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  • il y a 2 jours
Sans changer quoi que ce soit à son système herbager, Thomas Pollet a mis en place le vêlage deux ans sur sa ferme. Le déclic ? Un groupe de travail des Civam Normand, qui lui a permis de suivre les croissances de ses génisses. Résultat : un passage inatendu au vêlage précoce, et de nouvelles pistes de travail à explorer autour de la finition des réformes.

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Animaux
Transcription
00:00Vous êtes ici sur une exploitation de polyculture élevage à l'étang.
00:06On est en Seine-Maritime, à côté de Gournay-en-Bray.
00:10Une exploitation de 210 hectares, intégralement en agriculture biologique.
00:15Des vaches à l'étang de race salers.
00:18Il y a un effectif de 50 à 55 vaches, et donc autant de vélages à peu près tous les ans.
00:26Allez, allez, allez !
00:28C'est dans le cadre d'une formation sur la reproduction organisée par les SIVAM,
00:39où le vétérinaire s'est appuyé sur deux désexploitations du groupe dans la mienne,
00:45et pour laquelle il nous a demandé de faire des pesées, ou de faire des mesures, des génisses,
00:52et aussi lui transmettre toutes les informations historiques d'intervalles vélages-vélages,
00:59de poids de carcasses, etc., des animaux.
01:01Et suite à cette formation-là et à ces mesures,
01:04il est apparu qu'on avait, au niveau de l'exploitation, des animaux qui avaient des poids vifs suffisants
01:12pour prétendre à du vélage deux ans.
01:16Parce qu'on considère qu'il faut que les génisses aient atteint à peu près un poids vif de 400 à 410 kg à 15 mois
01:23pour qu'elles soient aptes à faire l'objet d'un vélage à deux ans.
01:30Au niveau des intervalles vélages-vélages, sur l'exploitation,
01:35on était sur des intervalles qui sont corrects,
01:39puisqu'on est sur du 370 jours à peu près en moyenne,
01:45qu'on soit sur des bêtes qui sont à leur deuxième vélage,
01:50comme des bêtes qui ont déjà plus de vélage à leur actif.
01:56À défaut de pouvoir peser les animaux,
01:59on faisait quelques pesées, mais pas au moment des mises à la reproduction,
02:03c'est plus à l'occasion de déplacement de différents lots d'animaux
02:07où j'ai la possibilité de peser sur un pont bascule,
02:10ce qui permet d'avoir une idée quand même des poids d'une part
02:13et des croissances aussi des animaux,
02:16mais ce n'était pas assez précis pour pouvoir peser,
02:22ou alors trop contraignant pour peser chacun des animaux
02:26et connaître les poids de ces animaux-là.
02:28Donc on mesure, on prend deux mesures sur toutes les génisses,
02:33la longueur du corps entre la pointe de l'épaule et la pointe du bassin,
02:39et puis le tour de poitrine.
02:41Et à partir de ces deux mesures-là,
02:44par l'intermédiaire d'une formule,
02:46on arrive à avoir une estimation du poids vif de l'animaux
02:50à une dizaine de kilos près.
02:53Donc la première année,
02:56justement pour s'assurer de la fiabilité,
02:58la première année, avec une vieille case de pesée,
03:01on a pesé quelques-unes des génisses
03:04sur lesquelles on avait fait les mesures,
03:06et c'est relativement précis à condition d'avoir bien pris les mesures.
03:12Garder aussi le véto, c'est dans un lot donné,
03:16c'est aussi la vitesse à laquelle elles ont réussi à atteindre ce poids-là.
03:23Mais ça, ça nécessite d'avoir des pesées intermédiaires aussi,
03:26et puis d'avoir aussi le poids du veau à la naissance.
03:31Avec un poids au sevrage,
03:32et puis après un poids à 15 mois,
03:36ça donne une idée du GMQ de l'animal.
03:40Et puis, l'autre piste qu'on m'a donnée aussi,
03:43donc là c'était un échange avec une conseillère de la chambre,
03:45c'était de sevrer un peu plus tard,
03:48pour que les animaux bénéficient un peu plus longtemps aussi
03:51de la lactation de la mer.
03:54Donc d'habitude, on sevrait entre 7 et 8 mois,
03:58et cette année, j'ai sevré plutôt après 8 mois,
04:04voire pour certaines, à pas loin de 9 mois.
04:06Et il s'est trouvé que, cette année-là,
04:10toutes les génisses, ou presque, qu'on a mesurées,
04:12avaient dépassé les 400 à 410 kg de poids vif,
04:17et donc on a pu, dès la première année,
04:19mettre des bêtes à la reproduction pour du veillage 2 ans.
04:23C'était une bonne surprise,
04:24donc il a fallu gérer plus de veillage que prévu,
04:27parce qu'en parallèle, on avait mis à la repro,
04:30plutôt, des bêtes destinées à du veillage 3 ans.
04:34Donc en parallèle, ça c'était pour les veillages à l'automne 2024,
04:39j'ai eu à la fois du veillage 3 ans et du veillage 2 ans en parallèle.
04:45Et globalement, les deux sont aussi bien passés
04:47en termes d'intervention et de facilité au veillage.
04:53Il a fallu intervenir une fois pour le lot en veillage 2 ans,
04:57mais il a fallu intervenir aussi une fois pour le lot en veillage 3 ans.
05:01Donc pas plus contraignant sur la mise en œuvre du veillage.
05:07Ça m'a permis de diminuer le nombre d'animaux improductifs
05:11en ayant une génération de génie sans moins
05:13et en parallèle d'avoir quelques veillages supplémentaires
05:18compte tenu de stocks et de fourrage et d'herbes sur pied
05:24libérées par cette génération de génie sans moins.
05:27L'enjeu effectivement c'est ça, puisque aujourd'hui les poids de carcasse
05:32sur l'exploitation en salaire spur, je suis entre 430 et 400 kg de carcasse en moyenne,
05:39qu'avec un veillage 2 ans, la génisse veille plus jeune
05:44et donc quand même freinée un petit peu dans sa croissance.
05:48Et donc l'objectif c'est de s'assurer que ce retard de croissance-là
05:54ne va pas impacter le poids de carcasse le jour où on commercialisera la bête pour la boucherie.
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