00:03Il est 16h17, Georges Venec, Fabien Antoniente, Gauthier Lebrecht, Olivier Guenec pour évoquer le livre de Nicolas Sarkozy qui sortira le 10 décembre prochain.
00:12Trois semaines de détention, en prison, il n'y a rien à voir et rien à faire.
00:16J'oublie le silence qui n'existe pas à la santé, où il y a beaucoup à entendre.
00:20Le bruit est hélas constant à l'image du désert, la vie intérieure se fortifie en prison.
00:25Et on évoquait effectivement cette atmosphère de la prison, cette impatience également, cette curiosité à lire les mots de Nicolas Sarkozy, Fabien Antoniente.
00:33Oui, parce qu'en fait, moi je ne m'intéressais pas vraiment à ce monde carcéral depuis longtemps.
00:39Et quand ce président a été incarcéré, on s'est tous un peu projetés dans cette histoire.
00:45Je me suis dit, mais comment ça se passe la nuit, ce qu'il va supporter ?
00:48On s'est projetés dans cette histoire.
00:51Et évidemment, moi j'ai hâte de voir son témoignage, comment il a vécu cette histoire.
00:55Les plateaux de repas qu'il refusait de manger, cette petite cour où il ne voulait pas aller se promener.
01:02Comment a-t-il vécu ces 20 jours ou ces 21 jours de prison ?
01:07Et je dois dire que je suis impatient de lire cet écrit.
01:11Et puis en plus, voilà, parce que ce n'est pas courant qu'un président de la République se retrouve incarcéré au milieu de gens qui ne s'est plus habitué.
01:17Pour le moins, il y a eu trois chefs d'État incarcérés en France, Louis XVI, Philippe Pétain et Nicolas Sarkozy.
01:22Oui, c'est le premier président de la République qu'on a mis derrière les barreaux.
01:26Mais Fabien a raison, on s'est projetés, chacun s'est dit, mais si je me retrouve enfermé dans 9 mètres carrés,
01:31ce qu'on ne se dit jamais avec ceux qui ont leur place en prison, évidemment,
01:34et qui sont mis là pour protéger la société.
01:37Pour faire un peu d'ironie, peut-être que Nicolas Sarkozy signera, je n'ai pas lu le livre, évidemment,
01:41un chapitre sur la montée du catholicisme intégriste en prison,
01:45qu'une éditorialiste de BFM a dénoncée avec beaucoup de vigueur ces derniers jours.
01:53Ça s'est très mal passé, puisque vous parlez de BFM,
01:55et la jeune femme en question a été fortement réprimandée,
01:59au point de s'excuser d'ailleurs sur les réseaux sociaux.
02:01C'est-ce qu'un mal en entendant ?
02:02Pour les auditeurs, elle répondait à un sondage sur l'islam radical de l'IFOP,
02:06qui a fait grand bruit cette semaine,
02:08et au lieu de parler du sondage et de l'islamisme qui monte,
02:11notamment chez les plus jeunes,
02:12elle a préféré nous parler du catholicisme intégriste.
02:14Mais à chaque fois qu'on avait Patrick Balkany, Pierre Bauton,
02:17à chaque fois qu'on entendait leur récit,
02:18ils nous racontaient à quel point l'islam politique est présent en prison.
02:22Mais ça montre la transition avec le sujet qu'on va aborder à l'instant,
02:26qui est la une de libération,
02:28ça montre le journalisme en France.
02:30Et c'est un vrai problème, le journaliste en France.
02:32Le journalisme en France.
02:33C'est-à-dire que vous avez des jeunes gens qui sont très radicalisés,
02:37parfois, et très engagés également, sur le plan politique.
02:42Vous avez les sociétés de journalistes,
02:44qui sont souvent prises d'assaut par les éléments les plus engagés politiquement,
02:50on peut le dire, parce que nous l'avons connu nous-mêmes,
02:53dans d'autres maisons, dans d'autres rédactions.
02:56Et c'est vrai que ce journalisme-là,
02:58qui n'existait sans doute pas il y a 30 ou 40 ans,
03:00en tout cas pas de cette manière-là,
03:02devient parfois compliqué pour les confrères.
03:06C'est de l'idéologie pure, c'est de la fake news.
03:09Elle nous parle même du catholicisme aux Etats-Unis,
03:10il n'y a eu que deux présidents catholiques.
03:12Le catholicisme ne domine absolument pas les Etats-Unis.
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