
41:14je vous rappelle
41:14que le vote
41:15du budget
41:15de la sécurité sociale
41:16a donc été adopté
41:17à 13 voix près
41:18il y a un peu plus
41:19d'une demi-heure
41:20maintenant
41:20on va rejoindre
41:22Marco Poemier
41:22qui se trouve
41:23en ce moment
41:24celle des 4 colonnes
41:25vous êtes avec
41:26Paul Christophe
41:26du groupe Horizon Marco
41:27oui Paul Christophe
41:29Edouard Philippe
41:30avait appelé
41:30votre groupe
41:31à s'abstenir
41:33sur le budget
41:34de la sécurité sociale
41:35et pourtant ce soir
41:36il y a quand même
41:369 députés de votre groupe
41:37qui ont voté pour
41:38ce sont les mauvais élèves
41:39du groupe
41:40non ce matin
41:41nous avons effectivement
41:42travaillé ensemble
41:44au sein du groupe
41:45Horizon Indépendant
41:45pour déterminer
41:46notre position de vote
41:47Edouard Philippe
41:48avait passé un message
41:49nous aurions entendu
41:50l'abstention
41:51et majoritairement
41:52très majoritairement
41:53d'ailleurs
41:53il était ressorti
41:54de nos débats
41:55que nous allions
41:55nous abstenir
41:56et c'est ce qu'on a pu
41:57observer dans l'hémicycle
41:58il ne s'agit pas
41:59d'ajouter nos voix
42:00finalement aux acteurs
42:01du chaos
42:02ceux qui voulaient
42:02absolument voir tomber
42:04le budget
42:05et le gouvernement
42:05donc c'est le reflet
42:06finalement du vote
42:07que nous avons exprimé
42:08tout à l'heure
42:08Merci beaucoup
42:09Paul Christophe
42:09pour cette réaction
42:10Et merci à vous
42:12Marco Pommier
42:13j'accueille sur le plateau
42:13de chaque voix compte
42:14Sandrine Runel
42:15bonsoir
42:15députée socialiste
42:17du Rhône
42:18Gaëtan Dussaucet
42:18bonsoir
42:19députée Rassemblement
42:20National des Vosges
42:21et Annie Vidal
42:22bonsoir
42:23députée ensemble
42:24pour la République
42:24de Seine-Maritime
42:25Sandrine Runel
42:26est-ce que vous dites
42:27ce soir
42:28comme Boris Vallaud
42:29que le Parti Socialiste
42:30a fait œuvre utile
42:32Tout à fait
42:33nous voyons bien
42:34que l'adoption
42:35de ce PLFSS
42:36est le fruit
42:37d'un travail
42:38d'un travail parlementaire
42:39de longue haleine
42:40à la fois
42:41sur les heures
42:42que nous avons passé
42:43à débattre
42:44à amender
42:44le texte initial
42:46mais surtout
42:46les gains
42:47pour les Françaises
42:48et les Français
42:49sur la retraite
42:50sur notamment
42:51la suppression
42:51de l'année blanche
42:52avec le fait
42:53que plus aucune pension
42:54de retraite
42:55ne sera gelée
42:56en 2026
42:57donc oui
42:58nous avons été
42:59utiles aux Françaises
43:00et aux Français
43:01et c'est aujourd'hui
43:02notre seule motivation
43:02à l'intérieur
43:03de l'Assemblée nationale
43:04Gaëtan Dussault
43:06et l'ERN
43:06a donc voté contre
43:08rien dans le texte
43:09n'a trouvé
43:09grâce à vos yeux
43:10non parce qu'en réalité
43:12ce PLFSS
43:13reprenait toutes les vieilles
43:15recettes de la Macronie
43:16c'est-à-dire que
43:16comme d'habitude
43:17on augmente les taxes
43:18sur les Français
43:19on augmente les punitions
43:21contre les Français
43:21et on se refuse
43:22coûte que coûte
43:23à mener les économies
43:24qui sont pourtant
43:25nécessaires et demandées
43:26il n'y avait strictement
43:26rien sur le coût
43:28de l'immigration
43:29d'un point de vue social
43:30il n'y avait rien
43:31sur la sur-bureaucratisation
43:32y compris dans notre
43:33système de santé
43:34vous avez aujourd'hui
43:35des établissements hospitaliers
43:36dans lesquels
43:37vous avez un fonctionnaire
43:38sur deux qui est dans les bureaux
43:39et non pas sur le terrain
43:40et il n'y avait rien non plus
43:41sur la lutte contre les fraudes
43:42bref ce qu'on a vu
43:43en fait en réalité
43:44aujourd'hui
43:45c'est plutôt
43:45une majorité
43:46de circonstances
43:47une nouvelle alliance
43:48c'est-à-dire que
43:48le nouveau Front populaire
43:49est abandonné
43:50la droite
43:51qui veut être
43:52constructive
43:53s'opposer à la Macronie
43:55n'existe plus non plus
43:56c'est une alliance
43:56qui va
43:57DLR de M. Rotaillot
43:59aux écologistes
44:00en réalité
44:01et qui vise
44:02qu'une seule chose
44:02c'est éviter
44:03à tout prix
44:04de retourner aux urnes
44:05et de rester
44:06coup sur coup
44:07fixé à leur siège
44:08et vous vous assumez
44:10de vouloir que la France
44:10n'ait pas de budget
44:11avant le 31 décembre
44:13et pas de budget
44:14c'est pour quoi faire ?
44:16si le but du budget
44:16c'est comme on l'a fait ce soir
44:18acter un déficit
44:19de plus de 20 milliards d'euros
44:2019,6 milliards
44:22oui d'accord
44:2219,6 milliards d'euros
44:24que c'est acter
44:25le fait de refuser
44:26de faire les économies
44:27qui sont demandées
44:27par les français
44:28que c'est acter
44:29d'augmenter la CSG
44:30de plus de 1 milliard d'euros
44:33sur certains revenus
44:34du capital désolé
44:35mais c'était pas entendable
44:36et surtout il faut aller chercher
44:37la cohérence
44:38parce que quand vous aviez
44:39par exemple
44:39Edouard Philippe
44:40qui il y a encore quelques jours
44:41disait
44:42j'ai deux lignes rouges
44:43c'est l'augmentation
44:43de la CSG d'un côté
44:44et le report de l'application
44:46de la réforme des retraites
44:47et que ces deux lignes rouges
44:48sont dans le PLFSS
44:49voté par ses députés
44:50je me mets à la place
44:51de ces électeurs
44:52et je me dis que beaucoup
44:52doivent se poser des questions
44:53ce soir
44:53qu'est-ce que vous faites ce soir
44:55qu'est-ce que vous demandez
44:56qu'est-ce que vous décidez
44:57ce matin Marine Le Pen
44:58demandait à nouveau
44:59la dissolution
45:00oui évidemment
45:01on sait très bien
45:02que dans ces circonstances-là
45:03rien de bon ne sortira
45:05en réalité
45:05de ces tripatouillages
45:07et de ces magouilles
45:07pour essayer de se maintenir
45:08coûte que coûte
45:09assis sur leur siège
45:10vous savez
45:11un budget
45:12un budget de statu quo
45:14un budget d'immobilisme
45:15en réalité
45:16a des conséquences
45:17qui sont très néfastes
45:18je parlais encore
45:18il n'y a pas si longtemps
45:19avec un restaurateur
45:20et qui me disait
45:21aujourd'hui
45:22comme justement
45:22les entreprises
45:23ne savent pas quoi faire
45:24ne savent pas
45:24à quelle sauce
45:25ils vont être mangés
45:25dans les prochains mois
45:27et bien il y en a beaucoup
45:27qui retiennent
45:28notre trésorerie
45:29qui ne font pas de dépenses
45:30et notamment
45:31qui ne payent pas
45:31un bon repas de fin d'année
45:33à l'ensemble
45:33de leurs employés
45:33mais peut-être parce qu'ils attendent
45:34d'avoir un budget
45:35et non pas des nouvelles élections législatives
45:36le restaurateur typiquement
45:37il a perdu un tiers
45:38de son chiffre d'affaires
45:39qu'il fait en temps normal
45:40donc ne pas avancer
45:41en réalité
45:42c'est reculer
45:43et imposer finalement
45:44un contexte
45:45qui est excessivement difficile
45:46pour les entreprises
45:47et pour les Français
45:48Annie Vidal
45:49Savez-vous comment Sébastien Lecornu
45:51a réagi ?
45:52Non je ne sais pas
45:53je n'ai pas vu Sébastien Lecornu
45:54depuis le vote
45:56il y a quelques minutes
45:58ce que je peux vous dire
45:59c'est qu'il nous a demandé
46:01de travailler
46:03pour construire
46:04un compromis
46:05et moi je me suis personnellement
46:07engagée
46:08sur la construction
46:10de ce compromis
46:12pas parce que
46:13c'est le Premier ministre
46:14qui l'a demandé
46:14en tout cas pas seulement
46:15pour cette raison
46:16mais c'est aussi
46:17ce que les Français
46:18nous demandent
46:20actuellement
46:20de faire ce budget
46:24pour avoir
46:25une stabilité
46:26dans le pays
46:27et c'est aussi
46:28ce que les Françaises
46:29et les Français
46:30nous ont demandé
46:31en 2022
46:32ce qu'ils nous ont dit
46:32à travers les dernières
46:34en 2024 également
46:35ce qu'ils nous ont dit
46:37à travers ces élections
46:38c'est travailler ensemble
46:39force est de constater
46:40qu'aujourd'hui
46:41il y a trois blocs
46:41à l'Assemblée nationale
46:43donc aucun de ces blocs
46:44n'a la majorité seul
46:46donc si nous voulons
46:47répondre aux attentes
46:48des Français
46:49et bien il faut
46:50savoir travailler
46:53en faisant des compromis
46:54et c'est ce que font
46:55beaucoup de pays
46:56dans l'Union Européenne
46:57donc nous avons
46:58certainement
46:59un chemin
47:00devant nous
47:01c'est le premier texte
47:02qui est construit
47:03comme ça
47:03et puis en même temps
47:04c'est vraiment
47:05une valorisation
47:06du travail parlementaire
47:08sur une copie initiale
47:10qui n'était pas
47:10forcément très satisfaisante
47:12mais que les uns
47:13les autres
47:13nous avons pu
47:14il vient de publier
47:16un long commentaire
47:17sur les réseaux sociaux
47:19je résume
47:20je veux d'abord
47:21remercier les députés
47:22qui soutiennent
47:22l'action du gouvernement
47:23je remercie
47:24les parlementaires
47:25de l'opposition
47:25qui ont accepté
47:26le principe d'un compromis
47:27mais aussi compris
47:28que le pouvoir
47:29était désormais partagé
47:30je regrette enfin
47:32que certains groupes politiques
47:32se soient informés
47:33dans une opposition systématique
47:35ils se proclament
47:36voix du peuple
47:36mais préfèrent torpiller
47:37et il termine
47:38par cette phrase
47:39servir l'Etat
47:40c'est tenir le cap
47:41Gaëtan Dussault
47:43vous vous sentez pas
47:45un peu visé
47:47dans le fait
47:47d'avoir été
47:48dans l'opposition
47:49et d'avoir torpillé
47:53comme il le dit
47:54je vous le dis tout de suite
47:55et je vous rassure
47:56y compris ceux qui nous écoutent
47:57avoir ce genre de critique
47:59de la part
47:59du premier ministre
48:00macroniste
48:01Sébastien Lecornu
48:02je le prends plutôt
48:02comme un compliment
48:03et je me dis que je suis plutôt
48:04dans le bon chemin
48:05et dans la bonne voie
48:05non si vous voulez
48:06il y a un moment donné
48:07il faut quand même
48:07aller chercher la responsabilité
48:08des députés
48:09qui aujourd'hui
48:10peut nous dire
48:11qu'avec ce budget
48:12avec ce projet de loi
48:13de financement
48:14de la sécurité sociale
48:15on va résoudre
48:16le problème
48:17de l'hôpital public
48:17dans notre pays
48:18qui peut dire
48:19qu'on va lutter
48:19efficacement
48:20contre les déserts médicaux
48:21dans notre pays
48:21qui peut nous dire
48:22qu'on va résoudre
48:23les déficits publics
48:25et le fait qu'aujourd'hui
48:25on laisse aller
48:26le déficit
48:27de notre compte public
48:28y compris
48:28nos comptes
48:29de la sécurité sociale
48:30mais justement
48:30pourquoi ne pas vouloir
48:31prendre part
48:32au débat
48:33nous avons proposé
48:35un certain nombre
48:35d'amendements
48:36pour proposer par exemple
48:37des pistes d'économie
48:38sur l'immigration
48:38je rappelle qu'aujourd'hui
48:39il y a 18 milliards d'euros
48:40chaque année
48:41qui sont déversés
48:41dans des aides sociales
48:42non contributives
48:43à des étrangers
48:44à des personnes
48:44qui n'ont pas
48:45la nationalité française
48:46nous l'avons fait
48:46par exemple
48:47en proposant
48:47la suppression
48:48des agences régionales
48:49de santé
48:49qui sont évidemment
48:51une collectivité
48:52une administration supplémentaire
48:53qui éloigne énormément
48:54la prise de décision
48:56bah non
48:56c'est pas ce que je dis
48:57c'est sur l'hôpital public
48:58proposer de supprimer
48:59l'ARS
48:59qui aujourd'hui
49:00éloigne les prises de décision
49:01de la part de ceux
49:02qui savent ce qui est bon
49:03pour leurs patients
49:03à savoir les médecins
49:04les soignants
49:05les infirmiers
49:06donc ces propositions
49:07nous les avons fait
49:07on voit bien que
49:08le corps nu
49:08était plus occupé
49:09à discuter
49:10avec ses nouveaux amis
49:10socialistes
49:11Sandrine Runel
49:12il nous reste très peu de temps
49:13est-ce que vous êtes confiante
49:15maintenant pour le projet
49:16de loi de finances ?
49:17Alors pas du tout
49:17c'est deux choses
49:18bien différentes
49:19en fait nous avons travaillé
49:20sur un projet
49:21sur la sécurité sociale
49:22et adopté un budget
49:23pour la sécurité sociale
49:25et moi je redis quand même
49:26qu'à l'intérieur
49:27de ce projet
49:28de loi de financement
49:29de la sécurité sociale
49:30il y a des avancées
49:31et que par contre
49:32je suis évidemment
49:32en désaccord avec vous
49:33elles vont régler
49:34un certain nombre
49:35de problèmes
49:35sur notamment
49:36la question du travail
49:37sur la pénibilité
49:38avec la suspension
49:39de la réforme des retraites
49:40sur l'hôpital
49:41puisque l'ONDAM
49:41a été significativement
49:43augmenté
49:44donc ça va permettre
49:45à la fois d'avoir
49:45des moyens pour l'hôpital
49:46mais aussi de recruter
49:47quand même des soignants
49:48supplémentaires à l'hôpital
49:50également encore une fois
49:51sur la suppression
49:52de l'année blanche
49:53ce qui veut dire quand même
49:53que l'allocataire
49:55de l'allocation adulte handicapé
49:57va pouvoir être revalorisé
49:58donc vivre mieux
49:59en tout cas vivre moins mal
50:00donc oui
50:01il y a des avancées
50:02quand même
50:02dans ce budget
50:03de la sécurité sociale
50:04maintenant le travail
50:05sur le budget de l'État
50:06va reprendre
50:07c'est beaucoup plus compliqué
50:09beaucoup plus difficile
50:10et nous sommes surtout
50:10très très loin
50:11des compromis
50:12qui ont été adoptés
50:13pour le budget
50:14de la sécurité sociale
50:15donc je ne lui réserverai pas
50:16évidemment le même sort
50:18et s'agissant du budget
50:18de la Sécu
50:19maintenant elle va partir
50:20au Sénat
50:20donc le travail parlementaire
50:22là aussi n'est pas terminé
50:23je vous rappelle
50:24que le PLFSS
50:25a donc été adopté
50:26il y a quelques instants
50:27à l'Assemblée nationale
50:28pour 247 voix
50:29contre 234
50:31ça s'est donc joué
50:32à 13 voix
50:33un grand merci
50:33à tous les trois
50:34d'être revenus ce soir
50:35sur le plateau
50:36de chaque voix compte
50:37cette émission est rediffusée
50:39tout à l'heure
50:39à 23h30
50:40et sur lcp.fr
50:42elle est également disponible
50:43on se retrouve demain
50:44à 19h30
50:45en direct
50:46tout de suite
50:46ces débats d'hoc
50:47en fait les 120 ans
50:48de la loi de 1905
50:50sur la laïcité
50:51sur lcp
50:52excellente soirée
50:52à demain
50:53à 19h30
50:55et sur la laïcité
50:56sur la laïcité
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