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  • il y a 5 semaines

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00:00Bastien Lecournu a réuni ses ministres aujourd'hui à Matignon, 34 ministres.
00:03Il les a remerciés d'abord parce que c'est pas évident d'être...
00:07Ils sont déjà remerciés !
00:09Il les a remerciés en leur disant merci !
00:11C'est un accomplissement de devenir ministre, et là c'est vraiment merci les gars !
00:15Il a dit merci de venir parce que personne ne voulait venir.
00:18Il a dit que le pays avait besoin de personnalité libre au gouvernement.
00:24Ah oui, qu'il n'y avait rien d'autre à faire.
00:26Je souhaite un gouvernement à la tête de la République qui soit un gouvernement de personnalité libre.
00:31Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de cohésion,
00:33ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de l'ordre et de la méthode,
00:37mais en tout cas, cette liberté, elle permet aussi beaucoup de choses.
00:42Elle permet de bouger les lignes, y compris avec les formations politiques qui nous soutiennent,
00:48celles aussi évidemment qui vont être dans l'opposition.
00:52Elle permet de bouger les lignes avec les différents corps intermédiaires,
00:56associations d'élus, représentants des syndicats salariés et patronaux.
01:02Et au fond, elle permet tout simplement de bouger les lignes dans le pays.
01:05Parce que le spectacle auquel on a assisté depuis maintenant plusieurs jours,
01:09dont la responsabilité peut aussi me revenir,
01:12vous le savez, je l'ai déjà dit publiquement,
01:14en tout cas, je ne me dérobe de rien,
01:16elle doit passer nécessairement par un sursaut.
01:18Et la composition de ce gouvernement, pour moi en tout cas,
01:22tel que je l'ai proposé au président de la République, participe à cela.
01:25Voilà pour Sébastien Lecornu.
01:27Alors j'ai deux connaisseurs, enfin connaisseurs de la vie politique,
01:30la personne de Julien André et François Péoni.
01:31Est-ce que ce gouvernement peut passer ?
01:33Vous êtes plus jeune, Gautier Lebray.
01:35C'est un fait, c'est un chiffre.
01:36Ils ont été parlementaires.
01:38Alors attendez, je pose ma question.
01:41Julien, est-ce que ce gouvernement peut passer la semaine ?
01:43Écoutez, moi je pense qu'il faut pas sous-estimer M. Lecornu,
01:48parce que c'est un vrai politique.
01:50A l'inverse de tout ce qu'on a eu jusqu'à maintenant,
01:52lui il a fait, il a biberonné à la politique.
01:55Donc il sait, on voit qu'il sait les mécanismes,
01:58qu'il faut ménager, qu'il ne faut pas ménager,
02:00qu'il se mette en avant, pas se mettre en avant.
02:02Et pour l'instant, il faut être honnête, il ne s'est pas trop mal débrouillé.
02:04Son gouvernement, il n'est pas horrible.
02:06Après, on peut contester, on peut discuter,
02:08tout ce que vous voulez, mais il n'est pas horrible.
02:10Il a quelques belles prises.
02:12Je connais M. Farandou, par exemple, c'est pas n'importe qui.
02:14M. Papin, l'entraînement eu, est très bien.
02:17Vous savez, ça se joue à une trentaine de députés, la censure.
02:21Donc la gauche pourrait ne pas le censurer.
02:2326.
02:24Il faut que 26 députés socialistes ne votent pas la censure,
02:27et il peut passer.
02:28Et donc il faut, je pense, être attentif
02:31par rapport à tout ce qu'on a connu.
02:33Là, il y a un vrai politique, et comme je crois à la politique,
02:36ça ne veut pas dire qu'il n'a pas réussi.
02:38Mais je veux dire, bon...
02:39Là où il joue, il a en partie verrouillé le groupe LR.
02:42Parce qu'il a mis de côté le parti LR,
02:46mais le groupe LR, quand on voit combien il en a recruté,
02:48il voit mal les députés LR,
02:50et les censurer, leurs propres copains.
02:51Il y a combien de ministres LR, là, au gouvernement ?
02:53Il y a 6 ministres LR.
02:55En cours d'expulsion,
02:58mais j'attends de voir
02:59la décision définitive.
03:01Parce qu'il y a pour le moment un communiqué
03:04de la présidence LR.
03:06J'attends de voir la réunion
03:07où il sera décidé d'exclure
03:09Annie Gennevar, Rachid Haddati,
03:10M. Tabarro et Vincent Jambrun,
03:13et les autres.
03:14Parce qu'exclure Rachid Haddati...
03:15Alors qu'ils l'ont désigné,
03:17alors qu'ils l'ont désigné,
03:18tête de liste...
03:18Alors qu'elle est une liste en orbite
03:18pour la mairie de Paris,
03:19et puis c'est toujours très dangereux
03:21de s'en prendre Rachid Haddati,
03:22parce qu'il peut y avoir un boomerang
03:23assez vif.
03:24Et les municipales,
03:25c'est là, c'est au mois de mars.
03:26Bien sûr.
03:27Et le PS,
03:28je pense qu'il a...
03:29Le PS,
03:29il donne dans son discours
03:30au public général
03:31ce qu'attend le PS.
03:32Ils ont du mal à censurer.
03:33C'est la réforme des retraites,
03:34les gages.
03:34Il faut qu'ils disent
03:35suspension immédiate
03:38et totale
03:38de la réforme des retraites.
03:40C'est la phrase
03:40que doit prononcer
03:41trois mots.
03:42Suspension immédiate totale.
03:44Il faut ces trois mots
03:44dans le discours de politique générale.
03:46Demain, on va cocher
03:47les 3 à 15.
03:47Pour que Sébastien Lecornu
03:49évite la censure.
03:50Ça veut dire en français
03:50abrogation.
03:54On sait déjà que le RN
03:57va censurer.
03:58UDR,
03:59avec Éric Fiotti,
04:01la France Insoumise,
04:02les communistes,
04:03les écologistes
04:04sauf énorme surprise.
04:05Donc, si vous faites
04:06le total de tous ces députés,
04:08il manque 25 voix
04:09pour arriver à 289.
04:1225 voix.
04:13Il peut y avoir
04:14un peu de liottes.
04:15Il peut y avoir
04:15les non-inscrits.
04:19Je rappelle que liottes,
04:20ce n'est pas un groupe
04:21comme les autres
04:21avec un chef
04:22même s'il a été nommé
04:22au gouvernement.
04:23Il y a beaucoup
04:24de députés
04:24de territoires ultramarins
04:26ou dans les territoires
04:27ultramarins.
04:28Il y a une grande détestation.
04:31Attention,
04:31il y a les députés corse.
04:32Il suffit qu'ils disent
04:34que le processus d'autonomie
04:35va aller jusqu'à son bout.
04:36Oui, mais ce n'est pas
04:36seulement la Corse.
04:37Ils sont deux.
04:39Je connais votre tropisme,
04:40François,
04:40mais ce n'est pas seulement la Corse.
04:41C'est plus qu'un tropisme.
04:42Faites gaffe.
04:43Faites gaffe.
04:45Le mot de la fin,
04:46Julien Drey.
04:47Non, mais vous avez
04:48un ministre du Travail
04:48qui s'appelle
04:49M. Farandou.
04:51Ce n'est pas n'importe qui.
04:52Dans la discussion sociale,
04:56il a une expérience.
04:57Il a du poids.
04:58Voilà.
04:58Et donc, je ne pense pas
04:59que ça va être un manchot.
05:00Il va savoir écouter les syndicats.
05:02Vous avez noté tout de suite
05:03comme moi
05:03la réaction de la CEDT
05:05qui compte dans la bataille
05:06et qui a dit
05:07ce n'est pas un mauvais signe
05:08pour nous
05:08parce qu'ils se souviennent
05:09de ce qui s'est passé
05:10à la SNCF.
05:11Donc, je ne sais pas
05:11s'il va employer
05:12cette formule-là,
05:13mais je connais un petit peu
05:15M. Farandou
05:15parce qu'il a dirigé
05:17des choses
05:18de manière importante,
05:19notamment l'Orchestre nationale
05:20d'Île-de-France.
05:21Voilà.
05:22d'expérience.
05:23Et c'est pour ça que je dis
05:24que ce gouvernement
05:24n'est pas un gouvernement
05:25mal constitué.
05:26Et il peut donc passer la semaine.
05:28Ça ne va se joir à rien.
05:29Il peut gagner du temps
05:31dans la discussion
05:31avec les syndicats
05:32en ouvrant un processus
05:33de discussion, etc.
05:35De toute manière,
05:36la vérité,
05:36c'est que le débat
05:37sur la réforme des retraites,
05:38il sera tranché
05:39par une présidentielle.
05:40Ben oui, bien sûr.
05:41Et M. Darmanin dit
05:42qu'il faut tout faire
05:42pour aller vers une dissolution.
05:44Là où il va être en difficulté,
05:45c'est lorsque,
05:45si le débat parlementaire a lieu
05:47et s'il ne saute pas cette semaine,
05:48c'est lorsque le débat parlementaire
05:49aura lieu...
05:50Pour aller vers la dissolution ?
05:51Non, pour éviter la dissolution.
05:53Si le débat parlementaire a lieu
05:54et qu'effectivement
05:55le budget ne ressemble à rien
05:56parce qu'ils vont faire
05:57un peu n'importe quoi,
05:58c'est là où il peut être censuré
05:59une deuxième fois
06:00parce que s'il n'arrive pas
06:00à faire voter un budget
06:01accepté par la majorité.
06:04Mais je pense que cette semaine,
06:05il peut passer.
06:06Bon, écoutez...
06:07Ça ne va se jouer à rien.
06:08Bien malin, celui qui peut dire
06:09de quel côté va tomber la pièce.
06:10Donc ça sera jeudi,
06:11la motion de censure.
06:12Ou mercredi.
06:12Mercredi, parce que les dépôts
06:13de motion de censure,
06:14c'est 48 heures généralement.
06:16Donc c'est soit mercredi,
06:17soit jeudi.
06:17Merci.
06:17Donc puisqu'elles ont été déposées
06:19aujourd'hui,
06:19mais 48 heures,
06:20ça nous emmène à mercredi.
06:21Donc c'est pour ça.
06:22On verra quand elles seront débattues.
06:24On verra bien
06:25combien de députés seront absents
06:26puisqu'en fait,
06:26il faut qu'ils soient présents
06:27pour voter.
06:28Ils ne sont pas là,
06:29c'est que...
06:29Oui, ça, ça nous appelle
06:30les absents toujours.
06:31Ceux qui ne se font porter pas,
06:33on aura compris.
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