Fondation Perce-Neige : 60 ans de combat pour la dignité des personnes en situation de handicap

Sud Radio

Les Vraies Voix Citoyennes avec Christophe Lasserre-Ventura, petit-fils de Lino Ventura et président de la Fondation Perce-Neige. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts  🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel   ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2025-12-01##

Transcript

00:00Citoyens, mon patrieux, rejoins le parti son culot.

00:07Citoyens, citoyennes, en vous courant !

00:10Des citoyens propres, pour une ville propre, nous en fons nos cas.

00:13Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.

00:17Je suis un citoyen ordinaire.

00:19Citoyen, soldat, frère, père.

00:21C'est mon devoir de citoyen.

00:23Je ne fais qu'une loi.

00:26Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France.

00:28Les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pelé.

00:32Et c'est toujours un plaisir de les recevoir chaque lundi sur Sud Radio.

00:35Nous retrouvons Aurélie Gros, Stéphane Pelé, pour les vraies voix citoyennes du G500.

00:39Bonjour, comment ça va ?

00:40Bonsoir à tous les deux.

00:41On a envie de vous accueillir, comme tous les lundis.

00:43Vous êtes fait beau, là, dis donc.

00:45Extrêmement bien.

00:46Vous avez vu un peu le DAS Code ?

00:47On va revenir dans un instant à l'occasion d'un hommage à une fondation emblématique

00:53fondée par une légende du cinéma qu'on aime tellement tous, Lino Ventura.

00:57C'était, il y a 60 ans, l'association Personnèges qui fête cet anniversaire célèbre,

01:03plutôt en tout cas, à l'aide de tous ceux qui sont forcément un peu plus démunis.

01:09En attendant, un autre engagement avec Christine Bouillaud, qui est en direct avec nous.

01:15Bonsoir, Christine Bouillaud.

01:16Bonsoir, Christine.

01:16On est en direct avec vous du concert Solidaire et dont l'Aude en partenariat avec Sud Radio,

01:24qui va démarrer dans une petite demi-heure avec pas mal de chanteurs, Christine Bouillaud.

01:29Ah oui, c'est une belle page chanteur.

01:32Vous m'entendez ?

01:33Merci.

01:33Vous m'entendez mieux, là ?

01:35Ah ça y est, on vous entend, ça y est, c'est bon, c'est bon.

01:38Alors le mieux, c'est de Francis Cabrel à Cali, il y a aussi un certain Jean-Pierre Madère

01:42qui est à côté de moi et je vous le passe tout de suite parce que c'est plus important

01:45que ce que moi j'ai à dire.

01:46Jean-Pierre.

01:47Mais non, bien sûr que non.

01:48Bonsoir tout le monde.

01:49Bonsoir.

01:50Jean-Pierre Madère, on est ravis de vous accueillir.

01:52En tout cas, on est ravis que vous aidiez, en tout cas vous souteniez cette association

01:57et cette cause, la chanson aussi transmet forcément une solidarité, des images, des

02:05sons, une unité nationale peut-être.

02:09Oui, je pense que là, dans des moments comme ça, surtout ce qu'a vécu l'Aude cet été,

02:14c'était vraiment important que des gens qui habitent à côté, moi j'habite entre

02:17Toulouse et Biarritz, donc je suis vraiment à quelques kilomètres, que ce soit Francis

02:21Cabrel ou Zazie qui venaient souvent en vacances dans le coin, je crois que c'était

02:25important de montrer, ou Cali qui habite Perpignan, je pense que c'était important

02:29de montrer qu'on pouvait être là et voilà, c'est un petit geste qui va faire plaisir

02:34à beaucoup de monde et c'est ça qui est important dans ces moments où justement

02:37on cherche tous à vivre quelque chose qui nous rassemble et qui nous donne une belle

02:43idée et surtout un avenir un peu plus bleu que celui qu'on nous propose.

02:47Et on peut dire que c'est un malheureux bis répétita pour le département de l'Aude,

02:50il y a quelques années c'était la ville de Trèbes qui avait été dévastée

02:54par des inondations et Sud Radio avait été présent et organisait un concert avec

02:58plein d'artistes du Sud-Ouest également, Jean-Pierre.

03:01Absolument, voilà, malheureusement et ça se reproduit, c'est vrai que le changement

03:06climatique devient aujourd'hui un problème fondamental pour beaucoup, pour la jeune

03:10génération puisque je suis papa et j'en parle souvent à ma fille, c'est vrai qu'on voit

03:14arriver des choses que je ne voyais pas moi dans les années 80 ou dans ma jeunesse arriver

03:19et c'est vrai que c'est un vrai challenge pour nos enfants, pour notre avenir, pour

03:24demain et il faut qu'on soit conscient que voilà, que rien n'est à dans le temps et

03:30que malheureusement il faut qu'on fasse très très attention.

03:33Et la solidarité des chanteurs bien entendu, je vous aurais bien demandé un petit bout

03:39de quelque chose Jean-Pierre Madère.

03:40J'ai questionné tout le monde autour de moi, mais c'est la même réponse à chaque

03:51fois, disparu, tu as disparu, je t'ai jamais revu.

03:58Bravo !

03:59Merci beaucoup Jean-Pierre Madère, dans les couloirs du Zénith de Narbonne où dans

04:04une demi-heure on va faire deux, trois heures de spectacle avec un très bon groupe de musiciens

04:08d'ailleurs, et c'est très sympa parce qu'on se mélange, je vais chanter Full Sentimental

04:13avec une jeune fille qui a fait incroyable talent, moi ça me change complètement de mon

04:20star 80 habituel.

04:21Et bien voilà, et en tout cas on y est pour une bonne cause puisque c'est un partenariat

04:25avec Sud Radio, je rappelle en direct ce soir, Solidaires et dont l'Aude en partenariat

04:30avec Sud Radio, et c'est Yvon Cujus qui sera là et bien sûr, Christine, dès que vous

04:36avez quelqu'un, vous nous interpellez.

04:39Il y a un Francis Cabrel qui est, il est juste là Francis Cabrel.

04:42Juste un petit mot parce qu'on a un invité.

04:45Oh Francis, il a deux mètres de moi.

04:48Il a deux mètres de vous ?

04:50Oui, non mais Francis Cabrel me dit que déjà parlé, c'est en direct.

04:55Voilà.

04:55Un petit mot pour Sud Radio, en direct, pour parler du cancer.

04:59Ça coupe, Christine ?

05:00Il y a un petit centre, c'est à vous.

05:02Non, le combat, c'est dans, j'ai même déjà, c'est long, on attend.

05:05Dans 30 minutes, l'orchestre monte sur scène et donc tout le monde est super nerveux,

05:10là on était en train de...

05:11Ça va être très nerveux.

05:13Voilà, un petit mot de temps, c'est un jour en l'antenne.

05:16Merci beaucoup Christine, allez à tout à l'heure, soyez les bienvenus.

05:20C'est Les Vraies Voix, on est ensemble jusqu'à 20h.

05:23Les Vraies Voix Sud Radio.

05:24Il s'agit des enfants, des enfants pas comme les autres.

05:27Des enfants que Simone Sinclair a appelés des anges incompris et que la médecine appelle les enfants inadaptés.

05:34Je suis père d'un enfant pas comme les autres.

05:36Avec ce mot de Lino Ventura, votre papa, c'était il y a...

05:42Grand-père.

05:43Grand-père, pardon, votre grand-père, excusez-moi, c'était il y a 60 ans.

05:47Un message qui était compliqué pour lui, difficile à l'époque, parce que c'était quand même une très grande star.

05:53C'était pour lui compliqué peut-être d'annoncer qu'il avait un enfant autiste.

05:59Aujourd'hui c'est totalement démocratisé et tant mieux.

06:01Mais à l'époque, ça a créé un petit peu de peur pour lui de se dire, est-ce que le public va comprendre mon message ?

06:10Vous avez raison, je pense que c'est un acte d'un courage absolument inouï.

06:15Il faut se replacer dans le cadre des années 60.

06:19Le handicap mental est totalement tabou.

06:21Les gens pointent du doigt les parents.

06:25On culpabilise les maires.

06:28Et vous avez un monument du cinéma français qui est au sommet de sa gloire,

06:33qui prend la parole un 6 décembre 1965 à l'ORTF, seule et unique chaîne de télévision.

06:40Il faut le rappeler, pour les jeunes générations ça peut paraître un peu inconcevable,

06:43mais c'était pourtant la réalité.

06:46Et donc cette star annonce à une époque où, encore une fois, le handicap est véritablement tabou,

06:56qu'il est père d'une enfant pas comme les autres.

06:57Donc je crois qu'il faut bien prendre conscience du courage que cela a dû représenter.

07:06Et d'ailleurs, je suis à chaque fois que j'écoute cet extrait extrêmement ému,

07:12et je reconnais bien là toute l'humanité de mon grand-père.

07:17Et pourtant il le fallait, puisqu'il fallait que les choses changent en tout cas,

07:20et que le regard change.

07:21Il fallait que les choses changent, bien évidemment,

07:24et la magie de cette intervention, c'est que le public a probablement dû se dire

07:33que si un mythe vivant comme Lino Ventura avait un enfant handicapé,

07:39c'est que ça pouvait arriver à tout le monde.

07:41Et je pense que cela a participé d'un certain changement,

07:48ça a permis de dessayer un peu le regard du grand public sur le handicap mental.

07:53Cette petite fille n'était pas autiste, elle avait juste un handicap mental,

07:56c'est important de le dire.

07:57Aurélie Gros.

07:58Et alors, 60 ans après, expliquez-nous un peu en quoi consiste la fondation Personnèges,

08:04qu'est-ce que c'est exactement pour nos auditeurs ?

08:06Je pense que c'est important d'en parler.

08:08Même si c'est certainement l'association la plus connue aujourd'hui en France,

08:12mais c'est toujours important de le rappeler.

08:13Non, elle n'est pas la plus connue,

08:16mais grâce aux prises de parole que vous nous offrez,

08:19ça participe de cette notoriété.

08:21Je crois que pour comprendre ce qu'est Personnèges d'aujourd'hui,

08:24il faut peut-être simplement retracer un tout petit peu

08:26l'environnement législatif

08:30qui a posé les fondamentaux de l'accompagnement

08:34des personnes en situation de handicap mental.

08:37Donc, 1960, rien n'existe.

08:40Mon grand-père lance un peu ce cri du cœur.

08:42Première loi en 1975.

08:47Une loi Veil bien connue pour son versant médical,

08:51un petit peu moins pour son versant médico-social.

08:53Il faut souligner au passage ô combien

08:55Madame Simone Veil a fait pour notre pays.

09:00C'est vraiment une très très grande dame.

09:02Et puis, une création de la première maison Personnèges en 1982.

09:06Donc, vous voyez, 16 ans après l'appel de mon grand-père.

09:10Donc, on est dans le temps long dans le médico-social.

09:13Absolument.

09:14Et aujourd'hui, pour prendre un raccourci,

09:16Personnèges, ce sont 57 maisons réparties sur l'ensemble du territoire.

09:21Près de 1600 personnes en situation de handicap mental accueillies,

09:26encadrées, accompagnées par plus de 2000 salariés.

09:30Et puis, beaucoup de bénévoles, j'imagine aussi,

09:33je rappelle quelques chiffres,

09:34un enfant sur 100 naît avec un trouble du spectre autisme.

09:39Et puis, plus de 12 millions de personnes en situation de handicap en France.

09:42Et je le rappelle aussi, avant de faire la petite pause,

09:44qu'on en parlait il y a quelques instants,

09:46qu'enfin, les fauteuils seront totalement remboursés.

09:51Ça, c'est une avancée aussi très importante.

09:53Il était temps.

09:54Il était temps, effectivement.

09:55Et une proposition portée par idéal citoyen

09:58et handicap république et société.

09:59Ah oui, c'est important de le dire, vous avez bien fait de le dire.

10:01Nous étions là.

10:02Et nous étions là, exactement.

10:040826 300 300, bien sûr, si vous voulez poser des questions,

10:06on fait une petite pause et on revient dans un instant.

10:08A tout de suite.

10:09Sud Radio, c'est votre opinion qui compte.

10:12J'adore Sud Radio.

10:13Et alors, des choses positives à prendre.

10:16Et des informations que l'on n'a pas ailleurs.

10:19Sud Radio, parlons vrai.

10:22Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France.

10:25Les vraies voix citoyennes.

10:26Aurélie Gros, Stéphane Pelé.

10:28Retour des vraies voix citoyennes avec une très belle association

10:32qui fête ses 60 ans.

10:34L'association Perseneche, fondée par Lino Ventura,

10:37l'immense Lino Ventura.

10:39On a le tout aussi immense plaisir d'avoir son petit-fils,

10:42Christophe Lacer Ventura, président bénévole de l'association,

10:45aux côtés, bien évidemment, d'Aurélie Gros et de Stéphane Pelé.

10:48Depuis 30 ans ?

10:49Depuis 30 ans, absolument.

10:50Un anniversaire aussi ?

10:52Oui.

10:52Oui, j'ai fêté mes 30 ans de présidence le 30 octobre dernier.

10:56Alors justement, comment on fait pour garder une telle fraîcheur ?

10:59Parce que tout à l'heure, vous avez cité les différentes personnes importantes

11:03dans l'histoire récente de la France.

11:05Simone Veil, par exemple, avec la loi sur le médico-social.

11:08On pourrait arriver à Jacques Chirac, en tous les cas,

11:11ceux qui l'entouraient, 2005, cette fameuse loi

11:13pour les droits des personnes en situation de handicap

11:16qui logiquement fait en sorte qu'il n'y ait plus de différence.

11:2030 ans, je fais le rapprochement.

11:22Vous avez la même, comment dirais-je, fraîcheur d'esprit

11:25par rapport à ce combat ?

11:27Fraîcheur d'esprit, certainement.

11:29Fraîcheur physique, j'en sais rien.

11:31C'est ça, c'est ça, c'est ça.

11:32Tout va bien, tout va bien.

11:34Fraîcheur d'esprit, oui, parce que je pense que c'est une cause

11:36qui nous dépasse tous, c'est une cause tellement noble

11:39qu'elle donne un sens à ma vie

11:42et chaque jour, je me lève en me disant

11:45que je fais quelque chose d'utile

11:49et ça, c'est extrêmement rafraîchissant.

11:51Quand il a fait son appel, c'était un peu

11:53un deuxième grand appel après l'abbé Pierre, 11 ans plus tôt,

11:57l'un sur la pauvreté, le mal-logement, l'autre sur le handicap.

12:00Est-ce qu'il a reçu l'aide ?

12:02Parce que le président de la République de l'époque

12:03avait eu aussi une fille handicapée, le général de Gaulle.

12:05Est-ce qu'il a reçu une aide du politique,

12:08le président de la République de l'époque

12:09étant probablement sensibilisé à ce problème ?

12:12Alors, je ne saurais pas vous répondre.

12:15Ce que je peux vous dire, c'est que

12:17la loi Veil de 1975, qui est 9 ans après,

12:21elle est effectivement probablement issue

12:25d'une mobilisation de la société civile,

12:29d'une remontée de la pression des associations,

12:32des parents, d'enfants en situation de handicap.

12:36Est-ce que les politiques de l'époque ont ouvert les portes ?

12:41Je ne saurais pas vous répondre, je ne sais pas.

12:43En tous les cas, les chiffres montrent qu'il y a encore

12:46énormément de travail à faire.

12:48Comment vous faites, justement, pour convaincre,

12:50par exemple, dans une commune,

12:51est-ce que c'est la commune, est-ce que c'est le propriétaire privé,

12:54de vous aider à monter un projet ?

12:56Parce que là, je crois, vous avez 57 maisons

12:59et vous visez dans quelques mois les 60, quasiment.

13:03Alors, ce ne sont pas les communes, à proprement parler,

13:08puisque, comme vous le savez,

13:11c'est de l'ordre du régalier en France,

13:13c'est l'État, à travers soit les ARS,

13:15soit les conseils départementaux,

13:17qui finance le fonctionnement de nos maisons.

13:19Donc, lorsque nous décidons d'ouvrir une maison,

13:23c'est à l'issue d'un appel à projet

13:27qui est lancé par les départements

13:31en fonction d'un schéma directeur

13:34qui est établi pour 5 ans

13:36et qui recense les besoins.

13:39Donc, nous candidatons et nous gagnons ou pas.

13:42Et lorsque nous gagnons, à ce moment-là,

13:44s'engage une négociation avec les autorités de tutelle,

13:49les autorités de tarification, comme on les nomme,

13:52pour valider les budgets de fonctionnement

13:56et faire en sorte que la maison soit dotée

13:59des ressources les plus importantes

14:03pour assurer un accompagnement de qualité.

14:06Ça représente combien de personnes ?

14:07Alors, j'imagine que la taille des maisons

14:09diffère en fonction de la situation,

14:12mais ça représente combien de personnes aux côtés ?

14:16Combien de personnes on peut accueillir en moyenne ?

14:19Alors, je vais vous répondre à l'aide d'un ratio,

14:24ce qui vous permettra d'adresser toutes les situations.

14:28Nous sommes sur un ratio d'encadrement

14:31d'un salarié pour une personne en situation de handicap

14:35lorsque la personne est relativement autonome.

14:39on peut atteindre des ratios beaucoup plus élevés

14:42de quasiment deux personnes

14:45pour une personne en situation de handicap

14:47lorsqu'il y a des polyhandicaps très sévères

14:53qui nécessitent l'assistance d'une tierce personne

14:57pour tous les actes de la vie quotidienne,

14:59pour se nourrir, pour se laver, pour se mouvoir.

15:01C'est à grande cote le ratio que je peux vous donner.

15:08Est-ce qu'il y a une pénurie aujourd'hui ?

15:10Est-ce qu'on peut lancer aussi un appel à l'antenne

15:13puisqu'on nous dit que dans les territoires,

15:15certains métiers, en tout cas de l'aide à la personne,

15:17sont assez pénuriques ?

15:19Est-ce que pour vous, vous ressentez quand même

15:20que c'est parfois difficile ?

15:23Oui, parce que ce sont des métiers

15:24qui ne sont malheureusement pas assez valorisés.

15:28Ce sont des métiers pourtant qui sont extraordinaires.

15:29Tellement important.

15:30Ce sont des métiers de l'humain.

15:32Mais ce sont des métiers compliqués

15:34avec des astreintes dans les emplois du temps.

15:40Travaille de jour, de nuit, de week-end.

15:42On accueille nos résidents toute l'année,

15:457 jours sur 7.

15:46Voilà, donc il n'y a pas de trou dans la raquette.

15:51Et donc, il faut que ces gens-là

15:53soient mobilisables en 3-8, entre guillemets.

15:58Ce n'est pas exactement le cas

16:00parce que, bien évidemment, la nuit,

16:02il y a moins d'activités,

16:03donc nous avons des veilleurs de nuit.

16:04Mais il n'en reste pas moins

16:06que ce sont des métiers qui sont sous astreintes,

16:08donc compliqués,

16:09qui ont une reconnaissance, y compris salariale,

16:13qui n'est pas à la hauteur de leur engagement.

16:16Et donc, effectivement,

16:17ce sont des métiers qui sont assez pénuriques.

16:19Alors, ce qui est important de le dire aussi,

16:22c'est que forcément,

16:23on fait aussi appel au public pour des dons,

16:26ce qui est pour vous soutenir,

16:27parce que c'est vrai que vous êtes soutenus

16:28par des subventions,

16:30mais pas suffisamment, en tout cas,

16:32pour accélérer le processus.

16:33On va sur votre site internet, j'imagine ?

16:36Vous allez sur perse-neige.org

16:38et vous pouvez effectivement faire un don en ligne.

16:42C'est ce que j'allais dire,

16:43c'était sur les financements,

16:44puisque vous disiez,

16:45il y a le côté régalien,

16:46mais il y a aussi les départements,

16:47on sait dans quelles difficultés

16:48sont les départements en ce moment.

16:50Vous n'avez pas de difficultés financières

16:51avec des baisses de subventions

16:53de la part des départements ?

16:54Tout ce confondu,

16:55sans citer évidemment les départements.

16:56Ce serait vous mentir

16:58que de vous dire

16:59que nos discussions budgétaires sont...

17:03Parfois tendues.

17:05Ne sont pas un lanc-fleuve tranquille

17:06pour citer un autre film.

17:08Non, les finances publiques

17:09sont compliquées en ce moment,

17:12donc effectivement,

17:14c'est un vrai sujet.

17:16Et aujourd'hui,

17:18j'ai souvent tendance à dire

17:22à nos interlocuteurs

17:23que nous gérons de l'humain

17:25avec de l'humain,

17:26et on ne fait pas d'économie

17:29sur la prise en charge

17:31des personnes en situation

17:32de handicap mental.

17:32Et c'est là que vous rêvez

17:33que la réunion se tient,

17:35la porte s'ouvre

17:36et quelqu'un rentre en disant

17:37« Bon, alors, vous donnez ? »

17:40C'est ça.

17:42Oui, tout de suite.

17:43Il y a de très belles histoires

17:45de donateurs

17:46qui tout à coup,

17:49dans certaines associations,

17:50arrivent

17:50et finalement vous offrent

17:53des dons très importants.

17:55Des belles histoires.

17:57Cela existe,

17:58heureusement,

17:58puisque nous...

18:03Il faut savoir que 85%

18:04de nos ressources

18:05proviennent des lègues

18:07et successions,

18:08donc la plupart du temps,

18:09on n'a pas l'occasion

18:10de pouvoir les remercier,

18:11malheureusement.

18:11Oui, mais il y a de très belles histoires

18:15avec des personnes

18:18qui lèguent parfois

18:19des biens immobiliers conséquents,

18:22des montants conséquents.

18:24et vraiment,

18:28on les remercie,

18:28mais malheureusement,

18:29de façon un peu posthume,

18:31mais c'est grâce à ces dons

18:33et à ces lègues

18:34que nous pouvons aujourd'hui

18:35continuer à créer

18:37de nouvelles maisons

18:37et à offrir des places

18:40à nos protégés.

18:42Il faut savoir qu'en France,

18:43il manque environ 40 000 places,

18:44donc c'est quand même colossal.

18:46Occasion pour nous

18:47de dire qu'on est vraiment

18:49farouchement contre

18:50les projets actuels

18:51de réduction éventuellement

18:53de la défiscalisation.

18:54Il faut absolument

18:55maintenir ce canal

18:56entre les citoyens

18:57et les associations

18:58avec une réduction

18:59à 66%.

19:01Et à 60%

19:02pour les entreprises.

19:04Alors, je voulais

19:04rebondir sur ce que je disais

19:06puisque vous l'avez écrit

19:07dans ce petit dépliant

19:10de cette femme de ménage,

19:12mère de 4 enfants,

19:13abandonnée par son mari,

19:14mais heureuse gagnante

19:15du loto

19:15qui cède 200 000 francs

19:17à l'époque

19:17de gains

19:19à l'association.

19:20Mais ça, ça se salue

19:21parce que sans eux,

19:23effectivement,

19:24il y a plein de choses

19:24qui n'auraient pas été possibles.

19:27Et c'est vrai qu'on se rend compte

19:28quand même

19:28de la générosité des gens.

19:30Aujourd'hui,

19:30on est dans une situation

19:31un peu compliquée

19:32avec des problèmes

19:34de pouvoir d'achat

19:35et pourtant,

19:36les Français continuent

19:37à donner

19:38à des causes

19:40qu'ils voient

19:41se développer

19:42et dont ils voient

19:43les résultats.

19:43Oui.

19:46Alors,

19:46les dernières statistiques

19:47montrent qu'il y a

19:48un léger fléchissement,

19:50mais moi,

19:52je suis très confiant

19:53dans la générosité

19:54des Françaises

19:55et des Français.

19:56Nous sommes

19:57un peuple

19:58qui a toujours eu

19:59cette humanité

20:02chevillée au corps.

20:03On a toujours su

20:04accompagner

20:05les plus faibles,

20:06les plus démunis.

20:07et je pense

20:09que même

20:10dans des situations

20:10très difficiles,

20:12y compris

20:13lorsqu'il y a

20:14une difficulté

20:15de pouvoir d'achat,

20:17on peut compter

20:18sur la générosité

20:18des Français

20:19et je les en remercie.

20:20En tout cas,

20:20on était très heureux

20:21de vous accueillir

20:22sur cette antenne.

20:22Merci beaucoup Christophe.

20:23Merci à vous.

20:23La CR Ventura,

20:24président bénévole

20:25de la fondation

20:26Personnège

20:26depuis...

20:27Et pour faire des dons ?

20:28Et pour faire des dons ?

20:29Sur Personnège

20:30sur le site internet.

20:31N'hésitez pas,

20:32ces moments de Noël,

20:33ce sera de toute façon

20:34un très beau cadeau

20:34pour les familles

20:36qui ont besoin

20:37d'être soutenues.

20:39Et direction...

20:41Narbonne.

20:41Narbonne,

20:42en direct du concert

20:43solidaire

20:43et dont l'Aude

20:44en partenariat

20:45avec Sud Radio.

20:46Avec vous,

20:46Christine Bouillaud.

20:48Oui,

20:49et je suis dans

20:49la loge de Zazie

20:50à qui je te presse

20:51immédiatement

20:52le micro.

20:53parce qu'elle a

20:54beaucoup de choses

20:54à dire

20:55et pourquoi surtout

20:56tous ces artistes

20:57se sont mobilisés

20:57pour être là ce soir

20:58et offrir

20:59trois heures de spectacle

21:00qui vont être

21:01trois heures d'émotion.

21:03J'imagine

21:04beaucoup,

21:04beaucoup d'émotion

21:05pour les gens

21:06qui sont là.

21:074000 personnes

21:08dans l'aréna

21:08de Narbonne

21:10pour récolter

21:10des fonds

21:10pour les sinistrés.

21:12Bonsoir.

21:13Bonsoir Zazie.

21:13Merci d'avoir accepté

21:14notre invitation.

21:15Forcément,

21:16on est tellement heureux

21:17que tous ces artistes

21:19aient accepté

21:19en tout cas

21:20cette générosité

21:21au service

21:21ou en tout cas

21:22au soutien

21:22de ceux qui sont

21:24plus fragiles.

21:26Oui,

21:26alors surtout

21:27qu'en fait

21:27là ils n'y peuvent rien.

21:29C'est la nature,

21:30c'est le vent,

21:31c'est des années de travail,

21:33c'est des vignes,

21:33c'est des maisons brûlées,

21:34c'est des gens disparus,

21:36c'est le travail

21:37aussi des pompiers

21:38de tous les gens

21:39qui les ont aidés.

21:40en fait,

21:41ce concert,

21:42c'était une initiative

21:43de la presse,

21:45moi j'ai tout de suite

21:45répondu oui,

21:46bien que je ne suis pas

21:47de la région,

21:48mais c'est une région

21:49qui sert à mon cœur.

21:49C'est le groupe

21:51pour le dire.

21:51Exactement.

21:52Et voilà,

21:54j'ai des amis,

21:55j'ai des très bons amis,

21:56j'en ai un notamment,

21:56Renaud Papillon Paravelle,

21:57qui habite à Roquefort-les-Corbières,

22:00il a un domaine

22:01dans les vignes,

22:03les vignes ne sont pas à lui,

22:04mais lui,

22:05il a ses maisons

22:06et ils ont été évacués

22:07et il a eu une chance extrême

22:09pour combien

22:09qui n'en ont pas eu.

22:11Le feu s'est arrêté,

22:12a tourné en fait

22:13à deux kilomètres

22:14de chez lui,

22:15mais pour tellement,

22:17vous voyez,

22:17hier,

22:17on était en train

22:18de boire un pot,

22:19il nous a dit,

22:19on va faire ça,

22:20on va sortir ce vin-là.

22:22Alors ce vin,

22:23c'est deux jeunes femmes

22:24qui avaient un super produit

22:26et qui ont tout perdu

22:28parce que leur vignes

22:29était à Ville Sec.

22:30Donc c'est palpable

22:32quand on est en train

22:33de goûter

22:33la dernière récolte

22:35de ces jeunes femmes

22:36et qu'il va falloir

22:37construire pour elles,

22:38ça va être très compliqué.

22:40Comment s'est passée

22:41la mobilisation des artistes ?

22:43Ça s'est fait tout seul,

22:44qui a été le chef d'orchestre

22:45outre le groupe

22:46La Dépêche du Midi ?

22:47Yvan Cujus ?

22:48Yvan Cujus, par exemple.

22:50Oui,

22:50alors ce n'est pas lui

22:51qui m'a appelée.

22:52Moi, je vous dis,

22:53c'est vraiment

22:53le groupe de presse

22:54et je n'ai pas trop hésité,

22:57comment vous dire,

22:57c'est que c'était possible

22:59dans mon timing.

23:00Je pense qu'au-delà

23:01de la récolte de fonds,

23:03évidemment,

23:04il y a des choses

23:05qui ont été très belles

23:06quand même dans toute cette merde.

23:08Si vous me passez l'expression,

23:09c'est la première chose,

23:10c'est déjà que la billetterie

23:12a été très très rapidement,

23:14l'aréna s'est retrouvée

23:16très rapidement complète,

23:18ce qui est assez exceptionnel

23:19parce que les places

23:19sont assez chères

23:20et que pour les gens,

23:23ça représente aussi un effort

23:24pour une région

23:25qui est déjà abîmée

23:25par tant de choses.

23:27Donc ça,

23:28ça met du baume au cœur.

23:29Je pense que,

23:30outre la récolte de fonds,

23:31évidemment,

23:31c'est pas n'importe quoi,

23:35les gens en ont tellement besoin.

23:36Il y a aussi

23:37récolter de l'espoir,

23:38je dirais.

23:39C'est dire à ces gens

23:40qu'on ne les oublie pas,

23:42que voilà,

23:42moi, la Parisienne,

23:43je ne les oublie pas non plus,

23:44même si je n'ai pas vécu

23:45ce qu'ils ont vécu.

23:48Parce que je pense

23:48que c'est aussi de ça

23:49qu'on a besoin de se nourrir,

23:51c'est de cette humanité

23:51qui nous manque un peu.

23:53Merci mille fois,

23:54Zazie,

23:54d'avoir accepté

23:55en tout cas notre invitation

23:56et bien entendu,

23:59j'espère que vous allez passer

24:01une très belle soirée

24:02et j'en suis certaine.

24:03Ça va être une joyeuse pagaille

24:05et ça va être très sympa.

24:06Eh bien, tant mieux.

24:07Or, merci encore Christophe

24:08Lasserventura Petit-Fils

24:09de l'Innovotura

24:10et je vous rappelle

24:10la maison Personneige.

24:12Personneige,

24:13je vous en supplie,

24:14s'il vous plaît,

24:14envoyez des dons,

24:15c'est Noël,

24:16c'est très important.

24:17On fêtait les 60 ans

24:18de cette belle association

24:20qu'on soutiendra.

24:21Bien entendu,

24:22vous êtes notre invité

24:23quand vous avez besoin de nous

24:25et quand vous voulez,

24:25bien entendu,

24:26passez une très belle soirée

24:27dans un instant.

24:28On ne vit pas dans la même France

24:29avec Magali Bardat

24:31et on se retrouve demain

24:32à partir de 18h.

24:34Merci Marie,

24:35merci Isaac,

24:35merci François-Louis,

24:36merci beaucoup Antoine

24:38et on vous retrouve demain

24:39à partir de 18h.

24:40Passez une très très belle soirée.

24:42Merci Aurélie Gouraud

24:42et merci Stéphane Pellet.

24:44Merci à vous deux.

24:45Sud Radio.

24:46Parlons vrai.

24:47Parlons vrai.

24:47Sud Radio.

24:48Parlons vrai.

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