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  • il y a 22 heures
“Parole d’Écopreneur”, les parcours inspirants de celles et ceux qui entreprennent autrement

Laissez un message vocal à Victor Kisielewicz avec une question, un commentaire, un encouragement ou un remerciement ici : https://www.vodio.fr/repondeur/309/

Victor Kisielewicz - Upcycling et convictions, élan de l'emploi passion ?
Dans cet épisode de Parole d’écopreneur·e, la série de Kaya au sein de Midoricast, Michel rencontre Victor Kisielewicz, responsable technique chez BatiTerre, au salon Batibouw 2025.

Victor raconte son parcours atypique : une passion profonde pour le bois, une formation de menuisier-charpentier, puis une transition vers l’économie circulaire appliquée à la construction.
Son témoignage dévoile comment une intuition simple “rien ne devrait être jeté quand cela peut encore vivre”, s’est transformée en mission professionnelle et en vision du monde.

L’entreprise BatiTerre récupère, démonte, trie et revalorise des matériaux issus de chantiers de rénovation ou de démolition.
Bois, outillage, éléments structurels, pièces techniques : tout ce qui peut retrouver une utilité est remis dans la boucle.

Victor revient sur les défis techniques, économiques et culturels du réemploi, sur les limites actuelles du secteur et sur l’importance d’aligner pratiques, valeurs et impact.

On parle également de ce qui doit changer : législation, mentalités, mécanismes de marché, modèles économiques.
Et surtout, Victor met en lumière la dimension sociale du projet : créer de l’emploi durable, collaborer avec les missions locales, et démontrer que l’upcycling à grande échelle peut transformer un secteur entier.

Un épisode qui questionne le lien entre convictions, économie circulaire et la place de l’emploi passion dans la transition du secteur.

Site Internet : https://www.batiterre.be/
Rejoindre la communauté Kaya: https://www.kaya-ecopreneurs.be/devenez-membre
Transcription
00:00Bienvenue sur Paroles d'éco-preneurs, les parcours inspirants de celles et ceux qui entreprennent autrement.
00:07Un podcast Kaya avec le soutien de la Loterie Nationale.
00:10Aujourd'hui, exceptionnellement, avec du bruit autour de nous parce que nous sommes au salon Batibaud,
00:15et nous sommes au salon Batibaud avec Kaya parce que nous collaborons avec le cluster Eco-Construction.
00:21Et dans ce cluster, il y a un membre qui est en face de moi qui se prénomme Victor. Enchanté Victor !
00:25Enchanté, merci de m'accueillir.
00:26On va un peu parler de toi avant de parler de ton entreprise et de ta présence au salon.
00:31Et j'ai une question fétiche que j'aime beaucoup.
00:32Tu n'as pas été prévenu, c'est une surprise.
00:34C'est de ton rêve d'adolescent à ce jour.
00:37Que s'est-il passé et est-ce que tu es aligné avec ce rêve ?
00:40De mon rêve d'adolescent ? Je ne sais pas si c'est un rêve, mais en tout cas c'était une envie.
00:43C'était de toucher au bois. J'ai toujours été attiré par cette matière.
00:45Et donc de travailler cette matière, j'ai fait effectivement une formation de munisier charpentier
00:49et un parcours assez décortiqué puisque je n'ai pas non plus travaillé mer classique et continu là-dedans.
00:54Tout ça m'a en tout cas amené à déboucher ici chez Batiter, l'entreprise dans laquelle je travaille maintenant.
00:58Et le bois fait partie de ma vie encore au travers de cette entreprise.
01:01Donc j'en suis très content en tout cas.
01:02Batiter, tu peux nous en toucher un mot, c'est quel secteur ? De quoi on parle ?
01:05Batiter, c'est une entreprise de récupération de matériaux de construction.
01:09L'idée c'est de préserver, sauvegarder les matériaux de démolition, de rénovation
01:13et de les remettre sur le marché du réemploi et finalement aussi du neuf
01:17puisque avec des matériaux de seconde main, on peut finalement arriver à du neuf.
01:21Donc c'est de l'upcycling grand format.
01:23Voilà, exactement. Et on va vraiment aller chercher tout type de matériaux.
01:26L'idée est vraiment d'englober un maximum de ces matériaux qui touchent au domaine de la construction.
01:30On va écarter la partie fourniture, tout ce qui est meubles, tout ce qui est accessoires entre guillemets.
01:34Le bois de coffrage, des choses comme ça.
01:36Voilà, et on va même aller plus loin. On va aller chercher même de l'outillage, des accessoires,
01:40tout ce qui est vraiment dans le domaine de la construction de manière très très large.
01:42Ah ouais !
01:43Ça va être aussi des éléments de sécurité.
01:45Enfin voilà, on essaie de toucher un maximum de ces matériaux
01:48pour toucher aussi un maximum de personnes concernées par tous ces éléments.
01:51Pas mal !
01:51Et alors autour de ça, on a développé énormément de services.
01:54On va non seulement collecter ces matériaux, aller les chercher, aller les démonter nous-mêmes,
01:57mais on va aussi proposer des accompagnements pour conseiller,
02:00pour aussi déterminer quels sont les matériaux intéressants à récupérer.
02:03On va forcément vendre ces matériaux sur notre plateforme et sur notre site à Bruxelles
02:06et maintenant aussi à Liège.
02:07Et vos clients, c'est B2B, c'est B2C ? C'est les deux ?
02:10C'est un peu les deux.
02:11L'idée générale, c'est de vendre un matériau tel qu'il est en son état,
02:14mais on va aussi proposer un service de remise en forme et d'adaptation de ce matériau.
02:18Là, je reviens justement typiquement sur le bois, mais qui va parfois demander d'être ajusté selon la demande.
02:22Et donc, on propose aussi ce service que le client puisse vraiment aller jusqu'au bout de son projet
02:25avec un matériau initialement pas spécialement prévu pour ça, mais qui va pouvoir être adapté.
02:29Quel est ton rôle ?
02:30Je suis responsable technique, donc ça veut dire que je vais prendre en charge
02:33toute la gestion opérationnelle des opérations qu'on fait chez B2C,
02:36donc ça veut dire toute la gestion des chantiers de déconstruction.
02:39T'as dû apprendre ça.
02:40Alors j'ai clairement dû apprendre ça.
02:40Parce qu'au début, c'est une bois, mais t'as plein de matériaux que tu connais pas.
02:43Donc effectivement, j'ai dû pas mal rechercher, regarder autour de moi,
02:46apprendre des autres sur les matériaux, sur la manière de travailler aussi,
02:49puisque finalement, la déconstruction en tant que telle,
02:52démonter un matériau proprement, c'est quelque chose qui est quand même très peu fréquent aujourd'hui.
02:56C'est un métier qui s'est créé finalement au travers de ce qu'on fait tous les jours.
02:59Je vais prendre en charge tous ces aspects-là.
03:01Et alors je prends aussi en charge, puisque c'est aussi un service qu'on propose,
03:04la gestion de petits projets de remise en œuvre.
03:06Donc on va nous-mêmes replacer les matériaux sur demande des clients
03:08pour des projets de petite moyenne ampleur.
03:11On essaie de rester à l'échelle de notre entreprise aujourd'hui.
03:13On n'est pas encore une multinationale qui peut produire des chantiers astronomiques.
03:17Mais voilà, on essaie de faire de l'exemple au travers de ces petits projets
03:19pour montrer aux entrepreneurs et aux clients aux particuliers
03:22que c'est possible d'avoir un chouette résultat et d'avoir un résultat vraiment propre et fini,
03:26similaire à du neuf finalement, avec des matériaux
03:28qui ont été issus d'un bâtiment démoli.
03:30C'est quoi le déclic qui s'est fait ?
03:32Est-ce que tu t'es dit que le bâtiment, c'est un secteur
03:34qui est quand même avec un gros impact environnemental
03:36ou est-ce que c'est plutôt un déclic autre qui s'est fait ?
03:38Pour moi, personnellement, de nouveau, on revient un peu à travers ce matériau
03:41qu'est le bois que j'ai toujours apprécié.
03:42J'ai toujours eu cette idée, voilà, une chute de bois a toujours un potentiel.
03:46Je pense qu'énormément de passionnés de bois pourront vous le dire.
03:48Ils ont des stocks de chutes qu'ils gardent au cas où cette pièce va servir un jour.
03:51Et en fait, au travers de Matisse-Terre, j'ai pu vraiment développer cette idée-là,
03:54mais au travers d'un ensemble complet de matériaux qui touchent la construction.
03:57Et en fait, je veux dire, ces matériaux, oui, isolés de manière perdue
04:00au milieu d'un chantier de déconstruction, de démolition,
04:02ils ont l'air anodins, ils ont l'air inutiles.
04:04Et en fait, si on les extraite, c'est un environnement,
04:06qu'on les reconditionne et qu'on les remet en vente,
04:08en fait, ils ont un potentiel, ils ont une demande.
04:10Et donc, c'est vraiment ça qui m'a aussi parlé, c'est de me dire,
04:13il y a tellement de choses qui sont jetées aujourd'hui.
04:15Oui, effectivement, je pense que le domaine de la construction
04:16représente, je pense, un des plus gros pourcentages de déchets
04:19en Belgique, si pas dans le monde.
04:21Je me suis vraiment dit, mais voilà, Batisse-Terre,
04:23c'est un projet qui me parle vraiment à fond,
04:25parce que déjà, ça mélange une passion,
04:27et en plus, ça va vraiment toucher un aspect écologique
04:29qui me touche quand même énormément.
04:30Sur tes valeurs.
04:31Clairement lié à mes valeurs.
04:32Est-ce que ça te manque malgré tout pas, du coup,
04:34de t'éloigner un peu du bois ?
04:35Parce que j'entends que le bois, c'est passion aussi, hein.
04:37Oui, oui, mais écoute, clairement,
04:39il y a eu un écartement par rapport à ce matériau.
04:40Bon, forcément, moi, je garde une activité un peu de hobby
04:42avec ce matériau-là, mais j'arrive finalement
04:44au travers de nos petits projets de remise en œuvre
04:46et de nos demandes, d'essayer de replacer un peu
04:48cette passion aussi dans les projets de Batisseur.
04:50De toute façon, tu vas être amené y toucher
04:51à un moment ou à l'autre.
04:51On récupère du bois soucurel,
04:52on récupère du bois de menuiserie,
04:54et on a des demandes parfois, voilà,
04:55de retravailler ce bois pour le client.
04:56Donc, j'arrive à retrouver un peu cette passion
04:58au travers de cet activé-là.
04:59Donc, c'est vraiment chouette.
04:59Ça veut dire quoi pour toi d'entreprendre autrement ?
05:02Est-ce que tu te sens entrepreneur autrement
05:03dans ton projet ici ?
05:04Alors, entreprendre autrement,
05:05ça veut dire, je pense, réfléchir beaucoup plus
05:07à l'impact de ce qu'on va créer,
05:08de ce qu'on va construire.
05:09Alors, je pense que ça n'a pas de limites
05:10en termes de taille.
05:11Je pense que ça peut toucher le petit projet particulier
05:14de rénovation d'un code de poule,
05:15comme ça peut toucher la rénovation
05:17d'une tour d'immeuble dans le centre de Bruxelles.
05:19On est d'accord.
05:19Alors, bien sûr, il y aura des limites.
05:21La limite financière est toujours malheureusement présente,
05:23mais ça n'empêche que la réflexion
05:24doit pouvoir être faite
05:25et la question doit pouvoir se poser,
05:26je pense, dans tous les cas.
05:28L'apport de matériaux,
05:28les sources de matériaux de réemploi
05:30ne sont pas encore suffisantes
05:31pour répondre aussi à toutes les demandes qui existent.
05:33Mais je pense qu'on peut, chacun à son échelle,
05:35apporter cette réflexion,
05:37en tout cas à son projet.
05:38Et au travers de cette réflexion,
05:40apporter des solutions plus adaptées
05:41pour des matériaux plus écologiques,
05:43pas forcément de réemploi,
05:44mais parfois plus écologiques,
05:45ou des matériaux de réemploi,
05:46si on peut se le permettre.
05:47Tu te sens aligné
05:48entre la mission de l'entreprise,
05:50ce que tu fais
05:50et tout ce qui se passe autour.
05:52Il y a un alignement
05:52et une cohérence pour toi.
05:53Oui, vraiment.
05:54Parce que moi-même, j'ai rénové
05:55il y a 2-3 ans
05:56et j'ai vraiment essayé
05:57d'avoir cette idée en tête,
05:58d'apporter un maximum
05:58de matériaux de réemploi,
06:00de réfléchir sur les matériaux
06:00que j'allais utiliser
06:01et sur les matières
06:02que j'allais pouvoir rénover.
06:04Comment perçoit le public
06:05votre approche ?
06:06Est-ce qu'ils viennent à vous
06:07ou c'est vous qui deviez aller vers les gens ?
06:08J'ai eu la chance
06:09de rentrer chez Batister
06:10au tout début de sa création.
06:11J'ai vraiment pu voir une évolution.
06:12Au début, on a clairement dû...
06:14On a eu la chance
06:14que Rotor,
06:15qui est une autre entreprise
06:16de récupération de matériaux,
06:17a pu un peu ouvrir
06:18cette voie à Bruxelles.
06:20On les salue,
06:20on les remercie alors ?
06:21Exactement.
06:22Grâce déjà à cette mise en place
06:23de l'idée,
06:24on a dû d'abord contacter
06:25nous-mêmes un peu,
06:25essayer de trouver les clients,
06:26essayer de trouver les personnes
06:27qui pourraient collaborer avec nous.
06:28Et puis petit à petit,
06:29on s'est rendu compte
06:29qu'en fait,
06:30les demandes allaient commencer
06:31à affluer
06:32et on a dû de moins en moins chercher.
06:33C'est bon signe.
06:34Les gens sont venus à nous,
06:34c'est un très bon signe.
06:35On avait même dû parfois
06:36un peu sélectionner,
06:37faire le tri
06:38parce que malgré tout,
06:39on reste une entreprise
06:40de taille moyenne,
06:40voire petite.
06:40Un peu victime de son succès par moment.
06:42Et donc parfois,
06:43on a dû faire des choix,
06:43mais on se rend compte
06:44qu'effectivement,
06:44la philosophie,
06:45en tout cas chez nos clients,
06:47est bien présente.
06:47L'idéologie de vouloir
06:48réfléchir autrement,
06:49parce que c'est un peu
06:50ça l'idée aussi.
06:51Et bien là,
06:51en tout cas,
06:52on ne doit pas chercher
06:53à convaincre les personnes
06:54qui viennent chez nous
06:54puisqu'elles sont déjà convaincues.
06:55Ce qu'on doit essayer de convaincre,
06:56c'est tous ceux qui ne vivent pas.
06:58Tous ceux qui n'ont pas encore
06:59ouvert la porte de notre entrepôt.
07:00Bon, si vous nous écoutez
07:01auditeur et actrice
07:02et que vous êtes concerné,
07:03vous savez qui contacter,
07:04un baditeur.
07:05Est-ce qu'il y a quelque chose
07:05qui te rend très fier
07:06dans ton travail ?
07:07Oui, l'idée générale
07:08de l'entreprise,
07:09déjà,
07:09de préserver ses matériaux,
07:10je pense qu'on n'a pas les chiffres
07:12parce qu'on n'a pas les moyens
07:12de pousser là,
07:13mais je pense qu'il y a une fierté
07:14aussi en termes de quantité
07:15de matériaux qu'on voit passer
07:16chez nous,
07:17qui rentrent,
07:17qui sortent,
07:18qui retrouvent une seconde vie
07:19et qui évitent du coup
07:19le conteneur.
07:20C'est des volumes et des volumes
07:21immenses de matériaux,
07:22donc ça, c'est vraiment une fierté.
07:23On sent vraiment qu'on a un baditeur.
07:24Et alors, au-delà de ça,
07:25baditeur,
07:26on est aussi une entreprise
07:26d'économie sociale.
07:28Donc, ce qu'on essaie de faire,
07:29ce qui n'est pas toujours facile
07:29parce que le domaine
07:31de la construction financièrement
07:32est très compliqué à gérer,
07:33surtout quand on fait du réemploi
07:34et pas du neuf.
07:35Mais on essaie de promouvoir
07:36la réinsertion de personnes
07:38écartées du marché de l'emploi
07:39au travers de collaborations
07:40comme avec la mission locale
07:42de Bruxelles,
07:43avec qui on travaille très souvent,
07:44on les salue d'ailleurs,
07:45pour des chantiers de déconstruction.
07:46Et on a comme projet
07:48plus long terme
07:48de nous-mêmes
07:49engager des personnes
07:50écartées du marché de l'emploi
07:52pour leur offrir
07:52une solution durable,
07:53d'emploi durable
07:54et non pas un tremplin simplement.
07:56Vous faites d'autres parts du travail,
07:57vous faites votre taf,
07:58comme on dit.
07:58Oui.
07:59Mais il y a d'autres gars
07:59qui devraient faire
08:00ou d'autres femmes
08:01qui devraient faire leur taf aussi,
08:02ce sont nos amis
08:03les politiciens et politiciennes.
08:04Exact.
08:05Qu'est-ce qu'ils pourraient faire
08:06à leur niveau
08:06pour que ton entreprise
08:08dans laquelle tu t'épanouis
08:09devienne une norme
08:10et soit plus répandue
08:11dans ses pratiques
08:12dans le marché belge ?
08:13Forcément,
08:13la première chose
08:14à laquelle on pense
08:14quand on pense politique,
08:15c'est de se dire
08:16quand est-ce qu'il y aura
08:17une obligation,
08:18si pas d'inclure
08:19du réemploi
08:20mais au moins
08:20de recycler un minimum
08:21mais pas seulement.
08:22Aujourd'hui,
08:23il y a ce fameux certificat vert
08:24que tout le monde
08:24essaie de brandir,
08:25que tout le monde
08:25essaie d'obtenir
08:26et qui s'obtient assez facilement
08:28en faisant en sorte
08:28que les matériaux
08:29du bâtiment
08:30qui va être détruit
08:31ou rénové
08:31soient repris
08:33par une entreprise
08:33comme la nôtre.
08:34Mais ce qu'on veut nous pousser
08:35de plus,
08:36c'est que ces bâtiments
08:36qui vont être rénovés
08:37et construits
08:38ne vont pas seulement
08:39mettre des matériaux
08:40sur le marché
08:41mais vont aussi eux-mêmes
08:41aller chercher des matériaux
08:43pour leur nouveau projet.
08:48au sein même du bâtiment.
08:49Et là,
08:50il n'y a rien à faire,
08:50il faut légiférer
08:51pour que ça passe.
08:51Et là,
08:52effectivement,
08:52le problème,
08:53c'est que financièrement,
08:53aujourd'hui,
08:54pour une entreprise,
08:54se dire,
08:55mais non,
08:55moi,
08:55récupérer des matériaux
08:56de ses mains
08:57que mon entrepreneur
08:58va prendre deux fois
08:59plus de temps à placer
09:00pour lequel il va galérer,
09:01pour lequel je vais peut-être
09:02devoir compléter,
09:03ça va me coûter trop cher.
09:04Aucune chance que je fasse ça.
09:05Moi, je vais aller chercher
09:05du neuf
09:06à un seul endroit.
09:07Je suis sûr que ça va se placer
09:08pico-bello
09:09sans aucune contrainte.
09:10Mais voilà,
09:11forcément,
09:11le choix est vite fait.
09:12Quand on a des chantiers
09:12d'ampleur,
09:13comme on peut voir,
09:14tout est tout en rénovation
09:15sur Bruxelles.
09:16Et donc,
09:16s'il n'y a pas de règles,
09:17s'il n'y a pas de normes
09:18qui sont imposées,
09:19on prendra la facilité
09:19et le moindre coût.
09:20Et parfois,
09:21jeter coûte moins cher,
09:22malheureusement.
09:22Malheureusement,
09:23on en est encore là.
09:25Là,
09:25il y a un gros changement,
09:26messieurs les politiciens,
09:27mesdames les politiciennes,
09:28si vous nous écoutez.
09:29Comment tu vois ce travail
09:30que Kay a fait ?
09:31C'est pertinent,
09:32j'imagine ?
09:32Oui,
09:32c'est pertinent.
09:33Ils ont une voix
09:34qui porte plus haut
09:35que la nôtre,
09:35j'imagine,
09:36par rapport à ça.
09:36Ils représentent un secteur,
09:37ils représentent un ensemble
09:38d'autres acteurs
09:38et donc,
09:39ils arrivent à avoir
09:39une importance plus flagrante
09:41dans ces discours-là.
09:42C'est assez important,
09:43je pense,
09:43à notre échelle,
09:44d'avoir ce genre d'initiative
09:45qui puisse porter ce genre de message
09:47et essayer d'aller toucher
09:48les personnes concernées.
09:49C'est des choses
09:50sur lesquelles vous faites
09:50parfois un travail
09:51de se dire
09:52on va peut-être essayer
09:52de faire aussi un plaidoyer,
09:54une sensibilisation
09:54du monde politique.
09:55On aimerait,
09:56je pense,
09:56dans l'idée.
09:57Maintenant,
09:57ici,
09:57à l'échelle de notre équipe,
09:59c'est une question de temps,
10:00c'est une question de moyens.
10:01On reste une entreprise économique
10:02mais malgré tout,
10:04on doit pouvoir payer nos équipes
10:05et s'y retrouver
10:05mais on aimerait.
10:06Alors,
10:06on va entrer un peu
10:07dans le rêve et le plaisir.
10:08Allons-y.
10:08J'imagine que je te donne
10:09une baguette magique
10:10qui a les super pouvoirs.
10:12Tu n'as aucune limite.
10:13Tu changerais quoi là,
10:14tout de suite
10:14pour que les choses s'améliorent ?
10:15Qu'est-ce que je pourrais changer
10:16comme ça ?
10:17Je pense que je changerais
10:18la mentalité des gens,
10:19simplement.
10:20Simplement,
10:20culturellement
10:21et la mentalité.
10:21Culturellement,
10:22revenir à cette idée
10:23non pas de faire de l'argent
10:24avec les matériaux
10:25parce que c'est ça aussi
10:26le vrai défi,
10:27c'est qu'à partir du moment
10:28où les démolisseurs,
10:29les entrepreneurs
10:29se rendent compte
10:30qu'un matériau,
10:31il y a une demande,
10:32il y a du coup,
10:32il y a moyen de faire de l'argent.
10:33Ça devient une vraie compétition
10:34de récupérer des matériaux de chance.
10:36Ce n'est plus une conviction,
10:37c'est une compétition.
10:38Et donc,
10:38je pense que rien que de changer
10:39les mentalités
10:40et de revenir vraiment juste
10:41à cette idée simple
10:42de dire je récupère
10:43pour préserver
10:44et pas pour faire de l'argent,
10:45pas pour jeter,
10:46alors ça serait déjà génial.
10:47Je pense qu'on aurait déjà fait
10:48un très très grand pas
10:49et je pense qu'on aurait
10:49un entrepôt à moitié vide
10:51de matériaux
10:52et rempli de clients
10:52à faire la file.
10:54Alors,
10:54je vais te demander
10:54avant qu'on se quitte
10:55de me donner l'adresse
10:57d'un site internet
10:57où on peut se rendre
10:58pour aller s'informer
10:59parce que le podcast
11:00est un peu court,
11:01on est dans le bruit
11:01donc on ne fait pas
11:02quelque chose de très long
11:02mais je crois qu'on a attiré
11:03la curiosité des auditeurs
11:04et des entreprises.
11:05La meilleure façon
11:06de se renseigner mieux
11:06c'est de vous contacter.
11:07Le premier point de contact
11:08c'est site internet.
11:093xw.batiter.be
11:11Voilà.
11:12Là vous aurez déjà
11:12toutes les informations
11:13sur nos différents services,
11:15les accompagnements
11:15qu'on peut vous proposer.
11:16Vous avez aussi
11:17un lien directement
11:18qui renvoie vers notre catalogue
11:19où vous prenez
11:19tous les matériaux
11:20qu'on propose
11:21qui sont forcément mis à jour.
11:23On essaye au jour le jour
11:23selon les rentrées
11:24et les récupérations qu'on fait.
11:26Via ça,
11:26vous avez aussi
11:27les différents contacts
11:27pour les besoins
11:29et les différents services
11:30qu'on propose.
11:30J'imagine qu'il y a quand même
11:31des matériaux franchement
11:32avec la meilleure volonté du monde.
11:33On ne s'est pas récupéré.
11:34Alors c'est quoi le challenge
11:35et c'est quoi ces matériaux
11:36où là on sait
11:37qu'on doit baisser les bras
11:38parce qu'on n'a pas de solution
11:39pour l'instant.
11:39Je dis bien pour l'instant.
11:41Les sciences et les recherches évoluent.
11:42Oui, donc ça effectivement
11:43nous on a appris
11:44à faire des choix
11:45on a aussi un petit peu
11:46à s'aligner à la demande
11:47mais au-delà de la demande
11:48on s'est aussi aligné
11:48à ce qui était possible
11:49et ce qui était moins contraignant.
11:51Ma question
11:51elle a aussi un autre but
11:52c'est qu'on ne vienne pas
11:53vous contacter
11:53pour vous filer des matériaux
11:55qui finalement
11:56vous allez devoir dire non
11:57et c'est une tare.
11:57Le premier qui me vient hanter
11:58c'est le verre.
11:59Le verre est difficile à recycler.
12:00Quand je dis le verre
12:01je parle des parois vitrées
12:02je parle des portes en verre
12:04100% en verre.
12:05Malheureusement
12:05c'est un matériau
12:06qui est magnifique
12:06que je pense
12:07qui apporte un certain cachet
12:08dans des projets
12:09qui peut vraiment
12:09avoir son utilité
12:10mais malheureusement
12:11c'est un matériau fragile
12:12c'est un matériau
12:14qui demande énormément
12:15de coûts de manutention
12:16et de logistique
12:18et qui pour nous
12:18malheureusement
12:19apporte trop de contraintes
12:20par rapport à ce qu'on peut
12:21offrir derrière
12:22et qui du coup va
12:22le problème c'est que le produit
12:23qu'on va récupérer
12:24va du coup
12:24atteindre un coût trop élevé
12:26si on veut pouvoir
12:27le rentabiliser.
12:27Toujours ce problème d'argent.
12:28Toujours ce problème d'argent
12:29malheureusement.
12:30Donc voilà
12:30c'est un matériau
12:31qui est compliqué
12:31et qui malheureusement
12:32en plus n'a pas non plus
12:33encore de solution
12:34idéale de recyclage.
12:35Bon les ingénieurs
12:36qui nous écoutent
12:36et ingénieurs heureux.
12:37Il faut pouvoir
12:38se pencher sur la question
12:38je pense qu'il y a pas mal
12:39d'incentives qui sont
12:39déjà en cours
12:40mais voilà
12:41c'est un matériau
12:41on le voit encore
12:42nous dans des bâtiments
12:43qui vont être démolis
12:44c'est que les façades
12:45vitrées sont arrachées
12:46à la grue.
12:46Mais quand je fais un appel
12:47un ingénieur
12:48c'est pas seulement
12:48la recherche sur les solutions
12:49parce qu'il y en a certainement
12:50c'est plutôt
12:51comment faire en sorte
12:52que les solutions
12:53soient tellement économiques
12:54qu'elles soient possibles
12:56et rentables pour vous.
12:57Ça aussi c'est une forme
12:58de recherche.
12:59On va quand même le signaler.
13:01On peut rêver hein Victor ?
13:02Il faut rêver.
13:04Je crois que ce sera
13:05le mot de la fin
13:05de ce podcast.
13:06Qu'est-ce que t'en penses ?
13:06A tout le temps merci.
13:07Merci à toi
13:08et à très bientôt.
13:09Dans le texte du podcast
13:09chers auditeurs et éditrices
13:10il y a un lien
13:11si vous cliquez sur ce lien
13:12il y a un répondeur vocal
13:13et vous pouvez laisser
13:14un message vocal à Victor
13:15je lui transmettrai.
13:16N'hésitez pas à poser une question.
13:17A très bientôt
13:18pour de nouvelles aventures podcast.
13:19Vous avez écouté
13:20un épisode podcast Kaya
13:22parole des copreneurs
13:24des parcours inspirants
13:25de celles et ceux
13:26qui entreprennent autrement.
13:28Un podcast Kaya
13:29avec le soutien
13:29de la Loterie Nationale.
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