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  • il y a 2 jours
Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Mathilde Siraud et Hadrien Bect.

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00:00Et ravie de vous retrouver pour les informés, 20 minutes pour décrypter l'actualité politique avec vous.
00:14Mathilde Sirot, bonjour.
00:16Bonjour Adrien.
00:16Vous êtes journaliste au point et avec nos deux informés.
00:20Bonjour Patrice Moyon.
00:21Bonjour.
00:21Journaliste à Ouest France et Alexandra Schwarzbrot, vous êtes journaliste à Libération.
00:26Notre premier sujet, évidemment, nous amène à nous projeter dans les prochaines heures.
00:31Et notamment mardi, puisque Sébastien Lecornu joue son va tout Mathilde.
00:35Absolument, ça passe ou ça casse Adrien.
00:37Tous ceux qui suivent ce budget de très près le disent.
00:41Ça va se jouer à quelques voix près dans l'hémicycle.
00:44Parce qu'on sait déjà qu'il y a 210 députés qui voteront contre quoi qu'il arrive.
00:49C'est le cas par exemple de Julien Oudoul du RN.
00:52Là on est sur un mauvais budget bien sûr.
00:54On est sur un mauvais budget parce que c'est la continuité du macronisme.
00:57C'est-à-dire que les orientations qui sont prises aujourd'hui sont en total décalage,
01:02en opposition avec ce que veulent les Français et ce qui est souhaitable pour notre pays.
01:06Alors à rebours de ce que dit Sébastien Lecornu, évidemment, qui lui vante le meilleur budget possible,
01:12sous-entendu compte tenu de cette configuration politique très contrainte.
01:16Alors pour y arriver, le Premier ministre doit d'abord faire le plein du côté de ceux qui sont censés le soutenir.
01:21Et c'est là où les déclarations d'un Édouard Philippe appelant à ne pas voter le budget ont semé le trouble.
01:27Et on sait que la droite n'est pas totalement à l'aise non plus.
01:30Car plus il a accordé des gestes au PS, plus du côté de la droite et du centre on s'en sentait plus ou moins lésés.
01:38Les socialistes, justement, le gouvernement espère qu'ils voteront pour et non pas qu'ils vont s'abstenir.
01:44Il faut dire qu'ils ont obtenu beaucoup. Réforme des retraites suspendue, abandon de plusieurs mesures d'économie.
01:50Bref, prise de risque maximum pour Sébastien Lecornu, qui passe énormément de coups de fil pour tenter de convaincre un à un des députés.
01:59Il aura tout fait jusqu'au bout, mais sans garantie d'avoir le compte mardi après-midi.
02:03Et bien voilà, je commence avec vous, justement, sur cette question, Alexandra Schwarzbrod.
02:06Est-ce que, pour l'instant, le compte n'est pas bon pour Sébastien Lecornu ?
02:10Alors, Franz Durub, dans Libération, hier, avait cette formidable expression.
02:15Il disait que ce projet de loi de finances et de sécurité sociale avance comme un camion chargé de nitroglycérine.
02:22Vous savez, ce formidable film, Le salaire de la peur, où à chaque seconde, le moindre chaos peut faire tout exploser.
02:28Et c'est vraiment ça qui est en train de se passer en ce moment.
02:32C'est-à-dire qu'à chaque minute qui passe, il peut y avoir une défection, une abstention, quelqu'un qui râle.
02:38Enfin, c'est assez invraisemblable, le cinéma auquel on assiste en ce moment.
02:44Et le drame, c'est que les intérêts personnels politiques sont bien plus importants que le fond du sujet.
02:54C'est-à-dire que chacun vote, s'abstient, vote pour, contre ou s'abstient en fonction de ce qu'il juge bon pour son possible avenir présidentiel.
03:08Je pense bien évidemment à Édouard Philippe, qui est en train de mettre Sébastien Lecornu dans l'embrun,
03:13qui était son LR comme lui.
03:15Enfin, les deux sont LR.
03:17Les deux sont normalement plus ou moins dans le même camp.
03:20Et là, on voit bien qu'Édouard Philippe a décidé de lâcher, a compris qu'il fallait qu'il se démarque du macronisme
03:28pour pouvoir ambitionner de gagner les présidentielles.
03:34Et du coup, ce qui met en péril ce budget, parce qu'en effet, s'il s'abstient ou même s'il vote contre, ça va être compliqué.
03:43Alors effectivement, on va parler aussi des oppositions, qu'est-ce qu'elles vont faire.
03:49Mais déjà, commençons, vous avez raison, Alexandra Schwarzbrun, par les propres alliés,
03:54en tout cas ceux qui sont censés l'être, du Premier ministre.
03:56Vous avez évoqué Édouard Philippe.
03:58Patrice Moyon, il a quoi à gagner Édouard Philippe ?
04:01À la fois menacer de voter contre, peut-être voter contre,
04:04et peut-être faire en sorte que le budget, à la fin, ne soit pas voté.
04:08On voit bien qu'Édouard Philippe prend un risque politique.
04:10Alors il veut apparaître comme crédible, il veut apparaître comme l'homme capable de redresser les finances publiques,
04:17mais il prend un risque effectivement de déstabilisation du Premier ministre,
04:21qui est quand même l'un de ses proches.
04:23Et puis, il faut quand même regarder sur le fond les questions au-delà de la politique.
04:29Passer le budget, c'est la question du modèle social aujourd'hui,
04:34c'est-à-dire que le budget de la sécurité sociale, ce sont des dépenses courantes,
04:37elles ne devraient pas être financées par la dette.
04:39C'est Nicolas Dufourc, le patron de la BPI, qui est dans un ouvrage récent,
04:44Banque Publique d'Investissement, qui rappelle que sur 3 500 milliards d'euros de dettes,
04:47aujourd'hui, il y en a 2 000 milliards qui relèvent de la protection sociale.
04:51Donc à la fois retraite et système de santé bien souvent.
04:55Effectivement, et donc le vrai sujet, c'est comment est-ce que demain,
04:57on va financer notre modèle de protection sociale, qui repose d'ailleurs beaucoup sur le travail.
05:02Donc c'est ces sujets-là qui devraient être abordés.
05:04Mais pour l'instant, le court terme, le budget l'emporte sur toute autre considération.
05:07Mathilde Ciro, vous qui suivez tout ça de près, qu'est-ce qu'on peut imaginer pour mardi ?
05:15Est-ce que Sébastien Lecornu, il est vraiment en train lui-même d'être conscient
05:20que potentiellement ça peut non pas se terminer, parce qu'il a indiqué qu'il ne démissionnerait pas,
05:25mais en tout cas devenir très compliqué pour lui ?
05:27Déjà, c'était une façon de prendre les devants.
05:29C'est vrai, ces déclarations de Maude Brejon, porte-parole du gouvernement,
05:32qui indiquent déjà quelques heures du vote, attention, si ça ne passe pas le budget de la sécurité sociale,
05:37Sébastien Lecornu, il reste en poste.
05:39Il n'y a pas de raison qu'il démissionne.
05:41Donc c'est déjà pour peut-être éventuellement préparer les esprits à un échec de ce vote-là.
05:47En tout cas, le gouvernement a bien conscience que si cette haie-là n'est pas franchie,
05:53ensuite ça sera très compliqué pour le deuxième gros texte,
05:56qui est celui du budget de l'État qui arrive juste après, en deuxième lecture, à l'Assemblée nationale.
06:02Donc tout est encore possible aujourd'hui.
06:04Est-ce que, comme le disait Alexandra, les éléments seraient tels qu'on en viendrait à ce qui est une motion de censure ?
06:13Motion de censure, si la réforme des retraites finalement n'est pas suspendue,
06:16qu'est-ce que fera le Parti socialiste ?
06:19Vous voyez qu'il y a plein d'inconnus encore, que le pari du compromis,
06:23le pari de ne pas avoir de 49-3 aussi, c'est surtout ça qui change effectivement la donne,
06:30remet tout à plat avec une nouvelle méthode,
06:33très différente de ce qu'avaient choisi Michel Barnier puis François Bayrou,
06:38qui ont échoué, il faut bien le dire.
06:40Donc là vraiment, tout est possible.
06:43En tout cas, si l'issue est positive,
06:45l'exécutif pense que ça lui donnera de l'oxygène
06:48et que ça créera une espèce de dynamique positive
06:50pour ensuite, voilà, avoir de l'air pour passer le budget et pour la suite.
06:56Il y a quand même eu ce vote qui a donné alors peut-être pas de l'air,
06:59mais un tout petit peu d'air.
07:02Alexandra Schwartz-Broad, c'était vendredi,
07:04vote sur la partie recette de ce budget de la Sécu.
07:08Partie recette adoptée.
07:10Oui, RICRAC, ça s'est joué à quelques dizaines de voix près
07:13et encore, il n'y avait pas beaucoup de monde dans l'hémicycle.
07:16Notamment, peu de députés Rassemblement National.
07:19Absolument, très peu de députés Rassemblement National.
07:21On peut imaginer que mardi, ils seront plus nombreux
07:23et donc là, ça risque d'être très très chaud.
07:26Et Sébastien Lecornu a mis vraiment tout,
07:29enfin, il a, comme on dit, mouillé la chemise.
07:31Il était là, il s'est battu,
07:33il a convoqué les chefs de parti pour les briefer,
07:36pour parler avec eux.
07:37On a bien vu d'ailleurs que tout le gouvernement,
07:39pendant toute la semaine, a payé de sa personne.
07:42On a entendu Amélie de Montchalin disant que
07:44si le budget, si ce PLFSS n'était pas adopté,
07:49le budget, le déficit de la Sécurité sociale risquait de s'aggraver.
07:5429, 30 milliards, donc 10 milliards de plus.
07:57Voilà, de 10 milliards de plus.
07:58Bref, là, on a senti,
08:00ils ont conscience que le moment est très très chaud.
08:04Ce qui est quand même insensé,
08:05c'est que toutes ces batailles,
08:07cette bataille pour le moindre chiffre,
08:10qui peut être détruit le lendemain,
08:13ça passe au Sénat,
08:14c'est défait, c'est refait.
08:16Mais est-ce que c'est un prix du conflit, quand même ?
08:17Oui, mais c'est ça qui est intéressant,
08:18c'est que, comme vous le disiez très bien,
08:20Sébastien Lecornu a voulu adopter une autre stratégie,
08:24en effet, que Barnier et Bérou,
08:27c'est-à-dire le débat,
08:29en disant d'emblée qu'il n'utiliserait pas le 49-3
08:32pour faire voter ce budget,
08:35et qu'il veut un débat,
08:36il veut discuter.
08:37On a bien vu que très vite,
08:38il a discuté avec les socialistes,
08:40ce qui a été plutôt positif.
08:42Il a fait quelques gestes vers les socialistes.
08:44Et lui, ce qu'il veut, c'est le compromis.
08:46Beaucoup s'étaient opposés,
08:49avaient râlé à cause du 49-3
08:51qui bloque tout débat.
08:53Aujourd'hui, beaucoup râlent
08:54parce qu'il n'y a pas de 49-3.
08:56Le problème, si on dézoome un peu,
09:01c'est que ça donne une vision
09:03auprès des Français,
09:04de la classe politique,
09:06non seulement incompréhensible,
09:07mais même insupportable.
09:09Surtout quand on voit,
09:10quand on regarde tout ce qui se passe,
09:12ça, on va peut-être en reparler,
09:13mais tout ce qui se passe dans le monde,
09:15les dangers qui nous menacent.
09:17Et là, on est là à perdre du temps,
09:20à discuter, discutailler même,
09:22plus que discuter,
09:23le moindre petit 0,1%
09:26qui peut-être sera détricoté
09:27le coup d'après.
09:28Effectivement, Alexandra Schwarzbrod,
09:29on va parler de l'Ukraine
09:31dans quelques secondes.
09:31J'avais juste une dernière question,
09:33Patrice Moyon,
09:34quand Mathilde Sirot nous dit
09:36que le gouvernement se dit
09:37que si cette première partie du budget,
09:40donc sécurité sociale,
09:41est adoptée,
09:43ça donnera de l'air
09:44pour le budget de l'État.
09:45Est-ce que c'est raisonnable
09:47de penser ça
09:48ou est-ce que là encore,
09:49méfions-nous de l'eau qui dort ?
09:51Alors, méfions-nous de l'eau qui dort
09:53parce que les expériences précédentes
09:55avec Michel Barnier
09:56montrent bien
09:58qu'il n'y a pas de certitude.
10:01Mais surtout,
10:02méfions-nous surtout de la suite.
10:04C'est-à-dire que même
10:05en l'état actuel,
10:06on voit bien que l'objectif,
10:07comme le dit l'OCDE,
10:08de 4,7% de déficit
10:10ne sera pas tenu.
10:11Ça sera probablement encore
10:12à 5,2%.
10:13Donc, c'est à ça.
10:15Le problème de la France,
10:16c'est qu'il n'y a pas de culture
10:17du compromis politique.
10:19Et chacun aussi joue.
10:20Il y a une partie de poker menteur
10:21parce qu'on sait bien,
10:22ni le Parti Socialiste,
10:23ni le DNR
10:24n'ont aujourd'hui intérêt
10:25à des élections anticipées.
10:28Vous restez avec nous.
10:29On se retrouve juste après
10:31l'info en une minute.
10:33C'est Diane Ferschit.
10:33On va parler de l'Ukraine,
10:36donc juste après.
10:36Emmanuel Macron se rendra
10:39à Londres demain
10:40justement pour une nouvelle
10:41réunion sur l'Ukraine
10:42avec les dirigeants britanniques
10:43et allemands
10:44en présence du président ukrainien
10:46Volodymyr Zelensky.
10:47Volodymyr Zelensky
10:48qui s'est lui entretenu au téléphone
10:49avec les négociateurs ukrainiens
10:51et américains
10:52actuellement en Floride.
10:54Conversation substantielle
10:55et constructive selon lui.
10:57L'Union européenne
10:58dans le viseur d'Elon Musk,
10:59le patron du réseau social X,
11:00estime que l'UE
11:01devrait être aboli.
11:03Réaction au lendemain
11:04de l'amende
11:04de 120 millions d'euros
11:05infligés par la Commission européenne
11:07à sa plateforme,
11:08notamment pour tromperie
11:09et manque de transparence.
11:11La préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes
11:13dénonce un insupportable
11:15message de haine
11:15à l'encontre de la police nationale
11:17en cause des slogans anti-police
11:19projetés sur le musée
11:20des Beaux-Arts de Lyon.
11:21Hier soir,
11:22c'était lors de la fête des Lumières,
11:24s'est diffamée
11:25et attisée la haine
11:26contre ceux qui assurent
11:27votre sécurité.
11:28Réagit de son côté
11:29le syndicat Alliance Police.
11:31Les négociations commerciales
11:33entre la grande distribution
11:34et l'industrie alimentaire,
11:35elles sont en cours
11:36en ce moment
11:37et elles devraient aboutir
11:38à une hausse des prix contenus
11:40selon le patron
11:41du groupement
11:42Mousquetaires Intermarché.
11:43Il s'exprime dans la tribune dimanche,
11:45Thierry Cotillard évoque notamment
11:46la baisse de certaines matières premières
11:48comme le blé
11:49alors que le prix
11:50de la viande de bœuf
11:51a lui nettement augmenté.
11:55France Info
11:56Les informés
11:59Adrien Beck
12:01Mathilde Sirot
12:02Et toujours avec Patrice Moyon
12:04de Ouest France
12:05et Alexandra Schwarzbrot
12:06de Libération.
12:07Notre deuxième débat,
12:09Mathilde,
12:09porte sur l'Ukraine
12:11avec cette question
12:12qui se pose plus que jamais.
12:13Les Européens peuvent-ils peser ?
12:15Oui, ce qui est frappant
12:16c'est que de plus en plus
12:17le sort de l'Ukraine
12:18et donc des Européens
12:19semble se décider
12:20entre Donald Trump
12:22et Vladimir Poutine.
12:23Alors malgré la tentative
12:25des pourparlers à Genève,
12:26la venue de Volodymyr Zelensky
12:28à Paris lundi,
12:29les alliés de Kiev
12:30sont délibérément
12:31mis à l'écart.
12:32Et ce qui est aussi frappant
12:33c'est qu'ils n'osent pas
12:34durcir le ton
12:35vis-à-vis de la Maison Blanche.
12:37Pourquoi ?
12:37Parce qu'on le sait
12:38l'Europe dépend bien sûr
12:40essentiellement encore
12:41des Américains
12:41pour assurer sa défense.
12:43Alors les dirigeants européens
12:44ne baissent pas pour autant
12:45les bras.
12:46On l'a dit,
12:46réunion à Londres
12:48demain en présence
12:49d'Emmanuel Macron,
12:50du chancelier allemand,
12:51du Premier ministre britannique
12:53avec le président ukrainien.
12:55Alors comment les Européens
12:56pourraient-ils reprendre la main,
12:59retrouver des marges de manœuvre ?
13:00Ce n'est pas gagné Adrien.
13:02Écoutez l'analyse
13:03du général Trinquant.
13:05Il a été interrogé
13:06par France Info
13:07et on le sent
13:08assez pessimiste
13:09sur la suite des opérations.
13:11Il se joue un bras de fer
13:12entre les Européens
13:13et M. Zelensky
13:14et les États-Unis.
13:16La tendance américaine
13:17va être de se rapprocher
13:18de la position russe.
13:19Donc les Européens
13:20vont le montrer,
13:21leur faire moter
13:21et leur soutien à l'Ukraine.
13:23Soutenir l'Ukraine,
13:24les Européens
13:24peuvent le faire.
13:26Faire plier la Russie
13:27sans l'aide des Américains,
13:29ça me paraît très difficile.
13:30Alors,
13:31Alexandra Schwarzbrot,
13:33est-ce qu'on a encore,
13:34pour reprendre une expression
13:35trumpienne,
13:36j'allais dire,
13:37des cartes dans notre jeu,
13:38nous, Européens ?
13:39Pas beaucoup,
13:40malheureusement.
13:41Mais tout cela
13:42n'est pas une surprise.
13:44Souvenez-vous,
13:45en août dernier,
13:46quand Donald Trump
13:46a accueilli,
13:48en l'applaudissant,
13:49à Anchorage,
13:50Vladimir Poutine.
13:53On voit bien
13:53qu'il y a une vraie connexion
13:55qui s'est installée
13:55entre Donald Trump
13:56et Vladimir Poutine.
13:58Et surtout,
13:59et surtout,
13:59parce que Donald Trump,
14:00lui,
14:01à la limite,
14:01la politique,
14:02la géopolitique,
14:02il s'en moque.
14:03Tout ce qui l'intéresse,
14:04c'est le business.
14:05Et surtout,
14:06dans son gendre,
14:08Yaret Keschner,
14:09qui maintenant
14:09est entré
14:10dans les négociations
14:11avec les Russes
14:12et les Ukrainiens
14:13et qui voit
14:14dans le marché russe
14:16un potentiel énorme.
14:17C'est ça qu'il vise.
14:19Et donc,
14:19les Européens
14:20qui les ennuient,
14:21qui considèrent
14:22comme des empêcheurs
14:23de faire du business
14:24en rond,
14:25ils les squeezent.
14:26Ils sont en train
14:27de les squeezer totalement.
14:28Donc,
14:28c'est vrai que demain,
14:30les Européens
14:30vont se réunir
14:31et notamment discuter
14:32de l'avenir
14:33des avoirs russes
14:34qui sont bloqués
14:35en ce moment
14:36en Europe
14:36et par les Belges.
14:39Et c'est pour ça,
14:39d'ailleurs,
14:39qu'il y a cette réunion
14:40à Bruxelles
14:41et que Frédéric Merch
14:42va à Bruxelles
14:43pour essayer
14:45de convaincre
14:45les Belges
14:47de débloquer
14:47ces avoirs russes.
14:48Voilà,
14:49il y a quelques petits leviers
14:50mais ils ne sont pas énormes.
14:51Alors,
14:51quand même,
14:52on a malgré tout
14:53ces mots
14:53hier soir
14:54de Volodymyr Zelensky
14:56qui dit que voilà,
14:57dans les négociations
14:58qui se tiennent,
14:59Patrice Moyon,
15:00aux Etats-Unis,
15:01les questions clés
15:02qui pourraient garantir
15:02la fin de l'effusion de sang
15:03et le risque
15:04que la Russie
15:05ne tienne pas ses promesses
15:06ont été abordés.
15:08Est-ce qu'il y a
15:08un tout petit peu
15:09d'espoir quand même
15:10aujourd'hui
15:11où on a l'impression
15:12que finalement
15:12c'est encore très compliqué ?
15:15Alors,
15:15on peut toujours espérer
15:16mais on voit bien
15:17quand même
15:17que les Européens
15:20et l'Ukraine
15:21sont pris
15:21dans la mâchoire
15:22en fait
15:23des Russes
15:25et des Américains
15:26qui là,
15:27pour le coup,
15:27ont des intérêts convergents.
15:29Ce que vous dites
15:29c'est que Volodymyr Zelensky
15:30quand il dit ça,
15:32il se rend compte
15:33qu'il a peut-être
15:33de moins en moins
15:34le choix
15:34d'avoir des positions
15:36maximalistes.
15:37Le vocabulaire
15:37est intéressant.
15:38Aujourd'hui,
15:38il parle non plus
15:39d'une paix juste
15:40mais d'une paix digne.
15:41C'est-à-dire que
15:42l'Ukraine en fait
15:43est acculée aujourd'hui.
15:45D'autant plus
15:46que le président ukrainien
15:48se retrouve
15:48dans une position difficile
15:49sur le plan politique
15:50puisque le chef
15:51de l'administration
15:52présidentielle
15:53Andrei Yermak
15:55a dû démissionner
15:56éclaboussé par une affaire
15:57de corruption
15:58dont on ne connaît pas
15:58encore tous les éléments.
16:00C'est lui qui négociait.
16:02C'est lui qui négociait
16:02effectivement.
16:03Il était à Genève
16:04par exemple.
16:04Donc les Ukrainiens
16:06sont déstabilisés
16:07et pendant ce temps-là,
16:09pendant que les négociations
16:10ont lieu,
16:12les Russes
16:13continuent à frapper
16:14très durement
16:14encore cette nuit
16:15les infrastructures
16:16énergétiques ukrainiennes.
16:18Alexandre Schwarzbroude ?
16:19Oui, il y a un vrai...
16:21C'est exactement ça.
16:23Les Russes
16:23sont en train
16:24de laminer
16:25l'espèce de résilience
16:27ukrainienne
16:28et notamment
16:28à l'approche de l'hiver,
16:30ces mois d'hiver
16:31où il fait très très froid
16:32en Ukraine.
16:33Là, le but
16:34c'est de les user
16:36en bombardant
16:38les installations énergétiques
16:39et donc en les empêchant
16:41de se chauffer
16:41et de vivre normalement.
16:43Donc c'est vraiment
16:43une guerre d'usure
16:44qui est déployée
16:46sur plusieurs fronts.
16:47auprès de la population
16:49ukrainienne
16:49pour les faire craquer
16:50mais on voit bien
16:51que la population ukrainienne
16:52elle résiste
16:53c'est la principale force
16:54de l'Ukraine
16:54c'est la résilience
16:56de sa population
16:56qui continue
16:57même au prix
16:59de nombreux morts
17:00au prix du froid
17:01de la faim
17:01qui continue à résister
17:02et aussi auprès
17:05des Européens.
17:06Regardez,
17:06c'est important
17:07de souligner
17:08ce qui s'est passé
17:09hier
17:10ou vendredi
17:11je ne sais plus
17:12ces deux derniers jours
17:13le rapport stratégique
17:14qui était
17:15américain
17:16qui raconte
17:17comment il voit
17:18l'avenir
17:19de l'Europe
17:19et l'axe futur
17:21c'est-à-dire
17:21l'avenir assez négatif
17:22on va dire
17:22et les américains
17:24ne sont globalement
17:25plus tellement
17:25les alliés de l'Europe
17:26c'est gros
17:27mais même presque
17:29des rivaux
17:30puisque ce que voient
17:31les Etats-Unis
17:31c'est une extrême droite
17:32qui arrive en France
17:34et qui lui permet
17:35de faire un pont
17:35avec la Hongrie
17:37de Victor Orban
17:39et ensuite
17:41vers Moscou
17:42c'est ça
17:43que voient
17:44les Etats-Unis
17:44c'est-à-dire que
17:45les Européens
17:45ne représentent plus
17:46ces quantités négligeables
17:49donc
17:50on voit bien
17:51que l'Ukraine
17:52est seule
17:54et les Européens
17:55essayent
17:56mais un peu tard
17:56de prendre des mesures
17:58mais c'est vraiment
17:59sans doute trop tard
18:00Voilà
18:00et l'autre corollaire
18:02qu'on aurait pu aborder
18:03c'est évidemment
18:03la dépendance stratégique
18:05militaire
18:05européenne
18:06vis-à-vis des Américains
18:07ce sera pour une autre fois
18:09évidemment
18:09merci à vous
18:10Alexandra Schwarzbrot
18:11vous êtes journaliste
18:12à Libération
18:12merci Patrice Moyon
18:14journaliste à Ouest France
18:15et merci bien sûr
18:16Mathilde Sirot
18:17Le Point
18:18on vous retrouve régulièrement
18:20sur France Info
18:21voilà pour les informer
18:22très bonne journée
18:23avec nous
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