- il y a 16 heures
Accès des filles aux études scientifiques et place des femmes dans les postes à responsabilité, évolution des métiers face à l'ascension de l'Intelligence artificielle, crise du pouvoir d'achat, rémunération des grands patrons : face aux étudiants, Christel Heydemann, la directrice générale d'Orange, réagit aux grands défis de notre époque, et nous fait partager son expérience, ses convictions, ses victoires et ses doutes,... et plus que jamais ce qui l'anime chaque jour à la tête du premier opérateur télécom français.
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00:01Masterclass avec Ophi Invest. Comprendre pour agir, c'est se préparer à faire les bons choix.
00:06Ophi Invest finance les acteurs qui dessinent l'économie de demain.
00:10Ophi Invest. Investissez dans votre avenir.
00:25Bonjour. Bonjour les amis. Ça va ?
00:29Merci d'être là. Merci à vous pour l'invitation.
00:32Non, c'est super. Pas trop stressé ? Non, ça va ?
00:37Je me disais, tiens, ça reste entre nous. Qui n'est pas client orange ?
00:43Ah, bon, alors cette séquence-là va rester entre nous. C'est bien.
00:48Bon, en tout cas, c'est une super opportunité. On est ravis d'être là avec vous.
00:52Et justement, tiens, la voilà.
00:56Bonjour Christelle Hennemann. Bonjour.
00:58Comment ça va ? Très bien et vous ? Bien.
01:00Au revoir à tous.
01:02Elle est là rien que pour vous, Christelle Hennemann.
01:05Merci à vous.
01:05Ben non, merci à vous.
01:07Bon, elles sont très enthousiastes. J'ai parlé un peu avec elles.
01:09Elles ont plein de questions avec vous.
01:10Elles ne sont pas stressées.
01:12Personne n'est stressé ?
01:13Non.
01:13Mais qui est stressé ?
01:14Non.
01:14Bon, après, qu'est-ce qu'on dit à un étudiant ou une étudiante, et je ne donne pas les noms, qui n'est pas encore client orange ?
01:23On dit quoi ?
01:25Eh bien, il y a des petits QR codes dans les stations de bus.
01:29Vous pouvez tester le meilleur réseau, gratuitement, pendant 30 jours.
01:33Vous scannez le QR code et vous avez la 5G.
01:35Voilà, comme ça, vous verrez la différence avec votre opérateur.
01:38Voilà, c'est dit.
01:39Christelle ne connaît pas vos questions.
01:41Donc, ce sera une surprise, évidemment, aussi pour elle.
01:45Voilà.
01:46Eh bien, il faut le dire.
01:47Voilà, c'est parti.
01:48On y va.
01:48C'est la première masterclass sur Publixena, la masterclass de Christelle Edman.
01:53On s'installe tranquillement.
01:55Allez.
01:57On ne sort pas de Christelle au-dessus de la maîtresse.
01:59Oui.
02:00Oh, la marède.
02:02Bon, dans la vraie vie, il faut le reconnaître, ce sont des gens qui ne se rencontrent jamais.
02:06Et c'est normal, d'un côté, les étudiants qui sont tous à leur diplôme,
02:10concentrés sur leur formation et de l'autre, des dirigeants économiques de premier plan
02:14qui gèrent 24 heures sur 24, quasiment non-stop, ce n'est pas faux, des grands groupes français.
02:19Ça prend du temps quand même.
02:19Non, il ne faut pas se mentir, on dort et on mange aussi.
02:22Voilà.
02:22Mais moins que les autres.
02:23Non, ce n'est pas vrai.
02:24Moi, je dors.
02:25Bon.
02:25Eh bien, nous, sur Publixena, ce qu'on voulait, c'est que tout ce petit monde puisse se croiser,
02:29se parler, j'ai envie de dire pour une fois, afin d'échanger librement sur les sujets
02:34que notre jeunesse, vous, jugez comme étant prioritaire.
02:37Et ça tombe bien parce que, Christelle, ils ont plein de questions à vous poser
02:40sur leur avenir, sur leur carrière, sur les grands défis que nous devrons collectivement,
02:45tous ensemble, relever.
02:47Alors, je précise d'emblée, tenez-vous bien, tenez-vous mieux, comme disait Pierre Desproges,
02:53celui ou celle qui posera la question la plus pertinente se verra offrir en fin d'émission
02:59un forfait téléphonique, mobile, boxe internet à vie par Orange.
03:04On applaudit, s'il vous plaît, on applaudit.
03:07C'est bien sûr pour ceux qui ne sont pas clients d'Orange, c'est ça ?
03:10Oui, il n'y en a pas beaucoup.
03:11Évidemment, c'est une blague.
03:12Le cadeau, c'est évidemment la présence de Christelle et de Maman.
03:15Je rappelle les petits QR codes pour tester le meilleur réseau.
03:17Alors, on a une photo, parce que vous aussi, évidemment, vous avez été étudiante.
03:22Oui, on a tous été jeunes un jour.
03:23Oui, oui.
03:24Parcours étudiant, évidemment, brillant.
03:26On a une photo.
03:26Est-ce que vous étiez studieuse, fêtarde, rêveuse ou déjà de l'ambition ?
03:32Je ne sais pas, est-ce que quand on est étudiant, quand vous étiez étudiante,
03:34est-ce que vous imaginiez un jour devenir la patronne d'un groupe du CAC 40 ?
03:38Vous vous en rêviez ou pas du tout ?
03:39Les choses se sont faites par hasard, par surprise, par rencontre ?
03:43Alors, j'étais studieuse au sens où je travaillais, on ne va pas se mentir.
03:49Quand on fait des classes prépa et qu'on intègre Polytechnique, forcément, il faut travailler.
03:55Mais, je vais dire, j'avais quand même des grosses facilités en maths et en physique.
04:01Et donc, j'avais des matières dans lesquelles, ce qui aide quand même.
04:05Ça vient de vos parents, ça, la facilité dans les matières scientifiques.
04:08Oui, oui, oui.
04:08Et je trouvais ça, pour moi, les maths, c'était comme des jeux.
04:11Une fois qu'on avait compris comment on pouvait jouer, je trouvais ça…
04:14Mais non, je travaillais.
04:16Alors, après, c'est vrai que dans mes copains, copines, ils n'ont pas tous fait les mêmes études que moi.
04:23Et donc, je faisais aussi la fête.
04:26Et puis, j'avais des copains qui ont arrêté les études plus tôt,
04:31qui avaient l'impression que j'étais un peu un ovni par rapport à ceux avec qui j'avais grandi au collège ou au lycée,
04:37avec qui je suis toujours en contact, d'ailleurs.
04:38Mais voilà, après, c'est la vie et donc voilà.
04:41Donc, je bossais, mais c'est vrai que j'aimais bien aussi faire la fête et faire du sport.
04:45Allez, maintenant, c'est au tour de vous, nos amis étudiants qui sont là, de vous poser des questions.
04:50Christelle Edman, étudiants qui sont potentiellement de futurs salariés, collaborateurs, entrepreneurs, dirigeants,
04:57peut-être même concurrents.
04:59Ils ont tous des parcours étudiants, vous allez voir, qui sont différents,
05:06mais ils ont tous en commun d'être engagés, puisqu'ils ont fait leur service civique ou alors du bénévolat.
05:13D'ailleurs, je remercie l'association, l'engagement qui nous a mis en relation, évidemment.
05:17Première question de Sarah.
05:18Bonjour, madame. Je m'appelle Sarah et je suis actuellement étudiante en droit.
05:23Alors, j'ai une question à vous poser. En tant que directrice d'Orange, quel a été votre plus grand défi ?
05:28Alors, mes plus grands défis aujourd'hui à la tête d'Orange ?
05:31Oui.
05:31Il y en a beaucoup. En fait, c'est difficile de dire le plus grand, parce qu'il y a des défis qui dépassent.
05:41Pour moi, les plus grands défis, c'est ceux que je ne contrôle pas.
05:43Tout ce qui peut se faire en prenant des décisions au sein de l'entreprise, c'est-à-dire faire en sorte qu'on soit toujours à la recherche de l'amélioration du service client, etc.
05:53Quand on parle de transformer l'Europe pour que l'Europe soit plus compétitive, qu'on puisse innover plus en technologie, quand on parle d'IA.
06:04Donc, en fait, les défis, c'est les sujets sur lesquels on est obligé de faire avec l'environnement.
06:09Vous prenez la géopolitique aujourd'hui. C'est des vrais défis.
06:12Aujourd'hui, on opère en Europe et en Afrique, au Moyen-Orient.
06:17On est à la frontière de l'Ukraine.
06:18Les vraies questions qu'on se pose, c'est finalement, soit c'est des situations très humaines, où on se dit, voilà, est-ce que les réseaux fonctionnent ?
06:28Est-ce que nos équipes sont en sécurité ?
06:30Donc ça, c'est des choses sur lesquelles on n'a pas forcément la main, mais évidemment, on a la responsabilité de réussir.
06:35Mais dans tout ce qui est autour de l'Europe, c'est peut-être ce qu'il y a de plus compliqué, parce que ça dépend de notre démocratie européenne.
06:42Donc, on doit l'influencer.
06:43Question maintenant de Déborah, avec une question, Déborah, qui te tient à cœur.
06:51Bonjour, merci d'être présente aujourd'hui et encore merci pour l'invitation.
06:56Je m'appelle Déborah et je suis actuellement en première année de master en sciences sociales, parcours genre et changement politique et social dans une perspective transnationale.
07:06Donc, ma question va un peu porter sur cette thématique-là.
07:08Donc, au regard de votre parcours académique, notamment à l'école polytechnique, qui reste une institution à forte prédominance masculine et dans votre fonction actuelle,
07:19est-ce que vous avez pu observer des obstacles qui perdurent et qui continuent de freiner l'accès et l'ascension des femmes dans ces milieux ?
07:27Alors, comme l'exercice, ce n'est pas que je parle que de ce sujet-là tout l'après-midi, je vais essayer d'être courte, mais alors on pourrait en parler pendant très, très longtemps.
07:35Parce que malheureusement, il y a une réalité, et en particulier dans les métiers techniques, mais c'est qu'effectivement, aujourd'hui, il n'y a pas assez de femmes,
07:43que ce soit dans les postes à responsabilité ou dans les métiers techniques.
07:46Et moi, à la tête de l'entreprise, mon constat, il est simple, je ne peux pas me passer de 50% des talents, numéro un.
07:52Ensuite, je ne peux pas avoir une entreprise qui ne représente pas mes clients.
07:55Or, mes clients, c'est la population.
07:58Et puis, on le sait, et ça, c'est une vraie conviction, une entreprise, elle prend des meilleures décisions, enfin une équipe en général,
08:04elle prend des meilleures décisions quand elle n'est pas faite de gens qui ont tous grandi dans le même moule,
08:09qui ont toutes la même façon de penser.
08:10Alors, on n'est pas là pour dire que les hommes et les femmes ne pensent pas pareil, mais la réalité, c'est qu'on a des biais.
08:16Donc, qu'est-ce qu'on fait face à ça ? En tout cas, chez Orange, on y travaille.
08:20On a pris des engagements.
08:22Évidemment, il faut des rôles modèles pour donner envie.
08:25Mais je vais vous dire, quand je regarde la différence entre ma génération étudiante dans les filières scientifiques,
08:30et en l'occurrence dans l'école où j'étais, et je regarde les chiffres actuels, ça n'a pas beaucoup progressé.
08:36Donc, il faut qu'on continue à l'expliquer aux filles, aux jeunes filles.
08:39Un, il faut faire des études.
08:41Deux, oui, il faut aller dans les métiers techniques parce que c'est un passeport qui ouvre beaucoup de portes.
08:46Et puis après, il faut que les entreprises, elles y travaillent.
08:49Et puis, il faut aussi que les filles, les femmes, on ne se mette pas des barrières parce qu'il y a souvent des biais.
08:54Alors, il y a des sujets aussi de la vie personnelle, de la maternité.
08:58Enfin, il y a plein de sujets qui dépassent le monde de l'entreprise.
09:01Mais vraiment, il faut qu'on continue à travailler.
09:04Et en plus, on voit qu'il y a des pays qui sont très, très différents.
09:06Nous, on opère dans des pays du Maghreb, par exemple, où il y a plein de femmes qui sortent des écoles d'ingénieurs.
09:12Donc, il n'y a pas de raison qu'on n'y arrive pas en France non plus et dans d'autres géographies.
09:16Donc, c'est vraiment des sujets qui sont hyper importants pour nous chez Orange
09:20et sur lesquels il faut qu'on continue à travailler.
09:24Je n'ai pas envie de dire combattre, mais en tout cas, il faut que les hommes et les femmes soient conscients et qu'on y travaille.
09:29Alors, bonjour. Tout d'abord, je tenais à vous remercier d'être avec nous aujourd'hui.
09:32Je m'appelle Anis et je suis étudiant en finance à la Sorbonne.
09:35Et ma question, elle porte sur le fait qu'aujourd'hui, on assiste à une intégration massive de l'intelligence artificielle dans les entreprises.
09:42Et chez Orange, on a des métiers qui sont potentiellement faciles à être automatisables.
09:49Je pense notamment aux métiers dans les centres d'appel.
09:51Est-ce que vous pensez que ces métiers vont disparaître ou bien le rôle de ces salariés va plutôt évoluer ?
09:56Les métiers en général, j'imagine.
09:57Oui, les métiers en général.
09:58D'abord, pas que les centres d'appel parce que c'est vrai que d'abord, l'IA va toucher tous les métiers.
10:04Et d'ailleurs, nous, la façon dont on l'aborde chez Orange, c'est que d'abord, on a un outil en interne
10:08qui permet à tous les collaborateurs de s'en servir plutôt que d'ailleurs d'utiliser des outils qui ne protègeraient pas les données de l'entreprise.
10:17Donc, notre première mission, c'est de mettre des outils dans la main des collaborateurs, de tous les collaborateurs.
10:22On se rend compte que d'ailleurs, en tant que consommateur et de citoyen, souvent, vous utilisez des outils.
10:27Et d'ailleurs, on voit l'adoption de l'IA est massive dans la population.
10:30Alors, chez vous, les jeunes, encore plus.
10:32Et donc, on ne conçoit pas que vous arrivez dans le monde de l'entreprise et que vous n'avez pas les mêmes outils
10:36pour apprendre à chercher de l'information, faire des choses, écrire des e-mails.
10:41Donc, ça, c'est l'étape numéro un.
10:42Après, c'est vrai que ça va transformer des métiers.
10:46Après, la question du contact client, il n'y a aucun doute sur le fait que l'IA va transformer.
10:50Mais ça me rappelle quand le e-commerce est arrivé et qu'on disait les boutiques vont fermer
10:54parce que les clients vont acheter en ligne.
10:57Et autant pendant le Covid, quand on était confiné à la maison, on était très content de pouvoir acheter en ligne,
11:03autant on a bien vu.
11:04D'abord, il y a des choses que vous ne pouvez pas acheter en ligne.
11:05Et puis ensuite, en fait, les clients, d'abord, on a tout type de clients.
11:10Donc, nous, notre métier, c'est de servir tout le monde et tout ce qu'on peut automatiser.
11:14Parce qu'effectivement, quand vous avez une panne, vous préférez cliquer et puis réparer tout seul
11:19sans avoir à passer du temps au téléphone.
11:21Et donc, on se rend compte d'ailleurs que l'IA va nous permettre de réduire le temps d'attente au téléphone.
11:26Par contre, parler à un être humain, aller dans une boutique, poser une question, ça, ça va rester.
11:31Donc, il n'y a aucun doute sur le fait que l'humain va rester au centre.
11:34Et on en fait même, nous, aujourd'hui, on voit que l'IA, les technologies sont loin d'être parfaites.
11:39Il y a quand même des biais, il y a des hallucinations.
11:41Et alors, l'IA, en plus, elle vous affirme des vérités comme si c'était vrai.
11:44Donc, ça fait partie aussi d'éduquer, autour de prendre du recul, savoir garder un esprit critique par rapport à l'IA.
11:51Donc, pour nous, l'IA, ça va vraiment augmenter les collaborateurs dans tous les métiers.
11:55Mais pas les remplacer.
11:56Mais pas les remplacer.
11:57Un peu quand même.
11:57Et puis, non, mais il y a certains métiers, il y a des métiers qui n'existent plus aujourd'hui, qui existaient il y a 15 ans.
12:02Parce qu'avec l'arrivée du web, l'arrivée de la collectivité, il y a plein d'autres métiers qui se sont créés.
12:07Donc, il n'y a aucun doute sur le fait qu'il va y avoir des transformations.
12:10Mais une fois de plus, un collaborateur formé à l'IA, il a aucune capacité, enfin, il a toutes les capacités à évoluer.
12:18Un collaborateur qui refuserait d'adopter ces technologies, évidemment, c'est là où on se met en risque.
12:22D'où l'importance de former, former, former.
12:25Merci.
12:25Merci, Anis.
12:26Donc, je suis Nantes et Sougué.
12:28Je suis actuellement doctorante en droit privé et en droit animalier au laboratoire droit des affaires et de nouvelles technologies de l'UVSQ Paris-Saclay.
12:36Je sais que c'est très long.
12:37J'ai une question très personnelle, peut-être, me direz-vous.
12:42Dans une carrière aussi exigeante que la vôtre, est-ce la réussite ou l'échec qui vous a le plus appris ?
12:49Alors, vous savez, d'abord, on parle de carrière au point où j'en suis et on regarde derrière.
12:54Mais au fond, une carrière, ce n'est pas ça.
12:57C'est une succession de décisions, de choix, de se dire j'ai envie de changer de job, j'accepte de prendre ce nouveau challenge.
13:05Et les moments, moi, dont je me souviens le plus dans ma carrière, c'est ou les moments où j'ai dit non, très clairement.
13:11Non, je ne prendrai pas ce job.
13:12Non, je ne resterai pas dans cette entreprise, etc.
13:14Ou alors, les victoires qui ont été les plus difficiles à obtenir.
13:19Et c'est autant...
13:20Donc, ce n'est pas des échecs.
13:22Alors, on peut se dire, ce n'est pas vraiment des échecs, parce que dire non, ce n'est pas un échec.
13:25C'est juste affirmer un choix.
13:27Est-ce que c'est des victoires ?
13:29D'abord, quand vous bataillez dur, c'est souvent en équipe.
13:34Et en fait, vous vous souvenez beaucoup plus des choses sur lesquelles vous avez combattu, mais ça peut être des transformations qui étaient difficiles, ça peut être des batailles commerciales, ça peut être tout type de sujets qu'on a à faire.
13:50Et c'est vrai que c'est quand même se souvenir d'avoir réussi à dépasser des montagnes qu'on n'imaginait pas possibles initialement.
13:56Et alors, là où c'est très puissant, c'est que quand vous avez compris une fois que ce qui vous paraissait impossible, en fait, en travaillant en équipe, en mettant toutes les bonnes énergies autour de la table, vous avez réussi à le faire, ça vous donne confiance sur la prochaine montagne, etc.
14:13Et finalement, ce qui fait que je suis peut-être là aujourd'hui, c'est ce capital confiance que vous construisez face aux épreuves, face aux moments difficiles.
14:21Voilà, donc il ne faut pas croire que tout est simple, ni que tout est super facile.
14:29Mais vous avez connu des échecs dans ce parcours qui, il faut dire, est brillant, n'y ont pas peur des mots. Il y a eu quand même des échecs.
14:35Il y en a plein. Après, ça dépend de ce que vous mettez derrière le mot échec. Moi, je suis d'une nature optimiste.
14:40Donc en fait, chaque fois que je me prends un nom, une affaire perdue, un job que je n'ai pas eu, un truc, enfin un job que je n'ai pas eu, je n'ai pas souvent demandé des jobs.
14:50Mais je vois l'opportunité d'apprendre pour me dire, le coup d'après, qu'est-ce que j'ai mal fait que j'aurais dû faire différemment ?
14:57Et c'est vrai, vous passez des entretiens, vous allez sur un plateau de télé, vous allez faire un pitch client.
15:04Il y a plein, plein d'exemples. Vous avez un rendez-vous, il faut convaincre quelqu'un.
15:08Et puis vous dites, je n'ai pas convaincu. Et donc vous, vous dites, je n'ai pas convaincu.
15:12Puis en fait, après, vous discutez avec quelqu'un d'autre qui vous dit, ah non, tu as marqué des points quand même.
15:16Donc en fait, tout est question de perspective. Il n'y a pas d'échec, enfin ce n'est pas aussi noir et blanc que ça en a l'air.
15:23D'accord, merci beaucoup.
15:23Merci Nan. Question maintenant de Marie-Fleur. Question qui pique un peu, mais on les aime bien aussi les questions qui piquent un peu.
15:28Bonjour, je suis là pour la question qui pique. Je m'appelle Marie-Fleur, je suis en quatrième année de droit et d'action publique à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye.
15:35Moi, la question que j'aimerais vous poser, elle est vraiment dans l'actualité.
15:38C'est-à-dire qu'à l'heure actuelle, vous êtes à la tête d'orange pendant que les Français vivent une crise du pouvoir d'achat sans précédent et une inflation qui creuse les inégalités.
15:48Dans ce contexte, comment une dirigeante du 440 peut-elle incarner une entreprise proche de ses clients, proche de ses salariés,
15:53alors que la question de la rémunération des dirigeants clive tellement en France et souvent perçue comme déconnectée de la réalité ?
16:01Quand on gagne le SMIC, d'imaginer quelqu'un qui gagne 20, 30, 40 fois plus, ce n'est pas entendable.
16:07Donc, je ne vais pas vous dire que moi, je suis une privilégiée et je l'assume.
16:10Alors après, je paye beaucoup d'impôts, mais je suis restée dans la vraie vie parce que d'abord, j'ai été étudiante, je sais ce que c'est.
16:17Et quand on voit le prix d'un café, le prix… Voilà, c'est vrai que se loger, donc ça, c'est évidemment quelque chose.
16:23Et puis, je ne côtoie pas que des gens privilégiés comme moi.
16:26Et c'est important de rester en prise avec la réalité.
16:31Mais c'est vrai aussi que, voilà, c'est la société.
16:35Et en fait, pour moi, ce qui est le plus important, c'est d'avoir ce sentiment que par le travail, on peut progresser.
16:43On peut, voilà, mieux gagner sa vie, mais en même temps en faisant ce qu'on a envie de faire.
16:48Parce qu'on revient sur un travail, c'est de l'émancipation dans tous les sens du terme.
16:53Et c'est ça qu'il faut qu'on arrive à remettre au cœur du débat en France.
16:58Parce que c'est vrai que ce n'est pas facile quand on se lève tous les matins, qu'on travaille beaucoup.
17:03Et on le voit dans les services publics, dans les entreprises.
17:06Et qu'on a l'impression que son salaire ne peut plus progresser ou qu'on est plafonné.
17:10Et que, voilà, on est femme seule au foyer avec des enfants à nourrir.
17:14Donc, on le sait très, très bien que la vie, elle coûte très cher.
17:16C'est au cœur du débat politique actuel en France.
17:19Et donc, c'est évidemment des sujets sur lesquels, voilà, moi, je ne fais pas de la politique, je dirige une entreprise.
17:24Donc, moi, ma priorité, c'est aussi l'emploi.
17:26Et je peux vous assurer que quand je vois les décisions que je dois prendre,
17:30c'est des décisions qui impactent aussi ma capacité à créer de l'emploi, ma capacité à garder de l'emploi.
17:35Et c'est vrai que quand on voit ce qui se passe en Europe ou dans certains secteurs économiques,
17:40on a des débats avec des patrons.
17:42Alors, évidemment, nous, on essaye de construire l'avenir.
17:44Et notre enjeu, c'est de se dire comment on crée de l'emploi.
17:46Alors, de l'emploi qu'on va pouvoir rémunérer.
17:48Après, il y a tout le sujet du coût du travail en France,
17:51de la différence entre ce que le travail coûte à l'entreprise et ce qui est à la fin sur la feuille de paye.
17:55Tout ça, c'est des sujets qui sont centraux, d'ailleurs, dans les débats qu'on a aujourd'hui en France, dans notre démocratie.
18:02Allez, merci, Marie-Fleur. Merci.
18:04Question de Jessie, maintenant.
18:05Question de... un peu de coaching.
18:08C'est un peu du coaching, ça, non ?
18:09On verra bien.
18:12Vous êtes une femme.
18:13Vous êtes aujourd'hui une des plus grandes dirigeantes d'une entreprise du 440.
18:19Vous êtes dans le domaine de la tech, un domaine où les femmes sont très rares.
18:23Vous avez fait la voie royale, prépa, polytechnique.
18:27Vous êtes arrivée, à mon sens, au plus haut de ce qu'on peut espérer.
18:30Votre maman a été professeure.
18:32Votre papa travaillait dans une entreprise.
18:35Quelle est votre motivation ?
18:36C'est quoi votre pourquoi ?
18:38Selon vous, quelle est la différence entre vous, par exemple, et les gens qui étaient dans votre promo ?
18:44Qui ont fait les mêmes études que vous ?
18:45Qui avaient peut-être les mêmes aspirations que vous ?
18:47Mais qu'est-ce qui a fait que vous, vous avez réussi et eux, non ?
18:50Moi, par exemple, je suis étudiante en école de commerce.
18:54J'ai grandi en cité.
18:55Ma mère, elle est ouvrière.
18:56Claire, à votre avis, c'est quoi la chose à laquelle je devrais me raccrocher pour arriver là où vous, vous êtes ?
19:02Alors, c'est d'abord la notion de réussite.
19:05Elle est propre à chacun d'entre vous.
19:08Parce que d'abord, on n'est pas tous faits pareil.
19:11On n'a pas tous envie de travailler dans une entreprise.
19:13Et pour certains, réussir, c'est créer son entreprise.
19:16Pour d'autres, c'est travailler dans une association, avoir de l'impact.
19:19Pour d'autres, ça va être de faire de la politique.
19:21Voilà, donc il n'y a pas un modèle de réussite.
19:23Et en fait, le plus important, c'est de réussir par rapport à ce que vous, vous avez envie de faire.
19:28Après, c'est vrai, et ça rejoint ce que vous disiez, le sujet de l'inclusion et de la capacité,
19:35où qu'on soit né en France, à accéder aux études.
19:38Et donc, là, c'est quand même des choses sur lesquelles, alors j'ai envie de dire,
19:44je sais que vous avez tous fait un service civil, par exemple.
19:47Comment se différencier ? Comment avoir accès à l'information ?
19:51Et ça, c'est des sujets sur lesquels, eh bien, on sait que malheureusement,
19:55que selon l'endroit où on est né, selon ce que font ses parents, il y a des biais dans la société.
20:01Alors, c'est pour ça que nous, on travaille beaucoup avec des associations.
20:04On recrute, on travaille avec des associations pour aller, voilà, contribuer à cette diversité qu'on recherche,
20:11qui n'est pas que la diversité homme-femme,
20:12mais qui est aussi de s'assurer qu'on va permettre à tous d'avoir la chance.
20:16Et puis, quand on, voilà, on a des personnes qu'on recrute, voilà, vendeurs dans une boutique,
20:21et après, qui évoluent, on a des systèmes de formation et de progression en interne.
20:25Et ça, c'est important.
20:27Mais pour revenir après sur ce qui fait la différence, d'abord, je ne dirais pas que ceux qui ont fait les mêmes études que moi,
20:31ils ont, enfin, sur une promo de 400, il n'y a pas Christelle a échoué, a réussi, et les autres ont échoué.
20:37En fait, il y en a plein, selon ce qu'on a envie de faire.
20:40Après, je pense que dans une carrière, vous faites des choix.
20:44Moi, j'ai toujours plus choisi ce que je ne voulais pas faire et avec qui je n'avais pas envie de travailler.
20:50Et au fond, c'est des choix humains que vous faites.
20:52C'est de la curiosité.
20:55Vous vous dites, tiens, on propose tel projet, je ne suis pas sûre de ce que ça va être,
20:59mais tiens, ça m'intéresse d'apprendre.
21:01Et pour moi, ce qui est le plus important au début d'une carrière,
21:04c'est d'avoir cette curiosité de se dire qu'au fond, même si ça vous semble,
21:09vous vous dites, le premier job, c'est ce qui va définir le reste de ma carrière,
21:12en fait, le plus important, c'est de prendre un job et de vous dire que vous apprenez.
21:16Et quand vous n'apprenez plus, si vous avez le sentiment que vous n'apprenez plus,
21:19d'avoir le courage de changer.
21:20Ce qui est le plus difficile dans une carrière, c'est d'avoir le courage de renoncer, de changer,
21:24pour continuer à progresser, ou soit parce que vous êtes dans un job ou un environnement,
21:28vous ne progressez plus, soit parce que vous travaillez avec des personnes dont vous vous dites,
21:32tiens, ce ne sont pas les bonnes valeurs, ou ça rejoint le sujet de la mission de l'entreprise,
21:36qui n'est pas celle que je veux, et avoir le courage de changer.
21:39Alors ça, ça veut dire avoir la possibilité de changer, parce que parfois, ce n'est pas simple.
21:43Mais vraiment, c'est pour moi, en tout cas, si je n'avais pas plusieurs fois accepté des missions
21:48dont certains me disaient, oh là là, c'est un peu risqué quand même,
21:51ou des choses où peut-être qu'à posteriori, je me disais, c'était quand même un peu risqué de faire ça,
21:56où je ne serais peut-être pas arrivée là.
21:59Donc c'est quand même de multiplier les expériences, d'apprendre, d'apprendre, d'apprendre,
22:03et puis d'être curieux et de poser des questions.
22:06Excusez-moi, mais quel est votre pourquoi ?
22:07Il y a forcément des moments dans votre carrière où vous avez vécu, même dans vos études,
22:11des moments de difficulté, des moments de doute,
22:13des moments où vous avez peut-être remis en question ce que vous étiez en train de faire,
22:16des moments où, par la suite, vous avez dit non.
22:19Et c'est quoi votre motivation ?
22:21C'est quoi la phrase que vous avez dite ?
22:22C'est quoi la chose que vous vous répétez ?
22:23C'est quoi la valeur à laquelle vous tenez qui fait que vous êtes arrivée de là où vous étiez,
22:27jusque là où vous êtes ?
22:29Au fond, moi, très très tôt, je savais, d'abord, vous savez, on n'a qu'une vie.
22:34Donc en fait, on se projette, là, vous vous dites,
22:35oulala, il faut que je crée mon parcours, je suis à 50 ans.
22:38Mais moi, je sais que, voilà, quand j'étais jeune, j'ai perdu des amis qui étaient jeunes.
22:44Et là, vous vous dites, en fait, la vie, elle est très très courte.
22:46Et donc moi, mon moteur, ça a toujours été, je veux profiter de chaque jour.
22:50Je veux apprendre chaque jour et je ne veux pas, quelque part, gâcher.
22:55Et ce n'est pas gâcher ma vie dans 20 ans.
22:57C'est je veux m'assurer que chaque jour qui passe, je sers, j'aide d'autres aussi à progresser.
23:03Mon moteur, ça a toujours été plus l'humain.
23:05Ma plus grande fierté aujourd'hui, c'est des collaborateurs avec qui j'ai travaillé dans le passé
23:09et qui me disent, cette discussion qu'on a eue, ça m'a donné confiance, ça m'a permis de progresser, etc.
23:14Et au fond, voilà, quand on arrive dans la deuxième partie de sa carrière, on regarde derrière
23:20et puis on se dit, est-ce que je suis content de l'impact que j'ai eu ou pas ?
23:22Donc, c'est vraiment cet impact sur les personnes qui fait que, en tout cas, moi, ça a toujours été mon moteur
23:29et de me dire le matin, et j'ai eu des périodes où j'avais des jobs, où je me disais, non, mais là, vraiment, c'est dur.
23:35Quand vous n'avez plus envie, et je l'ai toujours fait, d'ailleurs, je suis allée voir mes managers en disant,
23:40« bon, vraiment, il faut que je change, je m'ennuie ou j'en peux plus, etc. »
23:44Et d'ailleurs, c'est comme ça que j'ai changé.
23:47Maintenant, une série de questions oui-non.
23:49Donc, vous répondez par « oui » ou par « non ».
23:53Voilà, c'est quand même assez simple.
23:55Si Xavier Niel vous propose de diriger Free pour un salaire multiplié par 10, vous dites oui ou vous dites non ?
24:02Jamais de l'avis.
24:04C'est non, c'est clair.
24:05Est-ce que c'est vrai, quand on sort de votre bureau, c'est toujours oui ou non, mais jamais on verra ?
24:10Oui ou non, on verra.
24:13Alors, c'est vrai que…
24:13Non, mais je vais répondre.
24:16C'est malheureusement souvent oui ou non, et ce n'est pas forcément la bonne chose.
24:20Parce que parfois, il faut permettre aux équipes d'avoir des doutes et de réfléchir par eux-mêmes.
24:25Or, souvent, j'ai des convictions sur des sujets et j'essaye de me réfréner et de ne pas toujours les affirmer trop tôt, même si…
24:32Voilà, donc c'est… Non, j'ai toujours des avis sur tout ce qui est… Bon, parfois, il faut savoir se taire.
24:39Est-ce que c'est vrai qu'en réunion, vous demandez à vos collaborateurs des notes synthétiques de deux pages maximum, oui ou non ?
24:45Non, mais sinon, on a notre outil interne « dis-nous tout », on met tout dedans et ça nous fait une synthèse.
24:50L'IA permet ça.
24:52Oui ou non, votre film préféré, c'est « La vie est belle » de Roberto Benigni ?
24:56Oui, c'est vrai.
24:58Et pourquoi ?
24:59Ce rapport à la fragilité de la vie.
25:03Et moi, j'ai un grand-père qui a émigré juif allemand, qui est venu en France, qui a connu, qui est reparti de rien.
25:10J'ai grandi dans un environnement, on me disait « Mes petites filles, vous avez de la chance d'aller à l'école.
25:14Mes petites filles, vous n'avez pas connu la guerre. »
25:17Et du coup, ce film, c'est quelque chose qui m'a toujours marquée.
25:20Et cette capacité aussi à aller chercher le positif dans un environnement horrible.
25:26Voilà, donc c'est moi un film qui m'a beaucoup marquée.
25:28Bon, est-ce que, oui ou non, vous pensez qu'Orange sera encore, en 2050, le premier opérateur mobile ?
25:35Ah, ça c'est sûr.
25:36C'est sûr.
25:38Ça c'est sûr.
25:40On est nombreux et on va se battre pour que ça arrive.
25:43Si un jour, un président de la République vous propose de devenir ministre de l'économie et des finances,
25:48en ce moment, ce n'est pas le job le plus stable qu'il soit, ça c'est sûr.
25:52C'est oui ou c'est non ?
25:53Non.
25:55Non, forever ?
25:56La politique…
25:59Non, non, ce n'est pas…
26:00Moi, je considère que j'ai un job aujourd'hui extraordinaire parce que j'ai de l'impact sur beaucoup de monde,
26:06des clients, des collaborateurs.
26:07Quelque part, c'est une façon aussi dans le monde actuel où finalement l'entreprise,
26:12c'est quand même un endroit où on peut avoir du dialogue et faire des choses,
26:15d'ailleurs à travers les frontières.
26:17Mais honnêtement, non.
26:18Je ne crois pas que ce soit mon truc, la politique.
26:20Avant de se quitter, la question à inverser, c'est à vous de poser, Christelle Edman, une question.
26:25à nos étudiants.
26:27Répondra qui veut, évidemment.
26:30On m'écrit souvent des choses en disant, il paraît qu'aujourd'hui, c'est plus dur d'être jeune qu'à ma génération.
26:36Donc, j'ai envie de vous retourner la question.
26:38Est-ce que c'est vraiment si dur que ça d'être jeune aujourd'hui ?
26:43Qui a envie de répondre ?
26:47Il y a un micro là.
26:49Alors, je ne dirais pas que c'est forcément plus dur qu'à une autre époque
26:53parce qu'on a un peu cette idée cliché que maintenant, tout va mal,
26:57que la planète est condamnée, que l'emploi s'est devenu plus compliqué,
27:02que l'IA va voler nos jobs.
27:04Mais en fait, je pense qu'ici, on a un peu l'exemple aussi parce qu'on est des jeunes engagés.
27:08La jeunesse est engagée.
27:09La jeunesse veut agir.
27:11La jeunesse peut agir.
27:12Donc, je ne dirais pas que c'est plus dur parce qu'on est peut-être une génération
27:16qui a encore plus conscience de la valeur de l'engagement
27:18et qui connaît aussi le progrès, qui voit la médecine,
27:22qui permet maintenant des choses merveilleuses.
27:24Donc, non, il ne faut juste pas perdre espoir.
27:27Et bien voilà, on arrive au terme de cette masterclass sur Public Sénat.
27:31J'espère que ça vous a plu.
27:31Ça vous a plu ?
27:32Oui, vraiment ?
27:33Bon, merci Christelle Esmane.
27:35On peut applaudir évidemment d'avoir été avec nous pour cette première masterclass.
27:38Une masterclass émission enregistrée depuis la maison Sanofi à Paris.
27:44Le mois prochain, votre place, ce sera Maurice Lévy, le président d'honneur de Public Sénat.
27:50Monument.
27:50Il est incroyable.
27:52Donc voilà, merci à tous et rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle masterclass sur Public Sénat.
28:01Merci.
28:08Sous-titrage Société Radio-Canada
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