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00:0018h19 sur CNews et Europe 1, Bunchline, Thierry Cabane.
00:1018h40 sur CNews et sur Europe 1, merci de nous accueillir.
00:14C'est la dernière ligne droite et je vous le disais, invité exceptionnel ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:19C'est sa première intervention télévisée en tant que justement chef de l'unité nationale de la police judiciaire de la gendarmerie nationale,
00:26le général de la division Sylvain Noyau, bonsoir, merci d'avoir choisi CNews et Punchline Weekend
00:35pour nous expliquer un peu le rôle de votre unité et merci d'avoir choisi CNews et Europe 1 bien évidemment.
00:41Alors présentez-nous un petit peu votre unité.
00:45Merci pour votre invitation, tout d'abord monsieur Cabane.
00:48Alors cette unité, c'est une unité de gendarmerie qui est récente,
00:51qui a été créée par le directeur général le 1er septembre dernier pour mieux lutter contre la criminalité organisée.
00:59Avec une menace qui est une menace croissante.
01:02Et cette unité, très simplement, c'est un régiment de spécialistes de la police judiciaire qui sont au niveau central,
01:10qui sont soit spécialistes en matière de renseignement criminel,
01:13soit spécialistes en matière d'investigation,
01:15et y compris des investigations spécifiques, comme la cybercriminalité,
01:21et également qui sont spécialistes en matière de criminalistique,
01:25et là aussi en criminalistique numérique, mais pas seulement.
01:28Ça ouvre combien de personnes ?
01:31Alors ça fait 1100 personnes spécialisées,
01:35et qui peuvent être renforcées par 200 réservistes,
01:40qui eux aussi sont des gendarmes réservistes qui sont spécialisés.
01:44Alors qu'est-ce que ça change dans la façon dont la gendarmerie lutte contre le crime organisé ?
01:50Alors, cette unité, elle a deux vocations, deux missions.
01:55La première mission, c'est d'animer, de coordonner au niveau national
01:59la lutte de la gendarmerie contre la criminalité organisée.
02:05La deuxième mission, c'est véritablement d'appuyer les unités sur le terrain
02:10en leur apportant des compétences, des expertises de niveau national
02:14pour les aider dans leurs investigations.
02:16Et ensuite, elle met en œuvre cette unité,
02:19l'exercice d'une poli judiciaire qu'on veut complètement rénover,
02:22qui s'appuie sur le renseignement criminel,
02:24c'est-à-dire qu'on doit parfaitement comprendre l'état de la menace,
02:28on doit parfaitement comprendre, avoir une bonne compréhension des groupes criminels
02:32pour être en mesure de cibler les groupes criminels sur lesquels on travaille
02:37et on travaille sur ces groupes criminels d'initiative sans attendre l'événement.
02:42Tout simplement, je dirais, plutôt que de partir du crime pour partir au criminel,
02:46la philosophie qu'on adopte, notamment au sein de l'unité nationale de poli judiciaire,
02:52c'est de partir des groupes criminels pour arriver jusqu'au crime.
02:55On est véritablement sur un travail offensif et sur un travail d'innovation et offensif.
03:00Et cette unité a la vocation à servir aussi d'incubateur pour toute la gendarmerie
03:06pour faire en sorte que toute la gendarmerie, aujourd'hui,
03:10adopte cette manière de travailler qui est certainement la plus adaptée
03:14pour lutter contre la criminalité organisée.
03:17Alors quel est votre regard sur la situation actuelle en France
03:21avec tous les événements que nous commentons sur notre chaîne
03:25et qui interpellent nos auditeurs et nos téléspectateurs sur CNews et sur Europe 1 ?
03:29Alors on est face à une, notamment en matière de criminalité organisée,
03:32on est sur une criminalité organisée qui est croissante,
03:36qui constitue une véritable menace,
03:39et une criminalité organisée qui est protéiforme.
03:42Maintenant, cette criminalité organisée,
03:43et on l'a encore vue cette semaine avec les événements tout récents à Marseille,
03:47elle est irriguée par les trafics de produits stupéfiants.
03:53C'est une criminalité organisée avec une menace,
03:55donc comme je le disais, qui est croissante,
03:57avec une violence qui est aujourd'hui banalisée,
04:00avec des groupes criminels qui sont très internationaux,
04:04avec des groupes criminels qui ont une puissance,
04:06et notamment une puissance financière qui est considérable,
04:08et ça veut dire que derrière,
04:10eh bien c'est de l'infiltration dans l'économie légale,
04:13c'est la nécessité de blanchir tout cet argent
04:15qui est généré au travers des différents trafics.
04:19Alors, vous êtes général, vous êtes un homme d'expérience,
04:23le regard que vous portez,
04:25on a vécu une bascule en France, aujourd'hui ?
04:28On est en 2025 ?
04:29Alors, on a vécu une bascule,
04:31en fait c'est un mouvement de fond,
04:33on assiste à un mouvement de fond,
04:34mais ce qui est certain,
04:35c'est notamment au travers des trafics de produits stupéfiants,
04:39qu'on a face à nous une délinquance,
04:42comme je l'indiquais,
04:43qui est de plus en plus violente,
04:44qui génère de l'hyperviolence,
04:49et qui accompagne les trafics au travers de cette violence.
04:54Et c'est cette violence qui est une évolution majeure
04:58dans le cadre de la lutte,
04:59enfin de la criminalité organisée.
05:01Alors, faisiez référence à ce qui s'est passé à Marseille,
05:04on s'est carrément attaqué au frère d'un militant écologiste,
05:09on verra ce que donnera l'enquête,
05:12est-ce que c'était en fait ce militant écologiste qui était visé,
05:15ou là en l'occurrence c'était son petit frère,
05:18je le disais aussi, il y a une certaine époque,
05:22j'ai un certain âge, il y avait des avertissements,
05:25là on a le sentiment qu'il n'y a plus d'avertissements,
05:27on exécute, on exécute, il n'y a plus d'avertissements.
05:30Exactement, c'est justement la spécificité de cette violence
05:37qui accompagne la criminalité organisée,
05:41et qui finalement est complètement généralisée,
05:47et beaucoup plus présente dans les trafics.
05:51Et on voit l'attente des Français,
05:53il y aura une marche blanche qui va être organisée demain,
05:56en hommage à ce jeune de 20 ans,
06:00on voit qu'il y a une attente très forte des Français,
06:02et du concret aussi, général.
06:05Alors le concret, c'est toute l'action qui est menée,
06:07il y a une véritable détermination dans la lutte contre cette criminalité,
06:12et notamment ces trafics de stupéfiants,
06:14et les résultats sont là pour en attester.
06:16La gendarmerie, c'est 8000 trafics
06:21qui ont été démantelés depuis le début de l'année,
06:248000 trafics depuis le début de l'année,
06:25ça veut dire que c'est un trafic de produits stupéfiants
06:27qui est démantelé chaque heure,
06:29sans parler des autres infractions.
06:31Mais c'est également une action,
06:34très concrètement, sur la délinquance du quotidien,
06:37au travers par exemple des points de deal,
06:38et du démantèlement des points de deal.
06:40Et c'est également les infractions qui sont relevées
06:44auprès des consommateurs,
06:47en particulier en utilisant des amendes forfaitaires délictuelles.
06:51Alors on parle beaucoup de Marseille,
06:52on parle de Grenoble, on parle de Nantes, on parle de Rennes.
06:56Cet été, nos confrères du jour le dimanche ont sorti une cartographie,
07:00les villes moyennes sont touchées,
07:02on a beaucoup parlé de Clermont-Ferrand,
07:04pardonnez-moi pour cette expression peut-être,
07:06qui va peut-être vous interpeller,
07:08mais on a le sentiment aujourd'hui,
07:10c'est au général que je m'adresse,
07:12qu'on a les narcotrafiquants,
07:14pour reprendre un terme footballistique,
07:16qui jouent en Champions League,
07:18et malheureusement des forces de l'ordre,
07:20des policiers, des gendarmes,
07:22qui jouent, et ma question est volontairement pour vous, Catherine,
07:25si vous le comprenez bien,
07:26en division d'honneur par rapport aux moyens
07:28mis en place par les narcotrafiquants.
07:30Et c'est peut-être la raison également de la mise en place de votre unité.
07:32Alors, il y a un peu deux questions dans votre question.
07:36La première question, c'est effectivement,
07:38on se rend compte aujourd'hui que c'est plus simplement,
07:43notamment au travers des trafics de produits stupéfiants,
07:46les grandes villes et les cités qui sont touchées,
07:49mais c'est également, c'est tout le territoire national.
07:51Et d'ailleurs, un rapport récent du Sénat rappelait que
07:538 communes sur 10 étaient concernées par ces trafics de produits stupéfiants.
07:57C'est à la fois des zones rurales et des zones périurbaines,
08:01et en particulier des zones rurales qui sont sous l'influence des grandes villes,
08:04puisqu'on sait que 40% des habitants des zones rurales travaillent en zone urbaine.
08:12Mais c'est également des départements qui sont des départements
08:15beaucoup plus ruraux, beaucoup plus agricoles,
08:18qui sont également concernés.
08:19Et c'est par exemple le département du Gers,
08:22dans lequel, depuis 6 ans,
08:25le nombre de mises en cause dans le cadre de trafics de produits stupéfiants
08:28a augmenté de 200%.
08:31Alors ça, c'est la première partie, c'est aujourd'hui,
08:33tous les territoires sont concernés à la fois par les trafics,
08:36mais ils sont aussi concernés par les violences
08:39qui sont en lien avec ces trafics de produits stupéfiants,
08:45avec parfois des scènes extrêmement spectaculaires,
08:48dramatiques, y compris des règlements de compte,
08:52y compris des enlèvements séquestrations.
08:54La deuxième question, c'est les moyens.
08:56Les moyens, eh bien, on oeuvre contre la criminalité,
09:02on est absolument déterminé pour lutter contre,
09:06notamment, les trafics de stupéfiants.
09:09On s'adapte en permanence,
09:10et la création du service à la tête duquel je me trouve
09:13en est la démonstration.
09:15On s'adapte et on innove en permanence
09:18pour lutter contre ces trafics.
09:20Alors, on innove au travers des stratégies qu'on développe,
09:23et en particulier, on travaille beaucoup plus qu'hier
09:27sur le blanchiment de cet argent
09:29qui est généré par les différents trafics,
09:32pas simplement les trafics de produits stupéfiants,
09:35pour faire en sorte que le crime ne paye plus.
09:37On contrôle davantage les flux,
09:39et la gendarmerie s'est véritablement inscrite
09:41dans une stratégie de contrôle des flux,
09:44parce que vous le savez,
09:45la gendarmerie, c'est la gendarmerie des espaces
09:47et la couverture du territoire,
09:49avec 95% du territoire qui est sous sa responsabilité.
09:52Et c'est pas simplement les produits stupéfiants
09:55n'arrivent pas simplement par les grands ports,
09:57mais également par les ports secondaires.
09:59C'est le ferroviaire, c'est les axes routiers,
10:02c'est également les fleuves ou les canaux,
10:05les aéroports secondaires,
10:06donc un vrai travail de contrôle des flux.
10:09Comme je vous le disais,
10:09on se réinvente aussi en axant davantage
10:12notre action en matière de renseignement criminel
10:15pour parfaitement identifier et comprendre
10:18les structures criminelles,
10:19et pour être en mesure,
10:21une fois qu'on a la vision de la holding complète,
10:23de la prendre en compte
10:24par ce qu'on identifie comme un seuil de vulnérabilité,
10:30qui peut être par exemple le blanchiment,
10:31comme je l'évoquais,
10:32mais autrement les moyens logistiques
10:34qu'elle utilise pour développer ces trafics.
10:37Et enfin, c'est également tout le travail
10:46sur la partie numérique,
10:48sur les nouvelles technologies
10:49sur lesquelles on est très investi
10:52pour contrer cette criminalité
10:55qui elle-même utilise tous les potentiels
10:58que lui offre le numérique
11:00ou la partie cyber.
11:03Et c'est justement ce que je disais,
11:05en fait, ils ont des moyens incroyables
11:07liés à ce trafic.
11:10Comment rassurer les téléspectateurs,
11:12les auditeurs qui nous écoutent
11:13et qui nous regardent sur Europe 1 et sur CNews ?
11:16Parce que mettre du bleu partout,
11:18c'est compliqué quand on voit ce tsunami.
11:20Je n'hésite pas à utiliser le terme tsunami
11:22par rapport à ce phénomène du narcotrafic.
11:24C'est tout l'enjeu de ce travail
11:28de renseignement criminel
11:29pour identifier quels sont les principaux trafics
11:32et pour démanteler ces trafics
11:37en remontant jusqu'aux têtes de réseau,
11:39y compris jusqu'aux têtes de réseau
11:41qui peuvent se dissimuler
11:43dans des pays en dehors du territoire national.
11:47Et là, on utilise tous les moyens
11:49qui sont à notre disposition,
11:51on innove.
11:52Je ne sais pas si vous vous rappelez
11:54de cette opération
11:56qu'on avait baptisée « Encrochat »
11:57du nom d'un serveur de messagerie cryptée
12:01qui était utilisé par les principaux trafiquants
12:04au niveau européen
12:05et que, sous l'autorité de magistrats spécialisés,
12:09les cybergendarmes, avec la DGSI,
12:13avec des policiers néerlandais,
12:15avaient réussi à infiltrer,
12:17avaient eu communication de l'ensemble
12:20des communications de ces principaux trafiquants
12:23et avaient réussi ainsi à déjouer
12:25plus de 200 projets d'assassinats
12:27et également avaient réussi
12:28à voir ouvrir 1500 procédures judiciaires
12:32au niveau européen.
12:33Donc tout ça pour vous dire que
12:34des opérations comme Encrochat,
12:37eh bien, on continue à innover
12:38et à développer de nouvelles techniques
12:42pour contrer ces réseaux criminels
12:45qui, eux aussi, comme vous le soulignez,
12:47eh bien, utilisent toute cette nouvelle technologie.
12:49On assiste, et vous êtes d'accord à cette lecture,
12:52à une mutation du trafic ?
12:54Une véritable mutation ?
12:55Il s'est passé quelque chose ?
12:56Il y a des changements ?
12:57Et de méthodes ? Et de formes ?
12:58Alors, on est sur des trafics
13:01qui sont toujours plus importants
13:04pour des raisons conjoncturelles
13:07qui sont notamment liées, en particulier,
13:09sur le trafic de cocaïne
13:10qui se développe de plus en plus,
13:12avec des productions de cocaïne
13:14qui sont de plus en plus importantes,
13:16puisqu'en l'espace de 10 ans,
13:18la production de cocaïne en Amérique du Sud
13:20a été quasiment multipliée par 3.
13:22Il y avait qu'un marché américain
13:24qui est considéré comme saturé,
13:26et donc des trafiquants
13:27qui, eh bien, acheminent la cocaïne
13:31jusque sur le continent européen.
13:34Et donc, effectivement,
13:35on a de plus en plus de produits
13:37et de plus en plus,
13:39donc en particulier de cocaïne,
13:41également des drogues de synthèse.
13:42Et l'Europe est aujourd'hui
13:44le principal producteur de drogues de synthèse
13:47au niveau international.
13:49Donc, en matière de produits
13:52de plus en plus abondants,
13:54en matière de produits
13:55qui sont de plus en plus diversifiés.
13:57Et ce qui est aussi une évolution majeure,
13:59c'est ce qu'on évoquait au début
14:01de notre échange,
14:03c'est la violence, véritablement,
14:05qui accompagne systématiquement
14:09ces trafics.
14:10violence pour intimider,
14:13on l'a vu cette semaine,
14:15violence également
14:16dans le cadre de batailles de territoire.
14:20Et ce qui explique aussi
14:21ces batailles de territoire
14:22que les trafics, eh bien,
14:23se sont déportés
14:25sur les zones périurbaines
14:27et également sur les zones rurales
14:29au regard des menaces.
14:30On a commencé notre émission tout à l'heure
14:32en diffusant une vidéo spectaculaire
14:34qu'on attribue la DZ Mafia,
14:36ça se produit à Asset.
14:37Et justement,
14:39on entendait
14:40ces trafiquants dire
14:42ici c'est la DZ Mafia
14:43et je faisais cette lecture-là
14:44avec nos invités
14:45qui participaient
14:46à notre émission ce soir,
14:47c'est qu'il y a deux lectures
14:48dans ce message.
14:48Il y a une lecture
14:50de guerre de territoire
14:51vis-à-vis, voilà,
14:52DZ Mafia c'est Marseille
14:53mais là on est à Asset.
14:54Il y a une première lecture
14:55pour avertir
14:56les autres bandes concurrentes
14:58et puis l'autre lecture,
14:58c'est peut-être une lecture
14:59adressée au gouvernement
15:01ou à vous,
15:02aux forces de l'ordre.
15:03Nous sommes la DZ Mafia.
15:04Est-ce que c'est comme ça ?
15:05Est-ce que vous faites
15:05cette lecture-là aussi ?
15:06Non, effectivement,
15:07c'est les deux lectures
15:08mais comme je vous le disais,
15:10notre détermination
15:11elle est quand même très forte,
15:13notre engagement
15:13il est très fort
15:14et cet engagement
15:15c'est pas uniquement
15:16l'engagement de la gendarmerie,
15:18c'est véritablement
15:18un engagement
15:20qui est un engagement collectif
15:21au plus haut niveau,
15:23le président de la République,
15:24le gouvernement
15:25et ensuite c'est tous les services
15:26qui travaillent ensemble.
15:28On a notamment
15:29au travers de la loi
15:30du 13 juin dernier,
15:32dont le titre de la loi
15:34est quand même évocateur
15:35pour sortir
15:35la France du piège
15:37du narcotrafic,
15:38un certain nombre
15:38de dispositions
15:39qui veillent justement
15:41à une meilleure coordination
15:42entre les services
15:44avec notamment
15:44à partir du 5 janvier prochain
15:46la création du PNACO,
15:48le parquet national
15:49anti-criminalité organisée
15:52et également
15:53créer depuis le mois de juin
15:56un état-major
15:57de la criminalité organisée
15:59qui regroupe tous les services
16:01et qui partage
16:02l'ensemble des informations
16:03ensemble
16:03pour mieux lutter
16:04contre ces trafics.
16:05Merci d'être venu nous voir
16:06pour votre première sortie télévisuelle.
16:09Sylvain Noyau,
16:10général de division,
16:11chef de l'unité nationale
16:11de police judiciaire
16:12de la gendarmerie nationale.
16:14s'il y a le même
16:27s'il y a les deux
16:28à l'unité nationale
16:29de l'unité nationale
16:31pour mieux lutter
16:32de la gendarmerie nationale
16:33et d'aller à la gendarmerie nationale
16:35et à la gendarmerie nationale
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