Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 mois

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Un tout petit mot sur ce qui se passe côté politique.
00:02François Bayrou, vous savez, continue ses consultations.
00:04Ce matin, Emmanuel Macron, au Conseil des ministres,
00:06a demandé à tous ses ministres de se bagarrer,
00:08d'être mobilisés jusqu'au bout, jusqu'au bout.
00:10On fait le point avec Maxime Leguet
00:11et puis on en reparle ensuite.
00:14Nous devons être les acteurs de la responsabilité
00:16et de la stabilité.
00:18Voilà les mots du Président de la République
00:19au ministre ce matin, lors de ce qui,
00:22selon toute vraisemblance, devrait être
00:23le dernier Conseil des ministres du gouvernement,
00:26Bayrou. Même si Emmanuel Macron l'assure,
00:28rien n'est encore joué jusqu'au vote
00:30du 8 septembre, ajoutant que
00:32d'ici là, je cite, il faut que
00:34la mobilisation autour du Premier ministre
00:36soit totale. Les deux hommes
00:38se sont d'ailleurs entretenus en tête à tête
00:40pendant près de 45 minutes
00:42ce matin. Une posture de façade
00:44car en réalité, le Président s'active
00:47en coulisses. Hier, il a réuni
00:49les chefs à plumes du socle commun
00:50en leur demandant d'élargir ce socle
00:53aux socialistes, aux groupes
00:54Liot et même à certains communistes
00:56voire écologistes, ce
00:58qui constitue un casus belli pour les
01:00Républicains et Bruno Retailleau.
01:03Dans l'entourage du Président aussi,
01:05on commence à dresser le portrait
01:06robot du nouveau Premier ministre.
01:08Une incarnation capable de garder
01:10le socle commun tout en réussissant
01:12à l'élargir à gauche.
01:14Une tâche qui ressemble à une véritable
01:16mission impossible. Bref,
01:18le casse-tête politique ne fait que
01:20recommencer du côté de l'Elysée.
01:22Merci Maxime Leguay.
01:24Il a raison, mais en même temps,
01:26les Français n'en peuvent plus.
01:27C'est une magouille.
01:29C'est un jour sans fin.
01:30On sait très bien que le prochain
01:31Premier ministre tombera,
01:32quoi qu'il fasse.
01:33Au début, Elisabeth Borne,
01:35quand elle est nommée à Matignon,
01:36elle est chargée par Emmanuel Macron
01:38d'élargir jusqu'au communiste.
01:40Je me souviens très bien.
01:40Oui, il paraît qu'Emmanuel Macron
01:42pense à un socialiste, là.
01:43Oui, parce qu'Olivier Faure
01:45s'est porté candidat.
01:46Olivier Faure s'est porté candidat
01:48avec un gouvernement sans LFI.
01:49Mais LFI a dit que si le PS
01:51ne reprenait pas le programme du NFP,
01:53il censurerait le gouvernement
01:54d'Olivier Faure.
01:56Par contre, il faut se tenir les côtes
01:58parce qu'entendre Emmanuel Macron
01:59nous parler de stabilité
02:00quand il a fait cette dissolution
02:02complètement inconséquente
02:03et quand maintenant il accepte
02:04le vote de confiance de François Bérou
02:06alors que ça crée de l'instabilité
02:08et que ce vote était
02:09complètement facultatif.
02:10Gauthier, hier, le président Sarkozy,
02:11l'ex-président Sarkozy
02:12était en conférence
02:13et il a dit qu'il avait conseillé
02:14à Emmanuel Macron la dissolution
02:16et il dit
02:16et je suis très inquiet
02:17parce qu'en général
02:18il fait l'inverse de ce que je lui ai dit.
02:20Donc il va...
02:21Moi je ne pense pas
02:21qu'il va faire le choix
02:22de dissoudre tout de suite.
02:23Il va d'abord, à mon avis,
02:24essayer de renommer
02:25un Premier ministre
02:26parce que l'ERN
02:27ne censure pas automatiquement
02:29tout nouveau Premier ministre.
02:31Donc le jour où l'ERN
02:32décide de censurer automatiquement
02:34tout nouveau Premier ministre,
02:35là, la donne change.
02:35André Valény.
02:36Oui, je pense, comme Gauthier Lebrecht,
02:38que la dissolution
02:39n'est pas à court terme
02:40inéluctable.
02:41Je pense qu'il y a quelqu'un
02:42qui pourrait s'attirer
02:43à la neutralité,
02:44sinon bienveillante,
02:45mais en tout cas,
02:45la neutralité du ERN,
02:47c'est Sébastien Lecornu,
02:48d'après ce qu'on peut savoir.
02:49Donc je pense plutôt,
02:49moi, à un schéma classique
02:50où Emmanuel Macron,
02:52avec le temps qui est nécessaire
02:53parce qu'il prend toujours
02:54ses décisions assez lentement,
02:56nommerait Sébastien Lecornu
02:57pour quelques mois.
02:59Et moi, ce que je voulais vous dire,
03:00Laurence,
03:00je suis en Isère
03:01chaque fin de semaine,
03:02du vendredi au mardi,
03:04et dans mon canton de Thulin,
03:07les gens en ont marre.
03:08Mais si vous saviez,
03:09c'est même plus de la colère,
03:10c'est de l'indifférence,
03:11c'est presque du mépris
03:12pour la classe politique.
03:13J'ai vu encore ce week-end,
03:14les gens me disent
03:14ça ne nous intéresse plus.
03:15On ne veut même plus en parler,
03:17on zappe.
03:18Alors, c'est nous,
03:19c'est différent
03:19parce que vous n'êtes pas
03:20totalement sur l'actualité
03:21politique intérieure.
03:23Mais les gens me disent
03:24qu'ils zappent systématiquement
03:25dès qu'un homme politique apparaît,
03:27quelle que soit sa couleur.
03:28Bien sûr.
03:29Et là, Emmanuel Macron
03:30plonge dans les baromètres
03:31de populaires.
03:33Personne, à part François Hollande,
03:34n'a fait pire que lui.
03:35Oui, mais de toute façon,
03:36il a un problème de fond
03:37qui est connu.
03:38C'est-à-dire que vous prenez
03:39cette assemblée
03:39par n'importe quel côté,
03:40vous ne pouvez pas constituer
03:41une majorité.
03:42Donc, les mêmes causes
03:43pour, disons, les mêmes effets,
03:44quel que soit le Premier ministre
03:45qui sera nommé après François Bayrou,
03:47que ce soit le Cornu,
03:48Fort ou X ou Tartampion,
03:50de toute façon,
03:50il surtera à la même difficulté.
03:52C'est pour ça que, bon, moi,
03:54Bayrou, à la limite,
03:54c'est presque un IP phénomène aujourd'hui.
03:56On peut se poser la question,
03:57en effet, pourquoi cette méthode,
03:58c'est-à-dire poser la question
03:59de confiance alors qu'il avait
04:00quelques semaines encore
04:01pour essayer de négocier
04:01avec les autres groupes parlementaires.
04:03Mais, de toute façon,
04:04le problème sera exactement le même.
04:06Donc, le Président,
04:06il a deux solutions.
04:08C'est soit la dissolution,
04:09il y en a une autre solution
04:10qui me paraît plus conforme
04:11à l'esprit des institutions,
04:13mais il ne le fera pas.
04:14Ça serait son départ.
04:15Absolument.
04:15Guillaume Perrault, dernier mot.
04:1630 secondes.
04:17Non, c'est juste que ces tractations
04:18font très Quatrième République.
04:20Vous parliez d'indifférence
04:21presque de mépris.
04:22C'est plus stable,
04:23la Quatrième République.
04:24La Quatrième République
04:25a fini dans le mépris,
04:26quand même,
04:27en 1958.
04:29C'est-à-dire ?
04:31Et il y a un deuxième élément,
04:32si vous permettez,
04:33c'est que si jamais
04:33le gouvernement tombe
04:34comme il est probable lundi,
04:35ça veut dire que le ministre
04:36de l'Intérieur devra gérer
04:37la journée du dimanche
04:39dans un gouvernement démissionnaire.
04:40Et ça, ce n'est pas indifférent
04:41pour les forces de l'ordre.
04:42Parce que les préfets ont besoin
04:43de se sentir.
04:43La journée du 10 septembre,
04:44or, les forces de l'ordre,
04:48les préfets,
04:49ils impliquent les consignes
04:50s'ils savent que leur ministre reste.
04:53Sinon, je ne doute pas
04:53de leur loyauté,
04:54mais il peut y avoir
04:55un peu de flottement
04:55dans l'appareil
04:56en pensant à la suite.
04:58Ça, ce n'est pas bon.
05:00Il y a la continuité
05:01aussi du service.
05:03Il y a les affaires courants,
05:04mais là,
05:04en cas de crise,
05:06d'actes violents,
05:07il faut être...
05:08Non, mais c'est vrai,
05:08ce n'est pas que les préfets
05:09fassent la rébellion.
05:10Il ne s'agit pas de rébellion,
05:12il s'agit juste
05:13que dans l'investissement
05:15que vous faites
05:15où vous placez le curseur,
05:17vous pensez à votre carrière,
05:18vous ne réagissez pas
05:19de la même façon
05:19si votre premier ministre,
05:20vous êtes sûr
05:20qu'il va rester
05:21ou s'il est en train
05:22de faire ses valises.
05:23Exactement.
05:24Allez, on a levé un lièvre.
05:26On a levé un lièvre.
05:26Moi, je vais répondre
05:27à ce lièvre,
05:28mais Darmanin a géré
05:29les JO en étant
05:29des ministres de l'Intérieur
05:30et des missionnaires.
05:32Mais pas dans les mêmes conditions.
05:33Non, ce n'est pas exactement pareil.
05:35Les JO, ce n'était pas
05:36une rébellion.
05:37Je ne doute ni du sérieux
05:39de Retailleau,
05:39ni celui des préfets,
05:41mais dans l'appareil d'État,
05:43il y a forcément du flottement
05:44dans ce genre de situation.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations