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  • il y a 5 semaines
Les clefs d'une vie avec Magali Ripoll

"N’oubliez pas les paroles" a permis de mettre un visage sur sa voix. Elle a accompagné les plus grands, à commencer par Charles Aznavour . Elle rejoint la troupe de "L’héritage Goldman"

🗝 Découvrez plusieurs dates-clefs de la vie des plus grands artistes, auteurs et personnalités aux côtés de Jacques Pessis.
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-10-06##

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:05Votre voix vous a permis de tracer votre chemin.
00:08La télévision a fait de vous une femme de parole.
00:11Les clés de votre vie sont selon les circonstances,
00:14en do, en sol ou en fa,
00:16voire plus si affinité musicale.
00:18Bonjour, Magaléry Paul.
00:19Bonjour Jacques, merci.
00:20Merci pour ce beau texte déjà.
00:22Il mérite d'être étudié par ceux qui vont passer le bac.
00:25Je pense, oui.
00:26L'année prochaine.
00:27Si, si, il y en a encore qui passent le bac, mais c'est un autre bim.
00:28Alors, vous êtes à l'affiche, bien sûr, de n'oublier pas les paroles,
00:32mais aussi au théâtre, au musical,
00:35c'est un peu un mélange des deux, une comédie musicale,
00:37l'héritage Goldman 2, on va en parler tout à l'heure.
00:40Mais le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre parcours,
00:42qui est très riche, à travers des dates clés.
00:45Donc on va le faire, et la première date que j'ai trouvée,
00:47elle ne vous concerne pas directement,
00:49mais je crois qu'elle est importante dans vos jeunes années.
00:51Le 23 novembre 1978, un feuilleton mythique débute à la télévision.
00:57Au pays de Candie, comme dans tous les pays,
01:04on s'amuse en pleurs, on rit.
01:05En fait, c'est un feuilleton de 115 épisodes,
01:07dont les paroles françaises de la chanson ont été écrites par Charles Level.
01:11Il y a eu d'ailleurs d'autres traductions.
01:14Il y a eu Au pays de Gandhi,
01:15et puis il y a eu une enquête sur les marchandables en surveillance numérique,
01:19qui s'appelle Au pays de Gandhi aussi.
01:21Et c'est vrai que ça a marqué vos jeunes années.
01:22Oui, complètement. Je me rends compte à quel point j'ai été percutée par cette série,
01:29par ce dessin animé avec lequel j'avais rendez-vous.
01:32Mais je l'ai suivi un petit peu plus tard, comme quoi il a perduré,
01:35parce que j'ai commencé à être bercée avec ça quand j'avais peut-être 4-5 ans,
01:40et puis les années qui ont suivi.
01:41Mais voilà, apparemment, ce feuilleton est né juste avant moi.
01:45Voilà. Et je crois que votre premier studio d'enregistrement, si j'ose dire,
01:48c'était les toilettes de la maison.
01:50Exactement. Ah oui, oui, oui.
01:52Les waterclosets de notre maison, c'était une vieille habitation,
01:58donc le plafond était très haut, et c'était un long couloir.
02:01Et alors, la résonance, la réverbe de cet endroit, c'était une acoustique parfaite.
02:07Oui, vous chantiez à tue-tête, et je crois qu'on vous demandait de vous taire.
02:10Exactement, on me demandait de me taire et de sortir aussi, surtout.
02:13Et alors ?
02:15J'étais frustrée, du coup.
02:17Non, non, c'est génial, j'aurais pu passer des années enfermée dans ces WC à chanter.
02:21Alors, Magalérie Paul, je crois que vous êtes née au Creusot,
02:24mais vous avez grandi dans le midi, c'est assez particulier.
02:26Oui, exactement.
02:27Quand j'avais 6 mois, mes parents ont quitté le Creusot où je suis née.
02:31Ils avaient un petit bistrot dans le centre-ville,
02:33et ils l'ont vendu pour quitter la région et s'installer dans le sud de la France,
02:39dans le Var à Saint-Empel.
02:40Alors, le Creusot, il faut savoir que c'est un centre industriel,
02:42mais c'est là aussi, il y a longtemps, la cristallerie de la reine Marie-Antoinette.
02:47D'accord.
02:48C'était là.
02:48Ah ben, je ne savais pas.
02:49Donc, effectivement, Saint-Raphaël, c'est beaucoup plus clément,
02:52mais déjà, la musique fait partie du quotidien de la famille.
02:54C'est-à-dire, dans la famille, tout le monde fait de la musique.
02:57Alors, c'est vrai que le climat est clément dans le sud de la France,
02:59mais l'ambiance et la chaleur humaine qui règne en Bourgogne sont quand même assez incroyables.
03:08Et du coup, j'ai grandi au sein d'une famille dans laquelle on écoutait tout le temps de la musique,
03:13beaucoup de mélomanes et de musiciens, et cela, et en Bourgogne, et dans le sud de la France aussi.
03:17Oui, je crois qu'il y a un grand-père qui faisait de plusieurs instruments.
03:20Oui, oui.
03:21Mon grand-père jouait du saxophone, de l'accordéon, il a joué de la guitare aussi, un peu touche-à-tout.
03:26Et votre père jouait de la batterie dans un orchestre ?
03:28Exactement, oui, oui, dans des groupes dans les années 70.
03:32Il faisait partie de son propre groupe, de son propre projet.
03:36Ensuite, il s'est aventuré dans d'autres métiers,
03:39mais il a toujours gardé la musique et la batterie, notamment, comme un noyau,
03:42et il l'oeuvrait dans différents orchestres.
03:44Oui, parce qu'il avait un métier à côté de la batterie.
03:46Exactement.
03:47Alors, il se trouve que vous commencez à prendre, je crois, le solfège à 5 ans.
03:50Oui.
03:50C'est très jeune.
03:50Oui, oui.
03:51Une envie, un désir ?
03:52Alors, comme depuis toute petite, je chantais jus,
03:56enfin, apparemment, mes parents se sont dit que,
03:59et ils ont eu la très bonne idée de me faire apprendre le solfège
04:02par le biais du solfège chanté.
04:05Ça veut dire que j'étais inscrite dans une chorale,
04:06dans une école de musique, un petit conservatoire de la ville,
04:09et on apprenait en même temps à lire les notes sur une portée
04:13qu'à les chanter.
04:14En même temps, on les chantait.
04:16Du coup, notre oreille enregistrait le son de la note
04:20en parallèle de son nom,
04:21et c'est vrai que c'est très ludique, déjà, pour apprendre le solfège.
04:23Et puis, ça développe encore plus la justesse d'entente et de chant.
04:29Et du coup, on peut apprendre ça à un enfant très jeune,
04:32en même temps qu'il va apprendre à bien parler ou à lire.
04:35Oui.
04:35D'ailleurs, je crois que le solfège vous ennuye,
04:38mais qu'encore aujourd'hui, vous remerciez vos parents
04:40de vous avoir obligé à apprendre ça.
04:42Oui, oui, oui.
04:43En fait, ils ne m'ont pas obligé à l'apprendre,
04:44ils m'ont obligé à travailler là où je souhaitais aller, en fait.
04:49Et c'est vrai qu'il y a une petite nuance là-dessus.
04:51Il ne faut pas forcer un enfant à faire,
04:53surtout si on sent qu'il n'est pas prédisposé à ça
04:55ou qu'il n'en a pas envie,
04:56à faire quelque chose que nous voudrions qu'il fasse.
04:58Mais c'est vrai que de le forcer à ne pas lâcher
05:00et à bosser, bosser, bosser,
05:02ça, c'est vrai que ça m'a été un petit peu imposé.
05:05Et tant mieux.
05:06Et je crois que votre destin a été bouleversé
05:08à cause ou grâce à un voisin
05:10qui donnait des cours d'accordéon.
05:11Exactement.
05:13C'est incroyable, en fait.
05:13Mes parents louaient une maison à Saint-Aufel
05:16dans laquelle on habitait
05:17et qui était la maison du voisin d'à côté
05:19puisque M. Olivier Perfetti,
05:22pour ne pas le nommer,
05:24avait cette maison.
05:25Mes parents étaient locataires
05:26et lui avait au sein de son habitation
05:28une école de musique
05:30et notamment d'accordéon.
05:31Il donnait aussi des cours.
05:32Il y avait des professeurs qui venaient donner des cours de batterie,
05:34il y avait des cours de piano aussi,
05:35des cours de chant, du saxophone.
05:37Enfin, c'était vraiment une école de musique.
05:38Et la prédominance était l'accordéon
05:41parce que lui-même était accordéoniste
05:43et on entendait l'accordéon
05:44à longueur de...
05:45Pas de journée, mais de week-end
05:46parce que les cours avaient lieu le mercredi,
05:48puis le samedi
05:49et parfois même le dimanche ou le vendredi soir.
05:51Et je suis tombée amoureuse du son de l'accordéon.
05:53Comme ça, tout de suite ?
05:54Oui, tout de suite.
05:55J'ai eu un coup de foudre pour ce son.
05:57Je ne sais pas pourquoi.
05:58Ça n'a même pas été un rendez-vous.
06:00Pour moi, l'accordéon, ce sont des retrouvailles.
06:04Et d'ailleurs, vous vous êtes renseignée, je crois.
06:05J'ai vu un article
06:06où vous évoquez l'ancêtre de l'accordéon en Chine, je crois.
06:09Alors oui, j'ai fait des petites fouilles
06:10parce qu'un jour, j'ai été appelée
06:12pour faire animer un petit atelier
06:14dans l'école de ma fille, tout simplement,
06:17et puis pour faire découvrir l'instrument l'accordéon.
06:19Mais alors moi, je n'ai pas forcément
06:20de notion historique de cet instrument.
06:23Puis dans les grandes lignes,
06:24ça vient d'Europe de l'Est
06:29et puis finalement aussi d'Amérique du Sud.
06:31Alors c'est un mélange, en fait,
06:33parce que l'accordéon,
06:34c'est une grande famille aussi d'instruments.
06:35Il y a le bandoneon, il y a l'accordéon diatonique.
06:37Enfin voilà, il y a encore d'autres noms
06:39qui ne me reviennent pas tout de suite,
06:40mais c'est très très riche,
06:41cet univers de l'accordéon.
06:43Et en fait, en fouillant, en fouillant,
06:44en prenant le temps de remonter tout ça,
06:47je suis tombée sur plusieurs sites
06:49qui évoquaient le fait que cet instrument
06:50avait été imaginé et créé en Chine
06:53en l'an 500 et quelques,
06:57pour créer un instrument
06:58qui reproduirait le plus fidèlement possible
07:00le son de la voix humaine,
07:01avec des vibrations.
07:04Et c'est vrai,
07:05c'est vrai que, bon,
07:05alors après,
07:06ce n'est pas forcément une voix humaine
07:07très agréable,
07:08mais le son de l'accordéon
07:09peut s'apparenter
07:10à une voix assez au médium,
07:13assez aiguë.
07:13Oui, à l'époque,
07:14il s'appelait le Scheng d'ailleurs,
07:15parce que l'accordéon,
07:17c'est un certain Cyril Demian,
07:19qui était organiste en Autriche-Avienne,
07:22qui a créé le premier accordéon
07:23qui avait cinq touches seulement.
07:25Ah oui, voilà,
07:25ça fait peu cinq touches.
07:26Pourtant, il pouvait,
07:27à mon avis,
07:27déjà faire pas mal de choses.
07:28Et vous avez décidé
07:29d'apprendre l'accordéon ?
07:30Voilà.
07:31Ça n'a pas été simple ?
07:32Alors, ça n'a pas été simple,
07:33et encore une fois,
07:35ça peut paraître assez caricatural
07:39de dire ça,
07:40mais quand on est enfant,
07:41on peut tout apprendre.
07:43Et j'en suis sûre,
07:43encore aujourd'hui,
07:44j'ai des amis de mes enfants,
07:46des petits garçons,
07:48des jeunes filles
07:48qui apprennent le chinois,
07:50parce qu'ils ont des origines chinoises,
07:51et qui apprennent le brésilien,
07:53et qui parlent comme ça,
07:54on peut tout apprendre à un enfant.
07:55Et c'est vrai que l'accordéon,
07:56c'est un instrument assez complexe.
07:57Aujourd'hui, je serai incapable
07:58de comprendre comment ça fonctionne.
08:00Je le sais.
08:01Mais quand on est enfant,
08:02il y a des façons d'apprendre.
08:04Le cerveau enregistre des choses,
08:05et surtout,
08:06quand on fait la relation,
08:07et c'est là qu'un instrument de musique
08:09peut être simple à apprendre,
08:10c'est que quand la relation
08:11est directement faite
08:12entre ce qu'on entend,
08:14le son qu'on a envie d'émettre,
08:16et là où il faut mettre les doigts,
08:17finalement,
08:18c'est un raccourci.
08:19C'est comme si vous vouliez
08:20sauter le plus loin possible,
08:22vous allez tout faire
08:23pour vous entraîner,
08:23pour y arriver,
08:24parce que la carotte,
08:26si je puis dire,
08:27elle est là.
08:28Donc c'est vrai que ça peut se faire
08:28assez rapidement.
08:29Et puis,
08:29il y a des méthodes d'apprentissage.
08:31Pendant un an,
08:32j'ai joué de l'accordéon
08:32sur une feuille de papier
08:33sur une table.
08:34Voilà.
08:35Et mon professeur m'a appris
08:36à placer mes doigts,
08:37comme ça,
08:37à plat, à plat, à plat.
08:38Et quand on a mis l'accordéon
08:39sur les genoux,
08:40j'ai retranscrit
08:42ces mouvements de doigts
08:42que j'avais travaillés
08:43sur une feuille
08:44avec des petits ronds dessinés
08:45pendant un an,
08:46et ça a été tout seul.
08:47C'est incroyable.
08:47C'est incroyable.
08:48Alors,
08:48il y a une chanson
08:49qui résume l'accordéon
08:50et qui résume également
08:51son surnom.
08:53Le piano du pauvre
08:54se noue autour du cou.
08:58La chanson Guimaud,
08:59le piano du pauvre
09:00du Toscane.
09:01Et l'expression
09:02piano du pauvre
09:03et piano à bretelles,
09:04elle vient de Châteaubriand
09:05dans l'un de ses livres.
09:07Ce qu'on n'imagine pas
09:08d'ailleurs
09:08quand on connaît Châteaubriand.
09:09Non, c'est vrai,
09:09je pensais que c'était
09:10plus récent que ça,
09:11cette expression.
09:13Vous décidez alors
09:13que quand vous serez grande,
09:14vous serez artiste de variété,
09:16Magali Ripolle.
09:17Oui,
09:17c'est ma maman
09:18qui m'a indiqué ce terme
09:21parce que
09:22quand on remplit
09:23une petite fiche,
09:23parfois on nous demande
09:24à l'école
09:25quel métier souhaitez-vous
09:26faire plus tard
09:27et puis on peut en mettre
09:27plusieurs.
09:28Moi, ça restait assez vague
09:30et en même temps
09:31assez précis à la fois.
09:32Je voulais chanter,
09:33je voulais faire de la musique,
09:34je voulais être sur scène,
09:35je voulais être une saltimbanque
09:36et comme saltimbanque,
09:37c'était peut-être
09:38un peu moins élégant.
09:38Ma mère m'a dit
09:39tu mets artiste de variété,
09:40comme ça c'est assez large
09:41et ils comprendront
09:43ce qu'ils voudront.
09:44Et vos bonnes notes à l'école
09:45vous ont permis
09:45d'en faire d'autres
09:46puisque vous avez commencé
09:47dans les balles
09:47avec votre père.
09:48Oui, oui, exactement.
09:49J'ai mes premiers petits jobs
09:51à l'âge de 14 ans,
09:5314, 15 ans,
09:54ça a été de jouer
09:56de l'accordéon
09:57et du clavier
09:57et puis de chanter
09:58un petit peu aussi
09:59mais j'étais un peu timide
09:59à l'époque,
10:00je chantais moins
10:00dans des balles.
10:02Alors, on jouait,
10:03le planning était déjà
10:04bien chargé,
10:05on jouait un dimanche par mois
10:06pour un club de danse
10:07à Vidoban,
10:08dans le Var toujours
10:09et tous les samedis soirs
10:11dans un restaurant
10:12qui s'appelait
10:13Les Jonquières
10:13qui était un dancing en fait.
10:15On apprend bien
10:16son métier comme ça.
10:17Exactement.
10:17Il y a eu aussi
10:18un groupe au lycée,
10:19je crois.
10:19Oui, oui, oui.
10:20Avec un ami d'enfance
10:21qui s'appelle Emery
10:23et que j'embrasse très fort
10:24et j'espère qu'il recevra
10:26ce message.
10:27Mais enfin,
10:27on s'écrit de temps en temps
10:28donc c'est chouette.
10:29On s'est rencontrés,
10:29on avait trois ans.
10:31Emery qui est complètement
10:31passionné par la musique,
10:33il est happé par le piano,
10:35par la guitare,
10:36il a des goûts musicaux
10:37très précis
10:38et c'est vraiment
10:39un performeur de l'instrument.
10:40C'est quelqu'un qui,
10:41c'est un surdoué.
10:42Quand on est enfant,
10:43on se rend compte tous les deux
10:44qu'on a cet amour
10:44pour la musique
10:45mais c'est vrai que lui,
10:46il est encore plus,
10:48moi j'ai un parcours musical
10:50plus scolaire
10:51et lui,
10:52il est plus dans l'autodidactie
10:55mais aussi le ressenti
10:57et en fait,
10:57nos deux passions
11:00font une communion
11:03quand on est ado en fait
11:05et il me propose
11:06d'intégrer le groupe du lycée.
11:07On a notre groupe du lycée,
11:08ce qu'on fait,
11:08le fameux,
11:09les stars du lycée,
11:10c'était nous.
11:11Enfin bon,
11:11c'est un bien grand mot
11:12mais je me retrouve
11:13à jouer
11:14diverses répertoires
11:17avec les copains.
11:17Là,
11:17on n'est plus dans le bal musette,
11:18on est plutôt sur du ledzep
11:20et du rock assez prononcé.
11:22Voilà,
11:22vous allez revenir
11:23à un autre genre,
11:24on va l'évoquer aussi
11:24à travers une autre date
11:26importante dans votre parcours,
11:28le 24 mai 2011.
11:30A tout de suite
11:30sur Sud Radio
11:31avec Magali Ripolle.
11:33Sud Radio,
11:33les clés d'une vie,
11:34Jacques Pessis.
11:35Sud Radio,
11:36les clés d'une vie,
11:37mon invité Magali Ripolle.
11:39Nous parlons tout à l'heure
11:40de l'héritage Goldman 2,
11:41une nouvelle aventure pour vous
11:43et on en revient
11:44au 24 mai 2011.
11:45Ce soir-là,
11:46vous êtes à l'Olympia
11:47avec quelqu'un
11:48qui s'y produit
11:49pour la première fois.
11:50Ma cabane au Canada
11:52est blottie au fond des bois
11:55on y voit des écureuils
11:58Ligne Renaud
11:59qui curieusement
12:01n'avait jamais chanté
12:02à l'Olympia
12:02parce qu'elle avait
12:04des tas de choses à faire
12:05et pourtant
12:06elle avait des liens
12:06indirects
12:07avec Bruno Cocatrix
12:08puisqu'il avait été associé
12:10à Réventura
12:11qui a fait débuter
12:12Loulou Gasté
12:13dans son orchestre.
12:14Comment vous vous retrouvez
12:15à l'Olympia ?
12:16Alors je me retrouve
12:17à l'Olympia
12:17aux côtés de Ligne Renaud
12:18parce qu'un directeur musical
12:20qui s'appelle
12:21Michel Amselem
12:22est à la recherche
12:23d'une fille
12:25qui pourra
12:25interpréter
12:27des instruments additionnels
12:29en l'occurrence
12:30pourquoi pas
12:31de la guitare
12:31ou du violon
12:32ou du clavier
12:33ou de l'accordéon
12:34ce qui était donc mon cas
12:34et pouvoir faire des chœurs
12:35en même temps
12:36et de bouche à oreille
12:37un ami musicien
12:38qui s'appelle
12:38Jean-Luc Léonardon
12:39et qui est un très bon ami
12:41lui dit
12:41tiens appelle
12:42Magali Ripoll
12:43je pense qu'elle pourra
12:44faire le job
12:45et c'est ce qui s'est passé
12:46je me suis retrouvée
12:46au sein de cette équipe
12:47avec des musiciens formidables.
12:49Et en plus
12:49Ligne Renaud
12:50qui chante très bien
12:51qui joue très bien
12:52a beaucoup d'humour.
12:53Oui
12:53elle est autant drôle
12:55que tout chante
12:56c'est incroyable
12:56de travailler
12:57avec cette femme.
12:58Moi je me souviens
12:59quand Loulou Rond
12:59avait dit
13:001515
13:01c'est l'entrée
13:02de Ligne Renaud
13:02au casino de Paris
13:03elle avait rectifié
13:04elle avait dit
13:04je ne suis pas entrée
13:05en 1515
13:06mais en 1789
13:08au casino de Paris.
13:10Vous êtes arrivée là
13:12parce que d'abord
13:12vous avez fait
13:12un conservatoire à Nice
13:13et que vous avez pris
13:14des cours de théâtre
13:15Magali Ripoll
13:16de danse et autre chose.
13:17Oui
13:17j'ai pas tellement pris
13:18de cours de danse
13:19j'ai fait des stages
13:20épisodiquement
13:21mais j'ai pas de formation
13:22de danseuse en soi
13:23mais j'ai souvent
13:24j'ai fait du théâtre
13:25depuis ma jeune enfance
13:27et puis plus tard adolescente
13:29et j'ai un peu délaissé
13:30ce terrain là
13:31pour me concentrer
13:32sur mon parcours musical
13:33mais c'est vrai
13:34que ça n'a jamais été
13:35bien loin
13:35et de temps en temps
13:36je refais des formations
13:37je travaille avec
13:38Eric Logérias
13:39et Nicolas Vaud
13:40pour retravailler
13:40des axes de comédie
13:41quand j'en ai le temps
13:42pour garder cette chose là
13:44j'aurais aimé
13:45et j'aimerais
13:46et peut-être qu'un jour
13:46ce sera possible
13:47œuvrer en tant que comédienne
13:49mais voilà
13:50c'est pas qu'il faut faire
13:53un choix
13:53mais plus le temps passe
13:55et plus je me dis aussi
13:56qu'il faut faire
13:56les choses à fond
13:57donc là je suis à fond
13:58sur le terrain de la musique
13:59et autres
13:59ou de la télévision
14:00et voilà
14:01je laisse ça un petit peu
14:02dans un coin de mon cœur
14:03oui mais vous avez pris des risques
14:04car vous êtes tranquillement
14:05à Saint-Raphaël
14:06et un jour
14:06vous décidez de venir à Paris
14:07et puis c'est pas simple
14:09parce qu'il faut passer
14:09des auditions
14:10oui exactement
14:11et puis il faut venir à Paris
14:12en fait j'ai passé mon bac
14:14que j'ai eu à peu près 17 ans
14:17et on s'est mis d'accord
14:18avec mes parents
14:18pour que je puisse prendre
14:19une sorte d'année sabbatique
14:21en tout cas d'année
14:21entre parenthèses
14:22pour voir ce qu'il était possible
14:23de faire sur Paris
14:23mais je monte à la capitale
14:25comme on dit
14:26j'ai aucune connaissance
14:27aucune famille
14:27j'ai un petit peu de sous
14:29parce que du coup
14:30j'ai fait du bal
14:30et j'ai travaillé tous les samedis
14:32et presque tous les dimanches
14:33du coup je me suis constitué
14:34une petite enveloppe
14:35qui allait me laisser voir venir
14:36mais bon pour un temps
14:38assez court aussi
14:39je viens d'une famille modeste
14:40donc mes parents
14:40n'étaient pas
14:41aptes à financièrement
14:44assumer une année
14:45où je me demandais
14:46ce que j'allais faire
14:46par contre
14:47ils l'ont fait au niveau
14:47de l'accompagnement
14:48psychologiquement
14:50c'était très important pour moi
14:51d'être accompagnée
14:53et d'avoir l'aval
14:53de mes parents
14:54qui me disaient
14:55ben prends ton baluchon
14:56vas-y
14:56et c'est fou
14:57parce qu'il y a un moment
14:58où j'ai voulu
14:59avec mon groupe du lycée
15:00justement
15:00plus rester sur Nice
15:02faire des clubs
15:03et c'est eux
15:04qui m'ont poussée
15:06à sauter ce pas
15:08et me lancer
15:09dans l'aventure
15:10à Paris
15:10pour pouvoir
15:11rencontrer des gens
15:12oeuvrer
15:13me faire des connexions
15:13en tout genre
15:14et vos débuts
15:15c'était dans les pianobars
15:16alors mes débuts
15:17c'était dans les pianobars
15:18dans le sud de la France
15:20et c'est ça
15:20qui est très intéressant
15:22c'est que quand on chante
15:23ou on joue
15:23dans un pianobar
15:24qui est à Saint-Tropez
15:25ou à Saint-Raphaël
15:26ou à Cannes
15:26ou à Nice
15:26ou à Antibes
15:27Antibes qui est un gros berceau
15:29de musiciens de jazz aussi
15:30et bien on rencontre
15:32des musiciens
15:32qui sont des musiciens
15:35de renom
15:36qui accompagnent
15:37de grands artistes
15:38comme Michel Jonas
15:39comme Alain Souchon
15:41Eddie Mitchell
15:42Cabrel et autres
15:43et ces musiciens
15:44quand ils sont en tournée
15:46dans le sud de la France
15:47pour les festivals
15:48avec ces artistes
15:49qu'est-ce qu'ils viennent faire ?
15:49Ils viennent faire
15:50ce qu'on appelle le bœuf
15:51dans les pianobars
15:51et du coup là je rencontre
15:52Laurent Werneret
15:54qui est un grand bassiste
15:55Basile Leroux
15:56qui est un grand guitariste
15:58qui joue beaucoup
15:58avec Eddie Mitchell
15:59entre autres
16:00mais vous devez bien entendu
16:01le connaître
16:01et Loïc Pontieux
16:04qui est un grand batteur aussi
16:05et puis je me fais
16:07des connexions
16:07et du coup
16:08quand j'arrive à Paris
16:09je prends le téléphone
16:10et je dis coucou les copains
16:11je suis là
16:11est-ce qu'il y a un truc à faire ?
16:13Le bœuf d'ailleurs
16:14ça vient du bœuf sur le toit
16:15qui était un cabaret
16:16où les musiciens se retrouvaient
16:18pour faire la fête
16:19et ils faisaient un bœuf
16:20c'est ça
16:21et on appelle ça
16:22une confiture
16:23en anglais
16:24donc c'est autre chose
16:26et vos vrais débuts
16:27vous les faites
16:27en accompagnant
16:28ce duo célèbre
16:30Amoureux fou
16:39on a d'ailleurs créé
16:40une fausse liaison
16:41entre Herbert Léonard
16:42et à l'époque
16:44Julie Pietri
16:45qui s'éclatait le soir
16:46c'est vrai que ça a été important
16:47pour vous ce duo ?
16:48Oui en fait
16:49je ne les ai pas accompagnés
16:50ensemble
16:50mais je travaillais dans
16:51un orchestre de balle
16:52qui s'appelle
16:53l'orchestre Thierry Tassinelli
16:54qui est en Anjou
16:56et quand je suis rentrée
16:58en tant que chanteuse
17:00oui je n'étais pas
17:00instrumentiste dans cet orcage
17:01j'étais chanteuse
17:02et bien pendant les tournées
17:03d'été
17:03on accompagnait des artistes
17:05pour des plateaux
17:06on enchaînait
17:07juillet-août
17:07pas mal de scènes
17:08avec
17:08les formants
17:09et puis Herbert Léonard
17:11et aussi Julie Pietri
17:13et d'autres
17:13on accompagnait Dave aussi
17:14et voilà
17:16c'était lors de ces occasions-là
17:18que j'ai pu les accompagner
17:19mais à chaque fois
17:20il faut s'adapter
17:20c'est un apprentissage
17:21de toute façon
17:22le bal est une école
17:24fabuleuse
17:25pour l'adaptation
17:26mais en plus
17:27Herbert Léonard
17:29c'est une chose
17:29Dave c'est autre chose
17:30c'est pas le même public
17:31forcément
17:32non c'est pas le même public
17:33mais c'est vrai que
17:34quand on fait des plateaux d'été
17:35comme ça
17:35ce qu'on appelle
17:36les tournées d'été
17:37les podiums
17:38le public
17:40est beaucoup
17:41un public familial
17:43de touristes
17:44qui sont là
17:44pour l'occasion
17:45donc finalement
17:46tous les publics
17:47se confondent
17:47pendant les périodes
17:48de vacances en tout cas
17:49et finalement
17:50c'est beaucoup de travail
17:51mais petit à petit
17:51vous vous faites des connaissances
17:52vous vous faites
17:53un répertoire
17:54oui oui oui
17:55en tout le sens du terme
17:56exactement
17:56un répertoire
17:57parce que
17:58je travaillais plus
18:00quand je me suis installée
18:00à Paris
18:01j'ai beaucoup plus souvent
18:02travaillé en province
18:03qu'à Paris
18:03c'était pas facile
18:04de rentrer dans le milieu
18:05des studios
18:06de faire du doublage
18:07voilà c'était des circuits
18:08quand même très fermés
18:09il faut avoir un peu de connaissance
18:10et encore une fois
18:11moi je suis arrivée
18:11sur un terrain
18:12vierge de toute connexion
18:14je ne connaissais personne
18:16qui pouvait me dire
18:18bah tiens viens
18:19je connais un tel
18:20viens appelle le de ma part
18:21je suis vraiment
18:22partie 2-0
18:23donc
18:24ce que j'ai fait
18:25c'est que ça m'a pris du temps
18:26et finalement
18:27j'ai passé des castings
18:28puis des auditions
18:29puis finalement
18:30j'ai fait une séance de studio
18:31par accident
18:31dans un studio
18:32parce qu'une autre chanteuse
18:33ne pouvait pas le faire
18:33puis je suis restée en lien
18:34avec la production
18:35puis on m'a appelé pour d'autres choses
18:36à chaque fois c'était une pyramide
18:37qui s'est construite comme ça
18:38oui mais il faut de la détermination
18:39pour ça
18:40du courage
18:40oui ça j'en ai
18:41du courage
18:42j'en ai pas toujours
18:43mais de la détermination
18:44j'en ai
18:44résultat
18:45bah il y a quelqu'un
18:46qui a compté dans votre vie aussi
18:48je crois que c'est 24 semaines
18:57où il parade
18:58alors qu'aucune maison de disque
18:59au départ
18:59ne voulait entendre parler de Laurie
19:02et je crois que c'est son père
19:03qui avait rencontré
19:04Vincent Perrault à RTL
19:05qui l'avait conduit
19:06vers une maison de disque
19:07et Laurie a été importante
19:08dans votre vie aussi
19:09ça a été très important pour moi
19:11parce qu'elle est vraiment
19:11la clé
19:12le point de départ
19:13de mon parcours
19:15de musicienne
19:16accompagnatrice
19:17pour des artistes
19:18et ça s'est fait aussi
19:19par accident
19:19parce que pour la petite histoire
19:20je vais essayer d'aller
19:21dans les lignes principales
19:23pour pas faire trop long
19:24mais j'ai passé
19:25un énorme casting
19:27pour monter un groupe
19:28de chanteurs et chanteuses
19:30qui a été organisé
19:31par la maison de disque
19:32Yemay
19:32en 99
19:33j'ai été retenue
19:35on était 7
19:35on était plus de 500
19:36à passer le casting
19:37c'était une sorte de nouvelle star
19:38sans caméra en fait
19:39ils voulaient former un groupe
19:41voilà c'était le projet
19:42de l'année
19:42on a enregistré
19:44donc j'étais retenue
19:45à ce casting
19:46on a enregistré
19:46un single
19:47qui s'appelait
19:47les signes du destin
19:48donc signé chez Yemay
19:50on a fait des séances photo
19:51on a fait tout ce qu'il fallait
19:51dans le studio de Johnny Williams
19:53qui plus tard allait être
19:54le compositeur et producteur
19:56de Laurie
19:56donc je fais tout ce petit parcours là
19:58super la chanson
20:00au dernier moment
20:01Yemay change de direction
20:04et le nouveau directeur
20:06de la maison de disque
20:07fait le tri
20:07dans les tiroirs
20:08des projets en cours
20:08et il jette notre projet
20:09donc on reçoit malheureusement
20:10un coup de fil
20:11en disant
20:11vos promos télé
20:12votre single à la radio
20:14et puis votre éventuel tournée
20:15machin
20:16ça lui restait chez vous
20:17mais
20:18Johnny Williams
20:19qui avait apprécié
20:20mon travail en studio
20:21qui trouvait que je chantais juste
20:22que j'étais efficace
20:23que je pouvais faire des chœurs
20:24rapidement
20:24et que j'avais un côté
20:25un petit peu
20:26couteau suisse
20:27voilà
20:28on appuie sur rec
20:29et ça y est
20:29voilà
20:30d'où le bal aussi
20:32c'est vrai que j'avais un peu
20:33roulé ma bosse
20:33alors que j'étais jeune
20:34quand même
20:34j'avais 21 ans
20:36et
20:36oui c'est ça
20:39j'avais 21 ans
20:39et alors
20:41il me rappelle
20:42pour faire des séances de studio
20:43et là je fais des chœurs
20:44pour des
20:44des singles
20:46je chante des titres de dance
20:47qui sortent en Russie
20:48je fais des voix témoins
20:49pour les nouvelles chansons
20:50de la Rousseau
20:50je fais plein de choses
20:51plein de choses
20:52et dans ce package
20:53qu'il m'a proposé
20:54de faire
20:55dans ce travail
20:56et ces séances
20:56pour lesquelles j'étais appelée
20:57et j'en avais vraiment pas mal
20:58j'ai commencé bien
20:59à bien bosser en studio
21:00grâce à lui
21:00et bien un jour
21:01il m'a appelée
21:02pour faire les chœurs
21:02de ce single
21:04de Laurie
21:04et j'ai rencontré Laurie
21:06et elle avait 18 ans
21:07et ça a matché humainement
21:08puis ensuite
21:09j'ai fait
21:09toutes ces voix témoins
21:10ces chœurs
21:11et puis je l'ai accompagnée
21:11en tournée
21:12tu as même fait une chanson
21:13en j'étais bon
21:13oui oui
21:15je lui ai fait deux chansons
21:16en fait
21:16en fait je faisais des chansons
21:17comme ça
21:18un petit peu
21:18des maquettes
21:20je ne savais pas trop
21:20si je voulais moi-même
21:21faire des chansons
21:21mais j'avais un esprit
21:22assez créatif
21:23assez prononcé à l'époque
21:24et j'avais fait une chanson
21:26qui s'appelle
21:27Peur de l'amour
21:27et une autre
21:28Angers démon
21:29et je les ai faites écouter
21:30à Johnny Williams
21:31un soir après un concert
21:32parmi d'autres chansons
21:34il y avait 5 chansons
21:35et je lui disais
21:35qu'est-ce que t'en penses
21:36vraiment pour avoir son retour
21:38des conseils
21:38qu'est-ce que tu penses
21:39que je peux faire avec ça
21:40est-ce que je peux les chanter
21:41est-ce que voilà
21:42et il m'a dit
21:43ces deux-là
21:44je te les prends pour Laurie
21:45et ils ont été dans un album
21:46ça ça a été vos débuts
21:48et puis il y a quelqu'un d'autre
21:49de très important
21:49dans votre parcours
21:50qu'on va évoquer
21:51à travers la date
21:52du 17 septembre 2018
21:55à tout de suite
21:56sur Sud Radio
21:56avec Magali Ripolle
21:58Sud Radio
21:59les clés d'une vie
22:00Jacques Pessis
22:01les clés d'une vie
22:02celles de mon invité
22:03Magali Ripolle
22:04nous parlerons tout à l'heure
22:05de l'héritage Goldman
22:07et de vos performances
22:08mais on en revient
22:10au 17 septembre 2018
22:12ce soir-là
22:13un moment
22:15que vous n'avez sans doute
22:15jamais oublié
22:16et que vous n'oublierez jamais
22:17vous êtes au Japon
22:18pour vivre sur scène
22:20le triomphe d'une légende
22:21vers les docks
22:22où le poids et l'ennui
22:24me courbe le dos
22:26ils arrivent
22:29c'était un cabri
22:30quand il était sur scène
22:32il sautillait
22:32dans tous les sens
22:33il était incroyablement
22:36nourri
22:37et habité
22:39par ce qu'il faisait
22:40c'était un éternel jeune homme
22:42en plus
22:42moralement
22:42oui oui
22:43il ne semblait pas fatigué
22:45en plus sur scène
22:45on n'imaginait pas
22:46qu'un mois plus tard
22:47il ne serait plus là
22:47on n'imaginait pas
22:48et même parfois
22:49il était fatigué
22:50juste le jour du concert
22:52mais comme n'importe quel artiste
22:53en même temps
22:54c'est vrai qu'il avait
22:55un âge avancé
22:58mais on ne prêtait pas
22:59attention à ça
23:00comme n'importe quel artiste
23:01et j'ai accompagné des artistes
23:02beaucoup plus jeunes que lui
23:03ils étaient fatigués
23:04le matin même du concert
23:06ou alors le lendemain
23:07dans l'avion du retour
23:08mais dès qu'il arrivait sur scène
23:10encore une fois
23:11tout était sublimé
23:14autour de lui
23:16et lui était encore plus lumineux
23:18qu'il ne l'était déjà
23:19en dehors des projecteurs
23:21c'est incroyable
23:22il y avait vraiment une magie
23:25une magie
23:26une magie
23:26moi je me demande encore
23:28et je ne suis pas le seul
23:29s'il aurait dû faire ses deux concerts
23:30il était fatigué
23:31il avait eu quelques problèmes
23:32il m'a dit d'ailleurs
23:33l'été précédent
23:34en confidence
23:35je crois que je suis
23:36sur la pente descendante
23:37et ça m'emmerde
23:38et beaucoup de gens
23:39autour de lui
23:40ont dit ne fais pas ses concerts
23:41il a insisté
23:42je crois que le retour
23:44dans l'avion
23:44a été très pénible
23:45est à l'origine
23:46de ce qui a causé son départ
23:48mais finalement
23:49n'aurait-ce pas été
23:51un autre départ
23:52pour lui
23:53que de refuser
23:54de faire ses concerts
23:56et de le regretter
23:56et est-ce que quelque part
23:58ça n'aurait pas créé
23:59une amertume
23:59il n'était pas ok avec ça
24:00c'était un fonceur
24:02du début jusqu'à la fin
24:03et vous le savez
24:04encore mieux
24:04que moi
24:04donc finalement
24:06même s'il appuyait
24:07sur le bouton
24:07ok tant pis
24:08j'y vais
24:09je suis sûre
24:10que c'est ce qu'il voulait faire
24:11je crois qu'il ne l'a jamais regretté
24:13alors tout a commencé
24:14je crois pour vous
24:15avec Aznavour
24:15Magali Ripolle
24:17par un coup de téléphone
24:18après la diffusion
24:20de l'Olympia
24:21à la télévision
24:21de Ligne Renaud
24:22voilà exactement
24:23et d'ailleurs
24:23je remercie encore
24:24du fond du coeur
24:24Ligne Renaud
24:25d'avoir fait cette Olympia
24:26et de m'avoir engagée
24:27auprès d'elle
24:28et je me souviendrai
24:29toujours de cette fois
24:31où Ligne est venue
24:32voir Charles
24:33dans les premiers concerts
24:34qu'on a fait à l'Olympia
24:35pour lequel je l'ai accompagnée
24:36elle a trinqué avec lui
24:38ils ont trinqué
24:39avec leur coupe de champagne
24:40et il lui a dit
24:42il m'a montré du doigt
24:43il lui a dit
24:43tu vois ça c'est de ta faute
24:44voilà c'est parce que
24:46c'est incroyable
24:47Charles devait
24:48se rendre à l'Olympia
24:49pour voir le concert
24:50de son amie Ligne
24:51on a fait deux soirs d'affilée
24:53mais il n'a pas pu
24:54il est resté chez lui
24:55en Suisse
24:55et il a regardé
24:56la diffusion
24:58de ce concert
24:59sur France 3
25:00un vendredi soir
25:01peut-être à peine deux semaines
25:02après la représentation
25:04donc c'était assez rapide
25:05et il m'a vue sur scène
25:07avec Ligne Renaud
25:07alors il regardait
25:08N'oubliez pas les paroles
25:09parce qu'il adorait Nagui
25:11il adorait l'émission
25:11et il m'avait identifié
25:13dans N'oubliez pas les paroles
25:13il avait parlé de moi
25:14à Katia
25:15c'est Katia qui m'avait raconté ça
25:16à sa fille
25:16qui m'avait dit
25:17elle était fan de toi
25:18dans l'émission
25:19et tout ça
25:19il t'adorait
25:20et quand il a vu
25:21que je pouvais être sur scène
25:22pour accompagner une artiste
25:23et en plus
25:24cher à son coeur
25:25et pas des moindres
25:26il s'est dit
25:26en fait cette Magali
25:27qui fait la fofolle
25:28avec ses perruques
25:29elle peut aussi
25:29être un instrumentiste
25:31et accompagner
25:31un artiste sur scène
25:33donc il a regardé
25:34le générique de fin
25:35de la diffusion du concert
25:36il a chopé mon nom
25:37et il a appelé
25:38le soir même
25:39son chef d'orchestre
25:40Eric Wims
25:41son directeur musical
25:41il lui a dit
25:42trouvez-moi le numéro de téléphone
25:43de cette Magali Ripoll
25:44je la veux avec nous
25:45pour ma prochaine tournée
25:46et le lendemain
25:47à 9h
25:47j'avais le téléphone
25:48qui sonnait à la maison
25:49je n'étais pas là
25:50c'est mon chéri
25:51qui a répondu
25:51et qui pensait
25:52qu'un pote nous faisait une blague
25:53bonjour
25:54je suis Eric Wims
25:55le chef d'orchestre
25:55de Charles Aznavour
25:56Charles souhaiterait
25:57que Magali Ripoll
25:58nous rejoigne
25:59pour ses concerts
26:00ah bon ?
26:03comment c'est possible ?
26:03et voilà
26:04j'ai quand même passé une audition
26:05Eric est venu à la maison
26:07avec des partitions
26:09des kilomètres de partitions
26:10je me souviens
26:10il fallait lire à vue
26:11et ça heureusement
26:13voilà
26:13on revient au solfège
26:15si je n'avais pas
26:16su lire la musique
26:17si je n'avais pas eu
26:17cette réactivité
26:18en tant qu'instrumentiste
26:19pour pouvoir
26:20exécuter des partitions
26:23je n'aurais pas été prise
26:24sur ce projet
26:24et ça a été
26:257 ans de bonheur
26:26à travers le monde
26:27je crois que vous n'aviez jamais
26:28pris l'avion autant
26:29non c'est vrai
26:30on a pris l'avion pas mal
26:31avec Laurie
26:32parce qu'elle a fait plusieurs tournées
26:33dans les Dom Tom
26:34et à la Réunion
26:34et même en Nouvelle-Calédonie
26:35on a fait de beaux voyages
26:36mais là c'est vrai que je crois
26:37qu'avec Charles Aznavour
26:39j'ai dû l'accompagner
26:40pour aller au moins deux fois
26:41le tour du monde
26:42si ce n'est pas trois
26:43mais lui en avait déjà fait
26:44une soixantaine
26:45avant que je sois
26:46avec lui sur scène
26:47ce qui est extraordinaire
26:48on ne le sait pas assez
26:49c'est que Charles Aznavour
26:50était aussi un danseur exceptionnel
26:51je ne sais pas si vous l'avez remarqué
26:52ah oui
26:53oui oui
26:53j'ai remarqué
26:54c'est pas
26:55tout était chorégraphié
26:57au millimètre
26:57et il avait
26:58c'est vrai
26:58il avait cette façon
26:59de sautiller
27:00il était tout léger
27:01pour se déplacer
27:02il avait un déhanché
27:03il avait quelque chose
27:04il claquait des doigts
27:06et puis il tournait
27:07il était très très
27:09très habile
27:11et c'est comme ça
27:12qu'Edith Piaf l'a remarqué
27:13en fait
27:13il fait une émission de radio
27:14en 46
27:15Edith Piaf
27:17est dans la salle
27:18c'est en public
27:18elle lui dit
27:19t'as l'air sympa
27:20toi viens dîner à la maison
27:21et il l'a entraîné le soir
27:22dans une valse à l'envers
27:24et c'est comme ça
27:25qu'elle l'a dit
27:26tu viens vivre chez moi
27:27tu vas travailler avec moi
27:28et qu'il a débuté avec elle
27:30elle l'appelait le génie con
27:31mais c'était pas l'affection
27:32elle lui a beaucoup appris
27:34alors il se trouve que
27:35il y a eu Aznavour
27:36il y a eu tout ce que vous avez fait
27:38et puis il y a surtout ceci
27:39N'oubliez pas les paroles
27:45là aussi
27:46Magali Ripolle
27:47tout a commencé
27:47par un appel téléphonique
27:48oui
27:49n'oublions pas
27:50n'oubliez pas les paroles
27:51c'est vraiment
27:52un épisode
27:53de ma vie
27:54qui y est
27:55et qui sera
27:55à tout jamais
27:56quelque chose
27:57de très très important
27:58c'est le noyau
27:58de plein de choses
27:59je reçois un coup de fil
28:00en novembre 2007
28:01d'un chef d'orchestre
28:03avec qui je travaillais
28:04de temps en temps
28:04qui est un ami
28:06qui s'appelle David Daran
28:07il m'appelle
28:07il me parle très très vite
28:08au téléphone
28:09parce qu'il était dans le speed
28:10et je l'écoute comme ça
28:12et pour la petite histoire
28:13j'étais vraiment
28:14dans une période
28:14où je galérais
28:15parce que j'avais une traversée
28:17du désert
28:17de cachets
28:18qui ne se font pas
28:20j'étais pas assez productive
28:22dans le travail
28:22il y avait une partie
28:23d'une tournée de l'Ori
28:24qui finalement s'était décalée
28:26s'était annulée
28:26j'étais plus là-dessus
28:27je devais jouer avec un tel
28:28finalement c'était pas moi
28:29je passais un casting
28:30pour telle comédie musicale
28:31puis finalement c'est moi
28:32puis au dernier moment
28:32non ils en appellent une autre
28:33enfin c'était vraiment
28:34l'autoroute du désert
28:35et je reçois un coup de fil
28:37de David Daran
28:37qui me dit
28:38mot pour mot quasiment
28:40il me dit
28:41alors
28:41est-ce que t'es dispo
28:42dans trois semaines
28:44on tourne un pilote
28:44pour une émission
28:45alors c'est Nagui qui présente
28:46c'est un jeu karaoké
28:47pour que les candidats
28:47gagnent de l'argent
28:48c'est très simple
28:49on joue un morceau
28:49paf on s'arrête
28:50bif
28:50il faut trouver des paroles
28:52si je te dis par exemple
28:53tout vous saurez
28:55tout sur le crin
28:55et là ça se bloque
28:56il faut qu'on s'arrête
28:57et le candidat trouve
28:58le zizi
28:58ok d'accord
28:59super
28:59il m'a cité cette chanson
29:00il faut que tu fasses du clavier
29:02un peu d'accordéon
29:03si ça se présente
29:04et que tu fasses
29:04les boîtes témoins
29:05pour les candidats
29:06est-ce que t'es partante
29:07ben je dis bah oui
29:08et voilà
29:09on a tourné l'émission pilote
29:11et ça fait 18 ans
29:12il se trouve que
29:13le premier contact
29:14avec Nagui
29:14s'est très bien passé
29:15oui oui oui
29:16ça a été
29:17bon alors déjà moi
29:18déjà j'étais fan
29:19parce que quand j'étais enfant
29:20je regardais
29:21que le meilleur gagne
29:22et ma mère adorait
29:23cet animateur
29:24elle voulait que je regarde
29:26que le meilleur gagne
29:27avec elle
29:27elle me disait
29:27regardez il est super
29:28et tous les dynamiques
29:29il est pas comme les autres
29:30elle avait raison déjà
29:31et ensuite Taratata
29:33mais moi quand j'ai commencé
29:34à faire justement
29:35le groupe du lycée
29:36avec mes copains
29:37j'avais les albums
29:38Taratata
29:38c'était une référence
29:41pour moi
29:42en tant que spectatrice
29:44et aussi en tant que musicienne
29:45alors là
29:46à la poignée de main
29:47Franco du Collier
29:48avec Nagui
29:49bonjour bienvenue
29:49c'était déjà un cadeau
29:52de la vie quoi
29:52et surtout
29:53cette émission
29:54est née par hasard
29:55il était fan
29:56de la version américaine
29:57puis un jour
29:57il dîne avec des copains
29:58un soir
29:59et il dit
30:00il y a cette émission
30:00que j'adore
30:01j'aimerais bien
30:02trouver les droits
30:02et à côté de lui
30:03il y avait le créateur
30:05de l'émission
30:05par hasard
30:06et c'est comme ça
30:07que ça s'est fait par hasard
30:08au cours d'un dîner
30:08incroyable
30:09c'est fou hein
30:10et personne n'imaginait
30:12à commencer par lui
30:13et vous
30:13que 18 ans plus tard
30:14vous seriez encore là
30:15ah oui oui mais on en a parlé
30:16encore il n'y a pas longtemps
30:17si on avait su
30:19lui-même dit
30:20c'est incroyable
30:21il est émerveillé
30:25par cette situation
30:26et c'est ça
30:27qui fait aussi
30:27en même temps
30:29il n'a plus rien à prouver
30:30il a un métier
30:31de dingue
30:31et en même temps
30:32c'est un gamin
30:33il est là
30:33il constate
30:34avec émerveillement
30:35cette histoire là
30:37et alors finalement
30:38vous avez découvert
30:39grâce à cette émission
30:40la Galerie Paul
30:41ce qu'était la popularité
30:42car là on vous en parle
30:44tous les jours
30:44oui oui
30:45on en parle tous les jours
30:46quand on me reconnaît
30:48voilà
30:48parce que parfois
30:49je me déplace
30:50avec un visage de zombie
30:51on ne voit pas
30:52qui je suis
30:53mais c'est vrai que
30:54la première chose
30:57qui revient
30:57et d'ailleurs
30:58je suis concernée par ça
30:59mais au même titre
30:59que tous les autres
31:00zicos qui sont dans le groupe
31:01et qui ont la chance
31:02d'être exposés
31:03par Nagui
31:04depuis tant d'années
31:04la chose la plus fréquente
31:07que l'on reçoit
31:08comme message
31:08enfin le message
31:09le plus fréquent
31:09c'est des remerciements
31:10merci
31:11les gens nous remercient
31:12nous disent merci
31:13de faire ce que vous faites
31:14merci pour cette émission
31:15merci pour ce programme
31:16merci
31:17c'est incroyable
31:18c'est un cadeau énorme
31:19mais ce qui est étonnant aussi
31:20et je crois que vous n'avez jamais prévu au départ
31:22c'est que vous êtes devenu
31:23le clown musical de l'émission
31:25oui
31:25ça c'est venu comme ça
31:26alors c'est venu comme ça
31:27mais j'ai une nature
31:28assez clownesque
31:29parce que je faisais ça
31:30quand j'étais à l'école
31:31j'avais vraiment les deux côtés
31:33j'étais une élève lambda
31:34j'avais des bonnes notes
31:35je faisais le travail minimum
31:36pour pas qu'on me casse les pieds
31:37je voulais pas qu'on m'embête
31:40donc je faisais mon petit job
31:42et en même temps
31:43très souvent je m'ennuyais
31:45je regardais par la fenêtre
31:46et je me disais
31:47mais qu'est-ce que je fais là
31:48c'est fou
31:49c'est peut-être très prétentieux
31:51ce que je vais dire
31:51mais il y a tellement de fois
31:53où j'ai entendu des choses
31:55dont je savais
31:56qu'elles allaient pas me servir
31:57que je regardais ailleurs
31:58cuicui les petits oiseaux
32:00et donc je m'ennuyais
32:01et qu'est-ce que je faisais ?
32:02je faisais rire l'assemblée
32:03je faisais rire les copains
32:04les copines
32:05j'imitais le prof
32:05je faisais des bruits bizarres
32:07je faisais le clown
32:08et j'ai retrouvé ça
32:09dans N'oubliez pas les paroles
32:10très vite
32:10parce que je me suis dit
32:11ce truc hyper répétitif
32:12avec ces chansons
32:13qui reviennent
32:14c'est vrai que
32:14le scénario en lui-même
32:16est toujours le même
32:17donc moi
32:18au bout d'un moment
32:19j'ai envie de butiner
32:21autre chose
32:22et du coup
32:23j'ai fait le clown
32:23je me suis commencé
32:24à me déguiser
32:25avec des moustaches
32:26des fausses dents
32:27des perruques
32:28c'est très bien
32:29il y a une chose
32:30qu'on sait peu
32:31c'est que vous n'avez pas
32:32chanté que les chansons
32:33les autres
32:33L'amour et la mentation
32:43de votre premier album
32:44là aussi c'était une envie
32:46ma galérie Paul
32:46oui c'est justement
32:47le premier et le dernier
32:48pourquoi ?
32:49parce que
32:49j'ai pas envie
32:50d'en faire d'autres
32:51j'avais envie
32:51alors j'avais pas envie
32:53de faire un album
32:54j'avais envie
32:55de ne pas regretter
32:56de ne pas en faire un
32:56d'accord
32:57voilà
32:57je voulais cocher cette case
32:58je voulais me dire
32:59voilà je vais aller
33:00je vais mettre les mains
33:01dans le cambouis
33:01je vais faire mon album
33:02voilà
33:03et puis j'ai fait un album
33:04et j'ai toujours plaisir
33:05à le chanter
33:06quand l'occasion se présente
33:07ou à l'écouter
33:08de temps en temps
33:08enfin j'ai goût de pas
33:09mes chansons
33:09mais si quelqu'un
33:11autour de moi
33:11veut écouter une chanson
33:12je suis pas contre
33:13j'aime bien
33:13et puis il y a une chose
33:14qu'on ne sait pas non plus
33:15c'est que vous êtes
33:16lauréate d'un prix
33:17au Festival d'Avignon
33:19en 2019
33:19oui tout à fait
33:20j'ai eu le prix
33:22du meilleur seul en scène
33:23du Festival d'Avignon
33:25et là encore
33:26c'est une histoire
33:28très importante pour moi
33:29c'est la rencontre
33:30qui avait eu lieu
33:31quelques années auparavant
33:32avec Gérard Pulicino
33:33qui réalisait
33:33tous les concerts live
33:34de Laurie justement
33:36et ça a bien matché
33:38humainement
33:38c'est quelqu'un
33:39que j'aime énormément
33:40et il m'a fait confiance
33:41il m'a proposé
33:42il a eu envie
33:43de me produire sur scène
33:44voilà
33:45il m'a dit
33:45un jour il est venu me voir
33:46à une pause goûter
33:47de n'oublier pas les paroles
33:47il était là
33:48avec son petit gâteau
33:49il m'a dit
33:49je voudrais que tu donnes sur scène
33:50ce que tu donnes à l'écran
33:51dans l'émission
33:52et il a ficelé
33:53un spectacle avec sa fille
33:55Zoé Pulicino
33:57ils l'ont écrit
33:57ça a été mis en scène
33:59par Marie Guébourg
34:00et on a beaucoup beaucoup travaillé
34:01pour qu'il aille chercher
34:02c'est cette chose
34:03qu'il voulait voir
34:05et puis on a fait ce spectacle
34:08radioactif
34:09et ça a été une aventure extra aussi
34:10dans toute la France
34:12et avec beaucoup de succès
34:13et vous êtes de nouveau
34:14dans toute la France
34:15et on va l'évoquer
34:16à travers la date
34:17du 13 septembre 2025
34:18à tout de suite
34:19sur Sud Radio
34:20avec Magali Ripolle
34:21Sud Radio
34:22les clés d'une vie
34:23Jacques Pessis
34:24Sud Radio
34:25les clés d'une vie
34:26mon invité Magali Ripolle
34:27on a parlé de votre parcours
34:29extraordinaire
34:29je ne sais pas comment
34:30vous arrivez à faire
34:31tout en même temps
34:31peut-être que je fais tout mal
34:34je ne sais pas
34:34non non non
34:35et vous faites tellement bien
34:37que vous avez été engagé
34:38pour une tournée
34:39qui a démarré
34:40pas loin de chez vous
34:41à Toulon
34:41le 13 septembre 2025
34:43l'héritage
34:59alors il y a eu un premier spectacle
35:02qui a fait 350 000 spectateurs
35:03qui était un triomphe
35:04et vous arrivez vous
35:06pour la seconde édition
35:07avec de nouvelles chansons
35:08comment c'est arrivé ?
35:10alors ça s'est passé
35:11en plusieurs étapes
35:12mais c'est vrai que
35:13le déclencheur
35:15ça a été
35:16alors j'ai rencontré
35:18Michael Jones
35:18il y a presque 10 ans
35:19de ça
35:20lors d'un concert en province
35:22et encore une fois
35:23ça a été
35:24une connexion
35:26forte
35:26tant artistique
35:28qu'humaine
35:28et du coup
35:30on s'est bien entendu
35:31on a eu ce langage
35:32et cet échange
35:33de musiciens
35:34ensemble
35:35et puis il y a une complicité
35:36qui s'est créée
35:37il m'a appelée
35:37pour un programme
35:38qu'il a fait sur Youtube
35:40qui s'appelle
35:41Confiture
35:42donc justement
35:42Jam
35:42le fameux bœuf musical
35:46en anglais
35:47et on a partagé
35:48des chansons
35:50on a partagé
35:51la scène
35:51et puis
35:52il y a 3 ans
35:52quand il est parti
35:53sur cette aventure
35:54d'Héritage Goldman
35:54et qu'ils ont joué
35:56au Dôme de Paris
35:57il y a 2 ans
35:57il m'a proposé
35:58de venir avec Angoun
35:59faire le fameux bœuf
36:00et chanter sur
36:01J'irai ou tu iras
36:01et j'ai débarqué
36:03comme ça sur scène
36:04sans avoir fait
36:04de balance
36:06d'ailleurs
36:07Nagui
36:07encore une fois
36:08m'a libéré
36:09enfin il nous a libéré
36:10un petit peu plus tôt
36:11pour que je puisse
36:12aller chanter au Dôme
36:12c'était
36:13c'est incroyable
36:14parce que
36:15pardon je m'attarde
36:16un peu là dessus
36:16mais
36:16l'envergure
36:19de Nagui
36:19pourrait laisser penser
36:20que quelqu'un
36:21comme ça
36:22n'en a pas grand chose
36:23à faire
36:23en fait
36:24pour chaque personne
36:27sa vie est importante
36:28son projet est important
36:29et il y a un enjeu
36:30qui est important
36:30mais Nagui
36:32pourrait ne pas penser ça
36:33c'est tout le contraire
36:34il est vraiment
36:34dans le partage
36:38il sait que c'est important
36:39pour telle personne
36:40d'être à l'heure
36:40pour ce concert
36:41il sait que c'est important
36:42pour le tromboniste
36:43de s'absenter
36:44parce qu'il doit faire
36:44une séance de studio
36:45importante
36:46voilà
36:46il prend tout ça
36:47en considération
36:47et grâce à ça
36:48j'ai pu me retrouver
36:49sur scène
36:49au Dôme de Paris
36:50à partager la scène
36:51sur J'irai où tu iras
36:52avec Cyprien Zény
36:53avec Cephas
36:54avec Jessie
36:54avec Anne-Sophie
36:55avec Angoune
36:56qui était là aussi
36:57et avec Michael
36:58et j'ai été
36:58on m'a déroulé
36:59à un tapis de bonheur
37:00et suite à ça
37:02la production
37:04et Michael
37:04ont pensé à moi
37:05pour la suite
37:06de cette aventure
37:07sur laquelle
37:08Michael n'allait pas être
37:09donc voilà
37:10et c'est Eric Benzi
37:11qui a été un long complice
37:13de Jean-Jacques Goldman
37:13que j'avais rencontré
37:14d'ailleurs
37:15quand Jean-Jacques Goldman
37:16a enregistré
37:16son dernier album
37:17à Sceau
37:17dans son studio
37:18il se trouve que je suivais
37:19à l'époque
37:19Jean-Jacques Goldman
37:20pour un film documentaire
37:22sur lui
37:22et c'était une précision
37:24une mécanique incroyable
37:26et à l'époque
37:27il enregistrait
37:27cette chanson
37:28dont il a fait
37:29un clip
37:29en Pologne
37:30courant de fête au château
37:32il y a bien longtemps
37:33les belles et les beaux
37:35noblis au noble sang
37:37de tout le royaume
37:39en est venu dansant
37:41tourne les vies
37:42oh tourne les vies
37:43oh tourne et s'en vont
37:44tourne les vies
37:46oh tourne les vies
37:47oh
37:47courant de fête
37:51au rameau
37:52émanant à 16 ans
37:54servantant ce château
37:56comme sa mère avant
37:57elle porte les plates
37:59au lourd à ses mains
38:00ce spectacle
38:01c'est une nouvelle génération
38:02d'artistes
38:04qui rend hommage
38:05à Jean-Jacques Goldman
38:05mais surtout dans la salle
38:06il y a les anciens
38:08qui ont connu Jean-Jacques
38:09et les nouveaux
38:09oui
38:10c'est incroyable
38:11c'est ça qui est étonnant
38:12c'est étonnant
38:13il y a des jeunes parents
38:14avec leurs enfants
38:15effectivement
38:15des plus anciens
38:16on se rend compte
38:17à quel point le public
38:18est là pour les chansons
38:19de Jean-Jacques Goldman
38:20pour les entendre en live
38:21pour pouvoir les chanter
38:22avec des musiciens
38:23et c'est très très fort
38:25parce que
38:25d'ailleurs j'ai dit
38:27c'est peut-être pour faire de l'humour
38:30mais quand j'entends
38:31l'effervescence du public
38:33dans la salle
38:34quand je vois le monde
38:35qui se déplace
38:36pour voir ce spectacle
38:37j'ai dit il y a pas longtemps
38:39j'ai dit
38:39mais ils le savent les gens
38:40que Jean-Jacques Goldman
38:41ne sera pas là
38:42c'est dingue
38:43ils viennent écouter ses chansons
38:45ils viennent vibrer
38:46sur ses chansons
38:47alors qu'il ne sera pas sur scène
38:48comment on explique cela
38:49alors
38:51je vais répéter
38:53ce que j'ai dit
38:53parfois dans les interviews
38:55mais c'est ma petite analyse
38:56du truc
38:56c'est quelqu'un
38:57qui a une humilité
38:58énorme
39:00et un détachement
39:01avec son oeuvre
39:02c'est pas quelqu'un
39:04qui est dans l'ego
39:06de son parcours artistique
39:08donc je pense
39:09qu'il a détaché lui-même
39:10sa personne
39:12en tant qu'humain
39:13de ce qu'il a mis
39:16dans son oeuvre
39:17qui est quand même
39:18chargé d'émotions
39:19de sensibilité
39:20et certainement
39:21de choses très très intimes
39:22et personnelles
39:23mais il s'est détaché de ça
39:24du coup son oeuvre
39:25suit son chemin
39:26indépendamment de lui
39:27quand bien même
39:28il est toujours là
39:29et d'ailleurs
39:30je crois qu'il a donné
39:30l'autorisation
39:31de faire ce spectacle
39:32bien sûr
39:33et de toute façon
39:33vous venez de le citer
39:35Eric Benzi
39:35ayant travaillé de près
39:37avec lui
39:37et étant un proche
39:39de Jean-Jacques Goldman
39:39n'aurait pas avancé
39:41sur quoi que ce soit
39:41sans le feu vert
39:42de Goldman
39:44ça coule de source
39:46la légende prétend
39:47que Jean-Jacques Goldman
39:48serait venu un soir
39:49incognito
39:50voir le spectacle
39:51c'est bien les légendes
39:52je crois que c'est Michael Jones
39:53qui avait dit ça
39:54qui avait soumis cette idée
39:56il avait dit
39:56mais même s'il vient un soir
39:58je ne serais pas au courant
40:00il a dit ça
40:01donc c'est vrai
40:01qu'il y a un doute
40:02qui plane
40:03peut-être même
40:03est-il venu déjà
40:04sur une date
40:05de cette nouvelle tournée
40:06en tout cas
40:06personne ne le saura
40:08en plus
40:08moi je me souviens
40:09de ses concerts
40:10il partait en moto
40:11incognito
40:12personne ne le remarquait
40:13à la sortie
40:13non non
40:14mais moi je l'ai croisé
40:14dans le métro
40:15je l'ai croisé dans le métro
40:16il y a pas mal d'années de ça
40:17j'allais rentrer
40:19dans la rame de métro
40:20je l'ai vu sortir
40:22et j'ai loupé mon métro
40:23j'ai fait demi-tour
40:24j'ai marché
40:24pas pour aller voir
40:25Jean-Jacques Goldman
40:26mais pour vérifier
40:26que c'était bien lui
40:27et je l'ai vu
40:28j'ai marché vite
40:29je n'étais pas à côté de lui
40:29mais presque
40:30et je l'ai vu monter
40:30les escaliers
40:31avec ses grandes jambes
40:32il avait une casquette
40:33des lunettes aussi
40:35je crois
40:35et il était là
40:36les mains dans les poches
40:37ou alors c'était vraiment
40:38un sosie de chez sosie
40:39mais non
40:39je suis sûre que c'était lui
40:41mais un soir il a chanté
40:42dans le métro exprès
40:43et personne ne l'a reconnu
40:44ah ouais
40:44je ne savais pas
40:46c'est assez extraordinaire
40:47alors vous arrivez
40:48dans ce spectacle
40:49il faut quand même s'habituer
40:50c'est un rythme particulier
40:51c'est autre chose
40:52il faut prendre le train
40:54comme on dit
40:54oui oui oui exactement
40:55je me suis mise en condition
40:57ça fait un moment
40:57que je sais que je vais partir
40:58sur ce spectacle
40:59j'ai réfléchi un petit peu aussi
41:00et puis j'en ai parlé
41:02avec la production
41:02de l'émission
41:04N'oubliez pas les paroles
41:04avec toute l'équipe
41:06qui travaille sur cette émission
41:07parce que c'est délicat
41:08d'imposer aussi
41:09au bout de 18 ans
41:10d'émission
41:10ah bah tiens
41:11pendant deux mois
41:11je ne suis pas là
41:12j'ai le droit de le faire
41:14mais ça ne se fait pas
41:15c'est à dire qu'il faut quand même
41:16voir ce qui est possible
41:17et si ça n'avait pas été possible
41:18malheureusement
41:19je ne l'aurais pas fait
41:20mais c'est bien aussi
41:21de pouvoir vivre d'autres choses
41:24en parallèle
41:24de N'oubliez pas les paroles
41:25et c'est là que c'est important
41:26moi ça entretient ma flamme
41:28c'est à dire que plus je vais faire
41:29de choses qui vont me nourrir aussi
41:30à l'extérieur
41:31de N'oubliez pas les paroles
41:32plus quand je vais revenir
41:33sur ce plateau
41:34je vais avoir la patate
41:35ça y est je retrouve
41:36la bande de copains
41:36et puis je fais mon job
41:37et je suis contente
41:38si je ne peux pas faire
41:39d'autres choses
41:40je vais me sentir
41:41enfin comment dire
41:43oui je vais me sentir
41:44frustrée
41:45et puis enfermée
41:46dans quelque chose
41:47et ce n'est pas du tout
41:47le but
41:48je crois qu'Eric Benzi
41:49vous surnomme l'autoroute
41:50ah c'est Michael Jones
41:51qui me surnomme comme ça
41:53peut-être qu'Eric du coup aussi
41:54dans le terme autoroute
41:56j'ai cru comprendre
41:57qu'il y avait le côté
41:58effectivement
41:59elle s'en sortira toujours
42:01c'est vrai que
42:03j'ai une faculté
42:05d'adaptation
42:07qui est assez grande
42:09mais encore une fois
42:09c'est parce que
42:10j'ai fait mes premières armes
42:12avec le bal
42:12dans des conditions
42:13où soit la météo
42:15partait en cacahuète
42:16soit je n'avais pas le son
42:16qu'il fallait
42:17il y a aussi beaucoup
42:19d'accidents de parcours
42:19mais on doit faire le show
42:21donc c'est sûr que là
42:22je ne vais pas perdre de temps
42:23je ne vais pas faire ma diva
42:24je trouve que parmi toutes
42:25les jansons de Goldman
42:26que vous connaissez bien sûr
42:27il y en a une
42:28qui est votre préférée
42:29alors c'est soit
42:43je vous dis que
42:44c'est ma chanson préférée
42:45et on reste sur cette chanson
42:46soit on a 8h devant nous
42:47et je déroule tout le
42:49comme chacun
42:51on a tous je pense
42:52qu'on soit fan de Goldman
42:53ou pas d'ailleurs
42:54ou qu'on apprécie
42:55plus ou moins
42:55cette artiste
42:56on a tous une partie de notre vie
42:58dont une de ces chansons
43:02est le reflet
43:03le porte-drapeau
43:04c'est incroyable
43:05vous ressentez ce que je dis
43:07c'est fou
43:08quand j'étais ado
43:09j'avais une sensibilité
43:10et des petits accidents de parcours
43:11qui faisaient que j'étais plus touchée
43:12par telle ou telle chanson
43:13mais c'est vrai qu'on ira
43:14pour moi
43:15elle est d'une simplicité
43:16d'une pureté
43:17il y a tous les codes de Goldman
43:19et il y a une phrase
43:19que j'adore dans cette chanson
43:20qui dit
43:21on oubliera
43:22non attendez
43:23il faut que je la chante
43:24pour mon souvenir
43:24on laissera nos clés
43:26de nos cartes et nos codes
43:28prison pour nous retenir
43:30tous ces gens
43:31qu'on voit vivre
43:32comme s'ils ignorent
43:33et qu'un jour
43:33il faudra mourir
43:35elle veut tout dire
43:36et est-ce que quelque part
43:37cette phrase
43:38n'est pas l'annonce
43:39de son retrait futur
43:40c'est-à-dire qu'il est arrivé
43:42à l'apogée
43:42de son parcours artistique
43:45il laisse les clés
43:46il s'en va
43:47et est-ce qu'il y a pas
43:48est-ce qu'il y a quelque chose
43:50de plus beau
43:50que de prendre par la main
43:51quelqu'un qu'on aime
43:52et de s'en aller vers l'inconnu
43:53pour moi
43:55c'est d'une utopie fabuleuse
43:56cette chanson
43:57et il est tellement secret
43:58d'ailleurs que
43:58quand il a fait
43:59ce dernier album
43:59personne à part lui
44:00n'était au courant
44:01qu'il allait arrêter
44:02et personne ne l'a cru
44:03alors il faut savoir aussi
44:05que ce spectacle
44:05a une particularité
44:06il ne s'agit pas
44:07de copier Goldman
44:09Magali Ripolle
44:09mais de le réincarner
44:10c'est ça
44:11c'est pas du tout
44:12c'est pas un tribute
44:13dans le sens
44:14du terme
44:15qu'on connait aujourd'hui
44:16parce que c'est la grande mode
44:17et c'est super cool
44:18des projets de tribute
44:19de groupes
44:20et artistes
44:21divers et variés
44:22là c'est vraiment un hommage
44:23un énorme clin d'oeil
44:25aux chansons de Goldman
44:27et en même temps
44:29chacun peut s'approprier
44:30en tant qu'interprète
44:30les chansons
44:31mais on ne les torture pas
44:32les mélodies sont respectées
44:34les arrangements
44:34sont globalement respectés aussi
44:37on s'aventure aussi
44:37dans quelque chose
44:38de plus live
44:39que ce qu'on entend
44:39sur les disques
44:40et c'est normal
44:40mais il y a ce truc là
44:43et Jessie
44:45une des interprètes du show
44:46on en échangeait
44:47avec Jessie
44:48il y a quelques jours
44:48et elle a sorti
44:50un terme exact
44:51et qui résonne vraiment
44:52et qui pour moi
44:52est la définition absolue
44:54de ce qu'on fait
44:55elle a dit
44:55on est les canaux
44:56entre les
44:59on est le lien
45:01les canaux
45:02entre les chansons
45:03de Goldman
45:03et le public
45:04qui a envie de les entendre
45:05et de les chanter
45:06nous on est là
45:06pour dire voilà
45:07on vous chante telles chansons
45:08mais elles sont pour vous
45:09de toute façon
45:10elles sont pour vous
45:10parce qu'elles sont de Goldman
45:11et on est au service
45:12des chansons
45:13et parmi les chansons
45:14qui n'ont pas pris une ride
45:15il y a celle-ci
45:16quand la musique est bonne
45:18quand la musique dort
45:22quand la musique sonne
45:26sonne
45:27sonne
45:28elle ne triche pas
45:29il y a une ayotte très précise
45:31que j'ai vécue
45:31c'était à la Clusa
45:32en 82 ou 83
45:34il était là
45:35il débutait
45:36et on a parlé un soir
45:37mais hors micro
45:38il m'a dit
45:39Jacques
45:39vous n'imaginez pas
45:40le mal que m'a donné
45:41cette chanson à écrire
45:43car ça on ne le sait pas
45:44et il l'a peu confié
45:46il passait des semaines
45:47quelquefois
45:47à écrire une chanson
45:48ah oui
45:49c'est vrai que
45:50ça
45:51ça paraît tellement
45:53inné
45:56chez lui
45:57qu'on a du mal
45:58à s'imaginer
45:58que ça puisse lui prendre
45:59des heures de travail
46:00en fait
46:00alors il y a une chanson
46:01qui est sur scène
46:02dans ce spectacle
46:03qui a une histoire particulière
46:05elle a fait
46:06un bébé
46:08toute seule
46:09elle a fait
46:11un bébé
46:12toute seule
46:14c'était dans
46:16ces années
46:17un peu folles
46:18où les papes
46:18en étaient
46:19dans cette chanson
46:19je ne sais pas si vous le savez
46:20le bébé
46:21en fait c'est la fille
46:22du attaché de presse
46:23et Philippe Lelouch
46:23le comédien
46:24l'a épousé
46:25voici trois ans
46:26ah d'accord
46:26c'est aujourd'hui
46:28Madame Lelouch
46:28d'accord
46:29c'est vraiment pour vous
46:30une nouvelle activité
46:30parce qu'il y a
46:31à la télé
46:32il y a du monde
46:33mais là il y a des foules entières
46:34comment on fait
46:35c'est une sensation particulière
46:36euh
46:38très sincèrement
46:39pour moi
46:39la sensation est la même
46:40que j'accompagne
46:43un artiste
46:44ou que je me produise
46:45dans une salle
46:45de 50
46:47ou 150 personnes
46:48ou 3000
46:49c'est pareil
46:49c'est juste que c'est un peu
46:50plus amplifié
46:51mais finalement
46:53c'est la même chose
46:54est-ce que vous avez le sentiment
46:56comme dirait Goldman
46:57d'être allée au bout de vos rêves ?
46:59j'en ai déjà vécu pas mal
47:00ouais
47:00et j'ai cette sensation là
47:03parce que
47:03je vis des choses
47:04que je ne
47:05soupçonnais pas
47:06ou auquel
47:07je n'aurais jamais
47:08osé penser
47:09ne serait-ce que le fait
47:09d'accompagner Charles Aznavour
47:11sur scène
47:11aujourd'hui encore
47:12bientôt 8 ans
47:14après son
47:147 ans
47:15après son départ
47:16j'ai du mal
47:17à le réaliser
47:18mais en même temps
47:19vous imaginez votre privilège
47:20mais c'est aussi
47:20beaucoup de travail
47:21oui c'est sûr
47:22c'est du boulot
47:23mais bon voilà
47:24il faut travailler dans la vie
47:25c'est tout
47:26moi j'aime bien travailler
47:27j'ai été élevée comme ça
47:28mon grand-père disait
47:29c'est en forgeant
47:30qu'on devient forgeron
47:31il avait bien raison
47:32alors il y a des prochaines dates
47:33il y a Grenoble
47:34le 3 octobre
47:35Montpellier
47:36le Canet
47:37Rouen
47:38Caen
47:38Rennes
47:39le dernier
47:40c'est le 19 octobre
47:42à Bruxelles
47:43le Forest National
47:43est quand même
47:44une salle immense
47:44le fameux
47:45oui oui
47:45puis alors là-bas
47:46c'est pareil
47:46on attend l'ambiance
47:48au rendez-vous
47:49mais c'est le point de départ
47:50d'une aventure
47:51ça se termine là
47:52mais ça va sans doute reprendre
47:53oui oui
47:54dès l'année prochaine
47:55et vous continuerez
47:56oui
47:56est-ce qu'il vous manque
47:57encore quelque chose
47:58dans votre parcours ?
47:59j'aimerais bien
48:00j'aimerais bien
48:02développer un peu plus
48:03mes activités
48:04à la télévision
48:05pas pour être
48:06à la télévision
48:07parce que j'y suis déjà
48:08et c'est super
48:09mais j'aimerais bien
48:10être à l'initiative
48:11d'un programme
48:12à la télé
48:13voilà
48:14quelque chose
48:15qui soit festif
48:16qui touche les gens
48:18qui soit populaire
48:18je suis fan
48:20de ces fameuses émissions
48:20de variété
48:21comme on appelait ça
48:22et je trouve
48:23qu'il n'y en a
48:24pas autant qu'avant
48:26et j'aimerais bien ça
48:27le musical justement
48:28le mélange des genres
48:29entre les humoristes
48:30les comédiens
48:31qui viennent chanter
48:31une chanson imprévue
48:32des choses comme ça
48:33j'avais ça
48:34quand j'étais petite
48:35à la télé
48:35et là
48:36j'ai très envie
48:36j'aimerais bien faire ça
48:37c'est tout le mal
48:38que je vous souhaite
48:39et je pense
48:40qu'on en a vraiment besoin
48:41aujourd'hui
48:41quand on regarde
48:42la télévision
48:43merci ma galerie
48:44Paul
48:44rendez-vous donc
48:45pour l'héritage Goldman
48:46pour n'oubliez pas
48:47les paroles
48:47et pour tout ce que
48:48vous ferez à venir
48:48merci beaucoup Jacques
48:49merci les clés d'une vie
48:50c'est terminé pour aujourd'hui
48:51on se retrouve bientôt
48:52restez fidèles
48:53à l'écoute de Sud Radio
48:54Sous-titrage Société Radio
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