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Avec Nicolas Prud’homme, éleveur à Saint-Ferréol (Haute-Savoie)

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2025-12-15##

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Transcription
00:00Cet été, le 13 juillet, l'ADNC a débarqué dans notre canton avec un premier élevage.
00:08Et en quelques jours, tous les jours, il y avait 2 cas, 3 cas pour arriver le 20 juillet à un cas positif chez moi et mes voisins.
00:19Ça a été des moments très difficiles, ça allait très vite.
00:26Vous, vous avez eu combien de bêtes concernées ?
00:29Ce sont des vaches que vous avez dû abattre ?
00:31Oui, 48 vaches laitières et 20 veaux, tout ce qu'il y avait sur le site principal de l'exploitation.
00:37Oui, mais ce n'est pas la totalité de votre troupeau, Nicolas Prudhomme ?
00:41Non, parce qu'on était en été, donc on avait quelques lots qui étaient plus hauts dans les prés et ceux-là ont été épargnés.
00:48On a pu les vacciner rapidement le 19 juillet.
00:51Et puis après, on a attendu 3 semaines, 1 mois et après, on a un peu respiré.
01:00Mais voilà, ça a été des moments durs.
01:02Oui, des moments durs.
01:04Moralement, à tous les niveaux, moralement, financièrement, psychologiquement, bien sûr, Nicolas Prudhomme.
01:09Ah ben oui, oui.
01:11Et puis, je ne vous cache pas que cet été, on avait des problèmes, c'était très dur de les faire remonter immédiatiquement.
01:20Aujourd'hui, en 48 heures, on a beaucoup de monde qui nous appelle.
01:23On est un peu, j'ai dit à certains journalistes, c'était qu'on a eu des problèmes de lavage de bâtiments, on n'avait pas autant d'attention.
01:29Oui, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
01:32Qu'est-ce que vous pouvez dire ce matin à vos collègues en Ariège, dans le sud-ouest, qui sont concernés, qui sont fortement mobilisés ?
01:42Si vous aviez un conseil à donner.
01:44C'est toujours difficile parce qu'évidemment, chaque situation est un peu différente.
01:47Mais tout de même, Nicolas Prudhomme ?
01:49Alors, c'est très difficile.
01:51Ils ont été touchés par la MHE il y a deux ans.
01:53C'est pour ça qu'aussi Jérôme Bayle avait lancé le mouvement il y a deux ans.
01:58Ils ont des problèmes de tuberculose, comme nous, on a eu des problèmes de bruxellose,
02:03où bien souvent, l'État demande d'éradiquer la maladie dans les élevages.
02:08Et puis derrière, quand il faut s'occuper de la faune sauvage, des blaireaux ou des bouctins,
02:14il y a des associations environnementalistes qui montent au créneau.
02:17Aujourd'hui, je ne veux pas leur faire de la leçon.
02:21S'ils ont besoin de conseils, on leur en donnera.
02:24Voilà, c'est des moments très durs.
02:25Je pense en particulier aux éleveurs touchés.
02:28Et je pense qu'aujourd'hui, tout se mélange.
02:31Il y a le Mercosur.
02:32Il faut que M. Macron prenne position sur le Mercosur, comme Céline Imar l'a très bien dit.
02:37Il faut aussi que certains députés, comme Marion Meunier, aillent au bout des choses.
02:43On peut avoir un discours à l'Assemblée nationale.
02:46Aujourd'hui, dans le projet de loi 2026, il y a des mesures de défiscalisation
02:50pour tous les éleveurs touchés sur ces crises sanitaires.
02:54Il faut que ce projet de loi passe.
02:56Il n'est pas parfait pour tout le monde.
02:59Même moi aussi, il y a des choses qui me déplaisent.
03:01Mais il est important pour le monde agricole.
03:03Et je pense que la meilleure des choses, c'est que tout le monde réfléchisse,
03:09prenne les problèmes un par un.
03:10parce qu'aujourd'hui, tout se mélange.
03:12Et le problème, c'est que la DNC, le seul conseil que je peux leur dire,
03:15c'est qu'on l'a vu cet été.
03:17Ça va très, très, très vite.
03:19Il faut qu'ils soient vigilants, qu'ils vaccinent.
03:22Et après, leur position, ils verront.
03:26Ils ont un rendez-vous cet après-midi avec la ministre.
03:29Avec Amine Gennevar.
03:30Oui, bien sûr.
03:30Vous avez pu discuter, je crois, avec la ministre il y a quelque temps.
03:35Oui.
03:36Elle vous semble à la hauteur du dossier ?
03:38À la hauteur, le problème, c'est qu'aujourd'hui,
03:42ce dossier, il faudrait déjà mettre, comme je vous disais,
03:44le ministre de l'Intérieur et de la Justice pour les mouvements illégaux.
03:49Oui.
03:49Le ministre des Transports pour nos frontières,
03:51parce que cette maladie, elle est arrivée.
03:53Voilà, on veut traiter la cause, mais il faut...
03:56On veut traiter le sujet, mais il faudrait traiter la cause.
03:59Après, voilà, il y a tout un tas de choses qui s'empilent.
04:02Aujourd'hui, tout le monde venait donner son avis.
04:05Moi, c'est ce qui me...
04:07Aujourd'hui, c'est ce qui me dérange un peu.
04:09Et puis, voilà.
04:10Et puis, après, si Jérôme Bayle ou José Pérez veulent mon avis sur la question,
04:18moi, il n'y a pas de problème.
04:19Je n'ai aucun problème avec ça.
04:20Oui, oui.
04:21Voilà, mais je ne vais pas me permettre...
04:22Vous savez quoi, Nicolas Prudhomme ?
04:25On va organiser un petit dialogue avec vous.
04:27Tout à l'heure, entre 9h et 10h, si vous avez 5 minutes,
04:30parce qu'on sera en ligne aussi avec Jérôme Bayle.
04:32On va voir ça pour que vous échangez.
04:34C'est vrai que ce que nous disait Jérôme Bayle,
04:36qui était mon invité, il y a une demi-heure,
04:39il disait que ce qui est différent de ce qui s'est passé dans les Alpes cet été et nous,
04:45c'est que cet été, les troupeaux, ils étaient aussi un peu dehors.
04:49Là, ils sont confinés parce qu'ils sont dans les étapes,
04:51parce que c'est l'hiver, évidemment.
04:53Et dans ces conditions, c'est tout le troupeau qui est concerné et qu'on doit abattre.
04:55Ce qui est terrible, quoi.
04:57Eh bien, oui, oui.
04:59Moi, vous savez, on a des collègues autour de nous qui n'ont pas eu un animal touché,
05:04qui ont vécu des moments stressants.
05:06Et puis, j'ai un collègue qui a perdu,
05:09il lui reste 15 vaches sur ses 121 qu'il avait.
05:11Donc, on n'a pas tous été touchés à la même hauteur.
05:14On a un collègue qui a eu seulement deux animaux touchés.
05:16Peu importe le nombre, c'est toujours trop, trop.
05:24Oui, bien sûr.
05:26Merci, en tout cas, d'avoir été avec nous, Nicolas Prudhomme, en Haute-Savoie.
05:30Et puis, tout à l'heure, on va organiser ça.
05:32Cette discussion avec vous en direct, ce sera sur Sud Radio.
05:36Après 9h dans La Vérité en face avec Jean-François Aquili,
05:39vous serez avec Jérôme Bayl et puis beaucoup d'autres qui peuvent appeler d'ores et déjà.
05:44D'ailleurs, vous nous appelez 0 826 300 300.
05:47Manu, prends vos coordonnées et vous aurez la parole.
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