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Avec Paul Azibert, Directeur général de Vortigen, Lucas Planavergne, Journaliste au JDD


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##LE_DEBAT_DU_SAMEDI-2025-11-22##

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News
Transcription
00:00Et pour en parler ce matin, je reçois Paul Aziber, directeur général de Vortigaine.
00:08Bonjour mon cher Paul.
00:09Bonjour Maxime.
00:10Et merci d'être là ce matin quand on sait que vous revenez de l'avion.
00:14C'est un plaisir que de vous accueillir à l'aube d'une certaine manière pour vous.
00:17Et bonjour Luc Aplan-Avergne.
00:18Bonjour Maxime, bonjour à tous.
00:20Journaliste au JDD, comme tous les samedis, on vous retrouve.
00:23C'est la question qu'on pose, et n'hésitez pas à intervenir à mi-auditeur au 0826 300 300.
00:27Est-ce qu'on a des députés irresponsables ?
00:30Et je me tourne d'abord vers vous, Luc Aplan-Avergne.
00:32Au contraire, ils ont fait leur boulot de député.
00:34Il était impossible de voter un tel texte.
00:38Si j'étais cynique, je vous dirais que pour une fois, on a des députés qui s'accordent.
00:43Comme vous l'avez dit, quasi une animation à texte.
00:45Alors bon, c'est dans le rejet.
00:46Mais si je suis lucide, je vous dirais que tout se passe comme prévu.
00:50Sommes-nous vraiment étonnés ?
00:51Quand on parle aux spécialistes, quand on parle aux députés, quand on les rencontre,
00:55ils nous disent tous la même chose depuis des semaines.
00:57C'est-à-dire qu'on aboutira à ce résultat-là.
01:02Vous, c'est les sons de cloche que vous avez ?
01:03C'est les sons de cloche qu'on a depuis des semaines.
01:06On aboutira à une loi spéciale ou à des ordonnances.
01:09Donc, c'est la fin de ce poker menteur des débats parlementaires autour de ce budget.
01:15Moi, je pense que c'est aussi une conséquence de la non-censure du deuxième gouvernement Le Cornu.
01:23Effectivement, les députés sont irresponsables.
01:27Mais peut-être que la responsabilité, ça aurait dû être de retourner aux urnes.
01:32Parce que quand on a une situation...
01:33Acter la dissolution.
01:34Acter la dissolution dans une situation politique aussi chaotique,
01:37à mon sens, c'est au peuple de se prononcer et de trancher.
01:400,826, 300, 300.
01:42Est-ce que nous avons des députés irresponsables ?
01:44Ou au contraire, peut-être pour une fois, vous prenez vos deux mains,
01:47vous applaudissez et vous dites
01:48Non, non, il était impossible de voter un tel budget.
01:51Je me tourne vers vous, mon cher Paul.
01:53Vous qui travaillez notamment avec les politiques, avec le secteur économique.
01:57Comment vous regardez ce qui s'est passé cette nuit ?
01:59Votre historique de l'Assemblée nationale, député et responsable ?
02:02Votre historique de l'Assemblée nationale.
02:04En plus, comme vous le disiez, j'étais dans l'avion.
02:06Donc, c'est toujours un plaisir.
02:08Je pense que, rien que pour ça, les députés devraient être sanctionnés.
02:13Mais, non, je ne pense pas que le Parlement soit irresponsable.
02:17En fait, je ne pense pas que le Parlement soit irresponsable.
02:19Je ne pense pas que les députés eux-mêmes soient irresponsables.
02:23Peut-être, en termes de communication,
02:25ils sont effectivement chacun dans leur silo.
02:30Et chacun, puisqu'on va plus analyser la communication,
02:32chacun dans leur silo, chacun dans leur satisfait site.
02:34Et si on a suivi le vote de ce budget,
02:38on a suivi de toute façon qu'il y avait dans chaque partie,
02:42dans chaque groupe, une vision différente du budget.
02:45Et à aucun moment, les lignes se croisaient
02:48et il y avait de cohérence.
02:49En fait, les députés ne sont pas irresponsables,
02:52ils sont irréconciliables.
02:53Et ils sont irréconciliables entre eux.
02:55Et ils sont irréconciliables avec les Français.
02:57Et c'est ce qu'on retrouve aujourd'hui,
02:59si on analyse un petit peu sur les réseaux sociaux
03:01et en termes de communication, ce qui ressort.
03:04Et ce qui ressort d'excellents médias comme le JDD.
03:09Ça, c'est pour apaiser le débat un petit peu qui va venir.
03:12Parce que comme ça, moi, je m'assure une matinée tranquille.
03:16C'est à la fois, bien sûr, irréconciliable entre eux,
03:19on l'a vu, avec l'épisode de la taxe Zuckman,
03:23notamment, qui a été une espèce d'imbroglio incompréhensible.
03:27On avait l'impression que la taxe était déjà votée,
03:28déjà introduite, alors qu'en fait, pas du tout.
03:31Ça a été le plat de lentilles de fort pour arriver au budget.
03:33Et puis, avec les Français qui, en fait,
03:36personne n'est satisfait de cette situation.
03:39Les députés sont satisfaits, chacun dans leur camp,
03:42sur les réseaux sociaux.
03:43Je ne pense pas que les Français, je ne pense pas que vous puissiez
03:45trouver un Français dans la rue qui soit satisfait aujourd'hui.
03:48Quand je dis les Français, c'est également les chefs d'entreprise
03:50qui sont très inquiets.
03:52Et puis, on avait encore le patron du MEDEF qui a été visiblement halluciné
03:57devant, je crois, les 53 milliards d'impôts qui s'apprêtaient à être votés par ce budget.
04:01Mais vous parliez de communication, mon cher Paul Asibert.
04:03Est-ce qu'il n'y a pas un vrai sujet, en effet, quand on voit notamment la gauche ?
04:06Franchement, je me mets à la place de nos auditeurs.
04:08Ça fait plusieurs semaines qu'ils doivent entendre les socialistes et LFI s'écharper
04:13parce que le Parti Socialiste garantit qu'ils ont obtenu de véritables victoires.
04:16Ça a été la réforme des retraites, ça a été certaines taxes, ça a été...
04:19On n'a vu que ça, et là, on voit que la quasi-totalité de l'hémicycle
04:23rejette ce budget.
04:25Je me tourne vers vous, Lucas Planaver, et on se dit
04:26non mais c'est incompréhensible pour les Français, déjà,
04:29qui ont du mal à se réconcilier avec la politique.
04:30Ce à quoi on est en train d'insister, ça peut ressembler à quelque chose d'hallucinant, non ?
04:34C'est hallucinant, je vais d'abord tirer sur l'ambulance.
04:36C'est-à-dire que les socialistes, effectivement, leur stratégie est complètement incompréhensible.
04:40Donc ne pas voter la censure il y a quelques semaines,
04:44fanfaronner de soi-disant victoire pour au final ne pas voter de budget,
04:48s'écharper avec LFI.
04:49Tout ça, effectivement, à mon avis, entraîne les Français dans une énorme lassitude.
04:55Après, on peut aussi sincèrement questionner la méthode Lecornu
04:58qui, voilà, c'est d'office enfermé dans un carcan, on refuse en 49-3.
05:03On voit bien aujourd'hui à quoi on aboutit.
05:05Finalement, on risque d'avoir des ordonnances qui, en fait, est une forme de 49-3
05:08juste que, simplement, les Français l'ont moins entendu.
05:11En tout cas, une loi spéciale, parce que les ordonnances, ça semble être tellement inédit
05:14dans la façon de l'utiliser que tout le monde se rassurait un peu avec une loi spéciale.
05:18En tout cas, à la fin, j'ai envie de dire, ce sera la même chose.
05:21Et effectivement, ce que tout le spectacle prouve,
05:24et je pense que c'est pour l'ensemble de la classe politique,
05:26c'est que les députés font de la popole, comme on dit dans notre métier.
05:30Ils font de la politique politicienne, que les Français n'en peuvent plus de ça.
05:34Et c'est vrai sur le sujet des finances publiques,
05:37mais c'est vrai sur absolument tous les sujets, sur le narcotrafic, sur l'immigration, sur le budget.
05:42Les Français n'en peuvent plus.
05:43Je pense que les prochaines échanges électorales seront à camoufler pour à peu près tout le monde.
05:470826 300 300, est-ce que justement les députés font un peu trop de popole ?
05:52Autrement dit, c'est la question qu'on vous pose.
05:54Réseaux sociaux, sites, applications Sud Radio, et au 0826 300 300,
05:58avons-nous des députés peut-être irresponsables ?
06:01Ou pour une fois, ce rejet du budget illustre quand même qu'il y a des moments de lucidité.
06:05Je me tourne vers vous, Lucas Plagne-Averne, certes, mais Paul Asibert aussi.
06:08Vous avez entendu Lucas qui vient de dire, il y a aussi peut-être une méthode qui a été mise en place
06:13qui n'était pas la bonne, le fait de se priver d'outils constitutionnels,
06:16le fait de peut-être donner un peu trop dès le début.
06:18Vous qui êtes habitué à ça dans le milieu politique et le milieu économique, mon cher Paul Asibert,
06:22comment vous regardez ? Est-ce que vous aussi, vous êtes sceptique sur la méthode ?
06:25Non, je ne pense pas que la méthode Lecornu soit la mauvaise.
06:28Alors c'est là peut-être qu'on a un point de divergence,
06:31mais je ne pense pas que la méthode Lecornu soit la mauvaise.
06:33On sait que Sébastien Lecornu n'aime pas la brutalité, n'aime pas imposer les choses.
06:37Il sait effectivement fermer des propres portes, mais il sait fermer ses portes
06:41pour de l'autre côté pouvoir négocier avec les différents groupes
06:45et les différents partis et les parlementaires.
06:50On revient au début, ce n'est pas la méthode Lecornu qu'elle est mauvaise,
06:53c'est juste que ce qui se passe aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
06:55c'est un symptôme de la dissolution.
06:58Un symptôme qu'on paie, disons, plein pot aujourd'hui,
07:02qu'on n'a pas vu la dernière fois avec Michel Barnier,
07:04parce que je vous rappelle que le précédent budget était déjà une loi spéciale,
07:07ce n'était pas un PLF complet comme on les a vus,
07:11donc on a déjà eu une situation qu'on a oubliée,
07:15mais avec Michel Barnier, mais parce que...
07:17On a oublié Michel Barnier peut-être ?
07:19Non, je ne me permettrais pas de dire ça.
07:24C'est parti des députés qui ont voté.
07:27Bien sûr, c'était uniquement ma mauvaise langue.
07:29Mais on a oublié en revanche qu'il n'avait pas eu la confiance
07:34et que ça avait amené à une loi spéciale.
07:36Là, Sébastien Lecornu a réussi à obtenir le vote,
07:40en tout cas à ne pas être mis en difficulté au niveau de la confiance.
07:47Il n'aime pas la brutalité.
07:49La méthode aujourd'hui dans la situation dans laquelle on est
07:51semble être la meilleure ou la moins pire.
07:56Ce n'est pas la méthode Sébastien Lecornu-Compé,
07:58et c'est certainement la méthode Emmanuel Macron
08:00et la précédente dissolution du capital de l'État.
08:01J'allais abonder sur ce point, effectivement,
08:04si on va encore plus loin, c'est effectivement la méthode Macron-Compé.
08:06C'est-à-dire qu'il a nommé Sébastien Lecornu une deuxième fois
08:09à la surprise, tout de même générale,
08:11un soir, un vendredi soir, à 22h, je m'en souviens bien.
08:14Parce que ce n'était pas une de mes meilleures soirées entre nous.
08:17Je ne sais pas, il n'était pas dans l'avion aussi, ça avait bien duré.
08:19C'est vrai.
08:20En tout cas, c'est vrai qu'en renommant Lecornu,
08:25il y avait une sorte d'entre-deux
08:26où on veut une forme de dialogue
08:28et en même temps, on ne veut pas rompre
08:29et nommer par exemple un socialiste
08:31ou quelqu'un plus à droite.
08:34Donc on est dans une sorte d'entre-deux qu'on paye aujourd'hui.
08:36Donc effectivement, c'est la méthode Macron qu'on paye.
08:40Après, une petite note d'espoir quand même
08:42dans ce débat morose,
08:45c'est le cas de l'Espagne.
08:47Le cas de l'Espagne, où le gouvernement de Pedro Sanchez
08:49a reconduit par deux fois son budget de 2023,
08:53faute de majorité parlementaire,
08:55comme en France,
08:56et sur le plan économique,
08:57il n'y a pas eu de remontée négative,
08:59même si bien sûr,
09:00les situations économiques ne sont pas forcément les mêmes,
09:02mais il n'y a pas eu de retombées négatives.
09:03Il y a même eu une croissance,
09:04une croissance de plus de 3% en 2024.
09:07C'est l'exception espagnole.
09:08Qui est bien supérieure à la moyenne de l'UE.
09:10Donc voilà, on pourrait nous souhaiter
09:12un destin similaire.
09:15Oui, où vous payez les cours d'espagnol à nos députés.
09:17Oui, c'est ça, c'est au hasard.
09:19Mais c'est intéressant quand même,
09:20ce que vous dites quand même,
09:21et ça dit quelque chose de l'ambiance politique actuellement.
09:24Beaucoup de députés, y compris dans les dépêches
09:25et dans les articles ce matin,
09:27de ceux qui sont en ligne, disent
09:28en réalité, il ne faut pas s'inquiéter
09:29parce que tout le monde s'y attendait.
09:31Mais moi, une fois plus,
09:32je me mets à la place de ceux qui nous écoutent,
09:33qui nous regardent ou qui essayent de suivre ça.
09:36Ça doit être incompréhensible
09:37parce que déjà, s'occuper de sa vie en ce moment
09:39avec tout ce qu'on nous annonce,
09:41une fois on fait une frayeur sur, on va dire,
09:43les livrets A, les taux d'épargne, etc.
09:45Quand tout d'un coup, on apprend que tout ça,
09:46c'est un peu du flanc,
09:47ce n'est pas rassurant quand même,
09:48mais y compris pour les métiers
09:50et les milieux économiques, j'imagine.
09:51Pour tous les milieux économiques,
09:52pour l'international,
09:54le fait que, par exemple,
09:55je ne trouve pas que les députés soient irresponsables
09:58ou que je trouve que Sébastien Lecornu,
10:00dans la situation,
10:01était effectivement la meilleure solution
10:04et qu'il a fait preuve de responsabilité,
10:06ça ne veut pas dire, au contraire d'ailleurs,
10:08qu'on ne doit pas s'inquiéter.
10:09On doit s'inquiéter.
10:09Mais on doit s'inquiéter depuis longtemps.
10:11C'est juste qu'on s'est habitué à l'inquiétude.
10:13C'est-à-dire qu'on s'est acclimaté à la crise.
10:16Donc c'est peut-être problématique,
10:19mais oui, c'est très inquiétant.
10:21Lors de mon dernier passage,
10:23Maxime,
10:25avec d'ailleurs chez vous...
10:27On parlait du Mercosur, c'était il y a deux semaines.
10:28Nous parlions du Mercosur
10:29et précédemment, nous avons parlé aussi
10:31de la dégradation de la note de la France.
10:32Je ne suis pas sûr que ni la position de force de la France
10:39dans un débat sur le Mercosur,
10:41ni la note souveraine de la France
10:46soit d'une sorte victorieuse de ce genre de situation.
10:53Donc oui, il faut s'inquiéter.
10:55Et je pense que,
10:56faute d'avoir une classe politique qui s'inquiète,
10:58les Français et les chefs d'entreprise
11:00et même nos partenaires internationaux
11:03s'inquiètent, eux, à notre place.
11:05Ça, c'est sûr.
11:05Et puis, à la question rejet du budget à l'Assemblée nationale,
11:08avons-nous des députés irresponsables ?
11:09Vous êtes, oui, à 55%, non 45%.
11:12L'effet PAP, par exemple, qui nous a dit non.
11:14Moi, je préférerais, par exemple, le mot incompétent.
11:16Ce sont les propos de l'effet PAP sur les réseaux sociaux.
11:19Il y a également Jacques Jaco qui nous dit
11:21oui, mais le vrai sujet, c'est qu'ils ne veulent pas.
11:22C'était votre réflexion aussi, mon cher Lucas.
11:25Ils ne veulent pas la destitution
11:26ni du président de la République,
11:28ni du retour aux urnes.
11:29Oui, il y a encore Patrick qui nous dit
11:31ce n'est pas Patrick Roger, le patron de cette radio.
11:33Je vous rassure, ce n'est pas notre Patrick qui nous dit
11:35poser plutôt la question à l'envers.
11:37Avons-nous des députés responsables depuis quelques semaines ?
11:40C'est vrai que ça aussi, c'est la question qu'il faudrait se poser.
11:42Mon cher Paul Aziber, directeur général de Vortigas,
11:44je vous remercie d'être passé dans ce studio.
11:46Et mon cher Lucas Planavé, un journaliste au JDD
11:47qu'on retrouve demain et sur le site internet, évidemment,
11:50en cause. Je vous souhaite à tous les deux
11:52une très belle matinée.
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