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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin jusqu'à 10h et sur ces dios jusqu'à 10h30,
00:00:09Europe 1 jusqu'à 10h, pardonnez-moi.
00:00:11Ça s'appelle une diversion.
00:00:13Vous vous souvenez du théorème de feu Charles Pasquois,
00:00:16quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l'affaire,
00:00:20et si nécessaire une autre affaire dans l'affaire de l'affaire,
00:00:23jusqu'à ce que personne n'y comprenne rien.
00:00:26Toutes choses égales par ailleurs, quand tout va mal dans un pays,
00:00:30quand les finances sont plombées, quand l'insécurité flambe,
00:00:32quand l'immigration explose, quand la cote de celui qui dirige est au plus bas,
00:00:37que faire ? La guerre ! La guerre !
00:00:41Solution miracle ! La guerre sinon l'affaire, du moins stiller l'idée que la patrie est en danger.
00:00:48Et malheur à ceux qui n'adhèrent pas à cette thèse,
00:00:51ils seront cloués au pilori, traité de municois.
00:00:55Oui ! Gloire à Emmanuel Macron qui se dresse devant l'ennemi venu de Russie.
00:01:02Le président est déjà dans le bunker, il prépare notre survie.
00:01:05D'ailleurs, nous avons à disposition un kit de survie qui sera distribué à chaque Français.
00:01:09Ouf ! Gloire à Emmanuel Macron qui ne surfe pas sur les petites choses du moment,
00:01:16mais envisage le pire pour notre bien commun.
00:01:18Le général Mandon a sonné le toxin, il faut que nous soyons prêts à mourir pour nos enfants,
00:01:24ou à voir mourir nos enfants.
00:01:26La mobilisation générale n'est pas encore lancée, ni la conscription activée.
00:01:30Pour le moment, ce ne sont que des militaires, des professionnels,
00:01:33mais le message est clair, la guerre approche.
00:01:35Alors, vos petits problèmes du quotidien, vous êtes gentils, ça ne pèse pas lourd,
00:01:41face à une attaque nucléaire, on va tous mourir.
00:01:45La ficelle est un peu grosse, mais vous allez voir, ça marche plutôt bien.
00:01:49Ça calme, et ça permet de faire diversion.
00:01:53C'est le but !
00:01:549h01, Mathieu Devez.
00:02:08Bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:02:10Faut-il instaurer l'état d'urgence à Marseille pour lutter contre le narcotrafic ?
00:02:14Le Rassemblement National le réclame.
00:02:16Et une majorité, large majorité de Français y sont favorables,
00:02:19selon notre sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le journal du dimanche.
00:02:2372% des sondés répondent oui.
00:02:26L'état d'urgence permettrait notamment au ministre de l'Intérieur
00:02:29d'interdire les manifestations et les rassemblements sur la voie publique.
00:02:33Les commerçants français s'unissent contre Chine.
00:02:3512 fédérations et plus de 100 entreprises du secteur
00:02:38viennent d'attaquer le géant chinois.
00:02:40En justice, les entreprises déplorent une concurrence déloyale face à Chine,
00:02:44qui ne respecte pas les normes françaises et européennes.
00:02:47Une action d'une ampleur presque inédite,
00:02:49deux semaines seulement après l'ouverture d'une boutique à Paris.
00:02:52Enfin, belles images et tout un symbole à Paris,
00:02:55à l'occasion de la Semaine Rouge,
00:02:56les monuments de la capitale se partent de lumière.
00:02:58Un spectacle visuel qui vise à alerter sur le sort des chrétiens
00:03:02persécutés dans le monde.
00:03:03C'est la dixième année de cet événement
00:03:05organisé par l'association Aide à l'Église en détresse.
00:03:08Débutée hier, l'opération se poursuit ce soir
00:03:11avec la Nuit des témoins,
00:03:12une veillée organisée à la cathédrale Notre-Dame de Paris
00:03:14à partir de 20h.
00:03:16Merci beaucoup.
00:03:18Charlotte Dornela, c'est avec nous.
00:03:19Maître Pascal-Pierre Garbarini,
00:03:21Richard Millet, Philippe Bilger, Thomas Bonnet.
00:03:23On parlera donc de la diversion.
00:03:25Mais je vous assure,
00:03:26je vais me faire fortement attaquer.
00:03:28Ça, j'en suis sûr.
00:03:29Muni quoi ?
00:03:30Vous n'avez rien compris ?
00:03:31Vous êtes irresponsable ?
00:03:32C'est-à-dire que c'est imparable.
00:03:34On dit qu'il y a la guerre.
00:03:35C'est imparable.
00:03:36En fait, on ne dit pas qu'il y a la guerre,
00:03:38on dit « ferme ta gueule ».
00:03:39C'est différent, mais c'est la même chose.
00:03:42Fermez votre gueule.
00:03:43Voilà ce qu'on lui dit.
00:03:43Il y a la guerre.
00:03:44Ça commence par le même mot.
00:03:45Mais oui.
00:03:46J'ai eu.
00:03:46Mais c'est pareil.
00:03:47C'est ça que ça veut dire en langage macronien.
00:03:50Ça ne veut pas dire faire la guerre.
00:03:52Ça veut dire vous vous taisez.
00:03:53Vous vous taisez.
00:03:54La sécurité et l'immigration.
00:03:55Vous vous taisez.
00:03:56Vous vous taisez.
00:03:57Nous, on sait.
00:03:59Voilà.
00:03:59Vous vous taisez.
00:04:02Intéressant.
00:04:03Comme méthode.
00:04:04Mais l'heure est grave, si j'ose dire,
00:04:06pour le narcotrafic.
00:04:08Amine Kessassi a pris la parole ce matin sur France Inter.
00:04:13Vous le savez, son petit frère Mehdi est mort.
00:04:17Il a voulu témoigner.
00:04:19Il témoigne d'ailleurs sur toutes les antennes.
00:04:21Il était également sur France Télévisions, je crois, hier soir.
00:04:24Je vous propose de l'écouter.
00:04:26Ma parole, c'est avant tout pour ma maman.
00:04:30Ma maman qui a déjà enterré un enfant,
00:04:31qui, mardi dernier, a enterré un second enfant.
00:04:34Et pour toutes ces mères qui ont perdu des enfants
00:04:37et qui tiennent debout et qui tiennent bon.
00:04:39Mon petit frère, vous l'avez dit,
00:04:40il n'était connu dans aucune affaire,
00:04:42dans aucun dossier.
00:04:44Et aujourd'hui, si je dois parler, c'est pour lui.
00:04:46C'est pour lui rendre hommage.
00:04:48Parce que mon petit frère était fier du combat
00:04:51que j'avais mené pour notre frère Enébraïm.
00:04:53et parce que mon petit frère n'avait rien à voir
00:04:57et n'avait rien fait.
00:04:57J'ai perdu mon premier frère aîné
00:04:59qui a été brûlé dans le coffre d'une voiture.
00:05:01Aujourd'hui, je perds mon second frère
00:05:03que j'ai enterré mardi dernier, mon petit frère,
00:05:06qui avait deux ans de moins que moi.
00:05:08Donc moi, je ne peux pas me taire aujourd'hui.
00:05:09Je ne peux pas me taire pour plusieurs raisons
00:05:10parce que mon petit frère est mort pour rien.
00:05:14Et ça, je n'arrêterai pas de le dire.
00:05:15Mehdi est mort pour rien.
00:05:17Pour rien.
00:05:17Peu importe ce que j'ai fait,
00:05:18peu importe si j'ai écrit des livres ou pas,
00:05:21on ne devrait pas tuer mon petit frère comme ça
00:05:23et on ne devrait tuer aucun petit frère pour rien.
00:05:25Et surtout aujourd'hui,
00:05:27si on veut garantir la sécurité
00:05:29de celles et ceux qui prennent la parole,
00:05:30si on veut toutes les personnes qui ont été émues,
00:05:33toutes les personnalités politiques
00:05:34qui se sentent touchées par cette histoire,
00:05:36s'ils veulent aujourd'hui que des gens comme moi
00:05:38puissent vivre,
00:05:39que des gens comme moi puissent continuer leur combat,
00:05:41ils doivent parler.
00:05:42Amine Kessassi,
00:05:43des mots très forts en hommage à son frère
00:05:45et puis le combat qui doit continuer.
00:05:47Que dire Charlotte Dornelas ?
00:05:49Non mais c'est que je pense que sa voix est importante
00:05:52parce que le profil est surprenant
00:05:55dans son engagement politique.
00:05:57On a en effet le grand frère qui meurt impliqué
00:05:59dans le narcotrafic,
00:06:01pris au piège de ce narcotrafic,
00:06:03le petit frère qui essaye de se battre contre
00:06:05et le dernier petit frère qui lui voulait devenir policier
00:06:07tout en soutenant son frère
00:06:09sous l'étiquette du nouveau Front populaire.
00:06:11Je dis enfin une voix,
00:06:12enfin une voix pour ce côté-là,
00:06:15on va dire, de l'échec et qui peine
00:06:16à prendre le sujet au sérieux.
00:06:19Et honnêtement, il y a tellement besoin de tout le monde
00:06:21que cette voix, elle arrive des quartiers nord de Marseille
00:06:24et elle dit, attendez,
00:06:25le sujet existentiel de nos vies,
00:06:27oubliez vos débats de plateau télé
00:06:28sur les quartiers, les cités,
00:06:30tout ce qui pèse dessus.
00:06:31Le combat existentiel, c'est le narcotrafic.
00:06:34Je trouve que cette voix fait du bien.
00:06:36Elle est nécessaire
00:06:37et en effet, elle est courageuse.
00:06:40Au-delà de la question de l'enquête
00:06:41que je mets de côté
00:06:41et que je laisse les enquêteurs traiter,
00:06:44il y a de fait ce jeune homme
00:06:47qui dit, je vais poursuivre le combat
00:06:48parce qu'en fait, je n'ai pas le choix.
00:06:50Je n'ai pas le choix.
00:06:51Or, on sait très bien
00:06:51que la règle qui règne de manière générale,
00:06:54c'est un peu le silence
00:06:55dans ces quartiers en particulier,
00:06:56c'est carrément l'omerta.
00:06:57L'omerta, c'est-à-dire,
00:06:58c'est au péril de sa vie.
00:07:00Donc, il faut continuer, je pense,
00:07:02à relayer sa parole
00:07:03et surtout à empêcher le monde politique
00:07:06de détourner le regard.
00:07:07Parce qu'il n'y a pas simplement
00:07:08des choses à faire,
00:07:09il y a aussi des choses à défaire
00:07:10dans le narcotrafic.
00:07:11C'est peut-être le plus difficile
00:07:12pour le monde politique.
00:07:14Mais quand vous écoutez
00:07:14magistrats et policiers,
00:07:15ils vous disent,
00:07:15parfois, on s'est trompé de chemin.
00:07:17Il y a des choses qu'on a mal faites,
00:07:18il faut les défaire.
00:07:19Par exemple ?
00:07:19Qui aura le courage ?
00:07:20Par exemple,
00:07:22l'éternelle question
00:07:23de cette procédure pénale.
00:07:24Je vais vous prendre un exemple
00:07:25que j'ai cité l'autre jour
00:07:27mais qui, à mon avis,
00:07:28illustre ce qu'est
00:07:30la procédure pénale.
00:07:30Parce qu'on entend toujours,
00:07:31vous savez, les magistrats,
00:07:33les avocats, parfois,
00:07:34les avocats,
00:07:34ils sont moins gênés
00:07:35par la procédure pénale.
00:07:36En général, ils s'en servent
00:07:37un peu plus.
00:07:38Les magistrats et les policiers.
00:07:40Vous avez des trafiquants
00:07:43qui sont pris,
00:07:44un trafiquant de la mafia albanaise
00:07:46qui est décrite
00:07:47par l'office anti-stupéfiant
00:07:49elle-même
00:07:49comme responsable,
00:07:52on va dire,
00:07:52de l'entrée de la moitié
00:07:54de la cocaïne
00:07:54sur le sol européen
00:07:56et français en particulier.
00:07:57Vous avez l'un des représentants,
00:07:59des enquêteurs
00:08:00qui travaillent deux ans,
00:08:01deux ans d'écoute,
00:08:02de surveillance,
00:08:03de filature.
00:08:04Il repère ce garçon
00:08:06sur un bateau de pêcheurs
00:08:08et ils interceptent
00:08:10en flagrant délit
00:08:11ce bateau
00:08:12qui récupère des paquets
00:08:13déposés par un bateau
00:08:15qui arrive d'Amérique du Sud.
00:08:16Il y a 600 kilos de cocaïne.
00:08:19Ça veut dire
00:08:1940 millions d'euros
00:08:20à la revente.
00:08:2040 millions d'euros
00:08:21qui sont saisis
00:08:22en flagrant délit.
00:08:23Ce monsieur est interpellé.
00:08:25Il est placé
00:08:25en détention provisoire
00:08:27et le juge motive
00:08:28la détention provisoire
00:08:29par le biais d'une écoute
00:08:31sur ce bateau
00:08:32qui est accablante pour lui.
00:08:34Oui, mais voilà,
00:08:34l'écoute n'avait pas été cotée
00:08:36dans le dossier d'instruction.
00:08:37Attends,
00:08:38vice de procédure,
00:08:39cet homme ressort.
00:08:40C'est ça,
00:08:41un vice de procédure.
00:08:42Ça ne veut pas dire
00:08:43qu'il n'y a pas de preuves.
00:08:43Ça ne veut pas dire
00:08:44qu'on n'est pas sûr
00:08:44que c'est lui.
00:08:45Ça ne veut pas dire
00:08:45qu'il n'y a pas
00:08:46600 kilos de cocaïne.
00:08:48Ça veut dire
00:08:48que l'heure n'était pas la bonne,
00:08:50que ce n'était pas
00:08:50à la bonne page.
00:08:50C'est un drôle de métier,
00:08:52monsieur l'avocat.
00:08:53De temps en temps,
00:08:54Pascal Pierre Garbarini.
00:08:55Parce qu'effectivement,
00:08:56c'est votre métier.
00:08:58Je ne peux pas reprocher
00:08:59un avocat
00:09:00de faire son métier
00:09:01d'avocat.
00:09:01Donc, il faut changer
00:09:01la procédure.
00:09:02Mais il faut sans doute
00:09:03protéger certaines...
00:09:05Non, mais c'est toute
00:09:07la difficulté.
00:09:08C'est-à-dire que
00:09:09comme nous vivons
00:09:10dans une société démocratique,
00:09:13d'accord ?
00:09:13Donc, il y a des droits
00:09:15et il y a des droits
00:09:17de la défense
00:09:17et il y a une procédure.
00:09:18On ne peut pas interpeller
00:09:19les gens comme ceux-là.
00:09:22S'il vous plaît,
00:09:23la procédure n'a-t-elle
00:09:23pas considérablement évolué
00:09:25depuis que nous sommes
00:09:26en démocratie
00:09:26et en état de droit ?
00:09:27Oui, mais la difficulté,
00:09:29c'est que les policiers
00:09:31s'en plaignent.
00:09:31Moi, je veux bien
00:09:33qu'aujourd'hui...
00:09:33Les victimes aussi.
00:09:34Oui, mais surtout
00:09:35les victimes.
00:09:36Il y a plus d'avocats
00:09:36qui ne s'en plaignent pas.
00:09:37De la défense.
00:09:39Je ne suis pas venu
00:09:40et ce n'est pas
00:09:40le procès des avocats.
00:09:42Si !
00:09:42Non.
00:09:43Ça vous apprendra.
00:09:44Mais ce n'est pas le vôtre.
00:09:46La difficulté,
00:09:47les policiers eux-mêmes
00:09:49le disent,
00:09:49c'est qu'ils croulent
00:09:51sous la procédure.
00:09:52C'est-à-dire que
00:09:52la procédure,
00:09:53elle était déjà compliquée
00:09:55et à chaque fois
00:09:56qu'il se passe quelque chose,
00:09:57vous l'avez bien vu,
00:09:58les législateurs
00:09:59y rajoutent une couche.
00:10:01Donc, cette difficulté,
00:10:02on est avec les millefeuilles.
00:10:04Ensuite, vous vous rappelez,
00:10:05il y a eu un tollé
00:10:07au sein des policiers eux-mêmes
00:10:09où on leur a confié
00:10:10des tâches
00:10:11qui n'étaient pas les leurs
00:10:12puisqu'on a décidé
00:10:13de dissoudre
00:10:15la police judiciaire
00:10:16pour la fusionner
00:10:17avec la police,
00:10:19non pas de proximité,
00:10:21mais la police
00:10:21qui gère les quartiers.
00:10:24Enfin, la police
00:10:24de manière générale.
00:10:26Donc, tous ces éléments-là
00:10:27aujourd'hui,
00:10:27on veut faire une guerre
00:10:28qui ne fonctionne pas.
00:10:30J'ajoute, pardon,
00:10:31il y a un élément
00:10:31qui est très important
00:10:32parce qu'on n'est pas sorti
00:10:33de l'auberge
00:10:34si vous me permettez
00:10:34cette expression,
00:10:35c'est que le procureur général
00:10:37d'Aix-en-Provence,
00:10:38donc Aix-en-Provence,
00:10:39c'est la cour d'appel
00:10:40qui gère Marseille,
00:10:42notamment.
00:10:43Il a fait un appel,
00:10:46Maître Garbarini,
00:10:47il a fait un appel
00:10:48qui n'est pas un appel neutre
00:10:49en disant
00:10:49nous croulons
00:10:51sous les retards
00:10:52des dossiers d'assises,
00:10:53c'est-à-dire donc
00:10:54les plus gros dossiers
00:10:55puisque c'est les crimes,
00:10:56nous n'avons pas
00:10:57suffisamment
00:10:58de magistrats
00:10:59pour gérer
00:11:00le flux
00:11:01des procédures
00:11:02qui sont terminées
00:11:03et donc les personnes
00:11:04vont être libérées.
00:11:05Lui-même le dit,
00:11:07mais il ne le dit pas
00:11:07depuis hier,
00:11:08il le dit depuis deux années.
00:11:10Écoutez Amine Kessassi
00:11:11puisqu'il parle
00:11:12de la culpabilité
00:11:13de la sienne.
00:11:16Le sentiment aujourd'hui
00:11:17qui m'habite,
00:11:18c'est ce sentiment
00:11:18de culpabilité,
00:11:19de ne pas avoir protégé
00:11:20mon petit frère,
00:11:21de ne pas avoir été là
00:11:22pour prendre ce qui devait
00:11:24m'arriver à moi
00:11:24et pas à lui
00:11:25et surtout
00:11:26ce changement
00:11:28de vie,
00:11:29il va finalement
00:11:30aujourd'hui,
00:11:33moi je suis très reconnaissant
00:11:34de ces personnes
00:11:34qui sont là
00:11:35pour assurer
00:11:35cette protection,
00:11:36etc.
00:11:36Mais c'est fini,
00:11:39on ne me rendra plus
00:11:39mon petit frère,
00:11:40mais dire où viendra pas.
00:11:41Et puis il a raison
00:11:42d'ajouter
00:11:43qu'il ne faut pas
00:11:44jeter la pierre
00:11:45sur tous les enfants
00:11:46des cités.
00:11:47Écoutez-le.
00:11:47Cet échec,
00:11:49cette mort,
00:11:50c'est une mort collective,
00:11:51c'est un échec collectif
00:11:52et donc aujourd'hui,
00:11:53il faut qu'on arrête
00:11:54de venir jeter la pierre
00:11:55à des petits jeunes
00:11:57de cités,
00:11:57il faut qu'on arrête
00:11:58de porter la responsabilité
00:11:59sur les mamans.
00:12:00J'ai écrit un livre
00:12:01qui est sorti en octobre
00:12:02et dans ce livre,
00:12:03il y a une lettre
00:12:04que j'adresse
00:12:04à mon frère aîné
00:12:05Brahim
00:12:05qui s'appelle
00:12:06« Punir nos mères
00:12:07pour tenir nos fils ».
00:12:10Et donc ça,
00:12:10c'est juste impossible,
00:12:12improbable
00:12:13de venir jeter encore
00:12:14la responsabilité
00:12:15sur des familles,
00:12:15de venir encore jeter
00:12:16la responsabilité
00:12:17sur des gens
00:12:18qui se lèvent le matin,
00:12:19qui essaient de s'en sortir
00:12:20comme ils le peuvent
00:12:21et donc pour ça,
00:12:23les discours,
00:12:25les propositions,
00:12:25les solutions,
00:12:26le constat,
00:12:27ça fait plus de 20 ans
00:12:28qu'on le fait
00:12:28et aujourd'hui,
00:12:29Mehdi est mort.
00:12:30Il a raison.
00:12:32La responsabilité,
00:12:33c'est le politique
00:12:34et c'est tout le problème
00:12:35de ce pays.
00:12:36Un peu les familles aussi.
00:12:37La responsabilité,
00:12:39c'est le politique
00:12:40qui a fait venir
00:12:42une immigration
00:12:42parfois massive,
00:12:44c'est le politique
00:12:44qui n'a pas mis
00:12:45en place toujours
00:12:46les structures,
00:12:48écoles,
00:12:49de punition,
00:12:50de sanctions,
00:12:51de justice,
00:12:52etc.
00:12:53La responsabilité collective,
00:12:54ça veut dire quoi,
00:12:55selon vous,
00:12:56Philippe Bilger ?
00:12:57Ça veut dire
00:12:58que les responsabilités,
00:12:59pardon pour ce bon cif,
00:13:01sont multiples
00:13:02et quand vous dites
00:13:03que les responsabilités
00:13:05sont d'abord politiques,
00:13:06je vous rejoins,
00:13:07mais en réalité,
00:13:09les politiques,
00:13:10depuis toujours,
00:13:11ont eu les prises
00:13:12de conscience
00:13:13qui convenaient,
00:13:14ils ont formulé
00:13:16des promesses.
00:13:17Le gros problème
00:13:18des politiques,
00:13:19c'est qu'ils ne veulent
00:13:20absolument pas
00:13:21exécuter
00:13:22les actions
00:13:24qui seraient nécessaires
00:13:25pour éradiquer
00:13:27le fléau
00:13:29qu'ils ont parfaitement
00:13:30identifié.
00:13:31C'est le gros problème.
00:13:32Alors,
00:13:32est-ce de la lâcheté ?
00:13:34Est-ce l'incapacité
00:13:36d'aller au bout
00:13:37d'une entreprise
00:13:38qui exige
00:13:39de l'audace,
00:13:41du courage,
00:13:42un refus
00:13:42de la démagogie ?
00:13:44Je n'en sais rien.
00:13:44Non,
00:13:45mais la lâcheté,
00:13:46la peur,
00:13:47Richard Millet,
00:13:48moi,
00:13:48je pense que le politique,
00:13:50évidemment,
00:13:50est responsable.
00:13:51Le politique est responsable
00:13:52sur la sécurité,
00:13:53le politique est responsable
00:13:54de beaucoup,
00:13:55beaucoup de choses.
00:13:56Non seulement le politique...
00:13:57Parce qu'il est dans le déni.
00:13:58Oui,
00:13:59non seulement le politique,
00:14:00mais aussi le gauchisme culturel
00:14:02qui régit la France
00:14:03depuis une cinquantaine d'années
00:14:04et qui n'a cessé
00:14:06de dévaloriser
00:14:07l'idée même de nation,
00:14:08je ne parle même pas
00:14:09de patrie,
00:14:10de nation.
00:14:11Comment voulez-vous
00:14:11que ces jeunes
00:14:12des banlieues,
00:14:13des quartiers,
00:14:14puissent avoir envie
00:14:16de devenir français
00:14:17quand ils ont en face d'eux
00:14:18des gens qui leur disent
00:14:19que la France,
00:14:20les nations,
00:14:20ce n'est pas bien ?
00:14:21Vous voyez ?
00:14:22Cette espèce
00:14:22d'autodévalération permanente.
00:14:25Il y a quelque chose
00:14:25qui ne va plus, là.
00:14:27Est-ce que vous avez eu
00:14:28à traiter
00:14:29des affaires
00:14:31de narcotrafiquants ?
00:14:32Est-ce que, par exemple,
00:14:32si un narcotrafiquant
00:14:33venait vers vous,
00:14:34est-ce que vous le défendriez ?
00:14:37Oui.
00:14:38Est-ce que vous avez
00:14:39une éthique là-dessus ?
00:14:41Oui,
00:14:41j'ai défendu
00:14:44à deux reprises
00:14:45des dossiers importants,
00:14:48mais sur des affaires
00:14:49de blanchiment,
00:14:50mais pas du tout
00:14:51de narcotrafique.
00:14:52Je n'ai pas cette clientèle.
00:14:54Et si elle venait vers vous ?
00:14:56Non, je ne la souhaite pas.
00:14:57Vous ne la souhaitez ?
00:14:58Mais vous leur diriez non ?
00:14:59Oui.
00:15:00D'ailleurs,
00:15:01je n'en ai pas
00:15:01et je n'en souhaite pas.
00:15:03Mais c'est personnel.
00:15:04Alors, ça pose le problème
00:15:06du travail de l'avocat,
00:15:07mais c'est vrai que
00:15:07défendre des narcotrafiquants...
00:15:09Il y a des confrères à moi
00:15:10qui le font très bien,
00:15:11qui sont spécialistes.
00:15:12Oui, mais il faut,
00:15:12il faut, il faut...
00:15:13Il y en a qui le font très bien.
00:15:14Non, mais il faut le dire
00:15:14parce qu'il y a un risque.
00:15:15Souvenez-vous,
00:15:15les magistrats à Marseille
00:15:16avaient parlé du risque
00:15:17de corruption,
00:15:18notamment dans les nuitées
00:15:20de procédure.
00:15:20Ça avait fait hurler
00:15:21les avocats
00:15:21et le premier d'entre eux
00:15:22qui était à l'époque
00:15:22garde des Sceaux.
00:15:24Mais simplement,
00:15:25il y a un sujet là-dessus.
00:15:26Quand vous avez des...
00:15:27Pardon, excusez-moi,
00:15:28je vous ai coupé la parole,
00:15:29mais je raconte une histoire
00:15:30qui m'avait vraiment marquée
00:15:31qui vient des stups.
00:15:33Il disait,
00:15:33quand ils attrapent,
00:15:34par exemple,
00:15:34le bas du trafic,
00:15:37on va dire,
00:15:37le petit jeune
00:15:38qui est embarqué
00:15:38dans le trafic
00:15:39qui a été chopé
00:15:40au coin de la rue.
00:15:41L'intérêt pour un enquêteur,
00:15:43ce n'est pas tellement celui-là,
00:15:44c'est de remonter,
00:15:45évidemment, le réseau.
00:15:46Or, il disait,
00:15:47les gamins qu'on a
00:15:47en face de nous,
00:15:48ils sont terrorisés
00:15:50de parler,
00:15:52non pas...
00:15:52Charlotte Dornelas.
00:15:53Mais devant l'avocat
00:15:54qu'ils n'ont pas choisi,
00:15:55eux,
00:15:56mais que le réseau
00:15:57leur a envoyé.
00:15:58Donc, vous avez des gamins
00:15:59qui attendent
00:16:00que l'avocat soit parti
00:16:01dans le détour du couloir
00:16:02pour dire un mot
00:16:03à la police.
00:16:05Là, on a un problème.
00:16:06Oui, mais ça...
00:16:07Maître Garbarini.
00:16:09Maître Garbarini.
00:16:11Encore une fois,
00:16:13moi, j'ai été formé.
00:16:15C'est-à-dire que moi,
00:16:16quand j'ai commencé mon métier,
00:16:17j'ai eu ce qu'on appelait
00:16:18des maîtres de stage
00:16:19qui m'ont appris le métier
00:16:20et qui m'ont dit
00:16:21ça, ça, ça se fait pas.
00:16:23Ça, tu le fais pas.
00:16:24Ça, c'est impossible.
00:16:25Tu vas pas donner des lettres.
00:16:27Tu n'es pas le petit messager.
00:16:28On va venir te voir.
00:16:30Tu ne vas pas dans les bars.
00:16:31Ton cabinet,
00:16:33c'est le lieu sacré.
00:16:36On reçoit les gens
00:16:36dans son cabinet.
00:16:38On ne va pas vers eux.
00:16:39C'est-à-dire que ce sont des règles
00:16:40que les jeunes avocats
00:16:41doivent apprendre.
00:16:42Parce que sinon,
00:16:44ils sont face à des machines
00:16:45et avec des gens
00:16:45qui ont en plus
00:16:46beaucoup de charisme,
00:16:47qui ont beaucoup de charisme,
00:16:49qui ont beaucoup de moyens,
00:16:50qui ont beaucoup de moyens.
00:16:51Donc, c'est très facile
00:16:53ensuite de prendre...
00:16:55Et en plus,
00:16:56ils connaissent la vie.
00:16:57Et souvent,
00:16:58ce sont des jeunes avocats
00:16:59qui sortent de l'université,
00:17:01qui n'ont pas les mêmes repères
00:17:02dans la vie,
00:17:03qui n'ont pas l'habitude
00:17:04de la rue,
00:17:05qui n'ont pas l'habitude
00:17:05de la manière dont on parle,
00:17:07qui peuvent également avoir peur.
00:17:09Donc,
00:17:09s'ils ne sont pas entourés,
00:17:10s'ils ne sont pas structurés,
00:17:13s'ils n'ont pas appris
00:17:14justement cette vie,
00:17:15cette vie.
00:17:16Alors,
00:17:16il ne faut pas avoir forcément
00:17:18du vécu
00:17:19pour pouvoir plaider,
00:17:20on est bien d'accord.
00:17:21Mais voilà.
00:17:22Et donc,
00:17:23ça,
00:17:23c'est très important
00:17:24d'avoir des maîtres de stage
00:17:25qui se mettent en garde.
00:17:26Parce que,
00:17:27par exemple,
00:17:27moi,
00:17:27si on vient me voir
00:17:28en me disant,
00:17:29ben voilà,
00:17:29il faut que...
00:17:30Maître,
00:17:30je vous explique,
00:17:31je vous donne juste un exemple.
00:17:33Voilà.
00:17:33Comme ça,
00:17:34je vais l'illustrer.
00:17:35Bonjour maître.
00:17:36Pour vos honoraires,
00:17:37alors,
00:17:37je vous explique.
00:17:38Là,
00:17:38je ne peux pas vous les donner,
00:17:39mais il faudrait que vous alliez voir
00:17:41M. Untel.
00:17:42Vous savez,
00:17:42dans le café.
00:17:44Alors,
00:17:44M. Untel,
00:17:45ne vous inquiétez pas,
00:17:46il faut aller chercher une voiture
00:17:47et dans la voiture,
00:17:49eh bien,
00:17:49voilà,
00:17:50il y a un sac
00:17:50et vous vous prendrez vos honoraires.
00:17:53Si je suis stupide
00:17:55ou si j'ai besoin d'argent
00:17:57ou si à un moment donné,
00:17:58je n'ai pas,
00:17:59entre guillemets,
00:18:00ce que je dis
00:18:02est vraiment une caricature.
00:18:04Si je n'ai pas les bons réflexes,
00:18:05qu'est-ce qui se passe ?
00:18:05Mais vous n'avez rien.
00:18:06Mais peu importe,
00:18:07j'y vais.
00:18:09Et du coup,
00:18:09je suis tranquille.
00:18:10J'ai dit,
00:18:10bon,
00:18:10j'ai fait cette opération,
00:18:11c'est basta.
00:18:12Mais après,
00:18:13le lendemain,
00:18:14pardon maître,
00:18:15alors,
00:18:15vous vous souvenez,
00:18:16hier,
00:18:16vous êtes allé au bar,
00:18:17là,
00:18:17il faudrait aller chercher
00:18:18les téléphones
00:18:19et c'est fini.
00:18:20Parce qu'une fois
00:18:21que vous avez mis la main
00:18:22dans l'engrenage,
00:18:23vous êtes servile.
00:18:25Et oui.
00:18:25Et vous faites partie
00:18:26de la banque,
00:18:26même contre vous.
00:18:28Mais c'est vrai
00:18:28pour les avocats,
00:18:29les policiers,
00:18:29les dockeurs,
00:18:30les magistrats,
00:18:31les greffiers.
00:18:31C'est tout comme ça.
00:18:31C'est parce qu'il y a
00:18:33tellement de moyens
00:18:34et il y a aussi,
00:18:35encore une fois,
00:18:35je le dis,
00:18:36ces gens-là sont loin
00:18:37d'être des imbéciles
00:18:38et ils ont en plus
00:18:40une force psychologique
00:18:43très importante.
00:18:44Il reste 5 minutes
00:18:45avant la pause.
00:18:47Non, non,
00:18:47mais c'est intéressant.
00:18:48C'est intéressant
00:18:49parce que vous nous expliquez,
00:18:50et c'est pour ça
00:18:50que vous êtes là
00:18:51autour de cette table,
00:18:52c'est pour nous expliquer
00:18:54l'envers du décor
00:18:56que nous ne connaissons pas.
00:18:58Donc,
00:18:58moi,
00:18:59je vous écoute
00:18:59avec beaucoup d'intérêt.
00:19:00On le voit très bien
00:19:05dans le film Borgo
00:19:06où vous avez tourné,
00:19:07maître,
00:19:07j'ai écrit cet engrenage-là,
00:19:09il est parfaitement décrit.
00:19:10C'est un film qui se passe
00:19:11en Corse
00:19:12et qui montre comment,
00:19:13effectivement...
00:19:13L'emprise.
00:19:14C'est l'emprise.
00:19:15Mais parfois,
00:19:16alors avec les Corts,
00:19:17c'est divisible
00:19:17parce que parfois,
00:19:18il y a des avocats
00:19:18qui sont obligés
00:19:19de rendre l'argent
00:19:20s'ils n'ont pas eu
00:19:21les bonnes sanctions
00:19:25ou les bonnes...
00:19:26Depuis Marseille,
00:19:27d'ailleurs,
00:19:28ce qu'il y a de bien,
00:19:28c'est qu'on met en cause
00:19:29les pratiques
00:19:31de certains avocats
00:19:32qui n'étaient pas claves.
00:19:33Bon,
00:19:34mais encore une fois,
00:19:35si on n'a pas d'avocats,
00:19:37si on n'a pas d'avocats
00:19:38dans notre société...
00:19:38De certains avocats.
00:19:39Si on n'a pas...
00:19:40Les avocats...
00:19:42Ce n'est pas parce
00:19:43qu'il y a deux ou trois avocats
00:19:45qui vont,
00:19:46entre guillemets,
00:19:47franchir la ligne...
00:19:48Avocats véreux.
00:19:48Que pour autant,
00:19:49on va jeter l'opprobre.
00:19:50Des avocats...
00:19:51C'est surtout les avocats.
00:19:52C'est comme les journalistes.
00:19:53Ils font leur métier
00:19:53dans des conditions difficiles.
00:19:55C'est comme les journalistes.
00:19:56C'est compliqué.
00:19:57Après, il faut avoir aussi
00:19:59une éthique.
00:20:00C'est compliqué.
00:20:01C'est compliqué.
00:20:03Moi, j'aime dire les choses.
00:20:04Moi, je suis transparent.
00:20:06J'assume ce que je dis.
00:20:07Après, il y a des avocats
00:20:08qui veulent réussir.
00:20:09Voilà.
00:20:09Qui ont beaucoup d'ambition.
00:20:11Donc, par rapport
00:20:11à beaucoup d'ambition,
00:20:12ils peuvent,
00:20:13à un moment donné,
00:20:14sacrifier une certaine éthique
00:20:16parce qu'ils veulent avoir
00:20:17des dossiers.
00:20:18Parce qu'ils veulent rentrer
00:20:19dans des structures.
00:20:20Parce qu'ils veulent être
00:20:21l'avocat de telle organisation.
00:20:23C'est comme ça.
00:20:23Mais ce n'est pas propre aux avocats.
00:20:25Exactement.
00:20:25C'est l'être humain
00:20:26qui est comme ça.
00:20:27C'est vrai pour les journalistes.
00:20:28Mais l'avocat est soumis
00:20:29à beaucoup de tentations.
00:20:30C'est ça.
00:20:31Voilà.
00:20:31Et le magistrat, non.
00:20:32Il n'est pas soumis
00:20:33à des tentations.
00:20:34Le magistrat, il est...
00:20:35Le magistrat, on peut lui faire
00:20:37beaucoup de reproches.
00:20:38Oui.
00:20:38Mais il est rarement corrompu.
00:20:41Ah bon, rarement.
00:20:42Vous avez des...
00:20:42Et les avocats,
00:20:44ils sont plus corrompus
00:20:45que les journalistes.
00:20:45Mais vous n'en savez rien
00:20:46et moi non plus.
00:20:47Ils sont pas exposés.
00:20:47Ils sont pas exposés.
00:20:48Oui, vous en savez.
00:20:49Pour une raison évidente.
00:20:50Oui.
00:20:51Je suis désolé de devoir,
00:20:55mais non, mais bon...
00:20:56C'est une hostilité globale
00:20:58à l'égard de la magistrateur.
00:20:59Mais j'ai aucune hostilité globale
00:21:01ni contre vous,
00:21:02ni contre personne d'ailleurs,
00:21:04ni contre même les journalistes
00:21:05qui font des enquêtes sur nous
00:21:06et qui racontent n'importe quoi.
00:21:07Ah bon, ça.
00:21:08Donc voilà.
00:21:09Mais c'est la vie.
00:21:10C'est pas grave.
00:21:11Tout ça n'est pas grave.
00:21:12Pensez...
00:21:13Voilà.
00:21:13Il y a des choses qui sont graves.
00:21:14Pensez à Amin Kaisassi.
00:21:16Pensez à sa mère.
00:21:18Et tout le reste est dérisoire.
00:21:20Voilà.
00:21:21Et...
00:21:21Mais oui, c'est important.
00:21:22Mais pas dérisoire.
00:21:24Je suis désolé de vous le dire
00:21:25comme ça.
00:21:25Il y a une ligne entre Amin Kaisassi,
00:21:27les magistrats marseillais
00:21:28qui ont pris la parole devant le Sénat,
00:21:30les policiers de manière générale
00:21:31à Marseille comme ailleurs
00:21:32spécialisés dans le...
00:21:33Charlotte Dornelas.
00:21:34Il y a un point commun.
00:21:35Il s'agirait de le voir.
00:21:36On ne va pas juste se laisser émouvoir.
00:21:38Il y a un point commun
00:21:38dans ce qu'il dénonce,
00:21:39dans ce qu'il décrive
00:21:40et dans les nécessaires réformes
00:21:42à mettre en place.
00:21:43Et c'est quoi le point commun pour vous ?
00:21:44Je vous dis,
00:21:45Amin dans sa lettre,
00:21:47en tout cas ouverte,
00:21:48je n'ai pas entendu
00:21:49toutes ses prises de parole,
00:21:50mais dans sa lettre,
00:21:50explique,
00:21:55décret aux enquêteurs
00:21:57de pouvoir faire leur travail.
00:21:59Ce n'est pas juste des moyens.
00:22:00Bien sûr qu'il y a besoin
00:22:00de moyens humains
00:22:01pour les magistrats,
00:22:02pour la justice de manière générale,
00:22:04pour les policiers aussi.
00:22:05Simplement,
00:22:05vous pouvez en mettre
00:22:06100 de plus.
00:22:08S'ils n'ont pas les moyens
00:22:09concrètement,
00:22:10philosophiquement,
00:22:11législativement
00:22:12de faire correctement
00:22:13leur travail,
00:22:14on n'avancera pas.
00:22:15Bon, on marque une pause.
00:22:16Il est 9h21.
00:22:18Vous êtes sur Europe 1.
00:22:19Vous êtes sur CNews.
00:22:21Nous sommes dans un débat
00:22:22particulièrement intéressant.
00:22:24Moi, je suis content
00:22:25parce que j'ai reçu aussi
00:22:26mon petit kit de survie
00:22:28que j'ai lu avec intérêt.
00:22:29Vous avez préparé ma trousse ?
00:22:31J'ai préparé ma trousse,
00:22:32effectivement.
00:22:34Qu'est-ce qu'il y a
00:22:34dans ce kit ?
00:22:35Dans le grido,
00:22:36des radios,
00:22:37des torches.
00:22:38Une urgence doit toujours
00:22:39être prête,
00:22:40être facile à trouver.
00:22:41La nourriture pour animaux aussi.
00:22:42Exactement.
00:22:43Les jeux.
00:22:44Il y a la station Europe 1
00:22:45programmée,
00:22:45j'espère,
00:22:46sur la radio.
00:22:46Bien sûr.
00:22:47Oui, je suis d'accord.
00:22:48Alors là,
00:22:49par exemple,
00:22:49j'ai...
00:22:50Des jeux ?
00:22:51Par exemple,
00:22:52en cas...
00:22:5272 heures.
00:22:53Voilà.
00:22:54S'il y a un accident
00:22:56industriel,
00:22:58il faut que je quitte
00:22:59ma voiture.
00:23:00Il faut que je ferme
00:23:02les portes et les fenêtres.
00:23:03C'est le monsieur
00:23:04qui me le dit.
00:23:05Il faut que je bouge
00:23:05tous les trous,
00:23:06l'air peut passer.
00:23:06Mais s'il y a le Covid,
00:23:07il faut ouvrir la fenêtre.
00:23:08Comment on fait ?
00:23:08Oui, non, mais...
00:23:10Alors, faites attention
00:23:10si vous pensez
00:23:11qu'une personne est radicalisée.
00:23:13Vous pouvez appeler aussi
00:23:13un numéro.
00:23:15Bon, voilà.
00:23:17Agissons face au risque.
00:23:18Préparons-nous,
00:23:19protégeons-nous,
00:23:20engageons-nous.
00:23:21Eh oui.
00:23:21Quatre mois travaillent quand même
00:23:22en mine de rien.
00:23:23Mais bien sûr,
00:23:23vous vous êtes préoccupés
00:23:24par des petites choses.
00:23:26Franchement,
00:23:26vous ne comprenez pas
00:23:27ce qui se passe dans ce pays.
00:23:28Voilà.
00:23:29Il y a des choses
00:23:30plus importantes.
00:23:31La guerre.
00:23:33A tout de suite.
00:23:33Siffreur est avec nous
00:23:38et nous rappelle les triffes,
00:23:39Margot.
00:23:42Bonjour Pascal,
00:23:43bonjour à tous.
00:23:44Une semaine après
00:23:45l'assassinat de Mehdi Kessassi,
00:23:47les ministres de l'Intérieur
00:23:48et de la Justice
00:23:48en déplacement
00:23:49ce jeudi à Marseille.
00:23:51Ils échangeront
00:23:52en début d'après-midi
00:23:52avec la famille de la victime.
00:23:54Laurent Nunez
00:23:55et Gérald Darmanin
00:23:56rencontreront également
00:23:57magistrats et enquêteurs
00:23:58en première ligne
00:23:59dans la lutte
00:24:00contre la criminalité organisée
00:24:02et le narcotrafic.
00:24:04Plus de trois femmes
00:24:05victimes chaque jour
00:24:06en France
00:24:07de féminicides
00:24:08ou de tentatives
00:24:09de féminicides.
00:24:10C'est une femme
00:24:10toutes les 7 heures.
00:24:12Elles étaient l'an dernier
00:24:121283 victimes
00:24:14contre 1196 en 2023.
00:24:17Des chiffres publiés
00:24:18ce matin
00:24:18par l'Observatoire national
00:24:19des violences
00:24:20faites aux femmes.
00:24:21Je rappelle
00:24:21le numéro national
00:24:23à contacter
00:24:24en cas de violence.
00:24:25C'est le 3919.
00:24:28Et puis un militant
00:24:28pro-palestinien
00:24:29condamné à 300 euros
00:24:30d'amende
00:24:31avec sursis.
00:24:32Il s'était introduit
00:24:33cet été à Toulouse
00:24:33à proximité
00:24:35de la ligne d'arrivée
00:24:36d'une étape
00:24:36du Tour de France.
00:24:38Le procureur
00:24:39avait quant à lui
00:24:39requis 500 euros d'amende
00:24:41et deux ans
00:24:41d'interdiction
00:24:42de stade.
00:24:43Si beaucoup
00:24:44Charlotte Dornela
00:24:45c'est avec nous
00:24:45Pascal-Pierre Garbarini
00:24:47Richard Millet
00:24:47Philippe Bilger
00:24:48Thomas Bonnet
00:24:49sur Europe 1
00:24:49sur CNews
00:24:50jusqu'à 10h
00:24:51et à l'état d'urgence
00:24:53demandé à Marseille
00:24:55avec Franck Alizio
00:24:55qui se présente
00:24:56à la mairie
00:24:56voyez le sujet
00:24:57de Mathilde Ibanaise.
00:25:00C'est un sondage
00:25:01CSA
00:25:02pour CNews Europe 1
00:25:03et le JDD
00:25:04qui révèle que
00:25:0572% des personnes
00:25:06sondées
00:25:07sont favorables
00:25:08à l'instauration
00:25:09de l'état d'urgence
00:25:10à Marseille
00:25:10pour lutter
00:25:11contre le narcotrétisme
00:25:12trafic.
00:25:13Une initiative
00:25:14lancée par Franck Alizio.
00:25:16Face au chaos
00:25:16sécuritaire et migratoire
00:25:18voilà 18 mois
00:25:18qu'avec Marine Le Pen
00:25:19nous appelons
00:25:20à l'établissement
00:25:20d'un état d'urgence
00:25:22à Marseille.
00:25:23Si Marseille tombe
00:25:25la France tombera
00:25:26et Marseille
00:25:27est en train
00:25:28de tomber.
00:25:28Si cette volonté
00:25:29est largement partagée
00:25:30par l'électorat
00:25:31du Rassemblement
00:25:32national
00:25:32et de reconquête
00:25:33où 91%
00:25:34des personnes
00:25:35sont pour
00:25:35l'état d'urgence
00:25:36l'électorat
00:25:37de la majorité
00:25:38présidentielle
00:25:39est également favorable
00:25:40avec 70%
00:25:41de oui.
00:25:42Pour la gauche
00:25:43ils sont 54%
00:25:44à être en accord
00:25:45avec cette initiative
00:25:46mais dans le détail
00:25:47les français
00:25:48qui votent
00:25:48pour la France
00:25:48insoumise
00:25:49répondent à 54%
00:25:51de non
00:25:51à l'instauration
00:25:52de cet état d'urgence.
00:25:53Pour Mathilde Panot
00:25:54il faudrait d'abord
00:25:55sensibiliser la population
00:25:57avant de la réprimer.
00:25:58C'est un échec
00:25:59des politiques
00:26:00ultra répressives
00:26:02démonstration de force
00:26:03qui ne donne absolument rien.
00:26:04Ce qui est le plus efficace
00:26:05contre le trafic
00:26:07de stupéfiants
00:26:08et contre la criminalité
00:26:09organisée
00:26:09c'est d'abord
00:26:10de faire de la prévention.
00:26:11Pour le maire de Marseille
00:26:12Benoît Payan
00:26:13l'une des solutions
00:26:14pour lutter
00:26:14contre le narcotrafic
00:26:16particulièrement présent
00:26:17dans sa ville
00:26:18serait de renforcer
00:26:19les effectifs de police.
00:26:21Tous ces sujets
00:26:22on les a abordés
00:26:23de nombreuses fois
00:26:24ces dernières années
00:26:25la volonté politique
00:26:26tous les policiers
00:26:27disent la même chose
00:26:27il n'y a pas de volonté politique
00:26:29cette volonté politique
00:26:30elle doit sans doute
00:26:31être radicale
00:26:32prendre des mesures
00:26:33qui seraient
00:26:35qui effectivement
00:26:36seraient très différentes
00:26:37de ce qui a été fait
00:26:39depuis de nombreuses années
00:26:41puisqu'on s'agirait
00:26:41que ça ne marche pas en fait.
00:26:43Ce qui m'étonne toujours
00:26:44sur ces sujets là
00:26:45c'est que ça ne marche pas
00:26:46et on continue.
00:26:47Donc il faut changer de méthode.
00:26:49Alors quand on commence
00:26:49à parler de Bukele
00:26:50etc.
00:26:51les gens
00:26:51vous êtes des fous
00:26:52pourquoi pas
00:26:53moi je veux bien
00:26:54je crois que c'est vous
00:26:54qui aviez dit
00:26:55l'état de droit
00:26:55on ne peut pas s'en sortir
00:26:56avec l'état de droit
00:26:57c'est pas moi
00:26:58qui l'avais dit
00:26:59c'est vous.
00:26:59Ils ont la trouille
00:27:00Bruno Rotaio a dit
00:27:01l'état de droit
00:27:01n'est ni intangé
00:27:02ni sacré
00:27:02c'est pas non plus
00:27:03une phrase
00:27:03pour cette phrase là
00:27:05elle a reçu
00:27:05mais en fait
00:27:07tout le monde comprend
00:27:08tout le monde comprend
00:27:10que vous n'y arriverez pas
00:27:11si vous ne changez pas
00:27:13de
00:27:13méthodologique
00:27:14et la prévention
00:27:17c'est grotesque
00:27:18oui bon après
00:27:20ce que disait
00:27:21Richard Millet
00:27:22Charlotte à propos
00:27:23de cette mafia albanais
00:27:24ce mafia albanais
00:27:25on avait attrapé
00:27:26au large
00:27:27de Marseille
00:27:27etc.
00:27:28est-ce qu'on peut pas
00:27:29imaginer une solution
00:27:30à la Trump
00:27:31c'est-à-dire
00:27:31un drone
00:27:32qui voilà
00:27:33on peut l'imaginer
00:27:34on peut tout imaginer
00:27:35mais quand vous allez
00:27:37quand le président
00:27:39de la république
00:27:40on peut pas le mettre
00:27:40en oeuvre
00:27:41mais parce que
00:27:41c'est compliqué
00:27:42médiatiquement à gérer
00:27:43on parle de guerre
00:27:45mais Richard
00:27:46c'est compliqué
00:27:47dans l'espace médiatique
00:27:48à gérer
00:27:49c'est-à-dire que le jour
00:27:50où le président
00:27:50de la république
00:27:51explique que le bateau
00:27:53qui va dévirer
00:27:53de la drogue au Havre
00:27:54ce bateau
00:27:55on l'a
00:27:56pilonné
00:27:57coulé
00:27:58et qui a
00:27:5828 morts
00:27:59à bord
00:28:00c'est impossible
00:28:02à gérer médiatiquement
00:28:03pour eux
00:28:04ils ne veulent pas
00:28:04il était sur un bateau
00:28:05de pêcheur
00:28:08après il y a une question
00:28:09quand même
00:28:10c'est que l'assassinat
00:28:11du frère Damien Kessassi
00:28:12c'est un acte
00:28:13pour moi de terreur
00:28:13donc on veut répondre
00:28:14à terreur
00:28:14est-ce qu'on peut pas
00:28:15considérer que par exemple
00:28:16la DZ mafia
00:28:17s'ils étaient derrière cet acte
00:28:18c'est une organisation terroriste
00:28:19là ça change un peu
00:28:20la donne au niveau
00:28:21procédural
00:28:21Trump ce matin
00:28:24il y avait un papier
00:28:25d'ailleurs sur une chaîne
00:28:26concurrente
00:28:26sur les investissements
00:28:27de Trump
00:28:28et sur sa réussite totale
00:28:29l'espace médiatique
00:28:30ne veut pas entendre
00:28:31parler de la réussite de Trump
00:28:32il ne veut pas
00:28:34donc qu'est-ce que vous voulez
00:28:36que je vous dise
00:28:36il y a aussi
00:28:39de gros malentendus
00:28:40entretenus
00:28:41dans l'espace public
00:28:42parce que quand on vous dit
00:28:43tout ce qu'on fait
00:28:44depuis 40 ans
00:28:44ça ne marche pas
00:28:45non ça marche pas
00:28:46oui mais ça mérite
00:28:46d'être précis
00:28:47c'est quoi le ça
00:28:47qui ne marche pas
00:28:48parce que si on écoute
00:28:49Mathilde Panot
00:28:49c'est la répression
00:28:50bah oui
00:28:51il y a beaucoup de gens
00:28:52qui sont persuadés
00:28:53qu'en effet
00:28:53on a un modèle répressif
00:28:54décliné dans le détail
00:28:56ce qui est évidemment faux
00:28:57écoutez
00:28:58rien de ce qu'on fait
00:28:59en France ne marche
00:29:00si je résumais
00:29:00dans tous les domaines
00:29:02mais continuons
00:29:03rien ne marche
00:29:05oui
00:29:05bon mais continuons
00:29:06en revanche
00:29:07voyait le sujet à Rennes
00:29:08parce qu'à Rennes
00:29:09c'est intéressant
00:29:10les narcotrafiquants
00:29:12ont gagné
00:29:13c'est-à-dire qu'il y avait
00:29:13un café
00:29:14un restaurant
00:29:15ils sont partis
00:29:16bien sûr
00:29:17mais c'est à Rennes
00:29:18c'est madame Apéret
00:29:18donc madame Apéret
00:29:20elle milite
00:29:21elle va dans les rassemblements
00:29:22la police tue
00:29:24donc elle y va là
00:29:25elle y va
00:29:26avec son amie
00:29:27madame Roland
00:29:28on va voir
00:29:29si les Nantais
00:29:29les Rennes
00:29:30voteront
00:29:31pour elle
00:29:32pour elle deux
00:29:33le couple magique
00:29:34des sœurs
00:29:36des sœurs
00:29:37fâchées de la Bretagne
00:29:39Rennes et Nantes
00:29:39on verra ce qui se passera
00:29:40au printemps
00:29:41si elles sont réélues
00:29:42bah c'est que les gens
00:29:43veulent ça
00:29:43c'est ça la démocratie
00:29:45vous voyez ce qui se passe
00:29:45à Rennes
00:29:46vous voyez ce qui se passe
00:29:51à Rennes
00:29:51est-ce qu'on peut voir
00:29:54ce qui se passe à Rennes
00:29:54Jean-Michel Decaze
00:29:56Jean-Michel Decaze
00:29:58ça arrive dans quelques instants
00:30:00allons-y
00:30:02le restaurant
00:30:04est fermé
00:30:04depuis le 5 novembre
00:30:06les propriétaires
00:30:07ont tenu
00:30:07deux ans
00:30:08face au trafic de drogue
00:30:09mais les dealers
00:30:10ont gagné
00:30:11la clientèle a déserté
00:30:12le petit centre commercial
00:30:14Rennais
00:30:14plus de clients
00:30:15et des menaces
00:30:16sur les patrons
00:30:17et leurs employés
00:30:18je suis des masses de mort
00:30:19moi
00:30:19des dealers
00:30:22que vous voyez
00:30:22des transactions
00:30:22devant vous
00:30:23les regards se croisent
00:30:25et on vous fait comprendre
00:30:26que tu te tais
00:30:27sinon on te fait la peau
00:30:28avec des gestes
00:30:29qui parlent
00:30:30le doigt sous la gorge
00:30:31des petits mots
00:30:33non
00:30:34c'est invivable
00:30:38c'est insupportable
00:30:39là vous voyez
00:30:39des guetteurs
00:30:40installés contre ma vitrine
00:30:41et vous voyez bien
00:30:42les tables
00:30:43des clients qui déjeunent ici
00:30:44voilà
00:30:45qui comptent leur argent
00:30:46leur drogue
00:30:48tout ça
00:30:48et c'était tous les jours
00:30:49des photos
00:30:50y compris celles
00:30:50des clients
00:30:51des dealers
00:30:52qui se shootent
00:30:52dans l'escalier
00:30:53face au bar
00:30:54l'ancien propriétaire
00:30:55en a des dizaines
00:30:56images envoyées
00:30:57en vin
00:30:58aux élus Rennais
00:30:59aucun soutien
00:31:01rien
00:31:02rien n'est fait
00:31:03alors
00:31:03petite visite policière
00:31:05quand on tape vraiment
00:31:07du point sur la table
00:31:09voilà
00:31:09un jour
00:31:10deux jours
00:31:11et puis après
00:31:11ça s'estompe
00:31:12et puis voilà
00:31:12donc
00:31:13et le problème
00:31:14est toujours là
00:31:15et de plus en plus
00:31:16important
00:31:17les ex-patrons
00:31:18vont maintenant
00:31:19essayer
00:31:19de trouver
00:31:20un autre emploi
00:31:21et ça c'est
00:31:22elle devrait être
00:31:23madame Apéry
00:31:23elle devrait être
00:31:25avec eux ce matin
00:31:25bien sûr
00:31:26la mère de Rennes
00:31:27elle devrait
00:31:28ils s'en foutent
00:31:29mais ils n'en ont rien
00:31:30à foutre
00:31:31c'est pas leur problème
00:31:32et bien c'est aux gens
00:31:34aux Rennais
00:31:35de décider
00:31:36vous voyez cet échange
00:31:38entre monsieur Payan
00:31:39à distance bien sûr
00:31:40maire de Marseille
00:31:42et monsieur Retailleau
00:31:43je pense que
00:31:45dans le continuum
00:31:46de sécurité
00:31:47l'accent a été mis
00:31:48autour de
00:31:49la poursuite permanente
00:31:50des personnes
00:31:51en situation irrégulière
00:31:527500 OQTF
00:31:55délivrés à Marseille
00:31:56l'année dernière
00:31:57c'est à dire que
00:31:58ce sont des chiffres
00:31:59qui ont explosé
00:31:59je vous parle
00:32:00de ces narcoterroristes
00:32:02ils ne sont pas
00:32:03en France
00:32:03ils ne sont pas
00:32:04à Marseille
00:32:04donc qu'est-ce qu'il nous faut
00:32:05une financière
00:32:06il nous faut des relations
00:32:07internationales apaisées
00:32:09être critiqué
00:32:10par monsieur Payan
00:32:10pour moi
00:32:11c'est un honneur
00:32:12voilà
00:32:12ça montre que
00:32:13finalement
00:32:13mes prises de position
00:32:14vont dans le bon sens
00:32:16moi ce que j'attends
00:32:17notamment
00:32:18des maires
00:32:19c'est qu'ils puissent
00:32:21s'engager
00:32:21à nos côtés
00:32:22en copiant un peu
00:32:23ce qui a fonctionné
00:32:24contre le terrorisme
00:32:26avec une chaîne judiciaire
00:32:27spécialisée
00:32:28avec un état-major
00:32:30avec un chef de file
00:32:31qui sera la police nationale
00:32:33la police judiciaire
00:32:34et bien je pense
00:32:35qu'on aura des résultats
00:32:36contre le blanchiment
00:32:37contre la corruption
00:32:38des techniques de renseignement
00:32:39mais il faut les mettre
00:32:40en oeuvre
00:32:41avec un discours
00:32:44maître Gare Barini
00:32:45je suis désolé
00:32:46mais avec un discours
00:32:47comme celui du maire
00:32:49de Marseille
00:32:50qu'est-ce que vous voulez
00:32:51que entre guillemets
00:32:52la police puisse faire
00:32:53puisque vous avez
00:32:54un maire
00:32:55qui nie la réalité
00:32:57de ce qui se passe
00:32:57à Marseille
00:32:58donc encore une fois
00:32:59comme vous le dites
00:33:00et c'est vrai
00:33:01c'est qu'à partir du moment
00:33:02où le politique
00:33:03ne joue pas le jeu
00:33:04normalement
00:33:05il devrait y avoir
00:33:05un consensus
00:33:06voilà
00:33:07donc on ne peut pas y arriver
00:33:08on ne peut pas y arriver
00:33:11d'où la position
00:33:13du parti foutouiste
00:33:15présidé par notre ami
00:33:17Eric Nolot
00:33:18alors nous
00:33:18on ne veut pas y adhérer
00:33:19pas encore
00:33:20au parti foutouiste
00:33:21le c'est foutu
00:33:22surtout pas y adhérer
00:33:24mais non
00:33:25mais en fait
00:33:26c'est désespérant
00:33:28c'est désespérant
00:33:29Philippe Bézère
00:33:30parce qu'en fait
00:33:31on sait ce qu'il faut faire
00:33:32oui
00:33:32Bukele
00:33:33il l'a fait très bien
00:33:34c'est efficace
00:33:37ça ne deviendrait
00:33:38vraiment désespérant
00:33:39mais je ne veux pas
00:33:40je ne veux pas
00:33:40transformer la France
00:33:41en Bukele
00:33:42entendons-nous bien
00:33:43bien sûr que je fais
00:33:44une part de provocation
00:33:45que les uns et les autres
00:33:46ne comprennent pas toujours
00:33:47manifestement
00:33:48bien sûr qu'il y a du
00:33:49de second degré
00:33:49dans ce que je dis
00:33:50bien évidemment
00:33:51mais peut-être qu'entre
00:33:52Bukele et Payan
00:33:53il y a peut-être
00:33:53un moyen terme
00:33:54mais il y a
00:33:54à prendre dans Bukele
00:33:55qui est clair
00:33:56adapté à la réalité française
00:33:59mais déjà il faudrait
00:34:00Benoît Payan ne peut pas
00:34:01ignorer
00:34:01et c'est peut-être ça
00:34:02qu'il faudrait lui répondre
00:34:03que l'immigration irrégulière
00:34:04alimente précisément
00:34:05il a raison
00:34:06les grands trafiquants
00:34:07sont à l'étranger
00:34:08la main d'oeuvre
00:34:09qu'ils envoient
00:34:10comme chair à canon
00:34:11est souvent en situation irrégulière
00:34:12pour une raison simple
00:34:13la police ne les connait pas
00:34:15et la police
00:34:15a mal à les tracer
00:34:16donc il les envoie
00:34:17d'une ville à l'autre
00:34:18c'est vraiment
00:34:18de la chair à canon
00:34:19donc prononcer une OQTF
00:34:21et les renvoyer
00:34:21c'est aussi les protéger
00:34:22par rapport au narcotrafic
00:34:23mais comme ce que vous dites
00:34:24par exemple
00:34:25n'est sans doute pas prouvable
00:34:26je suis obligé
00:34:27de le modérer
00:34:28à Grenoble
00:34:29c'est un mineur
00:34:29de l'accompagner
00:34:30mais je suis obligé
00:34:31de le modérer
00:34:32sur le thème
00:34:32ne généralisons pas
00:34:34je le dis
00:34:36parce qu'autrement
00:34:37l'arcom va arriver
00:34:38et va dire
00:34:38madame Charlotte Dornelas
00:34:40il va y avoir
00:34:41un signalement
00:34:42sur ce que vous avez dit
00:34:43parce que ça se passe
00:34:44comme ça
00:34:44madame Charlotte Dornelas
00:34:45a dit que c'était
00:34:46sur quel élément
00:34:47se base madame Charlotte Dornelas
00:34:49pour dire ça
00:34:50donc elle va dire
00:34:51bien sûr
00:34:51sur plusieurs dossiers
00:34:52vous allez apporter
00:34:52trois dossiers
00:34:53et vous allez dire
00:34:55qu'on a généralisé
00:34:56et nous aurons une amende
00:34:57de 50 000 euros
00:34:58donc comme c'est moi
00:34:59qui les paye
00:35:00j'en ai marre
00:35:00mais on peut quand même
00:35:02faire une sociologie
00:35:03de...
00:35:04non
00:35:04non
00:35:04bon
00:35:05mais je serai
00:35:07peut-être une sociologie
00:35:08mais je serai là
00:35:09pour la modérer
00:35:10si j'ai généralisé
00:35:11je vais vous dire
00:35:11ne la faites pas
00:35:12parce que les gens
00:35:12qui nous écoutent
00:35:13ils n'ont pas besoin
00:35:14qu'on la fasse
00:35:14bon en revanche
00:35:15là où le président
00:35:17de la république
00:35:17a raison
00:35:18c'est de cibler
00:35:18les consommateurs
00:35:19et écoutez
00:35:20Maud Bréjean
00:35:20la porte-parole
00:35:21qu'il a rappelée hier
00:35:22il a souligné
00:35:24que ce narcotrafic
00:35:26irriguait
00:35:27la déstabilisation
00:35:28de petites villes
00:35:29jusqu'aux grandes métropoles
00:35:30et que c'était
00:35:31un continuum
00:35:32qui affaiblit
00:35:34notre société
00:35:35il a insisté
00:35:37sur la nécessité
00:35:38d'avoir une approche
00:35:39interministérielle
00:35:40du trait local
00:35:42à l'international
00:35:43et appuyer
00:35:46également
00:35:46l'importance
00:35:47d'une politique
00:35:48de prévention
00:35:49et de sensibilisation
00:35:50puisque
00:35:51je reprends ces mots
00:35:52c'est parfois
00:35:54les bourgeois
00:35:54des centres-villes
00:35:55qui financent
00:35:56les narcotrafiques
00:35:57et on ne peut pas
00:35:58déplorer
00:35:59d'un côté
00:36:00les morts
00:36:00et de l'autre
00:36:01continuer
00:36:01à consommer
00:36:03le soir
00:36:03en rentrant du travail
00:36:04voilà ce qu'on pouvait dire
00:36:05sur ce sujet
00:36:06ils ont 30 ans de retard
00:36:07mais
00:36:08c'est plus que les bourgeois
00:36:09aujourd'hui
00:36:09que l'état
00:36:11ne se contente pas
00:36:12dans son immense
00:36:13faiblesse
00:36:14des consommateurs
00:36:15c'est un peu facile
00:36:15je ne suis pas là
00:36:16pour les défendre
00:36:16je ne suis certainement
00:36:17pas leur avocat
00:36:17que les choses soient
00:36:18très claires
00:36:19mais bon
00:36:20qui mène la guerre
00:36:22dont ils parlent
00:36:23la deuxième chose
00:36:24c'est que si
00:36:25ils ont raison
00:36:25sur les consommateurs
00:36:26d'accord
00:36:26l'état aujourd'hui
00:36:28dépense beaucoup d'argent
00:36:29notamment du côté
00:36:30des consommateurs
00:36:31pour l'accompagnement
00:36:32et il donne cet argent
00:36:33à un milieu
00:36:34qui accompagne
00:36:35notamment par le biais
00:36:36des salles de shoot
00:36:37qui revendique lui-même
00:36:39de réduire les risques
00:36:40de la consommation
00:36:41pas de faire sortir
00:36:43les usagers
00:36:43de la consommation
00:36:44de réduire les risques
00:36:45de la consommation
00:36:46elle-même
00:36:47et il y a des millions d'euros
00:36:48qui sont déversés là-dedans
00:36:49donc moi j'aimerais
00:36:50juste un peu de cohérence
00:36:51en fait
00:36:52un peu de cohérence
00:36:52dans la guerre
00:36:53qui est menée
00:36:53contre le narcotrafic
00:36:54un peu de cohérence
00:36:55et dans la prévention
00:36:56et dans l'accompagnement
00:36:57vers la sortie
00:36:58de l'utilisation
00:36:59de la drogue
00:37:00de ceux qui en ont besoin
00:37:01bon je voulais vous faire
00:37:02écouter quelque chose
00:37:03que me dit Marine Lançon
00:37:05qu'elle a écouté
00:37:06pendant que nous étions
00:37:07à l'antenne
00:37:08et c'est Marine
00:37:09me disiez-vous
00:37:10Nicolas
00:37:10Vaujour
00:37:12qui est intervenu
00:37:14sur ce sujet
00:37:16sur le chef
00:37:17d'état-major
00:37:17de la Marine
00:37:18parce que nous allons
00:37:19ouvrir effectivement
00:37:20le dossier
00:37:20de la guerre
00:37:22et la guerre
00:37:23ce qui nous intéresse
00:37:24c'est ce qu'a dit
00:37:24monsieur Mandon
00:37:25alors bon
00:37:25tout à l'heure
00:37:26j'ai fait ce que
00:37:29nous avons ouvert l'émission
00:37:31en soulignant
00:37:32que parfois
00:37:32c'est une diversion
00:37:33parce qu'on est tellement
00:37:36méfiant
00:37:36ou défiant
00:37:37sur le pouvoir politique
00:37:39on se fait tellement avoir
00:37:40qu'on est vigilant
00:37:42on va le dire comme ça
00:37:44parce que
00:37:44la dernière fois
00:37:45c'était le Covid
00:37:46c'était la guerre
00:37:46bon maintenant
00:37:47c'est la vraie
00:37:48qui arrive
00:37:49pourquoi pas
00:37:50mais il y a une part
00:37:51de diversion
00:37:52parce que pendant
00:37:52qu'on parle de la guerre
00:37:53c'est assez classique
00:37:54tu es chef d'état
00:37:54du monde entier
00:37:55depuis que le monde
00:37:56est monde
00:37:56on fait ça
00:37:57quand tu as un problème
00:37:57chez toi
00:37:58tu fais la guerre
00:37:59à l'extérieur
00:37:59comme ça
00:38:00tout le monde
00:38:00commence à se taire
00:38:02et puis tu fais
00:38:03une part d'unité nationale
00:38:05alors écoutez
00:38:05ce qu'a dit monsieur
00:38:06Mandon
00:38:06qui a pris la parole
00:38:09sans doute
00:38:09avec la val du chef
00:38:10de l'état
00:38:10inévitablement
00:38:12devant les maires de France
00:38:13écoutons-le
00:38:13à l'instant
00:38:15il n'y a aucune raison
00:38:17d'imaginer
00:38:18tout le savoir
00:38:20toute la force
00:38:21économique
00:38:21démographique
00:38:23pour
00:38:25dissuader
00:38:26le régime de Moscou
00:38:29d'essayer de tenter
00:38:31sa chance plus loin
00:38:32ce qu'il nous manque
00:38:34et c'est là
00:38:35que vous avez
00:38:36un rôle majeur
00:38:36c'est la force d'âme
00:38:38pour accepter
00:38:40de nous faire mal
00:38:42pour protéger
00:38:43ce que l'on est
00:38:44si notre pays flanche
00:38:47parce qu'il n'est pas prêt
00:38:48à accepter
00:38:49de perdre
00:38:53ses enfants
00:38:53parce qu'il faut
00:38:54dire les choses
00:38:56de souffrir
00:38:58économiquement
00:38:59parce que les priorités
00:39:00iront
00:39:01à de la production
00:39:03de défense
00:39:03par exemple
00:39:04si on n'est pas prêt
00:39:07à ça
00:39:08alors on est en risque
00:39:10mais je pense
00:39:11qu'on a la force d'âme
00:39:12la France a toujours
00:39:13démontré sa force d'âme
00:39:15dans les moments difficiles
00:39:16et là
00:39:17on est dans le moment
00:39:19où il faut en parler
00:39:20il faut en parler
00:39:21dans vos communes
00:39:21parce que spontanément
00:39:24c'est pas des lectures
00:39:26du dimanche
00:39:26c'est pas quelque chose
00:39:27d'accessible facilement
00:39:28on peut avoir le sentiment
00:39:30que c'est loin
00:39:30et c'est vrai
00:39:32que ça reste loin
00:39:33la mécanique
00:39:34c'est pas des chars russes
00:39:35qui débarquent
00:39:36en Alsace
00:39:37la mécanique
00:39:40c'est une mécanique
00:39:41de solidarité
00:39:42c'est une mécanique
00:39:44de solidarité
00:39:45avec des pays
00:39:46qui sont aujourd'hui
00:39:47sur le flanc est
00:39:48de l'OTAN
00:39:49qui pourraient être attaqués
00:39:51et qu'on ira protéger
00:39:53par solidarité
00:39:54et à partir du moment
00:39:56où on s'engage
00:39:56en solidarité
00:39:57à ce moment là
00:39:58on engage
00:39:59les jeunes femmes
00:40:00et les jeunes hommes
00:40:01qui ont choisi
00:40:02de servir sous l'uniforme
00:40:04bon alors évidemment
00:40:04on était très briqués
00:40:05mais heureusement
00:40:07le chef d'état
00:40:08de la marine
00:40:09a parlé ce matin
00:40:10finalement c'est pas si grave
00:40:11c'est pas si grave
00:40:12écoutons
00:40:12Nicolas Vosjure
00:40:14écoutons
00:40:15Nicolas Vosjure
00:40:19bon manifestement
00:40:20nous avons un problème technique
00:40:21il faut suivre
00:40:23c'est bon
00:40:23c'est bloqué
00:40:25me dit Marine Lançon
00:40:26ça peut arriver
00:40:27j'ai failli m'endormir
00:40:29Pascal
00:40:30faites attention
00:40:31c'est la guerre
00:40:31faut pas s'endormir
00:40:32quand la guerre arrive
00:40:33vous avez vu le ton
00:40:34qu'il a
00:40:34on a rarement
00:40:35et parler de solidarité
00:40:37qu'est-ce qu'il dit
00:40:38il dit rien au fond
00:40:39il dit rien
00:40:40il faut qu'on soit prêt
00:40:41à ce que nos enfants meurent
00:40:43c'est du baratin
00:40:44ah bah c'est pas rien
00:40:45oui mais il y a des gens
00:40:46qui s'inquiètent quand même
00:40:47il fait peur
00:40:48il fait peur
00:40:49c'est le but
00:40:49il fait peur
00:40:50moi il me fait pas peur du tout
00:40:51oui mais parce que
00:40:52vous êtes grand
00:40:53j'ai fait la guerre
00:40:54en fait c'est pas son rôle
00:40:55c'est pas son rôle
00:40:56de dire ça
00:40:57là ce qu'il dit
00:40:58c'est un discours politique
00:40:59moi j'ai l'impression
00:41:00qu'il a été chargé
00:41:01par le président de la république
00:41:01d'aller parler au maire
00:41:02parce que le président de la république
00:41:03est un peu inaudible
00:41:04sur cette question
00:41:04on vous l'avait dit
00:41:05il y a une défiance
00:41:10qui dit c'est pas son rôle
00:41:11lui il doit préparer l'armée
00:41:12si jamais il y a un conflit
00:41:13il ne doit pas dire
00:41:13attention on va rengager l'armée
00:41:15vous allez perdre vos enfants
00:41:16le précédent
00:41:16on va écouter Nicolas
00:41:19vos jours
00:41:19je précise qu'à Paris
00:41:20il y a eu des coupures électriques
00:41:21par exemple ce matin
00:41:22c'est le début
00:41:23oui ce matin
00:41:24j'ai cru que la guerre arrivait
00:41:25parce qu'il était 6h40
00:41:26plus de lumière
00:41:28ah bon
00:41:29chez moi
00:41:29j'ai regardé dehors
00:41:31c'était pas une offensive
00:41:32contre vous
00:41:33non
00:41:34mais alors
00:41:35j'ai regardé dehors
00:41:35plus de lumière
00:41:36je vous assure
00:41:37ça fait étrange
00:41:38parce que
00:41:39je ne veux pas dire
00:41:40voilà
00:41:41tu es en train de te préparer
00:41:42donc c'était ennuyeux
00:41:44donc c'est pour ça
00:41:46que j'ai mis un costume marron
00:41:46ou jaune
00:41:48bon
00:41:49et
00:41:50et puis c'est revenu
00:41:51mais ça a été assez long
00:41:52je ne sais pas si vous l'avez eu
00:41:54également ce matin
00:41:55moi j'étais ici
00:41:56donc c'était dans
00:41:57un arrondissement parisien
00:41:58et
00:41:59ce qui explique
00:42:00qu'on a des petits problèmes
00:42:01avec le serveur
00:42:02et plusieurs fois
00:42:03on a eu des petits soucis ce matin
00:42:04donc je tiens à dire
00:42:05que la régie n'y est pour rien
00:42:06parce que comme il y a eu
00:42:07des petites crises
00:42:09d'électricité
00:42:09visiblement
00:42:10ça a été
00:42:11il faut ré-embobiner parfois
00:42:12la machine
00:42:13enfin bon bref
00:42:13et puis là on peut écouter
00:42:15Nicolas Vaujeur
00:42:16qui est revenu
00:42:17la France n'est ni en paix
00:42:19ni en guerre
00:42:20je crois que c'est une phrase
00:42:21qui a déjà été
00:42:22déjà citée
00:42:23ici même
00:42:24et je pense qu'il faut avoir
00:42:25conscience effectivement
00:42:26que nous sommes
00:42:27nous faisons face
00:42:28à ce qu'on appelle
00:42:29les actions hybrides
00:42:30alors
00:42:30c'est à dire
00:42:31j'aimais bien
00:42:32une remarque du ministre
00:42:33de la défense néerlandais
00:42:34qui avait dit
00:42:35quand on parle d'une voiture
00:42:37on parle d'une voiture
00:42:38quand on parle de la guerre hybride
00:42:40on parle d'actions
00:42:43qui sont sous le seuil
00:42:44sous le seuil de la guerre
00:42:46mais qui sont des actions
00:42:47qui existent véritablement
00:42:48vous allez en Baltique
00:42:49en Baltique
00:42:50il y a des câbles internet
00:42:51qui sont arrachés
00:42:52étonnamment
00:42:53des bateaux
00:42:53qui laissent traîner leur hancle
00:42:54pendant 100 nautiques
00:42:55et qui arrachent des câbles
00:42:56et on dit que c'est pas volontaire
00:42:57non évidemment
00:42:58c'est volontaire
00:42:59les navires russes
00:42:59on les voit très régulièrement
00:43:01en fait on les voit
00:43:01dès qu'on appareille
00:43:03les mers sont des océans libres
00:43:06et donc les russes
00:43:08naviguent sur tous les océans
00:43:09et donc on les voit
00:43:10on voit un bateau par semaine
00:43:11en manche mer du noir
00:43:12un bateau russe par semaine
00:43:13un par semaine
00:43:14bon
00:43:15ben pardon
00:43:16Richard Millet
00:43:17voilà
00:43:17le vrai discours
00:43:19voilà ce qu'on vous entend
00:43:20ben oui
00:43:20je suis d'accord avec vous
00:43:22c'est pour ça que
00:43:22nous vous l'avons
00:43:23il a corrigé ce qu'a dit
00:43:24ben il a corrigé
00:43:25bien sûr
00:43:25bien sûr
00:43:26mais il y a une stratégie
00:43:28de la peur
00:43:29en fait la stratégie
00:43:30de la peur
00:43:31elle est mise en place
00:43:32sur tous les sujets
00:43:33depuis 5 ans
00:43:34c'est sur les réseaux sociaux
00:43:35c'est sur les Covid
00:43:36c'est aujourd'hui
00:43:37sur la Russie
00:43:38etc
00:43:38on te raconte des cracks
00:43:40voilà
00:43:41vous pensez qu'à chaque fois
00:43:42la stratégie
00:43:42on te raconte la crack
00:43:44parce que l'Union Européenne
00:43:46a intérêt
00:43:46en fait ils ont très peur
00:43:48des peuples
00:43:49c'est pour ça d'ailleurs
00:43:50qu'ils ne vont pas
00:43:50qu'ils ne les écoutent pas
00:43:52et c'est pour ça
00:43:53qu'ils ne vont pas
00:43:54à l'élection
00:43:55ils en ont une trouille bleue
00:43:57parce que c'est peut-être
00:43:58il peut avoir des changements
00:43:59lorsqu'on interroge le peuple
00:44:02donc tout ça est fait
00:44:03vous allez demander aux gens
00:44:05d'envoyer des petits français
00:44:07pour défendre l'Ukraine
00:44:07vous allez leur demander
00:44:09est-ce que vous êtes prêts
00:44:09à mourir pour défendre l'Ukraine
00:44:11ça va être intéressant
00:44:12et après vous attendez
00:44:14leur réponse
00:44:15ce qui est intéressant
00:44:16de mettre en parler
00:44:17c'est que
00:44:17alors après ils vont vous dire
00:44:18attention c'est l'Ukraine
00:44:19c'est la France
00:44:20j'entends bien
00:44:21j'entends tout ça
00:44:23mais moi je veux qu'une chose
00:44:24qu'on interroge les français
00:44:25je dis toujours ça
00:44:27et ça c'est sûr
00:44:28et alors
00:44:30il faut les écouter
00:44:32et quand on ne les écoute pas
00:44:34ils vont écouter M. Trump
00:44:36c'est tout
00:44:37Richard deux secondes
00:44:38parce que le carillon
00:44:39comment expliquez-vous
00:44:40que ce pays de vote en guerre
00:44:42ne soit pas capable
00:44:43de remplacer
00:44:44ces 7000 camions militaires
00:44:46avec des matériels français
00:44:48et ça s'appelle à Daimler
00:44:49on veut faire la guerre
00:44:51on n'est même pas capable
00:44:52à ce rang
00:44:53d'arrêter un trafic de drogue
00:44:55non mais attendez
00:44:57je veux dire
00:44:58ça vous fait rire le monde
00:44:59vous faites rire le monde
00:45:00mais pas Thomas Hill
00:45:02qui est là
00:45:03Thomas
00:45:03et non et non
00:45:05Thomas comment ça va ?
00:45:06ça va Pascal ?
00:45:07quel âge ont vos enfants ?
00:45:099 ans et 13 ans
00:45:119 ans et 13 ans
00:45:12la conscription n'est pas pour tout de suite
00:45:14et puis vous avez
00:45:16vous c'est garçon et fille ?
00:45:18garçon et fille
00:45:18c'est mon garçon
00:45:19ah mais maintenant
00:45:19garçon et fille
00:45:20ça va à la guerre
00:45:20ah bah oui
00:45:21il n'y a plus maintenant
00:45:23il n'y a plus
00:45:23il n'y a plus
00:45:23ça c'est la parité
00:45:24il n'y a pas de raison
00:45:26vous avez eu le droit
00:45:27à votre service militaire
00:45:28vous Pascal ?
00:45:28et comment ?
00:45:29ah oui ?
00:45:30j'ai fait les 3 jours
00:45:31merci pour tout
00:45:34je suis Y5
00:45:36moi j'ai eu une journée
00:45:38une journée
00:45:39ah mais vous vous êtes
00:45:40qui est encore
00:45:40possible au service militaire ?
00:45:43non c'était la journée
00:45:45de mobilisation
00:45:45ah oui parce que moi
00:45:46j'aurais dû le passer
00:45:47mais bon j'étais Y5
00:45:48on lisait un programme télé
00:45:50en termes de guerre
00:45:50on était loin
00:45:51vous avez fait de votre service
00:45:52monsieur Garbarini ?
00:45:53moi j'ai fait
00:45:53chasseur alpin ?
00:45:55non non
00:45:55on s'était avec 3 copains
00:45:57on s'était engagé
00:45:58dans les commandos marines
00:45:59les commandos de l'air pardon
00:46:01moi je suis un peu aussi
00:46:02dans le commando marine
00:46:03mais c'est le commando marine
00:46:04l'ençon
00:46:04depuis 10 ans
00:46:09et c'était bien
00:46:10vous avez un bon souvenir ?
00:46:12c'était très très très dur
00:46:13ah oui
00:46:13après moi au bout de 8 semaines
00:46:16il y a eu un décès dans ma famille
00:46:18et donc j'ai été exempté pour soutien de famille
00:46:20mais mes deux autres amis sont partis
00:46:24c'était parce que les commandos de l'air
00:46:27on les appelle les cocoyes
00:46:28et ils sont basés à Cayenne
00:46:29monsieur Hill
00:46:32qui vous recevrez dans une seconde ?
00:46:34j'ai beaucoup de chance
00:46:35Serge Lamastre avec nous tout à l'heure
00:46:37mais oui
00:46:37mais il est physiquement dans le studio
00:46:40bien sûr
00:46:40il est venu
00:46:42mais on a fait une interview formidable
00:46:44avec Serge Lamarre
00:46:45il est génial
00:46:46franchement c'est
00:46:47quelle est la chanson que vous préférez de Serge Lamarre ?
00:46:49d'aventure en aventure
00:46:50alors là
00:46:50on va la diffuser plusieurs fois je pense ce matin
00:46:53c'est laquelle ?
00:46:54d'aventure en aventure
00:46:55et d'aventure en aventure
00:46:58de train en train
00:46:59de port en port
00:47:01en aventure
00:47:03c'est vraiment
00:47:04de port en port
00:47:07jamais encore
00:47:09je te le jure
00:47:10je n'ai plus oublié
00:47:12ton corps
00:47:14c'est réciproque
00:47:15c'est réciproque
00:47:18bien sûr
00:47:19les ballons rouges
00:47:20mais moi j'aime tout Lamarre
00:47:21chez moi c'est magnifique
00:47:23chez moi je suis malade
00:47:24moyennant quoi
00:47:25au Chili comme à Prague
00:47:27c'est formidable
00:47:28une île
00:47:29des grands signes
00:47:30au Chili comme à Prague
00:47:31il est là Serge Lamarre ?
00:47:32quel chant
00:47:33vous ne voulez pas intervédire de studio ?
00:47:36intervertir
00:47:36oui intervertir
00:47:38je viens vous voir
00:47:40je viens vous voir
00:47:41c'est Charlotte qui l'a présenté
00:47:42allez
00:47:43nous on reçoit Ségolène Royal
00:47:45c'est d'aventure en aventure
00:47:47je ne sais pas si on pourrait lui chanter ça
00:47:49ce ne serait pas
00:47:49voilà
00:47:50je ne sais pas si elle est une Serge Lamarre
00:47:51Ségolène Royal
00:47:53à tout de suite
00:47:53Ségolène Royal est avec nous
00:47:59mais qui va garder les enfants
00:48:01c'est aux éditions Fayard
00:48:02alors peut-être pour les plus jeunes
00:48:04tout le monde ne se souvient pas
00:48:06de cette formule
00:48:08qu'il avait dite
00:48:09c'était
00:48:11bon peu importe
00:48:12c'est moi qui vais le dire alors
00:48:16non non
00:48:17à la limite
00:48:17ça n'a aucune importance
00:48:19c'est le titre de votre livre
00:48:20oui mais vous avez vu
00:48:21que j'ai l'élégance
00:48:22de ne pas le citer
00:48:23oui c'est vrai
00:48:24c'est parce qu'au fond
00:48:25je repose la question de fond
00:48:27c'est à dire que
00:48:27on a voulu me dénigrer
00:48:29en tant que mère de famille
00:48:30en disant qu'elle n'a pas sa place
00:48:32en politique
00:48:33qu'elle s'occupe de ses enfants
00:48:34etc
00:48:34et aujourd'hui
00:48:35et je dis mais finalement
00:48:36la question politique centrale
00:48:38c'est qu'est-ce qu'on va laisser
00:48:40à nos enfants
00:48:41qu'est-ce qu'on va laisser
00:48:42à la génération qui vient
00:48:43que j'appelle la génération
00:48:44dépossédée
00:48:45parce qu'on est en train
00:48:46de tout leur retirer
00:48:47on leur retire la paix
00:48:49on leur retire la planète
00:48:50on leur retire
00:48:51on leur transmet des dettes
00:48:52on leur transmet l'anxiété
00:48:55on leur transmet
00:48:56l'absence du droit
00:48:57à la beauté
00:48:58on leur transmet
00:48:59une école qui s'écroule
00:49:00on leur transmet
00:49:00une santé qui recule
00:49:02qu'est-ce qu'on va leur laisser
00:49:04il faut que vous présentiez
00:49:05une émission
00:49:06avec moi
00:49:07je veux dire
00:49:09madame Royal
00:49:10puisque je parle de dépossession
00:49:12toujours et tout le temps
00:49:13il faut que vous soyez
00:49:14à côté de nous
00:49:14et donc j'appelle
00:49:15à un ordre générationnel
00:49:17juste
00:49:17et je pense que
00:49:18chaque décision politique
00:49:20des plus petites
00:49:21aux plus grandes
00:49:22ne devrait être vue
00:49:23qu'à travers ce pris
00:49:24est-ce que oui
00:49:25ou non
00:49:26c'est bon pour les nouvelles générations
00:49:27en tout cas c'est un angle possible
00:49:29on va en parler ensemble
00:49:30il est 10h02
00:49:30Marc Gossifer
00:49:31nous rappelle les titres
00:49:33avant cela
00:49:33à travers Médis
00:49:38c'est toute la France
00:49:39qu'on a voulu abattre
00:49:40les mots ce matin
00:49:41sur France Inter
00:49:42Damine Kessessi
00:49:43une semaine après la mort
00:49:44de son frère
00:49:45il appelle les français
00:49:46à se mobiliser samedi
00:49:47pour lui rendre hommage
00:49:48il promet aussi
00:49:49à son frère
00:49:50l'arrestation
00:49:51et le jugement
00:49:51des meurtriers
00:49:52qui l'ont assassiné
00:49:53inquiétude au collège
00:49:55après les résultats
00:49:55des évaluations nationales
00:49:57passées par les élèves
00:49:58les quatrièmes
00:49:59voient notamment
00:49:59leur performance
00:50:00en français diminuer
00:50:0134,9% d'entre eux
00:50:03faisaient partie
00:50:04l'an dernier
00:50:04des groupes
00:50:05les moins performants
00:50:06contre 32,4%
00:50:07en 2023
00:50:08on note également
00:50:09d'importantes disparités
00:50:10en classe de cinquième
00:50:11entre établissements
00:50:12hors éducation prioritaire
00:50:14et collège rep ou rep plus
00:50:16et puis deux personnes
00:50:18tuées mardi soir
00:50:18dans l'attaque d'une église
00:50:20dans l'ouest du Nigeria
00:50:21c'était lors d'une messe
00:50:22retransmise en direct
00:50:23on peut voir sur la vidéo
00:50:25une vingtaine de fidèles
00:50:26interrompant leurs prières
00:50:27au son de détonation
00:50:28le Nigeria place son appareil
00:50:30sécuritaire en alerte maximale
00:50:32merci beaucoup Margot
00:50:34d'abord ça nous fait plaisir
00:50:36que vous soyez là
00:50:36parce que la dernière fois
00:50:38que vous étiez venu
00:50:38on avait passé un bon moment
00:50:40parce qu'il y a
00:50:40chez vous une authenticité
00:50:42une sincérité
00:50:42parfois une fraîcheur
00:50:43aussi dans le discours politique
00:50:44c'est ce que vous dites
00:50:45d'ailleurs dans le bouquin
00:50:46vous dites réhabiliter
00:50:46la tendresse dans le pouvoir
00:50:48moi j'étais sensible
00:50:49à ça vraiment
00:50:50et je le dis
00:50:51sans aucune ironie
00:50:52mais parfois
00:50:53je me dis
00:50:53est-ce qu'elle nous prend pas
00:50:54quand même pour des
00:50:55j'allais dire pour des
00:50:58est-ce qu'elle se fiche pas
00:50:59un peu de nous
00:51:00Ségolène Royal
00:51:01et je vais vous montrer
00:51:02le tweet que vous avez fait
00:51:03il y a quelques jours
00:51:04et j'en ai parlé hier
00:51:05ou avant-hier
00:51:05j'ai dit mais là
00:51:06c'est pas possible quand même
00:51:07donc vous allez voir
00:51:08le tweet que vous avez fait
00:51:09salle de sport
00:51:10piscine discothèque
00:51:11la préoccupante percée
00:51:13de la non-mixité en France
00:51:14et vous dites
00:51:15non ce n'est pas préoccupant
00:51:16c'est un besoin de tranquillité
00:51:17en raison de l'absence
00:51:19de la police de proximité
00:51:20donc vous m'expliquez
00:51:23que les piscines
00:51:25qui sont aujourd'hui
00:51:26percées par la non-mixité
00:51:27c'est à cause
00:51:28de la police de proximité
00:51:30qui n'existe plus
00:51:31alors que c'est pour des problèmes
00:51:32souvent identitaires
00:51:33non pas du tout
00:51:35pas du tout
00:51:36il y a même des soirées
00:51:39maintenant organisées
00:51:40par les femmes
00:51:40pour les femmes
00:51:41pour pas qu'elles soient
00:51:41enquiquinées
00:51:42ça n'a rien à voir
00:51:44avec les revendications
00:51:45identitaires
00:51:46quand des mamans
00:51:47voient leurs enfants
00:51:48à la piscine
00:51:50elles n'ont pas envie
00:51:51de prendre un risque
00:51:53et que leur petite fille
00:51:54soit tripotée
00:51:55est-ce que vous avez vu
00:51:56les statistiques
00:51:57des violences faites aux femmes
00:51:58ça a encore augmenté
00:51:59les violences faites aux femmes
00:52:01tous les jours
00:52:02il y a trois femmes
00:52:02qui subissent
00:52:03soit des tentatives
00:52:04de meurtre
00:52:05soit
00:52:05et tout
00:52:06mais ça c'est pas lié
00:52:07à la police de proximité
00:52:08c'est la société
00:52:09hélas qui a changé
00:52:10qui n'est plus éduquée
00:52:12qui est même mal éduquée
00:52:13notre amie est Corse
00:52:15ça se passe pas en Corse
00:52:16si vous me permettez
00:52:17attendez
00:52:17vous voyez de la sécurité
00:52:19dans Paris
00:52:19même en bas du Louvre
00:52:21il n'y avait pas
00:52:21un quart de police
00:52:23je vous répète
00:52:23madame Royal
00:52:24comment expliquez-vous
00:52:25on parle souvent
00:52:26moi je vais souvent en Corse
00:52:27et on parle souvent
00:52:28de la Corse
00:52:29de ce point de vue là
00:52:29comment vous expliquez
00:52:31que en Corse
00:52:31les filles ne soient pas
00:52:32ennuyées
00:52:33comment vous l'expliquez
00:52:35peut-être parce qu'il y a
00:52:36de la police de proximité
00:52:37non
00:52:37mais peut-être
00:52:38parce que c'est culturel
00:52:39parce que c'est le respect
00:52:40je ne sais pas
00:52:40mais en tout cas
00:52:41oui mais c'est intéressant
00:52:42de se poser la question
00:52:43les femmes qui revendiquent
00:52:45d'être tranquilles
00:52:46dans certains endroits
00:52:47et qu'on leur dise
00:52:47tout de suite
00:52:48c'est une question identitaire
00:52:49c'est pas bien de faire ça
00:52:51parce qu'il y a des femmes
00:52:52qui ont envie d'être ensemble
00:52:53en effet à la salle de sport
00:52:55pour ne pas être prise en photo
00:52:56pour ne pas être harcelée
00:52:57pour ne pas ceci
00:52:58pour ne pas cela
00:52:58si les hommes se tenaient correctement
00:53:00s'il n'y avait pas autant
00:53:00de virilisme toxique
00:53:02comme je décris dans mon livre
00:53:03je vous conseille le chapitre
00:53:04à tous les hommes
00:53:05sur le virilisme toxique
00:53:06mais moi je suis d'accord
00:53:07avec vous
00:53:08mais c'est pas la police
00:53:09de proximité ça
00:53:10je suis d'accord avec vous
00:53:11mais par ici dans le métro
00:53:12dans les transports en commun
00:53:13il n'y a plus de sécurité
00:53:14mais c'est une question d'éducation
00:53:14mais c'est une question d'éducation
00:53:16il n'y a plus de sécurité
00:53:17on ne voit plus la police
00:53:19de proximité
00:53:20c'est vrai ou faux
00:53:21ce que je dis
00:53:21ils étaient là
00:53:22pendant les Jeux Olympiques
00:53:23c'était formidable
00:53:24mais il n'y avait pas
00:53:24de police de proximité
00:53:25il n'y avait pas de police
00:53:27de proximité
00:53:27quand j'étais gosse
00:53:28l'éducation
00:53:30la culture a changé
00:53:31convenait que
00:53:32c'est pas vrai
00:53:33il y avait des gendarmes
00:53:33dans les rues
00:53:34c'est pas vrai
00:53:34il y avait la police
00:53:35dans la rue
00:53:36beaucoup plus qu'aujourd'hui
00:53:37c'est pas vrai
00:53:38Charlotte Dornelas
00:53:39c'est pas vrai
00:53:39beaucoup plus la sécurité
00:53:41qu'aujourd'hui
00:53:42en fait vous avez raison
00:53:43si on prend l'exemple
00:53:44par exemple des wagons
00:53:46dans les métros
00:53:46de femmes qui demandent
00:53:47à pouvoir être entre elles
00:53:49c'est parce qu'il y a une peur
00:53:50c'est parce qu'on a peur
00:53:51quand on prend le métro
00:53:51à partir d'une certaine heure
00:53:52vous avez absolument raison
00:53:54simplement la revendication
00:53:55à la piscine
00:53:56ou dans les salles de sport
00:53:57je pense que les deux cohabitent
00:53:58on peut reconnaître
00:53:59qu'il y a une poussée
00:54:00de conquêtes identitaires
00:54:01voire religieuses
00:54:02et par ailleurs
00:54:03des femmes qui en effet ont peur
00:54:04il ne faut pas tout mélanger
00:54:06je ne mélange pas
00:54:07je ne dis pas
00:54:07mais est-ce que vous acceptez
00:54:09de reconnaître qu'il y a les deux
00:54:10c'est pas vrai
00:54:11mais vous ne croyez pas
00:54:11vous ne croyez pas
00:54:13à une non-mixité identitaire
00:54:15mais l'idéal
00:54:16l'idéal c'est la mixité
00:54:18bien évidemment
00:54:19mais il y a aussi des femmes
00:54:20qui veulent être tranquilles
00:54:21qui veulent être en sport
00:54:22tranquilles
00:54:23sans être sur les réseaux
00:54:24sans être en short
00:54:25tranquille
00:54:27et c'est malheureux d'ailleurs
00:54:28non mais moi je suis d'accord
00:54:30avec vous que les hommes
00:54:30je trouve que la révolution
00:54:32MeToo a permis que
00:54:33voilà les hommes
00:54:34qui ennuient les femmes
00:54:35en permanence
00:54:36et à la piscine aussi
00:54:37ça va
00:54:38à la piscine
00:54:38je partage tout à fait votre avis
00:54:40si vous envoyez vos filles
00:54:42à la piscine
00:54:42vous dites
00:54:43qu'elles n'ont pas envie
00:54:44d'être
00:54:45d'être agressé
00:54:47ou d'être malheureusement
00:54:47vous dites en tout cas
00:54:48des choses que les autres
00:54:49ne disent pas
00:54:49et moi j'ai été sensible à ça
00:54:50depuis des siècles
00:54:51le maternel est disqualifié
00:54:53relégué au silence
00:54:54comme si l'amour affaiblissait
00:54:55comme si la tendresse
00:54:56était un danger
00:54:57comme si la douceur
00:54:58n'avait pas sa place
00:54:58dans les affaires du monde
00:54:59ce n'est pas vrai
00:55:00c'est même l'inverse
00:55:01c'est lorsque le pouvoir
00:55:02se vide d'empathie
00:55:03qu'il devient brutal
00:55:03c'est lorsque le lien est rompu
00:55:05que l'ordre se transforme
00:55:06en oppression
00:55:06et que surgisse la violence
00:55:08le chaos et le déclin
00:55:09vous avez raison
00:55:10bien sûr vous avez raison
00:55:11mais comment on fait ?
00:55:14mais il faut réhabiliter
00:55:15ces valeurs
00:55:15si vous voulez
00:55:16là au lieu de faire peur
00:55:18par exemple
00:55:18vous éduquez des enfants
00:55:20par la peur ?
00:55:20non
00:55:21si vous éduquez
00:55:22vous trouvez par exemple
00:55:23que le général Mandon
00:55:24voilà
00:55:24ça me choque profondément
00:55:27et même par rapport
00:55:29aux nouvelles générations
00:55:29est-ce que vous imaginez
00:55:31l'impact
00:55:31qu'une décision comme ça
00:55:33peut avoir
00:55:33non seulement
00:55:34sur l'économie du pays
00:55:35parce que du coup
00:55:36les gens vont avoir peur
00:55:37économiser
00:55:38ça va figer
00:55:39un impact économique
00:55:41considérable
00:55:42un impact
00:55:42sur l'anxiété
00:55:43de la nouvelle génération
00:55:45c'est ça l'objectif du pays
00:55:46c'est de nous projeter
00:55:48dans une guerre imaginaire
00:55:49le rôle de la France
00:55:51le rôle de la France
00:55:53c'est d'être
00:55:53une puissance de paix
00:55:55nous sommes au conseil
00:55:56de sécurité de l'ONU
00:55:57c'est pas la voix de la France
00:55:58qui peut anticiper
00:55:59ou prévoir des guerres
00:56:00et d'ailleurs
00:56:01c'est tellement cousu
00:56:02de fil blanc
00:56:03vous savez ce que disait
00:56:04Machiavel
00:56:05c'est qu'un leader faible
00:56:06rêve
00:56:07de se transformer
00:56:08en chef de guerre
00:56:09c'est ça qui est en train
00:56:10de se passer
00:56:11et ça il ne faut pas
00:56:12l'accepter
00:56:12il ne faut absolument
00:56:13pas accepter
00:56:14cette projection
00:56:15d'une France
00:56:17mais vous êtes la seule
00:56:18à dire ça ce matin
00:56:18dans le monde politique
00:56:19moi j'ai dit la même chose
00:56:20que vous
00:56:21j'ai dit la même chose
00:56:22que vous à 9h
00:56:22exactement la même chose
00:56:24que vous
00:56:24je suis d'une défiance
00:56:25totale sur la Macronie
00:56:26aujourd'hui
00:56:27parce que je pense
00:56:27que tout c'est possible
00:56:28et qu'effectivement
00:56:30la peur on l'a vu
00:56:30avec la Covid
00:56:31on l'a vu avec la guerre
00:56:32et d'ailleurs pour le Covid
00:56:33il a utilisé le mot guerre
00:56:35et bien je suis d'accord
00:56:35avec vous
00:56:36pour maintenir
00:56:39ce que disait Machiavel
00:56:40pour maintenir un peuple
00:56:41dans l'obéissance
00:56:42et le silence
00:56:43inventez lui un ennemi
00:56:44faites lui peur
00:56:46et dénoncez ceux
00:56:47qui veulent la paix
00:56:48comme des antipatriotes
00:56:50et des ennemis de la patrie
00:56:51on y est
00:56:52un leader faible
00:56:53rêve de se transformer
00:56:54en chef de guerre
00:56:55et qui déclenche une guerre
00:56:56pour éviter des troubles intérieurs
00:56:58finit toujours
00:57:00par accélérer
00:57:00sa propre perte
00:57:02donc là il y a deux hypothèses
00:57:03soit Emmanuel Macron
00:57:05qui au terme de la constitution
00:57:07est chef des armées
00:57:08était au courant
00:57:09de la déclaration
00:57:10et à ce moment-là
00:57:11il doit s'expliquer
00:57:12soit il n'était pas au courant
00:57:14et à ce moment-là
00:57:15le chef d'état-major
00:57:16doit démissionner
00:57:17c'est inadmissible
00:57:18et en plus devant les maires
00:57:19qui sont déjà suffisamment anxieux
00:57:22par rapport à la baisse
00:57:23de leurs ressources
00:57:23par rapport à la montée
00:57:25de l'insécurité
00:57:25dans les mairies
00:57:26on ose faire ça
00:57:27moi je suis fille de militaire
00:57:29donc j'aime l'armée
00:57:30je ne suis pas suspectée
00:57:32de mettre en cause
00:57:34la parole de l'armée
00:57:34mon grand-père était général
00:57:36mon père était lieutenant-colonel
00:57:37j'aime l'armée
00:57:38mais quand on fait jouer un rôle
00:57:41comme celui
00:57:42qu'on vient de faire jouer
00:57:44au chef d'état-major des armées
00:57:45ça va à l'encontre
00:57:47des intérêts de la patrie
00:57:49précisément
00:57:49puisque la France
00:57:51est membre du conseil de sécurité
00:57:52donc la France
00:57:54elle doit être acteur de paix
00:57:56et pas acteur de guerre
00:57:57et c'est le contraire
00:57:58qui est en train de se passer
00:57:59pour semer la pagaille
00:58:01peut-être pour se dire
00:58:02mais finalement
00:58:02si la France entre en guerre
00:58:03il n'y aura pas d'élection présidentielle
00:58:05donc si c'est ça
00:58:06le rêve inconscient
00:58:08d'Emmanuel Macron
00:58:09il doit rendre des comptes
00:58:11et venir s'expliquer
00:58:13et l'Assemblée nationale
00:58:14doit se saisir
00:58:15de ce problème
00:58:16pour savoir exactement
00:58:17ce qui se passe
00:58:17on n'a pas le droit
00:58:19de faire peur
00:58:20à une nation
00:58:20toute entière
00:58:21on n'a pas le droit
00:58:22de plonger dans l'anxiété
00:58:24les nouvelles générations
00:58:25on n'a pas le droit
00:58:26de laisser encore
00:58:27s'effondrer la natalité
00:58:28parce que si on raconte ça
00:58:29aux jeunes aujourd'hui
00:58:30ils vont dire ah bon
00:58:31et en plus la natalité
00:58:32vient de s'effondrer
00:58:33on aura encore moins d'enfants
00:58:35pour faire des soldats
00:58:36mais qu'est-ce que c'est
00:58:37que cette histoire
00:58:37il n'y a pas un autre destin
00:58:39quand même à promettre
00:58:40à la nation
00:58:40c'est intolérable
00:58:42vous voyez
00:58:44et je ne vous ai pas interrompu
00:58:46c'est pour ça
00:58:47que vous êtes une femme politique
00:58:48c'est pour ça
00:58:50c'est parce qu'au-delà
00:58:52de vos raisonnements
00:58:54de votre intelligence
00:58:55il y a quelque chose
00:58:55chez vous
00:58:56depuis toujours
00:58:57qui s'appelle l'instinct
00:58:58et ce que vous venez de dire
00:59:00ça va précisément
00:59:01dans cet instinct
00:59:03politique
00:59:03qui est le vôtre
00:59:04que tout le monde
00:59:05n'a pas
00:59:05et notamment à gauche
00:59:07j'écoutais Raphaël Bluxman
00:59:08il y a 48 heures
00:59:09il est sûrement intelligent
00:59:11il n'a aucun instinct
00:59:11et c'est tout
00:59:12sauf un homme politique
00:59:13et si j'ai un conseil
00:59:14à lui donner
00:59:15c'est surtout
00:59:15de ne pas faire de politique
00:59:16il peut réfléchir
00:59:17il peut faire plein de choses
00:59:18mais qu'il ne fasse pas de politique
00:59:18mais ce que vous avez dit là
00:59:20vous traduisez
00:59:22ce que bon nombre
00:59:23de gens pensent
00:59:25même moi
00:59:25je n'ai pas osé
00:59:26exprimer ce que vous avez dit
00:59:27c'est-à-dire que
00:59:28Emmanuel Macron
00:59:29pourrait penser
00:59:30ne pas faire une élection présidentielle
00:59:31avec une guerre qui se déclenche
00:59:32même moi
00:59:33je n'ai pas osé le dire
00:59:34même si j'ai pu le penser
00:59:35mais effectivement
00:59:36dans la classe politique
00:59:38personne n'a dit
00:59:39ce que vous avez dit
00:59:40parce que personne n'ose
00:59:41en fait
00:59:42vous savez pourquoi
00:59:43personne n'ose ?
00:59:44non
00:59:44parce qu'ils ont peur
00:59:45d'être traités
00:59:45de fémes
00:59:46de muni quoi ?
00:59:47c'est ce que j'ai dit
00:59:47dans le papier
00:59:48c'est le virilisme toxique
00:59:50bien sûr
00:59:50c'est-à-dire que
00:59:51donc ceux qui sont pour la paix
00:59:53sont des antipatriotes
00:59:55c'est-à-dire
00:59:56alors que pour vouloir la paix
00:59:57il faut beaucoup plus
00:59:58de courage
00:59:59pour être sur des logiques
01:00:00de négociation
01:00:01de paix
01:00:02de travail en profondeur
01:00:03de préoccupation
01:00:05de l'avenir
01:00:05de construction
01:00:06etc
01:00:06que pour dire
01:00:07il y a la guerre
01:00:08oui oui
01:00:08courons et cavalons
01:00:10derrière les chefs de guerre
01:00:11pour avoir l'air viril
01:00:12et puis vous avez des enfants
01:00:14vous avez quatre
01:00:15et vous avez des garçons
01:00:16et peut-être que forcément
01:00:18moi j'ai eu beaucoup
01:00:19de mères de famille
01:00:20que j'ai vu témoigner
01:00:22ces dernières heures
01:00:22en disant
01:00:23mais attendez
01:00:23moi j'ai des garçons
01:00:24je ne veux pas envoyer
01:00:24mes garçons à la guerre
01:00:25pour sauver l'Ukraine
01:00:26je l'ai entendu
01:00:27et puis parce qu'il faut
01:00:29faire la paix
01:00:29vous savez combien il y a
01:00:30de morts maintenant
01:00:31dans la guerre en Ukraine
01:00:31on n'en parle jamais
01:00:32c'est quand même
01:00:33un million de morts
01:00:34un million de morts
01:00:35là aux portes de l'Europe
01:00:36et on n'est pas capable
01:00:36de faire la guerre
01:00:37il faut attendre que Trump
01:00:39fasse la paix à Gaza
01:00:40et nous on n'est pas capables
01:00:42donc à un moment
01:00:43il faut aussi
01:00:43que la communauté internationale
01:00:45se remue
01:00:47et que la France
01:00:47soit dans le leadership
01:00:49de la recherche de solutions
01:00:52Philippe Bilger
01:00:53j'ai trouvé très passionnante
01:00:55votre volonté
01:00:56de restaurer
01:00:57les vertus féminines
01:00:59dans la conduite
01:01:00des affaires
01:01:01mais comment
01:01:03confilier
01:01:04à votre avis
01:01:05cette volonté
01:01:07de restauration
01:01:08avec l'autorité
01:01:10en quelque sorte
01:01:11de l'Etat
01:01:12et la maîtrise régalienne
01:01:14par exemple
01:01:15comment faire ?
01:01:17Oui c'est une bonne question
01:01:18si vous voulez
01:01:20c'est quoi la réconciliation
01:01:21entre les deux
01:01:22qui apparaissent antinomiques
01:01:23et qui ne le sont pas
01:01:24en fait
01:01:25parce que la nature humaine
01:01:27c'est le féminin
01:01:28et le masculin
01:01:28c'est la biodiversité humaine
01:01:30c'est le féminin
01:01:31et le masculin
01:01:31donc quand vous avez
01:01:32un déséquilibre
01:01:33entre le féminin
01:01:33et le masculin
01:01:34et bien vous avez
01:01:34un déséquilibre
01:01:35dans la conduite
01:01:36des affaires
01:01:36et dans la conduite
01:01:37de la politique
01:01:38et vous transformez
01:01:39en brutalité
01:01:41une décision politique
01:01:42qui doit être
01:01:43au contraire
01:01:44faite d'amour
01:01:45présider
01:01:47c'est aimer un peuple
01:01:48c'est pas s'aimer soi-même
01:01:49c'est aimer un peuple
01:01:51c'est pas de se dire
01:01:52j'ai décidé ça
01:01:52même si c'est mauvais
01:01:54je continue quand même
01:01:54à l'imposer
01:01:55parce que je veux pas
01:01:55apparaître faible
01:01:56mais non
01:01:57aimer et élever un peuple
01:01:59aimer c'est élever un peuple
01:02:00c'est l'aimer
01:02:01et c'est être en phase
01:02:03avec lui
01:02:03et en écoute
01:02:05avec lui
01:02:06pour réajuster
01:02:06en permanence
01:02:07une décision
01:02:08que vous avez prise
01:02:09et qui n'est pas
01:02:10forcément la bonne
01:02:11or dans le virilisme toxique
01:02:14vous avez des hommes
01:02:15qui décident
01:02:15du masculin
01:02:16qui décide
01:02:17et qui dit
01:02:18on a décidé ça
01:02:19donc on ne recule pas
01:02:20typique les gilets jaunes
01:02:21mais comment est-ce
01:02:23qu'on peut
01:02:23accepter
01:02:24de faire souffrir
01:02:25un peuple
01:02:26comme on a fait souffrir
01:02:28les manifestants
01:02:29des gilets jaunes
01:02:30comment c'est possible
01:02:31alors là
01:02:31pour avoir beaucoup suivi
01:02:33ces manifestations
01:02:34le début des gilets jaunes
01:02:36n'était plus exactement
01:02:37la fin des gilets jaunes
01:02:38et il y avait sur le terrain
01:02:39des actes d'une très grande violence
01:02:41contre les policiers
01:02:42et les policiers
01:02:43étaient obligés de répondre
01:02:44c'est parce qu'on a laissé
01:02:46pourrir ce jeu
01:02:48je veux dire
01:02:48bien présidé
01:02:49c'est quand il n'y a pas
01:02:50là il y a eu
01:02:51une très très grande violence
01:02:52les gens qui sont allés
01:02:53sur l'arc de triomphe
01:02:54ou les gens qui sont allés
01:02:55sur la brasserie
01:02:57des Champs-Elysées
01:02:58qui était le Fouquet
01:02:58je crois
01:02:59c'est une très très grande violence
01:03:01c'était pas les gilets jaunes
01:03:02des ronds-points
01:03:02c'est parce qu'il ne faut pas
01:03:04laisser se déclencher
01:03:05les mouvements sociaux
01:03:06un pays bien présidé
01:03:08c'est un pays
01:03:08où il n'y a pas
01:03:08de mouvement social
01:03:10je suis d'accord avec vous
01:03:11mais j'entends
01:03:12c'est-à-dire que les affaires
01:03:14sont suffisamment
01:03:15correctement gérées
01:03:16pour que lorsqu'il y a
01:03:16la souffrance sociale
01:03:17on y réponde
01:03:18la taxe carbone
01:03:19en 24 heures
01:03:20vous pouviez arrêter
01:03:21le mouvement des gilets jaunes
01:03:22vous retiriez la taxe carbone
01:03:23j'ai appelé Emmanuel Macron
01:03:24d'ailleurs à ce moment-là
01:03:25et puis Edouard Philippe
01:03:27a fait n'importe quoi
01:03:28et donc il y a eu
01:03:28une dégradation
01:03:29pendant des mois
01:03:30alors qu'il y a déjà
01:03:31tellement de problèmes
01:03:32il y a le problème
01:03:33de la protection
01:03:34du réchauffement climatique
01:03:35il y a le problème
01:03:36de la crise économique
01:03:37il y a le problème scolaire
01:03:38regardez vous venez
01:03:39de passer un reportage
01:03:40sur la baisse du niveau
01:03:41dans les collèges
01:03:42c'est pas une urgence ça
01:03:43mais vous avez parfaitement raison
01:03:44et l'éducation
01:03:45devrait être une urgence
01:03:46alors je voudrais qu'on avance
01:03:47parce que votre livre
01:03:47il y a beaucoup beaucoup de choses
01:03:48je précise quand même
01:03:49parce que Sonia Mabou
01:03:50qui est en train de nous écouter
01:03:51et elle me précise
01:03:52l'Allemagne dit la même chose
01:03:53qu'Emmanuel Macron
01:03:54guerre, Russie, OTAN
01:03:55en 2028
01:03:56il n'y a pas qu'Emmanuel Macron
01:03:57qui le dit
01:03:58il y a également l'Allemagne
01:03:59le ministre de l'Allemagne
01:03:59a dit que c'était
01:03:59notre dernier été en paix
01:04:00voilà c'est notre dernier été en paix
01:04:02donc il faut le dire
01:04:02mais qui va garder les enfants
01:04:04c'est donc aux éditions Fayard
01:04:07vous avez été interrogé d'ailleurs
01:04:08même sur les éditions Fayard
01:04:09l'autre jour
01:04:09donc ça m'a étonné
01:04:11mais bon c'est ainsi
01:04:11mais vous parlez de tout
01:04:13dans ce livre
01:04:13par exemple vous parlez
01:04:14de l'infertilité masculine
01:04:15vous dites l'infertilité masculine
01:04:17est absente du débat public
01:04:18alors même qu'elle concerne
01:04:20près de la moitié
01:04:21des causes médicales
01:04:21de fertilité dans les couples
01:04:22pourquoi ce silence
01:04:23parce qu'il touche
01:04:24à l'un des bastions
01:04:25du virilisme
01:04:26ou même de la virilité
01:04:27la capacité à engendrer
01:04:28reconnaître que des hommes
01:04:30peuvent ne pas être féconds
01:04:31c'est venir bousculer
01:04:32un mythe patriarcal
01:04:33profondément ancré
01:04:34celui de l'homme
01:04:35naturellement fort
01:04:35performant, reproducteur
01:04:37si si c'est ça
01:04:39vous pensez que c'est pour ça
01:04:40qu'on parle pas de
01:04:41ah oui il y a une grande souffrance
01:04:42chez les hommes
01:04:44oui mais c'est pas dans le futur
01:04:45mais vous pensez que c'est
01:04:46et comme ce livre aussi
01:04:46c'est l'alvé des tabous
01:04:47dans ce livre
01:04:48et que j'ai promis
01:04:49à un homme
01:04:50qui s'était confié à moi
01:04:52sur ce sujet là
01:04:53j'ai dit mais comme je vais faire
01:04:54un livre qui commence
01:04:55par la baisse de la natalité
01:04:56qui pour moi
01:04:57est le symptôme
01:04:59de la montée de l'anxiété
01:05:00des jeunes générations
01:05:01c'est triste vous savez
01:05:02on va me dire
01:05:04je suis de droite
01:05:05parce que je parle de la natalité
01:05:06non j'en ai toujours parlé
01:05:07la question de la natalité
01:05:09j'étais chargée de ça
01:05:10d'ailleurs j'étais ministre
01:05:11de la famille et de l'enfance
01:05:12et je suivis cette question là
01:05:15auprès de François Mitterrand
01:05:16regardez très attentivement
01:05:17le nombre de naissances
01:05:19aujourd'hui c'est plus un sujet
01:05:20et on est revenu
01:05:21vous vous rendez compte
01:05:22on est revenu
01:05:23à la natalité d'il y a un siècle
01:05:25vous vous rendez compte
01:05:27c'est à dire que
01:05:27la politique familiale
01:05:29qui a été mise en place
01:05:30après la libération
01:05:30par le conseil national
01:05:31de la résistance
01:05:32c'est comme si tout
01:05:33s'était écroulé
01:05:34or il y avait un modèle
01:05:35français extraordinaire
01:05:37qui était
01:05:38nous étions le pays
01:05:39où nous avions
01:05:40le nombre de naissances
01:05:41le plus élevé
01:05:42et en même temps
01:05:43le taux d'activité féminin
01:05:44le plus élevé
01:05:45grâce à quoi ?
01:05:46grâce aux politiques familiales
01:05:48grâce aux écoles maternelles
01:05:50grâce au mode de garde
01:05:51de crèche
01:05:52grâce à la conciliation
01:05:54entre la vie familiale
01:05:55et la vie professionnelle
01:05:56et tout ça s'est écroulé
01:05:57dans l'indifférence générale
01:05:59mais ça ne va pas ça
01:06:01il va falloir remonter
01:06:02la pente
01:06:03et vous savez pourquoi
01:06:03madame Royal ?
01:06:04parce qu'il y a l'anxiété
01:06:05et parce que ça fait 40 ans
01:06:06qu'on explique aux jeunes
01:06:07générations
01:06:07que la planète va mal
01:06:09qu'ils n'auront pas de job
01:06:11etc
01:06:12c'est l'anxiété
01:06:13oui
01:06:13mais ça c'est
01:06:15il faut redonner confiance
01:06:16c'est l'esprit général
01:06:17de la société française
01:06:18et on explique
01:06:20que la France s'est mal conduite
01:06:21dans le passé
01:06:22qu'on s'est conduit
01:06:22n'importe comment
01:06:23qu'on a eu des crimes
01:06:24contre l'humanité
01:06:25tout n'est fait que pour
01:06:26dévaloriser notre pays
01:06:27dans le message officiel
01:06:28oui
01:06:29et puis l'actualité
01:06:30et l'actualité
01:06:31effectivement
01:06:32l'héritage invisible
01:06:34des mères
01:06:34Albert Cohen
01:06:36Camus
01:06:36Zola
01:06:36Colette
01:06:37Garcia Marquez
01:06:38Aznavour
01:06:38est plus près de nous
01:06:40et pour ne écarter
01:06:41aucun style
01:06:42Louane
01:06:42effectivement
01:06:43section d'assaut
01:06:44avant qu'elle parte
01:06:45et bien d'autres l'ont dit
01:06:46à leur manière
01:06:47c'est un peu mort
01:06:47maternel
01:06:48ne disparaît pas
01:06:49avec la mort
01:06:49il continue à guider
01:06:50l'enfant devenu adulte
01:06:52il devient mémoire
01:06:53force intime
01:06:53ancrage
01:06:54il y a la fameuse phrase
01:06:55de Romangari
01:06:56la vie vous fait un cadeau
01:06:59qu'il ne pourra pas tenir
01:07:01l'amour d'une mère
01:07:02et à l'inverse
01:07:04lorsqu'il a manqué
01:07:05fut cruel
01:07:05ou maltraitant
01:07:06il laisse des blessures
01:07:07béantes
01:07:08lorsque l'amour d'une mère
01:07:09a manqué
01:07:09et oblige parfois
01:07:10à se faire aider
01:07:11pour prendre soin
01:07:11de l'enfant intérieur
01:07:12et se réconcilier
01:07:13avec soi
01:07:13mais votre mère
01:07:14à vous
01:07:15elle était comment ?
01:07:16très aimante
01:07:17celle qui m'a appris
01:07:18l'amour de la nature
01:07:21elle était écologiste
01:07:23avant l'heure
01:07:24donc
01:07:25ne pas écraser
01:07:27une fourmi
01:07:27admirer les oiseaux
01:07:29donc j'ai appris
01:07:32et quand vous étiez
01:07:33venue la dernière fois
01:07:33d'une grande joie
01:07:35d'une grande
01:07:35d'une grande gaieté
01:07:37tout le temps
01:07:37et quand vous avez
01:07:38été venue la dernière fois
01:07:39c'est un échange
01:07:40ça m'avait touché
01:07:41puisque vous aviez
01:07:42parlé de vos enfants
01:07:42et vous-même
01:07:43êtes une mère aimante
01:07:45et tout le monde
01:07:47n'aime pas ses enfants
01:07:48évidemment que tout le monde
01:07:50aime sans doute ses enfants
01:07:51mais aimer un enfant
01:07:51c'est quoi ?
01:07:52c'est s'intéresser à lui
01:07:53c'est l'emmener au basket
01:07:54le samedi
01:07:54c'est faire ses devoirs
01:07:55le soir
01:07:56un enfant il n'a besoin
01:07:58qu'une chose
01:07:58c'est qu'on s'intéresse
01:07:59et qu'on le regarde
01:08:00l'amour c'est toujours
01:08:01un peu
01:08:01et vous
01:08:03vous avez été une mère
01:08:05comme cela
01:08:05oui j'aurais voulu
01:08:06être plus présente aussi
01:08:07ça a été quand même
01:08:08aussi parfois douloureux
01:08:09la conciliation
01:08:10entre la vie familiale
01:08:12ils vous disent quoi
01:08:12aujourd'hui par exemple
01:08:13ils sont contentes
01:08:14ils vous disent
01:08:14maman t'es une mère formidable
01:08:15ils n'aiment pas
01:08:16que je parle d'eux
01:08:17donc je ne veux pas non plus
01:08:18je vous demande
01:08:18de parler de vous
01:08:20en l'occurrence
01:08:21est-ce que tout va bien
01:08:22ah oui
01:08:24vous êtes contentes
01:08:25et puis ils ont des petits-enfants
01:08:26donc ils ont des enfants
01:08:27et vous trouvez
01:08:28que vous avez été exigeante
01:08:29avec eux
01:08:31oui exigeante
01:08:32par exemple sur les résultats scolaires
01:08:34sur la manière de se comporter
01:08:35en les valorisant
01:08:36je pense que c'est très important
01:08:37c'est ce que j'explique
01:08:38dans ce livre aussi
01:08:39ce qui est important
01:08:41c'est la valorisation
01:08:41c'est pour ça que je fais le parallèle
01:08:42entre l'éducation des enfants
01:08:44et l'éducation des peuples
01:08:45c'est que si vous tapez
01:08:46sur la tête d'un enfant
01:08:47ou si vous dites au peuple
01:08:48qu'il est réfractaire au changement
01:08:50qu'il est nul
01:08:50ou que je ne sais pas pourquoi
01:08:51il suffit de traverser la rue
01:08:52pour avoir un métier
01:08:53si vous dénigrez les gens
01:08:54vous ne pouvez pas les faire grandir
01:08:56et prendre confiance en eux
01:08:57donc la question de donner confiance
01:09:00c'est une question cruciale
01:09:02pour émanciper
01:09:03pour faire grandir
01:09:04tu vas y arriver
01:09:05mais bien sûr
01:09:06c'est formidable
01:09:06mais là tu as raté
01:09:08mais ce n'est pas grave
01:09:09tu vas recommencer
01:09:09c'est ça
01:09:10et pour un peuple c'est pareil
01:09:12c'est difficile
01:09:13on va y arriver
01:09:14regardez on va se faire
01:09:14un objectif en commun
01:09:16ça va être bien
01:09:17on va
01:09:17et se réjouir aussi
01:09:19de l'avancée
01:09:21du succès
01:09:22et surtout
01:09:23considérer qu'un enfant
01:09:25est votre égal
01:09:26vous savez
01:09:26je vais peut-être vous choquer
01:09:27parce que dans la hiérarchie
01:09:29je parle de l'adultisme
01:09:30considérer qu'un enfant
01:09:31est votre égal
01:09:32il y aurait beaucoup moins
01:09:33de violence
01:09:34ça veut dire quoi
01:09:35notre égal
01:09:36c'est pour ça
01:09:36ça veut dire quoi
01:09:37notre égal
01:09:37est-ce qu'un enfant
01:09:38de 5 ans
01:09:38est notre égal
01:09:39un enfant de 5 ans
01:09:40est notre égal
01:09:41j'ai toujours regardé
01:09:42l'enfance
01:09:43comme étant
01:09:43un enfant est votre égal
01:09:45c'est-à-dire que
01:09:46vous n'avez aucun droit
01:09:48sur lui
01:09:48de répression
01:09:49de manipulation
01:09:50etc
01:09:51c'est un être humain
01:09:52à part entière
01:09:53il est votre égal
01:09:54il est déjà différent de vous
01:09:55mais il y a des devoirs
01:09:57il a des devoirs
01:09:57vous avez le devoir de l'éduquer
01:09:58vous aussi vous en avez
01:09:59l'adultisme aussi
01:10:00un enfant a des droits
01:10:01et des devoirs
01:10:02mais on a le devoir
01:10:03de l'éduquer
01:10:03oui mais lui
01:10:04il a le droit
01:10:05de recevoir une éducation
01:10:07c'est un droit
01:10:09de l'enfant
01:10:09de recevoir une éducation
01:10:10un devoir de l'adulte
01:10:11de lui transmettre
01:10:12cette éducation
01:10:13et cette confiance en lui
01:10:14ce respect
01:10:15ce refus
01:10:16de toutes les formes
01:10:16de violence
01:10:17moi je suis d'accord
01:10:18avec tout ce que vous dites
01:10:18depuis tout à l'heure
01:10:19de même valeur que vous
01:10:22il y a beaucoup d'adultes
01:10:22qui pensent
01:10:23qu'un enfant
01:10:24est un être humain
01:10:24en miniature
01:10:26non
01:10:26c'est pas un être humain
01:10:27en miniature
01:10:28et donc un adulte
01:10:29a le droit
01:10:29de donner des ordres
01:10:30de faire n'importe quoi
01:10:31de tripoter un enfant
01:10:32de le jadouiller
01:10:33etc
01:10:33je parle beaucoup
01:10:34de la lutte contre
01:10:34l'agérence sexuelle
01:10:35mais donner des consignes
01:10:35et tripoter
01:10:36si je puis me permettre
01:10:36c'est quand même
01:10:37pas la même chose
01:10:37comment
01:10:38donner des consignes
01:10:39et tripoter
01:10:40c'est quand même
01:10:40pas sur le même plan
01:10:41je veux dire
01:10:42c'est que
01:10:42je comprends
01:10:43non mais dans votre liste
01:10:45je comprends parfaitement
01:10:46l'égale dignité
01:10:47de l'homme et de l'enfant
01:10:48c'est indiscutable
01:10:49mais par exemple
01:10:50quand vous dites
01:10:50l'enfant a le droit
01:10:51d'être éduqué
01:10:52c'est absolument vrai
01:10:53et donc ça devient
01:10:54un devoir de l'adulte
01:10:55il y a donc bien
01:10:55une inégalité
01:10:56l'adulte a des devoirs
01:10:57envers l'enfant
01:10:57pour le faire devenir adulte
01:10:59l'enfant aussi a des devoirs
01:11:01à 5 ans
01:11:02il n'en a pas trop
01:11:03mais bon
01:11:03peu importe
01:11:04en tout cas
01:11:04il a le devoir d'obéir
01:11:05en tout cas
01:11:06en tout cas
01:11:08alors
01:11:09vous voyez
01:11:10j'avais prévu
01:11:10plein d'autres sujets
01:11:11mais finalement
01:11:11le livre
01:11:12mais ça c'est passionnant
01:11:12parce que
01:11:13c'est tellement absent
01:11:14mais je suis d'accord
01:11:15avec vous
01:11:15moi je trouve
01:11:16votre livre
01:11:16je ne sais pas
01:11:17comment il est reçu
01:11:18je trouve que votre livre
01:11:18est passionnant
01:11:19parce que vous dites
01:11:20des choses
01:11:20que les autres ne disent pas
01:11:21et vous faites
01:11:22de la vraie politique
01:11:23c'est ça
01:11:23faire de la politique
01:11:24ce que vous dites
01:11:25c'est ce qu'on aimerait entendre
01:11:26et ce que les autres
01:11:27ne veulent pas entendre
01:11:28on sait bien de parler du PIB
01:11:29mais vous vous parlez
01:11:31de la vie
01:11:32oui c'est ça
01:11:33mais il y a beaucoup
01:11:33qui n'osent pas parler de ça
01:11:35parce qu'ils pensent
01:11:35que c'est secondaire en fait
01:11:36ils pensent que
01:11:38c'est pas des sujets
01:11:39de haut niveau
01:11:40ils ont tort
01:11:41oui
01:11:41ils ont tort
01:11:42alors en revanche
01:11:44vous revenez à la politique
01:11:45parfois vous dites
01:11:46des sottises
01:11:47si vous me permettez
01:11:48madame Royale
01:11:48vous avez le drôle de penser
01:11:49pas dans le livre d'ailleurs
01:11:50mais quand vous avez expliqué
01:11:51qu'il fallait refaire
01:11:52l'élection présidentielle
01:11:53de 2007
01:11:54avec Nicolas Sarkozy
01:11:55ah non j'ai pas dit ça
01:11:56j'ai dit qu'il fallait
01:11:57inverser les résultats
01:11:58oui
01:11:58alors là vous avez dit
01:11:59enfin des excuses
01:12:00là vous avez dit une sottise
01:12:01mais non parce que c'est du symbolique
01:12:02aussi la politique
01:12:03oui mais là
01:12:03c'est à dire
01:12:04mais si quelqu'un triche
01:12:05un examen
01:12:06mais il n'a pas triché
01:12:07mais il est présumé innocent
01:12:09il n'a pas triché
01:12:09oui sur les financements
01:12:11c'est des
01:12:12ça a été
01:12:13ça a été
01:12:14jugé ça
01:12:15bah ça a été
01:12:15sur les financements
01:12:16non revenons pas là-dessus
01:12:18non mais voilà
01:12:19mais non mais là vous disiez ça
01:12:20c'était de l'humour
01:12:21ah non c'était pas du mot
01:12:22vous vouliez vraiment
01:12:23inverser les résultats
01:12:24c'était de la symbolique
01:12:24quand vous trichez à une élection
01:12:26il faut inverser les résultats
01:12:27dans les petites communes
01:12:29ça se fait
01:12:29le conseil constitutionnel
01:12:31il a validé la campagne
01:12:33ah bah oui mais
01:12:35depuis il y a quand même eu un jugement
01:12:37sur l'argent libyen
01:12:38qui est revenu financer la campagne
01:12:40mais non
01:12:40mais non
01:12:41mais non
01:12:41alors ne rentrons pas là-dedans
01:12:43parce que monsieur Bilger
01:12:44qui est là-dedans
01:12:44qui est déjà sur le plateau
01:12:45bon
01:12:46alors
01:12:47bon
01:12:48en revanche
01:12:49revenons au livre
01:12:50voilà
01:12:51revenons au livre
01:12:52revenons au livre
01:12:52le livre je le trouve vraiment
01:12:54alors pourquoi les jeunes ne votent plus
01:12:55par exemple
01:12:55l'abstention massive des jeunes
01:12:57lors des dernières élections européennes
01:12:58en France
01:12:58près de 70%
01:13:00des 18-24 ans
01:13:01est le symptôme le plus criant
01:13:02ce n'est pas qu'ils se désintéressent
01:13:04de la politique
01:13:05c'est que la politique actuelle
01:13:06se désintéresse d'eux
01:13:07bon
01:13:08parce qu'elle promet
01:13:09sans tenir
01:13:10bon mais
01:13:11c'est ça
01:13:12vous avez vu
01:13:13il y a un sondage récent
01:13:14qui est sorti
01:13:15là où
01:13:15un chiffre
01:13:16invraisemblable
01:13:18où
01:13:18près de 80% des jeunes
01:13:19estiment que la politique
01:13:20n'est pas faite pour eux
01:13:21mais c'est très grave
01:13:23alors que
01:13:24notre responsabilité
01:13:26de nos générations
01:13:26c'est
01:13:27comme je le dis à l'instant
01:13:28c'est de transmettre
01:13:29à cette nouvelle génération
01:13:30l'envie de grandir
01:13:31et l'envie à son tour
01:13:32d'entrer dans le monde
01:13:33pour le transformer
01:13:34à son tour
01:13:35à leur façon
01:13:36avec leur idéal
01:13:37c'est de transmettre un idéal
01:13:39alors forcément
01:13:39ça nous amène à 2027
01:13:41là la gauche
01:13:42votre courant
01:13:44qui est la gauche
01:13:45réformiste
01:13:46la gauche sociale
01:13:47démocrate
01:13:48la gauche républicaine
01:13:49vous l'appelez comme vous voulez
01:13:50votre courant
01:13:51aujourd'hui
01:13:52a priori
01:13:52il est incarné par
01:13:53Raphaël Glucksmann
01:13:54aujourd'hui
01:13:54je pense que c'est lui
01:13:55derrière lequel
01:13:56vous vous sentez
01:13:57le plus proche
01:13:58en courant
01:13:58je ne parle pas en personnalité
01:13:59si vous devez voter
01:14:00au premier tour demain
01:14:01non
01:14:02vous votez pour qui ?
01:14:04vous votez pour le bloc central ?
01:14:06Bernard Cazeneuve
01:14:07non mais c'est pas une question
01:14:09honnêtement
01:14:09vous voyez tout de suite
01:14:10on rabaisse la parole
01:14:11mais non je ne rabaisse pas
01:14:12mais il faut que ça s'incarne
01:14:13en fait ce que je veux vous dire
01:14:14c'est ce que vous avez
01:14:14ce que je veux vous dire
01:14:16c'est que
01:14:17est-ce que vous
01:14:17vous avez envie d'incarner
01:14:19la guerre avec la Russie
01:14:20est-ce que vous avez
01:14:21ou vous envie de jouer
01:14:22un rôle en 2027
01:14:24un rôle de premier plan
01:14:25et d'incarner précisément
01:14:27ce qu'il y a dans ce livre
01:14:28un courant
01:14:29qui touche
01:14:31le plus grand nombre
01:14:31et notamment les jeunes
01:14:32est-ce que vous avez envie
01:14:33d'être de nouveau candidate
01:14:34à l'élection présidentielle ?
01:14:36je
01:14:36comment répondre
01:14:37à cette question-là
01:14:39si vous voulez
01:14:40moi je ferai ce qui est utile
01:14:42ce que je veux
01:14:43c'est que
01:14:44cette question
01:14:45de reconcentrer la politique
01:14:48sur cette génération
01:14:49dépossédée
01:14:50qu'on réponde
01:14:52à ce sujet-là
01:14:52sinon la France
01:14:53va continuer
01:14:54à décliner
01:14:55et je ne me satisfais pas
01:14:57d'une situation
01:14:59où la France
01:15:00décline
01:15:00je ne peux pas
01:15:01accepter ça
01:15:02j'ai donné tant de vie
01:15:03à la politique
01:15:04et je pense
01:15:05que
01:15:06si on remet d'aplomb
01:15:08les priorités
01:15:10et notamment
01:15:11celle-ci
01:15:11par rapport
01:15:12à ce que vous disiez
01:15:13on parle de tout
01:15:14sauf de ça
01:15:15aujourd'hui
01:15:15dans la politique française
01:15:16à ce moment-là
01:15:17peut-être qu'il y a un espoir
01:15:18pour que la génération
01:15:19qui vient
01:15:19ait à nouveau envie
01:15:20d'avoir des enfants
01:15:21d'être heureuse
01:15:22et de se dire
01:15:23qu'on va construire le monde
01:15:24j'observe que vous ne dites pas non
01:15:25et qu'il y a une possibilité
01:15:28je voulais juste vous faire écouter
01:15:29je voulais juste vous faire écouter
01:15:32Amélie Rosiquet
01:15:34parce que ça s'adresse à vous
01:15:36figurez-vous
01:15:36oui
01:15:37parce que ce qui se dit
01:15:38sur les plateaux de télévision
01:15:39je trouve parfois
01:15:40il y a des pépites
01:15:41donc il y a une jeune femme
01:15:43qui est éditorialiste
01:15:44sur une chaîne concurrente
01:15:45mais c'est intéressant
01:15:46parce que c'est l'espace médiatique
01:15:47comment il fonctionne
01:15:48donc on parle parfois
01:15:49d'intégrisme musulman
01:15:51qui est une menace
01:15:52et bien il y a une jeune femme
01:15:53qui vient sur un plateau
01:15:54de télévision
01:15:55qui vient nous expliquer
01:15:56que c'est pas du tout ça
01:15:57c'est l'intégrisme catholique
01:15:59qui est une menace
01:16:00pour la France
01:16:02et je vais vous faire écouter
01:16:03cette jeune femme
01:16:04Amélie Rosic
01:16:06puisque j'en parlais
01:16:07depuis quelques secondes
01:16:09et vous allez pouvoir
01:16:10l'écouter
01:16:11est-ce qu'on peut l'écouter
01:16:11Marine Lançon ?
01:16:14est-ce qu'on peut ?
01:16:15allons-y
01:16:16allons-y
01:16:17moi ce qui m'inquiète
01:16:19c'est la montée
01:16:20des intégrismes
01:16:21en général
01:16:22on le voit aux Etats-Unis
01:16:23c'est l'intégrisme catholique
01:16:24c'est une vérité
01:16:25on le voit aussi
01:16:25dans les prisons
01:16:28alors dans les prisons françaises
01:16:30c'est de l'intégrisme catholique
01:16:31pour le coup
01:16:31il y a eu un rapport
01:16:32tout récemment
01:16:33de la montée
01:16:34dans les prisons françaises
01:16:35des détenus
01:16:36qui se réclament
01:16:38de cette mouvance extrémiste là
01:16:41je crois qu'il y a une recherche
01:16:43de sens et de terreur
01:16:44qui moi me terrorise
01:16:45moi ce qui m'inquiète
01:16:46c'est la montée
01:16:47des intégrismes
01:16:48en général
01:16:49on le voit aux Etats-Unis
01:16:49c'est l'intégrisme catholique
01:16:51on l'a entendu
01:16:51bon alors
01:16:52il y a de l'intégrisme catholique
01:16:53dans les prisons
01:16:53vous qui y êtes sans arrêt
01:16:54alors là
01:16:55j'avoue
01:16:56pour moi c'est un scoop
01:16:57à mon avis
01:16:58elle devrait quand même
01:16:59y aller
01:16:59pour vérifier
01:17:00il n'y a absolument pas
01:17:01d'intégrisme catholique
01:17:02dans les prisons
01:17:03en revanche
01:17:05il y a beaucoup
01:17:07d'intégrisme
01:17:07islamiste
01:17:08énormément
01:17:10puisque
01:17:11je rappelle le film
01:17:12Le Prophète
01:17:13de Jacques Audiard
01:17:13c'est multiplié
01:17:16aujourd'hui
01:17:16parce que justement
01:17:18ça se regroupe
01:17:18en communauté
01:17:19et ce n'est pas
01:17:20la communauté catholique
01:17:21qui se regroupe
01:17:22certainement pas
01:17:23parce que si on fait
01:17:24les sondages
01:17:25je ne suis pas certain
01:17:26qu'il y ait beaucoup plus
01:17:27de catholiques
01:17:28ou de musulmans
01:17:29aujourd'hui dans les prisons
01:17:30voilà
01:17:31je ne stigmatise personne
01:17:33je pose la question
01:17:34moi je voulais vous faire
01:17:35écouter ça
01:17:36ça s'appelle une pépite
01:17:36j'aimerais qu'elle le définisse
01:17:37mais bien sûr
01:17:38c'est très intéressant
01:17:39parce que ça montre
01:17:40l'espace médiatique
01:17:41pardon
01:17:42j'aurais aimé
01:17:43qu'elle le définisse
01:17:43qu'est-ce qui lui fait peur
01:17:44exactement
01:17:44l'intégrisme catholique
01:17:45en prison
01:17:46et ça se traduit
01:17:47comment concrètement
01:17:47Marc Gossifer
01:17:49nous rappelle
01:17:49les titres
01:17:51et puis on va terminer
01:17:52avec Ségolène Royal
01:17:53et même ailleurs
01:17:54la mairie de Colombes
01:17:58perquisitionnée hier
01:17:59par la police
01:18:00les enquêteurs
01:18:01soupçonnent
01:18:01la municipalité
01:18:02de favoritisme
01:18:03envers des associations
01:18:04islamistes
01:18:05dans leur viseur
01:18:06le directeur de cabinet
01:18:07du maire écologiste
01:18:08la justice
01:18:09le soupçonne
01:18:10d'avoir recouvert
01:18:10les dérives islamistes
01:18:11d'une école coranique
01:18:12dont il est lui-même responsable
01:18:15et qui a fermé
01:18:15au printemps dernier
01:18:16les ménages
01:18:17les plus fragiles
01:18:18s'appauvrissent
01:18:19et l'alerte lancée
01:18:20ce matin
01:18:20par le secours catholique
01:18:21leur revenu médian
01:18:22s'établissait
01:18:23l'an dernier
01:18:24à 565 euros par mois
01:18:26contre 658 en 2014
01:18:28près de 95%
01:18:30des bénéficiaires
01:18:31vivaient l'an dernier
01:18:31sous le seuil
01:18:32de pauvreté
01:18:32c'est 3 points de plus
01:18:34par rapport
01:18:34à 2017
01:18:35et puis enfin
01:18:3722 personnes
01:18:37toujours portées
01:18:38disparues
01:18:38après la frappière
01:18:39sur la ville
01:18:40de Ternopil
01:18:41dans l'ouest de l'Ukraine
01:18:42elle a fait 26 morts
01:18:42et plus de 90 blessés
01:18:44plus de 230 secouristes
01:18:45ont été déployés
01:18:46pour tenter de retrouver
01:18:47d'éventuels survivants
01:18:49piégés
01:18:49sous les décombres
01:18:50Merci Margot
01:18:51vous connaissez sans doute
01:18:52Richard Millet
01:18:53qui a été professeur
01:18:54et qui est de français
01:18:55et sur l'école
01:18:56parce que c'est un de nos
01:18:57sujets favoris
01:18:58et l'école aujourd'hui
01:18:59est en très grande
01:19:00difficulté
01:19:00moi je voulais sans doute
01:19:02terminer par
01:19:02vraiment ce livre
01:19:04m'a beaucoup touché
01:19:05il touchera beaucoup
01:19:05je pense
01:19:06les uns et les autres
01:19:07qui le liront
01:19:07Georges Sand
01:19:08décrivez que la beauté
01:19:09du monde console de tout
01:19:09mais comment se consoler
01:19:10quand le monde
01:19:11qu'on offre aux enfants
01:19:12est fait de murs gris
01:19:13et de réseaux vulgaires
01:19:14et surtout de faits
01:19:15divers atroces
01:19:16d'écho des guerres
01:19:16et de leurs horreurs
01:19:17l'inégalité devant la beauté
01:19:18est une blessure silencieuse
01:19:20là où certains enfants
01:19:21apprennent à lire
01:19:21avec prévers
01:19:22ou à chanter avec grâce
01:19:23à jouer d'un instrument
01:19:24ou à comprendre
01:19:25les chefs-d'oeuvre
01:19:25de la peinture
01:19:26d'autres grandissent
01:19:27sans autre horizon
01:19:27que les écrans
01:19:28saturés d'images violentes
01:19:30et ça
01:19:30mais vous avez tellement
01:19:31c'est tellement important
01:19:33bien sûr
01:19:33moi je partage
01:19:34c'est tellement important
01:19:36alors ça pour le coup
01:19:37c'est une responsabilité
01:19:38collective
01:19:38et les politiques
01:19:39n'en parlent pas
01:19:40la beauté du monde
01:19:41vous avez parfaitement raison
01:19:42bien sûr
01:19:42le droit à la beauté
01:19:44merci d'être venu
01:19:45vous voyez
01:19:46sur ce plateau
01:19:48Ségolène Royal
01:19:50mais qui va garder
01:19:52les enfants
01:19:53c'est chez Fayard
01:19:55Jean-Marc Morandini
01:19:56dans une seconde
01:19:57Jean-Marc
01:19:57de quoi allez-vous parler
01:19:59alors Marseille
01:20:00bien évidemment
01:20:00grande page sur Marseille
01:20:01mais on commencera
01:20:01en parlant de Rennes
01:20:02ce qui se passe
01:20:03dans cette école à Rennes
01:20:04parce que c'est quand même
01:20:04très grave
01:20:05ce qui se passe
01:20:05ce professeur
01:20:06qui est menacé de mort
01:20:08parce que des parents
01:20:08refusent que leur fille
01:20:10est un prof homme
01:20:11et c'est surréaliste
01:20:13voilà surréaliste
01:20:14et les professeurs
01:20:15heureusement se mobilisent
01:20:16d'éducation nationale
01:20:17se mobilisent pour le soutenir
01:20:18ce prof qui est menacé de mort
01:20:19et là c'est pas un problème
01:20:21de police de proximité
01:20:22sans doute
01:20:23c'est sûr
01:20:24merci beaucoup
01:20:26Marine Lançon
01:20:27était avec nous
01:20:28et ça n'a pas été facile
01:20:28pour les raisons
01:20:29que je vous ai dites
01:20:30tout à l'heure
01:20:31on a eu des problèmes
01:20:32d'électricité dans Paris
01:20:34Jérôme Merigaud
01:20:35était à la réalisation
01:20:36Rémi était à la vision
01:20:37Anatole était au son
01:20:38merci à Marine Lançon
01:20:39Héloïse Tertret
01:20:39toutes ces émissions
01:20:40sont à retrouver
01:20:40sur cnews.fr
01:20:42bonne soirée
01:20:43à ce soir
01:20:44bonne journée
01:20:44à ce soir
01:20:45bonne journée
01:20:46à ce soir
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01:20:47Sous-titrage Société Radio-Canada
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