Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 9 minutes

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Notre émission spéciale se poursuit. Bienvenue si vous nous rejoignez autour de la table ce soir Edwige Chevrillon.
00:05Bonsoir Edwige, rebonsoir Marc Toiti, bonsoir Géraldine Vossner, Bruno Jossi passe la soirée également avec nous.
00:13Rebonsoir Maxime, on va vous demander évidemment d'abord ce que vous retenez-vous de ce qui s'est passé ce soir.
00:20Le budget de la sécu qui a donc été adopté, ça a été RICRAC, 247 voix pour, 234 voix contre, à 13 voix.
00:29Qu'est-ce que vous retenez-vous de cette séquence ?
00:32Que c'est une victoire, indéniable en tous les cas pour le Premier ministre, mais c'est une victoire un peu la pyrus.
00:37Parce que maintenant il y a l'étape d'après, c'est l'adoption du budget, du projet de loi de finances.
00:43Et là l'exercice est beaucoup plus compliqué.
00:46On l'a bien vu avec les propos d'Olivier Ford tout à l'heure où il disait alors là on part d'extrême,
00:50là ça va être très difficile de mener la politique des petits pas.
00:53Voilà, donc victoire à la pyrus.
00:55Marc ?
00:56Moi ce qui m'a choqué c'est quand même les 18 députés LR qui ont voté pour.
01:00C'est-à-dire qu'il ne faut quand même pas oublier qu'il y a une hausse de la CSG sur les venues du capital,
01:04qui va donc passer à 10,5% et surtout au total, quand on regarde toutes les charges sociales qui pèsent sur les venues du capital,
01:11on va monter à 18,6%.
01:14C'est des niveaux très élevés et c'est la droite qui effectivement vote pour ça.
01:17Pareil sur le décalage de la réforme des retraites parce que ça on n'en parle pas mais on sait très bien que ça va coûter à peu près 2 milliards d'euros sur 2 ans,
01:2310 milliards d'euros en quelques années.
01:26Donc ça aussi, comment peut-on, si on est, encore une fois, j'ai regardé le détail des députés, on ne va pas la garder,
01:31mais c'est des personnes qui justement ont pris parti à chaque fois pour dire il faut arrêter d'augmenter les impôts, etc.
01:35qui disent maintenant finalement on y va quand même.
01:37Moi je trouve que c'est un peu choquant et ça brouille les pistes et je pense que c'est dangereux pour les LR à moyen terme.
01:42Géraldine Wassner.
01:43Moi c'est la force du déni qui me frappe, c'est que depuis des mois, on lance l'alerte sur le niveau stratosphérique du déficit,
01:51on parle de cette nécessité vitale pour le pays de réduire les dépenses,
01:56et puis au bilan pour décrocher un accord et puis se maintenir un peu plus,
02:00on vote un PLFSS qui dégrade le déficit de 0,3 points de PIB.
02:05Voilà, comme beaucoup de gens, au moins 20 milliards, pour beaucoup de gens on ne comprend plus.
02:10Ce qui est abusant d'ailleurs c'est qu'Olivier Fort, qui a arraché tous ces compromis,
02:15est sorti de votre plateau tout à l'heure en disant maintenant sur le projet de budget de l'État,
02:20ça ne va pas du tout, on n'est pas content, il faut écouter les propositions socialistes,
02:26ça va continuer comme ça, j'ai très peur du résultat final.
02:28Il est allé jusqu'à dire qu'il n'excluait pas une censure sur le budget de l'État.
02:32C'est une question, est-ce que on va rajouter ? Est-ce que M. Lecornu va encore rajouter ?
02:36Attendez Bruno Jeudy n'a pas encore parlé Bruno Jeudy, qu'est-ce que vous retenez ?
02:40C'est ma pote.
02:42Je suis frappé par, on le savait très habile, il a vraiment un sens de très grande souplesse politique et intellectuelle de Sébastien Lecornu.
02:51Est-ce que réussir à faire voter un budget qui n'est pas le sien, parce que ce n'était pas du tout la copie initiale,
02:58mais qui est devenue une aspiration très largement socialiste par la totalité des députés macronistes et par une partie des députés de droite ?
03:05Sachant que lui vient de la droite aussi.
03:06Sachant que lui, et lui-même vous dit tout le temps qu'il est gaulliste et à sa cheville au corps.
03:12Et sans majorité et 149.3.
03:14Ah mais à quelques mois d'élection, à quelques mois d'élection Bruno, c'est important.
03:19Vous dites quoi ? Chapeau l'artiste ?
03:21Il faut quand même un sacré sens du compromis.
03:23Je vous rappelle quand même que Michel Barnier, qu'on disait très homme de dialogue, capable de faire ça, il a échoué.
03:30François Bayrou, qui avait quand même réussi le budget 2025, mais qui était dans la continue après la loi spéciale, il a échoué aussi.
03:36Lui, il a réussi. Alors je vois déjà Marc-Claude Attuati s'agiter en disant, oui mais quel cri de tout ça.
03:41Il a lâché le totem de M. Macron, c'était la réforme des retraites.
03:45Donc évidemment c'est quand même un coup énorme, parce que c'était la seule réforme qui restait de M. Macron.
03:49Il a aussi commencé par tordre le bras d'Emmanuel Macron.
03:53Qui ne voulait pas lâcher la réforme des retraites.
03:56Mais il y a quand même pas mal de chemin.
03:58Edwige, vous avez le droit, vous avez le droit Edwige.
04:01Parce que c'était une chose, donc moi j'ai un deuxième point qui paraît sérieusement quand même un peu préoccupant.
04:07C'est éventuellement le fait que là, il n'y a pas de crise, il n'y a pas de Covid, on est d'accord ?
04:12Il n'y a pas de guerre en Ukraine, il n'y a rien, donc il y a nous.
04:16Et nous...
04:16Enfin il n'y a pas de guerre en Ukraine, si, il y a une guerre en Ukraine.
04:18Non mais c'est la fin, je ne veux dire pas.
04:19La fin de l'inflation en tout cas.
04:20Je n'ai pas sûr.
04:21Non mais attends, non, non, je ne suis pas sûr.
04:23Il n'y a pas la fin de la guerre.
04:24Des conséquences pour le budget.
04:26Vous avez raison.
04:27Non, sur le plan énergétique, ça y est, on a retrouvé.
04:29On a nouveau du gaz.
04:30Il y avait un milliard de déficits en 2019, il y en a les 22 ou 23, 26, c'est l'argument
04:36d'Edouard Philippe.
04:36On se retrouve avec des déficits colossaux, tout seul, c'est-à-dire c'est vraiment dû
04:41aux Français, à la France, au budget, à nos gouvernants, à nos politiques.
04:45Il n'y a pas de facteur exogène.
04:48Et c'est un peu la première fois qu'on se retrouve dans une telle situation avec des déficits
04:52aussi importants.
04:53C'est ça qui est inquiétant sur la France.
04:55Nous sommes le pays de la zone euro où il y a le plus de déficits publics, par rapport
04:59à notre PIB.
05:00Même si on fait 5,4%, on présente ça comme un grand succès.
05:03Non, nous sommes la risée de l'Europe, le cancle de l'Europe.
05:06Oui, mais est-ce qu'avec ce budget de la sécu-là, ce n'est pas un moindre mal ?
05:09On parle donc d'un déficit de la sécu d'à peu près 23 milliards versus 30 milliards
05:14en cas de la France de texte.
05:16C'est que tous les pays profitent justement d'une amélioration conjoncturelle mondiale
05:18pour réduire leur déficit, ça sert à ça finalement.
05:20Un déficit, ça sert à quoi ? Parce qu'on l'a oublié.
05:22C'est vrai que nous, le dernier excédent remonte à 1974.
05:25Mais normalement, quand la croissance va bien, quand l'économie mondiale va bien,
05:28on doit réduire le déficit, voire avoir un équilibre budgétaire.
05:30Nous, ça fait 5, 50 ans qu'on n'a jamais eu.
05:32Mais d'autres pays réussissent justement à réduire leur déficit,
05:35voire avoir des excédents plus qu'ils ont jetés aux orties encore quelques temps,
05:39les pays du Sud, etc.
05:41Et nous, on n'y en irons pas.
05:41Donc, c'est ça qui est très dangereux.
05:43L'image qu'on renvoie est très mauvaise.
05:46Donc, on perd vraiment en crédibilité, qui était déjà évidemment très faible.
05:48On perd en crédibilité et je pense qu'on prend des habitudes terribles
05:53de populisme habituel dans le débat public.
05:55Quand on en vient à présenter comme une mesure quasiment fasciste
05:59le fait de demander un euro de plus sur une vente de boîtes de médicaments,
06:03sur les franchises médicales,
06:04alors que justement la population âgée ne cesse d'augmenter,
06:08que les dépenses de soins vont augmenter,
06:11et que ce n'est pas gratuit.
06:12On n'arrive pas à se dire qu'effectivement, collectivement,
06:15il va falloir qu'on paye un peu plus
06:18pour justement protéger ce système-là.
06:21Et des mesures qui sont quand même relativement modestes
06:26sont présentées comme le pire du pire.
06:28Donc, ça vous dit à quel point on est du débat public
06:31et c'est très inquiétant pour la suite.
06:33Parce que je ne vois pas...
06:35Parce que les mesures qu'il faudrait prendre, en réalité,
06:38sont autrement plus difficiles.
06:39On va écouter la réaction tout à l'heure,
06:41c'était sa première réaction après ce vote,
06:43ici sur ce plateau d'Olivier Faure,
06:46qui dit, lui, qu'il y a un certain nombre de victoires
06:47pour les Français coûter le patron du Parti Socialiste.
06:50C'est un moment important, un moment difficile aussi.
06:53Je comprends qu'il y ait des gens qui hésitaient.
06:56Et ils étaient nombreux.
06:58Et puis, en même temps, une satisfaction pour les Français.
07:02Parce que ce projet, s'il n'avait pas été adopté,
07:06nous entrions dans une crise.
07:07Et avec, au fond, le retour de tout ce que nous avons cherché
07:11à retirer de ce projet pendant le mois et demi
07:14pendant lequel nous avons négocié.
07:16Peut-être qu'on peut faire le point avec Lisa Hadef
07:20sur ce qui va changer concrètement.
07:22Il est en train de dire, Olivier Faure,
07:24c'est un budget pour les Français.
07:26Vous avez ressorti trois mesures concrètes,
07:28trois éléments qui vont changer concrètement
07:30dans la vie des Français, Lisa.
07:31Notamment au sujet des retraites, ce sujet brûlant.
07:34Le report de l'âge légal de départ à 64 ans est donc mis sur pause.
07:38Concrètement, avec ce vote du budget de la Sécurité sociale,
07:41la suspension de la réforme est donc actée.
07:43On s'arrête aux paramètres actuels pour ceux qui sont nés.
07:46Vous le voyez, entre janvier 1964 et mars 1965,
07:51ils pourront partir à 62 ans et 9 mois.
07:53Au lieu des 63 ans prévus par la réforme,
07:56ce sera donc trois mois plus tôt.
07:57Par ailleurs, ces futurs retraités pourront partir
07:59avec une retraite à taux plein,
08:01avec 170 trimestres cotisés au lieu de 171.
08:04Autre conséquence concrète sur votre quotidien,
08:07les arrêts de travail.
08:08Jusqu'à présent, ils n'étaient pas limités dans le temps.
08:10Le gouvernement réclamait que la durée maximale autorisée
08:13soit de 15 jours et 30 jours pour un renouvellement.
08:16Finalement, l'Assemblée nationale a voté la limitation
08:18de la durée des arrêts de travail
08:20en fixant une durée maximum d'un mois,
08:22vous le voyez, pour une première prescription
08:24et de deux mois pour un renouvellement.
08:26En sachant que les médecins peuvent évidemment
08:28déroger à la règle en fonction de la situation du patient
08:31et en le justifiant sur leur prescription.
08:34Et changement aussi pour les futurs parents.
08:35C'est d'ailleurs l'une des mesures symboliques
08:37dans le cadre du fameux réarmement démographique
08:39souhaité par Emmanuel Macron
08:40pour contrer la baisse de la natalité,
08:43la création d'un congé de naissance.
08:44C'est un congé qui s'ajoute au congé maternité
08:46et paternité existants.
08:48Un mois ou deux mois.
08:49Si c'est deux mois, ils peuvent d'ailleurs être fractionnés
08:51en deux périodes d'un mois.
08:53Ce congé pourrait être pris par chaque parent
08:55simultanément ou en alternance avec l'autre.
08:58Mais au moins un mois du congé
08:59ne peut pas être pris en même temps
09:01avec une indemnisation qui doit encore être fixée
09:03par décret.
09:04Mais on a déjà une idée.
09:05Avancée par le gouvernement.
09:0770% du salaire net le premier mois
09:09et 60% le deuxième mois.
09:11Et ça, ça entre en vigueur
09:12à partir du 1er janvier 2026.
09:14Donc c'est dans trois semaines.
09:15Merci beaucoup, Lisa.
09:17Adeph, voilà pour ces points concrets.
09:18On a des questions de téléspectateurs
09:19à vous poser à tous les quatre ce soir
09:21avant d'accueillir les patrons,
09:22voir à quel point ils sont en colère ou pas.
09:24On les savait très en colère ces derniers jours.
09:26Regardez les questions de téléspectateurs.
09:27Lorraine nous dit
09:28qui a gagné après le vote du budget
09:30de la Sécurité sociale ?
09:31Ah bah Sébastien Lecornu a gagné quand même.
09:33Oui, c'était un pari.
09:34Et Olivier Faure.
09:35Et Olivier Faure qui alors
09:36est dans une espèce de jouissance
09:39de cette co-gestion depuis quelques semaines
09:41et qui aimerait bien prolonger l'exercice.
09:44Mais clairement, on n'était pas nombreux.
09:47Enfin, il y avait peu de gens
09:47et moi, je ne pensais pas d'ailleurs
09:49à parier sur un passage de ce budget.
09:52C'était quand même très difficile.
09:54Moi, je pense que LFI et le RN aussi gagnent.
09:56Pourquoi ?
09:57Parce qu'en fait, beaucoup d'électeurs du PS
09:59qui hésitaient, etc. vont se dire
10:00bah là, ils n'ont pas tenu le coup.
10:02On va se réfugier vers LFI.
10:04Pareil pour les LR.
10:06Beaucoup de Français ne vont pas comprendre
10:07pourquoi effectivement, les LR ont voté pour finalement.
10:10Donc, on va se dire, autant aller vers le RN
10:13ou vers l'UDR, etc.
10:14Donc, c'est très dangereux.
10:15Moi, je suis très inquiet pour le PS et les LR
10:17parce que bon, déjà, c'est des plus grands-choses.
10:19Ça risque de...
10:20Mais il y a aussi, pardon,
10:21beaucoup de Français aussi,
10:22peut-être qu'ils se disent
10:22et on en revient,
10:24pourquoi...
10:25On y revient, pardon,
10:25pourquoi est-ce qu'ils votent
10:27contre la suspension de la réforme des retraites
10:28alors que ça va aussi dans leur intérêt ?
10:30Donc, ce n'est pas si clair que ça
10:31du côté du RN des Allaites-Unis non plus.
10:33Je pense qu'aujourd'hui,
10:34moi, c'est ça qui m'inquiète.
10:35Je pense qu'il y a un vrai ras-le-bol
10:36des Français aujourd'hui.
10:37Il y a une vraie inquiétude sur l'avenir.
10:39Et donc, là, ça veut dire
10:40qu'on va prolonger finalement
10:41cette situation délicate.
10:42Allez, question pour Bruno Jeudy.
10:43Anthony Sébastien Lecornu,
10:44va-t-il pouvoir rester Premier ministre
10:46jusqu'à la présidentielle de 2027 ?
10:48Il faut d'abord qu'il franchisse
10:49la deuxième haie
10:50qui va se présenter à lui
10:51autour du 20 décembre.
10:53Le budget de l'État ?
10:54Le budget de l'État.
10:55Et là, la marge est beaucoup plus haute.
10:58Et là, ce sera très compliqué.
10:59Je ne vois pas trop
11:00comment ça peut passer.
11:01et ce sera sans doute
11:03une loi spéciale derrière,
11:04à moins que, ce soir,
11:07Olivier Faure, à votre micro,
11:09n'a fermé la porte quand même
11:10au 49-3,
11:11parce qu'il y a toujours
11:12cette possibilité
11:12qui pourrait exister.
11:14Mais enfin, à mon avis,
11:15ça sera beaucoup plus difficile.
11:17Mais même s'il devait passer
11:19par une loi spéciale,
11:20Sébastien Lecornu
11:21peut continuer quand même
11:22pour l'instant.
11:24Une loi spéciale, on le rappelle,
11:26qui est donc reprendre
11:27le budget 2025
11:28et l'appliquer pour 2026.
11:29Pour lui, le prochain danger,
11:30c'est s'il y avait
11:30une motion de censure
11:31qui se présentait.
11:32Et là, les socialistes
11:33seraient au pied du mur.
11:33Mais pardon,
11:34Gérard Lino-Oster,
11:35le but là,
11:37pas affiché,
11:38mais d'Emmanuel Macron,
11:40c'est quand même
11:41de tenir,
11:41avec Sébastien Lecornu,
11:43jusqu'à la présidentielle
11:45de 2027,
11:45bon an, mal an,
11:46cas à un cas,
11:47mettez ce que vous voulez dire.
11:47Il a choisi la bonne personne
11:49pour ça,
11:49Sébastien Lecornu.
11:50Il montre que c'est
11:51un excellent politicien,
11:53un très bon chef
11:53de gouvernement
11:54et c'est absolument
11:56pas un homme d'État.
11:57Jamais un homme d'État
11:58avec une vision
11:59qui ne se serait abaissé
12:02finalement à ses tractations.
12:04Donc, il est l'homme idéal
12:05au bon endroit
12:07qui pourra
12:08renier
12:10pas mal de choses
12:11qu'avaient portées
12:12les gouvernements
12:13précédents
12:14pour permettre
12:16à Emmanuel Macron
12:17de tenir jusqu'au bout
12:18et au pays d'ailleurs.
12:19parce que...
12:21On vous sent très critique
12:23de ce qu'a pu faire
12:25Sébastien Lecornu
12:26alors qu'on pourrait
12:28y voir un peu
12:30comme ce que dit Bruno Jeudy,
12:31un semi-exploit
12:32quand même
12:32d'avoir réussi
12:33à obtenir un budget.
12:34C'est un exploit,
12:34encore une fois,
12:34politicien.
12:36On est d'accord,
12:37c'est un exploit politique.
12:38C'est un exploit politique.
12:40C'est pas un exploit politique.
12:41C'est plutôt politique.
12:42Mais on ne parle plus
12:43ni d'intérêt général
12:43ni de budget
12:44ni de bien du pays.
12:46C'est un coût énorme.
12:47Tout ça a complètement sauté.
12:48C'est un très gros coup
12:49avec une bromance
12:50qu'on va raconter
12:51dans les journaux
12:52à Noël
12:52ou au coin du feu.
12:53Cette magnifique bromance
12:54Fort Lecornu.
12:56Nouvelle question.
12:57Nouvelle question.
12:58Celle de Joseph.
12:59Regardez,
12:59pourquoi parle-t-on
13:00d'un trou de la sécu
13:01depuis 30 ans ?
13:02On n'arrive jamais
13:03à le boucler
13:03ou à le boucher.
13:04Je ne sais pas comment dire.
13:06Marc Soati ?
13:07Parce que malheureusement,
13:08il n'y a pas de volonté.
13:09Et puis avec aujourd'hui
13:10les problèmes générationnels,
13:13c'est effectivement
13:13ce qu'on appelle
13:13le papy-boom.
13:14Ça va évidemment se creuser.
13:15Il y a des dépenses
13:15qui vont augmenter.
13:16Si on ne les réduit pas,
13:17certaines dépenses
13:18ne peuvent pas.
13:19Ce n'est pas tout à fait
13:20vrai non plus.
13:21Parce que d'abord,
13:21le trou de la sécu
13:22a été par moments bouché
13:23pendant les 30 dernières années.
13:25Et il était à l'équilibre
13:26avant le Covid,
13:29pratiquement.
13:30Oui, mais en créant
13:30l'ACADES,
13:31c'est comme ça
13:31qu'il a été bouché.
13:32L'ACADES,
13:33ça c'est...
13:33L'ACADES,
13:35c'est structurel.
13:36Attendez,
13:36l'ACADES,
13:37l'ACADES
13:37pour expliquer aux téléspectateurs.
13:39C'est une caisse
13:40qui a été créée,
13:41si vous voulez,
13:41qui s'est endettée
13:42et qui a permis
13:43de reboucher,
13:44en simplifiant,
13:45qui a permis
13:45de boucher
13:46le trou de la sécu.
13:47Celle qui finance
13:47la sécurité sociale.
13:48Oui, parce qu'en plus,
13:49là, le défi
13:49ne dit pas tout.
13:50Il y a aussi
13:50une grosse dette
13:51des hôpitaux,
13:52etc.
13:52C'est un chiffre
13:54qui est parlant
13:55pour qu'on comprenne bien
13:56la situation démographique
13:58du pays.
13:58Aujourd'hui,
13:59les plus de 65 ans,
14:00c'est 23%
14:02de la population.
14:03D'ici 2030-35,
14:05on va passer
14:06à 30%
14:07de la population.
14:08Et ces plus de 65 ans,
14:10ils concentrent
14:10les deux tiers
14:12des dépenses de santé.
14:13Et c'est normal.
14:14On vieillit.
14:15On a des soins.
14:16On a aussi
14:16des traitements
14:17de plus en plus coûteux.
14:19Par exemple,
14:19on traite maintenant
14:20des cancers,
14:22des traitements
14:22à 400 000 euros.
14:23Ils existent.
14:24On les finance.
14:25Et donc,
14:26les dépenses de santé,
14:27elles augmentent
14:28structurellement.
14:30C'est logique.
14:30La réforme des retraites
14:31avait été pensée
14:32à l'époque
14:33par Agnès Buzyn,
14:34qui est médecin elle-même,
14:36justement,
14:37en prévision
14:38de l'augmentation
14:39écrite
14:40de ces dépenses.
14:41On sait que le grand âge
14:42va coûter
14:439 milliards d'euros
14:44supplémentaires
14:45qu'aujourd'hui,
14:46on ne sait pas
14:47comment on va financer.
14:48Donc,
14:49le déficit
14:49va encore se creuser.
14:50On a une question
14:51de Linda,
14:52également,
14:53qui nous écoute.
14:54La France va-t-elle mieux
14:55se porter
14:56après l'adoption
14:57de ce budget
14:57de la Sécu ?
14:58La réponse est non.
15:00Je pense que ça serait
15:01même pire,
15:02parce que,
15:02encore une fois,
15:03les taux d'intérêt
15:03sont en train d'augmenter.
15:04Donc,
15:04ça,
15:04c'est une conséquence concrète
15:05pour les Français.
15:06C'est-à-dire que
15:06les coûts des crédits
15:07augmentent,
15:08donc moins d'investissement,
15:08moins de consommation.
15:10On va parler des entreprises
15:10qui font faillite,
15:11malheureusement,
15:11chômage qui augmente.
15:13Donc,
15:13non,
15:13malheureusement,
15:13ça ne va pas s'arranger.
15:14Edwige ?
15:15Non,
15:15ce qu'on peut redouter,
15:16c'est pour ça qu'il faut être
15:16très,
15:17très vigilant
15:17dans les prochains jours,
15:18c'est de voir
15:18ce qui se passe,
15:19effectivement,
15:20sur les marchés financiers
15:21pour voir si il ne sert pas,
15:22alors je fais toujours
15:23très attention,
15:23parce qu'on ne va pas
15:24semer la panique,
15:25mais un spectre
15:26de crise financière
15:27qui pourrait arriver
15:27en voyant qu'en France,
15:29on n'arrive pas
15:29quand même à réduire
15:30des déficits
15:31et qu'on n'arrive pas
15:32à franchir les étapes
15:33pour trouver des économies,
15:35parce que là,
15:36on voit bien
15:36que les économies,
15:37elles sont complètement
15:37basses à la trappe,
15:38c'est minuscule.
15:40Donc,
15:40il y a un moment,
15:41quand même,
15:41on va avoir rendez-vous
15:42avec l'histoire
15:43de ce point de vue-là.
15:44Ça peut nous mener
15:45à une crise financière ?
15:46Oui,
15:46on est déjà,
15:47il faut regarder,
15:48quand vous regardez
15:48l'évolution des taux d'intérêt,
15:50on est ce qu'il y a de plus haut.
15:52Donc,
15:52on est devant l'Allemagne,
15:54évidemment,
15:55on est devant l'Italie,
15:55devant l'Espagne,
15:56devant la Grèce,
15:57c'est-à-dire qu'on emprunte
15:58très cher.
15:58On n'a pas vu ça
15:59depuis novembre 2011.
16:01Oui,
16:01donc,
16:01ça ne date pas d'hier.
16:03Donc,
16:03on est dans une situation
16:04qui est quand même fragile.
16:06À l'époque,
16:06c'était la crise,
16:07les suites de la crise grecque,
16:08etc.
16:08Donc,
16:09ça pour dire que oui,
16:09on vit,
16:10on joue un jeu
16:11extrêmement dangereux.
16:12Encore une question.
16:13Juste un point,
16:14on peut être positif,
16:15Maxime ?
16:15Oui.
16:16On a eu des chiffres quand même,
16:17il y a une espèce
16:18de miracle économique.
16:19La croissance,
16:20elle est au rendez-vous.
16:21Elle est là.
16:22Les chiffres de la Banque de France.
16:24C'est un remissaire.
16:24Mais elle vient de tomber.
16:26C'est plutôt bon.
16:27Ce n'est pas formidable.
16:28Enfin,
16:28on a de la croissance.
16:29Et les entreprises...
16:30Marc Totti rêve de 3,
16:32c'est plus que nos voisins.
16:36C'est plus que nos voisins.
16:37Vous pouvez le dire.
16:38Oui,
16:38mais c'est très bien.
16:38C'est plus que l'Allemagne.
16:40C'est plus que l'Allemagne.
16:41Mais ce n'est pas plus que l'Espagne.
16:43C'est plus que l'Allemagne,
16:44en tous les cas.
16:44C'est plus que l'Allemagne.
16:45Oui,
16:45mais sauf que n'oublions pas
16:46que cette croissance
16:46est achetée à crédit.
16:48C'est-à-dire qu'elle est liée...
16:49Non,
16:51mais quand on dit
16:51qu'on n'en favorise pas du tout,
16:52ce n'est pas tout à fait vrai.
16:53Non,
16:53c'est-à-dire qu'elle est achetée
16:53avec un déficit public
16:54qui est énorme,
16:55effectivement,
16:55qui est plus élevé qu'ailleurs.
16:57Donc,
16:57c'est ce qui finance
16:58notre croissance artificiellement.
17:01Après,
17:01n'oubliez jamais une chose très simple.
17:03Pas d'accord,
17:04Dievile.
17:04Quand vous augmentez votre déficit
17:05et quand votre dette augmente,
17:06ce sont des impôts futurs.
17:08À la fin,
17:08il faudra payer tout ça.
17:09Donc,
17:10là,
17:10on gagne du temps,
17:11mais malheureusement,
17:12ce n'est pas sérieux
17:13pour l'avenir des Français.
17:13Allez,
17:14encore une question.
17:15Nos téléspectateurs,
17:16la voici,
17:16Olivier.
17:17Est-ce que les fraudes
17:18aux arrêts maladie
17:19vont être mieux contrôlées
17:20avec ce nouveau objet
17:20de la Sécurité sociale ?
17:23Et là,
17:23le silence s'installe
17:24sur le plateau.
17:25Non,
17:25mais oui,
17:26c'était l'objectif
17:28de contrôler,
17:31notamment par la téléconsultation,
17:33vous savez.
17:35Maintenant,
17:35les fraudes aux arrêts maladie,
17:37c'est une réalité.
17:38L'assurance maladie estime
17:40que ça pèse à peu près
17:41pour 30 à 40 %
17:43de l'augmentation
17:44de ce que coûtent
17:46les arrêts maladie,
17:47ce qui est à peu près
17:4811 milliards.
17:50Donc oui,
17:51il y a...
17:52Mais il faut bien avoir en tête
17:55que ce n'est pas vrai
17:55qu'on ne fait pas d'efforts.
17:57L'assurance maladie,
17:58elle traque les dépenses inutiles
18:00tout le temps,
18:02depuis des années.
18:03Elle n'arrête pas.
18:04Simplement,
18:05on le disait tout à l'heure,
18:06l'augmentation des dépenses,
18:08elle est structurelle.
18:10Donc,
18:11il faut traquer les fraudes,
18:12il faut faire tout cela.
18:13Mais ce n'est pas ça
18:14qui va résoudre le problème.
18:15Allez,
18:15on accueille
18:16nos prochains invités.
18:17Julie ?
18:18Deux patrons
18:19qui vont donc débattre.
18:21Veuillez-vous nous rejoindre.
18:22Denis Paire,
18:22vous êtes entrepreneur,
18:24bonjour à vous.
18:25Et Lionel Roch,
18:26vous êtes entrepreneur,
18:28auteur de
18:29« Laissez-nous bosser »
18:30aux éditions de l'Observatoire.
18:31On a entendu votre colère,
18:34votre inquiétude
18:34lors de cette longue séquence budgétaire.
18:37Est-ce que ce soir,
18:38maintenant qu'un budget de la Sécu
18:39a été voté,
18:40est-ce que vous êtes optimiste,
18:41est-ce que vous êtes soulagé ?
18:44Vous en laissez à moi ?
18:45Alors,
18:45pas du tout.
18:46Pas du tout,
18:46parce que ce budget
18:48de la Sécurité sociale,
18:49c'est une trahison déjà
18:51de la jeunesse française.
18:53Le renoncement à la réforme des retraites,
18:55ça veut dire quoi ?
18:56Ça veut dire qu'on va continuer
18:57à nous endetter
18:58pour payer les retraites
18:59des gens qui partent à la retraite aujourd'hui.
19:01Et qui va payer ?
19:02C'est nos enfants.
19:03On va continuer à augmenter la dette
19:04de la façon la plus dramatique qui soit
19:06pour financer les dépenses courantes.
19:08Donc ça, c'est inadmissible.
19:10C'est aussi une insulte
19:12et une véritable gifle
19:13à nos partenaires européens
19:15qui sont sortis du déni démographique
19:17depuis très longtemps,
19:18qui ont compris depuis très longtemps
19:19que face à l'augmentation
19:20de l'espérance de vie,
19:21qui est une très bonne nouvelle d'ailleurs,
19:22on doit repousser l'âge de la retraite.
19:25Tous les pays d'Europe,
19:25sans aucune exception, l'ont fait,
19:27ils sont entre 66 et 68 ans
19:29et même le Danemark,
19:30la social-démocratie
19:31qui fait rêver la gauche française,
19:32a décidé à partir de 2040
19:34d'être à 70 ans.
19:36Nous, exception culturelle française,
19:38on reste à 62 ans et 9 mois.
19:40Donc c'est une véritable insulte.
19:41Je ne sais pas comment on va défendre ça,
19:42comment on défend ça
19:43vis-à-vis de nos partenaires européens,
19:44c'est indéfendable.
19:45On va y revenir à titre,
19:46mais je retiens trahison et insulte.
19:48Mais bien sûr.
19:49Quel mot vous employez,
19:50Lionel Rock, vous ce soir ?
19:52Que je suis atterré,
19:54mais ça fait un petit bout de temps
19:56que je suis atterré,
19:57ça a commencé à partir de 2022.
19:592024, la dissolution,
20:01et puis il y a un enchaînement fou.
20:02On a un Premier ministre,
20:04Michel Barnier,
20:04qui nous explique
20:05qu'il y a un problème
20:07de justice fiscale en France,
20:09ce qui était exceptionnel.
20:10Après, on a François Bayrou
20:11qui voit,
20:12avec le Président de la République,
20:14qui fait son discours
20:15où il explique
20:16qu'il y a une dette terrible en France
20:18et que la priorité,
20:19c'est de réduire cette dette.
20:22Et puis arrive après
20:23Sébastien Lecornu.
20:24Sébastien Lecornu
20:25qui nous explique
20:26qu'en fait,
20:27il a analysé
20:28qu'il y a une majorité
20:28de députés
20:29qui ne sont pas prêts
20:31à la dissolution,
20:32tout ça parce qu'en fait,
20:32ils ont peur de perdre leur siège.
20:34Donc,
20:34ils sont prêts à avaler
20:35de tout et de n'importe quoi.
20:36Et maintenant,
20:37on y est bien dans le tout
20:38et de n'importe quoi.
20:39On a des moments,
20:40mais qui ont été prodigieux,
20:42sur lesquels
20:42le RN,
20:43alors,
20:44faisait,
20:45dans le socialisme,
20:46à la mai 81.
20:47on avait
20:48le Parti Socialiste
20:50qui n'a toujours pas compris
20:51que, par exemple,
20:52la taxe Zuckman
20:53est faite pour faire partir
20:54Bernard Arnault
20:54et les milliardaires.
20:56Ils n'ont toujours pas compris ça.
20:58On a les LR.
21:00Il faut écouter
21:00Laurent Wauquiez.
21:01C'est-à-dire,
21:02c'est un truc...
21:03Alors,
21:03Laurent Wauquiez,
21:04il a dit,
21:04bon,
21:05évidemment qu'on ne peut pas
21:06s'y opposer
21:07parce qu'il y a des vraies avancées,
21:09on a revalorisé
21:10les retraits de tout,
21:11donc en fait,
21:11on a dépensé l'argent
21:12des jeunes.
21:14Et en revanche,
21:16il y a des petits détails,
21:17mais c'est des détails,
21:18donc on va revenir
21:19sur l'âge de la retraite,
21:20ça c'est vrai,
21:20c'est un premier détail.
21:21On va revenir
21:22sur l'exonération
21:24des cotisations patronales,
21:26donc ça veut dire
21:26augmenter le coût du travail,
21:27ça c'est un deuxième.
21:28Et puis,
21:29il va y avoir un petit truc
21:29sur les mutuelles
21:30qui va aussi finir
21:31sur les entreprises.
21:31C'est-à-dire qu'on a fait le choix,
21:33exactement,
21:34le contraire du choix
21:35qu'il fallait faire,
21:36c'est-à-dire qu'on n'a pas fait
21:37le choix de la France qui bosse,
21:38au contraire,
21:39on a tout mis sur la France.
21:40– Alors j'entends
21:41ce que vous dites
21:41et vous êtes d'accord là-dessus,
21:43mais Denis Paire,
21:44quand on parle
21:45des Républicains
21:45qui ce soir
21:47ont voté,
21:4818 d'entre eux
21:49ont voté pour,
21:50pour ce budget
21:52de la sécurité sociale,
21:53pour,
21:53c'est-à-dire pour suspendre
21:54la réforme des retraites,
21:54etc.
21:55Vous venez de là,
21:56Denis Paire.
21:56– Moi, je ne viens pas de là.
21:57– Vous avez été candidat
21:59au Congrès des Républicains.
22:00– J'ai été candidat
22:01à la primaire des Républicains
22:02et ma candidature
22:03a été écartée
22:03par le président de l'époque.
22:04– Vous n'êtes pas très loin
22:06de cette famille-là,
22:06on est d'accord.
22:07– Qu'est-ce que vous leur dites
22:08à ces 18-là ?
22:09– Je leur dis
22:11ce que je viens de vous dire,
22:12je ne vais pas répéter.
22:13C'est totalement incohérent,
22:15ça n'a aucun sens.
22:16Ce qui n'a aucun sens aussi,
22:17d'une façon générale,
22:19c'est le fait que le débat
22:21est complètement centré
22:22sur de nouveaux impôts
22:23et qu'à aucun moment
22:24on discute de la façon
22:26de mieux gérer le pays,
22:27d'avoir une dépense publique
22:28qui soit plus efficace.
22:29Le pays n'a pas
22:30de problème de recettes,
22:32il a un énorme problème
22:33de dépenses.
22:34Le président de la Cour des comptes
22:35le dit lui-même,
22:36il dit la dépense publique
22:37est hors de contrôle.
22:38Donc la priorité,
22:39c'est de remettre
22:40sous contrôle la dépense publique.
22:42Alors je ne suis pas d'accord,
22:43je pense que ça peut être
22:44extrêmement populaire,
22:44M. Switek.
22:45– Il est intéressant
22:45de regarder le vote ce soir,
22:47sur le vote volet dépenses,
22:50il y en avait 222,
22:51il y en avait plein
22:52qui votaient pour les dépenses.
22:54Alors que quand on regardait
22:55le volet recettes de vendredi,
22:57là ça a été beaucoup...
22:58– Il manquait du monde.
22:59– Oui, il manquait du monde.
23:00– C'est la culture française,
23:02on aime dépenser effectivement,
23:03mais c'est vrai que
23:03on est numéro un du monde
23:05des impôts,
23:06donc on veut encore
23:06les augmenter,
23:07ça on est tous...
23:08Enfin, pas nous,
23:08mais certains sont d'accord,
23:09même à droite justement,
23:11et par contre,
23:11en ce qui concerne
23:11la dépense publique,
23:12on sait,
23:12nous sommes aussi
23:13numéro un du monde,
23:14on est rendu compte,
23:1557,5% de notre PIB
23:16de dépense publique,
23:17on veut encore l'augmenter.
23:18Donc c'est là
23:19où il y a un vrai décalage,
23:20et je pense que le problème numéro un,
23:22c'est qu'il y a un manque
23:22de culture économique
23:23et un manque de réalisme.
23:24On est dans le déni permanent,
23:26et c'est ça qui aujourd'hui
23:27nous fait très mal.
23:28Alors, il faut le faire
23:28de changer cela,
23:29mais ça va prendre du temps.
23:30– Arrêtons un peu
23:31de critiquer constamment
23:33les Français,
23:34pour l'instant,
23:34on a un vrai problème
23:35de la part des politiques.
23:36Est-ce que vous imaginez
23:38qu'on en est
23:39au quatrième Premier ministre,
23:40puisque M. Lecornu
23:41a fait saison 1
23:42et saison 2,
23:43que pas un de nos premiers ministres,
23:45qui t'a tombé,
23:46n'a fait le budget
23:47qu'il fallait pour la France.
23:49C'est-à-dire que tous
23:50font un budget
23:51pour essayer peut-être
23:52d'aller chercher un peu,
23:53il n'y en a pas un
23:54qui nous a fait
23:55un budget pour la France.
23:56– François Bayrou,
23:56il était quand même
23:56monté à 40 milliards
23:57d'économie.
23:59– Sauf que François Bayrou,
24:00il n'est tombé rapidement.
24:01– François Bayrou,
24:02il n'avait fait
24:02que la première partie.
24:03C'est-à-dire qu'il nous a dit
24:04qu'il y a une dette
24:05de 3 300 milliards.
24:06C'était bien,
24:06c'était une information,
24:07mais enfin…
24:07– Oui, mais le problème,
24:08c'est qu'il n'y a pas
24:08de majorité.
24:10Donc c'est impossible.
24:10– Mais attendez,
24:11de toute façon,
24:11comment va se finir
24:12cette plaisanterie ?
24:13Elle va se finir évidemment
24:14par une censure
24:15à un moment ou à un autre
24:16parce que les LR
24:17vont s'apercevoir.
24:18Donc il y aura une censure.
24:20Donc ils vont tomber.
24:21Et donc on n'aura toujours
24:22pas eu un gars
24:23ou une femme
24:24qui a dit
24:25voilà ce qu'il faudrait faire.
24:26François Bayrou,
24:27il a fait une énorme erreur.
24:28C'est-à-dire qu'il nous dit
24:29à 3 300 milliards.
24:30Après, il nous dit
24:31il faut faire des économies.
24:32Globalement,
24:33c'était faire bosser plus
24:33ceux qui bossaient déjà
24:34gratos,
24:35pour faire simple.
24:36– C'est pour parler
24:36des jours fériés.
24:38– Ça c'était ça.
24:39Les jours fériés,
24:39plus on allait mettre
24:40des jours de carence
24:41sur les entreprises.
24:41Bon, mais il ne nous a pas
24:43expliqué la deuxième partie
24:44qui était intéressante,
24:44c'est de dire comment
24:45on en était arrivé
24:46à 3 300 milliards de dettes
24:48dans un pays
24:49sur lequel on a
24:5110 millions de pauvres.
24:53Et la troisième chose
24:53qu'il n'a pas fait,
24:55c'est de nous dire
24:55voilà le budget qu'il fallait.
24:57Et peut-être qu'il aurait
24:57pu tomber pour ça
24:58et ça au moins
24:59il aurait servi à quelque chose.
25:01Là ça n'a servi à rien.
25:02– Je dis juste que c'est celui
25:03qui a nous présenté
25:04la plus forte économie
25:07– Ça sera le meilleur
25:08– Ce qui est faible
25:09par ailleurs.
25:09– Ça sera le meilleur
25:10des trois.
25:10– Denis Père,
25:12il y a quand même
25:13une incompréhension
25:15de ma part ce soir.
25:16C'est que vous êtes là
25:16tous les deux
25:17et ce que vous dites,
25:19on l'entend dans la bouche
25:20de patrons,
25:21de dizaines,
25:22de centaines,
25:22de milliers de patrons
25:23en France.
25:24Malgré le poids
25:25que vous représentez,
25:26vous n'arrivez pas
25:27vous à peser
25:29pour rectifier le tir
25:31pour que les gouvernants,
25:34les premiers ministres,
25:34etc.
25:34aillent dans votre sens.
25:35Comment vous l'expliquez ?
25:36– On n'a peut-être pas réussi
25:39à faire un effort
25:39de pédagogie suffisant
25:40sur le fait qu'en particulier
25:41la réforme de l'État
25:42qui est une des principales
25:43réformes à mener,
25:44vers plus d'efficacité,
25:46faire plus avec moins.
25:48Finalement,
25:48ce n'est pas une réforme
25:49nécessairement impopulaire
25:50et ça,
25:50les patrons n'ont peut-être
25:51pas suffisamment expliqué ça.
25:53En fait,
25:53on cherche quoi ?
25:54On cherche à en finir
25:55avec cette bureaucratie
25:56envahissante
25:57qui aujourd'hui
25:58est un problème
25:59en particulier
26:00pour les premières lignes,
26:02les fonctionnaires
26:02en première ligne
26:03qui subissent
26:03cette bureaucratie.
26:04Il y a un bon nombre
26:05d'infirmiers en infirmière
26:06qui n'en peuvent plus
26:06de remplir des formulaires
26:07plutôt que de s'occuper
26:08de leurs patients.
26:09Donc,
26:09ils sont demandeurs
26:10aujourd'hui,
26:11les fonctionnaires.
26:11Et si vous faites cette réforme
26:12en reversant une partie
26:13de l'économie
26:14aux fonctionnaires eux-mêmes,
26:15je ne sais pas,
26:1610 à 20 % des économies
26:17sur 100 euros d'économie,
26:18il y a 20 euros
26:18qui sont reversés
26:19aux fonctionnaires,
26:20ça sera populaire.
26:21Si vous reversez
26:22même une partie
26:22des économies
26:23aux Français les plus modestes,
26:24il y a un problème
26:25de pouvoir d'achat gigantesque
26:26en France
26:26qui est dû justement
26:27à ce poids de l'État
26:28qui détruit
26:29la création de richesses.
26:30Si vous reversez
26:31une partie également
26:32des économies
26:32aux plus modestes,
26:33ce sera populaire aussi.
26:34Donc,
26:35on n'a peut-être pas,
26:35je prends ma part
26:36de responsabilité
26:36en tant que patron,
26:37on n'a peut-être pas
26:38été suffisamment proactif,
26:39surtout que c'est des sujets
26:40nous les patrons
26:40qu'on comprend très bien.
26:41Tous ces sujets
26:42de réorganisation,
26:43d'efficacité,
26:44c'est des choses
26:45qu'on fait régulièrement
26:45dans nos entreprises.
26:46Est-ce que vous avez été
26:47assez pédago aussi
26:48sur les efforts
26:49que vous,
26:49vous étiez prêt à faire ?
26:50Alors,
26:50moi je pense que les patrons
26:51ils sont prêts
26:52à faire un effort
26:53en termes de fiscalité raisonnable,
26:55pas n'importe quoi,
26:56pas en taxant des actifs illiquides,
26:57mais ils sont prêts
26:58à faire un effort
26:58en face d'un vrai projet,
27:00en face d'un vrai programme
27:01de réforme de l'État
27:0750 milliards de plus
27:08que nos voisins
27:09pour faire la même chose.
27:10Parce que c'est ça le sujet.
27:11Je ne suis pas tout à fait d'accord
27:13sur ce point-là.
27:15Le but des entreprises
27:17n'est pas de payer
27:19toujours plus d'impôts.
27:21Il y a un moment
27:22où le but des entreprises
27:23c'est aussi d'investir
27:24et d'embaucher dans le pays.
27:26Et que,
27:26on ne peut pas,
27:28et cette espèce de sonorité
27:29qu'on a,
27:30ah ben il faudra quand même
27:31que vous filiez
27:31un petit peu plus.
27:33Non, non.
27:33Aujourd'hui,
27:34nos entreprises
27:35et les grands groupes d'ailleurs
27:37doivent investir,
27:38embaucher,
27:39faire bosser des sous-traitants
27:40à des tarifs
27:41les plus normaux possibles.
27:42Et que chaque fois
27:43qu'on donne trop à l'État,
27:45ça se repercute
27:46sur les salariés,
27:48sur les sous-traitants
27:49et que donc,
27:49il y a un moment
27:50où il faut changer
27:51un peu ce logiciel.
27:52Maintenant,
27:52sur votre question
27:53qu'on ne s'est pas fait entendre.
27:55Attendez,
27:55c'est qu'ils ne veulent pas entendre.
27:57Moi, j'ai écrit ce livre,
27:58si vous voulez,
27:59laissez-nous bosser,
27:59qui a fait un peu parler.
28:01J'ai reçu des centaines
28:02et des centaines
28:03de témoignages
28:04de gens qui m'ont dit
28:04merci, merci.
28:05Je l'ai envoyé aux politiques
28:06qui comptent.
28:07Le livre,
28:08il commence par une lettre
28:09à Emmanuel Macron.
28:10Il ne m'a jamais répondu
28:11à la lettre,
28:12il n'a jamais répondu
28:12au livre.
28:13Les politiques ne nous écoutent pas
28:15parce qu'ils se disent
28:16les patrons,
28:16ça vote,
28:17mais ils ne sont pas très nombreux.
28:18Mais ils ont tort
28:19parce qu'il y a aussi
28:20des salariés.
28:21C'est historique,
28:22souvenez-vous
28:23quand même de la phrase
28:23générale de Gaulle
28:24en disant que la politique,
28:26elle ne se fait pas la corbeille.
28:27La corbeille,
28:27parce que c'était
28:28des allées à la bourse.
28:29Donc, il y a toujours eu
28:29un divorce entre les politiques
28:31et les chefs d'entreprise.
28:33OK, mais pardon,
28:35vous étiez en train
28:36d'esquisser
28:37l'effort
28:38que vous pourriez faire aussi.
28:40Dans les débats
28:41qu'on a entendus
28:41ces derniers mois,
28:42dès que la gauche
28:43disait,
28:44écoutez,
28:45il y a des aides
28:46qui sont avancées,
28:47qui sont données
28:48aux entreprises.
28:48De 211 milliards par an.
28:50Alors, il y a le chiffre
28:51de 211 milliards,
28:51etc.
28:52Ça vous fait sourire.
28:52Il faut, il faut.
28:53Mais pardon,
28:53attendez,
28:54quelque soit son montant
28:56à la limite,
28:57dès que la gauche
28:58commence à dire,
28:59peut-être qu'on pourrait
28:59demander au patron
29:00des contreparties,
29:01de s'engager
29:02à faire un certain
29:03nombre de choses
29:03contre ces aides-là.
29:04Tout de suite,
29:05chez vous,
29:05ça hurle en disant,
29:06non, non, non, non,
29:07pas question,
29:07pas question, pas question.
29:08Donc peut-être que
29:09tout le monde aussi
29:09doit balayer devant sa porte.
29:10Je n'ai pas entendu
29:11ça de la part des patrons.
29:11Moi, ce que j'entends
29:12de la part des patrons,
29:12ce que j'ai beaucoup entendu,
29:15c'est qu'on est prêt
29:15à renoncer à toutes les aides
29:16à condition de baisser
29:18du même montant
29:19les impôts
29:21et les charges
29:21qui pèsent
29:21effectivement sur les entreprises.
29:23Après,
29:24il faut bien voir
29:24pourquoi on a ces aides.
29:25On a ces aides
29:26parce que la fiscalité
29:27est tellement délirante
29:29en France sur l'entreprise
29:30parce qu'effectivement,
29:31comme l'a dit mon voisin,
29:33depuis toujours,
29:34taxer les entreprises,
29:34c'est ce qu'il y a
29:35de plus facile
29:35parce qu'elles ne votent pas
29:36et les entrepreneurs,
29:37ils ne sont pas très nombreux,
29:38donc c'est facile aussi.
29:39Donc, on taxe considérablement
29:41l'entreprise
29:42et en contrepartie,
29:44on donne des aides.
29:45Et là, on donne combien
29:46parce qu'on a entendu
29:47tout et son contraire
29:48sur ce chiffre ?
29:48Non, mais c'est une béquille
29:48sur une jambe cassée.
29:49Vous ne pouvez pas continuer
29:50à courir avec une jambe cassée
29:51même si on vous donne des béquilles.
29:52Donc, Edwige,
29:53arrêtons-nous un instant là-dessus.
29:54Est-ce que c'est vrai
29:54que le chiffre de 211,
29:55on l'a ressorti
29:56encore ce soir ?
29:57Donc, concrètement,
30:00les entreprises
30:00ont combien d'aides par an ?
30:02Ce qu'il y a dedans,
30:02c'est que c'est vrai
30:03que certains ont dit
30:04qu'on mélange un petit peu tout.
30:07Mais il y a quand même des choses,
30:08on va dire,
30:09c'est entre 150 et 200 milliards
30:11ou ça dépend
30:12ce que vous mettez dedans.
30:13Mais il y a un point.
30:14Ce matin,
30:14il y a du reste
30:15trois organisations patronales
30:16dont le MEDEF
30:17qui ont écrit une lettre
30:18en disant,
30:19en étant très en colère
30:20parce que,
30:21dans le cas du PLFSF,
30:23il y a un décret
30:23que va peut-être signer
30:24le Premier ministre
30:26qui est de réduire
30:28les allégements
30:29de cotisations,
30:30vous savez,
30:30sur les bas salaires.
30:31Et ça,
30:32ça représente quand même
30:3275 milliards d'euros.
30:34Alors, on se dit
30:34mais c'est gigantesque.
30:36Mais en fait,
30:37pourquoi ?
30:37C'est parce que
30:38le coût du travail
30:38est tellement élevé
30:39en France
30:40que du coup,
30:41sur les bas salaires,
30:42on est obligé
30:43d'alléger
30:45les cotisations
30:45sur les bas salaires.
30:46Je vais vous donner
30:47le chiffre exact
30:49de l'INSEE
30:49que je le vois tous les jours.
30:50C'est ma chaîne YouTube,
30:50je le mets notamment,
30:5157 milliards
30:52l'année dernière.
30:54Non, parce que
30:54les allégements
30:54de cotisations
30:55sont de 15.
30:55Non, mais ça,
30:56ce ne sont pas des aides,
30:56ce ne sont pas des subventions.
30:57Non, ce n'est pas une subvention.
30:59Les subventions aux entreprises,
31:00ça veut dire
31:00de l'argent qu'on leur donne,
31:0257 milliards.
31:04Ce que vous évoquez,
31:04c'est qu'effectivement,
31:05ça permet de...
31:05Non, moi, je n'ai pas des aides.
31:06Non, non.
31:07Un allégement de charge...
31:08Un allégement de charge,
31:08ce n'est pas une aide.
31:09C'est simplement
31:10que ça permet
31:10de financer l'emploi.
31:12On ne va pas débattre
31:13de ça pendant deux heures.
31:14Je ne veux pas dire
31:14juste pour terminer
31:15ce qui est très important.
31:16Par contre,
31:16j'aurais une question
31:16à vous poser, justement.
31:17Est-ce qu'il n'y a pas
31:18quand même une responsabilité
31:19du MEDEF,
31:19des organisations patronales ?
31:21Parce que quand on a vu
31:22Bruno Le Maire,
31:23donc il y a quand même...
31:24C'est celui qui a le plus
31:24augmenté la dette,
31:25il ne faut pas l'oublier.
31:26Être reçu à la réunion du MEDEF,
31:28vous étiez là,
31:29Edwige,
31:30et standing ovation
31:31pour dire bravo Bruno
31:32ce que vous avez fait.
31:32Bon, il a été démissionné
31:33quelques jours plus tard.
31:35Est-ce qu'il n'y a pas
31:35un problème là aussi
31:36pour se faire représenter ?
31:37Parce que, en gros,
31:38vous le rendez responsable aussi
31:39de la dérive de la dette en France.
31:41Non, non, non.
31:41C'est pour traduire un peu trop...
31:43Moi, je suis la conscience tranquille
31:44parce que je le dis
31:45à plusieurs reprises,
31:45il faut arrêter d'augmenter ma dette
31:46et lui et tout,
31:47son armée de hauts fonctionnaires
31:48et de conseillers m'ont dit
31:49non, non,
31:49on s'en fiche complètement
31:50de la dette,
31:51on va la faire rouler
31:52et nous ne la rentrons jamais.
31:53Là-dessus,
31:53sur ce que vous dites,
31:54Marc Lothis.
31:54Est-ce qu'il n'y a pas justement
31:54une responsabilité
31:55en disant stop ?
31:57D'abord, le MEDEF
31:58représente autant les entreprises
32:00que la CGT et la CFDTF
32:02ou les salariés.
32:04Donc, il y a un agenda politique
32:07et ce n'est pas le mien.
32:09Pour répondre à votre question
32:11sur les aides,
32:12je suis assez décontracté
32:13parce que je milite
32:15pour qu'on supprime
32:15absolument toutes les aides
32:16et qu'on baisse
32:17les cotisations patronales
32:19et les charges salariales
32:20de façon très claire.
32:22Et surtout que,
32:23pour les PME,
32:24on a beaucoup de mal
32:25à aller chercher
32:26les petites aides
32:27à aller monter
32:27les crédits,
32:28impôts, compétitivité,
32:29machin, recherche,
32:31tout ça.
32:31Et ça prend un temps plein.
32:32Donc, nous,
32:33plus on simplifiera ça,
32:34mieux c'est.
32:35En plus,
32:36il faut sortir de cette folie,
32:37c'est qu'on encourage
32:38les bas salaires
32:39puisqu'on n'a quasiment pas
32:41de cotisations patronales
32:43sur les bas salaires.
32:43Alors, évidemment,
32:44si vous voulez,
32:45les politiques disent
32:45« Ah ben ouais, tiens,
32:46on n'a qu'à en remettre ».
32:47Non, ce n'est pas la question.
32:49Ce n'est évidemment pas comme ça
32:50qu'il faut traiter la chose.
32:52Il faut faire un transfert
32:53massif des charges salariales
32:55et des cotisations patronales.
32:56Je dis dans mon livre
32:57« Pourquoi pas un pourcentage
32:59sur le chiffre d'affaires
32:59non récupérable ? »
33:01Pourquoi ?
33:01Parce qu'on ne peut pas avoir
33:02tout notre modèle social
33:04qui repose sur le travail
33:05et sur les entreprises
33:07qui investissent
33:08et embauchent en France.
33:09Ça, de toute façon,
33:10il faudra y arriver.
33:10C'est pour ça que Dominique Strauss-Kahn
33:13avait proposé une TVA sociale,
33:15d'augmenter la TVA
33:16pour financer la mise en charge
33:19sur les bas salaires.
33:19Encore une question,
33:20s'il vous plaît, Denis Perth.
33:21Tout à l'heure,
33:22Edwige Chevrillon,
33:22nous disiez
33:23« Il faut faire attention
33:24parce qu'il y a un scénario noir
33:25et une dérive,
33:29notamment au niveau
33:29des taux d'intérêt, etc.,
33:30qui pourrait nous entraîner
33:31vers quelque chose
33:32de beaucoup plus compliqué
33:32en termes de crise financière.
33:34Edwige a prononcé ce mot-là.
33:35Est-ce que ce scénario noir,
33:37là, vous l'avez en tête ce soir ?
33:38Évidemment.
33:39C'est la menace principale,
33:41d'ailleurs.
33:41C'est qu'à un moment donné,
33:42nos partenaires européens,
33:44la BCE,
33:44la fameuse Troïka,
33:46le FMI,
33:46l'Union européenne,
33:48débarquent à Paris
33:49du jour au lendemain
33:50et disent
33:50« Ça suffit,
33:51après qu'on leur a expliqué… »
33:52Mais ça, ça existe vraiment
33:53ou c'est un fantasme ?
33:54C'est arrivé en Grèce
33:55il y a quelques années.
33:56Ça peut très bien arriver.
33:57Et qu'à ce moment-là,
33:59on aura les 68 ans
34:00au départ à la retraite
34:01et on aura une baisse
34:02du salaire des fonctionnaires
34:03de 20 %,
34:03une baisse des pensions
34:05de 20 % également.
34:06C'est ça qui nous menace aujourd'hui.
34:08Mais pour revenir
34:08au problème des aides,
34:10juste deux minutes,
34:11la compétitivité du pays,
34:13elle reste dramatique
34:14malgré ces aides.
34:15Le président de Michelin
34:16était devant l'Assemblée
34:17il n'y a pas très longtemps.
34:18C'est une entreprise citoyenne
34:20qui est attachée à son territoire.
34:22Il disait
34:22« Je n'arrive plus à convaincre
34:23mes actionnaires
34:24qui sont à 70 % étrangers
34:25de faire des investissements
34:27industriels en France
34:28malgré toutes ces aides.
34:29Je n'y arrive plus. »
34:30Et il donnait
34:30des chiffres très précis.
34:32Il expliquait
34:32qu'un salarié français
34:34coûtait 140
34:35et avait dans la poche
34:3670 à la fin
34:37alors qu'un salarié allemand
34:39ou d'ailleurs
34:39c'est vrai aussi
34:40pour un italien
34:40et un espagnol
34:41il coûte 120 à 130
34:42donc beaucoup moins cher
34:43à l'entreprise
34:44et il a dans la poche
34:45beaucoup plus.
34:46Il a entre 80 et 90.
34:48Donc on voit bien
34:48la sphère publique
34:49absorbe beaucoup trop d'argent
34:51et la priorité
34:52c'est de remettre
34:53la sphère publique
34:54à sa place
34:55c'est de lui redonner
34:56une taille raisonnable
34:57et de la rendre efficace
34:58de nouveau.
34:59La priorité
35:01au-delà de ça
35:02c'est de remettre
35:03la France qui bosse
35:04au cœur
35:05de notre société
35:06et ça
35:07ça change absolument tout
35:08c'est-à-dire
35:10les gens qui bossent
35:11et là-dedans
35:12c'est aussi
35:12les fonctionnaires
35:13dont on a besoin
35:14impérativement
35:15qui devront devoir
35:16être mieux traités
35:16mieux payés
35:17mais c'est se faire
35:18ce choix
35:19de la France qui bosse
35:20et après
35:20ça entraîne
35:22un certain nombre
35:22de réformes.
35:23Alors effectivement
35:23vous dites
35:24ah ben oui
35:24mais il va y avoir
35:25les taux d'intérêt
35:26vont exploser
35:27et tout
35:27et alors ça veut dire
35:28que vous ne faites rien
35:29c'est-à-dire exactement
35:29ce qu'ils sont en train
35:30de faire
35:30c'est-à-dire que pour gagner
35:313 mois, 6 mois
35:33pour avoir le même problème
35:34dans un an
35:35mais il y aura
35:3620 milliards
35:36de plus
35:37donc on ne fait rien
35:38c'est ça
35:39on ne touche rien
35:39donc on condamne
35:40nos entreprises
35:41on condamne notre jeunesse
35:43et comme ça
35:44ils ont 3 mois de plus
35:45et ben non
35:46il y a un moment
35:46il faut dire
35:47stop
35:48on va
35:48Et comment
35:49pardon dernière question
35:49comment vous expliquez
35:50qu'ailleurs ça marche
35:51on fasse des réformes
35:52ça fonctionne
35:53et que chez nous
35:53on n'y arrive pas
35:55sur la question des retraites
35:56notamment
35:56vous avez commencé par ça
35:57Il y a une partie de la classe politique
35:59en France
36:00qui est complètement enfermée
36:01dans le déni
36:01qui vit dans un monde magique
36:05avec de l'argent magique
36:06dans un déni complet de réalité
36:08qui ne sait pas compter
36:09qui effectivement considère
36:10que la seule façon
36:11de résoudre les problèmes
36:12c'est de taxer toujours
36:12les plus riches
36:13je vous rappelle que l'ISF
36:14quand il a été supprimé en 2017
36:15il a rapporté 4 milliards d'euros
36:17et il provoquait
36:17des délocalisations massives
36:18d'entrepreneurs
36:19donc on attaquait
36:20la base taxable
36:21on n'avait plus d'entrepreneurs
36:22en France etc
36:22le problème c'est que
36:24le déficit public
36:25il est de 160 milliards d'euros
36:26donc c'est des gens
36:27qui ne savent pas compter
36:28qui croient trouver des solutions
36:30qui n'en sont pas
36:31et une partie de l'opinion publique
36:33de fait les écoute
36:34une partie de la presse
36:35le service public
36:37de l'audiovisuel
36:38est un champion
36:39est un espèce de
36:40super fan
36:41de ces idées
36:42on a bien vu
36:43Gabriel Zuckman
36:44qui était invité tous les jours
36:45pratiquement pendant 3 mois
36:46pour évoquer ces idées
36:48de taxation des plus riches
36:50qui n'avaient aucun sens
36:50avec des informations
36:51qui étaient en plus inexactes
36:53inexactes
36:53qui étaient fausses
36:54sur la fameuse taxation des holdings
36:55donc on voit bien
36:56qu'il y a une partie
36:58de l'opinion publique
36:59et de la presse
36:59qui est juste enfermée
37:00dans le déni
37:01donc ça explique
37:01que les choses ne bougeaient
37:02Merci à tous les deux
37:04Merci à tous les deux
37:04Merci d'avoir été avec nous
37:06Vous reviendrez
37:07Je cite à nouveau votre livre
37:09Laissez-nous bosser
37:10les éditions d'Observatoire
37:11Merci à tous les deux
37:12d'avoir été avec nous
37:13On poursuit évidemment
37:14cette émission spéciale
37:15et on va accueillir sur ce plateau
37:16après encore une fois
37:17ce vote à l'Assemblée nationale
37:19du budget de la sécurité sociale
37:21un compromis a été trouvé
37:22un vote est passé ce soir
37:24de 13 voix d'avance
37:26donc et on le disait ce soir
37:27c'est titre de cette émission
37:28une première victoire
37:29pour Sébastien Lecornu
37:30ce soir vont nous rejoindre
37:32sur ce plateau
37:32Philippe Brun
37:33socialiste
37:34qui a donc voté
37:35pour ce budget
37:36et Julien Audou
37:37le Rassemblement national
37:38bonsoir à tous les deux
37:39qui a voté contre
37:41Philippe Brun
37:42Bonsoir
37:43Je vous vois sourire ce soir
37:44est-ce que vous êtes satisfait
37:46de ce qui s'est passé
37:47tout à l'heure à l'Assemblée ?
37:48Bah oui satisfait
37:49que des gens
37:49qui ont commencé à travailler tôt
37:50puissent partir à la retraite
37:52comme on leur avait promis
37:53satisfait
37:53qu'on réindex les pensions
37:55de retraite sur l'inflation
37:56des gens qui ont
37:565 mutuels sociaux et agricoles
37:58qui ont 700 euros de retraite
37:59qui puissent avoir une indexation
38:00sur l'inflation
38:01je trouve ça juste
38:01je suis content aussi
38:03qu'on ait 3 milliards de plus
38:04pour les hôpitaux et les EHPAD
38:0518 000 postes de soignants
38:06préservés ou créés
38:08je crois qu'on en avait bien besoin
38:09dans notre service public
38:10de la santé
38:11qui est défaillant
38:11et donc oui
38:12moi je suis fier
38:13qu'on ait négocié
38:14et qu'on ait obtenu
38:15ce budget de la sécurité sociale
38:16qui en prime
38:17parce que c'est pas dit
38:18par monsieur Touati
38:18divise le déficit
38:20de la sécurité sociale
38:21par deux
38:21donc on a à la fois réussi
38:23par rapport à ce qu'aurait été
38:25la situation
38:26sans plévasette
38:27donc on divise
38:28par deux
38:29de 30 à 23 milliards
38:33donc on aurait eu
38:34un déficit bien supérieur
38:35on l'a divisé par deux
38:36grâce à l'adoption
38:37de ce PLFS
38:37donc à la fois
38:38on rétablit
38:39en partie
38:40les comptes de la
38:41oui du coup
38:41je ne prends pas
38:42la division par deux
38:43c'est juste pas vrai
38:43d'un tiers
38:44précisez mes chiffres
38:45par rapport aux projections
38:47qui ont été faites
38:48on le divise par deux
38:49donc on obtient à la fois
38:50la réduction du déficit
38:51de la sécurité sociale
38:52on obtient
38:53davantage de moyens
38:55pour nos soignants
38:56on obtient la suspension
38:57de la réforme des retraites
38:58et je crois que
38:59c'est mieux
39:00si vous voulez
39:01que le budget
39:01qui sortait
39:02du gouvernement
39:04et c'est ça
39:04qu'on a réussi
39:05à obtenir
39:06alors je sais bien
39:07que ça dérange certains
39:08monsieur Touati
39:08je connais
39:10monsieur Touati
39:10j'étais en quatrième
39:11je dois regarder la télévision
39:12ah c'est gentil
39:13vous me donnez un petit coup de gueule
39:14c'est pas si c'est un compliment
39:15Marc
39:16je n'ai pas vu venir celle-là
39:20à l'époque vous expliquez
39:21que la crise de 2008
39:22c'était parce que l'État
39:22était trop fort dans le monde
39:24et que c'était pas la faute des banques
39:25c'était la faute de l'État
39:26donc moi je dis aujourd'hui
39:27je comprends tous les analystes
39:28je comprends tous les analystes
39:31et tous les chroniqueurs
39:33qui sont ici
39:33la vérité c'est que
39:36ça fait trois mois
39:37qu'on se prend
39:38tous les analystes
39:38tous les chroniqueurs de la Terre
39:39qui nous disent
39:39on va pas s'en sortir
39:40c'est des ordonnances
39:41c'est des 49-3
39:42c'est des décrets
39:43on a obtenu un accord
39:44on a un budget
39:45de la secrétaire sociale
39:45qui est voté
39:46des gens qui nous disent
39:47vous voulez vous faire avoir
39:48il n'y aura pas ce que vous voulez
39:50sur l'hôpital
39:50il n'y aura pas ce que vous voulez
39:51sur la retraite
39:51il n'y aura pas ce que vous voulez
39:52sur des annexations
39:53et est-ce que vous êtes à l'aise
39:54Philippe Brun
39:55avec cette alliance
39:57avec le camp Macron
39:59Mathilde Panot ce soir
40:00dit que vous avez changé de camp
40:01vous avez changé d'alliance
40:02il y a une majorité
40:03pour personne
40:03donc en vérité
40:04on vote un texte
40:05parce qu'on pense
40:06que c'est un bon texte
40:07voilà c'est tout
40:07si demain
40:08il y a une réforme
40:11il faut que j'ai l'air de le voir répondre
40:13Philippe Brun
40:14a découvert le sujet
40:15il y a 3 mois
40:16et pouf
40:17en 3 mois
40:17il l'a réglé
40:18j'ai découvert
40:19pourquoi
40:19là vous êtes en train d'expliquer
40:21que vous
40:21vous résolvez
40:23le problème de déficit
40:24divisé par deux
40:25ce qui n'est pas vrai
40:26vous travaillez
40:28vous savez ce que je vous regardais
40:29tout à l'heure
40:29on vous a posé une question
40:30il y a une personne
40:33qui posait des questions
40:33sur les arrêts de travail
40:35vous n'avez pas été capable de répondre
40:36pourtant il y a des régulations
40:38sur les arrêts de travail
40:38j'ai tout à fait répondu
40:40c'est ce qu'a dit
40:40c'est ce que j'ai dit
40:42si c'est ce que j'ai dit
40:43si c'est ce que j'ai dit
40:44vous m'attaquez
40:45en disant
40:45que en fait
40:46c'est terrible
40:47c'est vous qui attaquez
40:47si je peux me permettre
40:48non non
40:48vous attaquez monsieur Swatis
40:49vous attaquez tout le monde
40:50vous attaquez pas
40:51vous voulez cacher
40:52que vous avez un accord
40:53avec le gouvernement
40:54c'est pas grave
40:54on cache pas ça
40:55c'est pas la peine
40:56d'attaquer les gens
40:57c'est qu'en vérité
40:58c'est bien d'ailleurs
41:00vous avez une bonne formation
41:01je suis plus invité
41:02danser dans l'air d'heure
41:03c'est bizarre
41:03et la dette publique
41:04a triplé de plus
41:06je vous écoute
41:10je vous dis une chose
41:11franchement
41:13on vit pas dans le même monde
41:13on est d'accord
41:14attendez
41:15s'il vous plaît
41:16on a l'impression
41:16que ce qui s'est passé
41:17est absolument affreux
41:19que les déficits
41:20vont exploser
41:21que finalement
41:23cette assemblée
41:23est totalement irresponsable
41:24alors que si le truc
41:25avait été rejeté
41:25vous auriez dit quoi
41:26exactement la même chose
41:27mais ces députés
41:28ils sont tellement incapables
41:29de se mettre d'accord
41:30mais c'est quand même pas possible
41:31après tout ce qu'on leur a concédé
41:32qu'ils se mettent pas d'accord
41:33donc il y a un moment
41:34en fait juste
41:34il y a une situation politique
41:36qui est inextricable
41:37par la décision
41:37du président de la République
41:38de faire une dissolution
41:39les députés ont été responsables
41:41et ont réussi
41:42à adopter un budget
41:43qui épargne les classes populaires
41:45et les classes moyennes
41:45et qui en plus réduit
41:47le déficit de la sécurité sociale
41:48et je crois que
41:49c'est ce qu'on veut dire
41:50Julien Audoul
41:50vous répond
41:51j'ai cru vous entendre dire
41:52lunaire
41:53ou j'ai rêvé ?
41:54vous avez rêvé
41:55mais j'aurais pu le penser
41:56effectivement
41:56c'est une transmission de pensée
42:00non je sais pas
42:01mais j'ai rêvé
42:01on l'a dit tout à l'heure
42:02c'est immédiat
42:03je sais pas si on est en quatrième ensemble
42:04non non
42:05non mais
42:06non mais c'est
42:07objectivement ce soir
42:09et je le reconnais
42:09c'est une victoire
42:10pour les socialistes
42:11mais c'est une défaite
42:12pour les français
42:12c'est une défaite
42:13pour les français
42:14qui travaillent
42:14c'est une défaite
42:15pour les français
42:15qui se désespèrent
42:17de voir qu'on va
42:18encore une fois
42:19alourdir le fardeau fiscal
42:202,5 milliards
42:22de hausse de taxes
42:23alors que dans le même temps
42:25il n'y a aucune piste
42:26aucune mais vraiment
42:28aucune piste d'économie
42:29c'est-à-dire qu'on dit
42:30toujours aux français
42:31de payer
42:33de continuer à payer
42:34et de dire
42:35et de dire à un état
42:36finalement
42:37de ne pas faire
42:38les efforts nécessaires
42:39que ce soit sur la fraude
42:4050 milliards au moins
42:42de fraude
42:43c'est-à-dire l'argent
42:44des français
42:44qui est volé chaque année
42:45on ne va pas
42:46les récupérer
42:46l'argent qui constitue
42:49le pactole
42:50de l'immigration
42:50du lycée social
42:51on ne va pas
42:52l'économiser dessus
42:53le train de vie
42:54de l'état
42:54et on va toujours
42:55infliger aux français
42:57qui bossent
42:57des sanctions
42:58et puis moi
42:58je suis désespéré aussi
42:59puisqu'il y a une défaite
43:00pour les électeurs
43:02et les sympathisants
43:02des républicains
43:03et je me mets à leur place
43:04ce soir
43:05parce que pendant
43:06des jours et des jours
43:06on a eu le patron
43:07des républicains
43:08monsieur Rotaillot
43:09qui nous a dit
43:10que ça allait être
43:11un hold-up fiscal
43:12que ce budget
43:13était socialiste
43:14qu'il fallait le condamner
43:15qu'il fallait le dénoncer
43:16avec la plus grande force
43:17et vous avez
43:1818 députés
43:19les républicains
43:20qui ont voté pour
43:21ce budget
43:22socialo-macroniste
43:24au mépris total
43:25de leurs électeurs
43:26au mépris total
43:26de leurs présidents
43:27moi je dis
43:28aux électeurs
43:29et aux sympathisants
43:30les républicains
43:31comme l'a dit
43:32Jordan Bardella
43:32qu'il faut qu'ils nous rejoignent
43:34ils ne peuvent plus supporter
43:35d'être trahis en permanence
43:36et de voir
43:37qu'à un moment donné
43:38les élus
43:39pour qui ils ont mis
43:40leur confiance
43:41les trahissent
43:42au coin du bois
43:42pour garder leur poste
43:45parce qu'on parle
43:46beaucoup de stabilité
43:47la seule stabilité
43:48qui a été assurée
43:49ce soir
43:49c'est la stabilité
43:50des élus
43:51qui ont peur
43:52des élections
43:52qui ont peur
43:53de retourner devant
43:53les électeurs
43:54et qu'il fallait surtout
43:55trouver toutes les négociations
43:57possibles
43:57dans les arrières-cuisines
43:58dans les couloirs
43:59mais ça s'appelle un compromis
44:00ça s'appelle un compromis
44:02ça s'appelle une soumission
44:03ça s'appelle une soumission
44:05parce qu'on a peur
44:05de revenir dans les électeurs
44:06on le sait depuis 2024
44:07la situation politique
44:08est bloquée
44:09ça ne changera pas
44:10il n'y a pas de majorité
44:11les accords d'appareil
44:13des législatives
44:14ont voulu cette situation
44:15aujourd'hui
44:16pour débloquer cette situation
44:17il faut en repasser
44:18par le peuple français
44:19tout simplement
44:20et tous les accords
44:21une partie des républicains
44:22vous dirait
44:23qu'ils souhaitent la stabilité
44:24et la stabilité
44:25c'est un budget de la sécu
44:26et une certaine stabilité
44:28jusqu'à 2017
44:29ils souhaitent leur confort
44:31ils souhaitent garder
44:31leur siège
44:32ils souhaitent garder
44:33leurs petits privilèges
44:33parce qu'ils savent pertinemment
44:35que si demain
44:35ils retournent devant les électeurs
44:36ils sont sèchement battus
44:38c'est ça la peur
44:39vous pensez que les républicains
44:41ils n'ont pas peur
44:41pour les français qui s'ouvrent
44:42pour les français
44:43qui en ont marre de payer
44:45pour les français
44:46qui vont voir le déficit
44:47de la sécurité sociale
44:48à 20 milliards d'euros
44:48est-ce que vous pensez
44:48Julien Audoul
44:49que cette séquence-là
44:51acte la fin des républicains ?
44:53Je pense que ce soir
44:54le parti LR
44:55est définitivement enterré
44:58effectivement
44:58alors c'est vrai
44:59que depuis
45:00il y a eu une longue séquence
45:01de reniements
45:02et une longue dégringolade
45:04du parti LR
45:05à un moment donné
45:06quand vous
45:06ça c'est l'impression
45:07que vous l'avez dit dix fois
45:08ça
45:08ça arrive souvent
45:10qu'on les enterre
45:10pour le coup en fait
45:11à chaque fois qu'on le dit
45:12c'est une réalité
45:13et ils baissent
45:14en crédibilité
45:15ils baissent en nombre d'élus
45:17et ils baissent aussi
45:18en termes de popularité
45:19Alors attendez
45:20Marine Le Pen vient de réagir
45:21on va voir le tweet
45:22de Marine Le Pen ce soir
45:23après ce vote
45:24à l'Assemblée
45:25et je voulais vous faire réagir
45:26là-dessus Philippe Brun
45:27ce n'est plus l'article 49.3
45:28dans la Constitution
45:28qui permet à un gouvernement
45:30sans majorité
45:30d'adopter un texte budgétaire
45:32c'est désormais l'article 12
45:33celui qui permet au président
45:34de la République
45:34de prononcer la dissolution
45:36de l'Assemblée nationale
45:37des écologistes ALR
45:39tous ont manœuvré
45:40pour permettre l'adoption
45:41du PLFSS
45:42du budget de la sécu
45:43avec comme seul objectif
45:44se maintenir
45:45et éviter
45:46de retourner devant les électeurs
45:48qu'est-ce que vous répondez à ça Philippe Brun
45:49Écoutez
45:50vous m'expliquez
45:51en quoi ce budget
45:52renie mes convictions
45:53moi j'ai été élu
45:54avec écrit sur la profession de foi
45:55abrogation de la forme de la retraite
45:57on l'a suspendu
45:58j'ai été élu
45:59Ah donc c'est pas l'abrogation
46:00D'accord
46:00enfin c'est quand même
46:01il nous manque 100 voix
46:03quand même
46:03pour une majorité absolue
46:04donc on obtient la suspension
46:05ensuite
46:06il y avait écrit
46:07des moyens supplémentaires
46:08pour nos services publics
46:09nos hôpitaux
46:09nos soignants
46:10on les a obtenus
46:11rien qui ne touche
46:13les classes populaires
46:14et les classes moyennes
46:15pour aucune franchise médicale
46:18on a supprimé
46:19le doublement
46:19des franchises médicales
46:20dans ce budget
46:21de la sécurité sociale
46:22donc aujourd'hui
46:23y compris vos commentateurs
46:24ils disent bien
46:25que c'est pas une défaite
46:27idéologique
46:27morale
46:28c'est nos propositions
46:30vous avez écrit
46:30un budget socialiste
46:31c'est clair
46:32c'est un budget
46:33c'est normal
46:33nous c'est pas pour éviter
46:34une solution
46:35c'est juste
46:35tout simplement
46:36nous quoi avons gagné
46:37et pardonnez-moi
46:38mais même monsieur Odoul
46:39qui oublie de dire
46:40que la plupart de nos amendements
46:41ils ont été votés
46:42parce que le RN a voté
46:43pour
46:44je rappelle les suspensions
46:45à la retraite
46:46vous avez voté pour
46:46donc c'est pas une manœuvre
46:51du côté de la gauche
46:52en tout cas
46:53eux sont fidèles
46:54à leur conviction
46:54vous n'avez même pas voté compte
46:56à partie dépense
46:57c'est que ce budget
46:58n'est pas si mauvais que ça
46:59monsieur Odoul
46:59c'est un budget
47:00qui a été écrit
47:01téléguidé
47:03ordonné
47:04par les socialistes
47:04c'est Olivier Faure
47:05qui a transmis sa copie
47:07monsieur Lecornu
47:08s'est soumis à cette copie
47:09le problème
47:09c'est que vous avez
47:10d'autres groupes
47:11dont des groupes
47:12prétendument d'opposition
47:13comme les LR
47:14ou comme Horizon
47:14parce qu'Horizon
47:15on peut s'interroger
47:16vous avez le patron d'Horizon
47:17Edouard Rivier
47:18on va rester sur ce que dit Philippe Brun
47:20faites la liste Philippe Brun
47:22faites la liste Philippe Brun
47:23de ce qu'a voté Julien Odoul
47:25mais la réalité c'est qu'ils ont voté
47:27quasiment tout ce qu'on a proposé
47:29en vérité
47:30non c'est faux
47:30c'est faux pas tout ce que vous avez proposé
47:32on a voté ce qui était
47:33en adéquation
47:34allez-y Philippe Brun
47:35on a déclaté en ensemble
47:37oui ou non
47:39vous avez voté avec nous
47:40contre le doublement
47:40des franchises médicales
47:41oui mais évidemment
47:42oui ou non
47:43vous avez voté avec nous
47:44pour augmenter les budgets de l'hôpital
47:46tout à l'heure
47:46c'était il y a quelques heures
47:47vous avez voté pour
47:48oui mais vous savez
47:49si vous proposez
47:50qu'il y ait du ciel bleu
47:51et qu'il y ait la paix dans le monde
47:53on va voter pour aussi
47:54l'essentiel de ce qu'il y a dans ce budget
47:55vous avez voté pour
47:55vous avez voté pour
47:56non c'est faux
47:56on n'a pas voté l'augmentation
47:58de la CSG par exemple
47:59la CSG sur les retraités
48:03et sur l'indemnité chômage
48:05vous avez voté avec nous
48:06contre cette CSG
48:07vous avez voté avec nous
48:09pour qu'on arrête de taxer
48:10les affections de longue durée
48:11vous avez voté avec nous
48:12c'est dans le programme
48:14mais Philippe Brun
48:15vous voyez bien
48:16que ce n'est pas aussi clair
48:18que ce que vous disiez tout à l'heure
48:19Julien Audeau
48:19mais si c'est très clair
48:20ce budget n'était pas
48:21si mauvais que cela
48:22mais si
48:23il n'est pas mauvais
48:24il est très mauvais
48:25vous avez voté
48:25la partie dépense tout à l'heure
48:27dans l'émission
48:28mais c'est faux
48:28mais c'est faux
48:29Philippe Brun
48:31Philippe Brun dit un mensonge
48:32vous l'avez laissé passer
48:33on n'a pas laissé passer
48:35vous l'avez abstenu
48:36sur la partie recette
48:37alors attendez
48:37la réponse de Julien Audeau
48:39il dit un mensonge
48:40il dit vous avez voté
48:41la partie dépense
48:41c'est faux
48:42on s'est abstenu
48:43effectivement
48:43vous n'avez pas voté compte
48:44encore une fois
48:45il faut être raisonnable
48:46et surtout dire la vérité
48:47mais ce budget
48:48est un très mauvais budget
48:50d'une part
48:50parce qu'il alourdit
48:51même si Philippe Brun
48:53s'en défend
48:54il alourdit la pression fiscale
48:55et il alourdit
48:56le poids des taxes
48:57sur nos concitoyens
48:58ce qui est intolérable
48:59alors que nous sommes
49:00le pays le plus fiscalisé du monde
49:01je rappelle que
49:02dans tous les pays de l'OCDE
49:03les citoyens français
49:04sont les plus matraqués d'impôts
49:06ce qui est intolérable
49:07au regard des services publics
49:09auxquels ils ont droit
49:10qui sont totalement délabrés
49:11et indécents
49:11pour la plupart d'entre eux
49:12malheureusement
49:13même si les fonctionnaires
49:14qui y sont sont admirables
49:15et très clairement
49:16il ne fait aucune économie
49:18parce que tous les amendements
49:19dont il ne parle pas
49:20tous les amendements
49:21d'économie
49:21que nous avons voulu proposer
49:23que nous avons défendu
49:24ils ont tous été rejetés
49:25par la gauche
49:25parce que la gauche
49:26ne veut faire aucune économie
49:28sur l'immigration
49:28parce qu'elle veut plus d'immigration
49:29donc il faut payer plus
49:31pour l'immigration
49:31elle ne veut faire aucune économie
49:33sur la fraude
49:33elle se moque
49:34d'aller récupérer de l'argent
49:35de la fraude
49:35la fraude
49:36il faut laisser filer
49:37les pauses arrêts maladie
49:39on s'en moque
49:40les cartes vitales frauduleuses
49:42on s'en moque
49:42etc
49:43donc ça c'est la gauche
49:44pareil sur le train de vie
49:45de l'Etat
49:46le train de vie de l'Etat
49:46ça appartient aussi
49:47l'éléphant socialiste
49:48veut toujours plus
49:49le train de vie
49:50à tous les niveaux
49:52on laisse filer la dépense publique
49:55on ne fait pas des questions
49:56n'importe quoi
49:58on parle de la sécurité sociale
49:59elle n'est pas sur le train de vie
50:00de l'Etat
50:01ça n'a rien à voir
50:02c'est un autre texte
50:03qui vient dans une semaine
50:04c'est pas un autre texte
50:04vous savez très bien
50:05que c'est lié encore une fois
50:06je ne sais pas si vous êtes venu
50:07un peu à la mystique
50:08ces derniers temps
50:08mais là on parle de la sécurité sociale
50:10il n'y a pas de l'Etat dedans
50:11la vérité c'est que vous n'êtes pas opposé
50:13à la partie dépense
50:13il n'y a pas de l'Etat
50:14dans le budget socialiste
50:15vous savez très bien
50:16monsieur Oudoul
50:16que quand vous regardez
50:17les yeux dans les yeux
50:18les habitants dans votre circonscription
50:19moi je pense aux ouvriers
50:20qui sont à Mygène
50:21et qui ont vécu
50:22la délocalisation
50:23désolé mais Mygène
50:24n'est pas dans ma circonscription
50:24c'est à côté de chez vous
50:25désolé
50:25c'est à côté de chez vous
50:26pour réviser vos fiches
50:27vous êtes à sens
50:28Mygène
50:29les ouvriers de Mygène
50:31ne vous intéressez pas à eux
50:32de Bentler
50:33qui se sont retrouvés
50:34regardez toutes les circonscriptions
50:36autour de vous
50:36qui sont aussi par des députés RN
50:38et faites attention à la vôtre surtout
50:39moi je pense aux ouvriers de Mygène
50:41de Bentler
50:42qui ont vécu
50:43la fermeture de leur site
50:44il y a deux ans
50:44une grande partie d'entre eux
50:46n'a pas retrouvé de travail
50:47qui ont été abandonnés par la gauche
50:48et par la région socialiste
50:51allez au bout de votre réponse
50:55une grande partie d'entre eux
50:56étaient des seniors
50:57d'accord
50:58qui grâce à ce qu'on a voté
50:59d'ailleurs vous l'avez permis
51:00vous même parce que vous l'avez voté pour
51:01grâce à ce qu'on a voté
51:03vont pouvoir partir
51:04à la retraite
51:05et donc sortir du chômage
51:06à ce moment-là
51:07parce qu'ils ont arrivé
51:08ils ont commencé à travailler tôt
51:09et à cause de la réforme Borne
51:11on leur demandait
51:11de travailler deux ans de plus
51:12et bien moi je suis heureux
51:14vos ouvriers de Mygène
51:15dans Lyon
51:15votre département d'élection
51:17moi je suis heureux
51:18vous le direz à la région socialiste
51:19qui n'a jamais rien fait
51:20et bien moi
51:20je suis heureux pour eux
51:22Géraldine Vossner
51:23j'ai une question pour Philippe Brun
51:24pas pour vous
51:25désolé parce que je connais la réponse
51:26mais pour Philippe Brun
51:28la suite maintenant
51:30est-ce que tout ce qu'on se dit ce soir
51:31ne risque-t-il pas d'être balayé
51:34quand autour du 15-20 décembre
51:36vous allez voter contre le PLF
51:38le projet de loi de finances
51:40qui a déjà été bien durci au Sénat
51:43qui va revenir en commission
51:45mise paritaire
51:46et que vous pourrez
51:47plus difficilement amender
51:48est-ce que c'est pas le risque ?
51:52alors là on prépare
51:53le budget de l'État
51:55on est en train de l'organiser
51:57là on prépare des réunions
51:58pour cette fameuse commission
51:59mixte paritaire
52:00et notre objectif
52:01c'est d'aboutir
52:02à un compromis
52:03comme on a réussi
52:04sur le projet de loi de finances
52:05mais la droite est majoritaire
52:06en CLP
52:06là on est quand même
52:08dans un écart
52:09qui est beaucoup plus important
52:10que celui que vous aviez
52:11mais attendez
52:11c'est important
52:12ce que vous nous dites
52:13notre objectif
52:14c'est d'aboutir à un compromis
52:15c'est-à-dire que ce qui s'est passé
52:16là ce soir
52:16vous imaginez que c'est possible
52:18pour le budget de l'État
52:20c'est l'intérêt de la France
52:21d'y arriver
52:21on ne peut pas laisser
52:22les deux patrons tout à l'heure
52:24on ne peut pas laisser
52:24le pays dans une incertitude totale
52:26pendant six mois
52:27mais si vous augmentez les impôts
52:29comme vous le souhaitez
52:29c'est les deux patrons
52:30et alors quels sont vos lignes rouges ?
52:32parce qu'on l'en savait
52:33ou le PLFSS
52:35qu'ils étaient vos lignes rouges
52:36bon
52:36donc on a eu une première lecture
52:38à l'Assemblée
52:39il n'y a pas eu de compromis
52:40pour l'instant
52:41là il y a le Sénat
52:42il y a des choses positives au Sénat
52:44je suis désolé
52:44il y a des choses évidemment
52:45qui ne nous vont pas
52:45mais il y a eu
52:46notamment le Sénat
52:47on a rétabli un ISF
52:48ça nous va bien
52:49à limiter
52:50un certain nombre
52:51de mesures
52:53sur l'évasion fiscale
52:55à encadrer
52:57les transmissions
52:57d'entreprises
52:58et via la niche
52:59donc vous voyez
52:59un compromis possible
53:00Boris Vallaud
53:01votre président
53:02dit aujourd'hui
53:03dans une interview au Monde
53:05sur le budget de l'État
53:06je ne vois pas le chemin
53:07pour l'instant
53:08on ne l'a pas
53:09on est en train d'y travailler
53:10donc là aujourd'hui
53:10on y travaille
53:11pourquoi ?
53:12parce qu'on ne peut pas laisser
53:13le pays sans budget
53:14pendant des mois
53:15donc aujourd'hui
53:16il y a besoin
53:16que les entreprises
53:17sachent quel sera
53:17leur niveau d'impôt
53:18l'année prochaine
53:19il faut que nos services publics
53:20sachent quel sera
53:20leur budget l'année prochaine
53:21il faut qu'on puisse
53:23voter très rapidement
53:24nos crédits de la défense
53:25parce qu'on ne va pas
53:26laisser nos armées
53:27sans moyens
53:27donc vous êtes prêts
53:28à poursuivre cette alliance
53:30ce n'est pas une alliance
53:31ces discussions
53:33en tout cas
53:34à refaire des compromis
53:35avec le camp macroniste
53:36nous l'avons fait
53:37sur le budget
53:38de la sécurité sociale
53:38pas avec le camp macroniste
53:39avec tout le monde
53:40je rappelle qu'il n'y a pas
53:40que le camp macroniste
53:41qui a voté
53:42tout le monde
53:42les députés
53:45nous payent
53:46pour qu'on trouve
53:46des solutions
53:47à l'Assemblée Nationale
53:48pour réduire les déficits
53:49également
53:49pas pour les augmenter
53:50on va essayer
53:53je ne sais pas
53:54si on va y arriver
53:55à l'impossible
53:56une détenue
53:57mais en tout cas
53:57on va faire notre maximum
53:58pour essayer
53:59de faire passer
54:00un budget
54:00attendez
54:01Julien Audoul
54:02pour répondre
54:02à Philippe Brun
54:03ensuite Marc Toiti
54:04et Bruno Jeudy
54:04déjà une nuance de taille
54:06les français nous indemnisent
54:08pour respecter
54:09leur volonté
54:11nous sommes des fondés
54:11de pouvoir
54:12et nous sommes des représentants
54:13du peuple
54:14nous ne sommes pas
54:15payés
54:15pour garantir
54:17des équilibres
54:17pour préserver son siège
54:19ou pour voter
54:19des mauvais budgets
54:20on est là
54:21pour respecter
54:22leur volonté
54:22et la volonté
54:24du peuple français
54:24n'est pas
54:25de continuer
54:26le matraquage fiscal
54:27et de continuer
54:28la politique
54:29macroniste
54:30Julien Audoul
54:30ça vaut ce que ça vaut
54:32ça vaut ce que ça vaut
54:33mais de tous les français
54:35et il y en a des dizaines
54:35qui ont défilé
54:36sur le plateau du forum
54:37je rappelle jeudi soir
54:3821h
54:38Jordan Bardella
54:40face aux français
54:40sur BFM TV
54:41excellent invité
54:41il y en a des dizaines
54:43et des dizaines de français
54:44qui ont défilé
54:45depuis la rentrée
54:46on a fait 12 ou 13 émissions
54:47du forum
54:48ce qu'ils nous disent
54:50et ce qu'ils disent
54:51aux élus présents
54:52c'est
54:52entendez-vous
54:54entendez-vous
54:55en grande majorité
54:56c'est ce qu'ils disent
54:57entendez-vous
54:58débrouillez-vous
54:59pour trouver un compromis
55:00est-ce que c'est pas
55:00ce qui s'est passé ce soir
55:01non
55:02ce qui s'est passé ce soir
55:03je le redis
55:04c'est un pacte
55:06de stabilité
55:07de siège
55:08entre les socialistes
55:09et les macronistes
55:10et tous les autres
55:11qui se sont greffés
55:12pour permettre
55:13justement
55:14de conserver
55:15non c'est pas un compromis
55:16non excusez-moi
55:17c'est pas un compromis
55:18c'est quoi alors
55:18je comprends pas
55:19un compromis se fait
55:20sur l'intérêt général
55:21là l'intérêt général
55:23il n'y en a pas
55:23jamais en fait
55:24mais non
55:25un compromis
55:26mais si excusez-moi
55:27regardez par exemple
55:28en 2022
55:29je reprends cet exemple
55:30parce qu'il est important
55:31quand Marine Le Pen
55:32a mis sur la table
55:33le sujet du pouvoir d'achat
55:34pendant la campagne présidentielle
55:36que c'est le premier texte
55:37que nous votons
55:38à l'Assemblée Nationale
55:39des mesures de pouvoir d'achat
55:40proposées par le gouvernement
55:41il y a eu un compromis
55:43ces mesures n'étaient pas les nôtres
55:44on l'a fait
55:45parce que l'urgence sociale
55:46et économique
55:47imposait
55:47que nous votions ces mesures
55:49elles n'étaient pas les nôtres
55:50elles n'étaient pas parfaites
55:51mais nous avons fait le choix
55:52il n'y avait pas d'urgence
55:53non il n'y a pas d'urgence
55:54la seule urgence
55:55c'est d'en finir
55:56avec le macronisme
55:57parce que de dire
55:58encore une fois
55:58comme le disent certains
55:59que ça va être monstrueux
56:01s'il n'y a pas de budget
56:02donc vous êtes comme Elifi
56:03en fait
56:03c'est comme Elifi
56:04Madame Chevillon
56:06si vous pouviez un peu
56:06non on n'est pas comme Elifi
56:08vous voyez bien
56:08qu'on n'est pas comme Elifi
56:09parce que vous avez
56:10employé exactement la même phrase
56:11que Manon Aubry
56:12il y a quelques instants
56:13mais vous savez
56:14encore une fois
56:15si Manon Aubry dit
56:161 plus 1 égale 2
56:17je ne vais pas dire
56:18qu'elle a tort
56:19donc il faut être réaliste
56:20mais ce que je veux dire
56:21c'est que c'est faux
56:22la France aura toujours un budget
56:24la France aura toujours un budget
56:26alors certes
56:27ce ne sera pas les mesures
56:28qui seraient souhaitables
56:30pour le pays
56:31certes ce ne sera pas
56:32le changement de politique
56:33qui est souhaitable
56:33pour le pays
56:34mais la France aura toujours
56:35un budget
56:36donc c'est mentir
56:36de dire qu'on va se précipiter
56:38dans le mur
56:39alors que ça fait 8 ans
56:40qu'on va dans le mur
56:40si on s'arrête là-dessus
56:41juste un instant
56:42on avait Benjamin Morel
56:43tout à l'heure sur le plateau
56:43qui disait
56:44le budget de la Sécu
56:46honnêtement
56:46on aurait pu s'en passer
56:48contrairement au budget de l'Etat
56:50donc il n'y avait pas d'urgence
56:53à...
56:54si quand même
56:55parce qu'il fallait quand même fixer
56:56en tous les cas
56:57ce qu'on appelle l'ondame
56:58qui fixe justement
56:59les dépenses de santé
57:00pour les hôpitaux
57:02pour la Sécu
57:04pour la santé
57:04c'est très important
57:05donc on...
57:06par contre
57:07il nous faut
57:07il faut un budget de l'Etat
57:09ça il faut un budget de l'Etat
57:10mais surtout
57:10quand on parle de budget
57:11au sens large
57:12bien entendu
57:12c'est toutes les collectivités locales
57:14c'est pas évidemment
57:15que l'Etat
57:16c'est l'Etat
57:17donc collectivité locale
57:19sociale
57:19c'est ce qui fait
57:20effectivement cet ensemble
57:21quand on parle de vie publique globale
57:23de 5,4% du PIB
57:24c'est ça
57:24c'est pas que l'Etat
57:25c'est effectivement global
57:26donc maintenant plus
57:27on doit faire les deux
57:27la fois
57:28on peut préciser des choses
57:30Julien Andoul quand même
57:31si il y a loi spéciale
57:33sur le budget
57:34on va prendre l'exemple des armées
57:35la loi spéciale
57:36va vous permettre
57:36de payer les militaires
57:37la loi spéciale
57:38va pas vous permettre
57:39de réarmer l'armée française
57:40va pas vous permettre
57:41de dépenser
57:42je ne sais combien
57:432, 3, 4, 5, 6 milliards
57:45en plus
57:45pour armer
57:46et acheter des armes
57:49pour être très concret
57:49qui sont prévues dans le budget
57:50qui sont prévues dans le budget
57:51donc c'est pas exactement
57:53la même chose quand même
57:53et pour des politiques importantes
57:55et chacun le sait
57:55pour changer de cap
57:57pour notamment
57:58on parle de l'armée
57:59on peut parler de la réforme des retraites
58:00ce sera évidemment tranché
58:02au moment de la présidentielle
58:03mais attendez ça
58:03on le sait
58:04donc pour tout ça
58:05vous attendez
58:06par exemple pour l'armée
58:08vous êtes d'accord
58:09de dire aux militaires
58:10attendez
58:10on va vous payer très bien
58:11en revanche
58:12ce dont vous avez besoin
58:13ce dont vous avez besoin
58:15pour fonctionner
58:15pour l'instant
58:16c'est terminé
58:17rendez-vous en 2027
58:18nous n'avons pas voulu
58:19cette situation
58:19et c'est pour ça
58:20que nous appelons de nos voeux
58:21une dissolution
58:22pour qu'il y ait
58:23une clarification politique
58:24avec une nouvelle majorité
58:25nous sommes dans l'impasse
58:26encore une fois
58:27donc rien de bon
58:28ne sortira de cela
58:29si ce n'est
58:29de mauvais budget
58:31de très mauvais compromis
58:32ou de mauvaise trahison
58:34comme c'est le cas
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations