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Les invités d’Olivier de Keranflec’h décryptent l’actualité internationale dans #LHeureInter tous les dimanches à 16h
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00:00Le monde bouge sous nos yeux, chaque pays ému par ses propres intérêts.
00:03Nous essayons de comprendre ces mutations internationales et leurs impacts.
00:07Bienvenue dans leur inter.
00:09Je vous présente mes invités dans un instant, mais tout de suite, le Flash Info, Augustin Donadieu.
00:13Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:15Des messages anti-police et anti-RN diffusés sur les façades d'un bâtiment à Lyon hier soir.
00:20Cela s'est passé en pleine fête des Lumières, pourtant sécurisé par des centaines de forces de l'ordre.
00:25Les auteurs sont activement recherchés,
00:27mais l'acte a été revendiqué par le mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre.
00:31La préfète du Rhône dénonce une opération d'extrême gauche et annonce saisir la justice.
00:36A l'étranger, Benyamin Netanyahou va rencontrer Donald Trump très prochainement, durant le mois de décembre.
00:42Après avoir rencontré le chancelier allemand ce midi,
00:44le premier ministre israélien a affirmé être prêt à passer à la deuxième phase de l'accord de cesser le feu.
00:50Benyamin Netanyahou qui a rappelé que conformément à la première phase de l'accord,
00:53le Hamas devait restituer à Israël le dernier corps d'otage retenu à Gaza.
00:58La deuxième phase de cet accord prévoit le désarmement du mouvement terroriste et la démilitarisation de Gaza.
01:06Et de belles images, le champion du monde de Formule 1 est Landon Norris.
01:09Le pilote britannique de l'équipe McLaren a terminé troisième sur le circuit de Yas Marina à Abu Dhabi.
01:15Un résultat suffisant qui lui permet d'être titré pour la première fois de sa carrière.
01:19En 24 courses, Landon Norris a remporté 7 victoires et est monté 18 fois sur le podium au total.
01:25Max Verstappen a remporté lui le dernier Grand Prix de la saison devant Oscar Piastri.
01:29Le quadruple champion du monde devra se contenter de la deuxième place au classement général.
01:34Merci Augustin, Xenia Fedorova pour vous accompagner cet après-midi.
01:39Xenia, bonjour.
01:40Bonjour.
01:40Arnaud Klarsfeld est avec nous également, mon cher Arnaud, bonjour.
01:43Très heureux de vous retrouver Alexandre Delval, essayiste et géopolitologue.
01:46Vous êtes auteur du nouvel ordre post-occidental, c'est aux éditions L'Artilleur, absolument passionnant.
01:54Merci de revenir d'ailleurs dans l'heure inter puisque votre revenu la dernière fois a été particulièrement appréciée.
01:59Nous sommes très heureux d'accueillir pour la première fois l'amiral Alain Houdot de Dinville.
02:03Amiral, bonjour.
02:04Ancien chef d'état-major de la Marine nationale.
02:06Et vous aussi, vous écrivez.
02:08Votre dernier ouvrage, c'est de Tribor à Beaubar, aux éditions Lavoiselle.
02:12Les signes avant-coureurs d'un basculement géopolitique mondial et avec des touches d'humour propres aux marins.
02:19Ce qui n'enlève rien.
02:20Vraiment à lire.
02:21Et vous avez aussi publié « Faut-il avoir peur de 2030 ? »
02:24Nous aurons l'occasion de vous poser la question cet après-midi.
02:27Alors pour démarrer, après GDV, Donald Trump lui-même délivre une magistrale leçon à l'Europe du déclin.
02:33Immigration, liberté d'expression, déclin économique, effacement civilisationnel.
02:38Voilà le constat implacable, mais malheureusement juste, du président américain.
02:44À force de son constat, d'autres grands cousins américains ne s'ingèrent pas.
02:48Mais nous questionnent finalement, dans plusieurs décennies, l'Europe pourra-t-elle rester un partenaire fiable ?
02:54On voit les précisions de François Tiskevitch et on en parle ensuite.
02:57Le tableau dressé est sombre.
03:00Selon l'administration Trump, non seulement l'Europe est en déclin économique,
03:05mais elle risque surtout un effacement civilisationnel.
03:08Et selon le document, les coupables sont tout trouvés.
03:11Les problèmes majeurs auxquels l'Europe est confrontée incluent les activités de l'Union européenne
03:15et d'autres organismes transnationaux qui sapent la liberté politique et la souveraineté,
03:20les politiques migratoires qui transforment le continent et créent des tensions,
03:24la censure de la liberté d'expression et la répression de l'opposition politique.
03:28Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent européen sera méconnaissable dans 20 ans ou moins, prévient le document.
03:35Une situation qui inquiète les Etats-Unis pour leur stratégie de sécurité nationale
03:39et l'organisation du traité de l'Atlantique Nord.
03:42Il est plus que plausible que dans quelques décennies au plus tard,
03:45certains membres de l'OTAN deviennent majoritairement non-européens.
03:48En tant que tel, il est légitime de se demander s'ils percevront leur place dans le monde
03:52ou leur alliance avec les Etats-Unis, de la même manière que ceux qui ont signé la charte de l'OTAN.
03:56Seul motif d'optimisme selon l'administration Trump,
04:00l'influence croissante des partis patriotiques européens.
04:03Alors on va s'intéresser bien évidemment à cette question de l'effacement civilisationnel.
04:08On va regarder le monde, ce monde qui bouge, avec les conséquences, notamment ces flux migratoires.
04:12En tout cas, c'est vrai que les euro-BA ont hurlé après ce document de Donald Trump.
04:17Mais on va les voir sur le terrain. Déjà pour démarrer, on va les voir en Belgique.
04:21Claude Moniquet, que nous connaissons bien, est en liaison avec nous, spécialiste des questions de renseignement, de terrorisme.
04:28Mon cher Claude, bonjour.
04:29Avant d'hurler à l'ingérence américaine, regardons ce qui se passe très concrètement aujourd'hui en Europe,
04:35et plus précisément en Belgique.
04:37Déjà pour commencer, vous étiez avec nous la semaine dernière pour parler de cette fameuse crèche en Belgique sans visage.
04:43Est-ce que vous pouvez nous donner des exemples très concrets qui montrent effectivement cet effacement civilisationnel sur le continent européen ?
04:52Alors oui, certainement. Il y a plusieurs choses qu'on retrouve en Belgique, mais pas seulement en Belgique.
04:59On le trouve un peu partout en Europe.
05:01Il y a effectivement une espèce d'abdication face à la fois une non-gestion de l'immigration
05:07et une abdication face aux revendications communautaires, avec la négation de, par exemple,
05:13les vacances de Noël sont devenues des vacances d'hiver, le marché de Noël est devenu les plaisirs d'hiver.
05:20On a vu cette crèche effectivement sans visage, etc.
05:24Ce sont des signaux, mais il n'y a pas que ça.
05:26Bruxelles, c'est le quartier général de l'OTAN, c'est le centre de l'Union européenne.
05:32Et on voit, par exemple, se développer autour de l'Union européenne, depuis 20 ans, 30 ans,
05:38un lobbying réellement exacerbé des frères musulmans et d'autres courants islamistes
05:45qui ont leur couvert à table, je veux dire, qui sont appelés comme conseillers,
05:49qui participent à des commissions, à des groupes de travail, etc.,
05:53que ce soit à la Commission européenne ou au Parlement européen.
05:56Mais fondamentalement, en fait, la Belgique est symbolique de ce qu'on pourrait appeler un refus d'exister.
06:03L'Europe est un vieux continent fatigué, qui a été ravagé par deux guerres mondiales terrifiantes
06:08et qui s'est reposé depuis 50 ans, 60 ans, sur l'idée qu'on pouvait s'imposer par le soft power.
06:16C'est une pure illusion.
06:17Le soft power n'existe qu'adossé à une force qui permet de se faire respecter.
06:23Ça veut dire qu'il faut avoir l'envie de se faire respecter.
06:26Et l'Europe ne l'a plus.
06:27Et la Belgique ne l'a plus.
06:28En fait, ce rapport en assiste, on a l'impression d'assister en tout cas, c'est à une sortie de l'histoire.
06:33La paix au Moyen-Orient, elle est en train de se faire, mais elle se fait avec les Américains.
06:37Elle ne se fait pas avec l'Europe.
06:38La guerre en Ukraine, qui est sur le continent européen,
06:41il a fallu que les Américains s'en mêlent directement, diplomatiquement, via Donald Trump,
06:47pour qu'on commence à sortir des incantations et à dire qu'une solution politique était possible.
06:52C'est un effacement.
06:53Et la Belgique est assez symbolique de cela, mais la Belgique a ses propres problèmes.
06:58La Belgique est un pays, ce n'est pas une nation.
07:00Il n'y a pas de nation belge, puisqu'il y a plusieurs groupes nationaux,
07:03au moins deux, les francophones et les flamands, qui culturellement n'ont pas grand-chose à voir l'un avec l'autre.
07:10Donc, c'est à la fois un cas d'école et un cas spécifique, la Belgique.
07:14Et un cas d'école aussi, puisque toute personne qui alerte, et on le constate en Belgique,
07:19est très rapidement taxée de réactionnaires, de racistes.
07:23C'est-à-dire que cette vérité, elle ne peut pas être dit, notamment, je pense, à la classe médiatique
07:28et la classe politique en Belgique, majoritairement, qui refuse de voir cette réalité également.
07:34Oui, les Belges, en tout cas les Belges francophones, ont inventé quelque chose qui s'appelle le cordon sanitaire,
07:40qui fait que les partis dits d'extrême droite, alors qui parfois le sont,
07:46il y a dans la droite nationale belge des partis qui sont vraiment assez peu fréquentables,
07:52mais au-delà de ça, ils n'ont pas droit à la parole.
07:55Ils ne sont pas invités dans les médias, ils ne sont pas…
07:58Je veux dire, en Belgique, le Rassemblement national n'aurait jamais obtenu les résultats
08:04qu'il a obtenus en France, tout simplement parce que personne ne l'aurait vu
08:07sur aucune chaîne de télévision, aucune chaîne de radio.
08:10C'est comme ça que les choses se passent.
08:11Et effectivement, il y a une doxa, il y a une bien-pensance qui fait que très vite,
08:16si on parle de l'immigration, si on parle de la délinquance,
08:19si on parle d'un lien possible, envisageable, entre une partie de l'immigration
08:23et la délinquance ou le terrorisme ou l'islamisme,
08:26effectivement, on va être marginalisé, on va être exclu du débat,
08:30cantonné et frappé par cette accusation d'hérésie, d'extrême-droitisme.
08:38Merci beaucoup, Claude Moniquet, spécialiste des questions de terrorisme et renseignements.
08:42Je me tourne vers vous, Xenia Fedorova, car ce que j'appellerais les Euro-BA,
08:46finalement, vous disent aujourd'hui, regardez, les Américains font le même constat que la Russie,
08:50donc l'Europe, finalement, aujourd'hui, fait face à deux empires.
08:54D'un côté, la Russie, qui pose ce constat du déclin civilisationnel,
08:57mais ça fait longtemps d'ailleurs et c'est pour ça que je me tourne vers vous,
09:00et de l'autre côté, les États-Unis qui, aujourd'hui, pointent cette décivilisation,
09:05s'en prend à l'Europe, justement, pour que l'Europe s'efface et soit moins puissante.
09:09C'est ce qu'on entend, finalement, aujourd'hui, chez ces européistes convaincus.
09:14Mais cela fait un petit moment que la Russie, si je me tourne vers vous, je vous pose la question,
09:19eh bien, elle le constate, ce déclin ?
09:21Oui, je pense que, en fait, tout le monde le constate.
09:24C'est malheureusement le cas et c'est qu'en Europe, en fait,
09:29on a l'impression que les dirigeants européens sont un peu indénis ou paralysés
09:34et refusent d'avoir un débat calme sur les sujets.
09:39Les États-Unis, à mon avis, ils cherchent à se voir s'ils peuvent toujours compter sur l'Europe,
09:47comme c'est une grande partie de l'OTAN,
09:50s'ils peuvent compter sur l'Europe pour les valeurs stratégiques, pour les valeurs culturelles,
09:55parce que l'Europe est en train de changer.
09:57Et je pense que la question que les États-Unis se posent est tout à fait légitime.
10:02après, il y a certains qui peuvent penser que c'est en sorte d'ingérence de parler de l'Europe de cette façon,
10:09mais en fait, pour les États-Unis, qui suit toujours son propre intérêt,
10:14et en gérance, c'est quelque chose qui est très connu pour les États-Unis,
10:18et on a vu ça même vis-à-vis de l'Europe,
10:21avec l'espionnage sur les dirigeants européens à l'époque.
10:26Mais ce que je veux dire, je pense que c'est une question très importante aujourd'hui,
10:33et c'est une façon aussi de faire comprendre l'Union européenne qu'il faut aborder ces sujets,
10:39parce que sinon, l'Europe va transformer dans quelque chose qui n'est plus un lié avec comment les États-Unis,
10:45aujourd'hui, voit les choses.
10:46Et c'est vrai, Alexandre Delval,
10:47alors on va revenir sur cette incapacité des élites européennes, aujourd'hui, à voir cette réalité.
10:52Et tous les Français et les téléspectateurs qui nous regardent le constatent bien,
10:56tous les jours, que le visage de la France, le visage de l'Europe évolue.
11:00Est-ce que c'est une bonne chose ou pas ?
11:02Je ne suis pas là pour le juger.
11:03En tout cas, c'est une réalité.
11:05Et on va voir Jacques Attali,
11:06parce que le message, finalement, révèle assez bien ce que pense cette sphère d'élite européenne.
11:13Ceux qui n'ont pas encore compris que les dirigeants des États-Unis sont les ennemis des Européens,
11:17et le resteront aussi longtemps que Trump et ses séides contrôleront la Maison-Blanche et le complexe militaro-industriel.
11:22Mais faut-il voir les États-Unis comme les ennemis européens,
11:25alors que, visiblement, c'est une alerte pour les alliés européens ?
11:29Et lorsque vous prenez de la hauteur et vous regardez le monde, oui, il y a un vrai sujet.
11:33Alors, c'est l'alerte qu'avait formulée déjà Samuel O'Octinton,
11:36pour nos auditeurs, le fameux auteur du clash des civilisations, le choc des civilisations,
11:41qui a été très diabolisé, bien que ce soit un grand chercheur de Harvard.
11:43Mais il avait repris cette expression de Bernard Lewis, le plus grand islamologue mondial,
11:50reconnu même dans tous les pays musulmans, il parle toutes les langues des pays musulmans,
11:54c'est un très grand islamologue.
11:55Et Bernard Lewis, dans les années 60, parlait déjà d'un choc de civilisation.
11:59Et même M. Lévi-Strauss, qui avait écrit un livre qui est la Bible de l'antiracisme,
12:05on ne peut pas le soupçonner de quoi que ce soit,
12:07Lévi-Strauss avait également, comme Bernard Lewis, comme O'Octinton, alerté sur le fait,
12:11et on ne juge personne, ce n'est même pas un choc de civilisation,
12:14au sens où on le voudrait, quand on fait venir des masses de populations
12:18qui n'ont pas le même rapport à la femme, à la religion, au blasphème.
12:22Ce n'est même pas une question identitaire au sens ethnique,
12:26ce n'est pas une question raciale ou ethnique.
12:27C'est pour ça que le débat du racisme est à côté.
12:30C'est un problème civilisationnel et de valeur.
12:33Et ça, ça montre bien que O'Octinton, pardon M. Trump, n'est pas uniquement l'homme du commerce.
12:39C'est quelqu'un aussi qui est civilisationnaliste.
12:42Il a lu Samuel O'Octinton et notamment son ouvrage « Who We Are ».
12:46Je ne sais pas si vous vous rappelez, le dernier ouvrage d'O'Octinton, c'était « Qui sommes-nous ? »
12:49et c'était la matrice civilisationnaliste de M. Trump aujourd'hui.
12:54Qui sommes-nous ? Vers où allons-nous ?
12:55Est-ce que nous allons continuer à être une société anglo-saxonne
12:59ou est-ce que nous allons disparaître sous l'immigration de masse ?
13:02Donc l'avertissement qu'il nous donne, ce n'est pas lui, c'est en fait la directive de sécurité nationale.
13:07Eh bien c'est un avertissement, c'est pour toute l'Europe, c'est un avertissement.
13:11Et quand on se tourne vers le continent européen,
13:13un continent que vous connaissez par cœur, Amiral, je vous donne la parole dans un instant,
13:16on voit bien que les choses bougent et qu'il va y avoir des conséquences indéniablement,
13:20si rien n'est fait, sur le continent européen.
13:21Mais avant Arnaud Klarsfeld, c'est vrai, on parlait de l'aspect économique.
13:24Aujourd'hui, les élites européennes, elles considèrent que, comme il y a une baisse de la natalité,
13:29eh bien il y a moins de personnes pour travailler,
13:31donc on fait venir des personnes de l'étranger.
13:34Et c'est-à-dire que c'est un pour un.
13:36Mais ce n'est pas comme ça que ça se passe dans la réalité.
13:38Et c'est ça le problème, c'est ça qu'ils n'ont pas compris, me semble-t-il.
13:42Ça s'est passé dans un sens à Rome aussi, il y avait...
13:45Non mais vous rigolez.
13:48Non, je rigole parce que souvent, vous revenez très loin, mais c'est intéressant.
13:52Parce qu'il y a essayé de revenir...
13:54Exactement.
13:55On est à Rome, on a fait venir des esclaves pour travailler sur les campagnes.
14:03Et en plus, on a fait produire le blé en Égypte et en Sicile.
14:08Donc une grande partie de la population qu'on dit, entre guillemets, de souche,
14:14s'est retrouvée sinon au chômage, du moins désœuvrée dans les grandes métropoles.
14:20Et on a donné aussi une forme de RSA, qui était le panem et de serre-sincès,
14:26c'est-à-dire on leur a donné du pain et des jeux.
14:29Mais petit à petit, il y avait aussi des ancêtres de Zemmour à Rome,
14:33comme Juvenal, qui était encore bien plus acerbe que ne les Zemmour,
14:39sur les étrangers.
14:40Mais petit à petit, la Rome de la République s'est diluée.
14:45Aujourd'hui aussi, il n'y a pas un effacement civilisationnel,
14:49il y a un changement civilisationnel par un apport de la population.
14:52Et il y a aussi un déclin civilisationnel par le fait que la puissance européenne,
14:59l'amiral me confirmera, il y a un siècle, la marine britannique dominait le monde
15:05et la marine française aussi était une grande marine.
15:09Aujourd'hui, en raison de ces deux guerres mondiales qui ont été des suicides
15:13sur le continent européen, nous n'avons même pas la place aux négociations
15:19entre la Russie et les Etats-Unis et l'Ukraine, qui est un petit tabouret aujourd'hui
15:23puisque l'accord se fera sur le dos des Ukrainiens.
15:27On n'a même pas un tabouret pour les négociations alors que le conflit
15:34se passe sur le sol européen.
15:36Donc il faut tout faire et les dirigeants européens ont été mal avisés
15:40de ne pas essayer de trouver le compromis dès le déclenchement de la guerre en 2022
15:45puisqu'on a profité aussi de la prospérité européenne au XXe siècle,
15:50on s'est bâti aussi sur les matières premières russes à bon marché,
15:56on exportait aussi, on s'est coupé de ces matières premières à bon marché,
16:00cette énergie à bon marché et on a perdu aussi un marché qui était très vaste.
16:05On va revenir sur cet accord bien évidemment.
16:07L'effacement civilisationnel fait quand même référence à un auto-reniement, surtout.
16:10Donc ce n'est pas uniquement une immigration halogène, c'est aussi un auto-reniement.
16:15Par exemple le calendar Europa il y a dix ans montrait toutes les fêtes
16:18de toutes les religions européennes sauf les fêtes catholiques.
16:22Ça avait fait un tollé, c'était financé avec les impôts des Européens.
16:26Donc c'est ça aussi à quoi fait référence M. Evans et M....
16:29Ce ne sont pas les personnes de confession musulmane qui ont vidé les églises en France.
16:33Ce ne sont pas eux qui nous demandent de retirer des crucifix,
16:37souvent ce sont des laïcars, souvent marxisans ou laïcars ou très très haineux
16:42envers l'église catholique et qui ne supportent pas leurs propres racines.
16:45Je pense que c'est ça que l'Amérique nous envoie parce qu'elle a beaucoup d'immigrés,
16:48y compris d'ailleurs musulmans, mais ils ont voté Trump.
16:50Les émigrés musulmans en Amérique ont voté Trump aux dernières élections de novembre 2024.
16:56Donc je pense que c'est un problème aussi de haine de soi.
16:59De ce que j'ai écrit dans ce livre, dans les chapitres que vous mentionnez,
17:02c'est vraiment un autorénement de l'Europe, un autoracisme, comme disent les Italiens.
17:06Le philosophe italien Diego Fusaro parle d'autoracisme.
17:10Je pense que l'Europe est frappée d'une haine de soi qui confine à l'autoracisme,
17:14une sorte de volonté d'expier ses péchés passés par l'autodisparition.
17:18C'est ça à quoi fait référence Clinton et Trump et d'autres, Evans.
17:21Et d'où, amiral, cette urgence de réarmer moralement notre nation, l'Europe également.
17:29Alors pas forcément face à la menace russe, puisque aujourd'hui nos autorités brandissent à tout va la menace russe.
17:36Mais lorsqu'on voit que Donald Trump nous parle de cet effacement civilisationnel,
17:39lorsqu'on observe le continent africain, le Moyen-Orient que vous connaissez très bien,
17:43on voit que la menace peut être ailleurs aujourd'hui, me semble-t-il, sur le territoire français.
17:48Quand le général Pierre de Villiers dit que peut-être que dans quelques années,
17:52il peut y avoir la guerre sur notre sol, ce n'est pas forcément.
17:55Il ne pense pas seulement aux chars russes. Il y a d'autres risques aussi avec cet effacement civilisationnel.
18:02Alors je suis entièrement d'accord. Il y a d'autres risques.
18:04Et en particulier, vous avez cité l'Afrique.
18:06Mais c'est ce qui se passe en Afrique. C'est extrêmement inquiétant.
18:09Ça ouvre à l'Europe un flanc sud, une menace au sud.
18:14Il y a la menace à l'est, qui est bien réelle, mais il y a aussi la menace au sud.
18:17Or, il est très difficile d'avoir deux menaces stratégiques de ce niveau et de lutter efficacement contre les deux.
18:25C'est ce que constatait le général Eisenhower lors de sa croisade en Europe.
18:30Il disait, les Allemands, puis les Japonais, mais pas les deux en même temps.
18:34Eh bien là, on va être confrontés aux mêmes problèmes.
18:37Et là, c'est un défi énorme pour l'Europe.
18:40Et je pense que ces messages civilisationnels américains et russes, comme vous l'avez cité,
18:50se rejoignent pour pouvoir négocier, écarter l'Ukraine pour passer à la phase 2 du plan de Gaza.
19:00Et d'ailleurs, si vous voulez encore un peu d'histoire, au Xe siècle, on avait la menace des Sarazins au sud
19:06et on avait la menace des Vikings au nord.
19:09Il y avait aussi deux menaces à cette époque-là.
19:12Et les Sarazins provoquèrent la première intervention militaire américaine en dehors de leur territoire,
19:16les guerres de course, en 1850.
19:17Oui, c'était huit siècles plus tard.
19:19Toujours est-il qu'aujourd'hui, avançons sur cette menace russe qui, je le répète,
19:25est brandie à tout va depuis plusieurs mois.
19:28Et on se souvient que les citoyens français ont eu peur aussi,
19:32puisque le chef d'état-major des armées avait eu une sortie qui a fait beaucoup de bruit.
19:36Et en tout cas, alors même que les pourparlers sont en cours,
19:39pour mettre un terme au conflit le plus meurtrier que l'Europe a connu depuis la Seconde Guerre mondiale,
19:43rappelons-le, sa déclaration ce matin, un accord de paix très proche d'être adopté.
19:48C'est Washington qui le dit, on va y revenir.
19:50Mais avant, je vous propose d'écouter Emmanuel Macron.
19:53Il s'exprimait depuis la Chine, où il a été en visite.
19:56Et il disait, la paix, c'est la Russie qui la refuse.
20:00On vous écoute ensuite, Emmanuel Macron.
20:02Nous ne sommes pas dans une situation qui ramène la Russie autour de la table.
20:06C'est pourquoi nous croyons qu'il faut maintenir l'effort de guerre,
20:09poursuivre les pourparlers qui préparent la paix,
20:11mais accroître la pression en particulier sur l'économie russe,
20:15pour conduire cette dernière à revenir à la table des négociations.
20:18Il ne faut surtout céder à aucun esprit de division entre Européens et entre Américains.
20:23Nous avons besoin des Etats-Unis d'Amérique pour avoir la paix.
20:27Les Etats-Unis d'Amérique ont besoin de nous pour que cette paix soit robuste et durable.
20:31Et donc, il n'y a pas de schéma dans lequel la paix durable en Ukraine se fait
20:37sans un travail conjoint des Européens, des Américains, des Canadiens, des Australiens, des Japonais,
20:43de tous ceux qui sont autour de cette table et qui sont dans cette coalition des volontaires.
20:46Xenia Fedorova, votre présence est précieuse dans cette émission,
20:50puisqu'on a la seule émission qui propose d'entendre cette déclaration,
20:55il faut la décrypter de part et d'autre, en Russie.
20:57Comment est-ce qu'elle est reçue ?
20:58C'est-à-dire, est-ce que même, ma question est la suivante,
21:00Emmanuel Macron est écoutée ou alors l'appel est en train de se faire
21:03entre les Etats-Unis et la Russie, dans le dos des Européens, si je puis dire ?
21:07Comment est-ce que c'est perçu, cette posture des Européens ?
21:09Déjà, en Russie, je pense qu'on a l'habitude de la position de l'Union Européenne
21:16parce que certains dirigeants européens, pas tous, mais en fait, la France, l'Allemagne
21:23et même à l'extérieur, le Royaume-Uni sont très clairs sur la position.
21:28Ils ont pris une partie dans cette guerre et ils soutiennent l'Ukraine.
21:32Et en fait, c'est vu comme ils ont pris cette partie, ils sont les joueurs dans ces conflits.
21:40Mais Emmanuel Macron, il dit souvent les choses contradictoires.
21:44Malheureusement, par exemple, Der Spiegel, un journal allemand,
21:50qui a révélé qu'en fait, il y a eu des échanges.
21:54Emmanuel Macron a dit que les Etats-Unis sont en train de trahir l'Ukraine.
21:59Et là, on a entendu qu'il dit que c'est absolument important pour l'Europe
22:02de continuer à avancer avec les Etats-Unis.
22:05Mais la réalité est simple. L'Europe s'est auto-exclue, on peut dire,
22:11parce qu'ils ont choisi de couper des relations, les dialogues diplomatiques avec la Russie.
22:18À la place de se mettre en médiateur, Emmanuel Macron a décidé de continuer
22:22de faire les déclarations fortes.
22:25Bruno Le Maire qui a promis de mettre l'économie russe à genoux.
22:29Emmanuel Macron qui appelle la Russie en ombre.
22:31Donc aujourd'hui, pour répondre à votre question, l'Europe n'est pas vue comme quelqu'un
22:37qui doit être inclue dans les négociations autour de la paix.
22:40Parce que pour la Russie, l'Europe, c'est exactement le parti qui veut continuer la guerre,
22:45qui ne veut pas en fait accepter la position de Donald Trump.
22:48Et c'est pour ça, en fait, je pense que c'est la faute de l'Europe.
22:52Parce qu'aujourd'hui, ils ont investi tant beaucoup d'argent, tant beaucoup d'armement,
22:59et ils sont en train de voir qu'il n'y a rien de marche, ni les sanctions, ni cette aide militaire.
23:04Parce que la Russie, la réalité est simple, la Russie continue à avancer.
23:08Et je pense qu'ils sont en train d'essayer de revenir à la table de négociation,
23:13mais c'est assez improbable.
23:14Alors, j'aime bien cette phrase d'Alexandre Delval, qui vous l'aviez répétée assez régulièrement,
23:19« La géopolitique n'est pas morale ».
23:20C'est-à-dire que c'est important de le rappeler, parce que souvent, beaucoup disent
23:24« Oui, mais les Ukrainiens, les soldats, ils sont courageux ».
23:27Voilà, et il ne s'agit pas de ça.
23:30Il s'agit effectivement de voir la réalité géopolitique en face, la situation en face.
23:35Qu'est-ce qui est en train de se jouer ?
23:36Justement, c'est ce que rappelle l'administration Trump dans son document,
23:40qui dit « L'administration Trump se trouve en désaccord avec les responsables européens,
23:44qui ont des attentes irréalistes concernant la guerre,
23:47issue de gouvernements minoritaires instables,
23:50dont beaucoup bafouent les principes fondamentaux de la démocratie pour réprimer l'opposition.
23:55Une grande majorité des Européens souhaitent la paix,
23:57mais ce désir ne se traduit pas en politique,
23:59en grande partie à cause de la subversion des processus démocratiques par ces gouvernements.
24:04Cela revêt une importance stratégique pour les États-Unis,
24:06précisément parce que les États européens ne peuvent pas se réformer
24:09s'ils sont enlisés dans une crise politique.
24:11La phrase qui est intéressante, c'est « Les responsables européens,
24:13qui ont des attentes irréalistes ».
24:15Est-ce qu'effectivement, vous comme observateur, géopolitologue,
24:19au vu de la situation à froid militaire,
24:22et Amiral, vous pourrez également vous exprimer,
24:24est-ce qu'effectivement les demandes d'aujourd'hui sont irréalistes ?
24:26Oui, il y avait un plan de 28 points,
24:29qui a été réduit à 19 par les Européens,
24:32mais il n'a même pas été pris en considération par les Américains,
24:35qui sont en train de négocier avec les Ukrainiens,
24:37à distance et avec deux envoyés,
24:39dont Umerov, qui est tout de même sur la liste des prochains condamnés.
24:43Vous savez, il y a une organisation qui est contrôlée par les Américains en Ukraine,
24:48qui est anti-corruption,
24:50que M. Zelensky a voulu abolir cet été.
24:52Il y a eu des grandes manifestations.
24:53Et aujourd'hui, les Américains ont une pression énorme sur Zelensky,
24:58puisque c'est eux qui sont à l'origine de l'arrestation de Yermak,
25:01l'homme qui était le plus proche de Zelensky.
25:03Et maintenant, Umerov, qui a pris sa place dans les négociations,
25:05est lui-même sur la sellette.
25:07Ça veut dire que les Américains ont beaucoup plus de points de pression.
25:10C'est peut-être immoral.
25:12C'est une paix probablement injuste, comme l'a dit le président finlandais.
25:16Mais c'est une paix qui est réaliste,
25:17parce que de toute façon, ils n'ont pas les cartes en main.
25:20Les Ukrainiens vont être obligés de céder.
25:21Et s'ils ne cèdent pas, ce qui est tout à leur honneur,
25:24c'est beau la bravoure, Cameroun,
25:26eh bien, ils vont perdre plus de villes,
25:28puisque le plan russe aujourd'hui,
25:30ce serait la frontière de Losquil dans le nord
25:32et du Dnieple dans le sud.
25:33Pour nos auditeurs, en gros, le plan des Russes,
25:36c'est s'arrêter à une frontière naturelle.
25:38Il y a trois fleuves, deux sont accessibles comme nouvelles frontières,
25:41au nord et au sud.
25:42Bien sûr, pas tout le Dnieple, mais sud du Dnieple,
25:44et le Ski, le nord.
25:46Et ça, c'est une frontière qui est atteignable,
25:48selon les militaires russes, d'ici le printemps prochain.
25:51Donc, si aujourd'hui, ils ne négocient pas,
25:53ce sera pire au printemps prochain,
25:55puisqu'ils auront encore moins de territoires.
25:57Et la ligne de front nouvelle sera la nouvelle ligne de démarcation
26:02sur laquelle il y aura des bases de négociations.
26:03Et malheureusement pour les Ukrainiens,
26:05les Américains sont d'accord avec ce plan
26:07parce qu'ils veulent faire du business avec l'Ukraine.
26:09Il y a Exxon qui est en train de revenir en Russie.
26:12Il y a beaucoup de plans sur les terres rares dans l'Arctique.
26:14Des choses de très, très, très haut niveau,
26:16y compris d'ailleurs des intérêts personnels de M. Trump.
26:19Il ne faut pas se le nier.
26:20Il ne faut pas le nier.
26:21Mais tout cela doit être pris en considération,
26:23dans une logique réaliste,
26:24même si cela nous paraît abjecte.
26:26Mais dire que la pluie est horrible,
26:28c'est bien, ça n'enlève pas la pluie.
26:30Voilà, exactement.
26:32Xenia Fedorov, il y a une chose que je voulais ajouter.
26:35Vous savez, à l'époque de l'administration de Biden,
26:37les États-Unis ont eu une position jusqu'à dernier ukrainien.
26:42C'est-à-dire qu'il était en général assez content
26:45de continuer à affiblir la Russie
26:47par cette guerre de procuration par les mains des Ukrainiens.
26:50Et en fait, aujourd'hui, on peut dire
26:52que c'est peut-être beaucoup mieux pour les Ukrainiens
26:54d'avoir cet accord d'épée.
26:55Trump qui veut faire du business
26:57à la place de quelqu'un qui veut continuer absolument
27:00et en fait, encore beaucoup plus de morts.
27:03Oui, mais ce plan dont parle Xenia, il existe.
27:05C'est le plan de la RAND Corporation.
27:07Pour nos auditeurs, c'est elle qui conseille le Pentagone.
27:10C'est quelque chose de très important, la RAND Corporation.
27:12Le rapport de 2019, consultable sur Internet,
27:16de la RAND Corporation,
27:17suggère une politique de l'embourbement
27:20comme en Afghanistan.
27:22Ça s'appelle « expanding Russia ».
27:23Inciter la Russie à envahir plus de territoires en Ukraine
27:27pour l'embourber.
27:28Le vrai but étant de tuer du Russe.
27:30Pas tuer la Russie, mais affaiblir l'ours russe
27:33avec des Ukrainiens interposés.
27:35Les Ukrainiens ont servi aux Européens
27:37qui ne veulent pas perdre de vie
27:38et aux Américains de Biden qui ne voulaient pas perdre de vie.
27:41Ils ont servi à hachoir, à bélier contre la Russie.
27:45Une logique qui est absolument horrible pour les Ukrainiens
27:49parce que c'est eux qui vont mourir.
27:50Et vous verrez, la guerre s'arrêtera
27:52quand la seule solution sera d'envoyer des soldats européens.
27:55C'est ce que me disait Elisabeth Atraienta,
27:57l'ancien ministre de la Défense italienne.
28:01L'amiral, justement, sur cette perspective,
28:04c'est très intéressant de dire,
28:06Alexandre Nelval, vous verrez,
28:07si on envoie des soldats européens,
28:08la guerre sera terminée.
28:09Vous, quel est votre regard ?
28:11Ce sera la seule solution.
28:12Mon regard, d'abord, effectivement,
28:14ce rapport de la Rand Corporation
28:16explique bien l'attitude américaine
28:18pour pousser la Russie à attaquer l'Ukraine.
28:25Mais c'était dans l'optique d'affaiblir la Russie
28:29parce que l'ennemi, comme je vous le disais tout à l'heure,
28:32un seul ennemi à la fois,
28:33on affaiblit la Russie
28:34et après on se tourne vers la Russie,
28:36vers la Chine.
28:37On se tourne vers la Chine.
28:38Mais il y a un nouveau rapport
28:39de la Rand Corporation,
28:412023 modifié en 2024,
28:43je crois,
28:44qui dit que maintenant,
28:46le premier n'a pas marché,
28:47donc il faut négocier.
28:49Et on est dans cette phase-là.
28:52Alors, il y a quand même un élément,
28:53c'est que l'armée ukrainienne
28:55se bat héroïquement,
28:56mais comme vous le disiez,
28:57pas de morale.
28:59Mais les écrits ukrainiens
29:02montrent qu'ils s'épuisent actuellement.
29:04Ils perdent plus de terrain
29:06qu'ils n'en gagnent
29:06et dans des proportions
29:07qui deviennent alarmantes.
29:09Ça, c'est la première chose.
29:10La deuxième chose,
29:11c'est que le moral est atteint.
29:13Il y a un taux de désertion
29:14depuis le début de l'année 2025
29:16qui croît de manière problématique
29:19et d'absence non justifiée, etc.
29:22Donc, ils ne sont pas très loin
29:24de la rupture, à mon avis.
29:25Et la rupture militairement.
29:27Militaire, pas que militaire.
29:28Et pas que militaire, d'ailleurs.
29:30Le rapport de la reine
29:31comme encore pour la Chine,
29:32bon, il faut pousser la Russie
29:34à faire la guerre à l'Ukraine,
29:36bon, ça n'a pas marché.
29:37On change de stratégie
29:39après un million de morts.
29:41Bon, ce n'est pas drôle du tout.
29:43Il faut plutôt en pleurer.
29:45Mais vu de tout là-haut,
29:47c'est risible et tragique à la fois.
29:50Mais Trump, je crois,
29:52je l'ai dit déjà depuis trois ans,
29:54il a une bonne stratégie.
29:56C'est de faire rentrer
29:57plutôt la Russie
29:58dans le bloc occidental.
30:00et c'est vrai que la Russie
30:01est Pouchkine, Tolstoy
30:04à avoir avec le monde occidental.
30:07Et l'Europe,
30:10mais les valeurs de Poutine
30:12ne sont pas tellement différentes
30:14des valeurs de Trump.
30:16En tous les cas, en public,
30:17en privé,
30:17ça doit être autre chose.
30:18Mais ça, c'est votre papier,
30:19Xenia, me semble-t-il,
30:20dans le JD News aussi.
30:22Vous rappelez finalement
30:23la vision du général de Gaulle
30:25avec la Russie.
30:26Et c'est vrai que ça aurait changé
30:27le profil de l'histoire.
30:28Et c'est plus bénéfique
30:31pour la paix
30:31d'avoir de bonnes relations
30:33avec la Russie,
30:35de lui laisser,
30:37que ce soit moral ou pas,
30:39sa zone d'influence.
30:41Parce que ça peut être vu
30:42comme un bouclier pour l'Europe,
30:45mais pour la Russie,
30:46c'est vu comme un glaive
30:47dans son ventre.
30:49Il faut se souvenir que
30:50Moscou n'est pas très éloigné
30:52de la frontière ukrainienne.
30:54Et si la Russie a réussi
30:55à gagner la Seconde Guerre mondiale,
30:57c'est parce que l'Ukraine
30:58était dans le camp russe,
31:01appartenait à l'Union soviétique.
31:03Sinon, les Allemands
31:04seraient arrivés à Moscou
31:07et l'Union soviétique
31:08aurait été défaite.
31:09Donc c'est quand même
31:10un territoire
31:11qui est très important
31:12pour la Russie.
31:14Et la Russie ne voulait pas
31:15qu'elle soit dans le camp
31:16de l'OTAN.
31:17Et revenons,
31:17alors très intéressante,
31:18petite parenthèse,
31:19votre chronique dans le JD News
31:21cette semaine,
31:22puisque c'est vrai
31:22qu'on le rappelle souvent,
31:23on voit bien que
31:24les Russes,
31:25vous êtes beaucoup plus
31:26attentifs à l'histoire
31:27que nous.
31:28Nous, on balaye assez rapidement
31:29un événement,
31:30on balaye un autre.
31:31Et vous rappeliez
31:32la posture du général de Gaulle,
31:34justement,
31:34qui est une figure,
31:35on peut le dire
31:36aux téléspectateurs,
31:37c'est vrai,
31:37c'est une figure en Russie,
31:38le général de Gaulle.
31:39Il est très aimé.
31:40Toujours, il y a un statut
31:41à Moscou,
31:43le général de Gaulle,
31:44les Russes connaissent l'histoire.
31:47Et pas seulement parce qu'il a eu
31:48une bonne relation
31:49avec l'Union soviétique,
31:50mais parce qu'il a vu la France
31:51comme un acteur indépendant,
31:54souverain,
31:55juste,
31:57aussi,
31:57ce qui est très important
31:58pour les Russes.
31:59Et je pense que la France
32:02pourrait gagner beaucoup plus
32:03de mener cette politique
32:05plutôt indépendante,
32:06souveraine,
32:08et travailler avec la Russie.
32:11Parce que si on regarde
32:12aujourd'hui avec tous les refus,
32:14pas seulement les dialogues
32:15diplomatiques,
32:16mais aussi de business,
32:17des échanges avec la Russie,
32:19la France perd beaucoup.
32:21Et le prix de l'énergie
32:23qui est devenu trois fois plus cher,
32:25ils sont obligés
32:25d'acheter les gaz
32:27des États-Unis
32:28ou pour aller faire de la Russie.
32:30Donc il y a plein de choses
32:31qui pourraient être utiles.
32:32Et je pense que c'est ça
32:34ce que j'ai essayé de rappeler,
32:35en fait, ça.
32:36Et c'est juste
32:37une réflexion
32:38que je fais.
32:39Donc à découvrir
32:40dans le GD News,
32:41on le rappelle,
32:41parce qu'elle m'a marqué,
32:43je vous ai lu,
32:43et je me suis dit,
32:43tiens,
32:44il faudra qu'on en reparle
32:44dans l'heure inter.
32:45Votre camarade amiral,
32:47alors je ne sais pas
32:48si on dit camarade
32:48armée de terre,
32:49c'est un terrien,
32:50le général Bachelet,
32:51je ne sais pas
32:51si vous le connaissez.
32:52C'est une figure
32:53de l'armée de terre
32:54puisqu'il a notamment
32:55commandé le secteur
32:56de Sarajevo
32:57dans le cadre
32:57de la Fort-Pronu,
32:58c'était en 95.
32:59On ne peut pas le soupçonner
33:00de complotisme,
33:01voilà,
33:01c'est quelqu'un
33:02qui a la tête
33:02sur les épaules.
33:03Il s'est exprimé
33:04sur le blog
33:04Secret Défense
33:05de notre confrère
33:06Jean-Dominique Merchet
33:07cette semaine
33:08et lui,
33:09il estime que l'affrontement
33:10avec la Russie,
33:10je le cite,
33:11est suicidaire
33:11à cause du collapsus
33:12démographique de l'Europe.
33:14On voit ce qu'il a dit,
33:15l'affrontement euro-russe
33:18est suicidaire,
33:19pas de salut dans le futur
33:20sans entente
33:20et partenariat
33:21de l'Atlantique à l'Oural
33:22et au-delà.
33:23La vision myope
33:24de nos dirigeants
33:25relayée par les médias
33:26est un contresens historique
33:27qui ne peut que précipiter
33:29le désastre à venir.
33:31Alors,
33:32voilà une parole
33:32d'un général
33:33qui va totalement
33:34à contre-courant
33:35de ce qu'on peut entendre
33:36ici ou là,
33:36finalement.
33:38Non,
33:39parce qu'on essaye
33:40de donner la parole
33:41et de comprendre
33:42de part et d'autre
33:42ce qui se joue
33:43et lui,
33:44il dit de toute façon,
33:45aujourd'hui,
33:45c'est on change
33:46le modèle de notre armée,
33:48voilà l'urgence
33:48puisque le monde
33:49a tellement...
33:50Et puis,
33:51finalement,
33:52commençons par nous concentrer
33:53sur cela.
33:54Mais n'imaginons pas
33:55une guerre avec la Russie,
33:57c'est suicidaire.
33:58Votre regard ?
33:59Mon regard,
33:59d'abord,
34:00je voulais dire
34:01qu'on change
34:01le modèle d'armée.
34:02Mais aujourd'hui,
34:04un affrontement,
34:06quel qu'il soit,
34:07c'est un affrontement global.
34:08Donc,
34:09il faut avoir
34:09une vision globale,
34:10économique,
34:13les forces morales,
34:14donc civilisationnelles,
34:16militaires
34:17et les infrastructures,
34:19etc.
34:20Et c'est pas...
34:20Donc,
34:20il faut faire un compromis
34:22entre plus d'armées
34:23et émoindre
34:25quelque chose d'autre.
34:26Et c'est ce qui a tué
34:28l'URSS.
34:29L'URSS est morte
34:31d'un surarmement.
34:33Et donc,
34:33il faut faire attention à ça.
34:34Et donc,
34:35la question posée
34:37aux dirigeants
34:37est très compliquée.
34:39Mais il faut bien
34:40être présent à l'esprit
34:41que seule
34:42une stratégie globale
34:43avec toutes les composantes
34:45permettra d'arriver,
34:46en particulier,
34:47le retour
34:47de la souveraineté financière.
34:48Et il y a un réarmement
34:49aussi militaire,
34:50malgré tout,
34:50puisqu'on se souvient
34:51des alertes du général
34:52Pierre de Villiers.
34:53On connaît la suite.
34:54Il est revenu...
34:55Il revient dessus
34:56dans un livre,
34:57d'ailleurs,
34:57qui sera publié
34:58chez Fayard
34:58le 10 décembre prochain.
34:59Il dit
35:00« On n'a jamais voulu
35:01m'écouter.
35:02Les dirigeants
35:03étaient totalement myopes.
35:04Et puis,
35:04résultat,
35:05aujourd'hui,
35:05quand les menaces
35:06pointent leur bout
35:07de leur nez,
35:08on se rend compte
35:08qu'on ne peut pas
35:10se défendre,
35:10quelle que soit
35:11la menace,
35:11d'ailleurs.
35:12C'est ça,
35:12l'enjeu aussi
35:13pour les politiques,
35:14amirales.
35:15Oui,
35:15c'est ça.
35:16C'est quelque chose
35:17de très simple.
35:18Mais il faudrait revenir
35:18un tout petit peu
35:19sur l'économie.
35:20Parce qu'on parle
35:22de natalité
35:23avec les Russes.
35:23Mais la natalité russe
35:24n'est pas brillante
35:25non plus.
35:26On parle d'économie.
35:28Alors,
35:28pourquoi le président Poutine
35:29est allé voir
35:30le premier ministre
35:31indien maudit
35:31la semaine dernière,
35:32si ce n'est
35:33pour pouvoir évacuer
35:35son pétrole
35:35qu'il n'arrive plus
35:36à vendre
35:37en raison des attaques
35:38sur la flosse fantôme ?
35:39Réponse de votre voisin.
35:41Alors,
35:42dans mon livre,
35:42il y a tout un chapitre
35:43sur les sanctions.
35:45Et j'ai fait
35:45beaucoup d'enquêtes
35:46auprès de plusieurs traders.
35:48Je peux vous assurer
35:49que le pétrole russe
35:51est relativement stable.
35:53Allez sur Bloomberg
35:54qui le reconnaît
35:55ces jours-ci.
35:56La vente de pétrole russe
35:57est restée stable.
35:58La vente de gaz russe
36:00est restée relativement stable.
36:02C'est un mythe
36:02cette histoire
36:03de l'économie russe
36:04qui s'écroule.
36:05Ce n'est pas que ça me fasse plaisir.
36:06Je ne dis pas ça
36:07parce que ça me fait plaisir.
36:08Mais parce que
36:08ceux qui disent le contraire
36:09c'est du wishful thinking.
36:11Les traders vous disent
36:12ça les fait rire.
36:13Ils vendent du pétrole
36:14depuis Omane,
36:15depuis la Tunisie.
36:16Vous savez que la Tunisie
36:16maintenant vend du pétrole russe.
36:18Le Maroc vend du pétrole russe.
36:20La Turquie vend du pétrole russe
36:22et du gaz russe.
36:23Et le gaz russe
36:23il peut passer
36:24par des gazoducs
36:25qui sont des gazoducs
36:26qui apparemment
36:27ne sont pas russes.
36:28Notamment
36:28Turkish Stream.
36:30Si vous voulez tout ça
36:31c'est une immense escroquerie.
36:33Quelqu'un disait même
36:34sur BFM récemment
36:35un spécialiste de trading
36:36lui aussi il rigolait.
36:37Il disait
36:38il y a 1000
36:39au moins 1500 tankers
36:40dans le monde.
36:41Il y en a 300
36:41qui sont la flotte fantôme russe.
36:43Comment vous voulez arrêter
36:44un fantôme
36:45une flotte fantôme russe
36:47dans la mesure où
36:47le pilote va être un chinois
36:49l'équipage va être coréen.
36:51C'est même pas contraire.
36:52C'est contraire au droit international.
36:54Mais tôt ou tard
36:55la Russie aussi
36:55elle a intérêt à un compromis.
36:57Bien sûr.
36:57Il faut que les Russes
36:59vivent bien.
37:00Ils ont un pays
37:01qui est super vaste
37:02avec beaucoup de richesses.
37:04Bon ils vivent mieux
37:05que les Ukrainiens
37:06c'est vrai
37:06mais ils pourraient vivre
37:07encore mieux.
37:08Et encore Poutine
37:09ça les Européens
37:11ne le comprennent pas
37:12quand il a pris le pouvoir
37:14la Russie
37:15faisait la mendicité
37:17à l'Allemagne.
37:18Vous vous rendez compte
37:18l'humiliation
37:19pour ce qu'était
37:21l'Union soviétique
37:22qui avait envoyé
37:22l'homme
37:23Spoutnik et tout ça
37:25et il faisait la mendicité
37:27à l'Union soviétique
37:28et les grandes firmes
37:29américaines
37:29venaient racheter
37:30et les oligarques
37:31faisaient en gros
37:32Bon Poutine
37:33comme la Russie
37:34n'a jamais été démocratique
37:36il a mis un tour de vie
37:38ça a contrôlé
37:39plus ou moins
37:39les oligarques
37:40certains ont continué
37:41à s'enrichir
37:42mais bon
37:43ils étaient contrôlés
37:44et le niveau de vie
37:45des babushkas
37:47comme on appelle
37:47a quand même
37:48commencé à grimper
37:50et les taux de pension
37:51qui est important
37:52aussi
37:53donc ça
37:54les Européens
37:55ne l'ont pas compris
37:56c'est que Poutine
37:57est aimé par son peuple
37:58par beaucoup
37:59on va peut-être
38:01après on va avancer
38:03l'économie va bien
38:04ce n'est pas connu
38:05je vais très vite
38:06l'économie va assez bien
38:07je veux dire pourquoi
38:08ce qui va mal
38:09c'est qu'elle est tellement
38:10surchauffe
38:11que les taux d'intérêt
38:12ont été très élevés
38:13pour éviter la surchauffe
38:14parce que les gens
38:15peuvent changer d'emploi
38:16comme ça
38:16ils trouvent encore plus cher
38:17il y a une demande
38:18énorme de travail
38:19il y a une offre de travail
38:22supérieure à la main d'oeuvre
38:24en fait l'économie russe
38:25est en train de se diversifier
38:27grâce aux sanctions
38:28et nous nous croyons
38:29qu'elle est à genoux
38:29les puces
38:30ils en fabriquent
38:31depuis 20 ans
38:32il y a deux sociétés russes
38:33qui fabriquent des puces
38:34et on nous fait croire
38:34qu'ils pillent les frigos
38:36l'Occident a pêché
38:37par wishful thinking
38:38et elle a sous-estimé
38:40son ennemi
38:40il ne faut jamais sous-estimé
38:41cette incapacité
38:42de voir la vérité en face
38:43on le disait tout à l'heure
38:44avec l'effacement civilisationnel
38:46regardons les choses en face
38:47que cela nous plaise
38:48ou non
38:49finalement
38:49liberté d'expression
38:51Chine
38:51deux sujets très importants
38:52Megzénia Fénorba
38:53juste une chose
38:54je suis complètement d'accord
38:57vous avez dit
38:58encore une fois
39:00vous avez dit
39:01ce qu'on voit
39:02en fait
39:03Poutine est aimé
39:03par son peuple
39:04exactement parce qu'il a réussi
39:05à renverser la situation
39:07depuis les années 90
39:09et ce que vous avez dit
39:10admiral
39:11vous avez très bien remarqué
39:13l'Inde
39:14parce qu'aujourd'hui
39:15Poutine
39:16et la Russie
39:17n'est pas isolée
39:18en fait
39:18il y a l'Inde
39:19il y a la Chine
39:19de la Sud globale
39:20et en fait
39:20cet monde
39:21devient multipolaire
39:23en fait aussi
39:24à cause de cette situation
39:26géopolitique
39:27assez difficile
39:28et je pense
39:29qu'il y a
39:29en deux mots
39:30sur l'Inde
39:31ce que vient chercher
39:32le président Poutine
39:33c'est le corridor
39:34nord-sud
39:34qui permet d'éviter
39:36que ces pétroliers
39:37de la flotte
39:38fantôme ou pas fantôme
39:39se fassent tirer dessus
39:40par des Ukrainiens
39:41ou d'autres
39:41absolument
39:42liberté d'expression
39:44ça passe trop vite
39:45c'est tellement passionnant
39:46de vous écouter
39:47que voilà
39:48il nous reste 13 minutes
39:49mais on va quand même
39:50avoir le temps
39:50de traiter cette question
39:51de liberté d'expression
39:52puisque la guerre est ouverte
39:53entre Elon Musk
39:54et l'Union Européenne
39:55Elon Musk
39:56si vous ne savez pas
39:57il est à la tête
39:57du réseau social X
39:58anciennement Twitter
40:00c'est absolument énorme
40:01le réseau social américain
40:02qui est dans le viseur
40:03des dirigeants européens
40:04puisque la commission européenne
40:05a prononcé une amende
40:06de 120 millions d'euros
40:08à l'encontre d'X
40:09et croyez-moi
40:10aux Etats-Unis
40:11on est furieux
40:12François Tiskevich
40:13c'est ce qu'on appelle
40:17une réponse cinglante
40:19l'Union Européenne
40:20devrait être dissoute
40:21et la souveraineté
40:22restitue à chaque pays
40:23afin que les gouvernements
40:25puissent mieux représenter
40:26leur population
40:26une réaction
40:28au lendemain
40:29de l'annonce
40:29d'une amende
40:30de 120 millions d'euros
40:31à la plateforme X
40:32par l'Union Européenne
40:33Bruxelles
40:34reproche notamment
40:35au réseau social
40:36d'avoir modifié
40:37l'utilisation
40:38des coches bleues
40:39depuis le rachat
40:39de Twitter
40:40par le milliardaire
40:41en octobre 2022
40:42l'attribution
40:43de ce macaron bleu
40:45a collé au nom du compte
40:46intervenait jusqu'ici
40:47au terme
40:48d'un processus
40:49de vérification
40:50depuis l'arrivée
40:51d'Elon Musk
40:51il est désormais
40:52accordé aux utilisateurs
40:54payants
40:54sans distinction
40:55et donc vérification
40:56autre grief
40:58l'Union Européenne
40:59reproche un manque
41:00de transparence
41:01relative aux publicités
41:02sur la plateforme
41:03notamment
41:04l'identité
41:05de l'annonceur
41:06une amende
41:06de Bruxelles
41:07qui a provoqué
41:08l'indignation
41:09de l'administration
41:09américaine
41:10L'amende de 140 millions
41:12de dollars
41:12infligée par la commission
41:13européenne
41:14n'est pas seulement
41:14une attaque contre X
41:15c'est une attaque
41:16contre toutes les plateformes
41:17technologiques américaines
41:19et le peuple américain
41:20par des gouvernements étrangers
41:21L'entreprise d'Elon Musk
41:22a désormais
41:2360 jours ouvrables
41:25pour corriger
41:25la procédure de délivrance
41:26des coches bleues
41:27et 90 jours
41:28pour soumettre
41:29à la commission
41:30un plan d'action
41:31sur la transparence
41:32publicitaire
41:33Pour J.D. Vance
41:36Elon Musk
41:37Vendebouc
41:38contre l'Union européenne
41:39ils visent l'Union européenne
41:40en disant
41:41la liberté d'expression
41:42est bafouée
41:42c'est d'ailleurs
41:43l'une des alertes
41:43on revient à notre premier thème
41:45de l'administration
41:46Donald Trump
41:46je m'adresse à vous
41:47Alexandre Delval
41:48en tant que géopolitologue
41:49vous qui observez de près
41:51ce qui est en train
41:51de se jouer dans le monde
41:52est-ce que
41:53effectivement
41:53l'Union européenne
41:54a un problème
41:55avec la liberté d'expression
41:56ou alors
41:57c'est une différence
41:59de perception
41:59de la liberté d'expression
42:00entre les américains
42:01et les européens
42:02Non je pense qu'elle a
42:03une vision de la liberté
42:05d'expression
42:05qui est très moraliste
42:07qui est de plus en plus
42:07moraliste
42:08il y a le bien
42:09le mal
42:09il y a les vieux démons
42:10il y a aussi la culpabilité
42:11européenne
42:12qui est tout à fait légitime
42:13il y a le passé
42:13et l'histoire de l'Europe
42:14les vieux démons
42:15de la seconde guerre mondiale
42:16et pour essayer
42:17que la bête immonde
42:18ne revienne pas
42:19on le voit en Allemagne
42:20on le voit un peu moins
42:21en Italie
42:22on le voit en France
42:22en Belgique
42:23et bien l'idée
42:24ce qui est peut-être
42:25très sincère au départ
42:26c'est empêcher
42:27une liberté d'expression
42:28totale
42:29contrairement à l'Amérique
42:30où l'amendement numéro 1
42:31grand une expression totale
42:33en France
42:34et en Belgique
42:35et en Europe
42:35l'idée c'est de la diminuer
42:37pour essayer
42:38que l'Europe
42:38ne redevienne pas
42:39ce continent
42:40qui fut celui des heures noires
42:42et donc pourquoi
42:42l'identité est mal vue
42:43et c'est un effacement
42:44civilisationnel
42:45parce que l'idée de l'Europe
42:46c'est Jürgen Habermas
42:48vous savez
42:48l'inspirateur
42:49de la commission européenne
42:50c'est lui qui est
42:51la référence suprême
42:52l'idée c'est que l'Europe
42:53ne doit plus être identitaire
42:55elle doit être un projet
42:56purement moral
42:56juridico-constitutionnel
42:58comme dit Habermas
42:59elle doit remplacer
43:00l'identité par autre chose
43:02pour être sûr
43:03de ne jamais redevenir fasciste
43:04et donc à ce titre
43:05ça part peut-être
43:06d'un grand sentiment
43:07au départ légitime
43:09et bien ça devient
43:10liberticide
43:10on va faire un homme nouveau
43:11qui n'a aucune identité
43:12qui n'a pas de famille
43:13qui n'a pas de tradition
43:14un homme nouveau
43:16qui serait vertueux
43:17et réglé
43:18par plein de compliance
43:19le projet initial
43:20a été bafoué ou pas
43:21finalement
43:22de cette union européenne
43:23pour cette volonté
43:24de paix
43:25voilà ça a été bafoué
43:25dans Sturzo
43:26de Gasperi
43:27Adenauer
43:28les constructeurs
43:29et même Schumann
43:30qui étaient des chrétiens pratiquants
43:31qui étaient civilisationnalistes
43:33qui avaient une idée limitée
43:33de l'Europe
43:34l'Europe carolingienne
43:35ils ne voulaient pas aller
43:36jusqu'à la Turquie
43:37et même pas jusqu'à la Grèce
43:38et encore moins jusqu'à la Pologne
43:40ils avaient une vision identitaire
43:42civilisationnelle
43:42catholique
43:43catholico-protestante
43:44de l'Europe
43:45après l'Europe a dévié
43:46dans son élargissement
43:47qui a tué l'approfondissement
43:49et du coup maintenant
43:50on veut faire les deux
43:51et pour faire les deux
43:52c'est le projet fédéraliste
43:53et le projet fédéraliste
43:55comme les peuples
43:55n'en veulent pas
43:56et bien on resserre la vis
43:57la liberté est diminuée
43:59pour faire avaler
44:00un saut fédéraliste
44:01c'est le dernier chapitre
44:02de mon livre
44:03Xenia Federo
44:04votre livre
44:04on va le voir banni
44:05aux éditions Fayard
44:07effectivement
44:07cette liberté d'expression
44:09en Europe
44:10vous allez forcément
44:12nous le dire
44:12elle est bafouée
44:14aujourd'hui
44:15puisqu'on le rappelle
44:16vous avez été
44:16directrice d'une chaîne
44:17de télévision
44:17qui a été fermée
44:18par l'Union Européenne
44:19donc forcément
44:20vous avez été
44:20directement visée
44:21par cette structure
44:23absolument
44:24pour moi
44:24l'Union Européenne
44:27on peut dire
44:28c'est pas un bon espace
44:30pour la liberté d'expression
44:31déjà sanctionner
44:33une chaîne
44:33et fermer
44:33une chaîne
44:34qui peut donner
44:35un point de vue
44:36de la Russie
44:38pendant ces conflits
44:38je ne me souviens pas
44:39que CNN
44:40était fermée
44:40pendant la guerre en Irak
44:42quand les Etats-Unis
44:42sont à Irak
44:43donc je pense que
44:44cette idée
44:46de faire le pas préventif
44:48pour que les Européens
44:49ne puissent pas
44:50changer leur avis
44:52sur les conflits
44:53c'est assez révélatrice
44:54après pour parler
44:55d'Elon Musk
44:56aujourd'hui
44:57je pense que
44:58l'Union Européenne
44:59cible Elon Musk
45:00et X
45:00parce que c'est
45:01la seule
45:02c'est la dernière plateforme
45:03qui a encore
45:04la liberté d'expression
45:05en fait
45:06où on peut s'exprimer
45:07sans être shadow banné
45:08mais même ça
45:10peut arriver
45:11je pense que c'est
45:12très important
45:13de dire
45:13parce que
45:14comme vous avez mentionné
45:15J.D. Vance
45:15il a déjà fait
45:17un discours très très fort
45:18à la Conférence de Munich
45:19pour montrer
45:22qu'en fait
45:23il faut absolument regarder
45:24aujourd'hui
45:25il y a des sujets tabous
45:26souvenez-vous
45:28de la crise sanitaire
45:29les questions des vaccins
45:31on ne pouvait pas
45:32les aborder
45:32parce que c'était
45:33immédiatement tabou
45:35les questions
45:36des migrations légales
45:37l'islamisme radical
45:38et là tous ces sujets
45:39qui sont en fait
45:41managés par les réseaux sociaux
45:43mais c'est vrai
45:44mais peut-être
45:45pour clore sur ce dossier
45:46la liberté d'expression
45:47à géométrie variable
45:49puisqu'il y a des télés
45:50qui sont fermées
45:51et d'autres
45:51je pense
45:52à des télés
45:54notamment
45:54Al Jazeera
45:55et à J+.
45:56aujourd'hui
45:57qui font clairement
45:58clairement du soft power
46:00Arnaud Klarsfeld
46:01elles, elles ont pignon sur rue
46:02et on voit quand même
46:03qu'il y a un deux poids
46:04deux mesures
46:04on pourrait prendre le temps
46:06lors d'une prochaine émission
46:07d'expliquer pourquoi
46:08mais on le voit bien
46:09il y a cette réalité tout de même
46:10factuelle
46:11enfin il est quand même normal
46:12de lutter contre
46:13la haine en ligne
46:15contre les appels
46:16à la violence
46:17contre les appels au racisme
46:18il y a la loi
46:18mais je suis d'accord avec vous
46:20mais ce n'est pas une raison
46:20pour faire finir
46:20la télévision de Xenia
46:22qui est toute bienveillance
46:23et gentillesse
46:25non en plus
46:26on n'était jamais sanctionné
46:27par l'Aircom
46:27donc il n'a pas eu
46:28une seule disinformation
46:30qui était réglée
46:31c'était une façon de prévenir
46:32mais maintenant bon
46:32le conflit avec Elon Musk
46:35sur Twitter
46:36c'est plutôt un conflit
46:38à mon avis commercial
46:39qu'un conflit
46:40sur la liberté
46:41d'expression
46:42je vois
46:43de là où je suis assis
46:46je ne vois pas tellement
46:46la raison
46:48de sanctionner
46:49uniquement sur la pastille bleue
46:51mais ça c'est important
46:53quand même
46:53il ne faut pas laisser
46:54des contenus en ligne
46:55haineux
46:56qui appellent
46:57à la discrimination
46:58mais bien évidemment
46:59et la loi
46:59chaque pays a une loi
47:01justement pour ça
47:02un peu plus de 5 minutes
47:03nous allons parler
47:04de la Chine
47:05Emmanuel Macron
47:05vous le savez
47:06il a fait une visite
47:07en Chine
47:07reçue en grande pompe
47:08au palais du peuple
47:09de Pékin
47:10au menu
47:10la guerre en Ukraine
47:11le déséquilibre commercial
47:13avec l'Europe
47:13le président français
47:15qui a tenté une nouvelle fois
47:16de pousser la Chine
47:16à faire pression sur Moscou
47:18pour mettre fin
47:18à la guerre en Ukraine
47:20Pékin qui a expliqué
47:21refuser de s'impliquer
47:22davantage
47:23et ce matin
47:24tout juste rentré
47:24Emmanuel Macron
47:25qui menace la Chine
47:26de droit de douane
47:27sur ses produits
47:28sauf si la Chine
47:29prend des mesures
47:30pour réduire le déficit commercial
47:32qui devient abyssal
47:33entre l'Europe
47:33et la Chine
47:34on va retrouver
47:35Shen Weizang
47:36journaliste
47:37à la télévision chinoise
47:39qui est avec nous
47:39ce qui nous intéresse
47:42cet après-midi
47:42dans le sillage
47:43de cette visite
47:44du président Emmanuel Macron
47:45c'est de savoir
47:47que représente
47:48aujourd'hui
47:49la France
47:50pour les Chinois
47:51merci pour la question
47:54et merci surtout
47:55pour l'invitation
47:55et j'ai été moi-même
47:56sur place
47:57à l'aéroport
47:57pour accueillir
47:59l'arrivée de Macron
48:01donc avoir vu
48:02cette quatrième visite
48:05pour le président français
48:06d'être venu en Chine
48:07donc pour moi aussi
48:08c'est un honneur
48:09d'avoir démoigné
48:09ce moment
48:10pour moi
48:11aujourd'hui
48:12le public opinion
48:14public chinois
48:15pour moi
48:15je pense que la Chine
48:17de Macron
48:18attend
48:19de France
48:19de jouer un rôle
48:20encore plus constructif
48:21au sein de l'Union européenne
48:22ça c'est quelque chose
48:23qui est très important
48:24et aujourd'hui
48:25qu'on représente
48:25la France
48:26pour la Chine
48:27je pense
48:27du côté de la Chine
48:29la Chine voit
48:30la France
48:31comme un sommaire
48:32comme un stratégique
48:33de haut niveau
48:34qui se crie déjà
48:35dans l'édition bilaterale
48:37entre les deux pays
48:37et aujourd'hui
48:39cette fois-ci
48:39à l'issue de cette visite
48:42nous avons bien vu
48:43que les deux parties
48:44ont publié
48:45cinq terrains
48:46d'éclatation
48:47qui justement
48:48qui touchent
48:49le cœur
48:49de tout ce qui sont
48:51les sujets brûlants
48:52de l'actualité
48:52réforme de la tendance mondiale
48:54climat et environnement
48:56énergie et nucléaire civile
48:57et puis sécurité alimentaire
48:59et l'Une et Palestine
49:01donc en effet
49:02il s'agit aujourd'hui
49:03vraiment de
49:03ce qu'il faut
49:05trouver
49:06la confiance
49:07et aussi
49:07ce reste mutuel
49:08entre les deux pays
49:09sur tous ces dossiers-là
49:11et là nous avons bien vu
49:12que cette visite
49:13a été
49:13je pense que
49:14d'une certaine manière
49:15les deux pays
49:17ont signé
49:18tant de
49:18alors nous avons
49:21malheureusement
49:21chez Nuisong
49:22il y a un problème
49:23de liaison
49:24on aura bien évidemment
49:25compris
49:26et entendu
49:27l'essentiel
49:29il nous reste
49:29un peu plus
49:30de trois minutes
49:31peut-être
49:31Alexandre Delval
49:32cette question
49:33je le disais
49:34il osse le ton
49:35dans les colonnes des échos
49:36Emmanuel Macron
49:37face à la Chine
49:38en brandissant
49:41les droits de douane
49:41est-ce que cela
49:43risque de faire tomber
49:44la muraille de Chine
49:44si je puis dire
49:45ou alors finalement
49:46les Chinois
49:46je pense que ça
49:48ça fait beaucoup rire
49:49les Chinois
49:49parce que
49:50s'il y a un pays
49:51qui tient
49:51le reste du monde
49:52c'est bien la Chine
49:53mais aussi l'Inde
49:54avec les médicaments
49:54ces deux pays
49:55où nous avons
49:56délocalisé
49:57toutes nos industries
49:58nous tiennent
50:00et ont beaucoup plus
50:00d'armes
50:01contre nous
50:01que nous contre eux
50:02c'est pour ça que
50:03Trump lui-même
50:03et j'arrête là
50:04c'est pour ça que
50:05Trump a accepté
50:06un deal
50:06beaucoup plus favorable
50:08que ce qu'il avait annoncé
50:09au début
50:09avec la Chine
50:10et l'Inde
50:10parce que ces deux pays
50:11nous ne pouvons plus
50:12les faire plier
50:13dans le nouveau monde
50:14multipolaire
50:14ces deux Chines
50:15sont à la
50:17première et troisième place
50:19Amiral
50:20oui
50:22ce que j'en pense
50:23c'est qu'effectivement
50:24la Chine a beaucoup d'atouts
50:25et en particulier
50:25si on veut faire la guerre
50:27une guerre commerciale
50:28notamment dans le secteur automobile
50:29qui intéresse beaucoup
50:30les Allemands
50:30les Chinois
50:32nous couperont
50:32les terres rares
50:33et les métaux critiques
50:34ils en
50:35ils ont
50:36ils en contrôlent
50:3760%
50:38de la
50:38de la
50:39enfin
50:40de la consommation
50:41actuelle
50:42et
50:4260%
50:43de l'extraction
50:44pardon
50:44et 90%
50:45du raffinage
50:46donc ils ont
50:47un moyen de pression
50:48donc il faudra négocier
50:49et ça va être très dur
50:50c'est essentiel
50:50dans l'armement
50:51vous êtes occupé
50:53de l'armement français
50:54oui oui
50:55et c'est essentiel
50:56dans l'armement
50:56les terres rares
50:57c'est fondamental
50:58c'est-à-dire
51:00on ne peut pas avoir
51:00d'armement
51:00sans terres rares
51:01si des arbalètes
51:02d'accord
51:03en tout cas
51:05un grand merci
51:05comme Guillaume Tell
51:06on arrive au terme
51:08de cette émission
51:08Amiral Alain Oudou
51:10de Dainville
51:11ancien chef d'état-major
51:12de la marine nationale
51:13c'était un plaisir
51:14de vous avoir
51:15cet après-midi
51:16alors c'est l'heure
51:17des cadeaux de Noël
51:17de Tribor
51:19à Bobard
51:20c'est aux éditions
51:21La Voselle
51:21les signes avant-coureurs
51:22du basculement
51:23géopolitique mondial
51:24c'est cela finalement
51:24l'objet de votre dernier ouvrage
51:26et des touches d'humour
51:28propre aux marins
51:29ça fait du bien aussi
51:29dans un monde
51:30dans un monde difficile
51:31c'est vrai que l'actualité
51:32n'est pas toujours rose
51:33c'est ce que vous avez essayé de faire
51:34faites l'humour
51:35pas la guerre
51:35voilà
51:36et ça c'est le message
51:37le message pour conclure
51:39autre livre
51:40Alexandre Delval
51:41formidable également
51:42le nouvel ordre
51:43post-occidental
51:44aux éditions
51:45aussi pour tout comprendre
51:46ce qui est en train de se jouer
51:48la bascule mondiale
51:49actuelle
51:49voilà
51:50et la géopolitique
51:51n'est pas morale
51:52rappelons-le
51:53il suffit de comprendre
51:54ce sont des faits
51:55et c'est le réalisme
51:56un grand merci
51:57en tout cas
51:58à tous les quatre
51:59Xenia Federova aussi
52:01Bani
52:01c'est aussi un cadeau de Noël
52:03très intéressant
52:03c'est aux éditions
52:04Fayard
52:06et puis
52:07Arnaud Clarsfeld
52:09à bientôt
52:10un grand merci
52:11à tous les quatre
52:12d'avoir décrypté
52:12et analysé
52:13l'actualité internationale
52:14cette émission
52:15elle est à revoir
52:16sur notre site
52:17www.cnews.fr
52:19sur l'application
52:20également
52:21l'actualité
52:22qui continue
52:22dans un instant
52:23c'est Thierry Cabane
52:24Punchline Weekend
52:25pour ma part
52:26je vous retrouve
52:27à 23h
52:28pour 100% politique
52:30à très bientôt
52:30merci à tous les quatre
52:32merci à Aurélie
52:34Lucano
52:35de m'avoir aidé
52:35à préparer cette émission
52:36ainsi qu'à toutes les équipes
52:38techniques
52:38à très vite
52:39sur CNews
52:40à très vite
52:41à très vite
52:41à très vite
52:42à très vite
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