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00:00Europe 1, Pascal Proébou.
00:0316h49, Charles Huillier est avec nous, il nous parlait, alors il est correspondant d'Europe 1 à Toulouse,
00:08et puis il parlait de sa vie de correspondant au quotidien, c'était passionnant de l'écouter.
00:14Vous disiez que lundi dernier, on vous a prévenu d'aller en Angleterre,
00:19et précisément c'est une des raisons pour lesquelles on vous a demandé de venir avec nous,
00:23pour nous rapporter ce débrief de la situation à Londres,
00:27où vous avez pu voir, non pas la charia imposée dans certains quartiers,
00:33mais en tout cas, certains habitants disent que cette charia est appliquée.
00:37Effectivement, en tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on peut définir ce qui se passe comme du séparatisme.
00:42Voilà, c'est l'étape pour moi avant la charia, et je pèse mes mots.
00:46En fait, ce qui est frappant à Londres, c'est que lorsqu'on se promène dans certains quartiers,
00:53cela ferait presque passer certaines zones de Roubaix, d'Île-de-France ou de Marseille,
00:59comme Neuilly-sur-Seine en réalité.
01:01Parce que, véritablement, et je me suis entretenu avec les habitants de Londres à ce sujet,
01:07ceux qui habitent dans ces quartiers souvent populaires de la banlieue londonienne,
01:11lorsqu'on se promène dans certains quartiers,
01:13eh bien, tous les commerces sont communautaires.
01:17Les boucheries, les restaurants, les coiffeurs,
01:21certains bars où les femmes ne peuvent même plus aller.
01:25Donc, en réalité, effectivement, on ne peut pas parler de la charia,
01:28mais en tout cas, d'une situation de séparatisme dans ces quartiers.
01:32Je me rappelle, il y a quelques années, M. Fenech, vous parliez de culture du couteau.
01:36Tout le monde avait sauté au plafond, notamment la presse de gauche.
01:40J'ai été profondément heurté par ce procès qui vous avait été fait à l'époque,
01:45parce que vous aviez dénoncé une réalité.
01:47À Londres, la culture du couteau, c'est une réalité.
01:50Parce que depuis 2010, les agressions au couteau ont augmenté de 50%.
01:55Au gré, évidemment, de l'augmentation des flux migratoires.
02:01Je ne veux pas faire de rapprochement,
02:02mais on n'est pas sur de la langue de bois dans cette émission,
02:05donc on est là pour le dire également.
02:06Voilà la situation dans cette ville de Londres,
02:08qui, effectivement, est une ville.
02:11N'ayons pas peur des mots, en mutation.
02:13Voilà.
02:15La charia, il faut préciser que ce n'est pas quelque chose de codifié.
02:18La charia, par exemple, de l'Afghanistan,
02:21n'est pas la même charia que l'Arabie Saoudite.
02:24Il n'y a pas un code de la charia.
02:26C'est très difficile d'ailleurs de la définir.
02:28Et ceux qui voudraient appliquer la charia, par exemple en France,
02:31c'est très difficile de savoir qu'est-ce que la charia.
02:33La charia, parfois, c'est de ne pas conduire de voiture pour une femme.
02:37Parfois, c'est de couper les mains de celui qui vole,
02:40parce qu'il y a quelqu'un, par exemple, en Arabie Saoudite, etc.
02:43De l'Arabie Saoudite, etc.
02:44Voilà, donc c'est très difficile.
02:47Il ne faut pas mettre la charia avant les bœufs.
02:49Oui.
02:50Ça, c'est une présenterie.
02:52Je ne sais pas si ce genre de présenterie, je vous demande d'émission.
02:56Non, on m'enlève, on m'enlève.
02:58Bon, on m'enlève.
02:59Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est, dans ces quartiers que vous avez vus,
03:04il n'y a plus aucune personne hors de la communauté ?
03:08Il y en a.
03:09Effectivement, j'ai rencontré Agatha,
03:11qui était présidente d'une association de quartiers,
03:16il y a 25 ans, quand elle est arrivée dans ce quartier,
03:19elle est devenue présidente d'une association de quartiers,
03:21un quartier qui, à l'époque, n'était pas un quartier communautarisé.
03:25Sauf qu'entre-temps, tous ses voisins, un peu plus fortunés qu'elle,
03:29ont choisi de partir de ce quartier à mesure que cette zone se transformait.
03:34Elle, c'était une, et c'est toujours une petite retraitée,
03:36c'est pour cette raison qu'elle n'a pas les moyens de partir.
03:39Et elle me disait qu'elle se sentait tout simplement seule dans ce quartier
03:43parce qu'elle n'avait plus rien à voir avec ceux qui y vivaient aujourd'hui.
03:48Voilà, je reviens, si je peux me permettre, sur la charia.
03:51Il y a à Londres, en particulier, des Islamic Council Sharia.
03:56Je traduis littéralement des Conseils Islamiques de la charia.
03:59Absolument.
03:59Dans ces centres...
04:00Des tribunaux islamiques.
04:02C'est exactement ça, Gauthier Lebrecht.
04:04Dans ces centres, en réalité,
04:07bon, alors, évidemment, quand on va les voir,
04:09ils sont peu loquaces sur ce qu'ils y font,
04:12c'est très obscur.
04:14Ce sont des centres qui ont véritablement pignon sur rue,
04:16au même titre que le cordonnier ou le primeur.
04:19Véritablement.
04:20Et c'est ça qui fait peur.
04:21Et dans ces centres, en fait,
04:22on préside 100 000 mariages par an en Grande-Bretagne.
04:26100 000 mariages par an.
04:27Alors, pour l'instant, c'est très contenu
04:29parce qu'il y a 4 millions de musulmans en Grande-Bretagne,
04:31mais 100 000 mariages, c'est pas non plus anodin.
04:33Et ce que je vais dire,
04:36ce sont les associations féministes qui le disent.
04:38Les associations féministes qui sont pas connues
04:40pour prendre position sur des sujets communautaires.
04:43Pardon.
04:43Eh bien, ces associations féministes en Grande-Bretagne
04:45ont le courage de dire que lorsqu'une femme
04:48veut divorcer,
04:50après s'être mariée religieusement
04:52dans ces islamiques conciles chariats,
04:54lorsqu'une femme veut divorcer,
04:56eh bien, c'est beaucoup plus compliqué que pour un homme.
04:58Même en cas de violence conjugale.
05:00Voilà où on en est, donc, en Grande-Bretagne,
05:03dans certains quartiers.
05:04Vous dites que la chariade n'existe pas.
05:05Effectivement, c'est vrai que pour l'instant...
05:06Elle n'est pas codifiée.
05:07Elle n'est pas codifiée.
05:08Elle existe, mais elle n'est pas codifiée.
05:09Mais c'est très insidieux.
05:10Et c'est pour ça que c'est inquiétant.
05:11Alors, Charles, lui, il est sur l'antenne d'Europe 1 à 16h54.
05:15Une dernière chose sur ces quartiers que vous avez visités.
05:18Vous avez parlé de quartiers populaires et peut-être pauvres.
05:20Est-ce que ces gens travaillent ?
05:22Alors oui, mais c'est une économie informelle, en réalité.
05:25C'est-à-dire qu'effectivement,
05:26il y a le côté séparatiste dans la culture.
05:30Il y a également le côté séparatiste dans les modes de vie.
05:34J'entends par là qu'économie informelle,
05:36en fait, ça veut dire travail au noir.
05:38C'est-à-dire qu'en réalité, oui, effectivement,
05:40il y a une activité, mais c'est une activité parallèle,
05:43comme dans certains quartiers en France.
05:45Une activité parallèle.
05:46Et évidemment, ce sont des activités,
05:48sans vouloir faire de jeu de mots,
05:51qui ne sont pas très catholiques.
05:53Voilà, souvent.
05:54Alors, évidemment, ça va du comité cuisine,
05:56aux dealers, voilà.
05:59Je voulais vous faire écouter un son,
06:01un témoignage que vous nous avez rapporté.
06:04Laurent, qui est ce témoignage ?
06:06Mohamed, que vous avez interrogé, Charles,
06:09et un son que nous avions diffusé
06:10dans les journaux de la matinale d'Europe 1.
06:12Écoutez Mohamed.
06:13Tous ces migrants viennent ici dans des contextes divers.
06:18Il n'y a plus de contrôle.
06:19Ils viennent de partout, et surtout avec leur culture à eux.
06:22Les Africains, les Sud-Africains, les Nord-Africains.
06:25Et bien sûr, on en a marre, car cela engendre des faits divers
06:28tous les jours à Londres.
06:29Il y a une culture du couteau, ils se poignardent même entre eux.
06:32Et j'ai eu l'occasion d'aller en France, à Paris, plusieurs fois.
06:35La France n'est plus la France,
06:36et le Royaume-Uni est en train de devenir pareil.
06:40Eh bien merci beaucoup Charles Luillier
06:42d'être passé par le studio d'Europe 1.
06:44Vous êtes ici chez vous, c'est votre maison.
06:45Vous repartez quand pour Toulouse ?
06:48Oh, ce soir.
06:49Ce soir.
06:50Et là, vous partez en aéroplane
06:52ou vous prenez le chemin de fer ?
06:53Le chemin de fer.
06:54En aéroplane.
06:55Le chemin de fer.
06:56Le GGB.
06:57C'est quoi, l'aéroplane ?
06:58C'est un vapeur.
06:59C'est l'avion, bien sûr.
07:00Pourquoi vous dites aéroplane ?
07:01Mais pourquoi pas, je trouve que c'est plus joli.
07:03C'est 4h30 ?
07:04Oui, c'est ça, effectivement.
07:06Juste un mot pardon
07:06sur la condescendance de la presse
07:09vis-à-vis de ce qu'il se passe au Royaume-Uni.
07:12Les manifestations d'il y a quelques semaines
07:13contre l'immigration,
07:15personne n'en a parlé
07:16ou alors de manière très condescendante.
07:17Des fascistes.
07:18Il n'y a que, exactement, Gautier Lebrecht,
07:20il n'y a que sur Europe 1
07:21qu'on a fait ça
07:22et qu'on a traité le sujet sous ce spectre.
07:24Et vous avez parfaitement raison
07:26de le dire également.
07:28Et ça aurait été l'occasion aussi
07:29de parler de la presse anglaise
07:30qui a rapporté ça quand même, j'imagine.
07:31Oui, oui, oui, effectivement.
07:33En minorant le nombre de...
07:34En minorant le nombre de participants
07:36aux manifestants.
07:37Bien sûr, exactement.
07:38Merci Charles
07:39et bon retour du côté de Toulouse
07:40et on salue la Ville Rose.
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