- il y a 2 semaines
Les clefs d'une vie - Yaguel Didier
Depuis 50 ans, elle est la medium des stars. Elle publie ses mémoires, « Les clefs de votre destin ». Elle a donc sa place dans « Les clefs d’une vie »
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-11-11##
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PersonnesTranscription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:05Nous allons parler entre gens d'ouverture,
00:07puisque vous avez vos clés, tandis que nous, nous avons les nôtres.
00:10Elles vont me permettre d'évoquer votre destin,
00:13celui d'une femme qui n'a pas eu besoin d'une boule de cristal
00:15pour que tout tourne rond.
00:17Bonjour Yagel Didier.
00:18Bonjour.
00:19Alors, c'est vrai qu'on connaît votre nom,
00:22on connaît votre parcours à travers vos prédictions,
00:25à travers la voyance, et là, vous sortez un livre,
00:27Les clés de votre destin.
00:28Ce n'est pas les clés d'une vie, mais presque,
00:31aux éditions Albin Michel.
00:32Et on va évoquer ce livre et votre parcours,
00:35avec des dates, justement, clés, comme tous les jours,
00:37dans les clés d'une vie.
00:39Première date que j'ai trouvée, elle est dans votre livre,
00:41elle va vous rappeler quelque chose.
00:44Le 11 novembre 1963, vous débarquez sur un lieu,
00:48ce qu'on appelle alors la plus belle avenue du monde.
00:50Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées.
00:57Alors, ce qu'on ne sait pas, c'est que cette chanson, au départ,
00:59lorsqu'il a chanté pour la première fois à l'Olympia Chaudassin,
01:02il l'a chantée en plusieurs langues,
01:04sans imaginer un seul instant qu'elle deviendrait un succès international.
01:07C'est fou, hein ?
01:07C'est fou, hein ?
01:08Alors, c'est vrai que vous débarquez le 11 novembre à Paris,
01:11dans une ville que vous ne connaissez absolument pas.
01:12Pas du tout, j'étais juste venue avec une tante,
01:16à l'époque, vous savez, on prenait les enfants,
01:19parce que j'ai habité Toulon,
01:21et j'avais visité Versailles, j'avais visité la tour Eiffel,
01:25mais je ne connaissais pas du tout,
01:26et mon rêve absolu, c'était de revenir à Paris.
01:29Oui, avec pas beaucoup d'argent, je crois, 150 francs.
01:32À l'époque, vous imaginez, mes parents m'ont dit,
01:34tu veux partir, tu veux nous quitter ?
01:36Eh bien, tu te débrouilles, tu n'auras que 150 francs en poche.
01:39Je ne sais pas ce que ça fait comme euro aujourd'hui.
01:41Ça va faire 15 euros.
01:42Oui, c'était pas grand-chose.
01:43C'était pas grand-chose, mais votre père avait décidé ça,
01:46parce qu'il vous a élevé dans une rigueur militaire.
01:48Tout à fait, absolument.
01:50D'une façon très...
01:51On était, comme je l'ai écrit, 10 enfants,
01:54et donc il y avait 5 garçons, 5 filles.
01:56Il fallait que...
01:57Mes parents avaient beaucoup de rigueur,
01:59et j'ai été élevée aussi d'une façon très chrétienne,
02:03très organisée, très méthodique,
02:06et j'avais un papa qui avait cette espèce de tenue,
02:09il fallait se tenir droit à table,
02:11il fallait être...
02:12Voilà, se tenir bien.
02:13Et puis il y avait le catéchisme,
02:15il y avait l'instruction religieuse,
02:17il y avait la messe le dimanche, tout y passait.
02:18Tout y passait, et puis il n'était pas question de louper.
02:22Moi, je me souviens que je m'endormais,
02:24souvent, on appelait ça les églises,
02:28vous savez, pentecôtistes.
02:30Mes parents étaient pentecôtistes,
02:31étaient devenus pentecôtistes.
02:33Il se trouve que l'église pentecôtiste,
02:35je me suis un peu renseigné,
02:36elle recenserait aujourd'hui 3 millions de membres dans le monde,
02:40et ça ferait 20 000 églises dans 170 pays,
02:43et le siège est à Accra, au Ghana.
02:45Ah, je ne savais pas.
02:45Vous voyez, je ne savais pas.
02:47Moi, je me souviens de Billy Graham,
02:48qui était le grand représentant américain
02:50de cette église évangélique.
02:53Alors, vous êtes née, je crois, à Lannis-sur-Marne.
02:55Tout à fait.
02:55Lannis-sur-Marne, il y a une prairie à Vers-sur-Marne,
02:59et c'est là que Jeanne d'Arc a fait son dernier combat
03:02avant de partir pour Rouen.
03:03C'est pas mal, ça, comme voisine.
03:07Et vos parents ont une double origine,
03:09je crois que c'est l'Irlande et le Midi,
03:10c'est très curieux.
03:11Oui, c'est-à-dire que du côté de maman,
03:14c'est Villa, d'origine italienne,
03:16et du côté de mon papa, les ancêtres,
03:19c'est entre l'Irlande et l'Écosse.
03:22Ça fait un beau mélange.
03:23Ben oui, je trouve pas mal.
03:25Alors, il se trouve, via Gael Didier,
03:26vous êtes donc la quatrième, je crois,
03:28dans une famille de 10 enfants,
03:30mais vous êtes celle qui a été, je dirais,
03:32la plus chouchoutée.
03:33Ben, c'est-à-dire que je crois que j'étais un peu particulière,
03:36parce que c'est maman qui, des années après,
03:38m'a dit ça,
03:40puis j'étais un peu la chouchoute, effectivement,
03:42parce que j'étais peut-être une des plus,
03:45paradoxalement, des plus timides
03:47et des plus délurées.
03:48Donc, j'ai eu un passage où je ne parlais pas,
03:51j'étais mutique.
03:53On aurait pu dire maintenant
03:54que c'était presque une forme d'autisme.
03:56Et pour me guérir,
03:58mais en fait, c'était une extraordinaire timidité
04:00des complexes à mourir,
04:02et j'ai décidé à l'âge de 14 ans
04:04de me guérir, de me soigner,
04:06parce que je sentais confusément
04:08que je ferais quelque chose,
04:10qu'il faudrait que je parle,
04:11donc j'ai commencé à prendre des cours de théâtre.
04:12Voilà, mais avant,
04:13vous étiez presque comme le vilain petit canard
04:15du comte d'Odlercel.
04:16Tout à fait, j'étais horriblement complexée,
04:19je me cachais sous les tables,
04:21je ne disais jamais bonjour,
04:23j'ai eu une période extrêmement difficile.
04:26Alors après, quelqu'un m'a dit,
04:27mais tu sais, c'est une forme d'orgueil,
04:29peut-être,
04:30mais en tout cas, ça m'est bien passé.
04:32Et Andersen était comme vous,
04:34s'il a écrit Le vilain petit canard,
04:36c'est que dans l'enfance,
04:37il était trop grand pour son âge,
04:39et il avait pris 5 ans de retard à l'école.
04:41Donc, il était vraiment celui
04:42qu'on montrait du doigt.
04:43C'est le même principe.
04:44Ce qui vous sauve aussi,
04:46ce sont les livres,
04:47Yagel Didier.
04:47Tout à fait.
04:48Alors ça,
04:49j'ai eu la chance d'avoir des parents
04:50qui lisaient beaucoup,
04:52et mon père et ma mère,
04:54et il y avait donc une grande bibliothèque,
04:56et j'ai eu la chance,
04:57j'en parle dans le livre,
04:58de tomber sur un livre de la méthode Coué.
05:03Et ce livre m'a énormément impressionnée.
05:06D'abord, j'ai lu tous les classiques,
05:07d'abord parce que mes parents
05:08voulaient que nous lisions,
05:09Stendhal, Victor Hugo,
05:10enfin, j'en passe.
05:12Et je suis tombée sur cette méthode Coué
05:16qui m'a complètement,
05:18comment dirais-je,
05:20qui m'a éblouie quelque part.
05:22Ce côté positif.
05:23Tout à fait.
05:24Et je me suis dit,
05:25je vais appliquer ça.
05:26Et la transformation,
05:28la mutation a commencé à ce moment-là.
05:30Alors, le théâtre,
05:31ça n'a pas été terrible ?
05:32Je crois que vous avez déclamé Andromaque.
05:33Voilà, j'étais dans l'annonce faite à Marie,
05:36j'étais la vilaine,
05:38je ne sais plus comment elle s'appelait,
05:40Marat.
05:42Mais non, je savais que ce n'était pas fait pour moi,
05:45mais j'ai aimé, j'ai aimé ça,
05:46puisque ça m'a dégourdi,
05:47parce que j'étais vraiment,
05:49je le répète,
05:50terrifiée de me montrer.
05:52Alors, lorsque vous arrivez à Paris,
05:54d'abord, il y a une famille d'accueil,
05:55et puis le projet de faire la fac.
05:58Absolument, parce que j'avais dit en fait à mon père
06:00que je montais à Paris pour faire du droit.
06:04Mais évidemment, je n'ai rien fait du tout.
06:06D'abord, ça m'ennuyait à périr.
06:07Et puis, très très vite,
06:09il a fallu que je gardais des enfants,
06:11donc j'étais jeune fille au père.
06:13À l'époque, ça se faisait beaucoup.
06:15Et puis, comme je n'avais rien,
06:18très peu d'argent,
06:19puis je me souviens,
06:20j'avais vendu mes jupons de cuir,
06:21mes manteaux de cuir et tout,
06:23et je me suis dit,
06:23mais il faut que tu n'as rien,
06:25tu n'as pas d'argent,
06:26tu te dérouilles toi-même.
06:27Et c'est comme ça que j'ai commencé à faire du tricot,
06:29du crochet.
06:30Et il y a une chanson qui correspond
06:31à ce que vous avez vécu.
06:38René Lebas a chanté cette chanson
06:40qui a eu un gros succès.
06:41René Lebas a été la première interprète
06:43d'une chanson mondialement connue,
06:45la mère de Charles Trenet.
06:47Alors, il se trouve donc,
06:48vous rêvez devant les magazines féminins.
06:50Le crochet, vous l'avez appris, je crois,
06:52en observant votre mère.
06:54Absolument, parce que maman était extrêmement habile
06:56de ses doigts.
06:57Elle faisait de la couture,
06:59elle faisait du tricot,
07:00vous savez, c'est une époque
07:02où on travaillait beaucoup, beaucoup
07:04avec ses mains.
07:05Et là, j'ai commencé,
07:07je me suis dit,
07:08après tout, pourquoi pas,
07:10j'ai commencé à me faire une jupe,
07:12et puis j'ai fait un manteau,
07:14puis j'ai fait un bonnet,
07:15et puis j'ai commencé à faire des robes,
07:16et tout.
07:17Et là, les amis de la famille des enfants que je gardais
07:24m'ont dit, il y en a eu une femme extraordinaire
07:27qui m'a dit, écoute, ce que tu fais est ravissant,
07:30est-ce que tu peux pas ?
07:31Qui t'a fait ce manteau ?
07:33Ben, c'est moi.
07:33Qui a fait cette juge ?
07:34C'est moi, ce pantalon.
07:35Et j'ai commencé à faire ça,
07:37je n'ai jamais, comment dirais-je,
07:39je faisais tout d'instinct.
07:40Je n'ai jamais, à part maman qui m'a montré
07:44une façon de tenir mon crochet,
07:47et après, j'ai inventé moi-même les motifs,
07:49si vous voulez.
07:49J'ai tout fait d'instinct.
07:51Et je crois que tout a débuté
07:52par un goûter d'enfants en Normandie.
07:54Absolument.
07:55Je gardais l'été, donc l'hiver,
07:58j'étais rentrée dans cette famille
08:00de producteurs de cinéma, d'ailleurs,
08:02et qui habitait près des Champs-Elysées,
08:03et l'été, je me suis dit,
08:04mais qu'est-ce que...
08:05Eux étaient repartis, je ne sais où,
08:07et je me suis dit,
08:08mais il faut que tu trouves à nouveau une famille.
08:09Donc, je trouve une famille,
08:12à nouveau pour m'occuper des enfants,
08:14et là, la maman, qui était une jeune femme,
08:17voit mes vêtements,
08:19elle me dit, mais que c'est joli.
08:20Je dis, ben écoutez, si vous voulez,
08:22moi, je vais vous faire,
08:23c'était en Normandie,
08:24je vais vous faire les tenues,
08:25votre tenue et celle des enfants.
08:27Et c'est comme ça que le succès a démarré,
08:29très, très, très vite.
08:30Et c'est comme ça que vous êtes devenue,
08:32il y a le dit, un artisan,
08:33une artisan dans une chambre de bonne,
08:35avec des commandes qui n'arrêtaient pas.
08:37Ça n'arrêtaient pas.
08:37Tout de suite, je dois dire
08:40que ce qui était extraordinaire,
08:41c'est que c'est vrai,
08:43et je le dis modestement,
08:44parce que maintenant,
08:45j'arrive à un petit peu,
08:47je dis toujours que je suis plus près
08:48du tombeau que du berceau,
08:50et j'arrive, si vous voulez,
08:52et j'ai toujours eu beaucoup de chance.
08:53Les choses se sont faites
08:54comme si ce destin était tracé,
08:57si vous voulez.
08:58Je n'en connaissais pas les contours,
09:00je ne savais pas,
09:01mais j'avais une espèce de force de vie
09:03qui me poussait là où je devais aller.
09:05Un instinct.
09:06Et je crois qu'il y a aussi des mannequins
09:07qui vous ont aidé
09:08pour vos premiers défilés.
09:09Ah oui, parce que moi,
09:10j'étais entourée de très jolies
09:12jeunes femmes,
09:13jeunes filles d'ailleurs,
09:14et elles étaient toutes ravissantes,
09:17et elles m'ont toutes servi de mannequin.
09:18Et un an après avoir commencé
09:20le crochet,
09:22j'ai décidé de faire une collection,
09:24et je dois dire que d'amis,
09:25d'amis,
09:26tout très très vite,
09:27tout ça, ça s'est fait
09:27d'une façon tout à fait extraordinaire.
09:29On a trouvé un bel appartement
09:31dans Paris,
09:32et là,
09:32j'ai présenté
09:33une vingtaine de modèles,
09:35même plus,
09:36et la robe de mariée,
09:38je dois dire,
09:38c'était assez culotté à l'époque,
09:40parce que ça nous ramène très loin.
09:42J'avais fait la robe de mariée
09:44en ruban d'organza
09:45parme.
09:46Oui.
09:47Et ça avait eu un succès énorme.
09:49Le crochet,
09:50d'ailleurs,
09:50je me suis un peu renseigné,
09:51il est apparu en Europe
09:52au début du 18e siècle.
09:54Ah oui, je ne savais pas.
09:55Et c'était au départ
09:56un outil dédié à la broderie,
09:57au tambour,
09:58et à la création
09:59de passementerie.
10:00Oui, c'est vrai.
10:01Et après, ça a évolué.
10:02Et résultat,
10:02un jour,
10:03on vous a dit,
10:03mais pourquoi tu ne rentrerais pas
10:04chez Chanel ?
10:05Exactement,
10:06on m'a proposé
10:07une amie
10:08qui travaillait chez Chanel
10:09et tout,
10:10mais moi,
10:10je vais vous dire,
10:10je suis quelqu'un
10:11de trop indépendant,
10:13j'ai dit non,
10:14ça ne m'intéresse pas.
10:15Moi,
10:15j'ai toujours voulu
10:16être mon propre maître,
10:18si vous voulez.
10:19Mais en même temps,
10:19toutes ces tenues,
10:20finalement,
10:21elles ont été portées,
10:22elles ont disparues,
10:22qu'est-ce qu'elles sont
10:23devenues à gâtir ?
10:28Une amie m'a redonné
10:30il n'y a pas très longtemps
10:30une robe d'histoire
10:31que j'avais faite
10:32en fil d'or
10:33et puis au fil du temps,
10:35les choses se sont perdues
10:35mais j'ai retrouvé
10:36quelques photos
10:37et ça m'a amusée
10:38parce que j'avais
10:38une audace folle.
10:40J'ai travaillé le lin,
10:41le chanvre,
10:42j'ai travaillé le coton,
10:43j'ai travaillé les fils d'or,
10:44les fils d'argent.
10:45Rien ne m'a rebuté.
10:47J'ai tout essayé
10:48mais avec une espèce de...
10:50Mais un instinct
10:50parce que je me souviens toujours
10:52que je ne sais pas
10:53si je le dis dans le livre
10:54mais j'avais des visions
10:56et je voyais les...
10:58quand j'ai présenté
10:59cette collection,
11:00je visualisais,
11:01je ne savais pas
11:01que c'était de la voyance
11:02mais je visualisais
11:04mes copines mannequins
11:05défiler avec telle tenue.
11:07C'était que de la création,
11:09c'était dans ma tête.
11:11Alors on va continuer
11:12à vous découvrir
11:13ce que je vous dis
11:14sur toutes les coutures
11:14avec une autre date clé,
11:16le 17 avril 1964.
11:19A tout de suite
11:19sur Sud Radio
11:20avec Yagel Didier.
11:22Sud Radio,
11:22les clés d'une vie,
11:24Jacques Pessis.
11:25Sud Radio,
11:25les clés d'une vie,
11:26mon invité Yagel Didier,
11:27votre livre
11:28Les clés de votre destin
11:30qui est un peu
11:30le fil conducteur
11:31des clés d'une vie
11:32aujourd'hui
11:32chez Albin Michel.
11:34On en parlera
11:34un peu plus tout à l'heure.
11:36Et dans ce livre,
11:36vous évoquez justement
11:37le 17 avril 1964
11:40à bord d'un train,
11:41le Mistral.
11:42Le Mistral qui,
11:42à cette époque,
11:43assurait de façon électrique
11:45la ligne Paris-Nis
11:46et Nice-Paris
11:46et il y avait deux trains
11:48qui portaient
11:48les numéros 1
11:49et les numéros 2.
11:50Ah oui !
11:50Et c'est vrai
11:51que vous êtes dans le train
11:52et vous feuilletez
11:53un numéro du journal L.
11:55Tout à fait.
11:56À la gare de Toulon,
11:59j'achète ce L
12:00parce que je crois
12:02que la couverture,
12:03on parlait aussi
12:04de crochets,
12:05je ne sais quoi.
12:06Et effectivement,
12:07au trois quarts du journal,
12:09je tombe sur ce jeu
12:11de cartes
12:12très beau,
12:13dessiné par Alain Le Folle,
12:15mais à l'époque,
12:16ça ne m'avait pas interpellé
12:17parce que je ne pensais pas
12:18une seconde
12:19que je pouvais
12:20m'intéresser aux cartes
12:21à part,
12:22je raconte l'anecdote
12:24où j'étais allée
12:25avec ma maman
12:26voir une fameuse
12:27Madame Irma,
12:28mais vous imaginez bien
12:29qu'avec l'éducation
12:31que j'avais,
12:32il n'était pas question
12:33de parler de voyance
12:34et de cartes.
12:36Donc,
12:36j'ai laissé ça,
12:37effectivement,
12:38et j'ai toujours gardé
12:39ce journal
12:40que j'ai mis dans un coin.
12:42Voilà.
12:42Il se trouve qu'effectivement,
12:43à Toulouse,
12:44je crois à 15 ans,
12:44vous êtes allée voir
12:45Madame Irma ?
12:46À Toulon,
12:46à hier.
12:47En fait,
12:48maman voulait aller voir
12:50une voyante,
12:51toujours cachée
12:52de mon papa,
12:53évidemment,
12:54et là,
12:55j'avais 14,
12:5615 ans,
12:57je ne me souviens plus
12:57très bien,
12:58et à un moment donné,
12:59elle voyait dans la flamme,
13:01il y avait une flamme
13:01qui brûlait comme ça,
13:03et tout d'un coup,
13:04elle me regarde
13:05et elle me dit,
13:06toi ma petite,
13:07je te vois,
13:08je vois au-dessus de toi
13:09un aigle blanc
13:10et qui vole très très haut
13:12et tu seras
13:13très très connue,
13:15tu réussiras,
13:16elle me raconte
13:17toute une histoire
13:17et comme à l'époque,
13:18c'est l'époque où je faisais
13:19du théâtre,
13:20je me suis dit,
13:21d'ailleurs je le dis,
13:21je me suis dit,
13:22c'est pour moi la nouvelle
13:23Jeanne Moreau,
13:23mais pas du tout,
13:24c'était pas ça.
13:25Et là,
13:26j'ai rien vu pour moi.
13:27Pour vous,
13:27une voyante,
13:28ça avait un côté sorcière
13:29un petit peu ?
13:30Oui,
13:30j'imaginais,
13:31et d'ailleurs je le dis
13:32dans le livre,
13:33il y a à part maman
13:34qui le savait,
13:36je ne l'ai dit à ma famille
13:37que le jour où on a commencé
13:38à parler de moi,
13:39c'est-à-dire dix ans après
13:40dans les journaux.
13:41Oui,
13:41parce que finalement,
13:42vous avez très...
13:43Mais c'est pas question
13:43de parler de ça,
13:44surtout qu'à l'époque,
13:45les voyantes,
13:46on s'en méfiait.
13:46Moi je me souviens,
13:47à mes débuts,
13:48je travaillais avec Philippe Bouvard,
13:49je devais trouver une voyante
13:50chaque jour,
13:51et je me retrouve un jour
13:52dans le cabinet
13:52de madame Frédérica
13:53qui a eu une chouette
13:54sur l'épaule.
13:55C'était dans la tradition.
13:56Elle était près
13:57de la place de la Concorde
13:58et quand j'arrive,
13:59elle me dit,
13:59vous venez pour quoi ?
14:00Donc je suis reparti
14:00parce qu'une voyante
14:02qui me dit ça,
14:03aucune chance que ça marche.
14:04Alors il se trouve
14:05que dans ce magazine,
14:06il y avait aussi
14:06les photos
14:08d'une jeune comédienne
14:09Marie-France Pizier
14:10qui débutait avec Truffaut.
14:11Oui,
14:12exactement,
14:13exactement.
14:14Elle n'était pas en couverture,
14:15il y avait un article sur elle,
14:17mais elle était...
14:18Oui,
14:18mais pour moi,
14:19ça ne me disait rien,
14:20bien évidemment.
14:21Pour le public non plus,
14:22elle avait été repérée
14:23au lycée Calmette de Nice
14:25par Truffaut.
14:26Ils avaient vécu
14:26une fugue d'un mois
14:27et après,
14:28elle avait commencé
14:28à tourner avec lui
14:29avant de devenir
14:30une grande comédienne.
14:31Alors il se trouve
14:31que tout est parti aussi
14:34pour la voyance
14:35d'une discussion
14:35avec une amie
14:37prénommée Muriel,
14:38il y a qu'elle dit.
14:39Ah oui,
14:40alors donc,
14:41qui me commandait
14:42des vêtements
14:42parce qu'en fait,
14:44ce qui se passait
14:44qui a été très très étrange,
14:46mais au départ,
14:47je ne m'en suis pas rendue compte,
14:48c'est que les amis
14:49des amis des amis
14:50qui venaient,
14:51à chaque fois,
14:52donc je prenais les mesures
14:53et puis pendant
14:53que je prenais les mesures,
14:54tout d'un coup,
14:54j'avais un flash
14:55alors je leur disais
14:56il va vous arriver
14:57ci,
14:58il va vous arriver ça
14:59et je faisais de la voyance
15:00comme je répète toujours
15:01que M. Bujourdin
15:02faisait ses vers
15:03et je n'arrêtais pas
15:04de raconter des tas de choses
15:05et un jour,
15:06cette peintre,
15:07Muriel Sinclair,
15:08faisait ligne de la main.
15:10Elle me prend la main,
15:11cette main droite
15:12et elle me dit
15:13tu as le signe
15:16de la célébrité
15:17dans ta main,
15:18de la goulard,
15:19enfin bref,
15:20la reconnaissance,
15:20qu'est-ce que tu me racontes ?
15:22Oui,
15:22oui,
15:22tu verras
15:23mais écoute,
15:24je trouve que,
15:25puis j'avais des lignes
15:25de,
15:26paraît-il que j'ai des lignes
15:27assez incroyables
15:28dans la main
15:29et elle me dit
15:30tu dois aller voir
15:30cette amie,
15:32c'est Lully Ducir,
15:33c'est une très grande astrologue,
15:35elle est passionnée
15:36par tout ça
15:37et va la voir
15:38et effectivement,
15:40je suis allée voir
15:41Lully Ducir
15:41qui a fait mon thème astrologique
15:43et qui m'a dit
15:43ma petite,
15:44tu as le plus beau don de voyance
15:46que j'ai vu
15:46jusqu'à présent,
15:48tu en feras un métier
15:49et tu seras très très connu.
15:50Je me suis dit,
15:50ah mais quelle horreur,
15:52comment je vais pouvoir annoncer ça ?
15:53Mes parents,
15:54ma famille,
15:55mais une voyante dans la maison,
15:56mais quelle horreur !
15:57Et puis finalement,
15:59vous savez,
16:00quand c'est votre destin,
16:01c'est votre destin,
16:02voilà,
16:02je me suis,
16:03voilà,
16:04puis je me suis dit
16:04pourquoi pas ?
16:05Et puis j'ai toujours pris ça
16:06d'une façon extrêmement ludique
16:07et joyeuse.
16:09Ça n'a jamais été dramatique
16:10chez moi,
16:11ce don,
16:11ce n'est pas un don dramatique,
16:14c'est,
16:14je me suis dit,
16:15c'est joyeux au fond,
16:16au fond,
16:17c'est merveilleux.
16:18Mais il vient d'où ce don,
16:19pas de votre famille ?
16:20Alors,
16:21je crois,
16:22d'après,
16:22après avoir parlé,
16:24pas du côté de maman,
16:25parce qu'ils étaient très,
16:26comme ça,
16:27italien,
16:27un peu catho et tout ça,
16:29plutôt du côté de mon père,
16:30un peu plus fantaisiste,
16:31parce qu'il paraît que mon père
16:32était extrêmement superstitieux
16:34et mes grands-tantes
16:35et grands-mères aussi,
16:36paternelles.
16:37Donc,
16:37je pense que ça vient de là.
16:40Voilà,
16:40en même temps,
16:41Lili Dussière,
16:41vous l'avez revue,
16:42et Yagel Didier,
16:44elle vous a mis pour la première fois
16:45une boule de cristal
16:46entre les mains.
16:47Absolument.
16:48Alors,
16:48elle m'a fait deux choses.
16:49D'une part,
16:50elle m'a donné cette boule
16:51que j'ai prise dans ma main
16:52et tout de suite,
16:53j'ai dit,
16:53mais j'ai besoin,
16:54il y a trop de reflets,
16:55j'ai besoin d'un mouchoir noir,
16:57de quelque chose de noir
16:58pour la tenir.
17:00C'est ce que j'ai fait.
17:01Et là,
17:01j'ai vu comme si j'ouvrais
17:02la télévision.
17:04Mais ça,
17:04j'ai eu des images,
17:05mais tout à fait insensées.
17:07Il y a eu ces premières flashs
17:09dans la boule de cristal.
17:10Et après,
17:12elle m'a dit,
17:13donc,
17:13tu as vraiment un don.
17:14Et là,
17:15elle a commencé.
17:15C'était elle qui m'a appris
17:16ce qu'on appelle la psychométrie.
17:18C'est-à-dire qu'elle me donnait
17:19des photos
17:20que je mettais sur le front,
17:21je fermais les yeux
17:22et je racontais
17:23ce qu'il y avait sur la photo.
17:24Et c'est vrai que
17:25c'est comme ça
17:26que j'ai appris,
17:27si vous voulez,
17:27ce qu'on appelle la psychométrie.
17:29Mais les premières fois,
17:30quand même,
17:30ça fait peur
17:31quand on a ce don-là.
17:32Non, j'ai jamais eu peur.
17:33Pas du tout.
17:33J'ai toujours trouvé ça
17:34très ludique,
17:35très joyeux,
17:37un peu merveilleux,
17:38un peu Alice
17:38au Pays des Merveilles.
17:39Je découvrais quelque chose
17:40d'extraordinaire
17:41qui était tellement loin
17:42de mon éducation,
17:44de ma culture,
17:46si vous voulez.
17:46C'est ça qui est merveilleux.
17:48C'est que j'ai toujours pris
17:48comme quelque chose
17:49de très joyeux.
17:50En même temps,
17:51elle est devenue
17:53votre maître,
17:54vous êtes devenue
17:54sa disciple.
17:55Tout à fait.
17:56Et alors,
17:56je dois dire que
17:57deux, trois fois par semaine,
17:58elle me faisait venir.
17:59Alors,
17:59elle invitait les amis,
18:00d'amis, d'amis, d'amis.
18:01À un moment donné,
18:02il y avait une foule
18:03dans le salon
18:04parce que j'étais épuisée
18:06parce que je continuais la mode
18:07parce qu'il fallait bien
18:08que je gagne ma vie
18:09parce qu'entre-temps,
18:10au bout d'un an à peu près,
18:12j'ai arrêté
18:12Jeune fille au père.
18:13J'ai pris une chambre,
18:15j'ai loué une chambre de bonne
18:16avec une copine
18:17mais il fallait donc bien vivre.
18:20Donc,
18:20je continuais,
18:21j'ai continué le crochet
18:22pendant quelques années
18:23pour gagner ma vie
18:24et puis je faisais ça,
18:25la voyance.
18:26Alors,
18:26les amis, d'amis,
18:27d'amis, d'amis,
18:28ça n'a pas arrêté.
18:29Et à l'époque,
18:30il y avait la voyance
18:31mais il y avait aussi
18:31les sorcières
18:32et un feuilleton de télévision.
18:33Oui.
18:40Ma sorcière bien aimée,
18:41245 épisodes
18:42de 26 minutes.
18:44Vous l'avez vu,
18:45bien sûr.
18:45Évidemment.
18:46Vous savez qu'au départ,
18:47l'idée du producteur,
18:49c'est de s'inspirer
18:50d'un film américain,
18:51Ma femme est une sorcière,
18:52de René Clerc,
18:53et d'un autre film
18:54qui est
18:55L'adorable voisine
18:56de Richard Quinn.
18:56Et il se trouve
18:58que les deux films
18:59appartenant aux producteurs
19:00de la sorcière bien aimée,
19:01il n'y a pas eu de problème
19:02pour cette forme de plagiat.
19:04Alors,
19:04il se trouve que tout ça
19:05vous a mené ensuite
19:06à aller encore plus loin
19:08dans votre recherche,
19:09notamment dans votre recherche
19:11sur la pensée positive.
19:13Tout à fait.
19:14Car vous avez compris
19:15que c'était quelque chose d'important.
19:16Oui,
19:17comme je vous ai dit,
19:18ma rencontre avec ce livre
19:20sur la méthode Koei,
19:22et puis bien évidemment,
19:23je me suis après renseignée,
19:25renseignée,
19:26j'ai lu beaucoup de livres,
19:27tous les grands maîtres
19:28spiritualistes et tout,
19:30j'ai tout lu.
19:31Donc,
19:31ça m'a énormément aidée
19:33parce que c'est difficile,
19:34vous savez,
19:35en même temps,
19:36d'un côté,
19:36c'était très joyeux,
19:37ça m'amusait
19:38parce que je suis quelqu'un
19:39de très gay
19:39et j'aime bien m'amuser.
19:41Donc,
19:42puis comme je faisais ça
19:43pour mon plaisir
19:44à travers des amis
19:45et puis les copines
19:46des copines des copines,
19:47donc c'est comme ça
19:48que ça a fait
19:49une espèce de boule de neige
19:50pendant quelques temps
19:52quand même,
19:53plusieurs,
19:54peut-être deux,
19:54trois,
19:55quatre ans
19:55et puis entre-temps,
19:57je me suis mariée
19:57et là,
20:00mon mari m'a dit
20:01écoute,
20:02il faut que tu choisis,
20:04c'est où la voyance,
20:05où la mode
20:05mais tu ne peux pas faire les deux
20:06parce que je m'épuisais totalement.
20:08Oui,
20:08d'autant plus
20:09que vous êtes mariée
20:10et que vous avez eu un enfant
20:11et que cet enfant,
20:12vous l'avez vu
20:13dans l'écran de télévision
20:14avant qu'il naisse,
20:15il y a Galidier.
20:15Absolument.
20:16Alors là,
20:16je commençais un petit peu,
20:18je commençais un peu à m'installer,
20:23mais tout doucement,
20:24timidement,
20:25j'étais très,
20:26au fond,
20:27j'étais très complexée
20:28d'en faire un métier
20:29au départ.
20:29Évidemment,
20:30ça ne se fait pas,
20:31enfin,
20:31ça se fait maintenant très bien,
20:33mais à l'époque,
20:34c'était plus compliqué.
20:36Et un jour,
20:37je me souviens,
20:38j'étais avec maman
20:39et mon mari
20:41devant la télévision,
20:42j'étais enceinte
20:43de 6-7 mois
20:45et tout d'un coup,
20:47comme je vous vois là,
20:49je vois sur l'écran de télévision,
20:51je me vois dans mon lit,
20:53dans le lit d'hôpital,
20:55j'ai accouché,
20:56je me suis à l'hôpital américain,
20:57ça a été un désastre d'ailleurs,
20:59et là,
20:59j'ai vu une infirmière
21:01qui m'a porté mon bébé
21:02qui était tout blond
21:03aux yeux bleus,
21:04je savais qu'il était blond,
21:05je le voyais,
21:06il avait le crâne,
21:07il n'y avait pas de cheveux,
21:08il avait des petites moufles,
21:10je me souviens,
21:10et c'est une infirmière
21:11qui l'a amenée.
21:12Et à ce moment-là,
21:13j'ai dit,
21:13ce sera un garçon
21:14et je vais accoucher,
21:17je n'accoucherai pas normalement
21:18parce que je vois
21:19qu'on m'amène le bébé.
21:20Et effectivement,
21:21j'ai eu un accouchement
21:22extrêmement difficile,
21:23douloureux,
21:24et j'ai eu une césarienne,
21:25ça a été assez compliqué.
21:26Et le bébé va bien,
21:27il est aujourd'hui photographe.
21:27Et le bébé va très bien,
21:28il est merveilleux
21:29et tout va bien.
21:30Maintenant,
21:31il a 50 ans.
21:32Ça ne nous rajeunit pas,
21:33mais enfin,
21:34on va continuer à parler
21:35de vous
21:35et surtout
21:35de votre nouveau bébé
21:37à travers une autre date,
21:38le 22 août 1985.
21:41A tout de suite
21:41sur Sud Radio
21:42avec Yergel Didier.
21:44Sud Radio,
21:45les clés d'une vie,
21:46Jacques Pessis.
21:47Sud Radio,
21:48les clés d'une vie,
21:48mon invité Yergel Didier.
21:50Nous évoquons
21:51au fil de l'émission
21:52et on va en parler
21:53un peu plus tout à l'heure,
21:54les clés de votre destin,
21:55votre dernier livre
21:56chez Albain Michel.
21:57On évoque votre parcours.
21:59Et j'ai trouvé
21:59la date du 22 août 1985.
22:02C'est votre première télévision.
22:04Un film sur la voyance
22:05dans une série
22:06sur les sciences occultes
22:07et vous êtes présentée
22:09comme l'antithèse
22:10de Madame Irma.
22:11C'est votre première télé.
22:12Je ne m'en souviens plus.
22:13Alors, c'était où ?
22:14C'était pour France Télévisions.
22:16On découvre votre cabinet,
22:17on découvre des chaises vides,
22:18un tarot étalé
22:20en éventail sur la table
22:21et vous évoquez votre parcours.
22:23Je n'ai aucun souvenir.
22:24C'est merveilleux
22:25parce que ma première émission
22:26de télévision,
22:27je me souviens,
22:28c'était sur le radeau d'Olivier,
22:30c'était Olivier de Kersozon,
22:31c'était sur Canal+.
22:32Mais est-ce que c'est celle-là ?
22:34Ah non, non, ça c'est
22:35sur France 2,
22:36une soirée,
22:37une série de films
22:38sur la voyance.
22:39Ah ben c'est possible.
22:39Et vous évoquez notamment
22:41vos débuts à Château.
22:42Oui, absolument.
22:43Vous avez, avant d'être à Paris,
22:44vous avez commencé.
22:44J'ai vécu une dizaine d'années
22:46à Château.
22:46Oui, en ne dormant pas toujours
22:47parce que le téléphone
22:48sonnait jour et nuit.
22:49Ah, ça sonnait jour et nuit,
22:51jour et nuit.
22:51C'était la folie.
22:53Ça a été très, très, très vite
22:54tout de suite.
22:56Mais comment ça s'est fait ?
22:57Par le bouche à oreille ?
22:58Un bouche à oreille extraordinaire.
22:59J'ai toujours refusé la publicité,
23:01je refusais qu'on parle de moi.
23:03Après, ça s'est fait naturellement.
23:05Mais les amis d'amis,
23:07vous savez, à l'époque,
23:08les gens ne travaillaient pas.
23:09Les gens prenaient,
23:10je le raconte dans les lignes,
23:12les gens prenaient leur journée
23:13pour venir me voir à Château
23:14parce que c'était...
23:15Il n'y avait pas encore le RER.
23:17Il n'y avait pas encore le RER.
23:19Et donc, si vous voulez,
23:21mais c'était une époque bénie quand même.
23:24C'était une époque extraordinaire.
23:25En même temps,
23:25quand vous téléphoniez du monde entier
23:27alors qu'on n'avait fait aucune publicité,
23:28comment c'est possible, Yagé Ligui ?
23:30Parce que j'ai eu la chance
23:31d'évoluer,
23:34bien malgré moi d'ailleurs,
23:36mais dans un milieu de gens
23:38qui voyageaient beaucoup,
23:39beaucoup d'artistes,
23:40beaucoup.
23:40J'avais énormément d'amis artistes,
23:43les gens du Living Theatre de l'époque,
23:46beaucoup d'Américains.
23:48Je crois que ça s'est fait naturellement.
23:50C'est comme ça, je veux dire.
23:52Et sans avoir à subir
23:54les mondanités que vous ne supportez pas ?
23:56Non.
23:56À un moment donné,
23:58je dois dire que j'ai eu ma dose.
24:01Mais c'était toujours très joyeux.
24:03Ça n'a jamais été chez moi
24:05une espèce de chose que je voulais.
24:07Ça s'est fait toujours très naturellement.
24:10Je crois que c'est pour ça que je ne suis pas abîmée par tout ça.
24:15Parce que j'ai toujours autant de plaisir
24:18et de, entre guillemets,
24:20je dirais presque de fraîcheur,
24:21si vous voulez.
24:22Yagé Ligui,
24:23les mondanités,
24:24ça n'a jamais été votre truc,
24:25mais j'ai retrouvé des rares images
24:27du bal des débutantes où vous êtes.
24:29Absolument.
24:29J'en ai fait quelques-uns.
24:31Et ça, c'est une tradition qui remonte d'ailleurs
24:33à la cour britannique du XVIIIe siècle,
24:35le bal des débutants,
24:36avant de venir à Paris.
24:37Alors, le problème,
24:38c'est qu'au départ,
24:39vous faites votre métier
24:39et le plus difficile pour vous,
24:41c'est de demander de l'argent.
24:42Ah oui, c'était compliqué.
24:44Mais je me suis dit,
24:44mais comment je vais faire ?
24:45Parce que mon mari de l'époque,
24:46mon premier mari,
24:47me dit, écoute,
24:48maintenant,
24:48tu t'épuises,
24:50tu as décidé d'en faire ton métier,
24:51ok.
24:52Et je dis,
24:53je redonnerai à ce métier
24:54ces lettres de noblesse.
24:55Je ne serai pas Madame Irma
24:57dans sa cuisine
24:59avec ses 15 chats,
25:00même si j'adore les chats
25:01et que j'en ai.
25:03Mais je redonnerai à ce métier
25:05ces lettres de noblesse
25:06et j'essaierai de le faire
25:07le mieux possible
25:08avec du cœur
25:09et voilà ce que je suis.
25:12Et ça,
25:13mais demander,
25:14je me suis dit,
25:14à l'époque,
25:15c'était 50 francs.
25:16Je ne sais pas
25:17à quoi ça correspond maintenant,
25:20mais c'était une douleur
25:22pour moi,
25:22je n'osais pas,
25:23parce que je répète toujours
25:24ce côté éducation
25:25un peu stricte,
25:26un peu raide,
25:28demander de l'argent pour ça
25:29et puis,
25:31c'est toujours Lili du Cir
25:34qui m'a dit,
25:35mais écoute,
25:36non,
25:36puis j'ai eu la chance
25:37de rencontrer une autre femme
25:38qui était extraordinaire
25:39qui s'appelait Gay
25:40et qui a été un guide spirituel
25:42pour moi extraordinaire,
25:43elle m'a dit,
25:44Dieu t'a donné ce don,
25:45donc tu dois le faire,
25:46tu dois,
25:47c'est normal,
25:48tu travailles,
25:49tu dois être rémunéré
25:50et c'est elle
25:50qui m'a déculpabilisé.
25:52Dans ce livre,
25:53Les Clés de votre destin,
25:54Yagel Didier,
25:55vous évoquez
25:55votre emploi du temps,
25:57c'est-à-dire un certain nombre
25:58de jours par semaine,
25:58un certain nombre d'heures
25:59et une méthode de travail.
26:01Tout à fait,
26:01tout à fait,
26:02parce que c'est important
26:04de,
26:05quand on fait ça,
26:07c'est important
26:07d'avoir une rigueur,
26:09si vous voulez,
26:09c'est très important.
26:10Moi,
26:11je suis quelqu'un,
26:11je pense,
26:13qui a une certaine fantaisie,
26:15mais en même temps,
26:15j'ai besoin de règles,
26:17j'ai besoin de telle heure,
26:18c'est telle heure.
26:19Vous voyez,
26:19je suis très comme ça,
26:21très organisée,
26:22très méthodique.
26:23Et pas plus de quelques consultations
26:25par jour
26:25pour ne pas s'épuiser ?
26:26Parce que c'est très épuisant.
26:28Au début,
26:29je ne savais pas m'arrêter.
26:30Je me disais,
26:31alors je regardais la montre,
26:32ça fait plus d'une heure,
26:33une heure et demie au début,
26:34ça a duré quelquefois deux heures.
26:36Et puis,
26:36je vous dis,
26:37j'ai eu la chance
26:37de tomber sur des gens
26:39qui m'ont guidée
26:40sur ce chemin.
26:41J'ai eu beaucoup,
26:42beaucoup de chance
26:42parce que j'ai été extrêmement aidée.
26:45Et votre rituel aussi,
26:47Yagel-Lilier,
26:47vous commencez par prendre la main
26:49de votre interlocuteur
26:50ou de votre interlocuteur.
26:51Tout à fait.
26:51J'ai commencé,
26:52alors j'ai commencé,
26:53si vous voulez,
26:54à me servir,
26:56ce que je faisais
26:56lorsque je faisais de la mode,
26:57je prenais la main des gens
26:58et je leur racontais des histoires.
27:00Alors j'ai commencé
27:01à prendre la main,
27:03ensuite,
27:04au fil du temps,
27:06j'ai commencé à prendre la main
27:07et de l'autre côté,
27:08j'avais la boule de cristal
27:09et je voyais comme si
27:11j'ouvrais la télévision.
27:13C'était extraordinaire.
27:15J'ai vu beaucoup,
27:16c'est ce qui a fait,
27:17je crois,
27:18une grande partie
27:19de mon succès à l'époque,
27:20c'est que je prenais
27:21cette boule de cristal
27:22et c'est comme si
27:24j'ouvrais,
27:24je vous dis,
27:25le bouton de ma télé.
27:26Mais comment on peut
27:27expliquer ça ?
27:27Je ne sais pas.
27:28Et vous avez abandonné
27:29la boule de cristal ?
27:30Alors j'ai abandonné
27:31parce que ça faisait
27:32un petit peu...
27:33Non,
27:34ce n'est même pas
27:34parce que ça faisait,
27:35d'ailleurs je dis n'importe quoi,
27:36c'est parce que j'ai commencé...
27:37Ah oui,
27:37alors là je me suis souvenu
27:39que j'avais...
27:40Je me suis dit
27:40mais au fond,
27:42de prendre la main des gens,
27:44c'est très...
27:44Vous savez,
27:45les gens me regardent
27:45et puis surtout
27:46quand je prenais à l'époque
27:47la main des hommes,
27:48je faisais ça comme ça
27:50donc ils pensaient
27:51que c'était une invite aussi.
27:53Alors donc j'ai vite compris ça
27:54et je me suis dit
27:55il faut que tu aies
27:56quelque chose
27:57qui te serve de rempart
27:59et d'intermédiaire
28:00entre toi et le consultant
28:01et la personne
28:01qui vient te consulter
28:02et donc je me suis souvenu
28:04de ce jeu de cartes
28:05que j'avais mis
28:06dans un tiroir
28:07dans ma chambre
28:09de jeune fille
28:10et je suis allée
28:11rechercher,
28:11je l'ai découpé
28:12et voilà comment ça s'est fait.
28:13Exactement.
28:13Alors il se trouve aussi
28:14que dans ces moments-là
28:16les chakras sont essentiels.
28:18Tout à fait.
28:18Tout à fait.
28:19Alors là,
28:19après j'ai commencé...
28:21Alors au fil du temps
28:22j'ai lu énormément de bouquins,
28:24j'ai rencontré des gens formidables
28:25qui m'ont initié,
28:27si vous voulez,
28:28à toutes ces sciences.
28:29Donc voilà.
28:31Mais il y a une chose étonnante
28:32et je crois que vous êtes
28:33la seule à faire ça,
28:34c'est que vous avez autorisé
28:35tous vos consultants
28:37à enregistrer
28:38les conversations.
28:39Absolument.
28:40Je leur dis toujours
28:41ou vous prenez un crayon,
28:42un papier, un crayon
28:43ou vous enregistrez.
28:44Comme ça,
28:45si je me suis trompée,
28:45venez me tirer les oreilles.
28:47Parce que je crois
28:47que c'est important.
28:49Même pour moi,
28:50le fait que les gens me disent
28:51écoutez,
28:51là vous avez été jugé,
28:52attention,
28:53vous êtes trompée,
28:54vous m'avez dit ça,
28:55ça m'oblige,
28:56si vous voulez,
28:57à faire très attention
28:58à ce que je dis.
28:59Oui.
29:00Et en même temps,
29:00vous êtes dans un état second
29:01à la fin d'une consultation.
29:04Vous ne savez même plus
29:04ce que vous avez raconté.
29:05Ah non, ça j'oublie.
29:06J'oublie tout totalement.
29:08Totalement.
29:08Absolument.
29:09Parce que je dis toujours
29:10que la vision,
29:11c'est l'abolition de l'ego.
29:12Donc vous êtes dans l'autre
29:14et quelquefois,
29:15j'ai oublié ce que j'ai dit
29:16une demi-heure avant.
29:18Oui.
29:18Mais en même temps,
29:19vous dites tout
29:20mais pas toujours
29:21de façon précise.
29:23Vous faites attention.
29:24Ah bah oui, évidemment.
29:25Parce que vous savez,
29:26lorsque vous avez des gens désespérés,
29:28moi j'ai eu à un moment donné,
29:29après j'ai arrêté.
29:30C'était trop douloureux pour moi.
29:32Des mères qui avaient
29:33les enfants disparus.
29:35J'ai fait beaucoup de choses
29:35comme ça.
29:36J'ai beaucoup,
29:36beaucoup travaillé à côté
29:38pour des drames.
29:40Et là,
29:40c'était trop douloureux pour moi.
29:42J'ai laissé tomber.
29:44J'ai fait ça pendant des années
29:45et j'ai arrêté.
29:47Et en même temps,
29:48ce sont des moments difficiles
29:49et après,
29:49il faut méditer,
29:52il faut se reposer.
29:53Comment vous faites ?
29:53Alors moi,
29:54je dis toujours que
29:55à l'époque,
29:57je me souviens,
29:57maintenant c'est des douches,
29:58mais à l'époque,
29:59je prenais des bains.
30:00Dès que j'avais fini,
30:02je fonçais dans ma baignoire
30:03et je prenais des bains relaxants
30:05de détente,
30:06je mettais des bougies,
30:09je mettais de l'encens,
30:11si vous voulez.
30:11Après,
30:12j'ai trouvé toute une espèce
30:13de rituel
30:13de purification.
30:16Parce qu'en plus,
30:17il y a la mémoire,
30:18mais il y a l'intuition.
30:19Et l'intuition,
30:20c'est quelque chose
30:20de très important
30:21pour une voyante,
30:22Yagel Didier.
30:22Tout à fait.
30:24L'intuition vous aide,
30:26si vous voulez.
30:26Il y a la vision
30:28et il y a l'intuition.
30:29L'intuition,
30:30elle vous permet
30:31de relier,
30:33si vous voulez,
30:34la vision
30:35et la psychologie.
30:37Parce que c'est très important.
30:38Ce n'est pas le tout de voir,
30:40mais quelquefois,
30:41vous voyez des drames,
30:42des choses horribles.
30:43J'ai vu des choses horribles,
30:43des assassinats,
30:44vous ne pouvez pas savoir.
30:46L'assassinat de Kennedy,
30:47vous l'avez vu ?
30:48Absolument.
30:48Alors là,
30:49c'était extraordinaire.
30:50Parce que moi,
30:50j'ai énormément de flashs.
30:52Même maintenant encore,
30:53quand il y a des événements
30:54qui se passent
30:56dans le monde,
30:58tout d'un coup,
30:58clac,
30:59j'ai un flash.
31:00Et là,
31:00à l'époque,
31:01je me souviens,
31:02j'avais dit à Namaï,
31:03écoute,
31:04il va y avoir,
31:05je vois un homme blond
31:05assassiné aux Etats-Unis,
31:07je vois un grand titre
31:08dans François,
31:09il est mort.
31:10Et le lendemain,
31:11qu'est-ce qu'on voit,
31:12le titre de François ?
31:13Exactement le titre
31:14que j'avais vu.
31:15Et là,
31:15par exemple,
31:16il n'y a pas très longtemps,
31:17le 6 octobre,
31:18j'avais un consultant chez moi
31:20et je lui dis,
31:22c'était un samedi,
31:22si mes souvenirs sont bons,
31:24je lui dis,
31:25dites-moi,
31:26vous avez de la famille
31:27en Israël ?
31:27Il me dit,
31:28oui,
31:28pourquoi vous me dites ça ?
31:29Écoutez,
31:29je dis,
31:29écoutez,
31:30je ne sais pas,
31:30tout d'un coup,
31:31je vois un horrible massacre,
31:34je vois des gens
31:34qui courent de tous les côtés,
31:35je vois des morts,
31:36je vois une chose horrible.
31:38Ça s'est passé,
31:39ça se passait au même moment.
31:40Incroyable,
31:41le 7 octobre 2023.
31:42Et là,
31:43je peux en parler
31:44parce que la personne
31:45peut témoigner.
31:46Et j'ai souvent
31:47des choses comme ça,
31:48j'ai des flashs
31:49quand il se passe
31:50des choses dans le monde,
31:51tout d'un coup,
31:52j'ai des flashs.
31:55Et vous dites
31:55que vous avez apporté
31:56ces lettres de noblesse
31:57à la voyance
31:58et c'est vrai
31:59puisqu'en même temps,
31:59vous vous êtes déclaré
32:00à l'URSSAF
32:01comme une profession
32:01même si elle est
32:02la plus vieille du monde.
32:03Oui,
32:04exactement.
32:06Ce n'était pas le cas
32:07avant ?
32:08Non,
32:08c'est difficile.
32:09Alors,
32:10moi,
32:10je n'aime pas
32:11le terme de voyante
32:12parce que ça fait
32:12un peu...
32:15Madame Irma.
32:15Ça fait Madame Irma,
32:16c'est mal connoté
32:17si vous voulez.
32:18Mais moi,
32:19je préfère le terme
32:20de médium
32:20parce qu'en fait,
32:22je pense que nous sommes
32:23des médiums,
32:24des intermédiaires,
32:25je dirais,
32:25entre le ciel et la terre.
32:27Et puis,
32:27il y a quelqu'un
32:28que vous avez vu
32:29un jour
32:30et ce quelqu'un,
32:32elle a été évoquée
32:33dans un film
32:34de Sofia Coppola.
32:35Marie-Antoinette
32:40qui a été tournée
32:41notamment au Château de Versailles
32:42et le Château de Versailles,
32:44c'est le Trianon
32:44et le Trianon,
32:45il s'est passé quelque chose.
32:47Ah oui,
32:47tout à fait.
32:48Là,
32:48c'est extraordinaire.
32:49J'ai eu la chance,
32:50je répète,
32:51d'avoir à côté de moi
32:52aussi des gens formidables.
32:53J'ai énormément travaillé
32:54avec,
32:55entre autres,
32:55Michel de Grèce,
32:57le feu prince de Grèce
32:58qui a écrit beaucoup de livres
33:02et qui m'a énormément,
33:04énormément poussée,
33:05énormément aidée
33:06et encouragée.
33:07Et un jour,
33:08nous sommes allés,
33:08nous étions invités
33:09à Versailles
33:10par le directeur
33:13du Château de Versailles
33:14de l'époque
33:15et le petit théâtre
33:17n'avait pas encore
33:17été restauré.
33:19Et on y va,
33:20et lui,
33:21il avait toujours
33:21un petit magnétophone
33:23dans sa poche
33:23parce que quand il était
33:24avec moi,
33:25il disait,
33:25on ne sait jamais,
33:26il peut avoir des flashs.
33:27Et effectivement,
33:28tout d'un coup,
33:28on était dans les fauteuils,
33:30comme ça,
33:31il y avait la scène devant
33:32et tout d'un coup,
33:33j'ai vu à droite,
33:35sous la scène,
33:37j'ai vu la reine.
33:39Marie-Antoinette.
33:40Voilà.
33:40Et alors là,
33:41on en a fait un livre.
33:42Voilà.
33:42En parlant avec elle
33:43pendant une heure
33:44et en faisant ses confidences.
33:46Voilà, exactement.
33:47Et après,
33:47j'ai travaillé avec Franck Ferrand.
33:49On a persisté,
33:51si vous voulez,
33:52on a,
33:52voilà.
33:53Et Marie-Antoinette,
33:54d'ailleurs,
33:55c'était une artiste,
33:56elle aimait le théâtre
33:57et il y a une chanson
33:58de la Révolution
33:59qui est inspirée
33:59d'un de ses rendez-vous.
34:01Elle rencontre
34:01Benjamin Franklin
34:02au moment où
34:03il prépare
34:04les Etats-Unis.
34:06Elle lui dit
34:06« Ah, ça ira, ça ira ».
34:08Et c'est comme ça
34:08qu'est née
34:09la chanson de la Révolution.
34:10C'est extraordinaire.
34:11Et c'est vrai
34:12qu'aujourd'hui,
34:13on parle de mentalisme,
34:15mais les médias
34:15et les mentalistes,
34:16ça n'a pas vraiment de rapport.
34:17Je crois que ça n'a aucun rapport.
34:19Je suis très fascinée,
34:20moi,
34:20quand je vois
34:20les mentalistes,
34:22qu'est-ce qu'ils font ?
34:23Quel est le truc ?
34:24Parce qu'il y a un truc,
34:25c'est évident,
34:25mais ça me fascine.
34:27Mais à la limite,
34:27je n'ai pas envie de savoir
34:28parce que je trouve
34:29que ce qui est important,
34:30c'est de garder
34:31ce regard d'enfant,
34:32un peu d'innocence,
34:33comme ça.
34:35Innocence,
34:35vous l'avez.
34:36Je rappelle que nous aussi,
34:37à Sud Radio,
34:37on a « C'est votre avenir »
34:38avec Marie et Alexandre Donovan
34:40tous les jours à 16h.
34:42Mais là,
34:42il est plus de 21h.
34:44Et dans quelques instants,
34:45on va évoquer la date
34:46du 23 octobre 2025
34:47avec la sortie de votre livre.
34:49A tout de suite
34:49sur Sud Radio
34:50avec Yagel Didier.
34:52Sud Radio,
34:53les clés d'une vie.
34:54Mon invité Yagel Didier,
34:58on a évoqué
34:58votre parcours
34:59de la mode
35:00à la voyance
35:01après être parti
35:02d'une famille
35:03légèrement catholique.
35:05Et donc,
35:05le 23 octobre 2025
35:07est sorti ce livre
35:08« Les clés de votre destin »
35:10chez Albin Michel.
35:11Alors,
35:11vous avez fait beaucoup de livres.
35:12Pourquoi avoir décidé
35:13aujourd'hui
35:13de raconter votre parcours
35:14dans ce livre,
35:15Yagel Didier ?
35:16Parce que d'abord,
35:16ça a été une proposition
35:17d'une éditrice
35:19chez Albin Michel.
35:20Et puis,
35:21je pense que je répète
35:22maintenant,
35:23voilà,
35:24c'est un peu
35:24j'ai l'âge
35:27que j'ai
35:28et c'était peut-être
35:29une façon pour moi
35:30de parler à la première personne.
35:32Oui.
35:32Parce que jusqu'à présent,
35:33j'ai eu trois biographies sur moi,
35:35il y en a eu trois
35:36en 50 ans
35:37et là,
35:39la proposition d'Albin Michel,
35:40c'est Yagel,
35:41parlez-vous,
35:42parlez-nous de vous.
35:44En même temps,
35:45vous évoquez
35:45votre destin
35:46que vous n'avez pas forcément vu
35:48à l'inverse
35:48de ce que vous voyez
35:49pour les autres.
35:49Ah non,
35:50ça n'a pas du tout,
35:50pas une seconde.
35:51La seule chose
35:52que j'ai eue
35:53quand j'étais très très jeune,
35:55j'ai toujours eu
35:56des rêves prémonitoires.
35:58Moi,
35:58j'ai une vie onirique,
36:01si vous voulez,
36:02qui est très très puissante
36:03et ce qui m'est arrivé
36:05de très important,
36:06je l'ai vu dans mes rêves.
36:07Et vous avez vu,
36:09quelquefois,
36:09c'est difficile,
36:10notamment lorsque vous avez
36:12collaboré bénévolement
36:13avec la gendarmerie.
36:14Oui,
36:15j'ai fait ça pendant des années,
36:16j'avais des consultants amis
36:18qui travaillaient dans ce domaine
36:20et qui me demandaient,
36:22quand il y avait des énigmes,
36:24à,
36:25comment dirais-je,
36:27à éclaircir
36:28ce que je voyais.
36:30J'ai fait ça beaucoup,
36:30mais je l'ai fait amicalement
36:31pendant très très longtemps.
36:33Et ça a donné des résultats,
36:34ça a été la politique.
36:35Je crois, je crois.
36:35Et puis vous évoquez aussi
36:36ce qui est essentiel
36:37à votre vie,
36:38c'est-à-dire la sophrologie
36:39et le yoga.
36:40Tout à fait.
36:41Moi, j'ai fait énormément de...
36:43J'ai eu la chance
36:44de rencontrer
36:45des gens extraordinaires
36:46dans ce domaine.
36:47Je crois beaucoup.
36:48C'est important
36:48de travailler sur soi
36:50quand on décide
36:51d'aider les autres
36:52pour soi-même
36:53se dépolluer.
36:54C'est très important.
36:55Et donc,
36:56j'ai fait ça pendant des années.
36:57Là, j'ai un petit peu arrêté,
36:59mais je regrette d'ailleurs.
37:01Mais je m'intéresse
37:02toujours à tout ça.
37:03Oui, parce qu'en plus,
37:04la sophrologie,
37:05il y a 50 ans,
37:05on n'en parlait pas.
37:06Non, on n'en parlait pas du tout.
37:07Mais ça peut aider grandement.
37:09Et ça vous a aidé ?
37:10Énormément.
37:11Énormément.
37:12Et alors, vous avez donc
37:13débuté par la boule de cristal
37:14avant d'aller vers
37:15le tarot de Marseille
37:16au départ.
37:17Non, jamais.
37:18Vous auriez voulu
37:19aller vers le tarot de Marseille,
37:20mais il y a eu
37:20cette découverte
37:21du jour à l'heure.
37:22Alors, non,
37:22je n'ai jamais...
37:23Non, le tarot me fait peur
37:25parce que ça demande
37:26une culture du tarot
37:28que je n'ai pas,
37:29ésotérique que je n'ai pas.
37:32Mais il y avait
37:33le jeu de Mademoiselle
37:34le Normand,
37:35il y avait le jeu
37:36de Béline à l'époque.
37:37Béline qui était
37:37un grand, grand, grand voyant.
37:39Voilà.
37:40Donc, j'ai tripoté
37:41un petit peu comme ça
37:42et puis je ne le sentais pas.
37:44Et puis, je vous dis,
37:45un jour,
37:45j'ai retrouvé ce jeu
37:46que j'ai découpé,
37:47mis sur des cartons
37:48et je l'ai interprété.
37:51C'est moi-même
37:52qui ai fait
37:52les interprétations.
37:55Alors, il y avait
37:56sur le journal,
37:57il y avait
37:57les interprétations.
37:59Mais moi,
38:00je l'ai fait moi-même.
38:02Ce qui est extraordinaire,
38:03c'est que vous avez
38:03retrouvé ce journal
38:04que vous avez gardé
38:05dans un tiroir,
38:07mais presque par hasard.
38:08Mais par hasard.
38:09Tout d'un coup,
38:09je me suis dit,
38:10mais au fond,
38:11tu avais ce jeu extraordinaire.
38:13Par hasard,
38:14je suis retombée dessus
38:14et je vous dis,
38:15ça a été le miracle.
38:16Alors, après,
38:17j'en ai fait un.
38:18J'ai fait avec Marina Carrella,
38:21la femme du prince de Grèce.
38:23On a fait un jeu
38:23de cartes ensemble.
38:25On a refait un jeu
38:25de cartes
38:26qui marche toujours
38:28très, très bien.
38:29Le jeu dividatoire,
38:30mais qui a été fait
38:31il y a 25 ans déjà.
38:33Il se trouve qu'Alain Le Foll,
38:35au départ,
38:35c'est un illustrateur.
38:37Il avait collaboré
38:38avec la manufacture
38:38Rosenthal
38:39pour fabriquer
38:40de la portionnelle.
38:41Je ne savais pas.
38:42Il a été professeur
38:43à l'école des arts décoratifs.
38:45Et puis,
38:45il a illustré
38:46ce jeu de cartes
38:47sans savoir
38:48exactement ce que c'était.
38:49Oui.
38:49Et alors,
38:50c'est drôle
38:50parce qu'il était venu me voir.
38:51Il est mort
38:51il y a très, très, très longtemps.
38:53Et il était venu me voir
38:55parce qu'il savait
38:56que je ne sais plus
38:57par quel biais.
38:59Et il ne les croyait pas du tout.
39:01Il m'a dit
39:01je ne crois pas du tout
39:02à tout ça.
39:03Mais il était fort sympathique.
39:05Et je crois qu'hélas,
39:06il est mort assez jeune finalement.
39:07Très jeune.
39:08En 81, je crois.
39:09Et ce jeu,
39:10effectivement,
39:11c'est le grand jeu secret
39:12des cartes m'anciennes.
39:13Tout à fait.
39:13Et c'est la seconde partie
39:14de votre livre
39:15car vous l'expliquez.
39:16Il y a même ce jeu
39:17à la fin du livre.
39:18Tout à fait.
39:18Parce que je me suis dit
39:19mais au fond,
39:20parce qu'il est très beau,
39:21il est ludique,
39:22il ne fait pas peur
39:23parce qu'il y a beaucoup
39:24de jeux de cartes,
39:25de tarots
39:25qui font peur.
39:27Et celui-là,
39:28je le trouve très joyeux.
39:29Il est très bien coloré,
39:30très bien dessiné.
39:32Et donc,
39:33si vous voulez,
39:33je me suis dit
39:34mais au fond,
39:35parce que les gens
39:35me demandaient
39:36mais où vous avez trouvé
39:37ce jeu ?
39:38Alors,
39:39un jour,
39:40je vous dis,
39:40grâce à mon éditrice,
39:42on s'est dit
39:43mais pourquoi pas
39:44l'éditer
39:45et en faire profiter
39:46le maximum.
39:47Parce qu'il est très simple
39:48si vous voulez.
39:49Moi,
39:49j'aime bien la simplicité.
39:51Oui,
39:51il se trouve que
39:52pour le véotien
39:52qui ne connaît rien
39:53dans la voyance,
39:54il peut parfaitement
39:54l'utiliser.
39:55Tout à fait.
39:56Parce que tel car
39:57à côté de tes cartes
39:58donc j'explique
39:59le plus simplement
40:00du monde.
40:01Après,
40:01je dis toujours aux gens
40:02laissez parler
40:03votre intuition.
40:04Il faut que la carte
40:04vous inspire quelque chose.
40:06Alors,
40:06il se trouve que
40:07lorsque vous avez
40:08un consultant,
40:10vous prenez ce jeu,
40:10vous le battez,
40:11comment ça se passe ?
40:12C'est-à-dire que
40:13je leur dis,
40:14écoutez,
40:14maintenant vous allez
40:15battre les cartes
40:16et puis pendant
40:16que la personne
40:17bat les cartes,
40:18je m'imprègne
40:19d'elle,
40:20de la personne
40:21qui est devant moi
40:22mais ça,
40:22c'est mon côté
40:23visionnaire,
40:25si vous voulez,
40:25intuitif,
40:26d'empathie.
40:28C'est très important
40:28d'avoir de l'empathie
40:29pour la personne
40:30qui est en face de soi
40:31parce que si je n'ai pas
40:32d'empathie,
40:33ça ne marche pas.
40:34D'ailleurs,
40:34je raconte dans le livre
40:35un jour,
40:35il y a une jeune femme
40:37qui vient me voir
40:38et impossible de...
40:41Je ne voyais rien,
40:42j'étais très très troublée
40:44et tout d'un coup,
40:45je lui dis,
40:45écoutez madame,
40:46je suis désolée,
40:47je ne vois rien,
40:48je vois qu'un immense
40:49puits sans fond
40:50et je tombe dans ce puits,
40:53elle ne dit rien.
40:54Elle était venue
40:55en fait un peu
40:56pour me piéger.
40:57Elle était journaliste,
40:58je crois.
40:58Journaliste,
40:59exactement,
40:59et c'est à l'époque
41:00où je faisais beaucoup
41:01dans les journaux,
41:02où j'avais beaucoup
41:03de presse et tout ça.
41:04Et puis,
41:06le lendemain,
41:07il y a une de ses amies
41:08qui vient me dire,
41:09écoutez,
41:09elle vous dit chapeau
41:10parce qu'elle avait visualisé
41:12avant de venir,
41:12pour ne pas que vous voyiez,
41:14elle avait visualisé
41:16un puits sans fond
41:17tout noir.
41:18Alors,
41:18il se trouve que
41:19ces cartes,
41:19justement,
41:20ont une histoire
41:21puisque vous avez
41:22un premier jeu
41:22que vous avez
41:23totalement usé
41:24et par miracle,
41:25vous en avez trouvé
41:25un second.
41:26Oui,
41:27alors là,
41:27j'ai toujours eu
41:31des consultants
41:31merveilleux
41:32et j'ai un consultant
41:33Philippe
41:34qui est doré,
41:37qui fouillait
41:38un peu de partout,
41:39qui était très comme ça
41:40et je lui dis,
41:42Philippe,
41:43il me faut absolument,
41:44est-ce que vous pouvez
41:44me retrouver un vieux L
41:46parce que mes cartes
41:47sont usées,
41:47je ne sais plus.
41:48et là,
41:49il a commencé
41:49à racheter des vieux L
41:51un peu de partout
41:52et c'est lui
41:53qui m'a fourni
41:54avec les numéros.
41:56Et donc,
41:56vous avez pu photocopier.
41:57Et comme ça,
41:58on a pu photocopier
41:59et voilà le résultat
42:01aujourd'hui,
42:01ce magnifique jeu.
42:02Et la fidélité,
42:03vous l'évoquez aussi
42:04parce qu'il y a des gens
42:05qui viennent vous voir
42:06depuis 20 ans,
42:0630 ans ?
42:07Ah oui,
42:08moi,
42:08j'ai écouté,
42:09j'ai maintenant,
42:10à l'époque,
42:11des jeunes femmes
42:11qui venaient me voir
42:13qui sont maintenant
42:13des grands-mères
42:14et qui m'ont envoyé
42:16leur fille
42:16ou leur fils
42:17et qui maintenant
42:18m'envoient
42:18les petits-enfants.
42:19J'ai vraiment
42:20trois générations.
42:21Alors,
42:21il faut savoir
42:22que ces cartes
42:22que vous évoquez
42:23et que l'il y est,
42:24c'est un support
42:25avant tout.
42:25Oui,
42:25tout à fait.
42:26Ça me permet
42:27d'entrer en contact
42:28avec la personne
42:29mais je peux m'en passer.
42:33Je peux m'en passer.
42:34Alors,
42:35la coupe
42:35est très importante aussi.
42:37Je suis assez étonné
42:39de voir ça.
42:40Oui,
42:40mais c'est tout
42:42un ensemble de choses
42:43si vous voulez.
42:44C'est tout
42:44un ensemble
42:45d'éléments,
42:46de comportements.
42:48Vous savez,
42:48au bout de tant d'années,
42:50il y a une espèce
42:52de,
42:53comment dirais-je,
42:54d'osmose
42:55et il y a quelque chose
42:56que je ressens
42:57très profondément.
42:58Il faut dire aussi
42:58que je ne travaille
42:59pratiquement plus.
43:00Il faut que je dise ça aussi
43:02parce que maintenant
43:04j'ai l'âge que j'ai.
43:07Mais je suis contente
43:08de savoir
43:08qu'il y a beaucoup
43:09de jeunes maintenant
43:09qui font de la voyance
43:10et qui sont très,
43:11très,
43:11très doués.
43:12Mais en même temps,
43:15ce jeu
43:17a une caractéristique
43:18importante.
43:18C'est-à-dire qu'il y a
43:19des cartes positives
43:20et d'autres difficiles,
43:21mais jamais négatives.
43:22Non,
43:22ce n'est jamais négatif.
43:23Ce que j'essaie toujours
43:24d'expliquer aux gens,
43:26si vous voulez,
43:26moi d'abord,
43:27je suis quelqu'un
43:27d'extraordinairement positif.
43:29Je dis que toute épreuve
43:30est nécessaire à une vie
43:32pour évoluer,
43:33pour avancer.
43:35Donc,
43:35j'essaie toujours
43:35si je vois par exemple
43:37un décès
43:38ou un grave accident
43:39ou un pépin de santé,
43:41j'essaie toujours,
43:42si vous voulez,
43:43d'ouvrir des portes.
43:44Il ne faut jamais
43:44les fermer.
43:45Il ne faut jamais.
43:46Alors,
43:46dans ce jeu,
43:47il y a 24 cartes
43:48et il y en a deux
43:49qui évoquent en ma mémoire
43:50une chanson.
43:51La lune est là,
43:52la lune est là,
43:53la lune est là,
43:54mais le soleil ne la voit pas.
43:55Pour la trouver,
43:56il faut la nuit,
43:58il faut la nuit,
43:58mais le soleil ne le sait pas.
43:59Le soleil et la lune
44:00de Charles Trellet,
44:01qui est, je précise,
44:01la première chanson
44:02que Sylvie Vartan
44:03a apprise en français
44:04lorsqu'elle est arrivée
44:05de Bulgarie.
44:06Ah oui, ça veut dire.
44:06Le soleil et la lune,
44:08il y a les cartes
44:09et c'est la base
44:10de ce jeu.
44:12Entre autres,
44:12vous savez,
44:13chaque carte est importante.
44:15Chaque carte
44:16a une signification,
44:18mais c'est vrai
44:18que maintenant,
44:20comme j'ai cette espèce
44:21d'habitude,
44:22on survole.
44:23Quelquefois,
44:24ça m'arrive de dire
44:25exactement l'inverse
44:26de ce que disent
44:27les cartes.
44:28Tout dépend
44:29de ce que je ressens
44:30de la personne
44:31qui est devant moi.
44:31Ce qui est le plus important,
44:32c'est l'empathie.
44:33Quand on examine
44:35votre livre
44:35et ce jeu de cartes,
44:36il y a une carte
44:37qui est très importante,
44:38vous dites que c'est
44:38la plus belle des cartes,
44:39il y a Galilier,
44:40c'est l'étoile.
44:41Ah, j'allais dire,
44:41ben oui,
44:42c'est la star.
44:43C'est-à-dire pourquoi ?
44:44Ben parce que
44:45c'est celle qui,
44:46l'étoile,
44:47elle rayonne,
44:48si vous voulez.
44:49Donc,
44:50c'est,
44:51comment dirais-je,
44:52c'est la réussite assurée,
44:54c'est le succès assuré,
44:56c'est,
44:56voilà,
44:57c'est le rayonnement.
44:58C'est-à-dire qu'à partir de,
44:59si quelqu'un tire l'étoile,
45:00à partir de là,
45:01vous allez tirer vos conclusions.
45:03Ben c'est-à-dire que
45:04si la personne ne tire déjà
45:05en premier lieu l'étoile,
45:09ça veut dire que
45:10quoi qu'il arrive,
45:10elle sera protégée
45:11et elle s'en sortira toujours.
45:12Oui,
45:13c'est la chance.
45:14Et puis,
45:14vous évoquez dans ce livre
45:15les clés de votre destin,
45:17une autre carte
45:18dont il faut se méfier,
45:19c'est l'oiseau.
45:20Ben l'oiseau,
45:20c'est,
45:21dans la cartomancie,
45:24là,
45:24c'est l'oiseau des ennuis,
45:26c'est les contrariétés.
45:27Mais je dis toujours,
45:28écoutez,
45:29vous allez traverser cette épreuve,
45:30mais ne vous inquiétez pas,
45:32il y a toujours quelque chose
45:33derrière de positif.
45:35Et effectivement,
45:35l'oiseau de mauvaise augure
45:36dont on parle toujours
45:37dans l'expression populaire,
45:39ça vient de la Rome antique
45:40où aucune décision
45:42ne se prenait
45:42sans qu'elle ait devint
45:43et cherchait les présages
45:44à travers le vol des oiseaux.
45:46Absolument.
45:46Et c'est comme ça.
45:47Et le mot augure
45:48n'est valable
45:51dans son exception d'aujourd'hui
45:52qu'à partir du XVIIIe siècle.
45:54Ah oui.
45:54Et puis les entrailles,
45:55on dit toujours que
45:56voilà,
45:56vous voyez dans les entrailles.
45:57Et puis il y a la roue de la fortune.
45:59Et la roue de la fortune,
46:00c'est la roue de la fortune.
46:01Ça veut bien dire
46:02ce que ça veut dire.
46:03Ça c'est génial.
46:04Alors ça c'est la carte
46:06pour les gens
46:07qui adorent jouer par exemple,
46:09c'est la carte magique.
46:11Et donc quand on tire
46:12la roue de la fortune,
46:12vous en tirez aussi
46:13d'autres conclusions.
46:14Ah bah évidemment.
46:15Alors il y a aussi le travail.
46:17Le travail qui est la santé.
46:18Il y a le travail,
46:20si vous voulez,
46:22c'est l'effort,
46:23c'est le travail aussi sur soi,
46:26c'est le travail dans son ensemble,
46:28si vous voulez.
46:28Ce n'est pas obligatoirement
46:30le côté besogneux.
46:32C'est tout un ensemble de...
46:34Je répète,
46:34c'est le travail sur soi aussi.
46:35Ce que vous avez fait.
46:37Est-ce que vous continuez à faire ?
46:38Ben j'espère.
46:39Vous imaginiez ce destin
46:41lorsque vous avez débuté,
46:42Yann Gildistier ?
46:42Non, pas une seconde.
46:44Pas une seconde.
46:45Non, je dis,
46:46à part le fait que j'avais vu
46:47cette voyante
46:49quand j'avais 14 ou 16 ans,
46:50je ne me souviens plus,
46:51avec maman qui m'avait annoncé
46:53ce destin un peu extraordinaire,
46:56après je n'y pensais plus.
46:57Je n'aurais jamais pensé
46:58qu'aujourd'hui,
46:59à cet âge-là,
46:59je n'arriverais là.
47:00Non, jamais.
47:01Et le secret de votre jeunesse,
47:02parce que vous êtes encore
47:03moralement très jeune ?
47:04Très jeune.
47:06Qu'est-ce que c'est ?
47:07C'est, je crois que,
47:09je vais vous dire,
47:10j'ai beaucoup de chance,
47:11parce que d'abord,
47:12j'ai un mari merveilleux,
47:14j'ai un enfant,
47:15j'ai des amis formidables,
47:17j'ai eu des,
47:18je le dis d'ailleurs dans le livre,
47:19j'ai eu une épreuve de santé
47:21qui a été assez difficile,
47:23mais que j'ai admirablement surmontée
47:24grâce à mes rêves,
47:25d'ailleurs,
47:26grâce à ce don extraordinaire.
47:28Donc, je me suis sortie d'un cancer
47:30qui aurait pu m'emporter.
47:31Et donc, à partir de là,
47:34tout est cadeau.
47:35Et vous dites dans ce livre,
47:36Yagel Didier,
47:37que ces cartes sont une leçon d'optimisme.
47:39Tout à fait.
47:39Et l'optimisme,
47:40c'est aussi votre mot-clé.
47:42Moi, je suis quelqu'un
47:43d'extraordinairement positif.
47:46Mais je vous dis,
47:48c'est grâce aussi à ces livres
47:49que j'ai lus,
47:50à ces gens que j'ai rencontrés.
47:54Moi, je dis que rien n'est hasard,
47:56tout est sens.
47:57Tout ce que vous faites dans la vie,
47:58tout ce que vous rencontrez
47:59a une signification.
48:01Et cet instinct que vous avez,
48:03vous l'avez suivi en permanence ?
48:04Pratiquement, oui.
48:06Et ça vous a aidé ?
48:08Oui.
48:08Alors, je répète,
48:09moi, je suis quelqu'un qui est...
48:10J'ai une vie onirique extrêmement puissante.
48:14Et d'ailleurs,
48:14lorsque j'ai décidé,
48:15je le raconte aussi dans le livre,
48:17lorsque j'ai décidé de m'installer,
48:19de faire ce métier,
48:20d'être...
48:21médium,
48:22clairvoyante,
48:23médium,
48:24je me souviens que j'ai fait deux rêves.
48:26Le premier rêve,
48:27quand je commençais,
48:28je vois un homme qui me regarde
48:29avec des yeux extraordinaires
48:31et qui me regarde comme ça,
48:34très enclinant des yeux.
48:36Je me suis réveillée,
48:37je me souviens,
48:37j'étais en âge.
48:39Je me suis dit,
48:39mais qu'est-ce que ça veut dire ?
48:41Et j'ai commencé à travailler,
48:44à recevoir,
48:45et là,
48:45je fais un autre rêve
48:47et je vois les yeux bleus,
48:49le même regard,
48:51moi j'appelle ça un regard divin,
48:53et des yeux bleus
48:53qui m'ont fait,
48:54qui ont acquiescé.
48:55Et je me suis dit,
48:56bon ben ça va,
48:57tu es dans la bonne voie,
48:58vas-y.
48:58Je répète,
48:59moi je répète,
49:00je note mes rêves aussi,
49:02d'ailleurs je dis toujours aux gens,
49:03notez vos rêves,
49:03c'est très important.
49:05Et je me suis dit,
49:07ça y est, c'est bon.
49:08Et ce qui est bon aussi,
49:09c'est le succès assuré de ce livre,
49:11Les clés d'autre destin,
49:12c'est Alain Michel,
49:13sans pas être voyant pour le médium.
49:16Ah je ne sais pas,
49:16vous savez,
49:16pour soi c'est très difficile,
49:18on a des espoirs,
49:20on a des vœux,
49:22on a des...
49:23Mais après,
49:24voilà,
49:25je dis toujours,
49:26curieusement,
49:27je dis toujours,
49:28l'avenir seul est à Dieu.
49:29Et bien voilà,
49:29en tout cas,
49:30l'avenir je vous le souhaite,
49:32heureux,
49:32aussi heureux que le passé,
49:33Yagel Didier,
49:34Les clés d'autre destin,
49:35c'est chez Alain Michel,
49:36et puis à bientôt pour d'autres livres.
49:38Merci, beaucoup.
49:39Merci Yagel Didier,
49:40Les clés d'une vie,
49:40c'est terminé pour aujourd'hui,
49:42on se retrouve bientôt,
49:43restez fidèles,
49:43à l'écoute de Sud Radio.
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