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00:01Europe 1, Pascal Proulx et vous.
00:03Il est 16h19, Sabrina Medjaber, Gérard Kéou, Eliott Deval, Gauthier Lebrecht, Olivier Guenegg
00:08pour évoquer cette parole qui nous a surpris et plus encore de Fabien Mandon,
00:13général hier au congrès des maires de France.
00:15Je vous propose de l'écouter une deuxième fois.
00:18On a tout le savoir, toute la force économique, démographique
00:23pour dissuader le régime de Moscou d'essayer de tenter sa chance plus loin.
00:28Ce qu'il nous manque, et c'est là que vous avez un rôle majeur,
00:32c'est la force d'âme pour accepter de nous faire mal, pour protéger ce que l'on est.
00:38Si notre pays flanche parce qu'il n'est pas prêt à accepter de perdre ses enfants,
00:44parce qu'il faut dire les choses, de souffrir économiquement
00:48parce que les priorités iront à de la production de défense, par exemple.
00:53Si on n'est pas prêt à ça, alors on est en risque.
00:56Mais je pense qu'on a la force d'âme.
00:59La France a toujours démontré sa force d'âme dans les moments difficiles.
01:03Et là, on est dans le moment où il faut en parler.
01:06Il faut en parler dans vos communes.
01:08On peut avoir le sentiment que c'est loin, et c'est vrai que ça reste loin.
01:12La mécanique, ce n'est pas des chars russes qui débarquent en Alsace.
01:16La mécanique, c'est une mécanique de solidarité.
01:19C'est une mécanique de solidarité avec des pays qui sont aujourd'hui sur le flanc est de nos temps,
01:24qui pourraient être attaqués, et qu'on ira protéger par solidarité.
01:29Et à partir du moment où on s'engage en solidarité,
01:32à ce moment-là, on engage les jeunes femmes et les jeunes hommes
01:35qui ont choisi de servir sous l'uniforme.
01:38Bon, j'entends ça.
01:39Moi, je veux bien, j'entends ça.
01:40Mais vous êtes en train de dire à des Français
01:44qu'il faut que nous acceptions de perdre nos enfants pour l'Ukraine.
01:50C'est ça la phrase.
01:52Et on ne demande pas aux Français.
01:54C'est-à-dire que si vous allez dans la rue
01:57et que vous allez dire aux mères de famille
02:00qu'ont des enfants de 18 ans, 19 ans,
02:02est-ce que vous acceptez que votre fils meurt pour l'Ukraine ?
02:05Là, il y a discussion.
02:06Je peux vous dire que là, il y a discussion.
02:08Ou la Pologne.
02:09Ou la Pologne, c'est ça.
02:10Mais la dernière phrase est importante.
02:11Il parle, après il précise,
02:13ceux qui ont choisi de porter l'uniforme.
02:16Donc, on n'est pas sur la théorie de la conscription.
02:19Puisqu'il précise, dans la dernière phrase,
02:21on vient de l'entendre,
02:21ceux qui ont choisi de porter l'uniforme.
02:23Donc, ça veut dire des soldats
02:25qui ont choisi de faire carrière dans l'armée.
02:27C'est quand même largement différent.
02:30Oui, c'est quand même différent.
02:31La famille accepte l'idée que tu puisses mourir
02:33quand tu es militaire professionnel
02:35ou militaire de carrière.
02:36Moi, je ne l'entends pas exactement comme vous.
02:38Il faudrait écouter la dernière phrase.
02:40Ceux qui ont choisi de porter l'uniforme.
02:42Oui, elle n'est pas tout à fait proche
02:45de la phrase du début.
02:48Il y a une petite ambiguïté.
02:50Mais bon, en tout cas,
02:50je vais interroger le général Bruno Clermont,
02:52que vous connaissez,
02:53parce qu'il intervient régulièrement
02:54sur Antenne de CNews et sur Europe 1.
02:56Bonjour, mon général.
02:58Bonjour, Pascal.
02:59Merci.
02:59Bon, on est quand même stupéfait.
03:01On est stupéfait sur le fond et sur la forme.
03:03D'abord, est-ce qu'un général d'armée
03:06est mandaté pour ce type de discours
03:09devant des maires de France
03:10et donc devant l'opinion publique ?
03:13Alors, c'est vrai que c'est un peu exceptionnel.
03:15Ma reconnaissance, c'est la première fois
03:17qu'un chef d'état-major prend la parole
03:18devant des maires,
03:19c'est-à-dire finalement devant
03:20quelque part l'ensemble de la nation.
03:22D'habitude, il s'exprime en commission
03:24dans des endroits très particuliers,
03:27à l'Assemblée ou au Sénat,
03:29sur des termes techniques.
03:30Cette fois-ci, oui, il a un public
03:31qui est plus large,
03:32mais je pense que c'est intentionnel.
03:34Donc, c'est exceptionnel,
03:35mais c'est aussi intentionnel de sa part.
03:37Et il le fait avec l'accord de l'Elysée,
03:39très probablement.
03:40Mais alors, comment vous le décryptez ?
03:41Comment vous l'analysez ?
03:43Alors, moi, je le décrypte exactement
03:44comme Gautier.
03:45C'est-à-dire qu'on remet tout ça
03:47dans un contexte.
03:50Le contexte, c'est la menace russe
03:52aux portes de l'Europe
03:52avec un éventuel choc.
03:54Je rappelle, quand le choc est évoqué
03:55à 3-4 ans,
03:56ce n'est pas qu'il y aura un choc.
03:57Il pourrait y avoir un choc
03:58si on ne se prépare pas.
04:00Donc, ce choc, ça ne concerne pas
04:01l'Ukraine.
04:03Il ne s'agit pas de faire
04:04la guerre contre l'Ukraine.
04:07Si un de nos partenaires de l'OTAN
04:09ou de l'Union Européenne,
04:10qui serait, on va dire par exemple,
04:11conditionnel, parce que tout ça,
04:13son conditionnel,
04:13un pays balte ou la Pologne,
04:15à ce moment-là, par solidarité,
04:16on irait combattre aux côtés
04:17ou repousser ce choc
04:19si tenté qu'il se produise.
04:21Et le deuxième élément du contexte,
04:23c'est le rare moment moral de la nation.
04:26Je pense qu'on sort des célébrations
04:27du 11 novembre.
04:29On a vu que servir la France,
04:32défendre les intérêts de la France,
04:33défendre la France,
04:34pour la France, ça a un sens.
04:35Mais je rejoins ce qu'a dit Gauthier.
04:39Il le précise très bien,
04:40le général Mondon.
04:42Il parle des soldats,
04:43des 200 000 soldats d'actifs
04:44et des 40 000 réservistes
04:46qui seraient engagés,
04:47un certain nombre seraient engagés
04:48dans un conflit.
04:49Je rappelle que jusqu'à présent,
04:51on a perdu des milliers d'hommes
04:52dans des conflits.
04:53Donc le fait d'avoir,
04:55de perdre nos enfants,
04:57de perdre les fils
04:57et les filles de la nation
04:58dans des opérations
05:00ou dans des guerres même limitées,
05:01ça fait partie
05:02des missions de l'armée.
05:02et si on n'est pas capable de faire ça,
05:05je pense que ce n'est même pas la peine
05:06d'avoir une armée.
05:06Bon, le général Bruno Clermont
05:08est avec nous sur Europe 1,
05:09il est 16h25.
05:10Dernière chose avant la pause,
05:12une guerre aujourd'hui,
05:14elle se ferait comment ?
05:16Je disais tout à l'heure,
05:17elle peut durer 10 secondes,
05:18une guerre avec un missile nucléaire.
05:20Une guerre sur le sol de France,
05:22elle prendrait quelle forme ?
05:26Alors ce n'est pas...
05:27La guerre sur le sol de France
05:29n'est pas évoquée par le général Mondon.
05:30Oui, enfin ce n'est pas évoquée,
05:31mon général,
05:32mais à partir du moment
05:33où c'est un pays de l'OTAN
05:34et on entre en guerre avec la Russie,
05:36tout devient possible.
05:36Pardonnez-moi de le dire comme ça.
05:38C'est en tout cas l'analyse
05:39que je peux faire.
05:41Vous avez raison,
05:42c'est évident que cette guerre
05:44avec la Russie,
05:46sa probabilité est faible
05:48pour plusieurs raisons.
05:49La première,
05:49c'est que l'OTAN est quand même
05:50plus fort que la Russie.
05:51Dites le général Mondon.
05:52On voit les difficultés de la Russie.
05:53Et puis il y a la question
05:54de la décision nucléaire
05:55et personne n'a envie
05:56de faire un conflit
05:57même sur la voie nucléaire.
05:59Donc la probabilité,
06:00la probabilité,
06:02elle est ce qu'elle est,
06:03mais la mission des armées,
06:04c'est de se préparer
06:05à toutes les éventualités,
06:07y compris les pires.
06:07Donc c'est ce que fait
06:08l'armée française en ce moment.
06:09Bon, bah écoutez,
06:10merci de ces précisions.
06:11Mon général,
06:12vous paraissez moins inquiet que nous
06:14et vous paraissez...
06:15Oui, je ne suis pas inquiet.
06:16Je crois qu'il ne faut pas être inquiet.
06:18Ça fait partie de la préparation.
06:18En tout cas,
06:19ça a l'air de moins vous surprendre
06:20que nous
06:21ou que surprendre
06:22notamment Gérard Carréau
06:23en début d'émission.
06:24Bon.
06:25Merci mon général.
06:26Je vous en prie.
06:27Merci et bonne journée à vous.
06:29Il est 16h26.
06:30Nous voilà rassurés.
06:31Finalement,
06:32on échappe à la guerre.
06:33Il est 16h26.
06:34La justice est vite intervenue.
06:37On l'a eu,
06:37je l'ai fait belle.
06:38On l'a eu,
06:39je l'ai fait belle.
06:42Je pense qu'il y a un peu
06:43de com là-dedans
06:45et de cynisme
06:46et d'instrumentalisation
06:48de la parole politique
06:50ou élyséenne
06:50et je pense que
06:51ce n'est pas forcément
06:52une bonne chose.
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