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  • il y a 2 jours
Les clefs d'une vie - Alain Sachs

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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-11-17##

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:05Après 50 années de théâtre, vous avez choisi de passer de la fiction à la réalité
00:10en racontant des coulisses hautes en couleurs, celles du rideau rouge.
00:14Votre livre « Je m'en fous, je dis tout » a sa place sur Sud Radio,
00:18puisque comme vous, nous parlons vrai.
00:21Bonjour Alain Saxe.
00:22Bonjour Jacques.
00:23Alors ce livre « Je m'en fous, je dis tout », vos mémoires,
00:25sortis aux éditions du Nouveau Monde.
00:27On va bien sûr en parler tout au long de l'émission,
00:30puisque l'émission est basée sur des dates clés de votre parcours.
00:33Et à partir de ce livre, j'ai trouvé des dates clés qu'on va évoquer,
00:36selon le principe des clés d'une vie.
00:38La première, le 11 août 1972, première diffusion de ce feuilleton.
00:47Vous suivez Mudard, ça m'a dit quelque chose.
00:48Vous avez retrouvé la musique du jeu.
00:50Oui, vous allez être trop forts là.
00:53Incroyable.
00:54C'est un feuilleton en 20 épisodes qui raconte le quotidien d'une bande de copains
00:58dans la région parisienne qui va créer la première télé pirate,
01:00la première télé dans un immeuble.
01:02Vous vous rendez compte de la vision de cet homme qui s'appelait André Voisin,
01:06que vous, vous avez connu parce qu'il avait deux émissions phares à la télévision,
01:09ce sont les anciens qui étaient « Civilisation » et « Les Comteurs ».
01:14Et cet homme a eu cette idée à l'époque où il n'y avait qu'une seule chaîne.
01:18Et donc, toute la France était devant le feuilleton qui précédait le journal télévisé,
01:23mais vraiment toute la France.
01:24Et généralement, c'était tous ces feuilletons historiques,
01:27l'homme de Picardie, toutes ces choses-là.
01:30Et là, il a eu l'idée de faire un feuilleton totalement improvisé
01:33sur une télévision libre, je ne sais pas combien d'années,
01:36avant que la chose ait eu lieu, pour de vrai.
01:39Oui, mais improvisé, c'est-à-dire que tout le monde a improvisé son texte ?
01:43Absolument. Il avait un vague scénario, et les comédiens,
01:48alors c'était des comédiens, c'était des improvisateurs,
01:51c'était des hommes qui venaient du musical, du cabaret,
01:54et on était absolument libres d'inventer et d'improviser.
01:58Alors, cela dit, ça a été un scandale absolu à la télévision,
02:01tout le monde a hurlé au scandale en disant que c'était une honte
02:05de la part du service public.
02:07Cela dit, il n'y avait que le service public à l'époque,
02:09mais j'ai eu les pires critiques, enfin pas moi,
02:13mais l'ensemble de l'entreprise, comme quoi c'était ni fait ni à faire,
02:16et effroyable.
02:17Vous étiez Hugues Morel, qui était l'inventeur de la première télé privée,
02:21finalement, dans un immeuble.
02:23Absolument, tout à fait, et réalisé par les voisins du quartier.
02:27Exactement.
02:28Alors, il se trouve que vous êtes arrivé là, dans ce feuilleton,
02:31au plus mauvais moment de l'année, puisque c'était l'année du bac,
02:34mais que le ministre n'était pas votre problème,
02:35parce que l'école n'a jamais été votre problème, Alain Saxe.
02:38Absolument, je fais partie de ces gens nombreux que vous avez reçus,
02:41pour que l'école n'a pas été l'endroit qui les a éveillés au monde le plus.
02:47Mais oui, je me suis absenté pendant trois mois l'année de la Terminale,
02:52pour aller tourner ce film.
02:53J'ai eu des parents quand même très compréhensifs pour me laisser faire ça.
02:56Ils m'ont juste demandé de m'engager à avoir mon bac.
02:59Donc j'ai dit, ok, j'aurai mon bac.
03:01Mais je me suis absenté trois mois l'année du bac.
03:04Et vous avez une particularité, Alain Saxe, vous avez été renvoyé d'un lycée où vous êtes revenu.
03:10J'en s'en saillis.
03:11Alors, vous vouliez savoir cette histoire.
03:14J'étais un cancre absolu.
03:16Je n'étais pas un méchant garçon, mais j'étais un cancre.
03:19Et un monsieur qui s'appelle M. Blais, qui s'appelait M. Blais,
03:22a eu cette idée étonnante à l'époque de voir pourquoi les cancres étaient cancres,
03:27d'essayer de comprendre ça avant toutes les classes de transition, de pratique,
03:32avant toutes les expérimentations qui ont été faites depuis.
03:35Et il a choisi 15 élèves particulièrement cancres,
03:39mais dont le coefficient intellectuel n'était visiblement pas la source du mal.
03:45Et donc, pendant un an ou deux ans,
03:48il nous demandait de suivre la scolarité au minimum,
03:53mais tout en développant nos passions,
03:55en nous aidant à nous réaliser.
03:56Et simplement, cette classe était hébergée au lycée Jansson de Sailly,
04:01duquel j'avais été viré en fin d'année.
04:04Et quand le proviseur m'a vu me pointer le jour des classes,
04:07la rentrée des classes, il m'a dit
04:08« Mais ça, qu'est-ce que vous foutez là ? »
04:10Je dis « Monsieur Blais, c'est M. Blais qui m'a récupéré. »
04:14Et donc, je suis revenu dans le lycée dont j'étais viré.
04:17Voilà, et votre vocation du théâtre,
04:19elle est née, je crois, grâce à votre grand-mère,
04:21qui était une comédienne refoulée.
04:23Absolument, qui était dans la même classe que Béatrice Dussane.
04:26Vous, vous devez connaître Béatrice Dussane,
04:28qui était une grande comédienne de la Comédie française,
04:29mais elle n'a jamais pu réaliser son rêve, sa passion.
04:35Raison pour laquelle elle a peut-être emmené au théâtre très jeune,
04:38une première fois.
04:39Et cette première fois, c'est le choc absolu.
04:43Je m'en souviens comme si c'était hier.
04:44C'était quoi comme spectacle ?
04:46C'était le malade imaginaire.
04:47qui vous a marqué.
04:48Et puis, il y a aussi un feuilleton de télévision
04:50qui vous a marqué.
04:56Rintintin.
04:58Je me disais...
04:59Rintintin, c'est 165 épisodes en noir et blanc de 26 minutes
05:05qui ont marqué une génération.
05:06Ben oui, parce que c'était un rendez-vous hebdomadaire.
05:10Je ne sais pas, il y avait là-dedans de quoi rêver très fort
05:13avec ce jeune rejeti, et puis surtout le chien.
05:17Et pour moi, c'était un rendez-vous magique, mythique.
05:21Et alors, je rigole quand je dis que c'était la source de ma vocation,
05:25mais pas tant que ça.
05:26C'est souvent des choses très infimes comme ça,
05:29qu'on vit quand on est jeune,
05:31et qu'on se dit, voilà, raconter des histoires,
05:34l'envie de raconter des histoires.
05:36Et ce Rintintin, donc ce chien dans le feuilleton,
05:39était l'arrière-arrière-arrière-petit-fils
05:41du premier Rintintin qui avait tourné dans le premier film muet sur le sujet.
05:45Non.
05:46En 1922.
05:47C'est ce qu'il savait de ces choses, vous.
05:49Avant, j'ai fait une énorme erreur dans mes mémoires,
05:52qui ont été corrigées par Laurent Ruquier, je crois.
05:55J'ai affirmé que Ruquier était un homme de petite taille.
05:58C'était un enfant.
06:00C'était un adolescent.
06:02Oui, c'est ça.
06:02Et en fait, il est resté adolescent pendant tout le tournage ?
06:05Je ne sais pas combien...
06:06Exact, mais ça a duré 4 ans, il est resté adolescent.
06:09Et ça a marché.
06:10Voilà.
06:10D'accord.
06:11Alors, il se trouve qu'il y a aussi le guignol du Luxembourg
06:14qui vous a marqué.
06:15Guignol créé par Robert de Sartis en 1933.
06:19Et là aussi, ça vous a fasciné, la Saxe ?
06:22Oui, parce que j'ai vu le premier tour
06:24de magie du spectacle vivant,
06:27notamment à chaque finale de Guignol.
06:33C'était des histoires différentes à chaque fois.
06:34Et à la fin, il y avait toujours un ballet
06:36avec au moins 15 ou 16 marionnettes
06:41qui chantaient et qui dansaient en même temps,
06:43alors que j'avais bien compris qu'il n'y avait
06:44tout et pour tout que deux marionnettistes
06:46dans ce petit castellet.
06:48Et je me suis demandé, mais comment c'était possible
06:50jusqu'au jour où j'ai compris qu'ils manipulaient
06:53des marionnettes avec des poignets.
06:56Et donc, il arrivait à faire...
06:57Ils étaient deux, ils avaient chacun des poignets
07:00pour agiter quatre marionnettes en même temps.
07:03Et j'ai trouvé ça extraordinaire.
07:05Ce qu'on pouvait faire, c'est la magie.
07:07Bon, cela dit, Molière faisait bien mieux
07:10dans les fêtes royales à Chambord et autres.
07:14Mais c'est la magie des secrets cachés
07:18de la fabrication des spectacles.
07:20Et puis plus tard, il y a une chanson
07:21qui a marqué votre jeune parcours.
07:23Vous avez vu Julien Clerc dans R.
07:32Vous avez vu en avant-première, pratiquement.
07:34J'ai assisté aux répétitions.
07:36Je faisais partie, j'animais un mouvement culturel lycéen
07:39qui avait eu cette idée fameuse
07:42d'acheter des salles entières réservées aux lycéens
07:46pour des matinées supplémentaires, le samedi après-midi.
07:50Et on remplissait, on vendait les places
07:53dans tous les lycées de Paris.
07:55Et on venait à 500, 600, 700.
07:57Alors, ils étaient très contents, les théâtres.
07:58Ça leur faisait une représentation supplémentaire
08:00qui nous faisait à bas prix.
08:01Mais quand même, c'était tout bénef pour eux.
08:04Et en échange de quoi, moi, j'obtenais le droit
08:06d'assister aux répétitions.
08:07J'assistais aux répétitions de R, bien avant le scandale,
08:11bien avant l'armée du salut qui a occupé le théâtre et autres.
08:14Et donc, j'ai vu cette troupe, enfin, cette ovni
08:18qui venait des Etats-Unis et Julien Clerc
08:22et les comédiens qui se mettaient tous nus
08:24à la fin du spectacle.
08:25On ne voyait pas grand-chose, suffisamment,
08:27pour créer le chronal.
08:29Et j'ai pu assister aux répétitions de R.
08:31Oui, et puis en même temps, Julien Clerc
08:32ne voulait pas jouer ce spectacle.
08:34On est venu le chercher dans sa loge de l'Olympia
08:35où il passait en première partie le béco.
08:37On l'a emmené à Londres de force.
08:39Et après, il a dit oui.
08:41Et ça a été son premier grand succès.
08:43Et puis, il y a aussi la poésie qui a marqué
08:44vos jeunes années avec le Club des Poètes
08:47qui a été une émission de télévision pendant 30 ans.
08:50Il faut vous rendre compte, à l'époque,
08:51il y avait une émission à la télévision
08:53qui s'appelait le Club des Poètes.
08:54C'était Jean-Pierre René qui a créé ce cabaret
08:58qui était un grand résistant.
09:00Et il avait une émission à la radio
09:04et une émission à la télévision.
09:05Et il avait son Club des Poètes
09:07où nous venions dire des poèmes tous les soirs.
09:10Nous n'étions pas payés.
09:12Mais en échange du fait de venir animer ces soirées,
09:16il nous offrait la possibilité de passer à la radio
09:18et à la télévision,
09:20ce qui était quand même déjà totalement énorme
09:22pour dire de la poésie.
09:23Exactement.
09:24Et sa femme était la sœur de Georges Moustaki.
09:27C'est comme ça que Georges Moustaki,
09:28en arrivant à Paris,
09:29a travaillé avec Jean-Pierre René
09:30pour vendre des livres de poésie
09:33par correspondance et aux gens.
09:35Incroyable.
09:36C'est fou.
09:37Alors, il se trouve, vous avez vendu autre chose,
09:39c'est du muguet.
09:40Le 1er mai, vous avez fait or.
09:42Une sorte d'escroquerie pour vendre du muguet.
09:45Oui.
09:45Alors, j'avais créé ma compagnie de théâtre.
09:48Il fallait absolument se renflouer de fond
09:51pour acheter notre premier camion.
09:54Et j'ai eu cette idée de dire,
09:55puisqu'on a le droit le 1er mai,
09:58on a tous le droit, vous comme moi,
09:59de vendre du muguet.
10:00Je me suis dit, on va vendre du muguet,
10:01on va s'acheter un camion.
10:02Mais pour ça, j'ai une idée
10:04digne des plus grands commerciaux
10:07de la grande distribution,
10:09c'est de squatter intégralement
10:11le carrefour Saint-Germain.
10:14C'est-à-dire qu'on s'était mis
10:15à toutes les places
10:16autour du carrefour Saint-Germain.
10:17On est arrivé à 4h ou 5h du mat'
10:20pour squatter le carrefour Saint-Germain.
10:22Ce qui fait que les gens
10:23furetaient d'un stand à l'autre
10:26pour voir qui avait le meilleur muguet,
10:28le plus beau muguet,
10:28le plus frais, le moins cher et tout.
10:30Mais en vérité, ça appartenait à un groupe.
10:33Et le groupe, c'était moi.
10:35C'est comme ça qu'on a pu s'acheter
10:36notre premier tube Citroën
10:38grâce à la vente du muguet.
10:42Voilà, et à faire vos premières tournées,
10:44pas facile, puisque certains soirs,
10:45vous êtes endormi sur scène.
10:46Oui, parce qu'on donnait
10:48beaucoup de notre personne,
10:49absolument, et on était tellement crevés
10:52qu'il m'est arrivé de m'endormir sur scène
10:55et d'être réveillé par ma voix, figurez-vous.
10:58C'est-à-dire qu'il y a quelque chose en moi
11:01qui veillait.
11:02Moi, je dormais,
11:03mais une espèce de conscience d'acteur
11:05qui fait qu'au moment où ça a été à moi de parler,
11:07la voix est sortie.
11:08Et là, j'ai eu des palpitations
11:10que je peux avoir encore maintenant
11:12tellement c'était digne d'un film d'horreur
11:14que d'entendre sa voix jaillir
11:17au plus profond de son sommeil.
11:19Eh bien, votre voix, on va la retrouver
11:21dans quelques instants
11:22avec une autre date,
11:23le 18 avril 1997.
11:26A tout de suite sur Sud Radio
11:27avec Alain Saxe.
11:29Sud Radio, les clés d'une vie.
11:31Jacques Pessis.
11:32Sud Radio, les clés d'une vie.
11:33Mon invité Alain Saxe.
11:35Votre livre
11:35« Je m'en fous, je dis tout ».
11:37Ça tombe bien, nous parlons vrai
11:38sur Sud Radio.
11:39Aux éditions du Nouveau Monde.
11:40On le feuillette avant d'en parler
11:42un peu plus longuement
11:42à travers des anecdotes
11:44liées à ce livre
11:45et des dates.
11:4618 avril 1997,
11:48ce soir-là,
11:49au Théâtre des Bouffes Parisiens,
11:51il y a une star.
11:56Thriller.
11:57Michael Jackson est venu assister
11:59au passe-muraille
12:00au Théâtre des Bouffes Parisiens.
12:01Et ça a été une aventure incroyable
12:03à la Saxe.
12:04C'est une vraie folie.
12:06Un jour,
12:07Michel Legrand,
12:08qui avait composé la musique,
12:09m'appelle,
12:10il me dit
12:10« Alain, écoute,
12:12il y a Michael
12:12qui vient la semaine prochaine,
12:13j'ai absolument pas le temps
12:15de m'en occuper,
12:16occupe-toi de tout ».
12:17Je lui dis
12:17« Pas de problème ».
12:19Michel me dit
12:20« Michael,
12:20je ne sais plus,
12:21je veux savoir
12:21de quel Michael. »
12:22« Ah oui, pardon,
12:23Michael Jackson. »
12:26Ok.
12:27Et donc,
12:29je suis mis en contact
12:30avec son service d'ordre.
12:32Une industrie.
12:34Et il se pointe,
12:35mais il fallait évidemment
12:36que personne au monde
12:38ne sache qu'il était là
12:40au milieu de 600 spectateurs,
12:42à une représentation
12:43tout à fait normale.
12:44Et en plus,
12:45il n'est pas venu seul,
12:46il est venu accompagné
12:47de Stanley Donen,
12:50le réalisateur,
12:50entre autres,
12:51de Chantons sous la pluie.
12:52et il fallait que personne
12:54ne soit au courant.
12:55Mais quand vous êtes
12:57metteur en scène
12:58et que vous recevez
12:59une éminence,
13:01vous avez toujours
13:01la problématique
13:02de savoir si vous
13:03le dites aux comédiens
13:04ou si vous...
13:05Alors,
13:06je me suis dit
13:07« Ah, Michael Jackson,
13:08il faut que je leur pose
13:08la question. »
13:09Alors,
13:09je leur ai dit
13:10« Qui veut savoir ?
13:12Qui ne veut pas savoir ? »
13:13Alors,
13:14certains ont dit
13:15« On ne veut pas savoir »
13:16et ils sont sortis.
13:19Ceux qu'ils voulaient savoir
13:20sont restés dans la pièce.
13:21Quand je leur ai dit
13:22que c'était Michael Jackson
13:23et qu'ils allaient donc
13:24chanter et danser
13:24pendant deux heures
13:25devant Michael Jackson,
13:27ils ont dit
13:27« Mais pourquoi tu nous le dis ?
13:28Mais t'es dingue !
13:29Je vais me faire porter pâle ! »
13:31Bref,
13:32la représentation a lieu.
13:33J'organise que Michael Jackson
13:34entre dans la salle,
13:36dans le noir,
13:36que personne ne voit,
13:37etc.
13:38Et à la fin,
13:38Francis Perrin me dit
13:39« Alors,
13:40c'est qui ton gars
13:41si important
13:42que tu ne voulais pas nous dire ? »
13:44Alors,
13:44j'ai dit
13:44« C'était Michael Jackson. »
13:45C'est très très drôle.
13:47Puis le rideau s'ouvre
13:48et là,
13:48il voit au troisième rang
13:49Michael Jackson l'applaudir.
13:51Là,
13:52c'était absolument l'apothéose
13:54et on a passé un moment délicieux
13:55avec Michael Jackson.
13:57C'était au moment de Thriller
13:57et avant
14:00les autres nombres
14:02qui l'ont entouré.
14:03Donc,
14:04c'était incroyable
14:05et totalement improbable.
14:06D'autant plus que Francis Perrin
14:07a improvisé un moonwalk.
14:08Oui,
14:09absolument.
14:09Vous savez que le moonwalk,
14:10en fait,
14:10l'inventeur,
14:11c'est Maurice Chevalier
14:12qui,
14:13à l'alambra,
14:14a fait un moonwalk
14:15dans un spectacle
14:16qu'il a créé
14:17avec comme chef d'orchestre
14:17Michel Legrand,
14:18justement,
14:19en 56.
14:20C'est fou, hein ?
14:22Michael Jackson a repris
14:23le moonwalk
14:23de Maurice Chevalier
14:24qui datait des années folles.
14:26Et alors,
14:26quand le mime Marceau le faisait,
14:28il avait piqué à qui,
14:29lui-même Marceau ?
14:30Lui,
14:31il avait son style
14:32à lui particulier.
14:33Alors,
14:34il se trouve qu'il y en a un
14:35qui n'était pas content,
14:36c'était Jean-Claude Brialy,
14:37parce que le directeur de théâtre,
14:38il n'est pas venu.
14:39Non,
14:40parce que lui,
14:40l'homme des mondalités suprêmes,
14:43quand Michel Legrand lui a dit
14:47que Michael Jackson va venir,
14:48il n'y a pas cru une seconde,
14:50mais pas une seconde.
14:51Et encore un krach
14:53de se mettre en avant.
14:55Donc,
14:55il n'est pas venu.
14:57Et le lendemain,
14:59quand il a su qu'il était venu
15:00et qu'il a loupé ça,
15:02il est rentré dans une colère
15:03effroyable.
15:05En plus,
15:06on avait réussi à faire des photos.
15:07Moi,
15:07j'ai légié des photos
15:08de Michael Jackson avec nous.
15:10Alors,
15:10il n'y avait pas de portable,
15:11il n'y avait rien,
15:12etc.
15:12Et on lui a demandé,
15:15au moment de l'entracte,
15:15s'il accepterait de faire des photos.
15:17Et il a dit,
15:18oui,
15:18bien sûr,
15:19pas de problème,
15:19mais qu'il ne fallait absolument pas
15:20les divulguer,
15:21que ce serait un souvenir pour nous.
15:23Alors,
15:23on a téléphoné à John God,
15:26neveu d'un des comédiens,
15:27qui est venu avec son appareil photo
15:29à la fin.
15:30Et on a des photos
15:31de Michael Jackson,
15:33mais sans Jean-Claude Brialy.
15:34Et l'auteur du livret,
15:36Yves Vancouver,
15:37tu as eu beaucoup de difficultés à entrer.
15:39Oui,
15:39parce que le théâtre était verrouillé.
15:42Et quand il est arrivé,
15:44je l'ai vite appelé
15:45d'une cabine téléphonique,
15:47pour lui dire,
15:48viens,
15:48il y a Michael Jackson.
15:49Mais quand il est arrivé
15:51devant le théâtre
15:52et que le service d'or
15:53lui a dit,
15:54c'est à quel sujet ?
15:55Je suis l'auteur du passurail.
15:59Et là,
15:59il montre l'affiche,
16:00il dit,
16:00non, non,
16:01l'auteur du passurail,
16:02c'est Marcel Aimé.
16:03Donc,
16:04il a fallu que j'aille le chercher dehors
16:06pour lui permettre d'entrer.
16:08Mais l'autre,
16:09dernière histoire très jolie,
16:11c'est que ce jour-là,
16:11il y avait 40 lycéens
16:12forcés par leurs professeurs
16:15d'aller au théâtre
16:16et qui sont donc tous repartis
16:17avec un autographe
16:19de Michael Jackson.
16:20Et pour vous dire la vérité,
16:22pourquoi Didier Vankevelat
16:23était en retard
16:24et est arrivé après ?
16:25C'est parce qu'il dînait avec moi.
16:26Non,
16:26c'est pas vrai.
16:27Et j'ai vu le coup de fil
16:29devenir vert
16:30quand vous l'avez appelé
16:31en disant
16:31Michael Jackson est là.
16:33Et c'est comme ça
16:33qu'il a quitté le restaurant
16:34qui était de la Fontaine-Galion
16:35juste à côté.
16:36C'est absolument incroyable.
16:37Alors, il se trouve
16:39que ça a été un immense succès
16:41le Passe-Muraille.
16:42D'ailleurs,
16:42vous connaissiez le film
16:43de Passe-Muraille
16:43avec Bourville ?
16:45Oui, je l'avais vu.
16:46Vous savez que Marcel Aimé
16:46au départ refusait Bourville
16:48en disant
16:48que ce n'était pas lui
16:48pour le rôle.
16:49Il a changé d'avis ensuite.
16:51D'accord.
16:52Et puis,
16:53il y a un autre groupe aussi,
16:54un autre spectacle musical
16:55qui a vraiment eu
16:56un immense succès.
16:57Le Quatuor.
17:09Ça aussi,
17:09c'est une aventure incroyable
17:10qui a commencé,
17:11je crois,
17:12au cours d'un dîner
17:13après un spectacle
17:14à la Saxe.
17:15Oui,
17:15c'était à l'occasion
17:17d'un festival
17:18de café-théâtre
17:19où tous les humoristes
17:22de cette époque-là,
17:24on n'est absolument pas
17:25aussi nombreux
17:26qu'ils le sont actuellement,
17:27se produisaient.
17:28Moi,
17:28je jouais mon one-man show
17:29et eux,
17:30le Quatuor,
17:31jouaient leur spectacle
17:31et c'était donc
17:34quatre musiciens
17:35de configuration
17:36d'un Quatuor classique
17:37mais qui en fait
17:38chantaient,
17:39dansaient,
17:39jouaient toutes les musiques,
17:41faisaient les clowns
17:42et je les ai vus
17:43à dîner ensemble
17:44à la fin d'une soirée commune
17:46où moi,
17:47je jouais mon solo
17:47et eux leur spectacle.
17:48Je leur ai dit
17:49mais c'est extraordinaire
17:50ce que vous faites
17:50mais ça pourrait aller
17:51mille fois plus loin.
17:52Voulez-vous qu'on fasse
17:53un essai ?
17:54Si vous le souhaitez,
17:55je vous mettrai
17:56volontiers en scène.
17:57Ils ont dit
17:57ok,
17:58on a fait un stage
17:58d'essai
17:59sans engagement
18:01autre que celui
18:02de faire un essai
18:03et notre collaboration
18:05a duré 25 ans.
18:07Donc 25 ans
18:09de spectacle
18:11bondé tous les soirs.
18:13C'était des gens
18:13qui ne passaient pas
18:14à la télévision
18:14mais le bouche à oreille
18:15était tel
18:16que pendant 25 ans
18:17ils ont joué
18:18dans des salles combles
18:19le Quatuor
18:21que beaucoup de gens connaissent.
18:22Oui,
18:22mais c'est un spectacle
18:23minimaliste.
18:24Le décor,
18:25c'était quatre chaises
18:25et là tout le monde
18:26a hurlé en disant
18:27qu'est-ce que c'est que ça ?
18:28Oui,
18:28parce que absolument.
18:31C'est d'ailleurs
18:31pour revenir sur le passe-muraille
18:33c'est que Jean-Claude Briali
18:35quand ils ont monté
18:36le passe-muraille
18:37ils n'avaient pas
18:37beaucoup de sous.
18:38Ils ont dit
18:38il y a un gars
18:39qui peut faire ça
18:40c'est Alain Saxe
18:40parce qu'il fait des spectacles
18:41avec quatre chaises.
18:43Je lui ai fait un petit peu
18:44casser sa tirelire
18:45quand même
18:45pour le passe-muraille.
18:46Oui,
18:46parce qu'il y avait un décor
18:47assez fabuleux
18:48où il fallait traverser
18:49la muraille.
18:50Alors il se trouve
18:50dans ce Quatuor
18:51il y a eu quatre ou cinq spectacles
18:53à chaque fois
18:54c'était un an de travail
18:55pour préparer chaque spectacle.
18:57C'est un an de répétition
18:58alors pendant ce temps
18:59on continuait à jouer
19:00le précédent
19:01c'est-à-dire qu'on jouait
19:02un spectacle
19:02qu'on créait
19:04après on le jouait
19:05pendant un an
19:06en essayant
19:07de laisser reposer nos méninges
19:10mais tout de suite après
19:11on commençait à réfléchir
19:12au suivant
19:13jusqu'au moment
19:14on le mettait en répétition
19:15et ça durait un an
19:16parce qu'il fallait
19:17c'était un tel travail
19:18déjà les musiciens
19:21souvent
19:21ont les partitions
19:23sous les yeux
19:24donc il fallait
19:24qu'ils sachent
19:25une heure et demie
19:26de musique
19:26par cœur
19:27mais pas seulement
19:28parce qu'ils jouaient
19:30une ligne musicale
19:32mais quand ils chantaient
19:33ils en en chantaient
19:34une autre
19:34quand ils dansaient
19:36il y avait
19:36donc c'était les mémoires
19:37successives
19:38qui devaient se superposer
19:40jusqu'au moment
19:41où ils étaient
19:41tellement intégrés
19:42que la seule chose
19:43qu'ils n'avaient plus
19:43qu'à faire
19:44c'est les clowns
19:45et amuser la galerie
19:46donc c'était un travail
19:47de folie
19:48mais un travail de folie
19:49en plus qui était original
19:50parce que
19:51mêler la musique classique
19:52à ce genre de spectacle
19:53ça n'existait pas
19:54non
19:54et on mélangeait
19:58toutes les musiques
19:58de tous les pays
19:59de toutes les époques
20:01le seul
20:02tronc commun
20:03entre ces musiques
20:04c'est qu'il fallait
20:04qu'on les aime
20:05mais on avait en commun
20:06d'aimer
20:07et ça m'est resté
20:08toute ma vie
20:09d'aimer
20:09toutes les musiques
20:10de n'en éliminer
20:12aucune
20:12dès lors que
20:14c'est une musique
20:15qui vous atteint
20:16et qui vous touche au cœur
20:17oui
20:17et puis le côté clown
20:18vous séduisez aussi
20:19Alain Saxe
20:20oui
20:20et puis alors moi
20:22je suis un musicien
20:23je n'ai jamais fait de musique
20:26je ne lis pas la musique
20:27ce qui m'a
20:28été complexe
20:29notamment quand j'ai mis en scène
20:30un opéra
20:30mais
20:32j'ai eu cette chance là
20:33d'avoir fait plein de spectacles musicaux
20:34alors n'étant pas musicien
20:36moi-même
20:36mais
20:37je n'ai connu qu'un seul spectacle
20:38qui était
20:39les Chesterfolies
20:40avec Gilles Margaritis
20:41et Roger Caccia
20:42où Gilles Margaritis
20:43qui a fait la piste aux étoiles
20:45était au violoncelle
20:46avec Roger Caccia au piano
20:47qui faisait absolument n'importe quoi
20:49c'était un délire total
20:50ça
20:50ça a fait rire une génération
20:52c'est un petit peu
20:53le principe du Quatture
20:54avant la lettre
20:55avec deux personnages
20:56absolument
20:56et le Quatture a ouvert la voie
20:58à beaucoup de spectacles
21:00ah mais maintenant
21:00il y a
21:01en France
21:01je ne sais pas
21:02combien
21:03au moins une cinquantaine
21:04de groupes musicaux
21:04et
21:05effectivement
21:06le Quatture
21:07est à l'origine de ça
21:08avec un autre groupe
21:09qui s'appelait TSF
21:10que j'ai mis en scène aussi
21:12qui était un groupe
21:13de plus de jazz
21:14mais maintenant
21:15c'est un genre
21:16qui plaît énormément
21:18et quand vous allez
21:19au Festival d'Avignon
21:20sur les 1700 spectacles
21:22vous avez au moins
21:2350 spectacles musicaux
21:25oui
21:25et le Quatture
21:26aujourd'hui fait partie
21:26des souvenirs
21:27puisqu'ils ont arrêté
21:28au bout de 30 ans
21:29ils n'en pouvaient plus
21:29oui
21:30alors ça va vous intéresser
21:32parce que vous savez
21:32c'est un peu la même chose
21:35que les frères Jacques
21:35quand ils ont arrêté
21:36les frères Jacques
21:38ont arrêté
21:39parce que
21:40pour les gens
21:40qui ne le connaissent pas
21:41ils avaient des costumes
21:42de scène
21:43dessinés par
21:44Jean-Denis Maclès
21:45quand ils étaient jeunes
21:48c'était des collants
21:49et il était
21:50hors de question
21:51qu'un spectacle
21:51des frères Jacques
21:52soit
21:52et eux sont
21:54les collants
21:54qu'ils avaient mis
21:55quand ils avaient
21:5620 piges
21:57donc ils mangeaient pas
21:59ils dînaient
22:00avant le spectacle
22:02après le spectacle
22:03ils jouaient au Scrab
22:04dans leur chambre d'hôtel
22:05tellement c'était un cauchemar
22:06et un jour
22:06l'un d'entre eux
22:08m'a dit
22:08on a arrêté
22:08parce qu'on n'en pouvait plus
22:10de cette astreinte
22:11et le quatuor c'est un peu ça
22:12c'était tellement
22:13il fallait une telle forme physique
22:15une telle autodiscipline
22:17qu'à un moment
22:17ils ont dit
22:18ça va
22:18nous on va continuer
22:20avec une autre date
22:21le 26 juillet 2011
22:22à tout de suite
22:23sur Sud Radio
22:24avec Alain Saxe
22:25Sud Radio
22:26les clés d'une vie
22:27Jacques Pessis
22:28Sud Radio
22:29les clés d'une vie
22:29mon invité Alain Saxe
22:31ce livre
22:32je m'en fous
22:32je dis tout
22:33au nouveau monde
22:34nous parlons vrai
22:35aujourd'hui avec vous
22:36comme tous les jours
22:37sur Sud Radio
22:37on a évoqué vos débuts
22:39et puis j'ai trouvé une date
22:40qui n'est pas dans le livre
22:40le 26 juillet 2011
22:42ce soir-là
22:43vous fêtez vos 60 ans
22:44dans un fast-food
22:45ah oui
22:46comment vous avez trouvé ça
22:48c'est pas dans le livre
22:48alors là
22:49alors là
22:50faudra me dire
22:51vos enfants
22:53vous ont tendu
22:53un piège
22:54oui absolument
22:55on était le roi
23:01le roi des surprises parties
23:02dans la famille
23:03et moi je leur avais dit
23:04ne me faites pas
23:05de surprises parties
23:06j'aime pas trop ça
23:08bon ok
23:09d'accord
23:09alors ce jour-là
23:11ils vont
23:11ils me demandent
23:13d'aller au fast-food
23:15on va pas dire de marque
23:17non non
23:17voilà
23:18et ils y vont
23:20et puis tout d'un coup
23:21ils me téléphonent
23:21et me disent
23:22papa on a oublié l'argent
23:23il faut venir payer
23:25alors je suis venu
23:28dans le fast-food
23:29où j'avais tous mes amis
23:31toute ma famille
23:32qui attendait là
23:32tandis que le repas
23:34avait été préparé
23:35en cachette
23:35chez moi
23:36et donc
23:37vous allez payer
23:40dans un fast-food
23:41et vous avez
23:42le fast-food
23:43intégralement rempli
23:44de vos amis
23:45et autres
23:46et donc ensuite
23:46on a immigré chez moi
23:47mais ils avaient monté
23:49cet énorme bobard
23:50dont j'aimerais bien savoir
23:51comment vous en avez été
23:53mis au courant de ça
23:53je me suis un peu renseigné
23:55alors
23:55il y a les nourritures terrestres
23:57et celles de l'esprit
23:57et c'est vrai que celles de l'esprit
23:58ont toujours été très importantes
24:00pour vous
24:00et il y a un spectacle
24:01qui a marqué doublement
24:03votre carrière
24:04c'est le bourgeois gentilhomme
24:05à vos débuts
24:06et ensuite avec un grand événement
24:08oui alors
24:09à mes débuts
24:11déjà c'est pour l'avoir vu
24:13avec Louis Sénier
24:14à la comédie française
24:15c'était un grand spectacle
24:17à l'époque où
24:18à la comédie française
24:19il y avait encore
24:19le grand orchestre
24:21tout
24:21ensuite de quoi
24:22je pense que vous faites référence
24:25au moment où je l'ai monté
24:26avec le Quatture
24:27exactement
24:27qui faisait le maître de danse
24:29le maître de musique
24:29le maître de philosophie
24:31et qui jouait la musique de Lully
24:33et puis j'ai réitéré
24:34quelques années plus tard
24:35je cherchais à monter
24:37le bourgeois gentilhomme
24:38en voulant traiter
24:40toutes les musiques de Lully
24:41en hip-hop
24:42c'est-à-dire bien prendre
24:43la musique de Lully
24:44mais en faire du hip-hop
24:46et j'ai essayé de fourguer ça
24:48pendant des années
24:49à tous les théâtres de France
24:50qui à chaque fois me disaient
24:51bon alors t'as autre chose
24:53à nous proposer
24:53et puis un jour
24:55Stéphanie Lel
24:57qui dirigeait le théâtre de Paris
24:58me dit
24:59on est dans la mouise
25:01c'était le pauvre Bernard Géraudot
25:03qui était atteint par la maladie
25:05et qui ne pouvait pas jouer
25:06le Richard III
25:07qui était prévu
25:07et il me dit
25:08qu'est-ce que t'as ?
25:09j'ai dit
25:09alors j'ai un bourgeois gentilhomme
25:11que je rêve de monter
25:12avec la musique en hip-hop
25:15c'est une idée formidable ça
25:17et tu as quelqu'un
25:18pour jouer le bourgeois ?
25:19je pense à quelqu'un
25:21mais je pense que
25:22quand je vais te dire
25:23de qui il s'agit
25:24tu vas me dire
25:25bon on va peut-être
25:25arrêter là de la conversation
25:26et je lui dis
25:27c'est Jean-Marie Billard
25:29qui pour moi
25:30était l'incarnation
25:31du bourgeois gentilhomme
25:32quelqu'un qui veut s'élever
25:33qui n'a pas la carte
25:36qui n'a pas la culture
25:37mais qui rêve d'un ailleurs
25:39il me dit
25:40c'est une idée formidable
25:40mais il est au courant
25:41non non
25:42il n'est pas toujours
25:43pas au courant
25:43et donc
25:45j'ai mis au courant
25:46Jean-Marie Billard
25:47qui
25:48à l'occasion
25:50d'un grand
25:50rendez-vous comme ça
25:52puis à la fin
25:52il me dit
25:52mais pourquoi tu me parles
25:53de tout ça ?
25:54t'as besoin de thunes
25:54c'est ça ?
25:55et je lui dis
25:56non j'ai pas besoin de thunes
25:57je viens au nom du théâtre de Paris
25:58de Stéphanie Lel
25:59et de moi
26:00même
26:01te proposer
26:01d'incarner
26:02et là j'ai cru
26:03qu'il allait tomber
26:04dans les pommes
26:05il a été un merveilleux
26:07bourgeois gentilhomme
26:08à tel point qu'un soir
26:10Michel Robin
26:11qui le jouait
26:11à la comité française
26:12vient dans sa loge
26:13j'étais présent
26:13il lui dit
26:14mais dis donc
26:14tu dis le texte toi ?
26:16oui je dis le texte
26:17quand même
26:18c'est un minimum
26:19parce que moi
26:20je n'y arrive pas
26:20c'est trop dur
26:21la preuve
26:22qu'il était excellent
26:23c'est celle-ci
26:24comment de rente
26:26voilà un repas
26:27tout à fait magnifique
26:28vous vous moquez madame
26:30et je voudrais
26:31qu'il fût plus digne
26:33de vous être offert
26:34il était à l'époque
26:35le comique numéro 1
26:36sur scène
26:37il a un point commun
26:38avec vous
26:38c'était un cancras absolu
26:39qui a redoublé sa quatrième
26:41il travaillait dans un bar
26:42il faisait rire les clients
26:43et c'est comme ça
26:43que ça a commencé
26:44absolument
26:44et les nourritures
26:45justement
26:46grâce à lui
26:47vous avez très bien
26:47dîné tous les soirs
26:48pendant 4 mois
26:49au théâtre de Paris
26:49oui
26:50alors ça c'est
26:51quand vous êtes
26:52à un spectacle
26:52où il y a 30 intervenants
26:54entre les comédiens
26:55les chanteurs
26:56les danseurs
26:57les techniciens
26:58les habilleuses
26:58et autres
26:59quand à 11h30
27:00le soir
27:01vous sortez du théâtre
27:02et vous voulez boire
27:03ou manger
27:04c'est un calvaire
27:06les restants
27:07vous disent
27:07on va fermer
27:08il faut commander vite
27:10parce que
27:11vous voulez un dessert
27:12vous n'avez même pas
27:13commencé
27:13alors il a dit
27:14ça suffit comme ça
27:16je vais faire venir
27:17une cantine
27:18de cinéma
27:19donc dans le grand hall
27:20du théâtre de Paris
27:21il faisait venir
27:22tous les soirs
27:22une cantine
27:23il invitait
27:25tous les artistes
27:26et tous les électriciens
27:26gracieusement
27:27à manger
27:28tous les soirs
27:29on avait des rondes serviettes
27:30et on pouvait inviter
27:33qui on voulait
27:34ça coûtait
27:34rien du tout
27:36ils demandaient
27:36une petite participation
27:37financière
27:38et très vite
27:38c'est devenu
27:38un haut lieu
27:39parisien
27:40où sont venus
27:41dîner
27:42à soir
27:43par exemple
27:43à table
27:43il y avait
27:44Maxime Le Forestier
27:45en face
27:45de Nicolas Sarkozy
27:46une rencontre
27:47un peu improbable
27:48mais c'était
27:49et on passait
27:51la nuit
27:51comme ça
27:51à manger
27:52à boire
27:52et c'est un homme
27:54d'une générosité
27:55incroyable
27:56Jean-Marie Bigard
27:57et c'était
27:58une idée de folie
27:59il aurait pu être
28:00un très grand acteur
28:01à la Villeraie
28:01c'est ce que je pense
28:03absolument
28:04vous savez
28:05pour faire un grand acteur
28:06parfois il suivit
28:08d'un rôle
28:08si Daniel Auteuil
28:11n'avait pas eu
28:11au Golin
28:12il était cantonné
28:14à
28:14comment c'était
28:16ses séries
28:16des sous-doués
28:19des choses comme ça
28:19et puis un jour
28:20Coluche
28:21a eu
28:22Tchaopantin
28:23et autres
28:23et
28:24il faut que quelqu'un
28:26ait l'audace
28:28de proposer
28:29un grand rôle
28:30et que ce grand rôle
28:31est un succès
28:32et là tout d'un coup
28:33la vie
28:34de l'acteur
28:36devient une autre vie
28:37mais Jean-Marie Bigard
28:38a ce potentiel-là
28:39il a un potentiel
28:40émotionnel
28:41incroyable
28:41et puis un autre
28:42spectacle
28:43grand spectacle
28:44qui a marqué
28:44votre parcours
28:45à la Saxe
28:46La vie parisienne
28:52au Théâtre Antoine
28:52vous avez sauvé
28:53le Théâtre Antoine
28:54de la faillite
28:54avec ce spectacle
28:55oui
28:55absolument
28:57un jour
28:59je viens voir
29:00Daniel Dares
29:01et Hélène Abossis
29:02qui dirigeaient le théâtre
29:04qui dirigeaient le théâtre
29:04pardon
29:05en leur proposant
29:06de monter
29:06La vie parisienne
29:07avec cette idée
29:08j'avais vu
29:09la nuit
29:09dans mes nuits
29:11d'insomnie
29:12sur Arte
29:13je crois
29:13un documentaire
29:15sur la compagnie
29:16Renaud Barreau
29:17et Jean-Louis Barreau
29:20et Madeline Renaud
29:20disaient qu'à chaque fois
29:21qu'ils étaient en faillite
29:22ils remontaient
29:23la vie parisienne
29:24chantée par des acteurs
29:25pour le coup
29:26ce qui est historiquement
29:28juste
29:29parce que
29:29Off-et-Bac était
29:30à l'origine chantée
29:32pas du tout
29:32par des chanteurs d'opéra
29:33mais par des fantaisistes
29:34je me dis
29:35il faut faire ça
29:36un jour
29:36mais il fallait
29:38que je trouve
29:39des artistes
29:40qui soient à la fois
29:40comédiens
29:41chanteurs
29:42danseurs
29:43et musiciens
29:44pour faire l'orchestre
29:45et donc
29:45j'ai proposé ça
29:47au théâtre Antoine
29:49qui m'a dit
29:49non
29:50c'est pas pour nous
29:51etc
29:52puis un jour
29:52il me rappelle
29:53il venait de faire
29:56un énorme bide
29:57comme ça nous arrive
29:57à tous régulièrement
29:58il me dit
29:59c'est quoi votre projet
30:01de la vie parisienne
30:02ben voilà
30:03je lui raconte
30:04il me dit
30:04mais vous m'avez dit
30:05que vous avez
30:05quelques petits moyens
30:06de production
30:07je dis oui
30:07j'ai ce qu'il faut
30:08j'ai des gens
30:09qui y croient
30:09et il m'a dit
30:11vous le direz pas trop
30:13qu'on est dans la mouise
30:15et donc
30:16on a joué là
30:17pendant un an et demi
30:18deux ans
30:19la vie parisienne
30:20au théâtre Antoine
30:20et effectivement
30:21ça a permis
30:22au théâtre
30:23de se remettre en selle
30:24et Jean-Louis Barreau
30:24appelait cette vie parisienne
30:26une espèce de canular joyeux
30:28que les bons viveurs
30:29de l'époque
30:29montent avec bonne humeur
30:30et c'est vrai que
30:31Jean-Louis Barreau
30:32en plus
30:32vous avez assisté
30:33dans vos jeunes années
30:34Alain Saxe
30:35à une répétition
30:36ah oui
30:37mais pas à une répétition
30:38à l'intégralité
30:39des répétitions
30:40d'un spectacle
30:42qui était
30:43les nuits de Varennes
30:45que Jean-Claude Carrière
30:47avait adapté
30:48d'après Rétif de la Bretagne
30:50et dans mon innocence
30:52de jeune homme
30:53j'avais dit
30:53à Jean-Louis Barreau
30:54est-ce que je peux assister
30:55à une répétition
30:56il dit non non
30:57vous allez assister
30:57à toutes les répétitions
30:58vous serez là à l'heure
31:00et si vous êtes
31:01en retard un jour
31:03je vous vire
31:04donc j'ai assisté
31:05tapis dans l'ombre
31:06à toutes les répétitions
31:08et c'était absolument
31:10je le raconte dans le livre
31:11c'est absolument extraordinaire
31:12d'avoir pu faire ça
31:13moi je ne comprends pas
31:14pourquoi Jean-Louis Barreau
31:15et Madeleine Renaud
31:16qui étaient des génies
31:17sont aujourd'hui
31:17totalement oubliés
31:18et ont même connu
31:19une fin de vie
31:19très difficile
31:20c'est le spectacle vivant
31:23à l'époque où il n'était relayé
31:25par aucune version filmée
31:29ou télévisuelle
31:30donc le spectacle vivant
31:31il est valable
31:32tant qu'on est vivant
31:33en état de jouet
31:35et en bonne santé
31:35pour le faire
31:36donc il avait
31:37c'était la compagnie
31:38la plus importante en France
31:39qui sillonnait le monde entier
31:41bien sûr
31:41mais effectivement
31:43les fins de vie
31:44de ces artistes
31:46dès lors qu'on ne peut plus
31:47agir
31:48elle est très cruelle
31:50puis un soir
31:51vous allez à Nice
31:51dans un petit bar
31:52et vous découvrez
31:53sur une petite scène
31:54la patronne du bar
31:56restaurant
31:56et vous avez là aussi
31:57un coup de foudre
31:58Alain Saxe
31:59aidé en ça
32:00par son producteur
32:01Philippe Delmas
32:02il s'agit de
32:03Madot la Naissoise
32:04qui à l'époque
32:06jouait dans
32:07elle tenait un bistrot
32:08un café
32:09le café de ses parents
32:10et il y avait une scène
32:11d'un mètre carré
32:12où elle se produisait
32:13pour amuser les clients
32:14de temps en temps
32:16une fois par mois
32:17et Philippe Delmas
32:19a vu le potentiel
32:21incroyable de cet artiste
32:22et on a travaillé ensemble
32:23pendant 5 ans
32:23on a co-écrit des spectacles
32:25je les ai mis en scène
32:26et elle est devenue
32:27une figure incontournable
32:29de l'humour en France
32:31féminin
32:32en plus maintenant
32:33l'humour féminin
32:34a largement rattrapé
32:35l'humour masculin
32:36en termes de volume
32:38et en termes de qualité
32:38et voilà
32:41Noël Pernat
32:43de son vrai nom
32:44est devenue
32:44Madot la Niçoise
32:45pour beaucoup de gens
32:47qui la connaissent
32:47et puis alors
32:48les seules en scène
32:49vous en avez fait aussi plusieurs
32:50et je crois que le premier
32:52vous l'avez répété
32:53à Trouville
32:53dans un champ
32:54près du casino
32:55Alain Saxe
32:56oui voilà
32:56c'était une petite annonce
32:58que j'avais trouvée
32:59comme quoi
33:00pour un festival
33:02de café théâtre
33:03si vous avez
33:05des spectacles
33:06ou des Moins d'Anne Show
33:07vous pouvez postuler
33:08alors moi je me suis dit
33:08je vais faire un Moins d'Anne Show
33:09et je me débrouille
33:13avec les moyens du bord
33:14et c'était à Trouville
33:16au casino
33:17mais pour faire
33:18une répétition générale
33:19je demande au casino
33:20vous auriez une petite salle
33:21pour que je puisse
33:22faire une ultime répétition
33:23et ils m'ont dit
33:24ah non
33:24on n'a pas ça
33:25donc je suis allé dans un champ
33:26je suis planté
33:28mon petit décor
33:29dans un champ
33:29au milieu des vaches
33:30et devant les vaches
33:31je fais ma répétition générale
33:33et qui ont applaudi
33:34puisqu'ensuite
33:34vous avez eu un premier prix
33:35de café théâtre
33:36le lendemain j'avais le premier prix
33:37premier vers Micheline Prel
33:38je crois
33:38absolument
33:39et puis ensuite
33:40il y a eu plusieurs spectacles
33:41avec des hauts et des bas
33:42et je crois que comme beaucoup d'autres
33:44la crise de 1995
33:45des manifestations
33:47des grèves
33:47n'ont pu finir
33:48ça n'a pas été simple
33:49oui absolument
33:51c'est
33:53le théâtre vivant
33:55peut-être arrêter
33:56la crise du Covid
33:59la dernière
33:59a été meurtrière
34:01pour beaucoup de gens
34:02mais évidemment
34:02pour le spectacle
34:03les grèves
34:05etc
34:06et là
34:07c'était les grandes grèves
34:08de transport
34:09vous vous rappelez
34:10à Noël
34:12et moi j'étais
34:14au théâtre
34:15La Brouillère
34:16avec mon spectacle
34:16donc des fois
34:18je jouais devant
34:1810 personnes
34:195 personnes
34:20on faisait ce qu'on pouvait
34:22je leur offrais un pot
34:23pour passer
34:25et là je demande
34:26à un jeune couple
34:27comment vous avez fait
34:29pour venir ?
34:29on en était là
34:30on voulait tellement
34:33voir votre spectacle
34:33qu'on a pris un hôtel
34:34en face
34:35et pour deux nuits
34:37c'est-à-dire la veille
34:37et le soir du spectacle
34:39et là
34:40c'est merveilleux
34:42parce que vous vous rendez compte
34:43à ce moment-là
34:43que vous vous faites
34:44vos petites choses
34:45vous pensez que c'est
34:46bon
34:47et ces petites choses
34:48peuvent être essentielles
34:50mais
34:51oui mais il y a eu
34:52une autre soirée
34:52au théâtre de Courbevoie
34:53où vous avez été
34:54le cadeau
34:55des 50 ans de mariage
34:56d'un couple
34:56absolument
34:57il offrait ça
34:58à sa femme
35:00pour
35:00pour ses 50 ans de mariage
35:03un énorme cocktail
35:04et
35:05en plus
35:05il leur a offert
35:06un spectacle
35:07qu'il avait choisi
35:08c'était le mien
35:09et
35:09personne ne savait
35:11même qu'il y aurait
35:12un spectacle
35:12alors là vous jouez
35:13devant des gens
35:14qui ne sont même pas
35:15en situation
35:16d'imaginer voir un spectacle
35:18bon vous jouez
35:19ce spectacle
35:19et j'ai rencontré
35:20cette femme
35:20il n'y a pas longtemps
35:21un soir
35:21elle m'a dit
35:22vous m'en connaissez
35:23vous allez m'aider
35:25et bien là c'était moi
35:26à qui mon mari
35:28m'a offert cette soirée
35:29qui pour moi
35:30est un des grands
35:31ou si ce n'est
35:32le plus grand souvenir
35:33de ma vie
35:33et bien un autre cadeau
35:35c'est ce livre
35:35qu'on va évoquer
35:36à travers la date
35:37du 24 septembre 2025
35:38à tout de suite
35:39sur Sud Radio
35:40avec Alain Sachs
35:41Sud Radio
35:43les clés d'une vie
35:44Jacques Pessis
35:45Sud Radio
35:45les clés d'une vie
35:46mon invité Alain Sachs
35:48depuis le début
35:48de l'émission
35:49nous parlons de votre parcours
35:50parcours que vous évoquez
35:51dans ce livre
35:52je m'en fous
35:53je dis tout
35:54sorti au nouveau monde
35:55sorti le 24 septembre 2025
35:57pourquoi aujourd'hui
35:58avoir écrit ce livre
35:59et pourquoi ce titre ?
36:01alors j'ai eu la chance
36:03qu'une maison d'édition
36:05me fasse cette proposition
36:06pendant des années
36:07j'ai refusé en disant
36:08d'abord je ne me souviens
36:10de rien
36:10quand on vit
36:12nos métiers
36:14on est dans l'instant présent
36:15et dans le futur
36:16et moi je n'étais jamais
36:18dans mes souvenirs
36:18je me suis dit
36:19je ne vais jamais y arriver
36:20et puis à un moment
36:22je me suis dit
36:23bon j'ai peut-être
36:24quand même quelques trucs
36:25rigolos à raconter
36:26mais ça ne suffira pas
36:29mes anecdotes ne suffiront pas
36:31j'ai quand même traversé
36:3350 ans de la vie du théâtre
36:35et peut-être
36:36je peux avoir
36:37un petit regard
36:38sur ce qu'était le théâtre
36:40ce qu'il est devenu
36:41et ce qu'il est aujourd'hui
36:42et raconter cette évolution
36:44sans nostalgie
36:47avec une façon un peu
36:49enflammée
36:50comme ça
36:51enthousiaste
36:51en pensant que
36:53les jours à venir
36:53seront aussi de très beaux jours
36:55et j'ai voulu témoigner
36:56d'un travail d'artisan
36:58sur 50 ans
36:59je me suis dit
37:00mais ça c'est inévalable
37:01que si je dis tout
37:01vraiment
37:02notamment par exemple
37:03j'ai eu hier
37:05mon grand âge
37:06plus rien à craindre
37:07de représailles
37:10donc par exemple
37:11je parle de la presse
37:12je parle de la critique
37:12vous savez que
37:14nous les artistes
37:14la critique
37:15c'est une relation
37:16haine-passion
37:17très violente
37:19et qui est déterminante
37:20mais c'est complexe
37:22puisque
37:23notamment moi
37:24j'ai arrivé d'avoir été
37:25assassiné de façon
37:26ultra violente
37:27donc je fais
37:28une lettre ouverte
37:29à la presse
37:30par exemple
37:30pour leur dire
37:30tout le bien
37:31qu'ils m'ont fait
37:32tout le mal
37:32et essayer de leur dire
37:37qu'il y a peut-être
37:38une mesure à trouver
37:39quand on parle
37:39d'un spectacle
37:41sans être
37:42forcément
37:43blessant
37:44assassin
37:44etc
37:44donc je parle de ça
37:45je parle des réseaux sociaux
37:46je parle des sites
37:47de revendeurs
37:48je n'occulte aucun sujet
37:50donc je m'en fous
37:51je dis tout
37:52vous dites tout
37:52effectivement
37:53les sites de revendeurs
37:54qu'aujourd'hui
37:54les critiques
37:55qui ont remplacé
37:55les critiques
37:56généralement
37:57avec des fous
37:57d'orthographe
37:57d'ailleurs
37:58et c'est vrai
37:59que les sites
38:01tout ce qui est
38:02la technologie
38:03vous avez été
38:03un grand utilisateur
38:04du Minitel
38:05je crois
38:05le dernier
38:06à conserver
38:06un Minitel
38:07absolument
38:08mais rappelez-moi
38:09quand le Minitel
38:11a disparu
38:11vous êtes le dernier
38:12à avoir conservé
38:13ce Minitel
38:13avant qu'il disparaisse
38:14maintenant
38:15il m'est bien précieux
38:16pour certains décors
38:17de théâtre
38:17et puis
38:19il y a quand même
38:20un événement
38:20qui est important
38:21dans votre parcours
38:22vous avez été
38:23le pionnier
38:23du Festival
38:24Off d'Avignon
38:25Alain Sachs
38:26et vous le racontez
38:26dans ce livre
38:26absolument
38:27alors le Festival
38:28Off d'Avignon
38:29pour les gens
38:30qui l'ignorent
38:31c'est donc
38:31le Festival
38:32In d'Avignon
38:33qui se joue
38:33dans les lieux prestigieux
38:34et puis chaque année
38:36il y a 1700 spectacles
38:37à peu près
38:38qui ont investi
38:39la ville
38:40pour jouer
38:40dans des salles
38:43plus ou moins équipées
38:45et pour essayer
38:46de se faire repérer
38:48alors c'était
38:49au lendemain
38:51de mai 68
38:51ce festival
38:54a été initié
38:55par deux théâtres
38:56permanents
38:56d'Avignon
38:57qui se sont dit
38:58en l'occurrence
38:59le théâtre des Carmes
39:00et la Chêne Noire
39:02qui se sont dit
39:03mais nous on a
39:04une compagnie de théâtre
39:05puisque plein de gens
39:05vont à Avignon
39:06l'été
39:07on va rester ouvert
39:08l'été
39:08et puis on va bien voir
39:09si les gens viennent nous voir
39:10les gens sont venus les voir
39:12et ça nous a donné
39:13à nous autres
39:14l'idée de dire
39:15et si on y allait
39:16et si on transformait
39:18un garage en théâtre
39:19et autres
39:19et moi je me rappelle
39:20les premières années
39:21on était 30 ou 50 spectacles
39:23à tout casser
39:24maintenant
39:25il y en a 1700
39:26et c'est devenu un événement
39:27tellement important
39:28que l'année dernière
39:29Avignon
39:30dans le Hof d'Avignon
39:31y a joué
39:32la comédie française
39:33et puis il y a un autre événement
39:35aussi que vous évoquez
39:36dans ce livre
39:36cet événement est lié
39:38à une série de télévision
39:40à un rendez-vous quotidien
39:41Les guignols de l'info
39:46car vous avez participé
39:48aux guignols de l'info
39:49à l'instinct
39:49mais on ne le sait pas vraiment
39:50parce que vous étiez
39:51vraiment en coulisses
39:52Oui
39:53alors moi j'ai été
39:54j'ai été d'une part
39:56marionnettiste
39:57avec Philippe Gentil
39:58et autres
39:58mais après j'étais
39:59auteur aux guignols de l'info
40:01et c'était une période merveilleuse
40:03parce que c'était
40:03il y avait GB
40:04il y avait
40:05il y avait
40:05tous les grands auteurs
40:07de BD et autres
40:08et à l'époque
40:09à la grande époque
40:11des guignols de l'info
40:12où il fallait
40:13alors il y avait
40:13deux types d'écriture
40:15il y avait celle
40:16qui traitait
40:16du sujet du jour
40:18et qui est écrite
40:19par le matin
40:20et tournée
40:22dans la journée
40:23par trois
40:24alors il y avait
40:25De Lépine
40:26Gassio et compagnie
40:28Gassio et compagnie
40:29Rollin etc
40:29et puis il y avait
40:30des vrais sujets
40:31des vrais petits films
40:32qui étaient des fictions
40:34qui duraient à peu près
40:35une minute
40:36simplement la contrainte
40:37c'est que c'était
40:38de telles super productions
40:39qu'il fallait que
40:40au niveau de l'impact
40:41ça tienne le coup
40:42au moins 15 jours
40:43puisqu'entre le moment
40:44où on avait l'idée
40:44et le moment où on le tournait
40:46et le moment où ça passait
40:47il pouvait s'écouler 15 jours
40:48donc il ne fallait pas croquer
40:49l'actualité du jour
40:50et là
40:51on était une quinzaine
40:52et c'était comme
40:53une conférence de rédaction
40:55comme à Charlie Hebdo
40:56comme au Canard enchaîné
40:57ou autre
40:58où là les plus grands humoristes
41:01ravageurs de l'époque
41:02ont réalisé
41:04d'inventions
41:05pour savoir
41:07qui serait le plus insolent
41:08et le plus pertinent
41:09voilà
41:09et en coulisses
41:11on n'a jamais parlé de lui
41:11c'est Bruno Marty
41:12qui a inventé
41:13tous les dessins
41:14des caricatures
41:15qu'il vit aujourd'hui
41:16à Salanche
41:17et qui a fait
41:18280 dessins
41:19qui ont servi de base
41:20à réaliser des marionnettes
41:21on oublie un peu ce nom
41:24alors qu'il est important
41:25dans l'histoire
41:25et finalement
41:26les marionnettes aussi
41:27car vous avez été marionnettiste
41:28avec Philippe Gentil
41:29l'un des maîtres du genre
41:31qui a aujourd'hui 88 ans
41:32je crois
41:32et ça aussi
41:33c'est une autre aventure
41:34de votre vie
41:34que vous racontez Alain Saxe
41:35oui
41:36et puis alors
41:36vous allez vous survoler
41:38à une telle vitesse
41:39que je suis éboui moi-même
41:40de tout ce que j'ai pu vivre
41:42j'ai eu énormément de chance
41:43de vivre des choses
41:45si diverses et variées
41:47et notamment
41:47effectivement
41:48ce Philippe Gentil
41:50qui avant de devenir
41:51le grand marionnettiste
41:53mondial
41:54qui a renouvelé le genre
41:57puisqu'il faisait des spectacles
41:58d'une heure et demie
41:58qui se jouait au théâtre de la ville
42:00ou autre
42:00avec des très grandes formes
42:02il avait deux numéros
42:03un numéro
42:04qui était un pierrot
42:06et un numéro
42:07qui était les autruches
42:08qui se jouaient
42:09dans tous les cabarets
42:10et les music halls
42:10et qui se jouaient
42:11à Las Vegas
42:12et un jour
42:13je passe une audition
42:13et je me dis
42:14c'est bien
42:14tu as un talent de manipulateur
42:17ce que j'ignorais totalement
42:18je vais t'envoyer
42:19à Las Vegas
42:19moi j'ai dit
42:20non non
42:21je ne veux pas aller
42:21à Las Vegas
42:22et j'ai des choses
42:24à faire ici
42:25du théâtre
42:27alors il m'a embarqué
42:28avec lui
42:28dans sa phase de création
42:30de tous ses spectacles
42:32avec plein de créateurs
42:34multidisciplinaires
42:36et j'ai appris
42:37tout un langage visuel
42:39qui m'a été quand même
42:40bien bien utile
42:41pour la suite
42:41et puis il y a eu aussi
42:43un tournage sur le fil
42:44sur la corde reine
42:45si j'ose dire
42:46c'est la femme du boulanger
42:48avec Michel Galabru
42:49en direct à la télévision
42:50et ça c'était pas simple
42:52à monter Alain Saxe
42:53ah mais c'était pas simple
42:53en plus alors j'étais
42:55j'étais à Montréal
42:57quand on m'appelle
42:58pour me dire
42:58est-ce que vous voulez faire ça
42:59et je dis
43:01ah bah
43:02Michel Galabru
43:03en direct
43:04donc
43:05j'ai dit écoutez
43:06alors j'ai une lacune
43:07je l'avoue
43:09je ne connaissais pas
43:11bien la femme du boulanger
43:13mais je la trouve
43:14et je la lis dans l'avion
43:16et puis après
43:17j'arrivais à Paris
43:18je dis mais
43:19pourquoi vous avez fait appel à moi
43:21il m'a dit
43:21parce que tous les autres
43:22ont refusé
43:23enfin pourquoi
43:25parce que
43:25en direct
43:26en direct
43:27c'est à dire
43:28aucune
43:28aucun moyen
43:31de s'en sortir
43:32en cas de pépin
43:3388 ans
43:34Michel Galabru
43:35je dis moi non
43:36j'y vais
43:37sauf que moi
43:38à la première répétition
43:39comme il avait joué
43:39très souvent
43:40dans la mise en scène
43:42de Savary
43:42et autres
43:42je me suis dit
43:43ça va
43:43la femme du boulanger
43:44il la connaît
43:45la première répétition
43:46il ne se souvenait plus
43:47d'une broc de son texte
43:49je me suis dit
43:49mon dieu
43:50dans quoi je me suis
43:51lancé
43:52en plus
43:53j'avais pris le soin
43:54de ne l'entourer
43:55que de méridionaux
43:56pour ne pas faire
43:57de faux accents
43:58qui ne passaient
43:59tous leur temps
44:00qu'à tchacher
44:01raconter leur vie
44:02il y avait Bernadette Laffont
44:03il y avait Patrick Fiori
44:04il y avait des gens incroyables
44:05et là je me suis dit
44:07on ne va jamais y arriver
44:08alors je lui dis
44:09Michel mais t'es conscient
44:10que tu
44:11c'est pas le broc de son texte
44:13ça ira
44:14ça ira
44:15non non
44:15ça ne va pas aller du tout
44:16en direct
44:17ce France 2
44:17ça ne va pas aller du tout
44:18alors je lui dis
44:19écoute
44:19là j'arrête
44:21toutes ces répétitions
44:22je te donne trois jours
44:23mais lundi
44:25tu reviens
44:25et tu sais le premier acte
44:27il dit
44:27oui mais t'inquiète pas
44:28je dis
44:28tu veux qu'on te mette
44:29un répétiteur
44:30non non
44:30ça ira
44:31et le lundi
44:32il arrive
44:32il savait son texte
44:33au cordeau
44:34ce petit salopard
44:35c'était
44:36il roulait tout le monde
44:37dans la farine
44:38mais surtout
44:38il avait fait
44:39la comédie française
44:39et autres
44:40et au départ
44:42il m'a raconté
44:43quand il voulait devenir célèbre
44:44et que ça ne marchait pas
44:45un jour on le reconnait
44:45il est tout fier
44:46on lui dit
44:47ah vous êtes
44:47et on lui chante
44:49les jolies colonies de vacances
44:50il n'a pas vraiment apprécié
44:51et puis
44:52il y a une attraction
44:53du parc Astérix
44:54et vous l'évoquiez
44:55Alain Saxe
44:56qu'on vous doit
44:56le défi de César
44:58le défi de César
44:59alors ça aussi
45:00c'est une chose incroyable
45:01c'est
45:02quelqu'un qui vient
45:03le grand patron
45:05qui gère
45:07tous ces parcs-là
45:07vient voir
45:08le bourgeois gentilhomme
45:10avec
45:11billard
45:13et à la suite
45:15de ça
45:16il se dit
45:16ce gars-là
45:17il peut faire
45:17quelque chose
45:18pour nous
45:18alors il m'appelle
45:19il me dit
45:20ça vous intéresse
45:20les attractions
45:22j'ai dit
45:22oui j'adore ça
45:25j'ai même été
45:26emmener mes enfants
45:27aux Etats-Unis
45:28et autres
45:29je lui dis
45:30mais c'est pour fabriquer
45:31un spectacle
45:31il me dit
45:31non non pas du tout
45:32c'est pour faire
45:32une attraction
45:33je dis
45:34ah ok
45:35et il me dit
45:37j'ai que 10 millions
45:39d'euros
45:39ça vous suffira
45:40oui je pense
45:42que ça devrait suffire
45:43je vais faire un petit effort
45:44pas pour moi
45:4510 millions d'euros
45:45mais pour construire
45:46l'instruction
45:46construire la fraction
45:48et là il me dit
45:49vous avez carte blanche
45:50et j'ai donc
45:52conçu
45:53le défi de César
45:54qui était à l'époque
45:55un des manèges
45:57les plus longs
45:57parce que ça a duré
45:5820 minutes
45:58j'ai pu faire absolument
46:00ce que je voulais
46:00voilà
46:02c'était la vision
46:03d'un gars
46:03qui s'est dit
46:04ce type là
46:05il a peut-être
46:06quelque chose
46:06à faire pour nous
46:07et c'est vrai
46:08que ça a été
46:09un immense succès
46:11non alors c'est fini
46:12il est terminé
46:13depuis quelques mois
46:13il y a aussi
46:15Bruno Le Maire
46:15que vous avez coaché
46:18c'est assez étonnant ça
46:19voilà alors
46:20donc
46:21j'ai été vice-président
46:23de la SACD
46:24la société des auteurs
46:25et quand vous êtes
46:26vice-président
46:27de ce genre d'institution
46:28vous avez des obligations
46:29de dîner
46:30alors là
46:32on me dit
46:33tu veux bien venir
46:35dîner avec
46:35Bruno Le Maire
46:37qui était candidat
46:38à la candidature
46:39pour les primaires
46:40pour les républicains
46:42et pour
46:43l'initier
46:44au problème
46:45des droits d'auteur
46:45alors
46:46les jeunes
46:47c'est très sympathique
46:47au bout d'un quart d'heure
46:48il y a le président
46:49le directeur
46:51de la société des auteurs
46:52qui dit
46:55vous êtes quand même
46:57beaucoup plus rigolo
46:59Pascal Rogard
46:59en l'occurrence
47:00le directeur
47:00vous êtes quand même
47:01beaucoup plus rigolo
47:02sympathique
47:03et moins chiant
47:05qu'à la télévision
47:06alors il répond
47:07oui je sais
47:08c'est mon drame
47:08et là
47:09la présidente
47:10de la société des auteurs
47:12Sophie Deschamps
47:12dit
47:13demandez à Alain SACS
47:14de vous faire travailler
47:15moi je blémis
47:16parce qu'on n'est pas du tout
47:17du même monde
47:18politiquement
47:18je lui ai dit
47:19rappelez-moi en septembre
47:21ça c'était pendant
47:22le festival d'Avignon
47:22le 1er septembre
47:23il me fait rappeler
47:24et il dit
47:26venez me voir
47:27alors
47:28je lui dis
47:28mais d'abord
47:29que ce soit très clair
47:30on n'est pas du même bord
47:31deuxièmement
47:31je ne vais pas prendre
47:32un centime
47:33parce que soit
47:33vous n'êtes pas
47:35élu
47:36et je vous aurais volé
47:36soit
47:37vous l'êtes
47:39et vous me devez
47:39au minimum
47:40le ministère
47:40de la culture
47:42bon
47:43bref
47:43on est devenu copain
47:44je l'ai fait
47:46effectivement
47:46travailler
47:48avec des moments
47:48inoubliables
47:49où je lui faisais dire
47:51des poèmes de Rimbaud
47:51pour qu'il mouille sa chemise
47:53tandis que lui
47:54qui est agrégé de lettres
47:55me faisait des cours
47:57sur Rimbaud
47:57et c'était merveilleux
47:59alors il se trouve
47:59qu'il y a ce livre
48:00mais il y a aussi une actualité
48:01et la lumière fut
48:02au théâtre de Passy
48:03avec les swing cocktails
48:05que vous avez déjà mis en scène
48:07c'est un spectacle musical
48:08que vous reprenez en ce moment
48:09voilà
48:10c'est un groupe
48:10que je mets en scène
48:12depuis plus de 5 ans maintenant
48:13que je trouve
48:14des gens extraordinaires
48:15c'est trois filles
48:17et un garçon
48:18et je vais faire très court
48:21en disant
48:22allez-y
48:22franchement
48:23je ne suis pas en train
48:25de vendre ma sauce
48:25mais c'est un groupe musical
48:27il y a tellement
48:28de groupes musicaux
48:28mais eux
48:29ils sont vraiment
48:29une pointure au-dessus
48:32au niveau de la qualité musicale
48:34de la fantaisie
48:35et de l'émotion
48:36et la lumière fut
48:37au théâtre de Passy
48:38à partir du 15 novembre
48:39et voilà
48:40il se trouve aussi
48:40que j'ai appris une chose
48:42dans votre livre
48:43c'est que Colombo doit tout
48:45à Simenon
48:45absolument
48:47alors ça
48:48donc
48:49moi j'ai eu la chance
48:51de tourner
48:53pour la télévision
48:53une série
48:54qui s'appelait
48:54Le Petit Docteur
48:55et dans Le Petit Docteur
48:58c'est l'histoire
48:59d'un homme
49:00qui
49:01dont on sait
49:03dès le départ
49:04qui
49:05qui est le criminel
49:08mais
49:09on s'intéresse
49:10comment fait-il
49:11lui
49:12pour le trouver
49:12mais donc
49:13il n'y a pas de suspense
49:14de ce côté-là
49:14par ailleurs
49:15il a une voiture
49:16une Peugeot
49:18autre
49:18il a une femme
49:19dont il parle peu
49:20etc
49:21etc
49:21et
49:22je dis à un moment
49:24au fils
49:25Marc Simenon
49:26mais ça ressemble
49:27quand même copieusement
49:28à Colombo
49:29ce qu'il a eu
49:31le grand Georges
49:31ou quoi
49:32qu'est-ce qui s'est passé
49:32et bien il s'est passé
49:33que les américains
49:34ont voulu
49:35acheter les droits
49:36du petit docteur
49:37et que Simenon
49:38n'a jamais voulu
49:39que soit décliné
49:40par quelqu'un d'autre
49:42ces personnages
49:42ça commence d'ailleurs
49:44par les maigrets
49:45qui sont toujours
49:46personne n'a pu écrire
49:48une histoire
49:48de maigret originale
49:49et donc ils lui ont
49:50tout piqué
49:50et ils l'ont attribué
49:52à Colombo
49:52et ça ce sont des histoires
49:55qu'on retrouve dans ce livre
49:56Je m'en fous
49:56je dis tout
49:57au Nouveau Monde
49:58on a évoqué
49:59quelques-uns
49:59il y en a beaucoup
50:00d'autres dans ce livre
50:01et je les recommande
50:02à celles et ceux
50:02qui nous écoutent
50:03et puis il y a
50:04le théâtre de Passy
50:05et la lumière fut
50:06merci d'avoir apporté
50:08vos lumières aujourd'hui
50:09et puis maintenant
50:10au public de lire ce livre
50:11et à vous de continuer
50:12bien sûr
50:12merci Alain Sachs
50:14les clés d'une vie
50:15c'est terminé pour aujourd'hui
50:16on se retrouve bientôt
50:17restez fidèles
50:18à l'écoute de Sud Radio
50:19Sous-titrage Société Radio
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