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  • il y a 3 mois

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00:00Europe 1 Soir, 19h-21h, Pierre de Villeneuve.
00:04Avec mes camarades de la première heure, bonsoir Adrien Matou, directeur adjoint de la rédaction de Marianne.
00:09Bonsoir Jules Thores, journaliste au service politique du JDD.
00:13J'ignorais qu'on était au Politburo.
00:15C'est vous qui avez des camarades ?
00:16Ah oui, alors c'est vrai, j'arrêterai de dire ça, mais on dit camarades dans d'autres circonstances, comme vous voulez.
00:21Nous accueillons Charles Rodouel.
00:22Bonsoir, monsieur le député.
00:24Bonsoir, merci pour votre invitation.
00:24Le PR des Yvelines, Marseille, un homme abattu par la police en pleine rue après avoir crié à la Ouagbar
00:31et blessé plusieurs personnes au couteau, dont dans un hôtel, 5 personnes grièvement blessées,
00:39dont une en urgence absolue, écoutez le procureur de Marseille, Nicolas Besson.
00:43Il a été expulsé dans un hôtel puisqu'il ne payait pas son loyer.
00:48Il monte immédiatement dans la chambre qu'il occupait et portait un coup de couteau au flanc
00:53de la personne qui occupait cette chambre.
00:56Il descendait et regagnait le rez-de-chaussée de l'hôtel.
00:59Il portait immédiatement un ou plusieurs coups de couteau sur le gérant de l'hôtel.
01:04Puis sortait dans la rue et poursuivait le fils du gérant de l'hôtel qu'il poignardait au niveau du dos.
01:10Il va poursuivre son périple criminel en se rendant dans un snack.
01:14Et là, il va essayer de porter des coups de couteau, particulièrement sur le gérant, mais également d'autres personnes.
01:21Puis ensuite, il va se retrouver court belzance.
01:25Il tente de porter des coups à des personnes présentes et notamment deux personnes vont être blessées.
01:32Une patrouille de police va intervenir.
01:36Ils vont faire usage de leurs armes, que ce soit du taser ou de leur pistolet automatique.
01:41Et ils vont le neutraliser.
01:43L'auteur de ce périple criminel décédera malgré les tentatives de réanimation du SAMU et des sapeurs-pompiers.
01:49On dit souvent, Charles Rodouel, qu'on ne peut pas mettre un policier derrière chaque personne.
01:55Mais quand on voit ce qui se passe encore, j'allais dire encore aujourd'hui,
01:59parce que rien que pour la journée d'hier, on a eu quand même un boulanger qui a été attaqué au couteau
02:04parce qu'il n'a pas voulu servir de pain à 4h30 du matin à des individus.
02:07Un autre ado qui a été tué à coup de couteau dans la région de Lyon.
02:17Encore aujourd'hui, ces coups de couteau, qu'est-ce que ça vous inspire, Charles Rodouel ?
02:20Ça m'inspire deux choses.
02:21Première chose concernant ces policiers, ils ont probablement sauvé la vie de Français, voire de dizaines de Français.
02:26Ils méritent donc la reconnaissance de toute la nation.
02:29Les remerciements de toute la nation, une distinction qui, je pense, doit être la plus haute de la République,
02:32à savoir la Légion d'honneur et un soutien sans faille.
02:36Deuxième chose que cela m'inspire...
02:37Ils font leur métier, hein ?
02:38Ils font leur métier, mais ils le font avec un grand courage qui doit être reconnu par tous.
02:41Je ne suis pas en train de minimiser, mais ils sont courageux, ils font leur métier, Charles Rodouel.
02:44Oui, on est bien d'accord, et c'est ce que je pense également.
02:47Deuxième des choses, deux caractéristiques sur l'individu qui a été donc abattu.
02:51Première chose, il était entré illégalement sur le territoire français.
02:55Deuxième caractéristique, il était atteint de troubles psychiatriques aggravés.
02:59Et vous mettez des guillemets pour ceux qui ne vous ont pas vus.
03:01En fait, c'est spécifiquement ce type de cas pour lequel j'ai déposé une proposition de loi
03:06à l'été dernier avec le soutien de Gabriel Attal et Bruno Retailleau
03:08pour améliorer la sécurité des Français et la lutte contre le passage à l'acte
03:12de personnes qui sont atteintes de troubles psychiatriques aggravés.
03:16L'objectif de cette proposition de loi est simple.
03:18Garder ces personnalités en détention ou en rétention pour pouvoir les traiter
03:22plutôt que de les relâcher pour cela, afin d'assurer la sécurité des Français.
03:25J'espère que nous aurons un gouvernement dans la semaine qui vient
03:27pour pouvoir voir cette proposition de loi passer à l'Assemblée nationale
03:31pour pouvoir assurer la sécurité des Français.
03:34C'est typiquement ce genre de cas que nous voulons éviter avec l'ensemble de mes collègues parlementaires.
03:39En attendant, je salue le courage de ces policiers.
03:41Pour l'instant, il faudra voir les résultats de l'enquête,
03:44le degré de dangerosité de cet individu, Jules Therese.
03:47Oui, pardonnez-moi, mais cette proposition de loi est évidemment dans le bon sens.
03:51Je vous rappelle quand même que le Conseil constitutionnel a censuré une loi de Bruno Roteo
03:56qui a été votée par le Parlement il y a peu et qui disait que les personnes dangereuses,
04:00il fallait rallonger lors des tensions dans les centres de rétention administrative.
04:05Est-ce que vous ne croyez pas que le pouvoir des juges, en l'occurrence le Conseil constitutionnel,
04:09va pouvoir supprimer ou censurer une telle loi qui est quasiment la même,
04:13mais pour d'autres cas, des cas qui ne sont pas similaires, mais les troubles psychiatriques ?
04:18Vous parlez de la proposition sur la rétention administrative.
04:21Absolument.
04:21La raison notamment pour laquelle j'avais apporté un soutien si franc à cette proposition de loi,
04:26c'est qu'elle a été déposée à la suite du meurtre d'une habitante de ma circonscription
04:31qui a été tuée par un homme qui n'aurait pas dû être lâché aussitôt de son centre de rétention administrative.
04:36L'IPI, dans l'occurrence.
04:37Exactement.
04:38Et au vu du fait que cette loi a été censurée par le Conseil constitutionnel,
04:43j'estime que nous n'avons pas d'autre choix,
04:45et je pense que ce serait même souhaitable que nous consultions directement les Français
04:50par référendum sur la sécurité des Français sur l'immigration,
04:54afin que nous puissions trancher définitivement par la décision du peuple français sur des décisions comme celle-ci.
04:59Adrien Matou.
05:00Est-ce que vous considérez, après maintenant de longues années de macronisme et d'exercice du pouvoir par le camp macroniste à la tête du pays,
05:08qu'il y a eu un échec sur le plan sécuritaire ?
05:12Et si oui, quelles sont les raisons de cet échec ?
05:14On a tout de même constaté une évolution idéologique du macronisme qui est plus ferme qu'en 2017.
05:20Est-ce que pour vous il y a encore du chemin à faire sur ce sujet ?
05:23Il y a évidemment du chemin à faire. Je pense qu'on n'a pas rien fait.
05:26C'est-à-dire que quand vous avez adopté des lois de programmation pour le ministère de l'Intérieur,
05:3015 milliards d'euros de plus, dont 7 milliards d'euros pour les services de renseignement,
05:33la lutte contre la cybercriminalité et le recrutement de policiers.
05:36En l'occurrence, sur ma circonscription, 30 policiers supplémentaires.
05:39Quand vous avez voté une loi de programmation du ministère de la Justice,
05:428 milliards d'euros supplémentaires pour recruter magistrats et greffiers.
05:45Quand vous avez voté une loi de programmation militaire avec des forces armées qui interviennent,
05:49y compris sur notre territoire, pas que, évidemment, à l'extérieur,
05:51on ne peut pas dire qu'on n'a rien fait. Quand on a adopté une loi sur le séparatisme,
05:56rien que sur ma circonscription, nous avons pu démanteler 4 associations grâce à une loi séparatiste.
06:02On constate que l'insécurité est de plus en plus criante et l'antisémitisme également.
06:07Aurore Berger, sur cette antenne, a dit à quelques semaines que les faits antisémites,
06:13les actes antisémites ont explosé, par exemple, l'été dernier.
06:15Absolument. Et c'est la raison pour laquelle je pense que les mesures que nous avons adoptées
06:19étaient adaptées à un paradigme qui n'est plus celui de notre pays aujourd'hui.
06:25Donc elles sont périmées ?
06:26Non, elles ne sont pas périmées parce qu'elles ont permis d'être très utiles.
06:29Il ne faut pas être à un degré au-dessus de la supérieure ?
06:31Absolument. Et c'est la raison pour laquelle, avec de nombreux de mes collègues,
06:34on avait appelé à un tournant régalien pour notre parti, pour notre force politique Renaissance,
06:38parce que nous estimons qu'il est temps de durcir infiniment plus la ligne politique de notre parti en la matière.
06:46Et nous sommes pour le coup heureux des pas qu'a fait notre président de parti sur ce sujet.
06:50Mais le problème, c'est que sur ce sujet-là, en tout cas, en l'occurrence, l'immigration et même la sécurité,
06:55vous n'avez plus le pouvoir, Charles Rodouel, le politique n'a plus le pouvoir,
06:58le Conseil constitutionnel, pour en revenir à celui-ci,
07:01censure une partie de la loi narcotrafic, censure une très grande partie de la loi immigration de 2023,
07:06censure la proposition de loi de Bruno Rottet, dont on a parlé tout à l'heure.
07:11Et aujourd'hui, même s'il n'y a pas de majorité, vous n'avez plus le pouvoir,
07:14vous ne pouvez plus voter de certaines choses.
07:16Par exemple, vous parliez tout à l'heure d'un référendum sur l'immigration,
07:19le Conseil constitutionnel refuse, Pierre Moscovici l'avait dit,
07:23Laurent Fabius, pendant la campagne présidentielle, l'avait dit,
07:26ce n'est pas au Conseil constitutionnel de juger des questions migratoires.
07:29Donc en réalité, vous ne l'avez plus, il faut remettre en cause toute la hiérarchie des normes
07:32et faire voter des lois à l'Assemblée nationale pour élargir le champ de l'article 11.
07:36Il y a deux éléments sur lesquels on peut agir, sur ce que vous soulignez,
07:40qui est, je crois en plus, une attente fondamentale de la population française.
07:44Première des choses, faire évoluer effectivement la hiérarchie des normes à l'échelle nationale.
07:49C'est la raison pour laquelle je considère qu'il serait bon que nous consultions directement les Français
07:53sur ces questions parce que, par ce biais-là, s'imposeraient des décisions fondamentales,
07:58notamment vis-à-vis de notre Constitution.
08:00Deuxième élément, la jurisprudence du droit européen.
08:03J'ai toujours été un Européen convaincu, et c'est en Européen convaincu que je considère
08:07que la France doit exercer son droit de retrait de certaines instances.
08:11Je pense par exemple à la CEDH.
08:13Il y a des gouvernements socialistes, il y a des gouvernements centraux,
08:16des pays comme l'Espagne, comme le Danemark,
08:18qui ont exercé ce droit de retrait vis-à-vis de ces juridictions européennes.
08:22Je considère que, pour le coup, sur ce point-là, nous devons être lucides,
08:27et la France est un grand pays au sein de l'Europe,
08:29et c'est la raison pour laquelle nous devons exercer ce droit de retrait.
08:32Dans un instant, on parle de la politique, le 8 septembre approche,
08:35et que pense Charles Rodouel de ce que dit Nicolas Sarkozy,
08:38à savoir que la dissolution est la seule des solutions.
08:41Europe 1 soir, 19h, 21h, Pierre de Villeneuve.
08:46Adrien, Matou, Jules Therès, Charles Rodouel sont dans ce studio.
08:49Charles Rodouel, député EPR des Yvelines, le 8 septembre approche.
08:53L'ancien président Nicolas Sarkozy pense qu'il n'y a qu'une solution,
08:56la dissolution, contrairement à l'ensemble des chefs de partis du socle commun,
09:00dont le vôtre. Et vous, vous pensez quoi ?
09:03Moi, j'écoute toujours très attentivement ce que dit Nicolas Sarkozy,
09:07ce qu'il écrit, ce qu'il publie, tout simplement,
09:09parce qu'il a non seulement été l'un des plus grands présidents de la République,
09:13de la Ve République.
09:15La deuxième des choses, c'est qu'il connaît, il aime et il comprend les Français
09:18mieux, je crois, que 90% de la classe politique.
09:22Y compris les chefs de partis du socle commun.
09:25Je ne suis pas sûr. En tout cas, il y a deux choses que je voudrais souligner
09:28à la suite de son interview.
09:31La première des choses, c'est que François Bayrou et son gouvernement
09:33ne sont pas tombés.
09:35Je ne suis ni aveugle ni sourd par rapport à la situation
09:38dans laquelle on est, mais aujourd'hui, il y a un gouvernement,
09:41il y a un Premier ministre.
09:42Deuxième des choses que je voudrais souligner,
09:45c'est que François Bayrou a le mérite,
09:47après les constats qu'il a posés, d'avoir proposé un plan d'économie
09:50qui n'est pas parfait,
09:52mais qu'il a le mérite de placer la France sur la trajectoire du désendettement.
09:56Et donc, la conclusion que j'en tire,
09:58c'est que si François Bayrou tombe,
10:00et que la motion de confiance n'est pas votée,
10:02et qu'une majorité à l'Assemblée vote contre,
10:04cela veut dire qu'il y a une majorité à l'Assemblée nationale
10:07qui ne veut pas rétablir les comptes publics.
10:10Ce serait pour moi une décision catastrophique,
10:13et ce serait pour moi le signe d'une clarification politique sans précédent
10:17qui devrait venir.
10:19Cette clarification politique, elle peut venir de plein de manières.
10:22Elle peut venir d'une nouvelle majorité.
10:23Je dis aux socialistes, à la gauche et au RN,
10:26pourquoi vous ne gouverneriez pas ensemble ?
10:28Ça fait maintenant un an et demi que vous votez motion de censure et motion de censure ensemble,
10:32vous votez les mêmes projets, vous avez les mêmes idées,
10:35vous votez ensemble la taxe Zuckman.
10:36Les mêmes idées, pas sur tout.
10:38En tout cas, d'un point de vue économique et financier.
10:39Sur l'immigration, je ne suis pas tout à fait sûr qu'ils pensent la même chose.
10:41Oui, même sur les questions d'identité française.
10:45Je ne suis pas sûr, mais j'attends de voir encore les propositions concrètes en matière d'immigration.
10:49Et surtout, je dirais qu'en matière de budget,
10:50quand je vois le RN qui fait passer en commission des finances à l'Assemblée la taxe Zuckman,
10:54je me entends qu'il y a un certain nombre de points communs.
10:55Deuxième possibilité, c'est le retour aux urnes.
10:58Je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de gens qui le souhaitent,
11:00mais moi, je n'ai jamais peur que l'on consulte les Français sur des choix clairs.
11:03Simplement, quelle est la question qu'on poserait ?
11:05Moi, je pense qu'il y a une question claire à poser aux Français,
11:07c'est de dire qu'il faut qu'on désendette la France.
11:10Il faut qu'on rétablisse les comptes.
11:11Donc, une dissolution, oui, mais au nom du désendettement de la France.
11:15Vous avez le choix entre trois projets politiques.
11:17Un projet politique, celui du RN, qui veut laisser filer les déficits.
11:22Vous avez le projet politique de la gauche, qui veut matraquer fiscalement les Français et les entreprises.
11:27Et vous avez le projet politique, le nôtre, qui n'est pas parfait,
11:31mais qui considère qu'il faut rétablir les comptes publics en réduisant la dépense.
11:34C'est ce que François Bayrou essaie de faire,
11:36et moi, j'espère que la motion de confiance sera adoptée.
11:38Votre analyse, Charles Ordouel, c'est la vôtre.
11:40Elle peut être contestée par, si on faisait un débat aujourd'hui, par exemple,
11:44avec quelqu'un du RN, qui n'est pas là.
11:49Donc, il vous dirait que, sans doute, qu'il ne veut pas laisser filer les déficits.
11:54En tout cas, je pense qu'il serait tombé de sa chaise s'il vous entendait dire ça.
11:57Juste pour revenir à ma question, parce que vous avez fait une longue digression,
12:00et je comprends bien toutes les hypothèses que vous envisagez
12:05sans, pardonnez, sauf votre respect, sans vous mouiller un peu plus sur votre pensée.
12:11Mais je comprends quand même que vous n'êtes pas contre,
12:15et ça serait quand même, j'allais dire, disruptif par rapport à ce que pensent les chefs de partie du groupe central,
12:21vous n'êtes pas contre une dissolution, à l'image de ce que propose Nicolas Sarkozy.
12:25Mais il y a deux éléments, je vous répète ce que je dis.
12:27Il y a toujours deux éléments avec Charles Ordouel.
12:28Alors, c'est toujours, première chose, j'espère, oui, première chose.
12:33J'ai l'impression, c'est comme ça dans votre vie privée, non ?
12:35Première chose, tu me passes le sel, deuxièmement, tu me passes le pain.
12:37C'est pas moi qui me font interroger sur ce que je fais.
12:38J'ai rire, je crois ce soir, je le ferai donc.
12:41Non, la première des choses, c'est que moi, je souhaite sincèrement pour mon pays
12:45que François Bayrou reste Premier ministre, non pas pour lui.
12:47Mais il ne restera pas Premier ministre, Charles Ordouel.
12:49Vous connaissez aussi bien, beaucoup trop la politique, comme nous quatre sur le plateau.
12:53Il y a 99% de chances que François Bayrou saute le 8 septembre.
12:57Donc, la première chose, excusez-moi, elle est impossible.
13:03Sondage IFOP pour le Figaro, Charles, écoutez.
13:06Si dimanche prochain se déroulait le premier tour des élections législatives
13:09pour élire votre député, pour qui vous voteriez ?
13:1325% pour l'ancien, l'ex-NFP.
13:18Dans l'hypothèse où il y a un NFP.
13:19S'il n'y a pas le NFP, c'est 11 et 15, donc ça revient à peu près à la même chose.
13:2415% pour le bloc central, 33% pour le RN.
13:29Je pense qu'en posant...
13:30Encore une fois, je vous répète ce que j'ai dit, pardonne-moi.
13:35Première des choses, je souhaite vraiment que la motion de confiance de François Bayrou soit votée,
13:39tout simplement parce que je pense que c'est le seul moyen de rétablir des comptes publics.
13:43Deuxième des choses, il y a trois projets politiques sur la table.
13:46Mais ça, vous l'avez déjà dit.
13:47Oui, mais je me répète parce que je réponds à votre question.
13:49Est-ce que vous pensez qu'il y a une personnalité, on va dire à assemblée constante ?
13:53Il n'y a pas de dissolution, on garde la répartition des forces telle qu'elle est.
13:57Est-ce que vous pensez qu'il existe soit une personnalité
14:00qui permet au poste de Premier ministre de faire voter un budget,
14:04soit une possibilité d'élargir votre socle ?
14:07Sachant qu'on a l'impression tout de même qu'avec les socialistes, c'est quand même mal parti
14:11et que même si vous arriviez à convaincre les socialistes de rejoindre le socle du gouvernement,
14:16vous perdriez du même temps LR.
14:19Est-ce que vous pensez que c'est possible à assemblée constante d'arriver à quelque chose avec ce gouvernement ?
14:23On voit très bien que depuis un an et demi, c'est très difficile.
14:26Et c'est difficile notamment pour une raison, c'est que les deux partis qui sont aujourd'hui au pouvoir
14:29sont les deux partis qui ont perdu les élections législatives.
14:33Moi, quand j'entends la colère de millions de Français, je la comprends.
14:36Mais pourquoi est-ce qu'on est au pouvoir ?
14:37Vous savez, ce n'est pas facile à tout pouvoir de responsabilité aujourd'hui.
14:39C'est beaucoup plus simple d'être dans l'opposition, de critiquer, de mitrailler celui qui est à la tête de l'État
14:43en disant qu'il fait n'importe quoi.
14:45Personne n'a obligé à venir Macron et François Bayrou.
14:46La seule raison pour laquelle aujourd'hui cette coalition est encore au pouvoir,
14:50c'est que c'est la seule qui n'a pas été censurée.
14:52Si on se retrouve dans une situation de blocage, que je ne souhaite pas,
14:55le retour aux urnes fait partie des possibilités.
14:57Mais moi, je considère que si on revient aux urnes...
14:59Et il ne vous fait pas peur.
15:00Mais en fait, pourquoi est-ce qu'on aurait peur du choix des Français ?
15:03On est en démocratie.
15:04Je suis désolé.
15:05Mais parce que certains de vos collègues à l'Assemblée nationale ont peur...
15:09Moi, la raison pour laquelle je n'ai pas peur d'une retour aux Français,
15:13c'est que nous vivons dans un système démocratique
15:15où je crois qu'il est légitime qu'on pose les bonnes questions aux gens.
15:18Si on leur dit qu'il faut qu'on rétablisse les comptes publics avant le 31 décembre,
15:22on n'a pas d'autre choix.
15:23Vous avez trois possibilités.
15:25Laissez filer les déficits, écoulez comme une croix.
15:27Non, mais sur ça, vous avez tort.
15:27Deuxième point, tout le monde.
15:28Non, je ne crois pas, c'est votre avis, mais ce n'est pas mon cas.
15:30Aucune force politique ne dit qu'on va laisser filer les déficits.
15:33Vous avez la gauche.
15:34Vous ne pouvez pas être d'accord, bien sûr.
15:35La gauche propose d'augmenter les recettes de l'État.
15:37Je n'ai pas dit que c'est la gauche qui faisait laisser filer les déficits.
15:40La gauche propose d'augmenter les déficits dans les Français.
15:41Le RN propose un autre plan, le vôtre,
15:44pour réduire peut-être les déficits moins vite que vous, mais tout de même.
15:47Est-ce que vous pouvez me donner quelques mesures ?
15:48Déjà, vous venez de souligner un point important.
15:50Est-ce que vous pouvez me souligner trois mesures concrètes
15:53de rétablissement des comptes que propose le Rassemblement national ?
15:55Je n'en demande pas dix, je n'en demande trois.
15:57Alors, écoutez à ce propos, Marine Le Pen,
16:01chef de file des députés RN,
16:03qui était aujourd'hui reçue à Matignon par François Bayrou.
16:07Le Premier ministre avait annoncé qu'il consulterait les partis politiques
16:10après son intervention de mémoire du 15 juillet.
16:14Il ne l'a pas fait.
16:14Il a fait le choix d'appuyer sur le siège éjectable
16:17et de faire les consultations a posteriori.
16:20On voit bien que les choses sont évidemment dans le mauvais sens.
16:24Nous nous appelons à une dissolution ultra rapide.
16:27Parce que la réalité, c'est qu'il faut que la nouvelle majorité
16:30issue de ces nouvelles élections
16:32puisse construire un budget
16:34pour que notre pays ait un budget.
16:36C'est ça, en réalité, la seule solution
16:38qui soit démocratique.
16:40Qu'est-ce que vous lui répondez à Marine Le Pen, Charles Rodoel ?
16:43Moi, je lui réponds que cette attitude me navre.
16:45Parce que quand j'entends les responsables du Rassemblement national,
16:48je les entends matin, midi et soir dire
16:49qu'il faut une dissolution pour mettre Bardella à Matignon.
16:51Donc leur seule obsession, c'est de prendre le pouvoir.
16:53Est-ce que vous entendez une seule ?
16:56Est-ce que vous entendez une seule déclaration ?
16:58C'est le but d'un parti politique, Charles Rodoel,
16:59de prendre le pouvoir.
17:00C'est pas d'être dans l'opposition, justement,
17:01comme vous l'avez dit tout à l'heure.
17:02Je suis confus, mais moi, le but d'un parti politique,
17:04c'est de servir les intérêts de mon pays.
17:06Mais qui vous dit qu'ils ne veulent pas servir les intérêts de nos électeurs ?
17:08Et pour quel projet ?
17:10Ils ont un projet, le Rassemblement national...
17:12Sur le rétablissement des comptes ?
17:14Oui, ils ont fait un contre-budget l'automne dernier.
17:15Par exemple, ils proposent de faire la contribution de la France à l'Union Européenne.
17:18Ils proposent de faire des économies sur l'immigration.
17:20Vous pouvez ne pas être d'accord, mais ils ont des propositions.
17:22Prenons en point sur l'économie sur l'immigration.
17:23Quelles sont les propositions concrètes que le Rassemblement national pose ?
17:26Moi, ma conviction, et c'est la raison pour laquelle je les affronterais,
17:28s'il le faut, lors des élections législatives anticipées,
17:31c'est que je considère que si le RN arrivait au pouvoir,
17:32l'immigration ne diminuerait pas, elle exploserait dans notre pays.
17:35Parce que lorsqu'on analyse les propositions concrètes du RN, ça ne vole pas.
17:39Et la vérité, c'est que s'ils arrivent au pouvoir,
17:41je suis convaincu qu'à programme constant, l'immigration exploserait en France.
17:46Et c'est la raison pour laquelle...
17:47C'est votre conviction.
17:48Comment vous pouvez soutenir ça ?
17:50Jules Therès.
17:51Après avoir participé pendant 8 ans à des gouvernements macronistes
17:54qui ont fait exploser les chiffres de l'immigration,
17:57on a 500 000 arrivés chaque année,
17:59ce qui est l'équivalent de la ville de Nantes ou de Nice.
18:00Et de l'autre côté, moi je ne sais pas ce que ferait le RN si ils étaient au pouvoir,
18:04mais j'ai l'impression que les Français,
18:06quand on leur pose la question
18:07« En qui avez-vous le plus confiance pour régler le sujet migratoire ? »,
18:09ils répondent Marine Le Pen à 90%.
18:11Parce que j'ai regardé les propositions concrètes,
18:13je comprends que ça vous indispose.
18:15Non, mais pour ne pas poser du tout,
18:16je pose une question à Jules Therès.
18:18J'en prends une ou deux parmi tant d'autres.
18:22Vous ne pouvez pas réduire l'immigration
18:23et réduire le temps de travail en même temps.
18:25Pourquoi ? Parce qu'il y a des centaines de milliers d'étrangers
18:27qui travaillent en France.
18:28Donc si vous décidez de réduire l'immigration,
18:29ce que moi je souhaite,
18:30il faut augmenter le temps de travail.
18:32La gauche est très cohérente sur ce sujet.
18:34Elle vous dit « Je veux réduire le temps de travail des Français
18:35et faire venir des étrangers pour travailler
18:37au nom de la société de loisirs et de la paresse
18:40qui est promue par Sandrine Rousseau. »
18:42Nous nous proposons,
18:43et Dieu sait que nos résultats sont perfectibles en la matière,
18:45mais ce que nous souhaitons dans notre projet politique,
18:47c'est d'augmenter le temps de travail pour réduire l'immigration.
18:50Le Rassemblement national vous dit
18:51« On peut réduire le temps de travail, réduire l'immigration en même temps,
18:53c'est impossible, il y aura un cocu dans cette affaire. »
18:55Prends un autre exemple.
18:56C'est où ça dans le budget de François Bayrou ?
18:58D'augmenter le temps de travail et de baisser l'immigration ?
19:01Moi par exemple, je suis rapporteur sur le budget de l'immigration.
19:07Ce que je constate aujourd'hui,
19:08c'est que les crédits pour la police aux frontières
19:10et les crédits du centre des rétentions administratives
19:12sont maintenus pour l'un et sont augmentés pour l'autre
19:14pour assurer une politique d'immigration choisie,
19:16mieux contrôler à nos frontières.
19:17Effectivement qu'il faudra une rupture lors de l'élection présidentielle,
19:20mais dans ce budget, s'il y a bien un budget qui est conservé,
19:22c'est celui-ci.
19:22Donc en l'occurrence, je vous ai répondu sur ce point.
19:24Deuxième point, en l'occurrence...
19:26Et ça va être le dernier parce qu'on va devoir clore,
19:28mon cher Charles-Andoël.
19:29Pas de problème.
19:30Je ne comprends pas, si vous voulez,
19:32comment vous pouvez à la fois aller à l'inauguration,
19:35l'investiture du président Trump
19:37qui annonce la sortie des accords de Paris
19:39et ensuite revenir en France
19:40et expliquer que vous allez réduire l'immigration.
19:42Le premier vecteur des flux migratoires au XXIe siècle,
19:45ce sera le changement climatique.
19:48Le meilleur moyen de lutter contre l'immigration
19:50qui vient en France,
19:51c'est de lutter contre le changement climatique.
19:53C'est, j'espère...
19:55En tout cas, Nicolas Sarkozy alerte dans cette interview au Figaro
20:00justement sur cette immigration qui va arriver d'Afrique
20:03avec cette question démographique en Afrique
20:08qui va exploser
20:09et se posera justement la question des frontières européennes
20:13face à cette immigration subie.
20:14Les questions du changement climatique et de l'immigration
20:16sont intimement liées, nous l'avons compris.
20:18Merci.
20:18Ce n'est pas ce que j'ai compris du programme du rassemblement.
20:20Merci beaucoup Charles Rodouel d'avoir été l'invité d'Europe 1 Soir.
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