- il y a 2 jours
Les informés du 8 décembre 2025.
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00:00L'information est sur France Info, Canal 16.
00:1420h, 21h, France Info, les informés, Victor Matthe.
00:19Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info à la radio et à la télé sur le Canal 16 de la TNT à la une.
00:25Ce soir, la guerre agricole, les mots de la ministre de l'Agriculture qui dévoile un plan sur 10 ans alors que les éleveurs et producteurs français font face à un double défi.
00:33Produire assez pour nourrir la population tout en continuant à exporter, on en débat dans un instant.
00:39Ce vote décisif demain à l'Assemblée, dernières heures de réflexion pour les députés pour ou contre le budget de la sécurité sociale.
00:46Cela va se jouer à quelques voix.
00:47Le PS appelle à voter pour quand des élus du centre et de la droite pourraient dire non.
00:51L'actualité internationale, nous parlerons de cette nouvelle réunion des Européens à Londres autour du président ukrainien et en présence d'Emmanuel Macron.
00:59Face au ton hostile de Donald Trump, nous irons également en Syrie un an jour pour jour après la chute du régime de Bachar Al-Assad.
01:06Pour en parler, nous informer ce soir, Alexandre Achfarsbrod.
01:10Bonsoir.
01:11Directrice adjointe de la rédaction de Libération, Adeline Percept.
01:14Bonsoir Adeline.
01:15Bonsoir.
01:15Correspondante de la RTBF à Paris.
01:18Bonsoir Edouard Marguet.
01:19Bonsoir.
01:19Journaliste au service éco de France Info, spécialiste des questions d'agriculture.
01:24Stéphane Vernet est également avec nous.
01:26Bonsoir et bienvenue.
01:27Rédacteur en chef délégué de Ouest France.
01:29C'est le bureau parisien du journal.
01:31Et bonsoir Michael Darman.
01:32Bonsoir.
01:33Éditorialiste pour Public Sénat et I24 News.
01:38Préparer la guerre agricole.
01:40Voilà l'appel lancé par Annie Gennevard, la ministre de l'Agriculture,
01:43qui depuis Rungis a lancé aujourd'hui ce qu'elle qualifie de grand réveil alimentaire.
01:47La guerre agricole se prépare.
01:51Aussi abrupte que puisse paraître cette entrée en matière qu'on ne s'y trompe pas.
01:57Je ne viens pas convoquer ici de grands mots pour envelopper de modestes inquiétudes.
02:02Ni de dramatiser une réalité plus douce dans les faits qu'on ne le prétend en discours.
02:07Non, c'est l'observation lucide du monde et des rapports entre nations qui imposent ce constat implacable.
02:15La guerre agricole menace chaque jour un peu plus.
02:19Il est temps d'agir.
02:21Le discours martial de la ministre de l'Agriculture avec ce mot « guerre » répété à très nombreuses reprises.
02:26Édouard Marguier, c'est le terme approprié, ce mot « guerre ».
02:29Pourquoi pas ?
02:31Surtout, à mon avis, ce que cherchait la ministre, c'était vraiment marquer les esprits.
02:35Parce que quand on parle de balance commerciale agricole, quand on parle de chiffres,
02:40des fois ce n'est pas très concret pour les Français.
02:42Elle, ce qu'elle voulait, c'était vraiment alerter en utilisant cette formule de guerre agricole
02:46pour lancer ses conférences pour la souveraineté alimentaire.
02:50Je pense que, oui, elle a réussi en tout cas à alerter sur la situation.
02:55Et ça vaut, cette alerte, ça vaut quand même quelque chose.
02:58C'est vrai que la France décroche en matière d'agriculture.
03:01Le combat, c'est celui d'avoir du rééquilibre finalement de cette balance commerciale alimentaire.
03:05La France, pour la première fois depuis un demi-siècle, 50 ans ?
03:07Depuis 50 ans, c'est ça.
03:09Donc là, grosso modo, les derniers chiffres, c'est qu'on a une balance commerciale agricole déficitaire.
03:14Sur les neuf premiers mois de l'année, 350 millions d'euros en déficit.
03:18En sachant qu'il y a deux ans seulement, on était excédentaire et largement excédentaire de 8 milliards d'euros.
03:23Quand on parle de balance commerciale, très clairement, c'est importation-exportation.
03:27Avant, la France exportait plus qu'elle n'importait.
03:30Là, aujourd'hui, c'est le contraire.
03:31On a besoin des pays extérieurs.
03:34On parle souvent du poulet.
03:35Plus d'un poulet sur deux, aujourd'hui, en France, vient d'un pays étranger.
03:38De Pologne, voire d'Ukraine.
03:39De Pologne, voire Ukraine.
03:41Également du Brésil, on en parlera sans doute plus tard.
03:44Les fruits et légumes, un sur deux, vient également de l'étranger.
03:48Dans un pays, la France, première puissance agricole européenne, évidemment, ça pose question.
03:53Alexandra Schwarzbrot, on a entendu ce terme de guerre utilisé par la ministre de l'Agriculture.
03:59On est en guerre contre qui, finalement ?
04:01C'est vrai que le mot « guerre » est devenu très à la mode.
04:06Il y a, en effet, un vrai danger.
04:09On le perçoit tous.
04:10Il y a un vrai danger militaire, un vrai danger géopolitique.
04:15Mais c'est vrai, il y a aussi un danger agricole.
04:17Est-ce qu'il faut pour autant parler de guerre ?
04:18Moi, je trouve quand même qu'elle y va un peu fort.
04:20Et le fait de le répéter comme ça, ce mot, à plusieurs reprises,
04:24voilà, elle se la joue un peu, Macron, la Macron de l'agriculture,
04:28avec le mot « guerre » à la bouche.
04:31Après, le point commun, peut-être, entre le militaire et l'agriculture,
04:35c'est effectivement les défis internationaux face à des puissances étrangères.
04:39Cela dit, qu'est-ce qu'elle propose ?
04:40Elle propose d'organiser des conférences.
04:43Ça va.
04:44Depuis le temps que l'agriculture, que les agriculteurs sont en colère régulièrement,
04:49avant chaque salon de l'agriculture,
04:51ils manifestent, ils se mettent en colère, ils menacent.
04:55Chaque fois, le gouvernement fait un geste.
04:58Et puis ensuite, on oublie, moi, je les comprends aussi, les agriculteurs.
05:03Simplement, ce n'est pas de conférences dont ils ont besoin.
05:06Je pense qu'il y a plusieurs problèmes.
05:07Il y a un problème de renouvellement des générations dans le monde de l'agriculture.
05:11Je crois que d'ici à 2030, un agriculteur sur deux partira.
05:16D'où, d'ailleurs, on peut le préciser, l'objectif sur 10 ans de gouvernement,
05:20ça date de 2035, c'est parce qu'il y aura...
05:21Oui, cela dit, soyons lucides.
05:24On ne sait pas très bien ce que vaudront dans un an et demi,
05:27quand il y aura un nouveau président de la République.
05:31Que vaudront les conférences organisées aujourd'hui par le ministère de l'agriculture ?
05:36Ça, je n'en sais rien.
05:37C'est vrai qu'il y a un problème de fond.
05:39Je ne suis pas sûre que des conférences vont le résoudre.
05:42Il y a une loi d'orientation agricole qui a été votée, qui est passée en mars.
05:46Qui prévoyait d'ailleurs ces conférences.
05:47Qui prévoyait, qui prévoyait ça.
05:49C'est cette loi qui prévoyait ces conférences.
05:50Mais il y a plein de choses qui ne sont absolument pas résolues.
05:53Et surtout, il faut faire attention à ce que tout ce côté volontariste
05:57ne se fasse pas au détriment de l'environnement.
05:59Parce qu'on voit bien que c'est la tendance.
06:01C'est-à-dire qu'à vouloir simplifier aussi beaucoup de choses,
06:04la simplification, se fait souvent au détriment de l'environnement.
06:07Donc il y a plein de questions qui restent ouvertes.
06:09Je ne suis pas sûre que ce soit par des propos martiaux qu'on pourra les résoudre.
06:13– Michel Darmont peut-être sur cette dégringolade de l'agriculture française
06:16face à ces crises internationales.
06:18– C'est-à-dire qu'il y a cette manière pour la ministre de pouvoir le dire.
06:22À sa manière, on est tentant de sortir par l'eau.
06:24On a beaucoup entendu de présentations de plans de ministre de l'Agriculture
06:28dans une agriculture en état d'urgence.
06:30Là, c'est clairement, quand on n'a rien à dire,
06:32on n'a pas de plan, vraiment.
06:34– C'est la pure communication.
06:36– La guerre est déclarée, mais pour quel plan, d'une part ?
06:38Et deuxièmement, effectivement, comme on l'a évoqué,
06:40avec 20 000 agriculteurs par an qui disparaissent
06:43ou qui s'en vont, qui ne reprennent pas l'exploitation,
06:46il n'y a pas de soldats pour mener la guerre.
06:48Donc, bien évidemment, c'est la marque d'un grand problème.
06:53En plus, le terme « grand réveil alimentaire » montre qu'effectivement, ça dormait.
06:57– C'est Annie Gennevard qui se réveille.
06:59– C'est-à-dire que tout le monde se réveille.
07:00Donc, je pense que tout ça, quand même, montre bien qu'il y a un énorme problème,
07:03que la fin de la sieste stratégique, y compris pour l'agriculture, est terminée,
07:07et qu'il va falloir s'attaquer au problème de fond.
07:10C'est-à-dire, à la fois, effectivement, on l'a évoqué, les importations,
07:12le fait de fixer et d'organiser des nouveaux agriculteurs
07:16qui puissent venir, au moins reprendre l'exploitation,
07:18ou intéresser les jeunes à venir,
07:20et puis, effectivement, gérer les problèmes multilatéraux,
07:24parce que la difficulté, c'est de continuer à produire,
07:27alors qu'il y a une concurrence organisée par des accords multilatéraux
07:31qui sont en train de s'installer.
07:33– Stéphane Vernet, sur ces problèmes internationaux, justement.
07:36– Alors, moi, je vais prendre tout le monde à contre-pied,
07:38je vais défendre les jeunes vards.
07:40Je vous rappelle plusieurs choses.
07:41D'abord, ces histoires de conférences,
07:43elles s'inscrivent dans le cadre de la grande loi d'orientation agricole
07:46qui avait été demandée par les agriculteurs,
07:48qui sont le fruit, en fait, des manifestations de 2024, etc.
07:52Ça a été promis longtemps, etc.
07:54Ça a été mis en place.
07:55Il y a plein de choses dans cette grande loi d'orientation agricole.
07:58C'est d'abord fait pour faciliter l'installation des jeunes agriculteurs
08:02et maintenir, en fait, une activité agricole dans ce pays qui est en baisse.
08:06Et la partie conférence, ça n'est qu'une petite partie du sujet.
08:10Elle devait commencer en 2026.
08:11Là, Annie Gennevar anticipe, et elle le fait sur les fruits et légumes,
08:15qui est une filière où il y a un vrai très gros problème.
08:18– Elle le fait sur toutes les filières.
08:19– Oui, oui, mais je vous rappelle aussi que ça,
08:22ça avait été demandé et suggéré par les jeunes agriculteurs.
08:24Et ce n'est pas vrai de dire que les agriculteurs,
08:26en fait, ça leur fait une belle jambe et qu'ils s'en tamponnent.
08:29C'est eux qui l'ont demandé.
08:30Et en fait, les jeunes agriculteurs sont très contents
08:31que cette première conférence ait lieu.
08:34Et ils en attendent d'autres.
08:35L'idée, c'est d'organiser des filières spécifiques à horizon 10 ans,
08:39en se fixant des objectifs.
08:40Donc moi, je ne suis pas sûr que ce soit juste de la parlotte.
08:43Après, sur le déficit, la balance commerciale,
08:45il y a un très vrai très gros problème
08:47sur la balance commerciale agricole dans notre pays.
08:50Première nation agricole d'Europe.
08:51Pour la première fois depuis 1978,
08:53cette balance commerciale est déficitaire.
08:56Et c'est un vrai problème.
08:58Et derrière, il y a effectivement une guerre.
08:59Mais c'est une guerre commerciale.
09:01Et juste un truc, le problème,
09:03ce qu'on n'a pas bien vu,
09:04c'est que la souveraineté alimentaire,
09:05la France, elle l'a perdue il y a une dizaine d'années déjà.
09:08La balance commerciale agricole,
09:09pour l'instant, elle était toujours positive.
09:11Grâce à quoi ?
09:12Grâce à l'exportation de vins et de spiritueux.
09:15Aujourd'hui, il y a une guerre commerciale en cours
09:17avec les Etats-Unis, avec la Chine,
09:19qui fait qu'en fait, le champagne, le cognac,
09:21l'armagnac ne se vendent plus.
09:23Et c'est aussi pour ça que notre balance,
09:25elle gale.
09:26Et puis les céréales également.
09:28Les céréales également,
09:29puisqu'on est un grand pays producteur de céréales,
09:31on a perdu des marchés majeurs.
09:33Il n'y a plus un seul grain de blé
09:37qui passe en Algérie.
09:38On a perdu également des parts de marché en Afrique.
09:40Et ça, c'était effectivement...
09:42Oui, c'était la force de la France.
09:43...des grandes forces exportatrices de la France.
09:44Et à côté de ça, on a des très grosses...
09:46On a des très grosses sévices sur le poulet,
09:48sur les fruits et légumes.
09:50Et il y a des choses à faire
09:51dans ces domaines spécifiques.
09:53Et donc, la conférence d'aujourd'hui,
09:54c'est sur les fruits et légumes.
09:55Et je pense que ce n'est pas inintéressant.
09:57On parlait des dernières années.
09:58Depuis trois ans, la situation s'est particulièrement dégradée.
10:01C'est de la faute, on va dire,
10:02à cause de la guerre en Ukraine.
10:06Il y a...
10:06Alors, est-ce que tout vient de la guerre en Ukraine ?
10:09Effectivement, les Ukrainiens,
10:11vu que l'Europe aide les Ukrainiens,
10:14notamment en leur achetant des produits agricoles,
10:16a déstabilisé, en quelque sorte,
10:18également le marché européen,
10:19même si Bruxelles a corrigé certaines mesures.
10:22Mais ça ne suffit pas, en tout cas pour les céréales.
10:24On sait que l'Ukraine, c'est le grenier de l'Europe,
10:26le grenier du monde.
10:27Donc voilà, ça a déstabilisé du point de vue des céréales,
10:29du point de vue du poulet également,
10:31puisque le poulet ukrainien...
10:32C'est aussi des changements de mode de consommation ?
10:34Oui, tout à fait.
10:35Entre en Europe par les ports,
10:37notamment de Rotterdam.
10:38Bruxelles, transition toute trouvée,
10:40pour donner la parole aux femmes,
10:41je dois le dire, 20h14,
10:43à Adeline Percep de la RTBF.
10:45Quand je l'aurai, je ne la lâcherai plus.
10:48Allez, dis !
10:48Que voulez-vous me demander, Victor ?
10:50Ah ben, ce que vous voulez !
10:53Non, moi, je rebondis sur...
10:55Je plaisantais en disant,
10:57elle se réveille.
10:58Parce qu'en réalité, je trouve que la communication de guerre,
11:01aussi, finit par lasser les Français,
11:03surtout sur le sujet agricole.
11:05Par rapport à ce grand réveil alimentaire,
11:07on le rappelle...
11:07Surtout sur le sujet agricole,
11:09on sait que la filière des fruits, par exemple,
11:11enfin, ça fait des années qu'on dit
11:13la filière des fruits, ça ne va pas du tout,
11:15il faut faire quelque chose, etc.
11:17Ce que moi, j'observe au niveau européen,
11:19on va dire,
11:20c'est qu'on a absolument les mêmes problèmes
11:23en Wallonie, par exemple.
11:24C'est-à-dire un problème de reprise des fermes.
11:29Voilà, il y a beaucoup d'agriculteurs
11:30qui partent à la retraite.
11:32Les fermes ne sont pas reprises.
11:34Il y a un problème aussi de flambée
11:36des prix des terres agricoles.
11:38Et c'est là-dessus que se concentre
11:40la question de la souveraineté alimentaire
11:42en Belgique ces dernières semaines.
11:46La flambée, c'est 44% depuis 2017, quand même.
11:50Donc, c'est très important.
11:52On se demande comment on va réussir
11:54à contrôler cette hémorragie agricole
11:57qui a lieu aussi chez les voisins de la France.
12:01Donc, ça veut dire, en fait, ma conclusion à moi,
12:03ça veut dire que l'Europe occidentale,
12:06qui était quand même un fleuron de l'agriculture,
12:10ne sait pas se protéger de la guerre commerciale
12:13qui a lieu.
12:14Et c'est bien le problème.
12:15Et c'est un problème qui n'est pas que hexagonal,
12:18très loin de là.
12:19C'est un problème de souveraineté européenne.
12:22Et il est à rebours également l'Europe
12:23de ce qui se passe dans le monde.
12:25Bruxelles est en train de baisser le budget de la PAC.
12:27Je rappelle quand même que la politique agricole commune,
12:30c'est un des fondements de l'Union européenne.
12:31C'est le premier budget de l'Union européenne.
12:33Ils sont en train de le baisser
12:35puisqu'à Bruxelles se discute en ce moment
12:36le budget pluriannuel.
12:38Et quand on regarde ailleurs dans le monde,
12:40la Chine a augmenté le financement
12:42de sa politique agricole de 40%.
12:44Les États-Unis de 86%.
12:46Et nous, on diminue de 20%.
12:49Annie Gennevard l'a souligné tout à l'heure à Rangis.
12:51Et je pense qu'effectivement, elle a raison.
12:53Les syndicats agricoles sont également vent debout
12:55sur cette politique agricole commune
12:57qui est en train d'arriver en Europe.
12:59Les syndicats, on en a parlé tout à l'heure,
13:01Alexandre Aschfarsbrod peut-être,
13:03ils ne sont pas tous d'accord.
13:04On a vu les jeunes agriculteurs notamment
13:05dire qu'ils allaient participer comme la FNSEA.
13:07d'autres refusent complètement de s'associer à cela.
13:11La FNSEA a juste boudé ce grand lancement.
13:13Voilà, c'est ça, a boudé le lancement
13:16en disant que c'était de la com'.
13:17Mais elle y sera bien aux discussions.
13:18Contrairement à la Coréation européenne
13:19qui boycotte et la Confédération paysanne.
13:22Elle en a fait, objectivement,
13:24c'était too much.
13:26Elle a trop fait.
13:27Pour que même la FNSEA boycotte
13:30ce genre de manifestation,
13:32ça veut vraiment dire que là,
13:34ils n'ont pas envie de s'associer
13:35à ce genre de discours.
13:37Mais je suis tout à fait d'accord.
13:39Là, il y a un problème.
13:40C'est au niveau européen
13:41qu'il faudrait se concerter
13:42et qu'il faudrait bâtir une politique
13:44qui préserve la souveraineté européenne.
13:49Là, je ne suis pas sûre
13:50que ce soit le bon message à envoyer aujourd'hui.
13:53Michael ?
13:54En fait, on voit bien que depuis quelques années,
13:57comme on l'a vu,
13:58alors que cette commission européenne,
14:02cette nouvelle équipe
14:03devait être une équipe de la géopolitique,
14:06de la souveraineté,
14:07de la naïveté terminée.
14:08En fait, ce que l'on découvre,
14:10c'est qu'à chaque fois,
14:11depuis longtemps,
14:12les combats n'ont pas été menés
14:13et on a une sorte d'effet rattrapage
14:15avec une sorte de cavalerie.
14:17Il faut y aller très vite.
14:18La guerre est déclarée
14:19alors qu'on sait très bien
14:19que les problèmes sont identifiés,
14:21connus, annoncés depuis longtemps.
14:23Bruno Le Maire, en son temps,
14:24ministre de l'Agriculture,
14:25avait tenté d'organiser les filières en France
14:26parce qu'il alertait en disant
14:28« Attention sur le lait,
14:29les Italiens, les Allemands
14:31sont bien meilleurs que nous,
14:31c'est terminé ».
14:32Et donc, de ce point de vue-là,
14:33on a bien vu la difficulté
14:34s'organiser en filière.
14:35Stéphane Vernet,
14:36ce mot de guerre
14:37utilisé par la ministre,
14:38on a dit que c'est peut-être
14:39de la communication,
14:40mais si ce n'est pas forcément
14:41votre avis,
14:41en tout cas,
14:42ça peut être un électrochoc
14:43et si oui, pour qui ?
14:44C'est too much,
14:45mais c'est peut-être too much,
14:46je suis d'accord,
14:46mais la vérité,
14:48c'est qu'on est en train d'en parler.
14:49Donc, ça marche en fait.
14:50Il y a un moment,
14:51le but du jeu,
14:52c'était de mettre
14:53un coup de pied dans la fourmilière.
14:54D'où ma question, justement,
14:55est-ce que ça peut réveiller,
14:56puisqu'on utilise ce terme,
14:57mettre un électrochoc
14:58pour prendre des décisions,
15:00pour aller de l'avant ?
15:01La preuve,
15:01on est en train d'en parler,
15:02parce que la problématique aussi...
15:04Oui, mais c'est pas nous
15:05qui allons redresser...
15:06Non, non, mais si, si,
15:07enfin, moi je suis désolé,
15:08mais la problématique aussi
15:09de la vie agricole...
15:10Cet appel en quelque sorte
15:11au patriotisme aussi des Français
15:12sur l'agriculture,
15:14elle s'adresse à nous quelque part aussi.
15:15Il y a ça,
15:15et puis il y a aussi,
15:16je vous rappelle
15:17qu'une des problématiques,
15:18une des grosses problématiques
15:19du secteur,
15:20c'est le sentiment
15:21de solitude extrême
15:22des agriculteurs
15:23par rapport à leur difficulté,
15:24par rapport à leur métier.
15:25Ça fait juste 20 ans
15:26que ça dure, quoi.
15:27Ça fait 20 ans.
15:28Ils ont un problème énorme
15:30de revenus, etc.
15:31Ces problématiques-là sont réelles,
15:33mais il n'y a pas que ça.
15:34C'est pas qu'une question d'argent,
15:35c'est aussi un problème
15:35de reconnaissance.
15:37Et on est dans une société
15:38qui était une société
15:38qui a très longtemps
15:39été extrêmement rurale,
15:41qui l'est plus du tout
15:42et qui l'est de moins en moins.
15:44Et en fait,
15:44c'est tout un monde
15:46en fait, aujourd'hui,
15:47vous avez plein d'agriculteurs
15:48qui arrêtent,
15:49qui prennent leur retraite.
15:51Le baby boom,
15:52ça concerne aussi
15:52le milieu agricole.
15:53Et vous avez de plus en plus
15:55d'exploitations
15:56qui ne sont pas cédées
15:57à des enfants,
15:59à des proches, etc.
16:00Et vous avez un phénomène
16:02de regroupement, etc.
16:03Les exploitations
16:04sont de plus en plus grandes.
16:06Elles sont de plus en plus
16:07spécialisées.
16:08Et en fait,
16:09on est en train d'assister
16:09à l'émergence
16:10d'une autre agriculture.
16:11Mais aussi,
16:13j'insiste,
16:14je le disais tout à l'heure,
16:14mais j'y reviens,
16:15on est aussi face
16:16à une évolution
16:17des modes de consommation.
16:18On ne mange plus
16:19les mêmes choses
16:20qu'avant, en fait.
16:21Et donc,
16:22ça nécessite
16:23toutes sortes
16:24d'adaptations
16:24de la filière.
16:25C'est un univers
16:27qui est en souffrance
16:28et en difficulté.
16:29Donc, le fait d'en parler
16:30et de le défendre,
16:31moi, je pense que c'est important.
16:32Parce que ce message-là,
16:34il a besoin d'être entendu
16:34par les agriculteurs.
16:35Cet appel au patriotisme
16:35des consommateurs,
16:36Edouard Margué,
16:36il peut fonctionner ou pas ?
16:38Les consommateurs,
16:39ce qu'ils regardent,
16:39c'est le prix,
16:40avant tout, finalement.
16:41Donc,
16:41quand ils sont
16:42dans un magasin
16:43et qu'ils voient
16:44des fruits et légumes
16:45d'Espagne
16:46moins chers
16:46que les fruits et légumes
16:47français,
16:48certains vont
16:49faire preuve
16:50de patriotisme
16:51économique
16:52et vont acheter français
16:53et mettre un peu plus.
16:54Mais par les temps
16:54qui courent,
16:55beaucoup achètent espagnols.
16:56La bataille,
16:57elle est là,
16:57Michael Darman ?
16:58Elle est là
16:58et elle est aussi
16:59pour prolonger
16:59ce que dit Stéphane
17:00dans une manière aussi
17:01de reconsidérer
17:02parfois certaines régions
17:03très spécialisées
17:03parce qu'elles sont
17:04très spécialisées
17:05dans leur production.
17:06Si on voit
17:07l'élevage intensif
17:08dans l'Ouest
17:08ou les productions
17:09de fruits et légumes
17:11ailleurs,
17:12elles sont beaucoup
17:12plus fragilisées
17:13lorsqu'il y a des crises
17:14parce qu'elles sont
17:15uniquement organisées
17:16dans leur modèle économique
17:17sur une production.
17:18Donc, c'est en fait
17:19une...
17:20Il faut tout remettre
17:22à plat en réalité
17:22parce que oui,
17:23les modes ont changé
17:25parce que les structures
17:26géopolitiques sont différentes
17:27parce qu'effectivement
17:28défendre l'Ukraine
17:29signifie mettre en fragilité
17:30les agriculteurs français
17:31donc il y a quand même
17:32des arbitrages à faire.
17:33Un mot peut-être aussi
17:34des traités
17:35notamment celui
17:36avec les pays
17:36du Mercosur
17:37et de l'Inpercept.
17:37On sait que les agriculteurs
17:39ont parlé des syndicats
17:40tout à l'heure
17:40vont se rendre à Bruxelles
17:41le 18 décembre
17:43dans 10 jours.
17:45Voilà,
17:45qu'est-ce qu'ils peuvent
17:46obtenir là-bas ?
17:47Qu'est-ce qu'ils vont demander ?
17:48Moi, je trouve
17:49que c'est très compliqué
17:50de ne voir
17:51le Mercosur
17:53qu'au prisme
17:54de l'agriculture déjà
17:55et puis au prisme
17:56de quelle agriculture ?
17:57C'est-à-dire qu'il y a
17:58un certain nombre
17:58de viticulteurs
18:00par exemple
18:01qui vont être ravis
18:02du Mercosur
18:03alors que vous avez
18:06un certain nombre
18:06de producteurs
18:07de viande,
18:08de poulet,
18:09etc.
18:09qui vont dire
18:10non au Mercosur.
18:11Je trouve
18:12que c'est compliqué
18:14de se prononcer
18:15un peu à l'emporte-pièce
18:17sur cette question
18:18et c'est bien dommage
18:20d'ailleurs
18:20parce que le Mercosur
18:21est quand même
18:21en discussion
18:22depuis combien de temps ?
18:2320 ans.
18:2420 ans, c'est ça.
18:25Donc, on en arrive là
18:27à une forme d'impuissance
18:28aussi des Européens
18:30au moment de la décision
18:31et au moment
18:33de transformer
18:33les essais
18:34comme ceux-là.
18:36Avec la grande chance
18:37que ce soit transformé
18:38dans 10 jours
18:38avec la réunion
18:39du Conseil européen
18:40et les 27 dirigeants
18:41de l'Union européenne.
18:42Finalement,
18:42la France est assez isolée.
18:44À un moment,
18:44elle a tenté
18:45de mettre en place
18:46une minorité de blocage.
18:47Alors oui,
18:48vous faites la mouille
18:48à également la Pologne.
18:49Il y a des grands pays
18:50quand même
18:50qui sont du côté de la France
18:51mais en tout cas,
18:52pas de quoi faire
18:53une minorité de blocage.
18:54pour arrêter ce traité.
18:56Il n'y aura peut-être
18:56pas une majorité pour quand même.
18:58On verra.
18:59Au Parlement.
19:00Au Parlement.
19:00Non, non, non.
19:01Au Conseil européen.
19:02Ça peut être adopté quand même.
19:03Malgré tout.
19:04Il faudrait expliciter
19:04ce qu'a dit le président Macron
19:05au Brésil.
19:06Il avait reçu des garanties
19:08que ça pouvait fonctionner.
19:11Et on voit
19:12Édouard Marguet
19:12que la ministre de l'Agriculture
19:14Annie Gennevar
19:14aujourd'hui
19:14a voulu se montrer,
19:16se présenter
19:18comme une protectrice
19:18des agriculteurs français
19:20en disant
19:21même si ça passe,
19:22moi je défendrai,
19:22j'interdirai
19:23l'importation de produits.
19:24C'est sa ligne depuis le départ.
19:25C'est sa ligne depuis le départ.
19:26Mais d'ailleurs,
19:26tous les ministres
19:27de l'Agriculture européens
19:29sont contre ce traité.
19:30Même certains
19:32qui,
19:33pour le Premier ministre
19:35ou le Président,
19:35sont pour,
19:36mais le ministre de l'Agriculture
19:37émet des réserves.
19:38Elle, elle est contre.
19:39Alors attention au message
19:40qui risque de se télescoper.
19:42Aujourd'hui,
19:42on dit
19:42on va tout faire
19:44pour éviter les importations
19:45de produits agricoles.
19:46Et peut-être dans dix jours,
19:47l'Europe va signer
19:47ce traité de libre-échange
19:49avec les pays sud-américains
19:50du Mercosur
19:51qui prévoit de faciliter
19:53les importations
19:54de produits agricoles.
19:55En dix jours,
19:55il y aura peut-être
19:56deux messages
19:56totalement différents.
19:58En un mot,
19:59Edouard,
19:59pour conclure ce débat,
20:00on peut réussir
20:01ce double défi
20:02pour l'agriculture française
20:04d'à la fois produire mieux
20:05et plus
20:05tout en continuant à exporter ?
20:07À les écouter,
20:07les agriculteurs,
20:08c'est possible.
20:09À condition de les aider,
20:11ça veut dire moins de normes,
20:12ça veut dire
20:12leur donner plus de moyens.
20:15Certains disent
20:16que même avec moins
20:17d'agriculteurs,
20:18on peut produire plus.
20:19En prenant,
20:20par exemple,
20:20le virage
20:21d'un autre modèle
20:22d'agriculture,
20:24comme le font déjà
20:24les Allemands,
20:25comme le font déjà
20:25les Italiens.
20:26Mais est-ce que les Français
20:27sont prêts à l'accepter ?
20:28Je ne sais pas,
20:28parce que ça veut dire
20:29des fermes-usines,
20:31comme on dit,
20:31c'est-à-dire
20:32fermes au milvage.
20:34J'y reviens,
20:35c'est plus de pesticides.
20:36On a vu tout le débat
20:37sur la nature de l'hôtellerie.
20:38Il n'y a pas que ça,
20:39il y a des entreprises innovantes
20:42aussi en France,
20:43mais aussi aux Pays-Bas,
20:45où, vous savez,
20:46on met dans des hangars,
20:47alors ça peut paraître
20:48un peu soleil vert,
20:49mais quand même,
20:50on met dans des hangars,
20:51dans des univers
20:52complètement contrôlés,
20:53avec un degré
20:54d'hygrométrie,
20:55de température,
20:56etc.,
20:57un certain nombre
20:58de cultures,
20:59des herbes aromatiques,
21:01des fraises,
21:01etc.
21:03Oui,
21:03mais sauf qu'on réduit
21:05la consommation en eau.
21:06Je suis d'accord,
21:07c'est un peu bizarre
21:08ce que je suis en train de dire,
21:09mais il y a quand même
21:10des boîtes innovantes
21:12qui travaillent là-dessus
21:13et ça peut être intéressant
21:14pour certains créneaux,
21:15donc il faut aussi
21:17se tourner vers l'avenir
21:19à un moment.
21:19Et on pourrait en parler
21:20des heures.
21:21Merci Edouard,
21:22Edouard Marguier,
21:22d'être venu ce soir
21:24dans les informés spécialistes
21:25des questions d'agriculture
21:27à France Info,
21:28le monde de l'agriculture
21:29qui s'inquiète aussi
21:30des coupes budgétaires
21:31alors que les députés
21:32se prononceront demain
21:33lors d'un vote solennel
21:34sur le projet de loi de finances
21:36de la sécurité sociale,
21:37un budget de la Sécu
21:37qui divise plus que jamais
21:39dans les rangs des députés.
21:40Chacun y va de sa consigne
21:41de vote et de sa stratégie
21:43à l'image d'Olivier Faure,
21:44le premier secrétaire
21:45du Parti Socialiste.
21:46Je pense que nous,
21:47nous devons en regard
21:48prendre notre responsabilité,
21:50accepter l'idée
21:51que pour la première fois,
21:53nous votions
21:53pour un projet de loi
21:55de financement
21:56de la Sécuité sociale
21:56parce qu'il est l'objet
21:57d'un compromis.
21:58Il n'est pas notre projet,
22:00mais il n'est pas non plus
22:01celui de Sébastien Lecornu.
22:02Il est celui
22:03que le Parlement
22:04a accouché
22:05à l'issue de débats
22:06qui ont duré déjà
22:07un mois.
22:08Olivier Faure,
22:09chez nos confrères
22:09de BFM ce matin.
22:11Alors,
22:11tout le monde,
22:11ces derniers jours,
22:12a sorti la calculatrice
22:14du côté de l'Assemblée.
22:15Le Premier ministre
22:16en tête,
22:16Stéphane Vernet.
22:17Quelle chance a-t-il,
22:18Sébastien Lecornu,
22:19de voir son budget
22:20de la Sécuité sociale
22:21demain être adopté ?
22:22Elles sont faibles.
22:24Ce qu'on peut dire
22:25avec certitude,
22:25c'est que le résultat
22:26sera extrêmement serré.
22:27Mais alors,
22:27dans quel sens ?
22:29C'est particulièrement
22:29difficile à dire.
22:30Ce qui est sûr,
22:30c'est que sans les voix
22:31des socialistes pour,
22:32ça ne passe pas.
22:33C'est clair.
22:34Après,
22:35il y a...
22:35De tous les socialistes ?
22:37Non, mais alors,
22:37le problème,
22:38c'est que dans chacun
22:39des groupes,
22:40il y a des gens
22:41qui n'en feront
22:41qu'à leur tête.
22:42Il n'y a pas de mandat
22:42impératif.
22:43Les députés,
22:43ils votent ce qu'ils veulent.
22:44Donc,
22:45vous avez des groupes
22:48dans lesquels on vous dit
22:48qu'il ne faut pas voter
22:49ce budget.
22:50Alors,
22:50on ne sait pas encore
22:51si c'est abstention
22:52ou contre.
22:54Mais donc,
22:55il y en a qui voteront
22:55quand même pour.
22:56Il y en a qui s'abstiendront.
22:58Enfin,
22:58voilà.
22:59Et la consigne
23:00d'Olivier Faure,
23:01elle est déterminante
23:03parce que c'est la dernière
23:03planche de salut,
23:04en fait.
23:05Sans cet appel
23:06au vote des socialistes,
23:07il n'y a pas de PLFSS,
23:08il n'y a pas de budget
23:09de la Sécu,
23:10mais...
23:11C'est le dernier espoir
23:12de Sébastien Lecorn.
23:12Mais non,
23:13mais parce que
23:13ce qu'il faut bien comprendre,
23:14c'est que s'il n'y a pas
23:14de budget de la Sécu
23:15voté demain,
23:16si le PLFSS ne passe pas,
23:17ça repart au Sénat
23:19en deuxième lecture
23:21qui prendra une motion
23:22préalable de rejet,
23:23etc.,
23:24en disant,
23:24nous,
23:24ça ne nous intéresse même plus
23:25d'examiner le truc
23:26et c'est fini,
23:27en fait,
23:27parce qu'on est dans
23:29une espèce de flipper
23:29où le texte est renvoyé...
23:31Ça ne repart même pas au Sénat,
23:32je crois que c'est après
23:32ces lois...
23:33Ah non, ça repart au Sénat,
23:35mais qui ne voudra même
23:37pas l'examiner
23:37et après,
23:38si vous voulez,
23:39en fait,
23:39on ne peut pas donner
23:41le dernier mot à l'Assemblée
23:42si l'Assemblée
23:43ne vote aucun texte.
23:44Donc,
23:45il n'y a plus de...
23:46Cette procédure-là
23:46est terminée.
23:48Il y a débat
23:48sur ordonnance,
23:49pas ordonnance,
23:50etc.
23:51Vous avez des constitutionnalistes
23:52qui vous disent
23:53que si c'est rejeté
23:54par l'Assemblée,
23:55on peut considérer
23:56que le Parlement
23:57s'est prononcé
23:57donc il n'y a même
23:58pas d'ordonnance
23:58et donc,
24:00en fait,
24:00on est dans un blocage total.
24:01Il faut refaire
24:02un projet de loi
24:03de financement
24:04de la sécurité sociale
24:05et donc,
24:06ça a un impact direct
24:07sur la tenue des comptes
24:08de la Sécu
24:09tant qu'on n'a pas
24:10pris des mesures correctives
24:11mais pas que ça.
24:12C'est-à-dire que...
24:13Ça veut dire
24:14qu'il n'y a plus
24:14de suspension
24:15de la réforme des retraites.
24:16Elle est dans le texte,
24:17en fait.
24:17Donc,
24:17s'il n'y a pas d'ordonnance,
24:18s'il n'y a pas d'adoption
24:19du PLFSS,
24:21il n'y a plus
24:21de suspension
24:22de la réforme des retraites
24:23et derrière,
24:24je vois mal
24:25comment les députés
24:27et les sénateurs
24:28pourraient s'entendre
24:29autour du morceau principal
24:31qui est le projet
24:32de loi de finance
24:34qui est quand même
24:35très mal parti
24:36et si le PLFSS
24:38ne passe pas,
24:38je ne pense pas
24:39que le PLF
24:39puisse atterrir.
24:40Excusez-moi,
24:40c'est un peu technique
24:41mais en plus,
24:42vous allez avoir très vite...
24:42On prend un autre budget,
24:43on rappelle toujours.
24:44Vous allez avoir très,
24:45très vite
24:46les insoumis
24:46qui vont déposer
24:47une motion de censure
24:49et là,
24:49moi,
24:49je ne vous garantis pas
24:50que la gauche
24:50ne la votera pas
24:51s'il n'y a plus
24:51de suspension
24:52de la réforme des retraites.
24:53Donc,
24:53on rentre dans un truc
24:54qui est assez mal parti.
24:56Michael Darmon,
24:56ça ne peut pas être expliqué
24:57pour ceux qui nous regardent
24:59et qui nous écoutent
25:00à quel point c'est compliqué.
25:01On a un parti socialiste,
25:02parti de gauche
25:03qui va voter
25:04pour ce texte a priori
25:06alors que d'autres élus
25:07du centre et de droite
25:08eux vont s'abtenir
25:08ou voter contre.
25:09On ne peut pas le prévoir
25:09comme a dit Stéphane,
25:10on sera deux voix près
25:12peut-être d'un côté
25:12ou de l'autre.
25:13Mais ce qu'on retient
25:13en attention ce soir,
25:15c'est le vote lui-même.
25:16C'est un vote de rupture
25:17en fait.
25:18Vous avez les socialistes
25:19qui votent
25:20avec le gouvernement
25:22pour le budget
25:23et en général,
25:24le budget,
25:24c'est le périmètre
25:25de détermination
25:26de l'appartenance
25:27à l'opposition
25:28à la majorité.
25:29Et vous avez au sein
25:29du bloc supposé
25:31majoritaire
25:32et soutenant
25:33le gouvernement
25:33des velléités,
25:36des hésitations,
25:37des contestations.
25:38On attend ce soir
25:39la déclaration
25:39aussi d'Edouard Philippe,
25:42président du parti Horizon,
25:45qui a laissé entendre
25:46plus que laissé entendre
25:47depuis quelques jours
25:47qu'il ne voterait pas pour.
25:52On est dans une logique
25:53de rupture politique
25:55et quel que soit
25:56le résultat demain,
25:56pour l'instant,
25:57c'est ce qu'on peut
25:58constater ce soir.
25:59Alexandre Achs-Frasbaud,
26:00on en est arrivé là
26:01notamment à ce vote
26:01du Parti Socialiste
26:02qui va voter,
26:03on va dire,
26:03avec les partis
26:04du gouvernement
26:05ou en tout cas
26:06l'ancien socle commun
26:08parce qu'il n'y a plus
26:09de 49-3,
26:10parce que le Premier ministre
26:11s'est engagé
26:11à ne pas faire passer
26:13ce texte sans vote.
26:15Oui, c'est assez courageux
26:16la position d'Olivier Faure
26:18parce qu'il a bien compris
26:21que si ça ne passait pas,
26:24on repartait,
26:25la France repartait
26:26pour une période
26:27de blocage,
26:27de paralysie
26:28et ça,
26:29c'est catastrophiste
26:30et là,
26:31le problème,
26:32c'est qu'on voit bien
26:32mais depuis le temps
26:33qu'on le dit
26:34et là,
26:34ça se concrétise
26:35que les ambitions
26:36présidentielles
26:37s'entremêlent
26:39à la santé financière,
26:42politique,
26:42économique du pays
26:43et ça,
26:44c'est dévastateur,
26:45c'est dévastateur
26:45mais ça fait malheureusement
26:47un bout de temps
26:49que cette campagne
26:50présidentielle est partie
26:51et là,
26:51on en voit concrètement
26:52les effets
26:52parce qu'Edouard Philippe
26:54a compris
26:54que s'il voulait
26:56avoir,
26:58que sa candidature
27:00pouvait avoir
27:01le moindre espoir
27:02de passer,
27:03il fallait qu'il se démarque
27:05des macronistes,
27:08de la politique
27:10d'Emmanuel Macron
27:11et il a trouvé ce moyen
27:12pour essayer
27:12de se démarquer
27:13mais du coup,
27:14il plonge le pays
27:15dans une nouvelle période
27:16d'incertitude
27:17et puis,
27:18il est en train,
27:20justement,
27:20en voulant se démarquer
27:21d'Emmanuel Macron,
27:22il se rapproche
27:23de LR,
27:24de Bruno Retailleau,
27:26etc.,
27:26qui lui,
27:27voit son étoile palir
27:28et se dit que peut-être
27:29un ticket avec Edouard Philippe,
27:30ça peut avoir une chance,
27:31voilà où nous en sommes,
27:33c'est terrible
27:33et pendant ce temps,
27:35le pays est totalement paralysé
27:36et demain,
27:37mardi,
27:38on va discuter
27:39de ce qu'on peut,
27:40le gouvernement va discuter
27:41de ce qu'il peut dégager
27:42pour les hôpitaux,
27:44par exemple,
27:44je prends cet exemple précis,
27:46si ça ne passe pas,
27:47les hôpitaux,
27:48il n'y aura rien,
27:50donc,
27:50c'est vraiment,
27:52c'est une piètre image
27:53que donnent
27:55les politiques français
27:56et je trouve que
27:57dans cette optique-là,
28:00c'est vrai que c'est assez courageux
28:01la position de Olivier Faure
28:02parce que là,
28:03il est lié,
28:04il se retrouve lié
28:05avec Sébastien Lecornu,
28:06si demain ça ne passe pas,
28:07les deux se retrouvent
28:08dans la panade.
28:09Et on va continuer
28:10à en parler dans un instant,
28:11la seconde partie
28:12des Informés,
28:13il est 20h32
28:13sur France Info.
28:14L'info Emmanuel Langlois
28:20Touché par la bronchiolite
28:22en Ile-de-France,
28:2314 bébés en réanimation
28:24ont été transférés
28:25vers d'autres régions,
28:27notamment le CHU de Rouen,
28:28en Normandie,
28:29et ce,
28:29en raison de la saturation
28:30des services pédiatriques
28:32franciliens,
28:32selon les informations
28:33de nos confrères
28:34de France Inter.
28:35Depuis la semaine
28:36du 24 au 30 novembre,
28:38toutes les régions
28:39en France métropolitaine
28:40sont en alerte épidémie
28:41pour la bronchiolite,
28:42sauf la Corse.
28:44Le nouveau procès
28:45en vue à Dax,
28:46dans les Landes,
28:47où la mère condamnée
28:48pour avoir empoisonné
28:49avec des médicaments
28:50ses deux filles
28:51en 2019,
28:52fait appel de sa condamnation.
28:54L'une des victimes
28:54était décédée
28:55à l'âge de 18 ans.
28:57La mère avait,
28:57elle, écopé,
28:58mercredi dernier
28:58de 30 ans
28:59de réclusion criminelle.
29:00Elle avait aussi
29:01été reconnue coupable
29:02d'avoir voulu faire
29:03assassiner son ex-mari.
29:06Environ 70 livreurs
29:08se sont rassemblés
29:09ce lundi
29:09devant les locaux parisiens
29:10d'Hubert Hitz.
29:11Ils étaient venus
29:12protester
29:13contre des désactivations
29:14qualifiées d'arbitraires
29:16de leurs comptes,
29:17leurs outils de travail.
29:18En somme,
29:19Sébastien Lecornu,
29:20donc en quête
29:21d'une majorité
29:22à l'Assemblée
29:22pour tenter le pari
29:23de faire passer demain
29:24le projet de budget
29:25de la sécurité sociale.
29:26Le Premier ministre s'est assuré
29:28aujourd'hui du soutien des socialistes,
29:30mais il risque d'être lâché
29:31par les siens.
29:32Il annonce que le gouvernement
29:33a déposé un amendement
29:35portant la hausse des dépenses
29:36d'assurance maladie
29:37de 2 à 3 %.
29:39C'était une demande des écologistes.
29:41Lui avait été assassiné en 2018
29:43par des agents saoudiens.
29:45La veuve du journaliste dissident
29:46Jamal Rashogi
29:48a déposé plainte en France
29:50contre X.
29:50Elle dénonce une surveillance
29:52de ses téléphones
29:53via le logiciel espion israélien
29:55Pegasus
29:55avant la mort de son mari,
29:57y compris donc
29:58sur le territoire français.
30:01Et puis la réunion
30:01d'Emmanuel Macron,
30:02Kai Starmer
30:03et Friedrich Schmers
30:04à Londres
30:05avec le président ukrainien
30:06Volodymyr Zelensky.
30:07Elle aura duré 2 heures
30:08cet après-midi.
30:09D'après l'Elysée,
30:10elle a permis
30:10de poursuivre le travail commun
30:12sur le plan américain
30:13de paix sur l'Ukraine.
30:14Mais aucune proposition concrète
30:16n'a été annoncée
30:18à l'issue de cette rencontre.
30:20France Info
30:2120h, 21h
30:23France Info
30:25Les informés
30:25Victor Maté
30:27Avec ce soir
30:28Alexandra Schwarzbrod
30:29directrice adjointe
30:30de la rédaction
30:31de Libération
30:32Stéphane Vernet
30:32rédacteur en chef
30:34délégué de West France
30:35à Paris
30:35Adeline Percept
30:36correspondante de la RTBF
30:37à Paris également
30:39Mickaël Darmon
30:39éditorialiste
30:40pour Public Sénat
30:41et I24 News
30:43parlons encore
30:43de ce budget
30:44de la sécurité sociale
30:45et de ce vote décisif
30:47qui aura lieu demain.
30:49On l'entendait
30:49le gouvernement
30:50ce soir un peu
30:51à la dernière minute
30:51a déposé un amendement
30:53pour tenter de porter
30:54la hausse des dépenses
30:54d'assurance maladie
30:55de 2 à 3%
30:56ce que réclamaient
30:57les écologistes.
30:58On voit Adeline Percept
30:59que jusqu'au bout
31:00le gouvernement
31:00essaye de rallier
31:02on va dire
31:02les indécis
31:03ou ceux qui pourraient
31:04voter contre ce budget.
31:06Oui la différence
31:07de la situation politique
31:08française
31:09en regard d'autres pays
31:11qui fonctionnent
31:12habituellement
31:12avec des compromis
31:13c'est qu'il n'y a pas
31:15de contrat de coalition
31:16il n'y a pas
31:16de coalition.
31:18En Belgique
31:18ça a été très très dur
31:19de faire passer le budget
31:21il y a quelques jours
31:22le gouvernement
31:23a finalement
31:24fait passer ça
31:25au Parlement
31:26les discussions
31:27étaient terribles
31:28mais le cadre
31:30c'est le contrat
31:31de coalition
31:32c'est vous savez
31:32qu'il y a les 5 partis
31:34qui vont voter
31:35quand les discussions
31:36seront finies
31:37et qu'on aura
31:38vraiment signé.
31:39Là
31:40j'allais dire
31:42Sébastien Lecornu
31:42avance
31:43sans filet de sécurité
31:44il n'a aucune garantie
31:46de rien
31:47donc effectivement
31:48quand on va essayer
31:49de négocier
31:49jusqu'au bout
31:50en Belgique
31:51les ultimes négociations
31:53se font parfois
31:54au milieu de la nuit
31:55avec les frites
31:55et les fricadelles
31:56sur la table
31:57voilà
31:58bon alors
31:59là on va dire
32:00qu'il y a un peu plus
32:01de monde autour
32:02on imagine peut-être
32:03les sandwiches
32:04ce soir
32:04ou cette nuit
32:06notre problème
32:07c'est qu'on n'a pas
32:07de frites et de fricadelles
32:08mais je pense que
32:10cette nuit
32:10Sébastien Lecornu
32:11je ne suis pas sûr
32:12qu'il dorme beaucoup
32:13il va
32:13il va
32:14les téléphones
32:15comme il l'a fait
32:16dans la nuit
32:17de jeudi à vendredi
32:18où jusqu'au dernier moment
32:19il a essayé de convaincre
32:20les uns
32:20les autres
32:21les chefs du parti
32:21il aura mouillage
32:22mais c'est en fait
32:24ce qui est assez surréaliste
32:25dans cette situation
32:25parce que comme vous l'évoquiez
32:26effectivement
32:27il est venu il y a quelques jours
32:28il s'est présenté
32:29devant le perron de Matignon
32:31un matin
32:32pour au fond
32:33pratiquement
32:34tenter d'initier
32:35une mutation
32:36en quelques minutes
32:37de la culture politique française
32:38en disant
32:39il faudrait que tous les grands partis
32:40s'arrangent
32:42et se mettent d'accord
32:42sur les grands sujets régaliens
32:44ce qui est juste quand même
32:45une révolution
32:46parce que
32:47c'est à croire
32:47que la France serait
32:48comme nous en plus
32:49de la vie parlementaire
32:49il tente
32:50mais il tente
32:51par du déclaratif
32:52alors qu'en réalité
32:53il n'y a pas de structure
32:55pour pouvoir le faire
32:56il n'y a effectivement
32:57pas d'accord de coalition
32:58la grande coalition
32:59qui aurait dû avoir lieu
33:00finalement en 2022
33:01s'y tentait
33:02après l'élection présidentielle
33:04le président Macron
33:05n'en a pas voulu
33:06il aurait eu
33:06un confort
33:07on va dire
33:08en termes de gestion
33:10et de gouvernement
33:11peut-être beaucoup plus
33:12beaucoup plus importante
33:14s'il avait
33:14entamé cela
33:16mais il a décidé
33:16c'est son choix
33:17de ne pas le faire
33:18et aujourd'hui
33:18après en catastrophe
33:19devant les micros
33:20dans les matinales
33:21il faut absolument
33:22un compromis
33:23mais en France
33:24il n'y a pas de culture
33:24de compromis
33:25les LR et le PS
33:27se comportent
33:27comme s'ils avaient
33:28toujours finalement
33:29une essai de majorité
33:30à l'assemblée
33:32ce qui n'est aucunement
33:33le cas
33:33dans les pays
33:34qui fonctionnent
33:35de cette façon
33:36vous m'a parlé
33:36des conséquences économiques
33:38en cas de vote
33:38négatif demain
33:39les conséquences politiques
33:41ça veut dire
33:41qu'automatiquement
33:42ou presque
33:43le gouvernement tombe
33:44non pas forcément
33:45en fait
33:46c'est le paradoxe
33:47si vous voulez
33:47c'est que
33:47là je pense
33:48qu'on est arrivé
33:49à un moment
33:49de l'histoire
33:50où je pense
33:52que la chose
33:53sur laquelle
33:54pour laquelle
33:55Sébastien Lecornu
33:56a été le plus juste
33:58et là où il a
33:59complètement raison
33:59c'est qu'il n'y a pas
34:00de majorité
34:01dans cette assemblée
34:01pour aller
34:03à la dissolution
34:04et pour créer
34:05une espèce
34:07de chaos
34:08ils sont incapables
34:09de se mettre d'accord
34:10sur un texte
34:11c'est très compliqué
34:13mais je ne suis pas sûr
34:15qu'au moment
34:15où on leur demandera
34:16d'appuyer sur le bouton
34:17il y ait une majorité
34:19absolue
34:19qui se dégage
34:20pour faire tomber
34:21ce gouvernement
34:22c'est à dire
34:23que si le vote
34:26avait eu lieu
34:27il y a un mois
34:27je pense qu'il tombait
34:28aujourd'hui là
34:29on est en fin d'année
34:30etc
34:31plus on avance
34:32plus on est proche
34:32des municipales
34:33plus on est proche
34:34de la présidentielle
34:38je ne suis pas certain
34:39en fait
34:39il va y avoir
34:41une contestation
34:42etc
34:42si le truc capote
34:44on va vraiment avoir
34:46des sacrés problèmes
34:47politiques
34:48ça ira jusqu'à
34:49le dépôt
34:51d'une motion
34:52de censure
34:53je ne suis pas certain
34:55qu'elle passe
34:55beaucoup d'indécisions
34:56on l'a compris
34:57avant ce vote
34:58demain
34:58à l'Assemblée nationale
35:00sur le budget
35:01de la sécurité sociale
35:03il en sera largement
35:05question demain
35:05sur France Info
35:06et notamment
35:06dans les informés
35:08le vote prévu
35:08en fin d'après-midi
35:10demain
35:11une semaine
35:12après Paris
35:13Volodymyr Zelensky
35:14à Londres
35:14aujourd'hui
35:15une nouvelle fois
35:16aux côtés
35:16d'Emmanuel Macron
35:17le président ukrainien
35:18cette fois reçu
35:19par le premier ministre
35:20britannique
35:20Kerr Starmer
35:21le chancelier allemand
35:22aussi était présent
35:23deux heures de discussion
35:24alors que le plan de paix
35:25pour l'Ukraine
35:27continue d'être discuté
35:29Emmanuel Macron
35:29s'est exprimé
35:30au début
35:30de la réunion
35:31je pense que
35:35notre principal objectif
35:36c'est de faire converger
35:37notre position commune
35:39avec celle des Etats-Unis
35:40pour finaliser
35:41les négociations de paix
35:42c'est comme cela
35:43que nous impulserons
35:44une nouvelle phase
35:45dans les meilleures conditions
35:46possibles
35:47aussi bien pour l'Ukraine
35:48que les européens
35:49et la sécurité internationale
35:51voilà la convergence
35:52avec les américains
35:53dit Emmanuel Macron
35:54c'est l'objectif
35:56numéro un
35:57pour les européens
35:58revenir à tout prix
35:59à la table des négociations
36:00ils ont du mérite
36:01ces chefs d'Etat européens
36:02quand même
36:03de continuer
36:04à se voir
36:04à discuter
36:05alors qu'on voit bien
36:07qu'il n'y a qu'à Washington
36:10que ça se passe
36:11alors non
36:11ça se passe aussi à Bruxelles
36:13où justement
36:14le chancelier
36:14s'est rendu
36:15la semaine dernière
36:16pour essayer
36:17de convaincre
36:18les Belges
36:18d'autoriser
36:20à utiliser
36:21les avoirs
36:22les avoirs
36:23problématiques
36:24c'est un peu
36:25la seule chose
36:25que les européens
36:26c'est un peu
36:27la seule carte
36:28que les européens
36:29ont en main
36:30parce qu'on voit bien
36:31il suffit de voir
36:32le rapport
36:34de sécurité
36:35lâché par les Etats-Unis
36:37vendredi
36:37c'est terrible
36:39les européens
36:40ne comptent plus
36:41mais non seulement
36:41ils ne comptent plus
36:42mais il faut les écraser
36:44avec un ton
36:45incroyablement hostile
36:46de la part des américains
36:47envers l'Europe
36:47absolument
36:48et avec un axe
36:49voulu
36:49qui est de Paris
36:51avec si le RN gagne
36:53le RN à Paris
36:54le Orban en Hongrie
36:56et Poutine au bout
36:58donc c'est
36:59c'est
37:00c'est catastrophique
37:01parce qu'on voit bien
37:02qu'il y a un plan
37:03idéologique
37:04qui est en place
37:06depuis le début
37:06et que
37:07on refuse de voir
37:09parce qu'on ne peut pas
37:10l'accepter
37:11c'est tout simplement
37:11impossible
37:12parce que ça veut dire
37:13la fin de l'Europe
37:14donc là
37:15tout ce qu'il faut
37:15c'est essayer
37:16pour les européens
37:17essayer de voir
37:18quelles cartes encore
37:19ils ont en main
37:20et je pense qu'il y en a
37:21encore quelques-unes
37:22j'espère
37:22qu'il en reste
37:23quelques-unes
37:24mais pour l'instant
37:25on ne voit pas bien
37:25et d'ailleurs il suffit
37:26d'entendre Emmanuel Macron
37:27les propos très diplomatiques
37:29on voit bien
37:29qu'il n'a pas
37:30beaucoup avancé
37:32aujourd'hui
37:32d'ailleurs elle a servi
37:33à quoi cette réunion
37:34finalement Michael
37:35ça leur permet
37:35de continuer
37:36à exister
37:37de donner
37:38le change
37:39un peu
37:39face à cette pression
37:40américaine
37:41oui c'est la version
37:43diplomatique
37:43d'autres
37:44théâtres
37:46que l'on peut
37:47connaître
37:48bien sûr
37:49que
37:50les européens
37:51et en particulier
37:52les responsables
37:54qui se sont réunis
37:55autour de
37:56le président Zelensky
37:56sont sidérés
37:57par la force
37:59du texte américain
38:00et du fait
38:02qu'effectivement
38:03tout ce qui était
38:04au fond connu
38:04faisait partie
38:05des colloques
38:05des éditos
38:06des analyses
38:07et devient maintenant
38:08officiel
38:09c'est-à-dire que
38:10c'est l'Europe
38:11d'accord
38:12l'Union Européenne
38:13c'est fini
38:13pour rappeler
38:14les américains
38:14parlent de risque
38:15d'effacement
38:16civilisationnel
38:17c'est-à-dire
38:17en disant
38:18nous venons
38:18au secours
38:20de cette Europe
38:21à cause de l'immigration
38:21de cette Europe
38:23judéo-chrétienne
38:24on va dire
38:24pour faire vite
38:25et qui effectivement
38:25est portée
38:26par les partis
38:27conservateurs
38:28qui sont en train
38:29de s'installer
38:29en Europe
38:30mais l'Union Européenne
38:31telle qu'elle est
38:32telle qu'elle est
38:33connue
38:33fragile
38:34reposant que
38:35sur des accords
38:36politiques
38:36qui sont totalement
38:38aléatoires
38:39et n'arrivent pas
38:40à s'imposer
38:41et bien pour nous
38:42on considère
38:42que c'est terminé
38:43la réunion
38:44elle a certainement
38:45lieu beaucoup
38:45pour cela
38:46pour montrer
38:47qu'effectivement
38:48on fait corps
38:48et oui
38:49on le connaît
38:50il était moins question
38:50d'Ukraine finalement
38:51que d'unité européenne
38:53et entendre
38:54un président Macron
38:54qui dit
38:55l'intérêt
38:55c'est effectivement
38:56les convergences
38:57avec les Etats-Unis
38:57oui
38:58merci la palissade
39:00je veux dire
39:00c'est franchement
39:01c'est le béabat
39:03de l'affaire
39:04et ils sont coincés
39:04en même temps
39:05les européens
39:05Stéphane Vernet
39:06on ne peut pas
39:06aujourd'hui se passer
39:07des américains
39:08on ne peut pas
39:08couper le cordon
39:09c'est à dire que
39:11ça fait un moment
39:11qu'on voit
39:12le train arriver
39:14et qu'on se dit
39:15qu'il faut s'y préparer
39:16qu'il faut relancer
39:18notre propre industrie
39:19de défense
39:20etc
39:20se réarmer
39:22je n'ai que sais-je
39:23mais en fait
39:23ça ne se décrète pas
39:25ça ne se fait pas
39:26ça ne se fait pas
39:26en un claquement de doigts
39:27aujourd'hui
39:28à quoi est-ce qu'on est
39:29en train d'assister
39:30à une alliance objective
39:31entre les américains
39:33les russes
39:34les chinois
39:35le sud global
39:36plein de gens
39:37qui n'ont qu'une envie
39:38c'est de péter l'Europe
39:39et ils font tout
39:40ce qu'ils peuvent
39:41pour y arriver
39:41voilà
39:42et on en est là
39:45vous dites
39:45Michael Darmon
39:46mais ça s'accentue
39:47le projet est connu
39:49le projet est clair
39:50depuis un moment
39:50tout a commencé
39:51avec les 90 minutes
39:52au téléphone
39:52entre Trump et Poutine
39:54qui ont instauré
39:55on l'a beaucoup
39:56commenté ici
39:57qui ont installé
39:58une nouvelle matrice
40:00de relations internationales
40:01et depuis
40:02ça ne fait que se confirmer
40:03Adeline Perset
40:04oui c'est l'éclatement
40:06du monde
40:07tel qu'on le connaissait
40:08depuis 45
40:09et l'éclatement
40:10enfin je veux dire
40:11tous les indiques
40:12toutes les indications
40:13vont dans ce sens
40:14c'est-à-dire
40:15on se fiche
40:16du droit international
40:17on ne veut plus
40:18de multilatéralisme
40:20et c'est la loi
40:20du plus fort
40:21donc maintenant
40:21l'Europe
40:22je pense
40:23les dirigeants européens
40:25ont quand même
40:25acté ça
40:26il faut quand même
40:27se mettre dans la tête
40:28des dirigeants européens
40:29quand ils sont
40:29par exemple
40:30en négociation
40:31sur la coalition
40:32des volontaires
40:32ici à Paris
40:34ou à Londres
40:35ils sont en visio
40:36de temps en temps
40:37avec Trump
40:38qui leur hurle dessus
40:39et qui emploie
40:41comme on dit
40:41le F-word
40:42donc fuck
40:43à tous les instants
40:45je vais dire
40:46c'est ça qu'ils vivent
40:47les dirigeants européens
40:48et ensuite
40:48ils sortent des salles
40:50en ayant un air diplomate
40:52et en essayant de dire
40:53on va faire converger
40:54les problématiques
40:56mais c'est ce qu'ils vivent
40:57donc ils le savent
40:58je pense qu'il n'y a plus
40:59de naïveté
41:00maintenant
41:01comme vous le disiez
41:02on ne passe pas
41:03du jour au lendemain
41:04d'une Europe
41:05qui était dans un monde
41:06multilatéral
41:07et qui était baignée
41:09dans ce monde là
41:09à une Europe
41:10qui s'engage
41:12dans la sécurité
41:13à fond
41:13et qui a une super armée
41:15qui va tout écrase
41:17enfin vous voyez
41:18on n'en est pas là
41:19mais je pense que
41:20la naïveté est finie
41:21et une dernière chose
41:22sur aujourd'hui
41:23ils sont sortis
41:24en disant quand même
41:25qu'il y a des progrès
41:25positifs sur l'histoire
41:27des avoirs russes
41:28gelés
41:28c'est ce que vous évoquiez
41:29en fait la Belgique
41:31bloquait
41:33le fait
41:34de pouvoir
41:35libérer
41:36les avoirs russes
41:37gelés
41:37parce qu'il y a
41:38de très très fortes
41:39pressions sur la Belgique
41:40qui abrite ces fonds
41:41via une institution
41:42qui s'appelle
41:43Euroclear
41:44très forte pression
41:45et apparemment
41:47ils disent
41:48qu'ils sont
41:48les Européens
41:49en train de débloquer
41:50cette carte là
41:51donc c'est une petite carte
41:53qu'on aurait peut-être
41:54débloqué
41:54c'est les dernières
41:55l'une des avancées
41:57Stéphane
41:57très vite
41:58moi j'aimerais bien
42:00qu'on se rende compte
42:01qu'en fait
42:01l'Europe
42:02c'est le premier
42:02marché mondial
42:03c'est une énorme
42:05puissance économique
42:06et c'est pour ça
42:06qu'elle dérange autant
42:07par contre
42:08du point de vue militaire
42:08nous sommes des nains
42:10c'est-à-dire qu'il n'y a pas
42:11d'union
42:11il n'y a pas de moyens
42:13la France
42:15a une grande armée
42:16les Britanniques
42:17qui ne sont plus
42:18dans l'Union Européenne
42:19ont une grande armée
42:20les Allemands
42:21veulent refaire une armée
42:21les Polonais
42:22ont une grande armée
42:23et les autres
42:24zéro
42:25c'est pour ça
42:26que la France
42:27l'Allemagne
42:28veut rétablir
42:29le service militaire
42:30volontaire
42:31certes sur la base
42:32du volontariat
42:32mais tout ça
42:34c'est vrai
42:34qu'on sent un peu
42:35la panique
42:36tout à coup
42:37la panique
42:38alors que
42:39ça se dessine
42:40en effet
42:40depuis un moment
42:41Alexandra
42:42pourquoi les Européens
42:43ne répondent-ils pas
42:44à Donald Trump
42:45on sait qu'en coulisses
42:46parfois se disent des choses
42:47on a eu des indiscrétions
42:48d'Emmanuel Macron
42:49qui parlait de trahison américaine
42:50mais en disant
42:51on ne peut pas le dire en public
42:52finalement c'est impossible
42:52parce qu'ils ont encore
42:53besoin des Américains
42:54ils ne peuvent pas se permettre
42:55de couper le lien
42:57avec les Américains
42:59ce n'est pas possible
42:59parce que
43:00parce que
43:01s'il y a la moindre
43:02enfin
43:02il y a besoin
43:04de l'aide d'Américains
43:04une sorte de peur
43:05finalement
43:05il fait peur
43:06Donald Trump
43:06il fait peur
43:07parce que d'abord
43:08oui effectivement
43:09il est imprévisible
43:11c'est sa marque de fabrique
43:12et puis
43:13les Etats-Unis
43:14sont une très très grande puissance
43:17on ne peut pas
43:17effectivement
43:18comme le dit Alexandra
43:19on ne peut pas s'en passer
43:20ils sont à l'OTAN
43:22ils sont dans
43:23beaucoup d'instances internationales
43:25c'est une puissance économique
43:26il n'est pas possible
43:27de se regarder
43:29la panique
43:29qu'il y a eu
43:29pour les droits de douane
43:31donc oui
43:32Trump
43:34c'est parfaitement
43:35la place qu'il occupe
43:37et il se sert parfaitement
43:38de tous les leviers
43:39et les rapports de force
43:40qu'il peut exercer
43:40Autre annonce aujourd'hui
43:41des Européens
43:42aux côtés du président ukrainien
43:45l'annonce
43:45de prochaines rencontres
43:47tripartites
43:48c'est ce qu'espèrent
43:49ces responsables européens
43:50avec cette fois
43:51les Etats-Unis
43:52pour avancer
43:52sur le plan de paix
43:53en Ukraine
43:54nous parlions du président américain
43:55Donald Trump
43:56qui a reçu
43:57c'était il y a un mois maintenant
43:58le président syrien
43:59par intérim
44:00Ahmed Al-Chara
44:01le nouvel homme fort
44:02de la Syrie
44:03arrivé au pouvoir
44:04il y a un an
44:05puisque le 8 décembre 2024
44:06le régime de Bachar Al-Assad
44:08était renversé
44:09alors qu'est-ce qui a changé
44:10en un an
44:10pour les Syriens
44:11dans leur vie quotidienne
44:12leur façon aussi
44:13de pouvoir parler
44:14écoutez
44:14ces deux étudiants
44:15de l'université de Damas
44:16la capitale
44:16qui saluent une certaine
44:18liberté d'expression
44:19retrouvée
44:19On peut enfin
44:21s'exprimer librement
44:22aujourd'hui
44:22certaines personnes
44:23donnent même leur avis
44:24sur le président
44:25c'était impensable avant
44:26tu risquais de terminer
44:27à Senaya
44:28ou dans une autre prison
44:29désormais
44:29on peut penser à se présenter
44:30au conseil local
44:31ou devenir député
44:32Adam Sharqawi
44:35est l'écrivain
44:35le plus célèbre
44:36qui était interdit
44:37les gens lisaient ça
44:38en secret
44:38désormais
44:39on peut le lire
44:40sans craindre d'être arrêté
44:42Alexandre
44:44c'est l'une des réalités
44:46de cette nouvelle Syrie
44:47plus de liberté d'expression
44:48dans le pays
44:48oui un peu plus
44:50un peu plus
44:50j'avoue que
44:51quand Mohamed El-Chara
44:53est arrivé au pouvoir
44:55après le pouvoir
44:56j'ai eu peur
44:57comme beaucoup
44:57de l'effet taliban
44:58c'est-à-dire
44:59où tout à coup
45:00on croit
45:00qu'on espère
45:01et puis on voit
45:02le pays se refermer
45:03et j'avoue
45:04qu'il a plutôt bien
45:06manœuvré
45:07en tout cas
45:07au niveau diplomatique
45:08parce qu'il a très vite
45:09compris que la Syrie
45:10était dans un tel état
45:11catastrophique
45:12qu'il avait besoin
45:13de l'aide occidentale
45:15donc il a tout fait
45:16pour établir les liens
45:17il a essayé
45:19de ne pas dépendre
45:21uniquement de la Turquie
45:22mais il a reçu
45:23l'aide de l'Arabie Saoudite
45:24ce qui est important
45:25financièrement parlant
45:27et politiquement
45:27dans la région aussi
45:28et donc il a plutôt
45:29bien joué à ce niveau-là
45:31cela dit
45:31il n'a pas non plus
45:33coché toutes les croix
45:34dans les cases
45:35puisqu'il reste quand même
45:37des problèmes
45:37comme on l'a vu
45:38confessionnels
45:39avec les alaouites
45:40les kurdes
45:40et surtout les druzes
45:43on a vu qu'il y a eu
45:44beaucoup de
45:45donc ça
45:45il essaye
45:46de le résoudre
45:48il a aussi
45:49le problème
45:50on l'a publié
45:51dans l'Iber
45:51un reportage
45:52qui montre bien
45:53qu'il gouverne aussi
45:54beaucoup
45:54avec une toute petite équipe
45:56dont sa famille
45:57des membres de sa famille
45:58ce qui est souvent
45:59un peu problématique
46:00parce que ça peut conduire
46:01à quelque chose
46:02de dédictorial
46:03mais bon
46:04un an plus tard
46:05quand même
46:05on voit que la population
46:06en effet
46:09qui souffle quand même
46:09un vent de liberté
46:10en Syrie
46:10et ça c'est plutôt bien
46:12elle a pu finalement
46:13cette population
46:13Stéphane Vernet
46:14se réapproprier
46:15en quelque sorte
46:15l'espace public
46:16on l'a vu
46:16ces derniers jours
46:17aujourd'hui encore
46:19avec des Syriens
46:19qui ont pu par exemple
46:20fêter justement
46:21le premier anniversaire
46:22de la chute du régime
46:23de Bachar Al-Assad
46:23oui alors de ce point de vue
46:24on peut considérer
46:25que c'est un progrès
46:26mais après je vous rappelle
46:27que c'est un pays
46:28qui a vécu 14 années
46:28d'une guerre civile
46:29absolument abominable
46:30les choses sont loin
46:32d'être réglées
46:34on a vu les massacres
46:36qui ont eu lieu
46:36dans l'ouest
46:36et dans l'est du pays
46:37sur les Alawites
46:39et les Druzes
46:40qui montrent quoi ?
46:41qui montrent en fait
46:42que pour l'instant
46:42ce régime
46:43ne maîtrise pas
46:44complètement ses troupes
46:45et ne maîtrise pas
46:46l'ensemble du territoire
46:49donc c'est un équilibre
46:49qui est fragile
46:50et une des grosses
46:51problématiques
46:51qu'ont les Syriens
46:54aujourd'hui
46:54après 14 années
46:55d'une guerre civile
46:56particulièrement atroce
46:58c'est qu'il y a aussi
47:00toute la problématique
47:01vous ne pouvez pas
47:02reconstruire un pays
47:03ou en tout cas
47:03aller vers quelque chose
47:04vers plus de liberté
47:06et de démocratie
47:06s'il n'y a pas de justice
47:07à un moment
47:08et toute la problématique
47:09c'est aussi
47:10de savoir régler
47:11en fait
47:11il y a plein d'endroits
47:13où il y a des règlements
47:13de comptes
47:14qui se poursuivent
47:16donc moi je trouve
47:18que l'image qui est donnée
47:20et l'impression
47:21qu'on a aujourd'hui
47:22c'est effectivement
47:23je rejoins Alexandra
47:24parfaitement
47:24c'est qu'on a plutôt
47:26l'impression
47:27qu'on est dans
47:27une dynamique positive
47:28mais à mon avis
47:29je pense que ça reste
47:29assez fragile
47:30et il faudra
47:31beaucoup de temps
47:32pour que les choses
47:33attirissent
47:34sans oublier bien sûr
47:35les graves problèmes
47:36économiques
47:37les nombreuses coupures
47:38d'électricité
47:39qui sont encore
47:39quotidiennes
47:40il y a cette mission
47:41d'unité
47:42qu'on évoquait
47:43pour le président syrien
47:44par intérim
47:44écoutez Mathieu Rey
47:45il est chercheur
47:46au centre de recherche
47:47historique de l'école
47:48des hautes études
47:49en sciences sociales
47:49il était tout à l'heure
47:50l'invité de Transinfo
47:51le président Shara
47:53s'est tout de suite
47:53inscrit
47:54dès la prise du pouvoir
47:55dans la mémoire
47:56de l'ensemble des victimes
47:57du régime
47:58c'est-à-dire
47:59ces centaines de milliers
48:00voire ces millions
48:01de familles syriennes
48:02qui ont été meurtries
48:03quelles que soient
48:04leurs confessions
48:05par le régime précédent
48:06et c'est cet appel
48:07à l'Union
48:08qu'il considère
48:09encore aujourd'hui
48:10comme sa mission principale
48:12après les défis
48:13demeurent
48:14avec des personnes
48:14qui ont participé
48:16à la répression
48:16qui sont aujourd'hui
48:17encore en liberté
48:19et qui s'organisent
48:20contre ce nouveau gouvernement
48:22avec notamment
48:22on peut la citer
48:23cette enquête de l'agence
48:24de presse Reuters
48:25sur ses fidèles
48:26du président bichu
48:27Bachar Al-Assad
48:28exilé comme lui en Russie
48:29et qui consacre des millions
48:30de dollars aujourd'hui
48:31à organiser des milliers
48:32d'hommes
48:33pour essayer justement
48:34de fomenter des soulèvements
48:36contre ce nouveau
48:37nouveau gouvernement
48:37oui c'est pour ça
48:38oui c'est pour ça que les Etats-Unis
48:39protègent maintenant
48:40la Syrie
48:41il y a effectivement
48:42trois semaines
48:43de cela environ
48:44le président syrien
48:46est arrivé
48:47accompagné par
48:48Mohamed Ben Salman
48:50dans une très très grande
48:50réunion économique
48:51et de promoteur
48:53de la région
48:53pour bien montrer
48:54qu'il avait le soutien
48:55de Ben Salman
48:56et que donc
48:57s'il s'inscrivait
48:57dans le projet
48:58de Ben Salman
48:59ça voulait dire
48:59qu'il s'inscrivait
49:00effectivement
49:01dans cette logique
49:01de développement économique
49:02de son pays
49:03moi je crois
49:04qu'on vit quelque chose
49:05avec la Syrie
49:06d'extrêmement nouveau
49:08très important
49:10où on voit effectivement
49:12la mutation
49:12d'un leader
49:15qui a été
49:15oui
49:16qui a été
49:16dans le djihad
49:17oui
49:17qui a été
49:18dans la lutte planétaire
49:18et qui a décidé
49:19de passer au développement
49:20de son pays
49:21pour les raisons
49:21qui sont les siennes
49:23il y a eu un temps
49:24d'observation
49:24les Israéliens
49:25ont beaucoup regardé
49:26les Américains
49:26ont beaucoup regardé
49:27et d'emblée
49:28et assez rapidement en fait
49:29ils ont dit
49:30on fait confiance
49:30les signaux sont positifs
49:32il y a effectivement
49:33toutes les tensions
49:34et ça ne se règlera pas
49:35comme pour l'agriculture
49:36comme pour n'importe quoi
49:37comme pour l'Ukraine
49:38c'est pas en trois jours
49:39et c'est pas en un an
49:40mais la dynamique politique
49:42elle est là
49:43elle est très importante
49:44et elle inverse aussi
49:45la donne avec le Liban
49:47où vous avez aussi
49:48d'autres processus au Liban
49:49et donc on est progressivement
49:51en train de voir
49:52l'émergence d'une nouvelle région
49:53qui prendra des années
49:56bien sûr
49:56à se dessiner
49:57avec des vicissitudes
49:58mais dont
49:59avec des dirigeants
50:00qui ont des caps nouveaux
50:01et qui passent plutôt
50:03par la coopération économique
50:05que par l'affrontement militaire
50:06et ça c'est absolument nouveau
50:08On a parlé à Dine Percep
50:09de cette réception
50:10à la Maison Blanche
50:11il y a un mois
50:11c'était totalement inédit
50:12pour un président syrien
50:14en quelque sorte
50:14il s'est racheté une image
50:15sur le plan international
50:16les difficultés
50:17elles se concentrent
50:18sur le plan interne aujourd'hui
50:19Oui, elle se concentre
50:20sur le plan interne
50:21déjà sur le plan économique
50:22puisque la Syrie
50:23est un pays
50:24qui a vécu
50:25les pires
50:26les pires restrictions
50:28en termes économiques
50:30et surtout
50:32en termes sociétal
50:34La Banque mondiale
50:34aujourd'hui
50:34dit qu'il faudrait
50:35plus de 200 milliards
50:36de dollars
50:37pour reconstruire le pays
50:38Effectivement
50:39et ensuite
50:40sur le plan sociétal
50:42c'est une guerre civile
50:43qui a duré
50:44très très longtemps
50:45les traces
50:47de cette guerre civile
50:48sont immenses
50:49Cette semaine
50:50dans plusieurs médias européens
50:52et en tout cas
50:53dans le journal belge
50:54le soir
50:54sont sortis
50:55les Damascus dossiers
50:57Vous savez
50:57ces photos absolument
50:59atroces
50:59qui documentent
51:01les persécutions
51:03la torture
51:04l'horreur
51:04qui ont eu lieu
51:05dans les prisons
51:07de Bachar el-Assad
51:08Je pense que c'est important
51:10que nous
51:10en tout cas
51:11en tant que médias européens
51:12nous nous intéressions
51:14à cette histoire passée
51:15que nous la documentions
51:16et que ensuite
51:18la justice
51:19puisse faire son travail
51:21et préférablement
51:22je crois que les Syriens
51:23préfèreraient
51:24que ce soit la justice
51:25de leur pays
51:26Exactement
51:26qui puissent
51:27retrouver
51:28les disparus
51:30les 180 000 disparus
51:31de mémoire
51:32qui puissent
51:34eh bien
51:35mettre
51:36devant leur responsabilité
51:38un certain nombre
51:39de
51:39ceux qui ont
51:41participé
51:42à ces exactions
51:43et à ce régime
51:45absolument
51:45atroces
51:46En fait ça fait penser
51:47à ce qui s'est passé
51:48au Cambodge
51:48après le génocide
51:50où effectivement
51:50les Cambodgiens
51:51ont décidé
51:51de faire la paix
51:52entre eux
51:53d'ailleurs avec
51:55dans le cadre
51:55des négociations
51:56aussi avec la France
51:57puisque c'était
51:57les accords de Paris
51:58en 92
51:59mais la décision
52:00était effectivement
52:01d'avoir un tribunal
52:02national
52:03et au fond
52:05de passer
52:06une sorte de pacte
52:07qui a mis beaucoup
52:08de temps à s'installer
52:09mais qui a permis
52:09aussi à cette société
52:10après de sortir
52:11du génocide
52:12de Pol Pot
52:12de dire
52:13eh bien
52:13on va se retrouver
52:14entre nous
52:15et même pouvoir
52:16parler à ceux
52:17qui ont été
52:18les auteurs
52:19d'exactions
52:19et ça c'est un travail
52:20considérable
52:21qui prendra du temps
52:22mais qui va s'avérer
52:23passionnant
52:24pour pouvoir
52:25revoir comment
52:25un nouveau pays
52:26va émerger
52:27Les transformations
52:28de la Syrie
52:29un an après la chute
52:30donc du régime
52:31de Bachar Al-Assad
52:32c'est déjà la fin
52:32de ces informés
52:34merci à tous les quatre
52:35d'être venus ce soir
52:36Alexandra Schwarzbrod
52:37à la une de Libération
52:38demain
52:38Budget la Sécu
52:40le corps nu
52:41joue sa carte vitale
52:42voilà c'était l'un des débats
52:43ce soir
52:44des invités
52:45des informés
52:46et un très bon jeu de mots
52:47à nouveau j'étais concentré
52:48là-dessus
52:49de Libération
52:50pour Ouest France
52:51Stéphane Vernet
52:52Ukraine
52:53l'Europe serre les rangs
52:54face aux Etats-Unis
52:55voilà encore un débat
52:56ce soir
52:56on ne s'est pas trompé
52:57dis donc sur l'actualité
52:58merci Adeline Percep
52:59d'être venue
52:59correspondante pour la RTBF
53:01à Paris
53:02merci Mickaël
53:03Mickaël Darmon
53:03le titre de votre livre
53:05paru au mois d'octobre
53:06les derniers jours
53:07d'Itsa Krabin
53:08c'est aux éditions
53:09passées composées
53:10merci à tous
53:11merci à ceux qui ont préparé
53:12et réalisé
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