- il y a 2 jours
Avec Pierre-Romain Thionnet (député européen RN) et Arthur Kenigsberg (fondateur d'Euro Créative, spécialiste de l’Europe et auteur de L'Europe de l'Est n'existe pas aux éditions Eyrolles)
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, La Vérité en Face, Jean-François Aquili.
00:042h32, La Vérité en Face, le service militaire est-il de retour, en France, pour faire face à la menace russe à terme ?
00:14Deux invités pour débattre de cette proposition qui a été précédée par les déclarations du chef d'état-major des armées,
00:21le général Fabien Mondon, sur un hypothétique engagement face à la Russie la semaine dernière,
00:26aux positions d'Emmanuel Macron. Il y a aussi, en cours, nous l'évoquerons dans la deuxième partie de cet entretien,
00:33avec vous messieurs, ce qui se passe à Genève, pour parler de paix autour de l'Ukraine,
00:39comme en casquette de ce débat sur le service militaire.
00:41Pierre-Romain Thionnet, invité, bonjour.
00:44Bonjour.
00:45Vous êtes député européen du Rassemblement National, le membre de la Commission des Affaires étrangères et Défense,
00:51et avec vous, Arthur Königsberg, bonjour.
00:54Bonjour Jean-François Aquili.
00:55Fondateur d'Eurocréative, vous êtes spécialiste des questions européennes.
00:59Je rappelle le titre de votre ouvrage,
01:01« L'Europe de l'Est n'existe pas », paru chez Erol,
01:05dans lequel vous décrivez tout ce qui se passe à l'Est.
01:08C'est fondamental, aujourd'hui, l'avenir de l'Union européenne, il est à l'Est.
01:14En tout cas, l'architecture de sécurité de l'Europe se joue, effectivement,
01:17sur les frontières orientales de cette partie de l'Europe.
01:21Une partie de l'Europe qui est très mal connue ou inconnue par la majorité des Français,
01:25et même des élites françaises.
01:27Alors, le président Emmanuel Macron devrait annoncer, on dit prochainement,
01:30il était question de jeudi, mais vraisemblablement, le calendrier n'est pas fixé,
01:34la mise en place d'un service national volontaire,
01:38appelons-le le SNV désormais, remplacer le U par un V,
01:42succédant au SNU qui s'est soldé par un échec, il faut le dire.
01:47Le nouveau service militaire serait ouvert aux jeunes de 18 ans pour une période de 10 mois,
01:52c'est ce que nous en savons.
01:54Sa rémunération, d'ailleurs, se lèverait entre 900 et 1000 euros mensuels.
01:58Nous verrons avec vous, messieurs, si on en sait un peu plus quand même.
02:02Alors, je commence par vous, tiens, Arthur Königsberg,
02:06qu'est-ce que l'on sait de plus de ce projet de service national volontaire volu par Emmanuel Macron,
02:15quand même dans l'esprit ?
02:16Dans l'esprit, on voit qu'il y a ce besoin, en tout cas, de l'armée française d'augmenter son nombre d'engagés
02:23et qu'effectivement, ce service national volontaire pourrait permettre d'augmenter les effectifs de nos armées.
02:31Maintenant, il y a énormément de flou, comme vous le soulignez,
02:35sur effectivement comment allons-nous financer cet effort et surtout, quel est le nombre ?
02:41Les effectifs actuellement, c'est quoi ? On est à 200 000 ?
02:45Oui, 200 000, avec les civils, avec les personnels civils, 200 000.
02:48Mais, donc, l'objectif serait quand même de vraiment monter en puissance.
02:53Mais aujourd'hui, sur cette question du service national volontaire,
02:57il y a encore beaucoup d'interrogations.
02:59Est-ce que c'est 10 000 jeunes ou est-ce que c'est 50 000 jeunes ou est-ce que c'est plus ?
03:05Et comment allons-nous financer ?
03:05Il y a une question de monter en puissance de 10 000 à 50 000 en 2035.
03:11Ce sont des données qui filtrent dans les médias.
03:14Donc, ce n'est pas encore posé par le chef de l'État.
03:19Mais l'idée, c'est quoi ? C'est une forme de réserve, de fabriquer une réserve ?
03:22Oui, de fabriquer peut-être... Pourquoi pas une réserve ?
03:24Mais surtout, de faire monter cette question dans notre jeunesse
03:28et peut-être aussi de susciter des vocations.
03:30Mais, c'est-à-dire que nos armées doivent se tenir prêtes aussi
03:33à répondre à un défi qui lui est déjà posé.
03:37C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on sait que l'armée n'est pas capable
03:40de formuler des réponses à des milliers et des milliers de candidatures chaque année.
03:47C'est-à-dire qu'il y a un service RH de l'armée qui ne fonctionne peut-être pas très bien.
03:52Vous voulez dire quoi ? Qu'il y a plus de demandes que de postes à pouvoir ?
03:55Oui, actuellement, il y a beaucoup de demandes qui ne sont pas pourvues
03:58ou qui ne trouvent même pas de réponse.
03:59L'armée attire.
04:00Pierre-Romain Thionnet, est-ce que le Rassemblement National
04:05accueille favorablement cette annonce du président Emmanuel Macron ?
04:11Oui, nous l'accueillons favorablement.
04:13Vous savez, ça fait un certain nombre d'années de programmes politiques
04:16où le Rassemblement National, et par sa candidate aux élections présidentielles,
04:21Marine Le Pen, le rappelait, que nous sommes favorables
04:23au retour du service militaire obligatoire.
04:27Mais en ayant bien sûr cette réalité en tête
04:30qu'il est impossible de le rétablir du jour au lendemain
04:34dans les formes dans lesquelles il pouvait exister il y a plusieurs décennies,
04:37étant donné en effet les infrastructures militaires aujourd'hui en France,
04:40une grande partie des casernes ou des régiments ont été fermés,
04:44étant donné aussi les effectifs de nos armées,
04:46qui sont déjà en partie saturés, surutilisés pour l'ensemble des missions qui s'accumulent.
04:52Et donc c'est pour cela que la version volontaire, nous la trouvons intéressante,
04:56et que ça doit être en effet une montée en puissance progressive dans la nation.
04:59– Pierre Romain, vous vous dites favorable, mais en 1997,
05:03le président Chirac a mis un terme au service national et a choisi l'armée de métiers.
05:08Il y avait une dimension éminemment budgétaire.
05:12On va éviter de reparler de ce qui se passe à la Rassemblement National.
05:15Mais là, il y aurait un coût également.
05:18Ce sont des milliards d'euros à trouver, j'imagine.
05:21– Il y a déjà, je pense, une première piste, c'est que, vous l'avez évoqué en introduction,
05:25les questions du service national et universel, le SNU.
05:29– La version précédente.
05:30– Voilà, je pense que tout cela est évidemment à supprimer intégralement.
05:33Il y avait la Cour des comptes à tirer à boulet rouge sur le bilan aussi économique du SNU.
05:40– Qui a coûté ?
05:40– Sa généralisation devait coûter 3,5 à 5 milliards d'euros.
05:44– Oui, j'allais dire 4 milliards, donc on est là-dessus.
05:46– Je pense que c'est des sommes considérables et qu'on est dans un contexte budgétaire
05:50où on cherche des économies un petit peu partout.
05:52Je pense que pour un service qui était à peine citoyen,
05:56je veux dire, on avait même du mal à lever le drapeau parfois,
05:58je crois qu'il faut mettre un terme à tout cela
06:00et envisager les premières bases du retour du service militaire.
06:03– Arthur Königsberg, sur l'aspect budgétaire qui est fondamental,
06:07ça veut dire qu'il faut se donner les moyens en réalité
06:10de disposer d'une armée digne de ce nom et d'une éventuelle réserve.
06:15Qu'est-ce qui se fait dans les…
06:16Alors on parle souvent de la Suisse,
06:18il y a des, comment dirais-je, des piqûres de rappel
06:21pour ceux qui ont fait leur service national.
06:22On parle éminemment de ce qui se passe en Israël
06:25avec ce service de 3 années et ensuite des réservistes
06:28qui sont mobilisables, on le voit là, en cas de conflit armé.
06:32C'est l'idée pour la France aussi de créer une sorte de,
06:35d'après vous, de service national volontaire ?
06:39– Après l'armée française dispose déjà d'une réserve
06:42et d'une réserve qui est très utile à nos armées
06:44mais le sujet est de monter en puissance.
06:48C'est-à-dire que les effectifs actuels à la fois
06:50de nos réserves et de nos armées, armées de terre, la marine,
06:56armées de l'air, ne sont pas suffisants
06:58pour affronter les défis qui viennent.
07:01Et effectivement, cette annonce rentre en écho
07:05avec les propos du chef d'état-major des armées Fabien Mandon
07:08la semaine dernière devant les maires de France
07:10où effectivement, c'est aussi dans la lignée des propos
07:15qui avaient été tenus par l'ancien chef d'état-major des armées
07:18cet été, avec cette prise de conscience
07:22et cette préparation des esprits à la montée des périls.
07:24C'est-à-dire qu'aujourd'hui, effectivement,
07:26l'architecture de sécurité de la France et européenne
07:29est de plus en plus remise en question par l'impérialisme russe
07:33et qu'effectivement, nos armées, le président de la République
07:36font le constat que nos effectifs militaires
07:39ne sont pas suffisants en cas de guerre de haute intensité.
07:42Vous qui êtes un spécialiste des conflits
07:45de ce qui se passe à l'Est, Arthur Knisberg,
07:48il ne vous a pas choqué le général Fabien Mandon
07:51quand il dit, vous savez, la petite phrase qui a été retenue
07:54les Français ne sont pas prêts à sacrifier leurs enfants
07:57en réalité, mais c'est un propos de militaire
08:00il décrit une situation qui peut exister demain
08:03rapidement en réalité, ça peut se dégrader.
08:05Et qui existe déjà.
08:06Qui existe déjà ?
08:07Qui existe déjà.
08:07C'est-à-dire ?
08:08C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous avons déjà des soldats français
08:11déployés sur deux parties du flanc oriental de l'Europe
08:16qui sont stratégiques, à Tapa en Estonie
08:19nous avons 500 soldats positionnés en Estonie aujourd'hui
08:23dans le cadre des missions de réassurance de l'OTAN
08:25et en Roumanie, où nous avons 1500 soldats français déployés.
08:30Et ces soldats français sont des enfants de la nation.
08:33C'était ça le sens du propos du chef d'état-major des armées.
08:38C'est qu'aujourd'hui, les Français, effectivement,
08:40doivent se tenir prêts, demain, à perdre potentiellement des soldats.
08:44Des soldats qui savent très bien, qui connaissent les risques
08:46de leur mission.
08:47Les soldats français, quand ils sont déployés en Estonie
08:50ou en Roumanie, ils savent pourquoi ils y vont.
08:53Ça fait partie de leur engagement.
08:55Mais aujourd'hui, il y a effectivement cette nécessité pour les armées
08:59de préparer les esprits à une potentielle confrontation
09:02et surtout de faire comprendre aux Français
09:05que la menace russe est grandissante
09:08et que demain, nous pourrions rentrer en guerre
09:10avec la Fédération de Russie.
09:13Et on le voit.
09:14On voit sur les réactions à ces déclarations
09:17que ce n'était pas forcément clair dans l'esprit
09:19d'une grande partie de nos concitoyens.
09:21On peut le comprendre.
09:23Mais aujourd'hui, il y a une préparation qui est nécessaire.
09:25– Pierre Romain Thionnet, au Rassemblement national,
09:28vous avez été choqué par ce qu'il dit généralement.
09:30Donc vous étiez hostile à ce qu'il a dit ?
09:33– Pas choqué, ce n'est pas une hostilité non plus
09:36au message qui peut être envoyé.
09:40Le fait de discuter que nos militaires ont la mort
09:43comme hypothèse de travail pour reprendre un beau sous-titre
09:46du colonel Michel Goya, ça c'est une réalité.
09:49Et bien sûr, on ne va pas contester cela.
09:50Je crois que ce qui a soulevé des critiques, en effet,
09:54c'est quel était l'objectif de cette déclaration
09:56et ensuite, quelle a été sa réception ?
09:58Est-ce que les mots employés, pour le dire,
10:01le terme par exemple, enfant, pour parler de nos militaires,
10:04en disant que c'était les enfants de la nation,
10:06je veux dire que ce choix des mots a compliqué
10:09la réception du message correctement dans la nation.
10:11– Vous contestez le parler vrai du chef d'état-major des armées ?
10:15– Ce que je dis, c'est que sur le fond,
10:16je ne veux pas qu'il y ait d'ambiguïté,
10:17que ce soit sur l'existence de cette menace russe,
10:20à la fois pour la France et pour l'Europe,
10:22il n'y a pas de question chez nous au Rassemblement national.
10:24– Il y a un changement quand même,
10:25jadis Marine Le Pen ne voulait pas entendre parler
10:28de conflits avec Poutine, avec la Russie.
10:31Aujourd'hui, il y a une forme de quoi ?
10:33De principe de réalité ?
10:35– Je crois que le principe de réalité,
10:36il a aussi frappé à la porte de beaucoup de monde
10:38le 24 février 2022.
10:40Voilà, et je crois qu'on a été très clair aussi pour nous…
10:42– Date de l'invasion de l'Ukraine.
10:43– Voilà, bien sûr, je veux dire, ça a été très clair.
10:45Et notre président Jordan Berdella avait rappelé
10:47qu'il y avait une forme de naïveté,
10:49qu'on partageait, d'avoir eu cette naïveté aussi
10:51vis-à-vis des intentions de la Russie,
10:52mais qui a été aussi largement collective,
10:54et pas seulement en France, aussi en Europe,
10:56si on parle des voisins allemands par exemple,
10:58il y a aussi une grande naïveté sur les sujets énergétiques
11:00par rapport à la Russie.
11:01Mais pour revenir à ces propos,
11:03je crois que par rapport à l'existence de cette menace russe,
11:07il faut la faire comprendre,
11:09et non pas faire peur, ni faire taire.
11:11C'est-à-dire qu'il ne faut pas faire peur,
11:14c'est-à-dire présenter comme un choc inévitable,
11:16je crois qu'il y a des moyens qui existent,
11:18même la dissuasion sur les questions militaires,
11:20pour éviter, bien sûr, que ce...
11:22Expliquer sans stresser les Français.
11:24Et non pas non plus faire taire,
11:25c'est-à-dire qu'il peut y avoir des doutes légitimes
11:27dans la population française,
11:29par rapport aux orientations diplomatiques de la France,
11:31et il faut expliquer, faire comprendre quoi,
11:34cette menace peut être tangible et plus concerner la France,
11:36et non pas faire taire ou renvoyer à des accusations
11:38d'agents de l'étranger.
11:39Nous restons là-dessus, sur ce service national volontaire
11:44que souhaite mettre en place le président Emmanuel Macron,
11:47sur effectivement la menace russe,
11:50et nous dirons quelques mots tout de même
11:52de ce qui se passe à Genève.
11:54Les sujets sont liés ce matin.
11:56Est-ce qu'on va vers un processus de paix,
11:59ou est-ce que c'est encore un coup pour rien ?
12:019h44, vous restez avec nous,
12:03avec nos deux invités,
12:06Pierre-Romain Thionnet et Arthur Königsberg,
12:08pour la suite de La Vérité en Face.
12:10A tout de suite.
12:11Le Grand Matin Sud Radio,
12:13La Vérité en Face,
12:15Jean-François Aquilin.
12:16Le service militaire,
12:18ce service national volontaire,
12:20voulu par Emmanuel Macron,
12:21est-il de retour pour, à terme,
12:24faire face à la menace russe ?
12:27Pour en débattre, Pierre-Romain Thionnet,
12:29député européen, Rassemblement national,
12:32membre de la commission des affaires étrangères
12:35et de la défense au Parlement européen,
12:37Arthur Königsberg,
12:38vous êtes fondateur d'Eurocréative,
12:40spécialiste des questions européennes
12:42et auteur de L'Europe de l'Est n'existe pas,
12:44paru chez Erol.
12:46Arthur Königsberg,
12:47cette idée du service national volontaire,
12:51est-ce que c'est à terme pour étoffer
12:54nos 200 000 soldats et civils,
12:57qui travaillaient pour l'armée,
12:58tout mouillés, j'ai envie de dire ?
13:00Il faut se rappeler qu'en 1960,
13:01il y avait 800 000 militaires d'actifs en France
13:06et nous en sommes au quart.
13:07Et aujourd'hui, il n'y a toujours pas d'armée européenne
13:10digne de ce nom,
13:11du moins suffisamment coordonnée
13:13pour faire face à la menace.
13:14Est-ce que c'est une donnée nécessaire ?
13:17Est-ce qu'elle n'est que militaire
13:18ou est-ce qu'elle a aussi une vocation sociale,
13:20cette histoire de service national volontaire ?
13:23Oui, bien sûr.
13:23Politiquement, ça va être aussi présenté
13:25comme un moyen de renforcer la cohésion sociale.
13:30Mais pour travailler avec de nombreux militaires
13:33ces derniers mois,
13:35effectivement, il y a cette réponse aussi de nos armées
13:36qui dit que ce n'est pas notre rôle.
13:39Notre rôle, c'est d'assurer la défense de la France,
13:42de ses intérêts et de l'Europe
13:44et de son architecture de sécurité.
13:46Bien sûr, la cohésion sociale compte
13:48d'un point de vue politique,
13:49mais d'un point de vue militaire,
13:50si on ne s'intéresse qu'aux questions de défense,
13:53si on relève nos effectifs
13:55et qu'on permet un service national volontaire,
13:58d'un point de vue militaire,
13:59ce n'est pas pour assurer la cohésion sociale.
14:02Dans le contexte...
14:02Ce n'est pas le rôle des militaires.
14:03Non.
14:04Dans la montée des périls que nous connaissons,
14:06cette question de la cohésion sociale
14:08qui est très importante
14:09et qui, effectivement,
14:09on voit qu'en France,
14:10cette cohésion sociale se fracture de plus en plus.
14:14Mais est-ce que c'est ce service national volontaire
14:16qui peut combler les trous
14:19ou recréer de la cohésion sociale ?
14:21Je ne crois pas que ce soit l'objectif majeur.
14:22L'objectif majeur,
14:24c'est de renforcer nos effectifs
14:25pour effectivement faire face à la menace russe.
14:27Pierre-Romain,
14:28tionnez là-dessus l'armée.
14:31Vous savez, on disait avant,
14:31c'était le creuset.
14:32Moi, je me rappelle,
14:33j'ai le souvenir du service national.
14:34Vous y croisiez tout le monde.
14:36Les gens que vous ne voyez pas dans la vraie vie,
14:38vous les croisiez à l'armée.
14:40Ça, c'est terminé, ça.
14:41Le creuset.
14:41En effet, c'est aussi,
14:44je rejoins les propos précédents,
14:46c'est-à-dire qu'évidemment,
14:47le rôle militaire est bien sûr
14:50le premier argument en faveur
14:51de cette forme de retour de volontariat
14:53du service militaire.
14:55Et ensuite, les bénéfices sociaux,
14:58sociétaux, nationaux,
14:59c'est un petit peu un bénéfice collatéral
15:01de cet effet militaire.
15:03Ce n'est pas pour vous la motivation profonde.
15:06Ce n'est pas la motivation première.
15:06Et en effet, ce n'est pas la vocation première
15:08de nos armées.
15:09Et ensuite, bien sûr qu'on a trop tendance
15:12à oublier cette notion de citoyen-soldat,
15:14alors qu'elle est vraiment au cœur
15:15aussi de l'histoire de la France,
15:17de l'identité de la France.
15:19On pense aux soldats de l'an II
15:20au début de la République.
15:21Mais il y a ici,
15:22même sous l'Ancien Régime,
15:23Louis XIV avait instauré une forme de milice
15:25sur tirage au sort
15:26pour déjà un petit peu avoir recours
15:28à la nation pour les beurreurs.
15:31Le principe était déjà dans l'air à l'époque.
15:33Il y avait déjà tendance à penser
15:34que l'Ancien Régime,
15:35c'était seulement l'armée du roi.
15:37Mais non, il y avait aussi
15:37des formes de services nationaux.
15:39Alors voilà, sous d'autres formes.
15:40Mais en tout cas, c'est une nécessité.
15:42Et aussi, je voudrais ajouter un élément.
15:44Il est très important,
15:45dans le contexte géopolitique actuel,
15:48où il y a plusieurs types d'engagement
15:50de nos armées,
15:50plusieurs types de missions à remplir,
15:52aussi de faire en sorte
15:53que l'armée ne soit plus
15:53un corps étranger au sein de la nation,
15:56où il y a des soldats professionnels
15:57qui sont assez peu nombreux
15:59et où on ne comporterait pas
16:00vraiment leur mission.
16:01Et en effet, où il y aurait
16:02un manque de soutien de la nation
16:04derrière le rôle de nos armées.
16:05Et donc, parler de ce sujet,
16:07rétablir cette forme
16:08de service militaire volontaire,
16:09c'est aussi un petit peu
16:10retremper la nation
16:11dans les questions militaires,
16:13faire comprendre le rôle
16:13de nos armées.
16:14Et je crois que ça,
16:15ça participe pas seulement
16:16à des questions défectives,
16:17de matériels,
16:18mais aussi à la crédibilité,
16:20à la dissuasion de la France.
16:21Arthur Königsberg,
16:23il y a des négociations en cours.
16:25Nous sommes partis d'un plan...
16:27C'est le bout de la chaîne.
16:28C'est former des jeunes soldats,
16:31des réservistes en quelque sorte,
16:32parce qu'il y aura une formation
16:33éminemment militaire
16:34de ces nouvelles recrues,
16:36en quelque sorte.
16:37Et à terme,
16:38il y a la menace de guerre
16:39que nous évoquons,
16:41en Ukraine notamment,
16:42avec les Russes,
16:43mais pas seulement en Ukraine,
16:44sur l'Europe,
16:45on va dire limitrophe.
16:46Il y a des négociations en cours.
16:49Nous sommes partis d'un plan
16:5028 points édicté par les États-Unis
16:53sous la houlette du président Trump,
16:56avec une injonction
16:57à M. Volodymyr Zelensky
16:58de signer le dit plan
16:59pour Thanksgiving.
17:01C'est jeudi prochain.
17:03Alors on passe de la dinde
17:04ou peut-être au dindon de la farce.
17:07C'était un plan inadmissible
17:09au regard des Ukrainiens.
17:11Et aujourd'hui,
17:12il est question de quelque chose
17:13qui évoluerait dans le bon sens.
17:15Qu'est-ce que l'on sait
17:16de ce qui est sorti,
17:17de ce qui se dit à Genève ?
17:19Je vous trouve assez sympathique
17:20avec l'administration Trump
17:22en disant que ce plan
17:2228 points présenté aux Ukrainiens
17:24était un plan édicté
17:26par les Américains.
17:27C'était un plan russe.
17:28Sous la dictée des Russes.
17:29Sous la dictée des Russes.
17:31Certainement écrite par les Russes.
17:33Parce que lorsqu'on regarde
17:34ces 28 points,
17:36ils reprennent quasiment
17:37au mot près
17:38les objectifs stratégiques
17:40maximalistes de la Fédération de Russie
17:42en Ukraine
17:43et pour l'Europe.
17:44C'est-à-dire que dans ces 28 points,
17:46concerne l'architecture
17:48de sécurité de l'Europe.
17:50On voit un point
17:50qui n'a rien à voir
17:51avec la guerre en Ukraine
17:53où les Russes
17:54tentent d'imposer
17:55l'architecture de sécurité
17:56de la Pologne
17:57en demandant par exemple
17:58pourquoi pas
18:00le retrait
18:00de l'aviation américaine
18:02de la Pologne.
18:04Donc ce plan
18:05transpirait
18:06effectivement
18:07le stylo,
18:09la dictée
18:09de Dmitriyev
18:10et du Kremlin.
18:11Il a évolué.
18:12Il a évolué hier
18:13à Genève
18:14mais ce n'étaient plus
18:15les mêmes interlocuteurs américains.
18:16C'est-à-dire qu'on est passé
18:17de Wittkopf...
18:18On est passé de Wittkopf
18:19à Marco Rubio.
18:20Voilà, c'est ça.
18:20On est passé de quelqu'un
18:22qui ne connaît absolument rien
18:23aux questions stratégiques,
18:24qui ne connaît absolument rien
18:26de la Fédération de Russie
18:27à quelqu'un d'un peu plus sérieux
18:29et effectivement
18:29avec lesquels
18:30les Européens
18:31et les Ukrainiens
18:32peuvent travailler.
18:33Mais effectivement
18:34maintenant
18:34ce qu'on va voir
18:36c'est si l'administration
18:37américaine
18:38et si Trump
18:39est aussi pressant
18:40vis-à-vis des Russes
18:41pour qu'ils signent ce plan
18:42d'ici 5 Gidings.
18:44Ça c'est une autre paire de manches
18:45à la sortie
18:46de ce qui sera signé
18:47à Genève.
18:48Pour conclure également
18:49Pierre-Romain Thionnet
18:51vous êtes
18:51j'imagine
18:52au Rassemblement National
18:53attentif
18:53à ce qui se passe à Genève.
18:56C'était peu satisfaisant
18:57et là
18:57on va voir
18:58ce qui sort du chapeau.
18:59En tous les cas
18:59malgré en effet
19:01tous ces rebondissements
19:03et à mon avis
19:03ce ne sont pas les derniers
19:04je pense que les prochains jours
19:05vont être riches
19:05en négociations
19:07changement de pied
19:08etc.
19:09Mais en tout cas
19:09je crois qu'il faut
19:10malgré tout cela
19:11et les difficultés
19:12d'entrer dans chacun
19:13des détails
19:14de tous ces points
19:14mais accueillir favorablement
19:15en tout cas
19:16cette ouverture
19:17de fenêtres
19:18d'opportunités diplomatiques.
19:19Il y en a eu plusieurs
19:20par le passé
19:20qui n'ont pas été concluantes
19:22mais je crois qu'il faut mettre
19:23toutes les cartes
19:25dans notre jeu
19:25que ce soit la diplomatie française
19:27avec l'ensemble des alliés européens
19:29en lien également
19:30avec Washington
19:31malgré en effet
19:32des divisions très fortes
19:33au sein des établissements
19:36militaires
19:37politiques étrangères
19:38américains
19:38mais il faut trouver les moyens
19:40de parvenir à un traité de paix
19:42qui soit autre chose
19:43qu'une simple trêve
19:44en vue d'une reprise
19:45du conflit plus tard
19:46mais je crois que c'est très nécessaire
19:47de faire le maximum
19:48pour qu'on aboutisse à la paix
19:49et il faut être deux
19:50pour faire la paix.
19:51Avec le bon interlocuteur
19:52comme disait Arthur Königsberg.
19:54Merci à tous les deux.
19:54Pierre Romain Thionnet
19:55député européen
19:56rassemblement national
19:57et vous Arthur Königsberg
19:58fondateur d'Eurocréative
20:00et auteur de
20:00L'Europe de l'Est
20:01n'existe pas
20:02paru chez Erol.
20:03Merci messieurs
20:04et bonjour
20:05Valérie Expert
20:07Bonjour cher Jean-François
20:08Qu'y a-t-il dans
20:08Mettez-vous d'accord ce matin ?
20:10Écoutez des sujets
20:10qui vous concernent
20:12qui nous concernent
20:14Êtes-vous favorable
20:14à un nouveau service militaire
20:16volontaire ?
20:18C'est le président de la République
20:20qui est en train
20:21de nous suggérer
20:22cette nouvelle forme
20:24de service militaire
20:25revenir à la semaine
20:26de 5 jours
20:27pour les écoliers
20:28je parle un peu
20:30à l'ancienne
20:30c'est un rapport
20:31qui va être remis
20:33aujourd'hui
20:34et qui réfléchit
20:35au nouveau rythme scolaire
20:36et puis l'un des 100 détenus
20:38les plus dangereux de France
20:39qui obtient une permission
20:40de sortie
20:40est-ce que vous comprenez
20:42cette décision ?
20:43C'est au 0826 300 300
20:45dans un instant
20:46Bonne émission
20:47Sud-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'rméto'-Réto'-Réto'-Réto'-Réto'Réto'Réto'-Réto'-Réto'-R
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