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  • il y a 1 jour
Les clefs d'une vie - Hiba Tawaji

Star au Liban, elle a conquis la France en participant a The Voice. Esmeralda dans Notre- Dame de Paris, elle a chanté sur le parvis de la cathédrale le jour de sa réouverture

🗝 Découvrez plusieurs dates-clefs de la vie des plus grands artistes, auteurs et personnalités aux côtés de Jacques Pessis.
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-11-24##

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:05Vous avez grandi au Liban avant que votre voix vous indique le chemin de la France.
00:10Des moulins vous ont permis de commencer à tourner dans le cœur du public.
00:13Les tours de Notre-Dame vous ont permis ensuite d'atteindre des sommets.
00:17Un premier sommet avant beaucoup d'autres, j'en suis sûr.
00:20Bonjour Iba Tawaji.
00:21Bonjour et merci pour cette très belle introduction.
00:24C'est la moindre des choses quand on voit votre parcours.
00:27On va tout à l'heure parler de cet album de l'Olympia.
00:30Un moment très fort qui sort ces jours-ci.
00:33Mais on va évoquer aussi votre parcours à travers des dates clés.
00:35C'est le principe des clés d'une vie et quel parcours.
00:39Alors, première date, je suis sûr que vous ne l'avez pas oublié.
00:42Le 24 janvier 2015, première télé en France avec cette chanson.
00:46Les boulins de mon cœur, ça vous rappelle quelque chose ?
01:06En fait, cette chanson, c'est une chanson du film L'affaire Thomas Krohn qui a permis à Michel Legrand d'obtenir le trophée de l'Oscar de la meilleure chanson originale.
01:16Et moi, j'ai vu la séquence.
01:18Mais en un instant, c'est Mika qui se retourne et qui vous découvre.
01:23Oui, c'était un moment très fort.
01:27J'avais la voix qui tremblait un peu parce que c'était une compétition.
01:33Mais c'est aussi moi qui venais du Liban et j'avais déjà aussi sorti des albums.
01:40J'avais un public qui me suivait.
01:41J'avais fait des choses quand même.
01:43Donc, pour moi, c'était un vrai défi, un vrai risque à prendre.
01:48Donc, j'avais beaucoup le trac.
01:52Mais en même temps, j'ai beaucoup apprécié ce moment et ça m'a vraiment marquée.
01:57Oui, parce qu'au départ, quand on vous téléphone pour vous proposer The Voice, vous refusez.
02:01Oui, au début, ma première réponse, c'était Bruno Berberes.
02:05Donc, le directeur de casting de l'émission qui m'appelle et qui me propose de participer à l'émission.
02:10Et moi, je lui dis mais non, c'est sûr que non.
02:12Il me dit mais pourquoi ?
02:13Je lui dis mais je ne peux pas.
02:14J'ai un public qui me suit.
02:16Je fais des concerts partout dans le monde arabe.
02:18Je ne peux pas remettre tout en question.
02:21Il me dit mais non, ne le prends pas comme ça.
02:24Pour toi, c'est peut-être un tremplin.
02:26C'est un nouveau public qui va te découvrir, qui va écouter ta voix.
02:29C'est de nouveaux horizons, etc.
02:32Donc, je lui dis écoute, je vais réfléchir.
02:35Et j'ai réfléchi.
02:37Je me suis dit, allez, j'ai encore le temps de prendre des risques et tout.
02:40Donc, j'ai accepté.
02:42Je pense que je n'ai pas de regrets du tout.
02:45Non.
02:45Pourquoi et comment avait-il pensé à vous ?
02:48Il avait vu une vidéo de moi sur YouTube.
02:51Je pense que c'était une vidéo de moi qui chantait avec le temps.
02:55Et du coup, ça lui a plu et il m'a contactée.
02:59Et là, vous n'avez pas eu à faire l'examen.
03:00C'était directement The Voice, le concours.
03:04Alors, quand on voit la tête de Mika, on a le sentiment qu'en une seconde, il vous reconnaît.
03:08Parce qu'il est Libanais, lui aussi.
03:09Il vous a reconnu tout de suite.
03:10Je pense qu'il a reconnu ma voix.
03:12Il hésitait.
03:14Il n'était pas très, très certain.
03:16Mais ça, ça lui a parlé, en tout cas.
03:19Et Zazie a suivi dans l'instant.
03:21Et Florent Pagny, c'était un peu plus long.
03:22Mais quand il vous a vu, là, il a eu un regard très particulier.
03:26Vous vous en souvenez ?
03:26Un regard très bienveillant.
03:30Et ensuite, Florent Pagny, c'est un artiste que j'aime beaucoup.
03:35Et c'était aussi très touchant de le voir se retourner aussi.
03:39Et Jennifer, bien sûr.
03:40Oui, Jennifer qui a suivi.
03:41Elle ne pouvait pas faire autrement.
03:42Et tous ont été, mais unanimes.
03:44Et vous avez finalement choisi Mika.
03:46Il n'y avait pas d'autre solution.
03:47J'ai choisi Mika parce que je me suis dit
03:49que c'est le premier qui s'est retourné.
03:50Donc, voilà.
03:52J'ai fait confiance à mon instinct aussi, comme lui.
03:56Et je pense aussi, le fait qu'il soit aussi d'origine libanaise.
03:59Il y a peut-être aussi ce côté un peu oriental
04:05qui peut ressortir chez nous deux.
04:09C'est une forme de communication qui peut être
04:11peut-être un peu plus évidente ou simple, on va dire.
04:14Oui.
04:15Il est né au Liban.
04:16Il est parti à cause de la guerre.
04:17Il est venu en France.
04:18Et ensuite, sa famille s'est installée en Angleterre,
04:19où il a grandi.
04:20Il se trouve aussi que vous avez continué la compétition.
04:24Vous avez chanté Brité Spears,
04:25Véronique Samson et François Zardy.
04:41Ça aussi, c'était une surprise.
04:43Pourquoi cette chanson, Ybata Ouaji ?
04:45Alors, les battles, c'est le coach qui choisit les chansons.
04:48Donc, c'est Mika qui a fait ce choix de la chanson Mon amie la rose.
04:54Et c'était une battle.
04:56Donc, voilà, c'était un défi.
04:59Alors, cette chanson, on pense qu'elle est, d'après Ron Sarme,
05:02mignonne, allons voir si la rose, le poème.
05:04Mais en fait, c'est la femme qui a écrit cette chanson,
05:07Cécile Collier, voulait rendre hommage à Sylvia Lopez,
05:10la première femme de Francis Lopez, le roi de l'opérette,
05:13qui était son amie, qui était morte comme ça, prématurément.
05:15Ah, je ne savais pas.
05:16C'est l'origine de la chanson.
05:18Donc, un marathon, semaine après semaine,
05:20et vous allez jusqu'au demi-finale,
05:21ce que vous n'auriez jamais imaginé.
05:23Alors, je ne m'étais pas mise de...
05:26Je ne savais pas si ça allait durer longtemps ou pas,
05:30mais ce que je...
05:31J'ai espéré, en tout cas, arriver jusqu'en finale.
05:34Mais dans ce genre de compétition,
05:36on ne peut jamais savoir si ça peut durer ou pas.
05:39Ce n'est pas forcément que le talent.
05:43Mais le public était au rendez-vous.
05:45Ils ont voté pour moi durant les directs.
05:48Et c'est aussi, en partie, grâce à eux aussi,
05:51grâce au public, que j'ai pu aussi atteindre la demi-finale.
05:53Oui, et puis c'était quand même beaucoup de travail.
05:55Parce qu'en coulisses, il y avait beaucoup de travail,
05:56beaucoup plus que vous imaginez au départ, peut-être.
05:58Oui, beaucoup de travail.
05:59Mais c'est surtout aussi le côté imprévu.
06:03Le côté...
06:04Je savais que je pouvais répéter, préparer tout.
06:08Et après, ce qui pouvait se passer après,
06:12ce n'était pas dans mon contrôle.
06:15Donc, c'était ça qui faisait un peu plus peur.
06:19Et aller en demi-finale, vous avez permis de faire la tournée
06:21et de découvrir la France.
06:23Je crois que ça a commencé à Amiens.
06:25Ah bon ?
06:25Oui, peut-être.
06:27Vous connaissez mieux que moi.
06:28Oui, c'était une belle expérience aussi, la tournée.
06:32C'était la première fois que je faisais une tournée en France.
06:35Et c'était sympa aussi de me retrouver avec ces artistes incroyables
06:39que j'ai rencontrés sur l'émission.
06:41Et ce public qui était aussi au rendez-vous.
06:43C'était les Zéniths aussi, je pense.
06:45C'était la tournée des Zéniths.
06:46Donc, forcément, c'était un moment fort.
06:49Et puis, le moment le plus fort, je crois,
06:51c'est lorsque la tournée est passée par le Festival international de Jounier, au Liban.
06:56Qui est à 20 kilomètres de Beyrouth, je crois.
06:58Oui, c'est au bord de la mer.
07:01Et c'était aussi un moment incroyable de voir le public libanais
07:07fière d'accueillir une artiste qui a participé à The Voice.
07:13Et c'est là où j'ai vraiment découvert que The Voice était vraiment beaucoup
07:20et très suivi par les jeunes et par les enfants et les ados.
07:24Donc, ça m'a aussi permis de toucher aussi une nouvelle génération.
07:30Et puis, si on en revient à vos débuts, vous êtes née dans un quartier de Beyrouth
07:33qui est un très beau quartier qui est Achrafier.
07:36C'est presque le quartier le plus chic de Beyrouth.
07:42Oui, ça dépend.
07:42Après, il y a de tout.
07:44C'est très diversifié.
07:47Mais je n'ai jamais grandi là-bas.
07:49Je suis née là-bas, mais j'ai grandi plutôt dans ce qu'on appelle le Mont-Liban.
07:54Exactement.
07:54À 15 kilomètres de Beyrouth, je crois, il y a un quartier Mazra et Achou.
07:58Oui.
07:59Et il se trouve que c'est une des régions les plus prises du Liban
08:02grâce à son paysage et grâce à la vue sur la mer, je crois.
08:06Oui, il y a une très belle vue sur la mer, les montagnes aussi.
08:10Ce n'est pas très loin de Beyrouth.
08:11Il ne fait pas très chaud, il n'est pas très froid.
08:14Voilà, c'est assez chouette de grandir.
08:17Et l'école aussi, c'était l'école Athénée, je crois, à Beyrouth.
08:20Oui, l'école de Beyrouth.
08:20C'est une école assez récente qui est née à la fin des années 60.
08:23Oui, c'est récent, mais ça a quand même une histoire.
08:33Beaucoup de personnes ont été diplômées de l'Athénée et ils ont aussi réussi pas mal dans le monde aussi.
08:42Voilà.
08:42Et en fait, ce sont des professeurs qui ont fondé cette école en 69 avec un but,
08:47c'est un savoir conséquent, une formation solide pour les élèves.
08:49Vous êtes incroyable. J'apprends des choses.
08:53Il se trouve qu'il y a eu le baccalauréat littéraire, mais surtout la musique est venue,
08:58parce que je crois que dans la famille, tout le monde s'est réunissé et la fête était là.
09:02Oui. Alors, notre famille, en tout cas mes parents, tous les deux, ils chantaient tout le temps.
09:10Ils ont tous les deux une très très belle voix.
09:11Mon grand-père maternel aussi, ils chantaient aussi à la chorale, à l'église et tout ça.
09:19Après, mes oncles maternels sont des mélomanes aussi.
09:24Donc voilà, dans la famille, on est très axé musique, tout ça.
09:27Et surtout les occasions familiales, on est célébré avec la musique.
09:31Voilà. Et puis je crois qu'à 12 ans, c'est les premiers cours de solfège, de piano et les vocalises.
09:35Les premiers cours de chant et de piano de solvège à 12 ans, oui.
09:38Et pourquoi ?
09:39Parce que j'avais cette passion pour le chant, pour la musique,
09:44et parce que je voulais apprendre, je voulais évoluer,
09:47et je savais que c'était un chemin que je voulais parcourir.
09:50En voulant faire une carrière ?
09:52Oui.
09:52Mais vos parents ne faisaient pas ça ?
09:54Pas du tout. Ils ne sont pas du tout des professionnels,
09:58mais ils m'encourageaient beaucoup.
09:59Après, il faut savoir que j'étais très timide,
10:01donc je n'exprimais pas vraiment ça devant tout le monde.
10:05C'était mon petit secret à moi.
10:06Et pour moi, je n'avais pas le temps.
10:10Je devais vraiment être à la hauteur.
10:12Donc j'ai commencé à 12 ans et je m'étais dit,
10:14ah oui, j'ai commencé un peu trop tard peut-être.
10:17En tout cas, il y a une école qui est aussi célèbre que le conservatoire à Paris.
10:20C'est l'école Ghassan Yamin, qui est une école qui est la fierté du Liban, je crois.
10:24C'est une très bonne école de musique.
10:27J'ai aussi pris des cours de chant et de solfège.
10:30J'ai continué à prendre des cours d'opéra, de lyrique, de solfège, de piano aussi, pendant longtemps.
10:35Et surtout, avec un but précis, ne pas être rangé dans une case.
10:39Ça, c'était important pour vous ?
10:40Oui, parce que quand on me demande,
10:43mais tu chantes quoi ? Qu'est-ce que tu aimerais chanter ?
10:45Comment tu peux définir ta musique ?
10:47En fait, je n'arrive pas à la définir,
10:48parce que je n'arrive pas à me mettre dans une case et je ne sais pas faire ça.
10:53Moi, ce que j'aime, c'est la musique qui me touche.
10:55J'aime chanter tout genre de musique qui me touche.
10:59Après, peut-être, c'est ce mélange-là qui fait qu'on a une identité particulière et unique.
11:04C'est vraiment le fait de mélanger tous ces genres et ces langues et ces cultures
11:07qui font qu'aujourd'hui, on a notre propre identité artistique.
11:11Oui, et il n'y a pas que la chanson.
11:12Et on va l'évoquer à travers une autre date, le 17 avril 2013.
11:16A tout de suite sur Sud Radio avec Iba Tawaji.
11:19Sud Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessy.
11:22Sud Radio, les clés d'une vie, mon invité Iba Tawaji.
11:25Alors, on évoquera tout à l'heure votre album,
11:28l'Olympia, un Olympia qui a marqué votre carrière.
11:31On en revient à votre parcours.
11:32On a vu vos débuts au Liban et dans The Voice.
11:35Et puis, il n'y a pas que la chanson.
11:36Car le 17 avril 2013, vous recevez un prix de réalisatrice
11:41pour votre premier court-métrage, La Corde,
11:43au festival du film du Moyen-Orient de l'université Yazed à Dubaï.
11:46Ça n'a rien à voir avec la chanson ?
11:49Oui, parce que j'ai fait des études de cinéma.
11:56En plus.
11:56Oui, en plus.
11:58À Beyrouth également.
12:01Et donc, pour mon diplôme, c'était un court-métrage.
12:03Il fallait réaliser et écrire un court-métrage.
12:06Et donc, mon court-métrage, je l'ai présenté à plusieurs festivals.
12:09Et j'ai gagné des prix pour ce court-métrage.
12:11Oui, il se trouve qu'à Dubaï, c'était le plus gros prix.
12:14D'ailleurs, quand on fait ses études à Dubaï,
12:16je ne sais pas si vous le savez,
12:17le coût de l'école, c'est 70 000 euros par an.
12:20Ah oui.
12:21Bon, alors on a l'essence gratuite, pratiquement.
12:23Ici, en France, on a la chance d'avoir autre chose.
12:27Alors, ce court-métrage, c'était l'histoire d'un épicier libanais
12:29dont la vie était bouleversée le jour au lendemain.
12:32Et c'était en même temps un message.
12:34Un message sur le bonheur et le malheur.
12:35Oui, aussi.
12:36Il y avait aussi beaucoup d'allusions sociopolitiques
12:41par rapport à l'actualité à ce moment-là au Liban.
12:46Mais oui, c'est l'histoire d'un épicier
12:51qui va découvrir devant son épicerie
12:54une corde qui tombe du ciel,
12:57qui descend du ciel, pendue du ciel.
12:59Et ça change sa vie.
13:00Pourquoi cette envie de faire de la réalisation
13:03en dehors de la chanson, Yvata Ouaji ?
13:05Pour moi, c'est un outil d'expression aussi.
13:08C'est une autre manière de raconter des choses,
13:10de ressentir les choses,
13:11de faire passer de l'émotion.
13:13Donc, pour moi, ce sont deux arts complémentaires, je trouve.
13:18C'était à l'université Saint-Joseph de Beyrouth
13:20qui est une des plus grosses universités
13:22et les plus anciennes du Liban.
13:25Donc, il y a différentes branches
13:26et vous avez pu vous inscrire dans la branche...
13:28L'audiovisuel.
13:29L'audiovisuel.
13:30Et il y a quelqu'un qui a fait ses études là-bas.
13:33C'est un certain Amine Malouf.
13:34Oui, à l'université Saint-Joseph.
13:36Entre vos pères.
13:36Oui.
13:38Gabrielle Arède aussi.
13:40Oui, et une grande réalisatrice libanaise également,
13:43Nadine Labaki.
13:45Beaucoup de réalisateurs, d'ailleurs.
13:47Et lui, en même temps, vous êtes formée au jeu d'actrice.
13:49Pourquoi ?
13:50Parce que vous n'avez pas tourné pour le cinéma ?
13:52Parce que j'aimais aussi...
13:54J'aimais être derrière la caméra,
13:56mais j'aime aussi être devant la caméra
13:58et jouer et raconter une histoire aussi.
14:00Donc, j'aime les deux.
14:02Voilà.
14:02Donc, vous pouvez tout faire.
14:04Et surtout, la chanson est quand même restée
14:06parce que ce qui vous intéresse,
14:07c'est les grandes voix.
14:08Les grandes voix vous ont toujours fasciné.
14:10Oui, beaucoup.
14:11C'est comme ça que j'ai découvert
14:13cette passion que j'avais pour le chant.
14:16En écoutant, c'est toutes ces grandes voix
14:18qui m'ont longtemps fait vibrer
14:21et qui m'ont inspiré.
14:22Et que c'est à ce moment-là que je me suis dit
14:23que moi aussi, j'aimerais aussi faire la même chose.
14:26Et l'une des grandes voix qui vous a inspiré,
14:28c'est celle-ci.
14:39Oui, Théostone.
14:40Oui, encore.
14:41C'est partie des grandes voix qui vous fascinent.
14:43Elle est aujourd'hui détentrice du record
14:45du plus grand nombre de 45 tours consécutifs
14:48classé numéro 1 aux Etats-Unis.
14:50Je crois qu'entre 85 et 92,
14:52ça a été toutes les semaines pratiquement.
14:54Ça me...
14:55Je ne suis pas surprise.
14:57Et il y a elle,
14:57et puis il y avait Maria Carey aussi.
14:59Surtout.
15:00Surtout, pourquoi ?
15:02C'est cette virtuosité,
15:04cette...
15:06Oui, techniquement, je pense
15:08celle qui m'a le plus touchée.
15:10Et les grandes voix,
15:11celles qui vous fascinent,
15:12c'est celle de votre pays,
15:13parce qu'il y en a beaucoup au Liban,
15:14mais aussi celles des pays anglo-saxes
15:16sont les deux,
15:17qui sont très différentes.
15:18Très, très différents, oui.
15:19Mais c'est ça.
15:20On parlait tout à l'heure de la diversité.
15:23Moi, c'est vraiment ce mélange
15:24de vraiment toutes ces voix,
15:29toutes ces cultures
15:30qui font de moi aujourd'hui
15:32ce que je suis.
15:35Et Whitney Houston,
15:36vous avez chanté
15:36I Have Nothing,
15:37ce qui n'est pas facile.
15:38C'est très dur de chanter Whitney Houston.
15:40C'est super dur, bien sûr.
15:41Il faut...
15:43Oui, il faut y aller.
15:45Vous y allez ?
15:46Moi, je repense à The Voice,
15:47à la fin de la chanson
15:49Des Moulins de mon Coeur,
15:49où vous avez poussé la note
15:50sans vous arrêter.
15:52Comment peut-on faire ça ?
15:53C'était une note tenue
15:55qui, à la base,
15:57en fait,
15:57mon adaptation
15:58des Moulins de mon Coeur,
15:59donc,
15:59Labidaï ou Alanihaï,
16:00qui a figuré
16:01dans un de mes albums,
16:03adapté par
16:04Oussama Rahbani,
16:05mon producteur de longue date,
16:07est écrite par le grand
16:09Mansour Rahbani,
16:10qui est une légende
16:11dans le monde arabe.
16:13Et donc,
16:14pour cette chanson,
16:15à la fin,
16:15je tiens la note
16:17très longtemps
16:17et c'était un hommage
16:18à Barbara Streisand
16:19qui a fait la même chose
16:20dans son interprétation
16:23de Peace of Sky
16:23dans Yantel.
16:24C'est un hommage à elle.
16:26Il faut encore la tête
16:27de Jennifer
16:28quand elle vous a vu
16:29tenir la note.
16:31C'était extraordinaire.
16:32Alors,
16:32à Batawaji,
16:33il y a aussi une chose,
16:34c'est que,
16:35pour vous perfectionner,
16:35vous avez été passé
16:36plusieurs mois à New York,
16:37trois mois à New York
16:38avec une coach
16:39qui s'appelait
16:41Gwen Conley.
16:42Oui.
16:44Pour moi,
16:45on n'arrête jamais
16:45d'apprendre.
16:46Il faut toujours aussi
16:47essayer de ne jamais
16:50se contenter
16:50de ce qu'on a toujours
16:52à chercher plus loin,
16:53à apprendre des choses.
16:54Et donc,
16:54ce voyage-là,
16:55c'était aussi une manière
16:56d'apprendre de nouvelles choses
16:57et d'évoluer aussi.
16:59Et en trois mois,
17:00on peut apprendre
17:01de nouvelles choses
17:02avec un coach ?
17:03Oui, bien sûr.
17:04Forcément.
17:05Moi, je pense que
17:05tous les jours,
17:06on peut apprendre
17:06de nouvelles choses.
17:07Les rencontres,
17:08les expériences de la vie,
17:09tout ça,
17:10c'est enrichissant.
17:12Alors,
17:12ce qu'on ne sait pas en France,
17:13c'est votre carrière au Liban.
17:15Il y a eu beaucoup d'albums,
17:16il y a eu quatre comédies musicales.
17:19On ne les connaît pas forcément
17:20en France,
17:20l'économie musicale.
17:21Ce sont des comédies musicales
17:22qui ont tourné au Liban
17:24et dans le monde arabe.
17:26Ce sont des comédies musicales
17:27qui sont beaucoup plus proches
17:32de ce qu'on appelle
17:32l'opéra populaire
17:35ou les épopées et tout ça.
17:37Ce n'est pas vraiment
17:37comme les comédies musicales
17:38qu'on peut voir en Angleterre
17:41ou en France.
17:42C'est vraiment un genre
17:43spécifique, particulier.
17:45Avec l'art lyrique
17:46beaucoup plus important encore ?
17:49Pas dans la manière de chanter
17:50mais peut-être dans la mise en scène
17:53et dans l'interprétation
17:55mais pas dans la manière de chanter.
17:57Et vous avez joué Dulcine
17:59dans Don Quichotte ?
18:00Oui, entre autres.
18:02Don Quichotte, Dulcine.
18:03Et ça, c'était un classique en plus ?
18:06Oui.
18:06Après, c'était une adaptation
18:07de Don Quichotte,
18:09une adaptation un peu plus
18:10libanaise, arabe.
18:15On a pris le thème
18:17de Don Quichotte
18:18et l'histoire de Don Quichotte
18:19et on a essayé de l'adapter
18:20à l'actualité libanaise.
18:23Oui, ce sont des choses
18:24qu'on ne verra jamais en France.
18:25C'est comme une musique.
18:27Et d'ailleurs,
18:27la Dulcine, en fait,
18:28au départ,
18:29c'était en espagnol classique,
18:30c'est le mot douceur.
18:32Et ensuite,
18:32Don Quichotte en a fait
18:33un personnage qui n'a pas existé
18:34et c'est devenu aujourd'hui
18:36une dévotion,
18:37un amour infini pour quelqu'un.
18:39Alors, ce qui fait
18:40que vous avez réussi
18:42une performance aussi.
18:43Vous avez été
18:44la première chanteuse
18:45à vous produire en Arabie Saoudite.
18:47Et là, ça a été
18:47un événement aussi.
18:48Oui.
18:50Corrigez-moi
18:51parce que vous savez
18:51mieux que moi les dates.
18:52En décembre 2017,
18:54je pense.
18:54Oui.
18:55Alors, j'étais la première femme
18:56à chanter en public
18:57en Arabie Saoudite.
18:59Donc, c'était
19:00un événement historique
19:02qui a été relayé
19:03par les médias partout.
19:05Pour moi,
19:06c'était un honneur
19:07de faire partie
19:08de cette évolution
19:09et cette nouvelle page
19:11de l'histoire
19:12qui s'écrit.
19:13Mais comment c'est né ?
19:13Comment ça s'est fait ?
19:15Alors,
19:16on m'a appelée,
19:18on m'a contactée,
19:19on m'a invitée.
19:21Et en parallèle,
19:22j'avais sorti un morceau
19:23qui parlait
19:24de l'émancipation
19:26de la femme
19:27et de son droit
19:29à choisir
19:29son propre destin
19:30et à vivre sa vie
19:32comme elle l'imagine.
19:35Et donc,
19:35je pense que ça a aussi
19:37fait écho
19:37à la situation
19:38et à cette évolution
19:40qui commençait
19:41à prendre place.
19:42Et ça a fait évoluer
19:43justement le pays ?
19:45Alors,
19:45ça a participé forcément
19:46parce qu'après,
19:48toute évolution,
19:49c'est les mains
19:51les uns des autres
19:52et c'est des petits pas
19:53qui font qu'aujourd'hui,
19:54on peut vraiment aller loin.
19:56Et puis,
19:57vous avez commencé
19:57à chanter en français
19:58et il y a une chanson
19:59très difficile à chanter
20:01que vous avez interprétée.
20:02« Vol, vol, mon amour »
20:07« Puisque le nôtre est trop lourd »
20:11« Puisque rien n'est pas... »
20:12Alors, Whitney Houston,
20:13ce n'est pas simple,
20:14mais Céline Dion non plus.
20:15Non, pas du tout, bien sûr.
20:17Elle fait partie aussi
20:18des voix qui m'ont
20:19beaucoup inspirée.
20:22Est-ce qu'il y a une particularité
20:23pour chanter Céline Dion ?
20:24Comment on fait ?
20:25Parce qu'elle a une telle voix,
20:26je vois peu de femmes
20:27chanter Céline Dion
20:28avec talent.
20:28Il faut mettre le cœur,
20:36la technique au service
20:38de l'émotion.
20:39C'est surtout ça.
20:41Vous l'avez rencontrée,
20:42Céline Dion ?
20:43Jamais, non.
20:43Je pense qu'elle serait très heureuse
20:44de votre interprétation.
20:46J'adorerais la rencontrer.
20:47Quand on pense,
20:48quand elle est arrivée en France,
20:49moi je me souviens,
20:49elle venait,
20:50elle avait 13 ans avec sa maman,
20:51personne ne voulait d'elle
20:52à la télévision.
20:53Elle avait été acceptée
20:54dans une émission
20:55croque-vacances,
20:56tout simplement parce qu'on la prenait
20:58pour une chanteuse pour enfants.
21:00Et ça a beaucoup changé depuis.
21:02Alors,
21:02les chansons françaises justement
21:03au Liban,
21:04elles sont beaucoup plus connues
21:05qu'on l'imagine.
21:06Oui,
21:06elles sont vraiment très connues.
21:08Je connais des chansons françaises
21:10parfois,
21:10Ibrahim,
21:10il me regarde et me dit
21:11mais d'où tu connais cette chanson ?
21:12Je lui dis mais au Liban,
21:13on écoute vraiment
21:14toujours ça,
21:15surtout Radio Nostalgie
21:16et tout ça.
21:17Et moi,
21:17je me souviens
21:18d'avoir fait un spectacle
21:18sur Piaf et Brel,
21:20ils connaissaient Piaf et Brel
21:21par cœur.
21:22Oui, oui.
21:23Voilà.
21:23Alors ça,
21:24c'est la partie Liban
21:25et puis il y a une autre date
21:26importante dans votre vie
21:27que vous n'avez pas oubliée,
21:29c'est le 7 décembre 2024.
21:31A tout de suite
21:31sur Sud Radio
21:32avec Iba Tawaji.
21:33Sud Radio,
21:34les clés d'une vie,
21:35Jacques Pessy.
21:36Sud Radio,
21:37les clés d'une vie,
21:38mon invité Iba Tawaji.
21:39Donc,
21:39on évoquera tout à l'heure
21:40cet Olympia mythique
21:42avec cet album
21:43qui est sorti il y a quelques jours.
21:45Le 7 décembre 2024,
21:47une inauguration
21:47que vous n'avez pas oubliée.
21:48Cette chanson a été vue,
22:06je crois,
22:06par 30 millions
22:06de téléspectateurs.
22:08C'était,
22:09je pense,
22:10un des moments
22:10les plus forts
22:11de toute ma carrière,
22:15je pense.
22:15Vous êtes à Notre-Dame,
22:17il y a du froid,
22:18il fait froid,
22:19il y a du vent
22:19et vous êtes sur le parvis
22:20avec une belle robe bleue
22:21en train de chanter.
22:23Oui,
22:23je pleurais d'émotions
22:25mais de froid aussi.
22:26Il faisait vraiment
22:27très très froid
22:28mais j'étais transportée
22:30par ce moment
22:31vraiment magique.
22:33Ce qui est extraordinaire,
22:33c'est que l'orchestre
22:34était à l'intérieur,
22:35dirigé par Gustavo Duval,
22:37qui est le plus jeune chef
22:39à avoir dirigé
22:39le concert de Vienne
22:40de fin d'année
22:41et de début d'année plutôt.
22:44Ce n'est pas facile
22:44d'avoir l'orchestre
22:45à l'intérieur
22:45et de chanter dehors ?
22:46Oui,
22:46pourquoi ?
22:47J'avais aussi
22:48les oreillettes.
22:51Pourquoi ?
22:52Parce que c'était aussi
22:52un choix artistique,
22:54c'est pour découvrir
22:54la cathédrale
22:55de l'intérieur
22:56et de l'extérieur également
22:57parce qu'elle est magnifique
23:00donc il fallait vraiment
23:01tout explorer.
23:04Et quand on voit les images,
23:05il y a des lasers bleus
23:07tout autour.
23:08Quand vous voyez ces images,
23:10qu'est-ce que vous pensez ?
23:11Je suis émue.
23:12Pour moi,
23:14ça fait partie
23:15d'un des moments
23:15les plus forts
23:16qui m'ont le plus marquée.
23:17Comment c'est arrivé ça ?
23:20Alors,
23:21on m'a invité,
23:24on m'a proposé
23:25de faire partie
23:25de cette émission
23:26et directement,
23:27j'ai pensé
23:28à l'Ave Maria
23:28du spectacle
23:30Notre-Dame de Paris.
23:32Et c'est aussi
23:32parce que ça faisait
23:33un moment
23:34que je faisais partie
23:35du spectacle
23:35Notre-Dame de Paris
23:36et que j'interprétais
23:37Esmeralda
23:38et ce morceau,
23:40je l'ai tellement chanté
23:41sur scène
23:41pendant des années
23:42et pour moi,
23:45le fait de le chanter
23:46sur le parvis
23:47de la cathédrale,
23:47c'était comme si
23:48la boucle était bouclée
23:49en même temps.
23:50C'est un message
23:51de paix,
23:51d'amour universel
23:52donc c'était légitime
23:55que ça soit interprété
23:56ce soir-là.
23:57Oui, surtout
23:57des chanteurs
23:58et des chanteurs
23:59de Notre-Dame,
23:59il n'y en a pas eu
23:59tellement finalement.
24:01Et en même temps,
24:02il y a des choristes
24:02à côté,
24:04l'orchestre à l'intérieur,
24:05les répétitions
24:05n'ont pas dû être simples.
24:06Alors, pas du tout simple.
24:08Très rapide d'ailleurs aussi.
24:10Il y avait aussi
24:11la contrainte
24:11de la météo
24:12parce que c'était l'hiver,
24:14on avait peur
24:15qu'il y ait une tempête
24:17mais on s'en était bien sortis.
24:20Et en même temps,
24:21moi je me souviens
24:22de Aznavour
24:22et d'Anna Mouskoury
24:23chantant dans les églises,
24:24chantant à la vraie
24:25Ave Maria
24:26ou la marche des anges
24:27pour des mariages
24:28de personnalités
24:30mais là,
24:31c'est la première fois
24:31qu'on avait un chant païen
24:33justement
24:33à Notre-Dame.
24:35Oui, c'est l'Ave Maria
24:36païen
24:36mais c'est en même temps
24:39une Ave Maria
24:40qui peut résonner
24:41chez tout le monde.
24:42Et les autorités
24:43de Notre-Dame
24:44vous ont félicité,
24:45ne vous ont pas posé
24:45de problème ?
24:46Non pas du tout,
24:47c'est même eux
24:47qui m'ont invité
24:50et ils ont tout validé
24:51donc c'est bon.
24:52Vous étiez au courant
24:53de l'incendie,
24:53vous l'aviez suivi en direct ?
24:55Bien sûr.
24:55Vous étiez en France ?
24:56Non, j'étais au Liban
24:58à ce moment-là.
25:00Et en même temps,
25:00Notre-Dame de Paris,
25:02je pense que vous êtes
25:03très attachée
25:03au roman de Victor Hugo.
25:04Oui, bien sûr.
25:05Vous l'aviez lu ?
25:06Oui, à l'école.
25:07Oui.
25:08Bien sûr.
25:09Mais il y a d'ailleurs
25:10dans ce roman
25:11qui a été écrit
25:11d'ailleurs au départ
25:12pour restaurer Notre-Dame,
25:13il y a un passage
25:14où il y a un incendie
25:15prémonitoire
25:16qui est étonnant.
25:17Oui.
25:17Alors, il se trouve
25:18que vous étiez venue
25:19chez Notre-Dame
25:20mais en touriste, je crois.
25:21Oui.
25:22Alors, je...
25:23Avant d'être citoyenne française,
25:28de nationalité française,
25:29je venais en France, à Paris,
25:32avec des rêves
25:33de faire partie
25:34de ce paysage artistique
25:36et d'appartenir aussi
25:38à la France.
25:39Donc, je venais en tant
25:40que touriste
25:40avec beaucoup de rêves
25:43et à chaque fois,
25:44je visitais Notre-Dame
25:45de Paris, la cathédrale
25:46et en partant,
25:47je la regardais
25:48pour y faire un dernier
25:50adieu.
25:52Et c'est pour ça
25:53que pour moi,
25:54le fait de chanter
25:55pour sa réouverture,
25:57c'était...
25:58C'était magique.
25:58C'était magique.
25:59Alors, Notre-Dame, justement.
26:00En 2016,
26:01Luc Plamondon
26:02et Richard Cochin
26:03décident de reprendre
26:03Notre-Dame,
26:04créée en 1999
26:05et pour remplacer
26:06Hélène Ségarat,
26:07on pense à vous.
26:09Alors, il y avait
26:09un rôle à interpréter,
26:12le rôle d'Esmeralda.
26:142016, c'était
26:15le grand retour
26:15du spectacle à Paris,
26:16au Palais des Congrès.
26:18Et moi, c'était
26:19vraiment juste
26:20après mes auditions
26:21à l'aveugle, je pense.
26:23Oui, de The Voice.
26:23Voilà, de The Voice.
26:24Avant même les directs.
26:25Oui, et c'est ce qui
26:26aussi, je pense,
26:28que le producteur
26:29du spectacle
26:30et les créateurs
26:31du spectacle
26:32m'ont vue
26:32sur The Voice
26:34et c'est grâce à ça
26:35qu'on m'a appelée
26:36et qu'on m'a proposé
26:37le rôle.
26:37Donc, vous avez bien fait
26:38d'accepter The Voice.
26:40En fait, on ne le sait
26:41pas toujours,
26:42mais Richard Coffin
26:43peut le raconter.
26:44Un jour, Luc Plamondon
26:45arrive chez lui
26:46et dit, voilà,
26:46j'ai une idée,
26:47faire notre âme de Paris.
26:48Donc, il dit, c'est fou,
26:49on n'y arrivera jamais.
26:50Il sort une bande
26:51de son tiroir
26:52qui était une maquette
26:53inutilisée
26:54et c'est devenu belle.
26:55Et ensuite, le spectacle,
26:57personne n'en a voulu
26:57pendant des années.
26:58Il le joue au piano
26:59avant que ça devienne
27:00un triomphe mondial.
27:01C'est comme quoi
27:02il faut s'acharner.
27:03Alors, il se trouve
27:04que vous aviez déjà joué
27:05des comédies musicales au Liban.
27:07Mais le problème,
27:07c'est de conserver sa voix
27:08tous les soirs
27:09car Notre-Dame,
27:10ce n'est pas simple.
27:12Oui, ça demande...
27:14C'est un travail d'endurance,
27:18on peut dire ça ?
27:19Oui, oui.
27:20Ça demande de l'endurance
27:21physique, mentale,
27:24vocale, psychologique.
27:27Vraiment, c'est un travail
27:29très difficile.
27:33Mais je pense qu'avec le fait
27:35de répéter,
27:36le répéter chaque soir,
27:38ça devient quelque chose
27:38de mécanique.
27:41Et en même temps,
27:41on peut retrouver aussi
27:42chaque soir
27:43cette émotion
27:44et cette adrénaline
27:45parce qu'à chaque soir,
27:47il y a un nouveau public
27:48qui est là
27:49et qui nous porte.
27:50Et la chanson, bien sûr,
27:51que vous interprétez
27:52et qu'on a vu à la télévision,
27:54c'est celle-ci.
27:54Vous avez donné une nouvelle vie
28:11à cette chanson.
28:13C'est-à-dire que ça l'avait
28:13interprété de façon différente
28:15de l'Ensegara ?
28:17Il faut jamais essayer
28:20de ressembler
28:22aux autres
28:25ou d'essayer d'imiter.
28:26Il faut conserver
28:27sa singularité
28:28tout en essayant
28:31de rajouter quelque chose
28:32de nouveau.
28:34Alors, ça a très bien marché
28:35au Palais des Congrès.
28:36Et ensuite,
28:36vous avez commencé une tournée
28:38dans un climat très différent
28:39de celui du Liban
28:40puisque vous avez commencé
28:41dans le nord,
28:41à Roubaix.
28:41Oui, c'était aussi
28:44une manière pour moi
28:45de découvrir
28:46toutes ces belles villes françaises.
28:48Et vous avez même
28:49retrouvé le Liban.
28:50Il y avait un festival
28:51encore à Jounier
28:51et là encore...
28:53Avec Notre-Dame.
28:54Voilà.
28:54Et je crois que
28:55le consulat général du Liban
28:57vous a accueilli
28:58il y a eu une soirée
28:59après les représentations.
29:00Oui, au Liban,
29:01il y avait tous les soirées
29:02une fête.
29:03On mangeait très très bien.
29:05Et je me souviens
29:07qu'il y a Adjé
29:08qui joue le rôle de Clopin,
29:10qui est un très très bon ami
29:11alors je pense
29:12qu'à des moments
29:13il décommandait les sorties
29:15parce qu'il savait
29:16qu'on allait vraiment
29:16beaucoup manger.
29:18Mais la fête
29:19est permanente au Liban.
29:19Moi, ce qui m'a frappé
29:20c'est que même
29:21en temps de guerre
29:23j'y étais,
29:24les Libanais
29:26conservaient le sourire.
29:27Oui.
29:28Et ça peut,
29:28en fait,
29:29d'un quartier,
29:32entre un quartier
29:33et l'autre,
29:34ça pouvait vraiment
29:35être...
29:37Dans un quartier
29:37il y a les bombardements,
29:39dans un autre quartier
29:40ça peut être vraiment
29:41autre chose.
29:42Moi aussi,
29:42dans un restaurant
29:43les hélicoptères passaient
29:44au-dessus
29:44et tout le monde
29:46continue à dîner
29:47qu'il y a sans problème.
29:48En même temps,
29:48je ne sais pas si...
29:50Je ne sais pas
29:51comment le vivre,
29:53comment le décrire.
29:53Je ne sais pas
29:54si...
29:56On peut être fiers
29:58ou pas fiers de ça
29:59mais c'est très particulier.
30:00En tout cas,
30:01c'est un beau message
30:02d'optimisme.
30:03Alors je crois que vous avez
30:03continué en Turquie,
30:05en Russie,
30:05au Canada.
30:06Vous avez fait pratiquement
30:06presque un tour du monde
30:07avec Notre-Dame.
30:09Et on est monté
30:11sur des scènes
30:13mythiques,
30:15historiques,
30:16un public
30:17à chaque fois
30:17au rendez-vous,
30:18le public
30:19chantait,
30:20était en ovation,
30:21les larmes aux yeux.
30:22C'est vraiment
30:23un spectacle
30:24qui touche vraiment
30:25le public.
30:26Et comment on l'explique ?
30:28Déjà l'histoire.
30:30Oui.
30:30Pour commencer,
30:33les belles mélodies,
30:35les paroles
30:37et toute la mise en scène
30:39qui est très efficace aussi
30:40et ce jeu de lumière.
30:42Je pense que c'est vraiment
30:42un travail complet.
30:44Et puis,
30:44il y a un autre événement
30:45qui a marqué
30:46votre jeune carrière.
30:47La vie en rose,
31:01une chanson
31:01qu'Edith Piaf
31:03a écrite
31:03avec Marguerite Monod,
31:04sa copine.
31:05Marguerite Monod
31:06détestait la musique
31:07en disant
31:07c'est une guivauve,
31:08ça ne marchera jamais.
31:10Donc,
31:10c'est le pianiste
31:11d'Edith Piaf
31:11qui a signé la mélodie,
31:12qui a fait fortune
31:14au désespoir
31:15des héritiers
31:15de Marguerite Monod.
31:16Comme quoi,
31:17on ne fait pas toujours
31:17les bons choix.
31:18Alors là,
31:19c'était les 80 ans
31:19de l'armistice.
31:21C'est arrivé comment ça aussi ?
31:23J'ai aussi été invitée
31:26pour faire partie
31:28de cette émission
31:31qui se répète
31:33tous les ans.
31:34Donc,
31:34ce moment
31:35et cette date historique.
31:37Et pour moi aussi,
31:40de faire partie
31:40de ce concert de la paix,
31:41c'est en tant qu'artiste
31:44franco-libanaise,
31:45c'est aussi très touchant
31:48pour moi
31:48et un honneur aussi
31:49d'en faire partie.
31:50Ibrahim Malouf
31:51était à vos côtés
31:52avec sa trompette.
31:55Et puis,
31:55il se trouve
31:56qu'il y a une séquence
31:57de taratata
31:58qui, je pense,
31:59a changé votre destin.
32:00là aussi,
32:21liste à rentre,
32:22vous avez invité à taratata
32:23et Ibrahim Malouf
32:24est avec vous.
32:26Oui,
32:26on partage
32:27cette chanson
32:29sur taratata,
32:30lettres à France.
32:31Voilà,
32:32deux artistes
32:32d'origine libanaise.
32:35On a voulu rendre hommage
32:36à la France
32:37et à cette magnifique
32:38chanson de Paul Naref.
32:39Cette chanson
32:40est née
32:40de façon particulière.
32:41Paul Naref
32:41avait été escroqué
32:43par son secrétaire
32:44à tel point
32:44qu'il a quitté la France.
32:46Il y avait des impôts
32:46qu'il n'avait pas appuyés
32:47depuis des années.
32:48Il avait un appartement
32:49fabuleux
32:49avec une moquette
32:50de presque un mètre de haut.
32:51Et aux Etats-Unis,
32:52il a écrit cette lettre à France
32:54avec le regret
32:54d'avoir quitté son pays.
32:56Et c'est vrai
32:56que votre complicité musicale
32:59et dans la vie
32:59avec Ibrahim Malouf,
33:00c'est une évidence.
33:01C'est quelque chose
33:02qui a aussi,
33:03pour les deux,
33:04changé votre destin.
33:05Oui,
33:05bien sûr,
33:06forcément que
33:06c'est sûr que la musique
33:08nous a beaucoup rapprochés.
33:10Après,
33:11il n'y a pas que ça.
33:12C'est aussi,
33:13en dehors de la musique
33:13et de nos carrières
33:14artistiques respectives,
33:18il y a aussi
33:19cette communication,
33:20cette compréhension,
33:21ce respect,
33:22cet amour
33:23entre deux êtres humains.
33:26Exactement.
33:26Et le travail immense
33:27que vous faites tous les deux.
33:28Car je crois que je ne sais pas
33:29lequel de vous le travail le plus.
33:31Je pense que lui,
33:32il est beaucoup plus
33:33en déplacement que moi.
33:34Et puis,
33:35il y a aussi une autre chanson.
33:36Vous avez rendu image
33:37d'un artiste
33:38trop tôt disparu.
33:54Avec Vincent Niclot,
33:55une chanson de Balavoine.
33:58Encore une voix particulière,
33:59à chaque fois,
33:59c'est une voix différente.
34:00Oui,
34:01ce sont des voix
34:02qui me parlent,
34:03qui me touchent.
34:04C'est qu'au départ,
34:05il avait fait deux albums
34:06qui ne m'avaient pas marché.
34:07Il a dit,
34:08si le prochain album ne marche pas,
34:09j'arrête la chanson.
34:10Parce qu'il était choriste au départ.
34:11Il était choriste
34:12de Catherine Ferry,
34:13sa compagne à l'Eurovision.
34:15J'arrête.
34:16Et ça a été le chanteur
34:16qui a été son premier grand succès
34:18et qui a fait sa carrière.
34:19Ah oui.
34:20Mais toutes ces voix différentes,
34:23ce qui vous amuse,
34:24c'est de faire des choses différentes,
34:25ce côté de ne pas être dans une case ?
34:28En fait,
34:30je ne réfléchis pas
34:31quand je choisis
34:33les chansons
34:34que je veux interpréter.
34:37Ça doit vraiment...
34:38C'est un choix
34:39complètement
34:40naturel.
34:42Et si ce sont des chansons
34:44qui me parlent,
34:45qui me touchent,
34:46et donc,
34:46je n'y pense même pas,
34:48en fait.
34:48Et vous parlez au public,
34:49la preuve,
34:50on va évoquer la date
34:51du 7 novembre 2025
34:52et l'Olympia
34:53avec un album Souvenir.
34:54A tout de suite
34:55sur Sud Radio
34:55avec Iba Tawaji.
34:57Merci.
35:27Sud Radio,
35:36les clés d'une vie,
35:38Jacques Pessis.
35:38Sud Radio,
35:39les clés d'une vie,
35:40mon invité Iba Tawaji.
35:42On a évoqué votre parcours
35:43multiple,
35:44Notre-Dame,
35:46tout ce qui s'est passé.
35:48Et puis,
35:48il y a eu l'Olympia
35:49le 7 novembre 2025,
35:50sort l'album
35:51Souvenir de cette Olympia.
35:53Cette Olympia
35:54a été très difficile
35:55organisée pour des raisons
35:56d'emploi du temps.
35:58Oui.
36:02J'ai longtemps eu envie
36:03de faire cette Olympia.
36:05Après,
36:05je pense qu'il faut
36:07faire confiance aussi
36:08à la vie.
36:10Et je pense que
36:10le fait de le faire
36:11à ce moment-là,
36:12c'est ce qui a aussi
36:13contribué
36:15à ce qui est
36:17tous ces magnifiques
36:18artistes avec moi
36:19sur scène.
36:20C'est une scène mythique.
36:23J'en ai longtemps rêvé.
36:25Et c'est comme un point
36:26de départ,
36:27on va dire,
36:27pour une carrière solo
36:29aussi en France.
36:30Oui, parce qu'effectivement,
36:31l'Olympia au Liban,
36:32on connaît.
36:33Ah oui, bien sûr.
36:34On connaît,
36:34ça fait partie des mythes.
36:36C'est que l'Olympia,
36:36au départ,
36:37c'était Joseph Oller
36:38qui a créé
36:38le Moulin Rouge.
36:39Il a créé l'Olympia.
36:41Il a dit,
36:41je vais en faire
36:42un hangar à musique.
36:44Mais comment dit-on
36:44hangar à musique
36:45en anglais ?
36:46Parce qu'il ne savait pas
36:47parler anglais.
36:47Il a dit,
36:47on lui dit,
36:48c'est un music hall.
36:49Et c'est comme ça
36:49que le mot music hall
36:51est né à l'Olympia
36:52en 1893.
36:53Alors,
36:54il se trouve qu'il y a eu
36:55effectivement
36:56beaucoup,
36:56beaucoup d'événements
36:57et il y a eu
36:58des chansons et des duos
36:59dont celui-ci.
37:00Je n'ai besoin de rien
37:02Pour savoir d'où je viens
37:05Je porte mon histoire
37:07Comme on porte son cœur
37:10Comme on porte les ailes
37:12Et nous sommes des anciens
37:15Ça ne fait pas de bruit
37:17Mais cogne à l'intérieur
37:19Un duo avec Madame Monsieur.
37:21Pourquoi ce duo ?
37:23C'est une chanson
37:24qui s'intitule
37:26Pour savoir d'où je viens.
37:27C'est une chanson
37:28qui figure sur l'album
37:29de Madame Monsieur.
37:31C'est un duo
37:33entre Madame Monsieur
37:34et moi.
37:36J'aime beaucoup cette chanson.
37:39Elle me parle beaucoup.
37:41Et quand j'ai décidé
37:42de faire l'Olympia,
37:43j'ai directement pensé
37:45à Madame Monsieur
37:46et j'ai vraiment voulu
37:47chanter cette chanson
37:48sur scène ce soir-là.
37:49Oui, le titre vous correspond
37:50pour savoir d'où je viens.
37:51Bien sûr.
37:52C'est le Liban.
37:53Alors, la pochette de l'album
37:54parce que l'album
37:55réunit toutes les chansons.
37:56On vous voit
37:57dans le fauteuil rouge
37:58de l'Olympia.
37:58C'est mythique pour vous.
38:00C'est assez symbolique.
38:02On ne peut pas s'en passer
38:03de ce fauteuil rouge.
38:06En fait, la direction
38:07de l'Olympia
38:07se mettait toujours
38:08au neuvième rang
38:09et il y avait
38:09dans la loge au-dessus
38:10deux places toujours vides.
38:12On disait que c'était
38:13les places de la Reine de l'Angleterre
38:14qui n'est jamais venue.
38:15Mais quand il manquait
38:16deux places,
38:17on donnait ces deux places-là
38:18à ces gens-là.
38:20Alors, il se trouve
38:20que cette Olympia,
38:22c'était un répertoire
38:24français et arabe.
38:25Oui.
38:26C'était un mélange
38:26de mon répertoire
38:27à moi en arabe,
38:28de mes albums,
38:29de mes chansons en arabe
38:31et aussi des duos
38:34et des trios en français
38:35avec des artistes
38:37que j'admire
38:38qui sont aussi des amis
38:39pour certains,
38:39des collaborations
38:40dont j'en suis fière.
38:41Voilà, avec des amis
38:42qui ont tous accepté
38:43de venir.
38:44Oui.
38:44En plus, c'était une soirée
38:45placée sous le signe
38:46de la paix et de la fraternité.
38:48Aussi,
38:48et de la diversité
38:52et de ce pont
38:56entre l'Orient et l'Occident.
38:59Oui, et puis c'est en même temps
39:00une soirée
39:01et on le sent sur l'album
39:02où vous évoquez
39:03tous les thèmes
39:04qui vous sont chers.
39:05Oui.
39:05L'amour, les racines,
39:06la nostalgie.
39:07et la famille.
39:09Oui.
39:11Chaque chanson
39:12qui figure
39:13dans ce concert,
39:14elle raconte
39:15une partie
39:16de ma vie
39:18et des choses
39:20qui me sont chères.
39:22Cet album
39:23qui sort,
39:24c'est un peu
39:24votre autobiographie.
39:26Un peu.
39:26Voilà.
39:27Un peu.
39:27Et parmi les duos,
39:28il y a celui-ci
39:29avec Lara Fabian
39:30Je t'aime.
39:31Je t'aime
39:32Je t'aime
39:36Comme un fou,
39:38comme un soldat
39:40Comme une star
39:42de cinéma
39:44Je t'aime
39:47Je t'aime
39:50Deux voix très fortes.
39:53Elle a commencé
39:53à apprendre,
39:54je crois,
39:55le premier cours
39:55de musique
39:56à 5 ans
39:56au concert
39:57en star de Bruxelles.
39:58Elle a commencé
39:58à écrire des chansons
39:59à 12 ans.
40:00Et là,
40:00vraiment,
40:00c'est deux voix
40:01qui se complètent,
40:02qui s'affrontent presque.
40:03Elle est incroyable.
40:05Elle fait partie
40:07des chanteuses
40:08que j'ai peut-être
40:09le plus écoutées
40:10dans ma vie,
40:11et une voix
40:13qui m'a beaucoup inspirée.
40:15Et quand je l'ai rencontrée,
40:16j'ai compris aussi
40:18pourquoi
40:18j'admire
40:20sa voix autant.
40:21C'est parce qu'aussi,
40:22c'est une personne
40:23généreuse,
40:26bienveillante,
40:26gentille,
40:27douce,
40:29vraiment très touchante.
40:30Donc,
40:32c'était un cadeau
40:33de la voir avec nous
40:34ce soir.
40:35Et Ibrahim Malouf
40:36était bien sûr
40:36à côté de vous
40:37pour vous accompagner.
40:38Le trio fonctionnait
40:40très bien.
40:41Et puis,
40:41il y a quelqu'un aussi
40:42qui est dans cet album
40:43et avec qui
40:44vous avez fait un duo
40:45et là,
40:45ce sont vos racines,
40:46c'est Icare.
40:47Puis un jour,
40:48j'ai rencontré
40:49mon vieux chêne
40:50qui m'a raconté
40:51sur l'histoire
40:53de très loin
40:53depuis ce jour
40:55laissait
40:55dans moi
40:56par le français.
40:59Et plus rien
41:00n'est pareil.
41:03On peut tous
41:04en faire des souhaits.
41:07Je m'en plie
41:08d'une joie d'or.
41:10Encore deux voix
41:20qui se complètent
41:21parfaitement.
41:22Et Icare,
41:22c'est la famille,
41:23c'est le Liban.
41:23Icare, c'est la famille,
41:24bien sûr.
41:26Les Cèdres,
41:27c'est une chanson
41:27qui figure aussi
41:28sur l'album d'Icare
41:29qu'on partage
41:30tous les trois
41:31avec Ibrahim.
41:32Et c'est une chanson
41:33que j'aime beaucoup,
41:34qui me touche beaucoup,
41:34qui me parle forcément.
41:36Et c'était aussi
41:37très important
41:38de l'interpréter
41:39aussi durant ce concert.
41:41Oui, et Icare
41:42qui était à votre place
41:43voici quelques mois
41:43dans les clés libides
41:44à votre fauteuil
41:45m'avait raconté
41:46son parcours
41:47avec beaucoup
41:47de sérénité
41:48et de franchise.
41:50Le courage
41:50qu'il a eu
41:51parce qu'il a eu
41:51des addictions,
41:52il s'en est sorti.
41:53Ce n'était pas évident.
41:54Non.
41:55Son histoire
41:56et son parcours
41:56sont très inspirants.
41:58C'est une personne
42:00qui est vraiment
42:01très chaleureuse,
42:02très solaire aussi.
42:04c'est la famille Icare.
42:06Et en même temps,
42:08ces cèdres du Liban,
42:09pour vous,
42:09c'est un symbole
42:10de la poésie du Liban ?
42:11Oui, c'est le symbole
42:12du Liban.
42:13D'ailleurs,
42:13les cèdres figurent
42:14sur le drapeau libanais.
42:19Les cèdres,
42:20ça fait partie
42:21de cet héritage
42:22qu'on a aussi.
42:25C'est dans la tradition
42:26familiale.
42:27C'est vrai qu'il y a
42:27des traditions au Liban
42:28qui passent
42:30les décennies
42:31et les siècles.
42:32Et ça,
42:33dans votre famille,
42:33c'est très important aussi ?
42:34Je pense qu'au Liban,
42:36on aime protéger
42:40et conserver
42:42les traditions,
42:43mais on a aussi
42:44en même temps
42:44cette ouverture
42:45au monde
42:46et ce côté
42:47très moderne aussi.
42:49Je pense qu'il y a
42:49le mélange des deux.
42:50C'est ce que vous êtes
42:51d'ailleurs.
42:51Ça a été votre culture
42:52et ça continue à l'être.
42:54Quand on écoute
42:54cet Olympien,
42:55on se dit
42:55mais pourquoi n'avoir
42:56fait qu'un soir ?
42:57Il y a tellement d'événements,
42:58tellement de choses
42:58qui auraient pu durer
42:59plus longtemps.
42:59J'aurais aimé le faire
43:01tous les soirs, moi.
43:02si je pouvais.
43:04Et ça a été difficile
43:05à monter,
43:05à convaincre
43:05tous les artistes,
43:06à trouver les dates ?
43:07Ce n'était pas simple
43:08de réunir tout le monde
43:10autour de cette date
43:11mais ils ont tous
43:13accepté
43:14dès la première invitation.
43:17C'était vraiment
43:17très touchant
43:18de voir
43:20combien
43:20ils étaient réceptifs.
43:22Oui.
43:22en plus
43:23tous vous connaissaient
43:25ou certains
43:25vous découvraient ?
43:27Alors
43:27Mathieu Chédite
43:29qui était là ce soir
43:30c'est notre témoin
43:31de mariage
43:31à Ibrahim et moi.
43:32Donc c'est aussi
43:33la famille.
43:35Florent Pagny
43:35que j'avais déjà rencontré
43:37sur le plateau
43:37de The Voice
43:38qui m'a fait
43:38un énorme cadeau
43:39d'accepter
43:40de monter sur scène
43:41alors que ce n'était pas
43:42prévu avant
43:432026 je pense.
43:45Il avait été malade
43:46il s'en est mis sorti
43:47mais il a tourné
43:48en 2026
43:48et ça a été un événement
43:49parce que ça n'a été
43:50annoncé nulle part
43:50il est arrivé sur scène.
43:51Oui et il est arrivé sur scène
43:53c'était une surprise
43:54pour le public
43:55et la réaction du public
43:56on peut l'entendre
43:57sur l'album
43:58elle est extraordinaire
44:00on va écouter d'ailleurs
44:01Florent Pagny
44:01avec vous.
44:02T'en ai sans reprendre
44:04n'a rien fait qu'apprendre
44:06Apprendre à aimer
44:07Aimer sans attendre
44:10Aimer à tout prendre
44:11Apprendre à sourire
44:13Rien que pour le geste
44:16Sans vouloir le reste
44:18Et apprendre à vivre
44:19Et s'en aller
44:22En train d'arriver
44:25Arriver pour deux
44:29Rien qu'enfermer les yeux
44:30Et savoir donner
44:32Donner soin à Dieu
44:35Ni demi-mesure
44:37Apprendre à respect
44:37Une voix intacte
44:38qui reparle
44:39Il a une voix incroyable
44:40Introyable
44:41Vous savez qu'il a débuté
44:42comment il a appris son métier
44:43dans les bars parisiens
44:45du Côté des Halles
44:46Pendant des mois
44:47personne ne voulait de lui
44:48et il débutait en chantant
44:49de 22h
44:52quelque chose
44:52à 3h du matin
44:53avec un autre débutant
44:54Patrick Bruel
44:55Il se relayait
44:56C'est une façon
44:57d'apprendre son métier
44:57J'ai l'impression
44:58que tous les grands
44:59n'en voulaient pas au début
45:00Personne n'en voulait
45:01J'ai l'impression
45:02que c'est comme ça
45:02pour tous les grands
45:03chanteurs et chanteuses
45:04Ah mais tout le monde
45:05Les plus grands
45:07sont jetés
45:08Vous avez eu la chance
45:09d'être accepté tout de suite ?
45:11Alors
45:11Oui et non
45:14parce que
45:15au Liban
45:17et dans le monde arabe
45:18J'ai longtemps
45:23et jusqu'à maintenant
45:24je collabore avec
45:25la famille Rehbani
45:26qui est une famille musicale
45:28légendaire
45:29dans le monde de la musique
45:30et du théâtre
45:32au Liban
45:33et dans le monde arabe
45:34donc forcément
45:35quand on prend cette place
45:37la responsabilité
45:39elle est énorme
45:41donc moi
45:42quand j'ai commencé
45:43j'avais 19 ans
45:44et donc
45:45et quand on commence
45:47assez
45:48assez haut
45:49assez haut
45:50il y a forcément
45:51beaucoup de personnes
45:54qui vont
45:54il y en a qui vous tirent dessus
45:56qui vous tirent dessus
45:57il faut résister
45:58il faut résister
45:59il faut y croire
46:00il faut
46:00certainement que
46:02parfois on a des moments
46:03de fragilité
46:04de vulnérabilité
46:05mais ça devrait
46:06on devrait utiliser ça
46:07comme
46:08un ressort
46:10et une leçon
46:11oui
46:11et pour être motivé
46:12à aller encore plus loin
46:14il y a quelqu'un
46:14qui a effectivement
46:15beaucoup compté
46:16dans votre vie
46:17vous l'avez cité
46:17c'est Oussama Rabbani
46:19votre producteur
46:19vous vouliez travailler
46:21avec lui
46:22oui
46:23c'est une belle histoire
46:24ça
46:25Oussama
46:26c'est un producteur
46:27compositeur
46:28très respecté
46:30très connu
46:31dans le monde arabe
46:31et moi
46:32je suivais
46:33ce qu'il faisait
46:36tout son parcours
46:36et tout ça
46:37donc je rêvais
46:38de le rencontrer
46:39et de travailler
46:40avec lui
46:40et c'est via
46:41une amie
46:42en commun
46:44qu'on s'est rencontré
46:46et j'ai passé
46:47une audition
46:47et depuis
46:48on a enchaîné
46:49les collaborations
46:49les albums
46:50et tout ça
46:51et je crois
46:51sans le moins de contrat
46:52depuis 17 ans
46:53sans aucun contrat
46:55les gens ne savent pas ça
46:57parce qu'au Liban
46:58et dans le monde arabe
46:58on pose souvent la question
46:59mais il n'y a vraiment aucun contrat
47:01entre nous
47:01c'est fou
47:02c'est la confiance
47:03c'est la confiance
47:04et c'est surtout
47:04on fait de la musique
47:05donc si
47:06la musique
47:08et la créativité
47:09je pense
47:10elle est libre
47:11elle doit rester libre aussi
47:12oui mais c'est tellement rare
47:13c'est rare
47:14et puis dans cet album
47:15il y a aussi
47:16un duo
47:17avec Ibrahim Malouf
47:18et Mapmond
47:19c'est vraiment
47:46cette chanson
47:47c'est un symbole
47:47Ibrahim et Mathieu
47:48voilà exactement
47:49Mapond
47:50qui est un hommage
47:51au Liban
47:52exactement
47:52un symbole
47:53effectivement
47:54la répétition
47:55c'est compliqué
47:56de chanter
47:57avec Mathieu
47:58avec Lara
47:59avec tous ces gens là
48:00alors la répétition
48:01c'était deux jours
48:03voilà
48:04c'est un jour
48:05dans un studio
48:07et puis le deuxième jour
48:09c'était le jour du concert
48:10c'était le matin du concert
48:11oui
48:12donc c'était une longue journée
48:14de répétition
48:15et de concert en même temps
48:16c'est votre passion finalement
48:18vous franchissez ces obstacles
48:20par passion
48:20bien sûr
48:21c'est beaucoup d'amour
48:22et de passion pour ce métier
48:23l'album est sorti le 7 novembre
48:25mais c'est le point de départ
48:26parce qu'il y a un autre album
48:27en français qui se prépare
48:28oui
48:28alors
48:29là je suis en pleine création
48:32en fait je prépare
48:35deux albums en français
48:36c'est la première fois
48:36que je le dis
48:37oui
48:37mais ils sont différents
48:39un album avec des chansons originales
48:42et un autre qui serait un hommage
48:45aux chansons françaises
48:46pourquoi ?
48:47parce que je pense que
48:49j'ai envie de rendre hommage
48:51à ces chansons
48:52et à la France
48:54avant de me lancer dans
48:56un album avec des chansons originales
48:58j'ai envie de passer par ça
49:00notre envie c'est d'écouter
49:02le plus possible
49:02d'écouter ces deux albums
49:04en tout cas
49:05procurez-vous cet album
49:06qui est un moment de grâce
49:07à l'Olympia
49:08qu'on peut retrouver sur cet album
49:10et puis continuez ainsi
49:11parce que vous avez
49:12un vrai talent
49:13une vraie voix
49:14et votre chemin
49:15c'est votre voix justement
49:16merci beaucoup
49:16merci
49:17merci
49:17les clés d'une vie
49:18c'est terminé pour aujourd'hui
49:19on se retrouve bientôt
49:20restez fidèles
49:21à l'écoute de Sud Radio
49:22à l'écoute de Sud Radio
49:23merci
49:24à l'écoute de Sud Radio
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