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  • il y a 2 semaines
Laissez un message vocal à Géraldine, Luc ou Michel ici : https://www.vodio.fr/repondeur/707

Représenter le handicap au cinéma : un échange fort avec Luc Boland

Dans cet épisode enregistré au festival PodBXL, Géraldine Blanchet accueille Luc Boland, fondateur du Extraordinary Film Festival, pour explorer comment le cinéma peut enfin refléter la réalité et la dignité des personnes en situation de handicap. Luc partage son parcours personnel, l’histoire bouleversante de son fils Lou, la naissance de la plateforme Annonce Handicap, et la genèse du TEFF, devenu un rendez-vous majeur dédié aux films qui changent les regards.

L’épisode dévoile les coulisses du festival, ses enjeux d’accessibilité totale, son impact pédagogique auprès de milliers d’élèves, et la manière dont des œuvres souvent invisibles trouvent enfin un espace pour exister.

On y parle aussi de cécité, de polyhandicap, de chiens guides, de musique, de parentalité, de transmission et de création artistique. Et surtout : de la puissance du cinéma lorsqu’il ne masque plus la différence, mais l’accueille pleinement.

Handicap & Cinéma est un podcast enregistré au festival PodBXL, produit par Planète Projet, avec le soutien de The Podcast Factory Org asbl. La transcription complète est disponible dans la description, ainsi que toutes les ressources citées.

Question pour vous :
Quel film vous a déjà fait changer votre regard sur le handicap ?
Partagez-le en commentaire, ça aide vraiment à faire progresser la représentation inclusive.

Site web : https://www.planetepro-g.com
Handi’chiens : https://handichiens.org
Pour faire un don et parrainer un chiot c’est ici : https://don.handichiens.org/soutenir-handichiens
The Extraordinary Film Festival : https://teff.be
Le blog de Luc Boland sur son fils Lou : https://berlebus.blogspot.com
La Fondation Lou : https://fondationlou.com
Pour se procurer le DVD du film documentaire “Lettre à Lou” et le livre “La Folle épopée de Lou B” : https://loub.be/boutique
La plateforme annonce handicap : https://www.plateformeannoncehandicap.be
Babka de Serena Dykman: https://www.serenadykman.com
Cuerdas de Pedro Solís García : https://www.youtube.com/watch?v=v-twmwL6gv0
Marion et la métamorphose de Laëtitia Moreau, Marion Sellenet : https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/71185_0
En attendant Zorro de Sarah Moon Howe : https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/76328_0
Pedibus de Romain Vésin : https://www.romainvesin.fr
Les yeux d’un enfant (Association Noemi, France - 2014) : https://www.youtube.com/watch?v=9ZhPyOnpYLI
La Disgrâce de Didier Cros : https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/54358_0
L'Aveugle qui ne voulait pas voir le Titanic de Teemu Nikki
Production : https://www.itsalive.fi/sokea-mies-joka-ei-halunnut-nahda-titanicia
Distribution : https://www.intramovies.com/production/the-blind-man-who-did-not-want-to-see-titanic

Disponible en vidéo sur YouTube et en audio sur toutes les plateformes de podcast
Transcription
00:00Handicap et cinéma, c'est le podcast cinéma qui parle de handicap et de chiens d'assistance.
00:11Qu'est-ce que tu fous là toi ?
00:13Tu n'es pas handicapé.
00:14Si, si, tu veux pas handicapé ?
00:15Bah moi on ne le dirait pas.
00:17Je vous signale que moi j'ai pas de moteur.
00:18Bah fallait être tétra, faut pas faire les choses à moitié.
00:21Et vous les nouveaux handicapés, vous ne respectez pas les anciens.
00:23Ce programme vous est proposé en audio description.
00:2616% de la population vit avec un handicap, mais leur représentation à l'écran ne dépasse pas 0,6%.
00:34Les récits sont souvent stéréotypés, voire stigmatisants.
00:38Comment rendre le cinéma plus accessible et inclusif, autant dans les salles que dans sa production ?
00:46Je suis Géraldine Blanchet, intervenante cinéma spécialisée en responsabilité sociétale et environnementale.
00:52Je suis animatrice accréditée de la fresque du film et avec Planète Projet, j'oeuvre pour un cinéma plus engagé.
01:00En parallèle, je suis famille d'accueil pour Handichien qui éduque et remet gratuitement des chiens d'assistance.
01:07Dans ce podcast, mes invités, qu'ils soient en situation de handicap ou non, partagent une passion commune pour les chiens guides et d'assistance.
01:15Bénéficiaires, bénévoles ou professionnels, ils partagent des récits incroyables et dévoilent leurs films coups de cœur.
01:24Ensemble, nous découvrons des initiatives qui font avancer l'accessibilité et l'inclusion dans le cinéma.
01:31Bonne écoute !
01:32Bonjour à tous et à toutes, c'est un épisode un peu particulier pour moi puisque nous sommes aujourd'hui en Belgique, à PodBXL,
01:45le festival de podcast de Bruxelles organisé par The Podcast Factory Org, une incroyable association
01:54dans laquelle Michel Godard, qu'on peut applaudir tous bien fort, fait de la production de podcast, de la post-production, de la formation
02:06et il soutient des podcasteristes engagés dont Handicap et Cinéma.
02:12Donc je suis très touchée d'être là aujourd'hui, merci Michel.
02:15Avec tout ça, avec beaucoup de professionnalisme et d'humanité.
02:17Et nous sommes aujourd'hui précisément à Transforma, un co-working incroyable à Évers, l'une des communes de Bruxelles.
02:25Et nous enregistrons donc en live et en public.
02:30Alors, d'ailleurs, j'ai une petite proposition à vous faire le public.
02:36Tout à l'heure, on a reçu un podcast magnifique qui s'appelle Diversino qui parlait de neurodiversité.
02:42Tout à l'heure aussi avec mon invité, on va parler de handicap.
02:45Donc je vous propose deux alternatives aux applaudissements.
02:49La première, vous le connaissez peut-être, c'est l'applaudissement pour le public sourd.
02:55Et la deuxième, c'est pour faire moins de bruit et pour respecter ceux qui ont besoin d'une ambiance un petit peu plus calme.
03:02Donc on peut applaudir comme ça.
03:03Ça vous permet en plus de réagir tout le long du podcast puisque cet applaudissement, là, s'entend pas.
03:08Donc faites-vous plaisir pendant tout le cours de cet enregistrement.
03:12N'hésitez pas à manifester votre présence.
03:15Dans cet épisode, on va parler d'un festival de films avec une programmation extraordinaire.
03:23On va parler de ces cités et de polyhandicap.
03:27C'est un épisode qui se promet riche car nous avons avec nous un expert du sujet croisé du handicap et du cinéma.
03:34Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir à mon micro Luc Bolland.
03:39Bonjour Luc.
03:40Bonjour.
03:41On peut l'applaudir.
03:45Alors Luc, tu es fondateur de l'association sans but lucratif EOP, qui veut dire Extra and Ordinary People, avec un beau point d'exclamation.
03:56Tu es aussi le fondateur et directeur artistique de Extraordinary Film Festival, pardonnez mon accent.
04:05Un festival bisannuel sur la thématique du handicap.
04:08Et tu es aussi scénariste et réalisateur.
04:13Tu as d'ailleurs signé un documentaire Lettre à Lou sur ton fils Lou, dont tu nous parleras tout à l'heure,
04:18et que le public connaît peut-être, puisque Lou a été rendu célèbre par sa participation à des émissions comme The Voice et Incroyable Talent.
04:31Donc il s'agit de Lou B.
04:34Et tu es aussi auteur d'un livre sur Lou qui s'appelle La folle épopée de Lou B.
04:42Luc, est-ce que j'ai tout dit ?
04:44Oh oui, en gros oui.
04:46C'est déjà pas mal.
04:47C'est beaucoup.
04:48Alors, pour te présenter, est-ce que tu pourrais simplement nous donner trois mots qui te définissent ?
04:54Voilà, sans réfléchir plus que ça, quels sont les trois premiers mots qui te viennent quand on parle de toi ?
04:59Rêveur, utopiste, humaniste.
05:01Rêveur, utopiste et humaniste.
05:03Déjà, c'est un beau programme.
05:05Il y a des applaudissements dans la salle.
05:06On essaye.
05:08Ces trois mots-là, lequel est le plus prédominant ?
05:11Rêveur.
05:12Rêveur.
05:12Tu rêves d'une société différente ?
05:15Oui, totalement.
05:16Avec une inclusion peut-être plus importante ?
05:19Oui, bien sûr.
05:21Moi, c'est ce qui m'habite depuis toujours, depuis que je suis tout petit.
05:24J'avais une maman qui avait un nez rouge, dans le sens le nez du clown, de quelqu'un qui n'était pas heureuse.
05:30Heureuse.
05:32Et dès ce moment-là, du haut de mes cinq ans, j'ai voulu changer le monde.
05:35Waouh.
05:36Voilà.
05:36On va commencer par parler de ton rapport au handicap.
05:41Oui.
05:41Est-ce que tu peux nous dire, toi, comment te sustituis par rapport au handicap ? Quelle expérience tu en as ?
05:46D'abord, j'ai eu une expérience adolescent. Je me suis occupé de personnes handicapées durant l'été, ce genre de choses.
05:51Et puis, tout ça s'est éloigné de moi. Jusqu'à la naissance de mon troisième enfant, en 98, 98. Et voilà, j'ai un petit bonhomme qui est né avec un syndrome très, très rare qui s'appelle le syndrome de Morsier, quel nom horrible, ou dysplasie septuoptique pour l'aspect technique.
06:09C'est pas mieux.
06:39C'est pas assez. Il sera peut-être débile profond, peut-être pas. Et on est parti dans l'aventure à quatre mois, lorsque le diagnostic a été posé.
06:46Voilà. Sauf qu'on s'est rendu compte très vite qu'effectivement, il avait des troubles TDAH et bien d'autres choses. Il était diagnostiqué autiste.
06:54Mais surtout, ce qui était incroyable, et c'est propre à ce syndrome, ils sont plusieurs dans le monde à développer un talent musical, mais hallucinant.
07:03Lou avait neuf mois, il se tenait pas encore assis. Il ne parlait pas encore. Il fredonnait à la note juste Baby Lone in Babylon qu'il entendait à la radio ou d'autres chansons qu'il entendait.
07:11Et puis, on lui a donné de quoi faire des percussions, un kalimba, ce genre de choses. Et à six ans, on lui a offert un premier synthétiseur.
07:18Et en un an et demi, on l'a vu placer ses dix doigts sans professeur. Et hop, ça a démarré. Première télévision à l'âge de dix ans, 180 concerts aujourd'hui.
07:27Waouh. Waouh. Je crois que on peut l'applaudir. Et pour toi, ce handicap qui concernait ton fils, ça a été le moteur d'une transformation personnelle et professionnelle assez importante ?
07:45Ah, violente. D'abord, bon, je suis quelqu'un d'image. Et de nouveau, c'est lié à mon enfance. Je suis quelqu'un d'image parce que j'essaie de lire la vérité dans le regard des adultes.
07:53Et je voyais... C'est très dur de sentir que quelqu'un va mal malgré qu'il vous dit qu'il va bien parce que vous le voyez dans le regard.
08:00Et donc, moi, j'ai fait de l'image mon outil principal de toute ma vie. Et puis, j'ai fait des études de réalisation. J'ai réalisé des téléfilms pour France 2, des documentaires, etc.
08:12Et puis arrive mon bonhomme. Et c'était violent. C'était violent de dire qu'il ne me verrait jamais, qu'il ne verrait jamais mes films. Et puis bon, qu'est-ce que là ? La terre est belle.
08:22Donc, quelle privation pour lui. Et donc, bon, ça n'a pas été facile. Ça n'a vraiment pas été facile. Je ne le cache pas et je n'en suis pas fier.
08:30J'ai fait deux dépressions. Et à la sortie de la deuxième dépression, j'ai eu l'envie de l'exprimer. Et à l'époque, j'avais filmé. Je m'étais caché derrière la caméra.
08:40J'avais filmé l'eau, mais à tout bout de champ. D'habitude, quand on est vidéaste amateur ou même familial, on ne filme que les fêtes, que les événements principaux.
08:47Là, j'ai filmé ses repas. J'ai filmé ses premiers pas. J'ai filmé ses crises de pleurs. J'ai tout filmé. Je me suis retrouvé avec une matière incroyable.
08:55Et j'ai eu l'envie de faire un documentaire, sauf que ma compagne m'a dit « Tu ne mets pas notre vie privée sur la place publique ».
09:00Donc, ça ne m'a pas aidé. Et c'était juste en 2003, la naissance des blogs. Et je découvre la naissance des blogs.
09:08Et je lui ai dit « Écoute, OK, pas de film. Est-ce que je peux faire un blog ? C'est confidentiel. Personne ne connaît. Ce n'est pas à la mode. C'est tout nouveau et tout ».
09:15Elle me dit « OK, vas-y ». Après deux semaines, je fais le JT de l'RTBF avec mon blog et plus de 200 commentaires à la semaine.
09:24Et c'est comme ça que tout a démarré. Du coup, j'ai fait ce fameux documentaire.
09:27Et ce documentaire a changé ma vie totalement. C'était une folie.
09:32À chaque diffusion en télévision, RTL, France 5, Hollande, Suisse, Québec, etc., à chaque diffusion, 1200 courriels dans la boîte de réception.
09:42Alors que mon mec, il n'était même pas au générique. C'était une folie avec 1200 remerciements des gens qui me disaient « Merci de nous avoir ouvert les yeux ».
09:48Enfin, un tas de choses. Et suite à ça, j'ai un ami avocat qui m'a contacté, qui a vu aussi le film à la télévision,
09:54qui m'a dit « Mais pourquoi tu ne crées pas une fondation privée pour ton fils, pour son avenir,
09:59et que tu ne commercialises pas le documentaire pour financer l'avenir de ton fils ? »
10:03Je lui ai dit « Je veux bien, mais les droits, ils sont chez RTL, ils sont au centre du cinéma.
10:08Mais tout ça, ça se rachète. Moi, je gère des grandes fortunes.
10:10Pour eux, mettre quelques milliers d'euros, ce n'est même pas une boîte d'allumettes, c'est une allumette.
10:16Et donc, il m'a trouvé une mécène et on a créé cette fondation.
10:19J'ai fait une version longue du documentaire parce que je m'étais senti un peu à l'oeuvre 3 dans le format 52.
10:25La version longue fait combien de temps, du coup ?
10:2780, 82.
10:28Et j'ai fait le serment de poivreau que si le DVD se vendait bien,
10:33je ferais une parenthèse d'un an sur mon métier de réalisateur pour me consacrer à une cause générale autour du handicap.
10:39Et pas de chance, il s'est vendu tout de suite à 4 500 exemplaires.
10:42Aujourd'hui, on a plus de 9 000, ce qui, pour un documentaire, est assez rare.
10:47Et surtout que les lecteurs de DVD sont plus rares et ça continue à se vendre.
10:51C'est incroyable.
10:52D'ailleurs, j'en profite pour ajouter qu'il est toujours en vente actuellement.
10:55Vous pouvez le trouver sur le site de la Fondation Lou.
10:58Sur le site de la Fondation Lou, sous le site de Lou, loub.be.
11:02Voilà, donc j'invite les auditeuristes qui souhaitent voir le film
11:05parce que l'idée, c'est de vous donner envie de voir des films, mais aussi de vous donner la possibilité de les voir,
11:10donc d'aller acheter le DVD.
11:12Et ce qui est hyper intéressant, c'est que ta femme a été inquiète, et on peut la comprendre,
11:18qu'on rentre dans son intimité.
11:20Et c'est vrai que dans ce documentaire, on est vraiment avec vous.
11:23On est la petite souris qui vous observe, qui vous voit.
11:26Moi, j'ai été extrêmement touchée aussi par la parole que tu as sur ton rôle de père.
11:30Et merci d'avoir partagé tes doutes, tes angoisses de papa.
11:36C'est vrai que dans le handicap, on entend souvent aussi le départ du père
11:41qui soit fui dans le travail quand il ne part pas complètement.
11:45Taux de divorce dans la société, 55%.
11:47Taux de divorce dans les familles concernées par le handicap, on tourne entre 70 et 80%.
11:52Voilà, 70 à 80%. Je ne suis pas surprise.
11:55Et là, c'est très courageux de ta part d'avoir cette parole aussi sur ces moments d'incertitude,
12:01ces moments de doute, ces moments d'effondrement.
12:03Et tu as parlé tout à l'heure de violence, effectivement, l'accueil de l'annonce.
12:08Je crois que tu as fait aussi un travail sur cette annonce.
12:12Oui, justement. Et donc, suite au succès du DVD et la vente, j'ai dit bon, je vais tenir parole.
12:17Et je me suis dit sur quel projet je vais porter.
12:20Et il se fait que parmi les milliers de courriels, il y avait la même proportion de gens concernés par le handicap.
12:25C'était fou. Il y avait des gens qui me remerciaient de prendre fait cause pour la différence et l'homosexualité, par exemple.
12:31Alors que mon film n'en parle pas, mais c'est vrai que l'esprit est ouvert dans mes propos à ce niveau-là.
12:38Et donc, c'était incroyable.
12:40Et les personnes concernées par le handicap, toutes parlaient de l'annonce, du diagnostic, de la violence et surtout du sentiment d'abandon.
12:47Et donc, j'ai commencé à chercher sous le net ce qui se faisait dans le monde et nulle part, il n'y avait rien.
12:51Par contre, j'ai récolté des centaines de témoignages sous le net.
12:54Et je me suis dit, mais c'est peut-être là, il y a peut-être quelque chose à faire.
12:57C'est le début de la vie, d'une nouvelle vie.
13:00C'est le moment où il faut aider les gens à mettre le pied à l'étrier pour maîtriser le cheval, comme on dirait.
13:05Et donc, j'ai invité le secteur du handicap belge en disant, mais voilà, qui veut se pencher avec la fondation sur ce sujet-là ?
13:12J'ai 12 associations qui ont répondu présents.
13:14Et je dis, bon, moi, les amis, j'ai un an et demi ici, on ne traîne pas.
13:17On fait d'abord un état des lieux.
13:18Je vous propose de faire un colloque état des lieux pour identifier les problèmes.
13:22Ensuite, on essaie de capturer des gens pour faire des groupes de travail et tout sera résolu.
13:27On a fait le colloque, non pas en trois mois, mais en six mois.
13:30On a rassemblé 360 personnes.
13:3260 se sont inscrits dans des groupes de travail.
13:35Sauf que les groupes de travail ont duré 7, 8, 9, 10 ans.
13:39Et j'ai créé l'association, la plateforme Annonce Handicap, qui est unique au monde
13:43et qui forme les médecins à l'annonce et à l'accompagnement des familles,
13:46qui est dite délivrée pour les professionnels,
13:49qui est dite délivrée pour les professionnels pour justement savoir comment annoncer, comment accompagner,
13:55délivrer pour les parents et les proches, comment justement dépatouiller son champ émotionnel,
13:59comment comprendre ce qu'on vit et donc comment s'en sortir en ayant des témoignages d'autres parents et autres.
14:05Puis on a fait un livret pour la fratrie, on a fait un livret pour la personne porteuse et handicapée elle-même
14:09et enfin un livret en falc, facile à lire pour les personnes déficientes intellectuelles.
14:13Et j'ai vu aussi que ton combat, c'était aussi de restaurer le rôle des parents et leur expertise aussi.
14:19La reconnaissance, oui, parce que ça, c'est terrible.
14:21On l'a vécu et c'est ce que je raconte entre autres dans mon livre.
14:25On a étiquette parents d'enfants handicapés et tout de suite, c'est incompétent
14:28parce qu'on n'a pas fait des études d'éducateurs spécialisés, de logopèdes, de ce qu'on veut.
14:32Et donc, on n'a jamais, enfin, on a trop rarement une bonne écoute et un respect de nos compétences.
14:37Et ça, c'est incroyable.
14:38Et donc, suite à ça, j'ai commencé à faire moins de films.
14:42Et puis en même temps, j'ai été invité partout dans le monde avec mon documentaire.
14:46Et parmi tous les festivals, j'en ai découvert certains qui étaient uniquement sur le thème du handicap.
14:50Et j'ai vu des films éblouissants qui n'arriveraient jamais dans le circuit, vu l'encombrement des tuyaux en radio, en télé ou au cinéma.
14:58Ça, on y viendra après sur ton festival.
15:01On y reviendra après.
15:02Mais déjà, vraiment, bravo et vraiment merci pour ce travail que tu as fait.
15:06Moi, je suis aussi maman d'enfants qui ont des besoins spécifiques.
15:09Et je me suis tellement reconnue dans tout ce que tu as dit et dans tout ton combat sur l'annonce, sur le diagnostic et sur le rôle de parent.
15:16Mais vraiment, un merci plus profond du cœur.
15:19Je voudrais juste préciser, tous ces livrets dont j'ai parlé, on peut les télécharger gratuitement sous le site plateformeannoncehandicap.be.
15:25OK. Je mettrai toutes ces références-là, bien sûr, dans la description du podcast.
15:30L'idée, c'est que ce soit un vrai outil pour toutes les professionnels, toutes les familles, les personnes handicapées ou les personnes elles-mêmes et qu'il y ait des ressources.
15:38On va parler un petit peu de chien, puisque tu sais que dans le titre de mon podcast, ce n'est pas une faute d'orthographe sur le mot handicap.
15:48Il y a la cape du chien d'assistance, puisque je suis famille d'accueil pour l'association Handichien.
15:54Et donc, c'est absolument volontaire.
15:57Et je voudrais savoir, dans le film Lettre à loup, il y a un beau chien blanc qu'on voit plusieurs fois à l'écran.
16:04C'est le chien de famille ?
16:05C'était ma chienne. C'était pour moi la Rolls-Royce des chiens, le Samoyed, qui est un chien de traîneau qui vient du Russie, du peuple des Samoyeds,
16:15et qui est un chien absolument incroyable. D'abord, c'est un vrai loup de caractère.
16:22Mais par contre, à la différence des skis ou de tout, des malamoutes et tout, le peuple des Samoyeds a eu une idée absolument géniale.
16:29Ils se sont dit, on laisse brûler des calories dehors la nuit. Donc, hop, les chiens au fond des couches.
16:33Donc, ces chiens ont été beaucoup plus en contact avec les humains. Et puis ensuite, ils se sont dit, quand ils ne tirent pas des traîneaux, qu'ils gardent les enfants.
16:41Et donc, ce sont devenus des chiens gardiens d'enfants.
16:43Et donc, à la fois, il y a le mariage du caractère sauvage.
16:46Et à la fois, c'est un chien. Mais moi, ça me faisait rire parce que je le lâchais en forêt, genre en Bois-de-Boulogne ou ici à Bruxelles.
16:53Et dès que Méga, ma chienne, voyait un enfant, elle fonçait droit dessus.
16:58Et c'est bon, le chien de traîneau. Donc, le gosse paniquait.
17:01Et en fait, le chien ne voulait simplement que lui faire une lèche ou jouer avec lui.
17:04Et du coup, quel était le rapport que Lou entretenait avec cette chienne ?
17:08Au début, il était très indifférent. Pour lui, c'était un aboiement.
17:12Et puis, oui, Méga arrivait, il lui léchait le visage. On le voit dans le documentaire et autres.
17:16Ou bien, elle a enfoncé sa main dans sa gueule. Enfin, il a enfoncé sa main dans la gueule de la chienne.
17:22Et progressivement, en fait, il a commencé à adorer les aboiements.
17:25Parce que c'est le seul défaut de ce chien. Il a un aboiement un peu aigu et un peu strident.
17:31Mais du coup, elle adorait. Et de nouveau, je crois que dans le film, il y a une scène où on voit Lou qui court sur du gravier
17:37en train d'exciter la chienne pour la faire aboyer. Et cette chienne, c'était très amusant.
17:41Elle a compris que Lou était aveugle. Et donc, parfois, elle se couchait n'importe où dans la maison.
17:45Mais dès que Lou s'approchait, elle détalait. Elle allait se mettre ailleurs.
17:48Elle était attentive à lui, en fait. Je ne suis pas surprise. C'est tellement énorme.
17:54Est-ce qu'à un moment donné, avant ou maintenant, vous avez envisagé pour Lou d'être aidé ?
18:01Alors, je ne sais pas dire si c'est par un chien guide ou par un chien d'assistance.
18:04Puisqu'il a à la fois la cécité et à la fois, tu as parlé d'autisme et qu'il existe des chiens d'assistance aussi
18:13pour les enfants qui sont autistes. Est-ce que ça a été envisagé à un moment donné ?
18:17Oui, c'est envisagé. Maintenant, l'énorme problème, c'est les listes d'attente et les nombres d'années.
18:22Vu le temps qu'il faut, c'est deux ans, deux ans et demi pour former un chien.
18:25Donc, on est sur une liste d'attente et on s'y est lancé tard parce qu'il fallait encore que Lou soit à même de maîtriser le chien.
18:35Aujourd'hui, il en est tout à fait capable. Aujourd'hui, avec Lou, on discute de Gaza, de Netanyahou, de Poutine et de Trump et de la vie et du monde.
18:43Il a fait des progrès hallucinants en quelques années. Et donc, aujourd'hui, il serait capable de gérer un chien. Oui, mais donc, on est sous l'attente.
18:53Vous êtes en attente. Et quel est le soutien, tu penses, qui va lui apporter le plus du coup ?
18:58Les obstacles, les obstacles et les chantiers. C'est hallucinant. Quand on voit, je ne sais pas comment c'est en France, mais ici à Bruxelles ou ailleurs,
19:06quand il y a un chantier sur un trottoir, on met des barrières et on met un panneau piéton traversé. Comment on fait un aveugle ? Comment on fait un aveugle ?
19:14C'est hallucinant. Je ne parle même pas des trottinettes et des choses qui traînent à droite, à gauche. Donc, je pense qu'un chien va beaucoup le sécuriser.
19:20D'accord. Donc, ce sera plutôt effectivement un chien guide. Peut-être que c'est vrai qu'il y a des associations de chiens guides qui font un travail main dans la main
19:27avec les associations de chiens d'assistance et qui viennent de temps en temps. On nous demande des fois chez Handichien quelles sont les commandes que vous faites spécifiques
19:36pour tel type de handicap. Et de temps en temps, il y a effectivement des polyhandicaps comme c'est le cas pour Lou. Et donc, on trouve le moyen entre les deux associations
19:44de trouver quel va être le chien le plus performant qui va répondre à la demande du bénéficiaire.
19:50Et je vous souhaite, j'espère, annoncer bientôt l'arrivée de ce chien dans la vie de Lou.
19:57Tu connais des films dans lesquels il y a des chiens d'assistance et des chiens guides ?
20:01Cette année-ci, pour l'édition 2025 du Festival, on a un film dont je ne me souviens plus du titre
20:07qui a été fait par une réalisatrice belge qui vit à New York et qui raconte l'histoire d'un juif new-yorkais
20:18très traditionnaliste et tout, qui est aveugle, qui devient aveugle et qui reçoit un berger allemand.
20:24Et toute la communauté est scandalisée parce que c'est un berger allemand.
20:28Et c'est un film d'un humour noir absolu, tout ça parce que c'est un berger allemand.
20:34Donc, c'est très drôle.
20:35Tu nous redonneras le titre, s'il te revient, tu nous le donnes et sinon je le mettrai dans la description du podcast.
20:44C'est vrai que jusqu'à maintenant, c'est un petit peu aussi la raison d'être de ce podcast.
20:48Moi, j'ai cherché aussi un peu de mon côté quels étaient les films dans lesquels on voyait des chiens guides et des chiens d'assistance.
20:53Et en fait, on ne les voit pas.
20:55On ne les voit quasiment pas.
20:56Très peu.
20:57C'est vraiment où c'est furtif.
20:59Bref, pour la petite anecdote, d'ailleurs, j'ai vu l'autre jour une projection du film Henri de Yolande Moreau sur une scène.
21:08Alors, je l'avais découvert sur un petit écran, donc je ne m'en étais pas aperçue.
21:10Mais sur une scène, en fait, en fond de scène, on voit passer un chien d'assistance avec son maître qui est en fauteuil.
21:18Et du coup, j'ai eu la chance de rencontrer le premier assistant réalisateur.
21:21Donc, je lui ai posé la question.
21:22C'est voulu ou c'est pas voulu ?
21:23Et en fait, c'était fortuit.
21:25Donc, c'était un petit clin d'œil pour moi pour me dire qu'il y a quelque chose à faire.
21:29Mais pour l'instant, effectivement, il y en a encore très, très peu.
21:32On arrive un petit peu au festival que tu organises.
21:38Donc, tu peux nous redire.
21:39Alors, ce festival, c'est la huitième édition cette année.
21:41Huitième édition, c'est bisannuel.
21:43Et donc, suite au festival auquel j'ai participé.
21:46Est-ce que tu peux nous redonner le nom juste ?
21:47The Extraordinary Film Festival.
21:49Le T-E-F-F, le TEF en acronyme qui est devenu usuel maintenant.
21:56Voilà, et qu'aura lieu donc à Namur.
21:57À Namur, du 6 au 9 novembre et dans 6 villes en Belgique du 17 au 22, 23.
22:05Enfin, dans la semaine du 17 novembre.
22:07Et là, il faut savoir que dans ce festival, il y a d'une part, c'est du grand public.
22:12C'est pas une gentillesse entre personnes handicapées.
22:13Et ça, c'est notre fierté parce que notre but, c'est justement que les gens ouvrent les yeux sur la différence, sur le handicap parce qu'il est trop peu présent dans les médias.
22:23Mais aussi, on fait des séances pédagogiques scolaires.
22:28Aujourd'hui, on a plus de 54 000 élèves de la Fédération Wallonie-Brussels qui ont déjà vu des films de notre sélection, qui sont des films adaptés avec des dessins animés, comme Cuerdas, que je te citais en aparté avant l'enregistrement.
22:39Cuerdas, vous pouvez le trouver sur Internet.
22:43C'est un film bouleversant espagnol de l'amitié d'une petite fille avec un enfant qui est incapable de bouger dans une chaise et dont la santé décline progressivement.
22:55Et elle parvient à le distraire rien qu'avec une corde.
22:58Et c'est extrêmement touchant, extrêmement touchant.
23:00Je l'ai.
23:02Cuerdas comme la corde.
23:03Oui.
23:04Et donc, voilà.
23:05Du coup, j'ai un festival en Grèce qui a disparu avec la crise grecque qui m'a dit, mais fais ça.
23:11Pourquoi tu n'organiserais pas un festival ?
23:13Et elle m'a donné les clés.
23:14Elle m'a dit, tu fais une édition zéro, tu convoques les pouvoirs publics à cette édition, une soirée, une projection.
23:19Tu leur dis, voilà ce que je vais faire.
23:20Vous m'accompagnez, vous me suivez, vous me financez.
23:22Et donc, on a fait ça en 2010.
23:23Puis, on est parti en 2011 avec le festival.
23:25On l'a fait tous les deux ans parce que je ne peux pas me cloner entre la plateforme Non-Sundicap, la fondation Lou, la carrière musicale de mon fils et le festival.
23:33Ça fait un petit peu beaucoup.
23:35Et donc, on a lancé la première édition en 2011.
23:39On a commencé avec 2500 entrées.
23:41Et en 2023, on est à 8300.
23:44Et ça devient bien.
23:46Et on passe en 2026, on va essayer de passer en annuel.
23:49Parce qu'aussi, bon, il y a une croissance.
23:52Il y a une croissance de production.
23:53Il y a un avant, après, intouchable.
23:55Très clairement.
23:56En termes de production mondiale, c'est triste à dire.
23:59Mais les producteurs se sont dit, tiens, le handicap peut être bankable.
24:02Donc, voilà.
24:03Et donc, il y a beaucoup plus de films.
24:05Et comme on tient sur 3, 4, 5 jours en fonction des éditions,
24:10on a une sélection qui est drastique.
24:13Et nous, ce qu'on veut, c'est allier le fond et la forme.
24:16Donc, on ne prend jamais tous les reportages tels qu'on peut les voir dans des JT ou dans des émissions de reportages.
24:22Ça doit être du vrai documentaire, de la vraie fiction et qui vient des quatre coins du monde.
24:27Là, moi, maintenant, depuis 2010, j'ai vu à peu près 3000 films sous la traîne du handicap.
24:32Et chaque année, on a à peu près entre 300 et 400 films qui sont inscrits.
24:36Et au bout du compte, pendant cette année-ci, on ne garde que 10 longs métrages et 28 courts métrages.
24:40Donc, la sélection est dure.
24:42Et j'ai vu la bande d'annonce des éditions précédentes avec une musique que j'ai adorée.
24:50Et tu m'as dit que c'est Lou qui a composé la musique.
24:53Oui, j'ai exploité mon fils, évidemment.
24:56Comment je pouvais faire ?
24:56Non, mais c'était amusant.
24:57En 2011, il avait 14 ans.
24:59Et je me suis dit, bon, je vais devoir faire un spot radio, télé, etc.
25:03Il faut une musique.
25:04Et puis, il faut une identité musicale au truc.
25:06Et puis, je lui ai dit, écoute Lou, est-ce que tu peux me composer une petite musique façon Amélie Poulain ?
25:10Et en 25 secondes, il m'a fait les 20 secondes de la musique.
25:14Voilà.
25:15Et puis, comme aussi c'est une spécificité de notre festival, j'aime bien faire un trailer un peu plus long
25:20où je reprends un extrait très court de chaque film.
25:23Et j'essaie de faire une continuité, une histoire, une évolution dramaturgique au niveau de la bande-annonce du festival.
25:30Mais il faut de la musique aussi.
25:31Donc, j'ai commencé à lui demander, écoute, tu ne pourrais pas me décliner, faire une déclinaison, un truc, etc.
25:37Et au fur et à mesure qu'aujourd'hui, il a un tel talent que, par exemple, pour l'édition 2023 du festival,
25:43je lui ai dit, mais tu peux me faire une déclinaison en tango, en symphonique, etc., en trappe, en drill.
25:49Et il me fait ça, mais instantanément.
25:51Et le plus fou, c'est que moi, je fais d'abord mon montage image, que je l'ajuste après.
25:55Mais une fois, allez, sur 350 coupes de montage, je dois en corriger 15.
26:0215 sous les 300 coupes, alors qu'il ne voit pas l'image.
26:06Et je lui dis, il me faut exactement 20 secondes de ceci.
26:09Et ça correspond à mes coupes de montage.
26:11C'est hallucinant.
26:12Alors, sachez que je suis déjà en train de traiter avec Luc pour que Lou me fasse la bande-son du teaser de l'épisode,
26:23de la saison 2, pardon, de Handicap et cinéma.
26:25Parce que vraiment, cette musique, moi, elle m'a mis les poils quand je l'ai écoutée.
26:29Elle m'a fait quelque chose profondément.
26:32Donc voilà, on est en négociation pour la saison 2.
26:36Est-ce que tu peux nous donner quelques moments forts de l'édition 2025 qui se prépare ?
26:40Tu as déjà un petit peu des...
26:42On va avoir une grande avant-première en Belgique.
26:46Un film qui ne sera pas encore sorti en salle.
26:48D'ailleurs, la plupart des films ne sont pas sortis.
26:51Mais là, c'est une grande avant-première parce que c'est une fiction française.
26:54Je ne peux pas encore dire laquelle, qui a été à Cannes pour donner une petite piste.
27:01Et qui est un film qui parle de parentalité, justement, avec le handicap et qui est très, très bien.
27:08On va avoir des films extrêmement diversifiés.
27:13On a à peu près 4-5 longs-métrages de fiction et autant de documentaires.
27:18Et des documentaires incroyables.
27:20D'ailleurs, tu as vu l'affiche qu'on vient de publier.
27:22Mais on a, entre autres, un film belge, un documentaire belge qui s'appelle Marion ou la métamorphose.
27:28Qui est l'histoire d'une graphiste réalisatrice belge qui est porteuse d'une maladie neurogénérative musculaire.
27:38Et qui fait du découpage, des animations en découpage papier, etc.
27:42Et elle raconte toute son histoire par ce biais-là, avec une machine improbable à remonter le temps.
27:47Ce film est d'une créativité, mais absolue.
27:51On va avoir aussi un autre documentaire belge qui est déjà sorti, mais qui n'a pas été assez vu.
27:55Qui s'appelle En attendant Zorro, de Sarah Moon Howe.
27:57Qui raconte tout le problème de la grande dépendance face à l'autisme.
28:02Et donc de parents qui attendent de l'aide, qui n'arrivent jamais.
28:06Et il y a un fameux Zorro, qui est un éducateur indépendant.
28:08Qui va de temps à autre aider les parents de famille en famille, en fonction des besoins.
28:14On va avoir des courts-métrages complètement, mais complètement fous.
28:17Je prends juste un exemple, un court-métrages qui s'appelle Pédibus.
28:22On est en plein dans du...
28:25Je le dirai mille fois.
28:30Oui, de l'absurde, mais donc à la Monty Python.
28:33Donc il y a un bus, et le bus n'existe pas.
28:36Donc il y a 20 comédiens qui font semblant de faire le bus.
28:40Il y a une PMR en fauteuil qui veut monter dans le bus, et ça se passe mal et tout.
28:43Et c'est d'un humour, mais total, parce qu'il y a l'absence de décor et de ce genre de choses.
28:48Et ça raconte tout le problème de l'accessibilité des PMR dans les transports en commun.
28:52Voilà, ça donne encore le ton.
28:54Comme quoi, je le dis, je le redis, mais d'une part, le court-métrage, c'est un laboratoire pour le long-métrage.
29:02Et c'est d'une richesse qui est incroyable.
29:04Et c'est pas du tout assez connu du grand public, qui est trop frileux des fois à y aller.
29:08Mais allez-y, parce que c'est vraiment là que naissent des projets beaucoup plus grands.
29:13Après, de longs-métrages, et c'est un format qui permet aux réalisateuristes de s'essayer à quelque chose.
29:19Il y a une créativité de dingue qu'on ne trouve pas ailleurs.
29:21Et puis, la thématique du handicap aussi, c'est extrêmement riche.
29:25C'est des univers qui sont tellement individuels, tellement uniques,
29:29qu'en fait, ça ne peut que nous embarquer, parce que ça vient apporter des récits qui sont complètement nouveaux.
29:34Donc, si ce festival, il n'est pas d'utilité publique aussi, sur les thématiques qui sont abordées, il faut qu'on m'explique.
29:41Mon mantra, il est très simple, parce qu'on organise aussi des tables rondes avec la profession lors du festival.
29:48Et moi, j'essaie de... Enfin, mon mantra, je le répète mille fois.
29:52Je dis, c'est quoi un bon scénario ?
29:55C'est l'histoire d'un protagoniste qui a un obstacle.
29:57C'est le principe même d'une histoire.
30:00Or, qu'est-ce qu'il y a de plus riche comme potentialité, avec toutes les formes de handicap, les degrés et autres,
30:05que le handicap comme obstacle dans une histoire ?
30:09Donc, voilà, je veux dire, il y a matière A, très clairement.
30:14Waouh !
30:17Évidemment, puisqu'on parle d'obstacles, je pense que vous avez réfléchi en long et en large l'accessibilité de ce festival.
30:23Oui, et ça, c'est aussi une grosse folie.
30:27Dès la première édition, on s'est dit, même si on ne s'adresse pas particulièrement aux personnes en situation de handicap,
30:32on s'est dit, sur le système, si un aveugle, une personne à mobilité réduite, un sou, que c'est, je vais venir au festival, il doit y avoir accès.
30:39Donc, on est le seul festival, en tout cas en Belgique, et pas passablement peut-être dans le monde, on est 100% accessible.
30:47Ce qui veut dire qu'on prend à notre charge tous les sous-titrages, les traductions, les sous-titrages en SME.
30:52L'audiodescription, l'adaptation raisonnable, les pictos pour les personnes, etc., etc.
31:00Et ça, c'est un budget de 65 000 euros à chaque édition, qu'on est les seuls à couvrir et qui représente plus du tiers de notre budget.
31:08Mais c'est nécessaire, et c'est incroyable, parce qu'aujourd'hui, par exemple, on a un vivier de plus de 350 films qu'on a diffusés au VTEF,
31:14et tous ces films sont audiodécrits, mais après ne tournent pas.
31:18Et ça, c'est la chose qui me rend malade.
31:21Oui, c'est aussi l'objectif de ce podcast.
31:24En fait, on parle de films, je parlais tout à l'heure de courts-métrages, on parle de films sur le handicap, etc.
31:29Et la diffusion de ces films-là, elle est souvent très limitée.
31:33Donc l'idée, c'est de les mettre en avant, aller les voir, ces films, aller les soutenir, parce qu'ils ont besoin de vous, public, et qu'ils sont...
31:40Enfin, surtout, c'est une mine, en fait.
31:42Il y a une mine culturelle, une mine de films et de propositions passionnantes, et on est en train de passer à côté.
31:49Mais de nouveau, je prends juste un exemple, parce que ce film, on l'a énormément utilisé en pédagogique pour les écoles.
31:57C'est un petit film de communication d'une association française qui s'appelle Noémie.
32:01Et le principe est très simple, c'est le principe du testimonial.
32:03On a un papa ou une maman et un enfant qu'on place face à un écran, comme ici, séparés par une cloison.
32:09Et on a des personnes qui font des grimaces, et le papa ou la maman doivent imiter les grimaces en faisant un mot de pied de nez et tout le bazar.
32:16Jusqu'au moment où c'est une jeune infimotrice cérébrale qui est comme grimace, mais son doigt maladroitement dans son nez.
32:21Et à ce moment-là, tous les enfants continuent à imiter, et les adultes s'arrêtent et sont inquiets.
32:26Ils vont même voir si leur enfant le fait ou le fait pas.
32:29D'autant que cette personne qui met le doigt dans le nez, on sent bien qu'elle fait une grimace.
32:33On sent bien qu'elle est dans le jeu.
32:35Elle n'est pas du tout.
32:37Ça montre la peur et la limitation par rapport au handicap.
32:42Loup n'a connu l'inclusion qu'en crèche.
32:45Et là, quand il perdait sa tétine, des petits bouts d'un an et demi, il avait compris et venait lui refourer la tétine dans la bouche.
32:50Et pour eux, ça ne posait pas de problème, cette différence de loup.
32:53Et puis après ça, c'est la ségrégation, c'est l'enseignement spécialisé ici en Belgique, etc.
32:58Et les enfants ne sont plus en contact avec cette différence-là et donc perdent leur repère.
33:02Et donc ça fait peur.
33:03Et le handicap, de toute façon, il faut l'accepter.
33:06Ça fait peur.
33:07Ça renvoie à trois choses qui, pour moi, sont fondamentales.
33:10Un, ça renvoie à notre fragilité.
33:11De la même manière qu'on est mortel, un jour, qu'on réalise qu'on est mortel, on évacue ça de sa tête.
33:16Sinon, on ne peut plus vivre.
33:18Eh bien, le handicap, ça nous pendait.
33:19On ne veut pas trop le voir.
33:20C'est loin de nous.
33:20C'est tous les grands centres construits après l'après-guerre, loin des villes pour parquer les personnes handicapées.
33:26C'est le premier item.
33:28Le deuxième, ça renvoie à la différence.
33:29On est encore en train aujourd'hui de fonctionner avec notre cerveau reptilien.
33:32Ce qui n'est pas comme nous, est potentiellement contre nous.
33:34Si dans la rue, vous avez quelqu'un qui commence à rouler, comme ça, etc., on va tous se retourner.
33:38Le cerveau reptilien va nous dire, hop, attention, peut-être danger.
33:42Et donc, c'est les clés du racisme.
33:44C'est les clés de tout ce genre de choses.
33:46Donc, de nouveau, le handicap est emblématique.
33:48Et la troisième chose, le handicap, elle reflète nos valeurs.
33:52C'est incroyable.
33:53Comme, bon, justement, ici, tu m'as invité.
33:56Tu cherches mon verre à moitié plein.
33:58Et si on rencontre quelqu'un, on va chercher le verre à moitié plein de l'autre,
34:01en voir en quoi l'autre est intéressant.
34:03Avec une personne handicapée, on regarde la première chose qu'on regarde, c'est le verre à moitié vide.
34:07Et ça commence dès le diagnostic.
34:09Parce que le médecin vous dit, votre enfant n'a pas ça, n'a pas ça, n'a pas ça, n'a pas ça, n'a pas ça.
34:12Et souvent, oublie d'évoquer que la faculté d'être, d'aimer, est déjà un verre qui n'est pas vide.
34:20Et donc, c'est tout ça qui fait que le handicap est là où il est dans la société.
34:23Pour moi, c'est totalement emblématique.
34:25Et je sais pourquoi je me bats là-dessus.
34:26Parce que je pense que, voilà, comme on le disait quand on a parti tout à l'heure,
34:30l'OMS définit le handicap selon trois critères.
34:35Physique, mental, ils prennent la dimension sociale.
34:39Et c'est vrai qu'on n'est pas tous égaux.
34:41Et moi, je rajoute dans le quatrième item, le handicap affectif.
34:43On a tous nos bobos dans notre vie d'avoir été rejeté, d'avoir ceci ou cela.
34:47Et on a tous les maux de l'être humain en dehors de la vie, en dehors des accidents de la vie.
34:52Et c'est dire si, justement, le rôle des pouvoirs publics devrait être de s'occuper de réduire les handicaps de leurs concitoyens sur ces quatre items-là.
35:01S'il y avait ça, il n'y aurait plus de vote pour le RN ou pour d'autres choses.
35:05Voilà.
35:05Juste avant de passer à la dernière partie de ce podcast, petite question, dans tes spectateurs, tu comptes des chiens d'assistance et des chiens guides ?
35:17Tu en vois ?
35:18Bien sûr, on en voit beaucoup.
35:20Ils sont, oui, oui, dans les personnes portées aux handicaps qui viennent, ils viennent avec leurs chiens guides, qui sont admis dans la salle et tout.
35:25Ce serait un comble que ce ne le soit pas, tout à fait.
35:28Et tout se passe bien.
35:30Mais tout se passe bien.
35:30Mais c'est ça qui est génial avec ce festival.
35:32Et je vais encore prendre juste un petit exemple, si tu permets.
35:34En sélection, je découvre un documentaire français qui s'appelle La Disgrâce et qui raconte l'histoire de cinq gueules cassées.
35:45Il n'y a pas d'autre mot.
35:47L'histoire d'une Belge, Patricia, qui a été vitriolée par son amant.
35:50Donc, elle a un visage un peu à la Niquiloda, si vous avez déjà vu le visage du coureur de Formule 1 de Niquiloda.
35:56Une jeune française qui a eu la mâchoire arrachée au Bataclan et son mari qui est décédé à côté d'elle.
36:02Un autre qui a eu un cancer de la mâchoire, qui n'a plus de mâchoire.
36:06Une Suissesse qui a été ébouillantée durant son enfance et qui a une tête en forme de chou-fleur, etc.
36:12Et l'idée géniale de ce rédateur, c'était de les interviewer au studio Hartmann à Paris, le studio des stars.
36:18Et donc, je découvre le début de ce documentaire avec Patricia.
36:22Je peux appeler Patricia parce que depuis lors, elle est venue bénévole au festival.
36:25C'est ça qui est génial.
36:26Mais je découvre Patricia, j'ai un effroi.
36:30Et c'est légitime, c'est légitime d'avoir cet effroi.
36:32C'est OK.
36:33Si après, on ne le dépasse pas, le problème est là.
36:35Et au bout de deux minutes, quand on l'entend parler, on rentre dans son humanité et on oublie.
36:40Et donc, on a fort hésité à prendre ce film qui était très dur.
36:43Puis on s'est dit, c'est notre mission, on le prend.
36:46Ce film, il y a deux projections de tous les films au festival.
36:50Ça le comble.
36:52On a fait venir les cinq protagonistes et le réalisateur.
36:55Pendant les cinq jours du festival, ils ont passé les cinq plus beaux jours de leur vie.
36:59Parce qu'à la sortie de la séance, les gens l'abordaient et discutaient avec eux sans plus aucun appris.
37:04Ils avaient vu leur tronche sur la toile.
37:09Et du coup, il n'y avait plus de mur, il n'y avait plus de train.
37:11Et c'est toute la qualité de notre festival.
37:13De nouveau, moi, je reconnais les...
37:15Bon, on a un public d'habitués et on est en croissance de 15%
37:19parce que les gens qui viennent font venir d'autres gens parce qu'ils disent c'est trop génial.
37:22Et c'est ça qui est génial.
37:23Et donc, je reconnais les habitués et les nouveaux, d'édition en édition.
37:27Et les nouveaux, quand ils arrivent, ils sont coincés.
37:30Ils sont dans leur masque.
37:30On est tous dans notre masque au quotidien.
37:34Et donc, je les vois coincés.
37:35Et puis, ils rentrent dans la salle.
37:36Ils assistent à un film, que ce soit un documentaire ou une fiction.
37:39Mais le propre de tous ces films, c'est que les personnes portuces du handicap ne portent pas de masque.
37:44Soit elles n'ont pas le temps parce qu'elles se battent contre le handicap et qu'elles n'ont pas le temps de fioriture.
37:48Soit elles ont des finances intellectuelles qui font qu'elles ne portent pas de masque.
37:51Et donc, on est face à du vrai, à de l'humain, à 400%.
37:55Et quand je vois ces gens sortir de la salle, ils laissent tomber le masque.
37:59Et le foyer du festival, c'est des rencontres parce qu'on fait venir des auteurs des quatre coins du monde.
38:05Donc, ça parle en langue des signes.
38:06Ça parle en anglais, en russe, en japonais, en chinois, avec des gestes, avec des petits mots et des trucs.
38:12C'est un truc absolument incroyable.
38:14Il y a une ambiance de Dieu le feu.
38:15Et on n'y parle pas de la météo.
38:17On n'y parle pas nécessairement de politique.
38:18On parle de vrai et les gens se rendent compte.
38:21C'est ça qui est notre force.
38:23Merci.
38:23Voilà.
38:28Je vais quand même arriver à la dernière partie de ce podcast.
38:33Je demande à chaque fois à mon invité de nous partager son film Coup de cœur.
38:38Toi, tu n'as pas réfléchi une seconde, je crois, et tu m'as tout de suite parlé du film The Blind Man Who Didn't Want to See Titanic.
38:46En français, l'aveugle qui ne voulait pas voir Titanic.
38:52Un film finlandais réalisé par Timu Niki, je prononce peut-être mal, en 2021.
38:58Tu peux peut-être le prononcer mieux que moi.
38:59Non, le son nom, non.
39:00Ne me demande pas ça.
39:01Mais oui.
39:02Juste pour remettre un petit peu les auditeuristes qui ne connaissent pas le film dans le contexte,
39:08c'est l'histoire de Jaco qui est devenu aveugle et qui se déplace en fauteuil roulant à cause d'une sclérose en plaques.
39:15Il est cinéphile et il ne peut plus voir les films de sa collection qui tapissent tous les murs de son domicile.
39:21Il surnomme son infirmière Rached, référence à Volot Sudani de Coucou.
39:27Et chaque jour, en fait, la seule chose qui lui remonte un petit peu le moral, ce sont les appels de Sirpa,
39:34qui est une femme qui est également malade.
39:35Et Jaco n'a jamais rencontré cette jeune femme.
39:39Elle l'appelle quotidiennement.
39:41Enfin, il s'appelle régulièrement au téléphone.
39:43Et le jour où elle a besoin d'aide, il n'hésite pas une seconde et il décide d'aller le retrouver.
39:51Kilo on 9.00. Ota relaxantit.
39:55Mä voisin kahdata Aston Martinia tai rakastella Chewbaccaa Millennium Falconessa,
40:00mutta mä vaan juoksen tälle paikasta A-paikkaa A.
40:03Mä tuun sun luo.
40:06Oot sä tosissaus?
40:07Mä en oo koskaan ollut näin tosissa.
40:10Missä tuu?
40:11Noni vammainen.
40:13Sit sä anot meille pankikortin tunnukset ja sit sä pääset menemään.
40:16Sä oot kyllä ihan hauska jätku.
40:22Niin kuin vammaseks.
40:24No niin vammaseks.
40:28Mä ehdotan nyt jotain, minkä vois muuttaa sun unet aika kosteiksi.
40:33Katsa Titanic.
40:34Sipa saa!
40:40Minoo!
40:46K.a.
40:47Tuut?
40:48Mahtta?
40:49J rhythmsa.
40:50Kiitos.
40:51Taa.
40:52Well, maahti.
40:55I
41:16mal, on peut le dire
41:19mais bon, je ne raconte pas la fin
41:21et surtout ce qui est
41:23absolument incroyable c'est qu'il y a un choix
41:24cinématographique, je vais y arriver
41:26très très puissant
41:28en fait, et de nouveau quand j'ai commencé à visiter
41:31ce film je me suis dit c'est insupportable, les gens
41:32vont pas rester dans la salle, pourquoi ?
41:35parce que le réalisateur a décidé
41:36de se mettre à sa place
41:38et donc tout est filmé avec une profondeur
41:41de champ mais ridicule
41:42mais totalement ridicule qui fait qu'on est
41:44dans sa situation
41:46on ne voit jamais l'entièreté de son appartement
41:49de la chambre où il habite, on ne voit jamais
41:50le taxi dans lequel il est, on ne voit jamais le train
41:52dans lequel il est, on devine
41:54toutes les choses, on devine ses interlocuteurs
41:56on devine tout, et on est totalement
41:58du coup plongé avec lui
42:00et donc quand il se fait, parce que ça c'est pas
42:02je ne spolie pas le film
42:05quand il se fait agresser, on est
42:06comme lui, je dis qu'est-ce que c'est
42:08en tant qu'être aveugle d'être agressé, où se trouve
42:10mon agresseur dans l'espace, etc
42:12aveugle est en fauteuil effectivement, donc il est
42:14vraiment vulnérable, est-ce qu'on peut
42:16avoir l'affiche du film aussi
42:17qui montre un petit peu
42:20ce choix artistique qui est très fort
42:24de flou effectivement
42:25ce film est d'une puissance absolue
42:27et en plus remarquablement bien écrit
42:30et avec comme tu le disais
42:32de l'humour vache parfois
42:34il a la manière de traiter ses soignants
42:36avec humour en les traitant de monstres
42:38affectueusement
42:40et tout est comme ça dans ce film
42:41c'est un film qui est plein d'humour
42:44parce que la relation entre ces deux-là
42:46qui ne se sont pas vus, qui s'aiment
42:48il y a presque quelque chose de l'ordre de l'adolescence
42:50la séduction, on n'est vraiment pas
42:53sur un film plombant
42:55même s'il y a effectivement
42:57des passages qui sont durs
42:58mais il y a beaucoup d'humour dans ce film aussi
43:00oui, pour moi c'est un chef-d'oeuvre cinématographique
43:02c'est pour ça que je n'ai pas hésité une seule seconde
43:04et en plus de ça, ce qui est intéressant
43:06c'est que le comédien qui joue le personnage de Jaco
43:09je ne sais pas si je m'embarque
43:11dans la lecture de son nom
43:12Petri Pocolainen
43:15quelque chose comme ça
43:17il souffre lui aussi
43:19de sclérose en plaque
43:21et il est très malvoyant
43:22c'est un rôle tout à fait
43:25mais il ne joue pas son propre rôle
43:27non
43:27c'est un film de fiction
43:29et ce qui est rare aussi
43:33parce que c'est vrai que le handicap
43:34tu en as parlé un petit peu tout à l'heure
43:35mais ça arrive souvent par le documentaire
43:38et dans la fiction
43:39les chiffres se réduisent
43:43et pourtant
43:44moi j'ai pu voir le film aussi
43:45et je te remercie infiniment
43:47pour cette recommandation
43:48parce que j'ai aussi été complètement embarquée
43:51je vais essayer de ne pas spoiler non plus
43:54mais j'ai pris le train il y a quelques jours
43:55pour venir
43:55et dans le train j'étais mal à l'aise
43:57puisque lui il part aussi en train
44:00et en fait je revivais l'émotion du film
44:03au travers du voyage que je faisais
44:05tellement ça m'avait marqué
44:07tellement c'est puissant comme film
44:10et surprenant aussi
44:11on ne s'attend pas du tout
44:12à cet univers là
44:14à cette romance
44:15c'est incroyable
44:17c'est une histoire d'amour aussi clairement
44:19il y a un personnage qui est plein de ressources aussi
44:22alors il est sur un fauteuil
44:25il est aveugle
44:27mais il trouve
44:29il est d'intelligence face à ses agresseurs aussi
44:31complètement
44:32j'allais y venir
44:33raconte un petit peu
44:34sans spoiler
44:35mais oui
44:36de toute façon le problème
44:37c'est que le film est quasi inaccessible
44:38et introuvable aujourd'hui
44:40ben oui
44:41donc ces agresseurs veulent sa carte de banque
44:44pour le débiter
44:45et il se fait que comme il a de la sclérose en plaques
44:48il fume de l'herbe
44:50pour adoucir les douleurs
44:51il y a beaucoup de gens
44:52qui font ça avec la sclérose en plaques
44:54avec une ordonnance légale
44:55avec une ordonnance légale
44:56et donc il est amadou avec ça
44:59en leur proposant un pétard
45:01ce qui fait que
45:02il y en a un qui du coup s'adoucit
45:04par rapport aux autres
45:05qui veulent lui faire la peau
45:06enfin bon
45:07il y a des tas de choses comme ça
45:08qui sont dingues
45:09qui sont dingues
45:10dans ce film
45:10alors toi tu l'avais découvert comment ce film du coup ?
45:15ben on a une plateforme
45:16enfin pour les festivals
45:18il y a 2-3 plateformes qui existent dans le monde
45:20où on signale notre existence
45:21c'est où tous les distributeurs, les producteurs
45:23viennent inscrire leurs films
45:25en fonction des choses
45:26et puis on fait aussi du repérage
45:27on va voir les programmations des autres événements
45:29c'est par un de ces biais là
45:31qu'on est tombé dessus
45:32et là c'est un film
45:33donc qui a été
45:33la société de production
45:34ça s'appelle
45:35It's a Live Film
45:36c'est une société
45:36en Finlande
45:38et qui fait aussi
45:39la distribution du film
45:40alors j'ai quand même essayé
45:41de les contacter
45:41je leur ai écrit un message en finnois
45:43mais je ne sais pas
45:44si je suis très douée
45:44donc pour savoir
45:46parce qu'il est récent
45:47il date de 2021
45:48donc il est sans doute
45:49encore disponible
45:50je sais qu'il est distribué
45:51par une boîte italienne aussi
45:54qui s'appelle Intramovie
45:55donc voilà
45:56je pense qu'il y a possibilité
45:58que les exploitants de salles
45:59qui nous écoutent
45:59puisque je sais que j'ai des exploitants de salles
46:01dans mes auditeurs
46:03puissent contacter
46:04les distributeurs
46:07pour qu'on puisse le voir
46:08parce que je crois que vraiment
46:09c'est un film qui mérite
46:10d'être mieux vu
46:11à l'écran
46:13et en salle
46:14et l'avantage aussi
46:16de notre festival
46:16c'est qu'on a un gros partenariat
46:18avec la RTBF
46:19service public
46:20de radio télé belge
46:22et qui fait qu'on a deux prix
46:24un achat de court métrage
46:26et un achat de long métrage
46:27donc ils sont en pré-achat
46:29ça veut dire qu'on a deux films
46:30qui sont ensuite diffusés
46:31sur les chaînes publiques
46:33de la RTBF
46:34à chaque édition
46:35et ça c'est chouette
46:36c'est chouette aussi justement
46:37je vais conclure cet épisode
46:40par la petite phrase
46:42qui ouvre la bande annonce
46:43du festival
46:44qui m'a beaucoup touchée
46:46qui dit ceci
46:48le cinéma
46:49la culture
46:50et l'inclusion
46:51partagent un pouvoir commun
46:53celui de refléter
46:55nos diversités
46:56et de nous unir
46:58dans une histoire universelle
47:00Luc
47:08je te remercie infiniment
47:10de t'être déplacé
47:11à Pote BXL
47:12aujourd'hui pour cet enregistrement
47:14en live
47:14merci au public
47:15qui a participé
47:16c'était ma première expérience
47:17de live
47:17donc merci pour votre
47:19votre gentillesse
47:23et votre écoute
47:23et on se retrouve
47:28tout bientôt
47:28donc du 6 au 3
47:30au 9 novembre
47:32pardon
47:32à Namur
47:32et si ça intéresse des gens
47:36on a déjà fait
47:38comme ça
47:38des délocalisés
47:39en France
47:40entre autres
47:40on a fait par exemple
47:425 jours en Occitanie
47:43où pendant
47:44la journée
47:45on faisait des séances scolaires
47:47et le soir
47:47on faisait une séance publique
47:48avec une sélection
47:49de tour métrage
47:50et on a comme ça fait
47:50Cahors
47:52Toulouse
47:54Montauban
47:54pas Montauban
47:55enfin on a fait 5 villes
47:57comme ça
47:57pendant 5 jours
47:58et c'était
47:59absolument génial
48:00j'ai déjà fait des projections
48:01à Lyon
48:02on en fait aussi
48:04des délocalisés
48:05dans différents endroits
48:06et bien merci
48:07et pourvu que ce podcast
48:08permette d'ouvrir
48:09d'autres opportunités
48:11à votre festival
48:11merci beaucoup
48:12Handicap et Cinéma
48:14est une production
48:15Planète Projet
48:16avec le soutien
48:17de PodcastX
48:18et de Podcast Factory Org
48:21pour qui on peut faire
48:22un grand
48:22un grand bruit
48:24l'identité visuelle
48:26a été créée
48:26par Séverine Bair
48:27en collaboration
48:28avec les étudiants
48:29de l'ESDAC
48:30et la musique
48:31composée par Charles Michel
48:32cet épisode
48:33a été enregistré
48:34à Bruxelles
48:35au festival
48:36PodBXL
48:37vous retrouverez
48:38toutes les ressources
48:39citées ainsi
48:40que la transcription
48:40complète
48:41de cet épisode
48:42dans la description
48:43je vous mettrai
48:44bien entendu
48:45les liens
48:45vers le festival
48:46et sa prochaine édition
48:48en novembre
48:48à Namur
48:49et si ce podcast
48:51vous a plu
48:52abonnez-vous
48:53laissez-lui
48:545 étoiles
48:54et surtout
48:55surtout
48:57partagez-le
48:58autour de vous
48:59ne serait-ce qu'avec
49:00une personne
49:01pour qu'on ait plus
49:03de représentation
49:04du handicap
49:04sur les écrans
49:06alors
49:07prêt à faire bouger
49:09les lignes
49:09pour plus d'inclusion
49:11dans le cinéma
49:11cap
49:13ou pas cap
49:14cap
49:15l'un
49:17pour plus d'inclusion
49:17la
49:20l'un
49:21la
49:21l'un
49:22l'un
49:22l'un
49:23l'un
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49:24l'un
49:25l'un
49:25l'un
49:25l'un
49:26l'un
49:26l'un
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