- il y a 2 jours
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NewsTranscription
00:00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:05Mais bon Dieu, on est le plus beau pays du monde.
00:00:08Est-ce qu'on peut le comprendre ?
00:00:09Sur sa psy qu'est Emmanuel Macron.
00:00:11Ce sont des sangles.
00:00:12Régine les installe pour un malade qui arrive dans quelques instants.
00:00:15Je prétends l'arrivée des insultes de qui ?
00:00:16Please, respect the instructions.
00:00:18Une dizaine d'infirmiers est là pour l'accueillir.
00:00:20Faut qu'on comprenne ce qui se passe.
00:00:21Et alors vraiment, si on voulait, on casserait tous les records.
00:00:23Qu'on comprenne pourquoi vous inquiétez tout le monde alors que vous, vous dites que tout va bien.
00:00:27Initialement, je n'ai pas compris cette phrase.
00:00:29Je suis un esprit très simple.
00:00:30Ces personnes-là sont entrées dans un délire, mais ne s'en rendent absolument pas.
00:00:34Pas de leçon à recevoir du petit milieu parisien.
00:00:36Le plus difficile pour la psychiatre, c'est de faire comprendre au patient qu'il est malade.
00:00:40Merci à tous ! Je vais venir vous embrasser !
00:00:42La France dans tous ses états.
00:00:46Mais dans quel état avez-vous mis la France ?
00:00:48Enfin, depuis 72 heures, on vit des situations totalement inédites
00:00:53qui d'ailleurs permettent à la masse journalistique
00:00:56de montrer ses capacités à analyser l'actualité.
00:01:00Et on s'en donne à cœur joie sur Sud Radio.
00:01:04Aujourd'hui, nous allons parler de la toxicité d'un certain président de la République.
00:01:10Je dis toxicité, je me permets ce terme,
00:01:12puisque nous recevons Étienne Campion, journaliste à Marianne,
00:01:15qui a écrit de façon, on verra si c'est vrai,
00:01:18de façon assez prémonitoire,
00:01:19Le Président Toxique,
00:01:21un ouvrage passionnant à lire,
00:01:23qui raconte beaucoup de choses
00:01:24et qui explique certains phénomènes.
00:01:28Ensuite, nous irons recueillir le témoignage
00:01:31de Nicolas Bonnet,
00:01:34ou la djadjouin au commerce de Paris,
00:01:36qui va nous expliquer sa détresse
00:01:38à voir la société chine s'installer dans les emblèmes
00:01:42du commerce parisien.
00:01:45Et puis, on jettera un petit coup d'œil sur le dossier d'Aude Serre,
00:01:49la mère du 8e arrondissement,
00:01:51qui, croyant bien faire,
00:01:52a expliqué qu'elle remerciait les contribuables
00:01:55de lui permettre de s'acheter de jolis habits.
00:01:58Et puis, une coquetterie.
00:02:00Marine Tondelier, il y a quelque temps,
00:02:02interpellée par un de ses jadir complices politiques,
00:02:07qui lui dit que les Français n'attendent pas forcément
00:02:09un panier végétal pour les femmes enceintes,
00:02:13mais de finir la fin du mois,
00:02:15non pas le 20 du mois, mais le 31.
00:02:18Voilà.
00:02:18Et puis, nous recevrons le juge Marc Trévidic.
00:02:23Je vais le mettre en examen, tout simplement.
00:02:24Je vais voir comment il va y sortir.
00:02:26Il a écrit un livre qui s'appelle
00:02:28« La justice présumée coupable ».
00:02:32Nous verrons bien si les signes sont que ça.
00:02:35Voilà.
00:02:35Je vous dis à tout de suite.
00:02:37Et on commence par le fameux Étienne Campion.
00:02:40Oui, je voulais présenter mes excuses
00:02:46aux auditeurs de Sud Radio,
00:02:49auxquels nous n'annonçons que des nouvelles
00:02:50qui sont particulièrement angoissantes.
00:02:53La République, c'est d'élite.
00:02:55L'État se casse la gueule.
00:02:57La classe politique donne un signe d'elle
00:03:00absolument épouvantable.
00:03:02Eh bien, je leur crie, comme Jean-Paul II,
00:03:04n'ayez pas peur.
00:03:06N'ayez pas peur parce que les radios libres,
00:03:08les médias libres sont là pour décrypter.
00:03:10Contrairement, on est aussi souvent accusé
00:03:12d'aggraver les situations.
00:03:14Eh bien, non, c'est en vous racontant dans le détail,
00:03:16en vous disant la vérité sur Sud Radio.
00:03:18C'est inné, on ne sait dire que la vérité,
00:03:20puisqu'on ne s'est pas inventé de fausses nouvelles.
00:03:22Et nous allons vous aider à décrypter
00:03:24la situation, la réalité politique.
00:03:27Et c'est quand le peuple est informé.
00:03:29C'est quand les citoyennes et les citoyens
00:03:30sont bien informés qu'ils prennent
00:03:32des décisions opportunes.
00:03:33« Est-ce qu'il va falloir voter bientôt ? »
00:03:35Vous saurez exactement de quoi il s'agit.
00:03:37Vous aurez tous les éléments
00:03:38et tous les paramètres nécessaires
00:03:40à ce qu'au moment où vous mettrez
00:03:41votre butin dans l'urne,
00:03:42vous le fassiez de façon efficace
00:03:44pour sortir la République du merdier
00:03:46dans lequel sa classe politique l'a plongée.
00:03:48Voilà ce que j'avais à dire.
00:03:49Et maintenant, on va recevoir un tiers de campion.
00:03:50Que se passe-t-il dans la tête d'Emmanuel Macron ?
00:04:01Même pour les psychanalystes,
00:04:02le sujet est complexe.
00:04:03Depuis son premier mandat,
00:04:04les qualificatifs fusent.
00:04:05Psycho-rigide, psychopathe,
00:04:07pervers, narcissique,
00:04:08méritant un examen psychiatrique selon Ramayad,
00:04:11déséquilibré selon Christophe à l'évêque,
00:04:13taré selon François Ruffin,
00:04:14se comportant comme un enfant roi.
00:04:16On en parle avec l'auteur du Président toxique
00:04:18paru aux éditions Robert Laffont.
00:04:19Bonjour Étienne Campion.
00:04:20Bonjour.
00:04:21On voulait vous faire réagir
00:04:22à une réaction justement
00:04:24au sujet de toute cette actualité,
00:04:25en particulier de la démission
00:04:26de Sébastien Lecornu lundi.
00:04:28Le député centriste du Loiret,
00:04:30Richard Ramos,
00:04:31qui n'a pas mâché ses mots hier sur ces news.
00:04:34Je ne sais pas si l'information que j'ai,
00:04:36mais on me dit que vos confrères
00:04:37d'une autre chaîne,
00:04:39ils ont été appelés pour filmer
00:04:41le Président de la République en bord de scène.
00:04:42Et que c'était tout ça mis en scène,
00:04:44pour le coup.
00:04:45C'est lamentable.
00:04:46C'est lamentable.
00:04:47Je suis très à l'aise,
00:04:51je ne suis pas pour la démission
00:04:52du Président de la République.
00:04:53Je pense que sur la cinquième,
00:04:54le Président de la République,
00:04:55il est élu pour cinq ans,
00:04:57Macron doit rester.
00:04:58Ça, c'est mon opinion.
00:04:59Et pourtant, ça fait des années.
00:05:01Aujourd'hui, quand on voit
00:05:02M. Gabriel Attal
00:05:03qui dit « je ne comprends plus le Président ».
00:05:04Les mêmes, les mêmes,
00:05:06comme moi depuis deux, trois ans
00:05:08sur les plateaux,
00:05:09je disais que le Président était dingue
00:05:10et que je recevais des SMS,
00:05:13des insultes,
00:05:14comme quoi il fallait que je quitte
00:05:15la vie politique.
00:05:16Voilà, le Président de la République est dingue.
00:05:19Étienne Campion,
00:05:20merci d'être dans le studio de Sud Radio aujourd'hui.
00:05:22Vous n'avez pas dit que le Président était dingue,
00:05:24vous avez écrit que le Président était toxique.
00:05:27Est-ce que vous faites une nuance
00:05:28entre toxique et dingue ?
00:05:30Oui, alors, bon, moi je suis journaliste,
00:05:33le but de ce bouquin, le projet,
00:05:35c'était d'essayer de comprendre, en fait,
00:05:36bon, le titre, je l'ai depuis 2023,
00:05:38le projet, je l'ai depuis 2023,
00:05:40de comprendre comment est-ce qu'on en est arrivé là,
00:05:44donc de saisir la portée du cas actuel
00:05:47à partir de la vie d'un homme.
00:05:50C'est assez, en fait, commun
00:05:52que des écrivains, des biographes,
00:05:55des journalistes se disent
00:05:56quand on ne comprend pas une situation,
00:05:57il faut comprendre le projet,
00:06:00la psyché,
00:06:02le portrait de la personne
00:06:03qui nous a amenés là.
00:06:05Donc, pour ça,
00:06:06j'ai rencontré une centaine de personnes
00:06:08depuis l'enfance du Président,
00:06:10et j'en suis arrivé à la conclusion
00:06:12qu'il y a quelque chose depuis toujours,
00:06:15une force intérieure, psychologique,
00:06:18qui, chez Macron,
00:06:20l'amène à une forme de désynchronisation.
00:06:25En fait, dès le départ de sa vie,
00:06:27pas le temps de raconter tous les chapitres,
00:06:30mais dès le départ,
00:06:31Macron est un personnage
00:06:33dont on voit les prémices de sa gouvernance.
00:06:36Il est en décalage avec le reste du monde,
00:06:39il a peu d'affection pour le reste des humains,
00:06:42il se moque complètement des autres enfants
00:06:44quand il est enfant,
00:06:44quand il est ado,
00:06:45il est passionné par les adultes,
00:06:46je rappelle que c'est deux,
00:06:48par les gens très âgés,
00:06:49je rappelle que c'est deux témoins de mariage,
00:06:51il avait 77 et 83 ans,
00:06:53il y avait d'ailleurs Henri Hermand
00:06:55dedans un de ses financiers.
00:06:56En fait, j'essaye de faire un mode d'emploi.
00:06:58Je dis que nous, en démocratie,
00:07:01on est des juges de notre dirigeant,
00:07:03sauf que, contrairement à un procès d'assises,
00:07:05on n'a pas le droit à l'expertise psy.
00:07:07Une expertise psy,
00:07:08c'est tout à fait normal.
00:07:10Il faut, pour cela,
00:07:11c'est ce que j'ai essayé de faire,
00:07:12comprendre, donner des clés aux gens
00:07:15et regarder dans son parcours
00:07:18ce qui fait sens
00:07:20par rapport à ses années de pouvoir.
00:07:22Et de là, j'utilise le mot toxique,
00:07:23pourquoi ?
00:07:24Alors, il est peut-être un peu provocateur,
00:07:25j'en conviens,
00:07:26mais en fait, il se trouve
00:07:27que le Macron des relations interpersonnelles,
00:07:31de ses relations depuis le départ,
00:07:32de ses relations avec ses conseillers,
00:07:33ministres, etc.,
00:07:35dessine une personnalité
00:07:36qui est animée par une forme de déséquilibre,
00:07:40puisqu'il se moque complètement
00:07:41de la façon dont il maltraite les autres,
00:07:45qu'il a extrêmement peu d'empathie,
00:07:46j'explique aussi toutes les fois où il a menti,
00:07:48toutes les fois où il a trahi, etc.
00:07:50Et ce mot, en fait, résume paradoxalement,
00:07:53c'est un mot qui est monté dans ses années,
00:07:55ce mot toxique, pour dire, en gros,
00:07:57parfois ça peut être un collègue, un ex, etc.,
00:07:59qui, en gros,
00:08:01contrairement aux méchants,
00:08:03a utilisé la bienveillance et la séduction,
00:08:05Macron est un grand séducteur,
00:08:07chez vous, au passé,
00:08:09pour vous dominer au présent.
00:08:10Voilà.
00:08:11Donc, folie, c'est difficile pour un journaliste,
00:08:13on ne peut pas...
00:08:14En fait, il y a des mots qui sont trop arrêtés,
00:08:16qui sont trop simplistes.
00:08:17Donc, chez Macron,
00:08:19voilà, j'essaye de tresser le portrait
00:08:21depuis le départ
00:08:22pour amener sur 450 pages
00:08:25les gens à comprendre.
00:08:25Alors, justement,
00:08:27j'ai lu à l'époque
00:08:28le président toxique
00:08:29publié chez Robert Laffont
00:08:30à lire absolument aujourd'hui,
00:08:32parce que là, on a un décryptage.
00:08:34Je vous disais,
00:08:35vous étiez dans la prémonition,
00:08:37il y a des éléments
00:08:38que vous n'évoquez pas,
00:08:39que votre livre annonce
00:08:41et qui se confirme.
00:08:43Moi, je retiens dans votre ouvrage
00:08:44la perversité brillante,
00:08:47à la limite du génie,
00:08:49d'un personnage
00:08:51qui aime à maltraiter
00:08:52les gens qui l'ont le mieux servi.
00:08:54Je prends l'exemple de Gilles Le Gendre,
00:08:56les plus fidèles,
00:08:57les plus loyaux,
00:08:58sont ceux qui seront
00:08:59le plus maltraité.
00:09:00Et il a quelque part
00:09:01un certain respect
00:09:02pour les gens
00:09:02qui le malmènent.
00:09:05Aujourd'hui,
00:09:06on est sur la question,
00:09:07y a-t-il un trouble psychiatrique ?
00:09:09Ça,
00:09:09il n'y a que les professionnels
00:09:11du psyché
00:09:13qui puissent en répondre.
00:09:15Est-ce que
00:09:16cette perversité
00:09:17n'est pas un jeu ?
00:09:18Est-ce qu'on n'a pas
00:09:19plutôt à faire,
00:09:20comme certains le pensent,
00:09:22un adolescent
00:09:22qui est devant sa console de jeu
00:09:24avec un clavier
00:09:24plein de touches,
00:09:25et il appuie sur toutes les touches
00:09:27parce que ça l'amuse
00:09:28de voir ce que ça provoque ?
00:09:30Plutôt le côté apprenti sorcier,
00:09:31je vais voir ce que ça donne.
00:09:32Et là,
00:09:32aujourd'hui,
00:09:33avec ce qui se passe en France
00:09:35depuis quatre jours,
00:09:37on a l'impression
00:09:38que le personnage
00:09:39jongle
00:09:39un peu comme un chat
00:09:41qui jouerait
00:09:41avec les souris
00:09:42qu'il vient de captiver
00:09:43ou qu'il faisait une expérience
00:09:44en piquant une épingle.
00:09:46Est-ce qu'il va crier ?
00:09:48Est-ce que ça va faire mal ?
00:09:49Est-ce qu'il n'y a pas un peu
00:09:50cet aspect-là ?
00:09:50Pour résumer globalement
00:09:53la phase dans laquelle
00:09:55on est entrés,
00:09:56je dis que
00:09:57cette phase noire
00:09:58qui a commencé
00:09:59avec la dissolution
00:10:00en juin 2024
00:10:01avait trouvé
00:10:03énormément de prémices
00:10:04dans les années précédentes.
00:10:05En fait,
00:10:05quand on interroge,
00:10:06j'ai interrogé
00:10:07beaucoup de,
00:10:08pas d'opposants,
00:10:09les opposants,
00:10:09on sait déjà ce qu'ils pensent,
00:10:11j'ai interrogé
00:10:12des conseillers,
00:10:13d'anciens ministres,
00:10:15des gens qui ont fait
00:10:16le Macron,
00:10:17qui l'ont amené
00:10:18au pouvoir,
00:10:18qui l'ont aidé
00:10:19à atteindre l'Elysée
00:10:21et tous disent
00:10:22ce que c'est le paradoxe.
00:10:24Ils savaient que vous véniez
00:10:25pas pour faire
00:10:25d'un roman à l'autre,
00:10:26mais après,
00:10:27ils ont parlé,
00:10:27ça veut dire qu'ils avaient
00:10:28peut-être déjà un petit...
00:10:28Il y a différents degrés
00:10:29d'honnêteté,
00:10:30il y a des gens
00:10:30qui vont vous dire
00:10:31leur vérité à 1 sur 10,
00:10:33c'est pas très intéressant,
00:10:34le plus intéressant,
00:10:35c'est qu'ils vous la disent
00:10:35à 10 sur 10,
00:10:36et là,
00:10:37c'est génial
00:10:37parce qu'on comprend tout
00:10:38et on comprend,
00:10:40en faisant ce journaliste,
00:10:41ce paradoxe que vous soulevez
00:10:42qui est que,
00:10:44contrairement à tous
00:10:45les dirigeants du monde
00:10:46qui font tout
00:10:47pour avoir des garde-fous
00:10:48autour d'eux,
00:10:49la quête de Macron
00:10:51au pouvoir
00:10:51est extrêmement paradoxale,
00:10:53elle l'a affaiblie
00:10:54puisqu'elle a constitué
00:10:55à affaisser
00:10:56tour à tour
00:10:57tous les garde-fous
00:10:58autour de lui
00:10:59et à se retrouver
00:11:00seul en scène.
00:11:00Donc,
00:11:01ça a commencé tôt,
00:11:02en vérité,
00:11:03tous les premiers
00:11:04de cordée,
00:11:05les vrais,
00:11:06vrais macronistes,
00:11:07ce sont par exemple
00:11:07les Mormons,
00:11:08en 2018-19,
00:11:10ils sont déjà
00:11:10tous partis
00:11:11parce qu'ils ont tous
00:11:12mordu la poussière.
00:11:13Je résume un gros trait.
00:11:14Le Molière,
00:11:15le Normandie,
00:11:16il y a différents,
00:11:17il y en a d'autres,
00:11:19on les voit en photo
00:11:20d'ailleurs,
00:11:20bref,
00:11:22voilà,
00:11:22donc l'histoire
00:11:23de Macron au pouvoir,
00:11:24la plus intéressante,
00:11:25c'est l'histoire secrète
00:11:26de ceux autour
00:11:27qui ont vécu
00:11:28fois dix
00:11:28ce que les autres,
00:11:30ce que nous,
00:11:30en gros,
00:11:30citoyens,
00:11:31on veut vécu,
00:11:31mais nous,
00:11:32on n'a pas la frustration
00:11:33de s'être engagé pour ça,
00:11:35à la limite,
00:11:35c'est le président,
00:11:36on ne s'est jamais engagé
00:11:37avec lui,
00:11:38bon,
00:11:38eux,
00:11:38l'ont vécu
00:11:39et racontent une histoire
00:11:40passionnante de l'intérieur
00:11:41qui,
00:11:42comme vous le dites,
00:11:42effectivement,
00:11:43est paradoxale
00:11:45dans la mesure où
00:11:46tout ce qu'il a recherché,
00:11:48c'est cette espèce
00:11:49de liberté seule
00:11:50où il ne doit devoir
00:11:52qu'à lui-même
00:11:53et où maintenant,
00:11:54il se retrouve à jouir,
00:11:56effectivement,
00:11:57d'avoir le destin
00:11:58du pays
00:12:00au bout de ses doigts,
00:12:01plus encore
00:12:01que quand il avait
00:12:02le pouvoir absolu,
00:12:04parce que maintenant,
00:12:04certes,
00:12:05il n'a plus le pouvoir,
00:12:05mais il a encore plus
00:12:07peut-être de pouvoir
00:12:08et d'empris
00:12:08sur la classe politique
00:12:09et les députés
00:12:09puisqu'il a à sa main
00:12:10l'outil de la dissolution.
00:12:12Il est dans le symptôme
00:12:13d'un homme
00:12:13qui est pétri de certitude,
00:12:15il sait,
00:12:16il ne sait pas qu'il croit,
00:12:17il sait qu'il sait mieux
00:12:18que les autres,
00:12:19il a peu de convictions
00:12:20et il a beaucoup
00:12:21de certitude.
00:12:22On a en ligne
00:12:22Guy qui appelle
00:12:24de la farlaide.
00:12:25Guy,
00:12:26est-ce que le comportement
00:12:28du président de la République
00:12:29vous perturbe
00:12:31ou au contraire,
00:12:31vous dites
00:12:31non, non,
00:12:32il sait ce qu'il fait,
00:12:34il fait ce qu'il a à faire ?
00:12:36Alors,
00:12:36bonjour à tous les deux.
00:12:39Moi,
00:12:39personnellement,
00:12:40je pense qu'il sait
00:12:42très bien ce qu'il fait.
00:12:43Il a toujours su
00:12:44ce qu'il faisait.
00:12:46Moi,
00:12:46je n'ai jamais voté
00:12:48pour lui,
00:12:48je pense qu'il a,
00:12:50c'est un monsieur
00:12:51qui est trop sûr de lui
00:12:52pour qu'il me plaise.
00:12:54Il sait ce qu'il fait
00:12:55et ce qu'il veut
00:12:56à l'heure actuelle,
00:12:57c'est continuer
00:12:57ce qu'il a commencé,
00:12:58c'est pousser
00:12:59jusqu'au bout.
00:13:01C'est-à-dire
00:13:02que s'il dissout,
00:13:03il le fera,
00:13:03il ne démissionnera pas,
00:13:05il dissoudra l'Assemblée
00:13:06avant
00:13:06pour bien mettre
00:13:07le bazar
00:13:08parce qu'on ne pourra pas
00:13:09voter des présidentielles
00:13:11même s'il partait
00:13:12derrière
00:13:14parce que si on votait
00:13:15pour des présidentielles,
00:13:17eh bien,
00:13:17on serait obligé
00:13:18de garder
00:13:18pendant encore
00:13:20peut-être
00:13:21huit à dix mois
00:13:21l'Assemblée
00:13:24que l'on a
00:13:25à l'heure actuelle.
00:13:26Et donc,
00:13:26comme vous disiez,
00:13:28sa jouissance
00:13:28de voir le bazar qu'on a,
00:13:30il ne respecte pas
00:13:31le peuple,
00:13:32on s'en est rendu compte
00:13:33lors du Covid,
00:13:34il a eu des paroles
00:13:35plus que déplacées
00:13:36et je pense qu'il sait
00:13:37très bien ce qu'il fait.
00:13:38C'est quelqu'un
00:13:39qui est mégalomane,
00:13:41qui a des folies
00:13:43dans sa tête.
00:13:45Guy,
00:13:45est-ce que vous pensez
00:13:46que s'il pouvait
00:13:47obtenir une mise
00:13:49en scène glorieuse
00:13:50à la De Gaulle
00:13:51en 69
00:13:52d'une démission
00:13:53qui le valoriserait,
00:13:55il tenterait
00:13:56le coup ?
00:13:58Alors moi,
00:13:58je vais vous dire,
00:13:59je pense qu'il peut partir,
00:14:01demain il se représente,
00:14:02il repassera
00:14:03parce que les gens
00:14:03ont la mémoire courte.
00:14:04Il faudra attendre 5 ans,
00:14:08Guy,
00:14:08vous êtes d'accord ?
00:14:09Il peut se passer
00:14:09beaucoup de choses
00:14:10en 5 ans.
00:14:11Oui,
00:14:11mais je vais vous dire,
00:14:12le fait est que
00:14:13les gens ont la mémoire courte.
00:14:15Vous voyez tous ces élus
00:14:16qui ont fait pire que pendre
00:14:18et qui sont réélus
00:14:18après coup
00:14:19et qui n'ont pas de figure
00:14:21et qui osent se représenter,
00:14:23c'est un scandale,
00:14:25un scandale.
00:14:27Et lui,
00:14:28je pense que
00:14:29beaucoup de gens
00:14:30ont la mémoire courte
00:14:31et du moment
00:14:32qu'on va leur faire peur
00:14:33avec d'autres personnes,
00:14:34avec ici,
00:14:34avec là,
00:14:35je parle,
00:14:35ou le Front National
00:14:36ou autre.
00:14:37Je n'ai pas d'a priori
00:14:39pour les uns,
00:14:40pour les autres,
00:14:41même si c'était
00:14:41le Front Populaire
00:14:42ou n'importe.
00:14:43Il y en a qui vont montrer
00:14:45un côté noir
00:14:46de ces gens-là
00:14:47et on reprendra les mêmes
00:14:48et on va recommencer
00:14:49et on va se plaindre
00:14:50que la situation
00:14:51revienne la même.
00:14:52Guy,
00:14:52les Français ont la mémoire courte.
00:14:54Guy,
00:14:54je vous rappelle,
00:14:55les Français ont la mémoire courte
00:14:56avec ce bémol.
00:14:58Je vous rappelle
00:14:58qu'aucun président
00:14:59de la République
00:15:00n'a été réélu
00:15:01depuis Jacques Chirac.
00:15:01Ils ont tous été éliminés.
00:15:03Donc,
00:15:04ce n'est pas si évident que ça.
00:15:05Je suis d'accord
00:15:06sur la mémoire courte
00:15:06mais sur les présidents sortants,
00:15:08ils n'ont pas pu,
00:15:10Hollande ne s'est même pas représenté
00:15:12et les autres ont été battus.
00:15:15Alors,
00:15:15effectivement,
00:15:16Emmanuel Macron
00:15:18a été réélu
00:15:18en 2022,
00:15:19enfin,
00:15:20à vaincre sans péril
00:15:21on triomphe sans gloire.
00:15:22Face à Marine Le Pen,
00:15:22il ne pouvait que gagner.
00:15:23Donc,
00:15:24ils ont fait du triomphalisme
00:15:25en 2017 et en 2022.
00:15:26C'était scientifiquement acquis
00:15:28qu'il gagnerait.
00:15:29Voilà.
00:15:29Maintenant,
00:15:29si en 2032,
00:15:30il se représente,
00:15:31est-ce qu'il sera élu ?
00:15:32C'est peut-être sur son calcul.
00:15:34Vous avez des gens
00:15:34qui vous disent
00:15:34qu'il met ça en scène
00:15:35pour arriver en 2032
00:15:37pensant qu'il y aura,
00:15:38j'allais dire,
00:15:38un bordel infini
00:15:39entre 2027 et 2032
00:15:40de dire
00:15:41« Finalement,
00:15:41je n'étais pas si mal que ça.
00:15:43Revotez pour moi. »
00:15:44Étienne Campion,
00:15:44est-ce que vous pensez
00:15:45qu'il pourrait jouer cette carte ?
00:15:47Oui,
00:15:48c'est ce qui se dit.
00:15:48En fait,
00:15:49on ne sait jamais vraiment
00:15:50ce qu'il y a dans la tête de Macron.
00:15:51Le milieu journalistique parisien
00:15:53adore
00:15:54de faire des pensions à commettre.
00:15:55On est extrapolé,
00:15:56c'est formidable.
00:15:56Oui,
00:15:57c'est ça.
00:15:57En fait,
00:15:58Macron a toujours eu ce truc
00:15:59de toutes les crises.
00:16:01Déjà,
00:16:01il adore les crises,
00:16:02les moments
00:16:02où l'histoire se referme sur lui
00:16:05dans une lumière crue.
00:16:06Mais de toutes ces crises-là,
00:16:07il adore quand
00:16:08le peuple devise
00:16:10sur ce qu'il va faire.
00:16:10Est-ce que c'est pas là
00:16:11où il est le meilleur ?
00:16:12Est-ce qu'il ne se dit pas
00:16:12« C'est dans la crise
00:16:13que je tiens les ficelles ».
00:16:14Ce que je vous disais tout à l'heure,
00:16:15c'est que
00:16:15quand il tient en haleine
00:16:17toute la classe politique,
00:16:19c'est là où il est,
00:16:20c'est là où
00:16:21c'est ces moments qu'il préfère.
00:16:26Appelez-vous sa phrase
00:16:26au lendemain de la dissolution,
00:16:27je leur ai jeté
00:16:28une grenade dégoupillée,
00:16:29on va voir comment ils s'en sortent.
00:16:30On en est encore là.
00:16:32Et ça,
00:16:33c'est des moments
00:16:33de jouissance noire,
00:16:37je ne sais pas comment les appeler,
00:16:38mais qui sont extrêmement macroniens,
00:16:40qu'on a découvert
00:16:41avec ses petites phrases
00:16:42à une époque.
00:16:43Il a arrêté
00:16:45d'en disséminer
00:16:47toutes les semaines,
00:16:47mais en vérité,
00:16:48il n'a pas vraiment changé.
00:16:50Il est l'homme
00:16:51qui préside
00:16:51la République française.
00:16:53Une telle phrase,
00:16:55quand on préside
00:16:55de la sixième
00:16:56ou septième puissance mondiale,
00:16:58ça implique
00:16:58des responsabilités.
00:17:00Voilà,
00:17:00et vous pouvez regarder
00:17:02comment s'est passée
00:17:03la dernière dissolution.
00:17:06À l'époque,
00:17:07il n'avait aucun intérêt
00:17:08à le faire,
00:17:09aucun intérêt.
00:17:09Et il l'a fait
00:17:10parce qu'en fin de compte,
00:17:11il a quand même gardé
00:17:12la présidence,
00:17:13mine de rien,
00:17:13il reste président
00:17:14de la cinquième,
00:17:14donc il a ce poste
00:17:15de super diplomate
00:17:17qui n'est pas rien,
00:17:18qui lui permet
00:17:18de s'exposer,
00:17:19d'être sur tous
00:17:20les sujets internationaux.
00:17:21Il va le garder,
00:17:22il va aller vers
00:17:23une nouvelle dissolution,
00:17:24il va se donner du temps
00:17:25parce qu'il va dire
00:17:26moi je suis retourné
00:17:27aux zones,
00:17:28etc.
00:17:28Il a mis le cornu
00:17:30alors que tout indiquait
00:17:32que le cornu
00:17:33était son dernier
00:17:34fidèle
00:17:35des serviteurs.
00:17:35Oui, mais on se demande
00:17:35si tout ça n'est pas
00:17:36prémédité pour que
00:17:37il a imposé à le cornu
00:17:39le maire
00:17:40pour que ça casse
00:17:41et pour qu'on arrive
00:17:42à une espèce d'évidence
00:17:43où il doit redissoudre.
00:17:45Et il va le refaire.
00:17:45Il a mis le roi soufflé à borne
00:17:46de dire
00:17:47on va remettre
00:17:47la réforme des retraites
00:17:48en suspens.
00:17:50Etienne,
00:17:50une question
00:17:51dans les nombreuses
00:17:53toxicités
00:17:55et témoignages
00:17:56que vous avez eus
00:17:57de Manuel Macron
00:17:58dans votre ouvrage
00:17:59Le Président Toxique
00:18:00chez Robert Laffont,
00:18:02il reste une minute,
00:18:03quel est le symptôme
00:18:05de toxicité
00:18:06le plus fort,
00:18:07celui qui vous a
00:18:07le plus marqué ?
00:18:08Il y en a plein,
00:18:11est-ce qu'il y en a un
00:18:11qui pour vous
00:18:12est emblématique
00:18:13de la toxicité présidentielle ?
00:18:14Je fais des petits modes d'emploi,
00:18:16je parle par exemple
00:18:17de la propension
00:18:17aux mensonges,
00:18:18la propension à la duplicité,
00:18:20mais le mensonge
00:18:21vraiment très tôt,
00:18:22j'invite les auditeurs
00:18:24à lire mon livre,
00:18:25j'en documente
00:18:25dès qu'il est très jeune,
00:18:27que ce soit pour mentir
00:18:28à des gens
00:18:28les yeux dans les yeux
00:18:30en disant
00:18:31qu'il a été à l'école
00:18:32normale supérieure
00:18:33alors qu'il n'y a pas été,
00:18:34que ce soit pour mentir
00:18:35aux journalistes
00:18:36de la SRM du Monde
00:18:37à qui il a joué
00:18:38un double jeu en 2010
00:18:39en leur faisant croire
00:18:40qu'il était neutre
00:18:41pour les conseillers.
00:18:42L'histoire est très longue
00:18:43à aller dans mon livre,
00:18:44à lire, mais il a menti
00:18:46les yeux dans les yeux
00:18:47à un consortium de journalistes
00:18:49en leur faisant croire
00:18:50qu'il allait conseiller
00:18:50objectivement
00:18:51alors qu'en fait
00:18:51il était du côté
00:18:52d'un la main
00:18:52dans une négociation
00:18:54qui est assez compliquée
00:18:54mais il a menti
00:18:56à plein de moments
00:18:57de sa vie
00:18:57et ce mensonge-là,
00:18:58cette propension
00:18:59aux mensonges
00:19:00avec telle simplicité
00:19:03et un tel naturel
00:19:04devait interpeller
00:19:05et il a continué ensuite
00:19:07et après il y a
00:19:07tout un tas de trahisons,
00:19:08je les documente
00:19:09à travers plein de chapitres.
00:19:10Mais j'invite
00:19:10nos auditeurs à le lire.
00:19:12On a Sophie
00:19:12qui nous appelle
00:19:13de Courbevoie
00:19:14dans les Hauts-de-Seine.
00:19:15Sophie,
00:19:16vous êtes inquiète
00:19:18par le comportement
00:19:19du Président de la République
00:19:20ou vous pensez
00:19:21que ça fait partie
00:19:22de ses droits ?
00:19:24Alors moi,
00:19:25ce que j'ai remarqué
00:19:25c'est que malheureusement
00:19:26j'ai dû m'intéresser
00:19:27aux problèmes
00:19:29des personnes
00:19:29avec un trouble
00:19:31de la personnalité narcissique
00:19:32pour pas utiliser
00:19:35des autres...
00:19:35Et c'est le compion
00:19:35à qui est-ce
00:19:36à votre proposition ?
00:19:38Et il coche
00:19:39toutes les cases.
00:19:41Mensonges,
00:19:41manipulation,
00:19:42inversion accusatoire,
00:19:44intelligence hors du commun,
00:19:47séduction,
00:19:49tout y passe,
00:19:50trahison,
00:19:52dire des gens
00:19:53qui n'ont aucune boussole.
00:19:54Leur seule boussole,
00:19:56c'est eux,
00:19:57leur chemin,
00:19:58et tout est bon
00:19:59pour arriver
00:19:59à leur fin,
00:20:02trahir,
00:20:02mentir,
00:20:04voilà.
00:20:04Il coche toutes les cases
00:20:06et ça fait 10 ans
00:20:07que je le dis.
00:20:07voilà.
00:20:08On n'est pas une station
00:20:09de prêt-à-porter
00:20:10mais le président
00:20:10de la République
00:20:11est habillé pour l'hiver
00:20:12avec vous ma chère
00:20:13Sophie.
00:20:15J'ai une dernière question
00:20:16pour vous,
00:20:16Etienne Campion.
00:20:17À la lumière de tout
00:20:18ce qui vient d'être dit,
00:20:19est-ce que vous pensez
00:20:20qu'Emmanuel Macron
00:20:21peut tout de même
00:20:22songer à la démission
00:20:23ce soir ou demain
00:20:24en fonction des résultats
00:20:26apportés par Sébastien Lecornu
00:20:27ou est-ce que c'est
00:20:27définitivement exclure ?
00:20:28Moi, je ne suis pas du tout
00:20:30convaincu de la démission.
00:20:31Je suis convaincu
00:20:32de la dissolution.
00:20:33Je ne suis pas convaincu
00:20:33de la démission
00:20:34parce qu'il faut
00:20:36que le monde continue
00:20:36à tourner autour de lui.
00:20:38Il peut tourner autour de lui
00:20:39de façon chaotique
00:20:40mais il doit tourner
00:20:41autour de lui.
00:20:42Ça reste,
00:20:43c'est son énergie vitale
00:20:44et en fait,
00:20:46Macron ne veut pas
00:20:48de succession.
00:20:48Il veut choisir
00:20:49la façon
00:20:50dont se finit son histoire
00:20:51et ne surtout pas être
00:20:53comme Hollande
00:20:54l'a été avec lui.
00:20:55Il est hanté par ça.
00:20:56Il est hanté
00:20:56par la façon
00:20:57dont il a réussi
00:20:58à trahir Hollande
00:20:58pour arriver au poids.
00:20:59Il ne veut surtout pas
00:21:00être passif
00:21:01par rapport
00:21:02à la fin qui vient
00:21:03et donc,
00:21:04on n'est pas
00:21:05du tout
00:21:08à la fin du feu d'artifice.
00:21:10Il va continuer
00:21:10à retourner la table.
00:21:11Je pense qu'il y aura
00:21:11la dissolution d'abord
00:21:12et après,
00:21:15Dieu seul sait.
00:21:17Merci docteur Campion.
00:21:18Nous serons amenés
00:21:18à vous reconsulter
00:21:20pour le diagnostic présidentiel
00:21:21prochainement
00:21:22parce que je pense
00:21:22que cet épisode
00:21:23n'est pas terminé
00:21:24et que ce garçon
00:21:25pour un d'infini ressources.
00:21:28Évidemment,
00:21:29ça agite
00:21:31le bocal
00:21:32de la République française.
00:21:34Merci,
00:21:34Éthène Campion.
00:21:35Je rappelle votre ouvrage,
00:21:36le président toxique
00:21:37chez Robert Laffont
00:21:38à lire de toute urgence.
00:21:39Merci.
00:21:40Sud Radio,
00:21:42la France dans tous ses états.
00:21:43Il y a quelques jours,
00:21:44éclatait la polémique
00:21:45des notes de frais
00:21:46d'Anne Hidalgo
00:21:47pour un montant
00:21:47d'environ 210 000 euros.
00:21:48La maire de Paris
00:21:49s'était offert
00:21:50des vêtements de luxe.
00:21:51Vous me direz,
00:21:52chacun fait ce qu'il veut
00:21:52avec son argent.
00:21:53Oui, mais précisément
00:21:54quand c'est son argent.
00:21:55Eh bien,
00:21:56elle n'est pas la seule
00:21:56aux surprises.
00:21:58Écoutez.
00:21:58Je comprends tout à fait
00:21:59qu'une personne
00:22:00qui gagne 1200 euros
00:22:01par mois
00:22:02puisse être choquée
00:22:03que nous,
00:22:03on puisse avoir
00:22:04990 euros
00:22:05de frais
00:22:07des indemnités,
00:22:10donc de représentation.
00:22:11Je comprends tout à fait.
00:22:12Et d'ailleurs,
00:22:12je profite de l'occasion
00:22:13pour remercier
00:22:14tous nos concitoyens
00:22:15et concitoyennes
00:22:16qui travaillent
00:22:19et qui,
00:22:20effectivement,
00:22:21nous permettent
00:22:23d'avoir
00:22:23ces indemnités.
00:22:25Donc,
00:22:26malheureusement,
00:22:27on n'est pas les seuls.
00:22:27On a les députés,
00:22:29les maires,
00:22:31les ministères,
00:22:33Alors,
00:22:36Jeanne Dautser
00:22:36essaie de se sortir
00:22:38du guépier
00:22:40dans lequel
00:22:40s'est mise là
00:22:41la municipalité parisienne.
00:22:43C'est règlement de compte
00:22:44à Hockey-sur-Seine,
00:22:45pas règlement de compte
00:22:45à Hockey-Coral.
00:22:47On essaie de tacler
00:22:48la maire de Paris,
00:22:50Madame Hidalgo,
00:22:51à qui on reproche
00:22:53en tant qu'élue socialiste
00:22:54parce que c'est ça
00:22:55le fond du débat.
00:22:56Elle s'est offert
00:22:56des produits de luxe
00:22:58qu'elle avait été tenue à faire
00:22:59et du coup,
00:22:59évidemment,
00:23:00c'est normal aujourd'hui.
00:23:03On va dans le camp d'en face
00:23:04et on sait que
00:23:04Jeanne Dautser
00:23:05est maire du 8ème arrondissement.
00:23:06Alors,
00:23:06le 8ème arrondissement,
00:23:07c'est un arrondissement très chic.
00:23:08C'est là où il y a le plus
00:23:09d'étoilés Michelin.
00:23:11Voilà.
00:23:11Et des commerces de luxe,
00:23:12c'est normal qu'elle fasse fonctionner
00:23:13son arrondissement.
00:23:15Mais l'argument qu'elle sort,
00:23:17moi j'ai préféré
00:23:17m'acheter des fringues
00:23:18pour être bien sapé
00:23:19et elle remercie les gens
00:23:21qui ne gagnent que 1 200.
00:23:22On sent qu'elle veut bien faire
00:23:23dans sa phrase
00:23:24et qu'elle veut jouer franc jeu.
00:23:26Voilà.
00:23:26Je veux dire franco, voilà.
00:23:27Alors,
00:23:27nous allons rappeler
00:23:28à Mme Hidalgo,
00:23:30encore que le débat là,
00:23:31il est précis
00:23:31parce qu'une maire de Paris
00:23:32doit évidemment avoir
00:23:33une tenue de représentativité.
00:23:35Et à Mme Hosseur,
00:23:36les frais,
00:23:37ils n'ont pas fini la phrase.
00:23:38C'est la frais professionnel.
00:23:40Donc, ils le dépensent
00:23:42comme ils le veulent
00:23:43à condition que ce soit
00:23:45un motif professionnel
00:23:46lié avec leurs fonctions.
00:23:49Déjà, quand on est un cadre
00:23:50d'une entreprise privée,
00:23:51quand on a des notes de frais,
00:23:52vous avez le directeur financier
00:23:53qui les épluche.
00:23:55Et je me souviens,
00:23:55j'avais un directeur financier
00:23:56quand j'étais chroniqueur
00:23:57gastronomique à Marianne.
00:23:59Quand il y avait sur l'addition
00:24:00un plat,
00:24:00il me disait
00:24:01oui, mais le plat n'est pas cité
00:24:02dans l'article.
00:24:03J'ai dit,
00:24:03ben oui, si le plat n'est pas bon,
00:24:04je ne vais pas le citer dans l'article.
00:24:05Mais à quel point c'était contrôlé ?
00:24:06Et là, évidemment,
00:24:10et qu'on est rétribué
00:24:11et que le dédommagement
00:24:13est fait avec les fonds
00:24:14du contribuable,
00:24:15on a évidemment l'exigence
00:24:16que ces frais professionnels
00:24:18qui sont généreux
00:24:18soient vraiment dépensés
00:24:20à bon escient,
00:24:20de façon très légitime,
00:24:22sur des dépenses
00:24:22qui concernent vraiment
00:24:24la fonction élective
00:24:25à laquelle on est soumis.
00:24:27Voilà, donc,
00:24:29Jeanne Daudser,
00:24:29les arroseurs sont arrosés.
00:24:31Je ne pense pas
00:24:32que le feuilleton soit terminé.
00:24:34On va peut-être sortir maintenant
00:24:35des maires d'arrondissement de gauche
00:24:36qui aussi ont dépensé,
00:24:38ils ont acheté un carambar
00:24:39où je me souviens
00:24:40de cette ministre
00:24:41des Affaires étrangères suédoise
00:24:42qui avait payé une revue,
00:24:44je crois, à l'aéroport
00:24:44avec sa carte de crédit du ministère
00:24:46et qui a démissionné
00:24:47le soir même.
00:24:48La République française
00:24:49est à l'abri
00:24:49de ce genre d'exigences
00:24:51pour l'instant.
00:24:52Voilà.
00:24:52Et pendant ce temps,
00:24:54à gauche,
00:24:55ça se dispute.
00:24:55La secrétaire nationale
00:24:56des écologistes,
00:24:57Marine Tandelier,
00:24:58et le président
00:24:58du parti radical de gauche,
00:25:00Guillaume Lacroix,
00:25:01étaient invités
00:25:01à participer
00:25:02aux rencontres de la gauche
00:25:03organisées chaque année
00:25:04dans l'Aude.
00:25:05C'était la première fois
00:25:06que Marine Tandelier
00:25:06y participait,
00:25:07pas sûre qu'elle revienne
00:25:08l'an prochain.
00:25:09Moi, il y a une mesure,
00:25:10par exemple,
00:25:10qui me touche beaucoup
00:25:11qui se passe à Strasbourg,
00:25:12c'est les ordonnances vertes.
00:25:14C'est-à-dire que
00:25:14quand vous êtes enceinte
00:25:15à Strasbourg,
00:25:16vous avez un panier bio
00:25:17offert
00:25:18tout au long de votre grossesse,
00:25:20toutes les semaines.
00:25:21Voilà.
00:25:22Le discours de Marine
00:25:23au début,
00:25:23c'est j'arrive d'un moment
00:25:25et je sais ce que vous vivez ici.
00:25:27Il faut comprendre
00:25:28ce que c'est
00:25:29que la vie
00:25:29de ceux qui se disent
00:25:31qu'ils ont vu
00:25:31l'école fermée,
00:25:34qu'ils ont vu
00:25:34le dernier commerce fermé,
00:25:36qu'ils ont besoin
00:25:36de deux bagnoles
00:25:37pour aller bosser,
00:25:39qu'ils sont dans une circonstance
00:25:40de vie
00:25:40où être propriétaire
00:25:42leur coûte un bras
00:25:42et fait qu'ils ne peuvent pas
00:25:44se payer des vacances,
00:25:45eh bien,
00:25:46on ne peut pas
00:25:46leur en vouloir
00:25:47de ne pas faire confiance
00:25:48à ceux qui ne parlent
00:25:50que les grandes villes
00:25:50où il n'y a que des élites
00:25:52qui vivent bien
00:25:53et qui se demandent
00:25:54si elles auront
00:25:54un panier vert
00:25:55au moment
00:25:56où elles seront enceintes.
00:25:58Parce que c'est ça
00:25:58nos problèmes aujourd'hui.
00:26:00On a choisi
00:26:01de sortir cette scène
00:26:03qu'il y a quelques semaines
00:26:04parce qu'elle tombe à pille
00:26:05dans un débat
00:26:06où justement
00:26:06on essaie de savoir
00:26:07qui fait quoi
00:26:08et qui pense quoi.
00:26:10La volonté de Marine Tondelier
00:26:11est tout à fait louable
00:26:12de donner un panier vert
00:26:14avec des produits bio
00:26:15pour une maman
00:26:15qui est enceinte
00:26:16parce qu'il dit
00:26:16quand on est enceinte
00:26:17il faut donner des produits sains
00:26:18à son organisme
00:26:20et au bébé
00:26:20qui est dans le ventre
00:26:22et en même temps
00:26:22on a le radical
00:26:24qui est censé être
00:26:26moins à gauche
00:26:27que Marine Tondelier
00:26:28qui dit
00:26:28mais avec ce genre
00:26:29de considération
00:26:30tout à fait acceptable
00:26:31on est en train
00:26:32de perdre notre peuple
00:26:33et on comprend
00:26:33pourquoi la gauche
00:26:34a perdu le peuple
00:26:35et qu'une partie
00:26:36du peuple de gauche
00:26:36qui votait communiste
00:26:37et socialiste
00:26:38depuis la nuit des temps
00:26:38s'est mis tout d'un coup
00:26:40à voter pour d'autres parties
00:26:41et notamment
00:26:42le Rassemblement National
00:26:43même le Front National
00:26:44a hérité de ce vote populaire
00:26:46qui votait à gauche autrefois
00:26:47parce qu'il y a effectivement
00:26:49une rupture
00:26:49entre ce que vivent
00:26:50les gens dans leur territoire
00:26:51la France dont parlent
00:26:53Fourquet et Guilly
00:26:54cette France excentrée
00:26:56cette France périphérique
00:26:57et les gens ne se reconnaissent plus
00:26:59dans les priorités
00:27:00dans les consignes politiques
00:27:01de la gauche sociétale
00:27:02on est dans du social
00:27:04le problème
00:27:05c'est pas la fin du monde
00:27:06comme le suggère Marine Tondelier
00:27:07avec son panier vert
00:27:08qui est une priorité absolue également
00:27:10c'est la fin du mois
00:27:11et si on ne parle pas
00:27:12de la fin du mois
00:27:12aux gens de la France d'en bas
00:27:14Raffarin parlait de la France d'en bas
00:27:17les gens qui se lèvent de bonne heure
00:27:18ceux-là
00:27:18quelquefois
00:27:19quand ils écoutent parler
00:27:20les politiques
00:27:21qui sont censés les représenter
00:27:22socialement et politiquement
00:27:23ils ne se reconnaissent pas
00:27:25dans les discours
00:27:25et donc vont voter ailleurs
00:27:27est-ce un égarment
00:27:28est-ce un choix
00:27:29on est au coeur de ce débat
00:27:31et aujourd'hui
00:27:31si la France est fracturée
00:27:32c'est justement
00:27:33parce que c'est pas une histoire
00:27:34de droite et de gauche
00:27:35est-ce que les élites
00:27:36est-ce que le cosmopolitisme parisien
00:27:39dans sa diversité
00:27:41est en totale rupture
00:27:42avec ce qu'on appelle
00:27:44à droite
00:27:44le pays réel
00:27:45qui apporte
00:27:46une signification
00:27:47et cet échange
00:27:48entre la Croix
00:27:50et Tondelier
00:27:50montre bien
00:27:51quelles sont
00:27:52les fractures actuelles
00:27:53de la gauche
00:27:53on va voir
00:27:54si le prochain gouvernement
00:27:56est plutôt orienté à gauche
00:27:58avec un chef du gouvernement
00:27:59de sensibilité de gauche
00:28:00est-ce que la France insoumise
00:28:02va réagir
00:28:03de façon un peu hostile
00:28:04est-ce que les français
00:28:05qui ont voté
00:28:06pour le nouveau Fonds populaire
00:28:07en juillet 2024
00:28:08vont se reconnaître
00:28:09dans cette composition
00:28:10tout ça est passionnant
00:28:11et on aura le décryptage
00:28:13à mon avis
00:28:13dans quelques jours
00:28:15ou dans quelques heures
00:28:16Restez bien avec nous
00:28:17nous sommes en direct
00:28:18avec Nicolas Bonnet-Houlage
00:28:19adjoint à la mairie de Paris
00:28:21en charge du commerce
00:28:21pour parler de cette polémique
00:28:23Chine
00:28:23la fast fashion chinoise
00:28:24contre le savoir-faire français
00:28:26n'hésitez pas à réagir
00:28:270826 300 300
00:28:29à tout de suite
00:28:29midi 14h
00:28:32Sud Radio
00:28:33la France dans tous ses états
00:28:36la fast fashion chinoise
00:28:37à l'assaut du savoir-faire français
00:28:39le BHV Marais
00:28:39s'apprête à accueillir
00:28:40la marque de prêt-à-porter
00:28:42Chine
00:28:42une décision qui choque
00:28:43qui interroge
00:28:44et qui a déjà conduit
00:28:45plusieurs commerçants
00:28:46à quitter le BHV
00:28:47on en parle avec
00:28:48Nicolas Bonnet-Houlage
00:28:49adjoint à la mairie de Paris
00:28:51en charge du commerce
00:28:52Nicolas Bonnet-Houlage
00:28:54merci d'être venu
00:28:55sur Sud Radio
00:28:56pour nous parler
00:28:56c'est plus qu'un fait divers
00:28:58c'est quand même
00:28:58un événement national
00:28:59avec des impacts gigantesques
00:29:01le sujet est ancien
00:29:03on commence au livre
00:29:04d'un imperfite
00:29:05il y a 40 ans
00:29:05quand la Chine s'éveillera
00:29:06le monde tremblera
00:29:07nous recevions
00:29:08avant-hier
00:29:10Laurent Michalon
00:29:12qui est un spécialiste
00:29:13des relations économiques
00:29:14entre la France
00:29:15et la Chine
00:29:15qui disait
00:29:16la Chine s'éveillera
00:29:17ne tremblons pas
00:29:18pour autant
00:29:19si on savait bien gérer
00:29:20on pourrait en tirer profit
00:29:21là nous sommes confrontés
00:29:23à une situation
00:29:23extrêmement précise
00:29:26nous avons le G en Chine
00:29:28en gros du prêt-à-porter chinois
00:29:30avec des chaussures
00:29:31alors c'est pas qu'il vient
00:29:33comme d'autres firmes chinoises
00:29:35sur les marchés européens
00:29:36on lui ouvre la porte
00:29:37des sanctuaires emblématiques
00:29:40des grands magasins parisiens
00:29:41le bazar de l'hôtel de ville
00:29:43qui est vraiment
00:29:44un monument historique
00:29:46avec les galeries Lafayette
00:29:47et avec le printemps
00:29:49et on ouvre
00:29:50est-ce que la formule est correcte
00:29:52est-ce qu'on ouvre
00:29:53est-ce qu'on invite
00:29:55le loup à s'installer
00:29:56dans la bergerie
00:29:57ou le renard dans le poulailler
00:29:58est-ce que c'est un petit peu ça
00:29:59que vous avez dénoncé
00:30:00en tout cas
00:30:01c'est ce que j'ai dit
00:30:02à Frédéric Merlin
00:30:03quand je l'ai reçu
00:30:03à l'hôtel de ville
00:30:04le patron des sociétés
00:30:05des grands magasins
00:30:06notre désaccord total
00:30:08car c'est une vision
00:30:09du commerce
00:30:10que nous n'avons pas
00:30:11Chine d'abord
00:30:13c'est à peu près
00:30:155000 tonnes par jour
00:30:17de textiles
00:30:18qui traversent
00:30:19le monde
00:30:20c'est-à-dire
00:30:2150 Boeing par jour
00:30:22c'est
00:30:23pour vous dire
00:30:24le bilan en CO2
00:30:25quand nous aujourd'hui
00:30:26avions et bateaux
00:30:27je crois aussi
00:30:27quand nous aujourd'hui
00:30:29on veut réduire
00:30:29la pollution
00:30:30lutter contre le réchauffement climatique
00:30:32comment on fait
00:30:33si on ne réduit pas
00:30:34ces transactions
00:30:36par marchandises
00:30:37qui viennent en avion
00:30:38ça c'est la première chose
00:30:38deuxième chose
00:30:39Chine a été quand même
00:30:41condamnée
00:30:42condamnée par l'Union Européenne
00:30:43condamnée
00:30:44par la France
00:30:45sur
00:30:46pratiques commerciales
00:30:47trompeuses
00:30:48sur non-respect
00:30:49des normes environnementales
00:30:51et notamment
00:30:52parce que
00:30:52ce n'est pas que la question
00:30:53de la pollution
00:30:54c'est que
00:30:54la majorité du textile
00:30:56qui vient de Chine
00:30:56est fait en polyester
00:30:57ce qui est cancérigène
00:30:59ce qui est sur des taux
00:31:00au-delà des taux
00:31:01imposés
00:31:02à la fabrication française
00:31:03et européenne
00:31:04et c'est pour ça d'ailleurs
00:31:05que
00:31:05les États
00:31:07et l'Union Européenne
00:31:08les ont condamnés
00:31:09à des amendes
00:31:10importantes
00:31:10de plusieurs
00:31:11c'était en 2025
00:31:12plusieurs millions d'euros
00:31:14donc
00:31:14on est face à un problème
00:31:16de société
00:31:16qui fait qu'aujourd'hui
00:31:18quelque chose
00:31:20qui repose
00:31:20sur de l'exploitation
00:31:22de travailleurs
00:31:23parce que
00:31:23les conditions
00:31:24aussi sociales
00:31:25en Chine
00:31:25ne sont pas les mêmes
00:31:26qu'en France
00:31:27ce qui crée d'ailleurs
00:31:28du dumping social
00:31:29par rapport à nos entreprises
00:31:30ce qui n'est pas acceptable
00:31:31d'autant plus
00:31:32que Chine ne paye pas
00:31:33d'impôts en France
00:31:33je crois qu'ils ont payé
00:31:34à peu près
00:31:34quelques milliers d'impôts
00:31:36sur 5 milliards
00:31:37de bénéfices
00:31:39donc ça pose aussi
00:31:40un autre problème
00:31:40c'est que vous avez
00:31:41en France
00:31:42des entreprises
00:31:42qui veulent fabriquer
00:31:44qui payent leurs salariés
00:31:45qui respectent
00:31:46les normes environnementales
00:31:47qui respectent les normes sociales
00:31:48qui payent des impôts
00:31:49oui oui c'est une concurrence
00:31:50déloyale et totalement faussée
00:31:52ça on le sait
00:31:52c'est un sujet européen
00:31:53donc évidemment
00:31:54que le BHV offre une vitrine
00:31:56à Chine
00:31:57c'est le contraire
00:31:58de notre modèle
00:31:59et donc évidemment
00:32:00on s'y oppose
00:32:00et je l'ai dit à monsieur Merlin
00:32:01et pour nous
00:32:02c'est non
00:32:04pourtant Chine
00:32:05est allée consulter
00:32:07et a reçu les conseils
00:32:08de monsieur Christophe Castaner
00:32:10qui a été ministre de l'intérieur
00:32:11par hasard président
00:32:13du port de Marseille
00:32:14qui est un endroit
00:32:15je crois
00:32:15d'importation de Chine
00:32:16et Christophe Castaner
00:32:18qui a démissionné d'ailleurs
00:32:19le 30 juin
00:32:20nous a expliqué
00:32:21que justement
00:32:22il était là
00:32:22pour que Chine
00:32:23apprenne à se mettre aux normes
00:32:26soit en plus en conformité
00:32:28avec la législation européenne
00:32:29et française
00:32:29qu'il s'adapte
00:32:30aux exigences du marché
00:32:32du moment
00:32:32ça a servi à quelque chose
00:32:34l'effet
00:32:35Christophe Castaner
00:32:35conseille Chine
00:32:36monsieur Merlin
00:32:37nous a dit la même chose
00:32:38monsieur Merlin
00:32:39quand je l'ai reçu
00:32:39il nous a dit
00:32:40mais on a discuté avec Chine
00:32:41ils vont respecter
00:32:42les normes sociales
00:32:44alors il faudra m'expliquer
00:32:45comment ils sortent
00:32:46un t-shirt à 3 euros
00:32:47s'ils respectent
00:32:48les mêmes normes sociales
00:32:48qu'en France
00:32:49il voulait dire en France
00:32:50il continue à fabriquer en Chine
00:32:52il nous dit
00:32:53qu'il va faire venir en train
00:32:55donc il va falloir
00:32:55qu'il m'explique
00:32:56comment on relance
00:32:57la route de la soie
00:32:57avec aujourd'hui
00:32:58un conflit
00:32:59entre la Russie
00:33:00et l'Ukraine
00:33:00et comment les trains
00:33:01vont arriver
00:33:02alors que notre réseau
00:33:03de fret
00:33:03aujourd'hui en France
00:33:04est dans un état
00:33:06de dégradation
00:33:06qu'on condamne d'ailleurs
00:33:08le transsibérien peut-être
00:33:09on va peut-être
00:33:10activer le transsibérien
00:33:10M. Merlin est peut-être magicien
00:33:12il peut transformer Chine
00:33:13en une entreprise française
00:33:14mais aujourd'hui
00:33:14on n'y croit pas
00:33:15quant à M. Castaner
00:33:16moi je trouve quand même
00:33:17que c'est déplorable
00:33:18qu'un ancien ministre
00:33:19de la République
00:33:20donne des conseils
00:33:21à une entreprise
00:33:22qui aujourd'hui
00:33:23est sanctionnée
00:33:25sanctionnée par notre état
00:33:26et sanctionnée
00:33:27par l'Union Européenne
00:33:28pour pratique commerciale
00:33:30trompeuse
00:33:30c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:33:31c'est une entreprise
00:33:32qui utilise
00:33:33entre guillemets
00:33:34des cookies
00:33:34qui ne sont pas réglementaires
00:33:36et qui pousse
00:33:37à l'ultra consommation
00:33:38sur internet
00:33:39et notamment
00:33:39chez les jeunes adolescents
00:33:41chez les jeunes adultes
00:33:42et chez des personnes
00:33:43qui n'ont pas
00:33:43la possibilité d'ailleurs
00:33:44de faire leur course
00:33:45au BHV
00:33:46donc on est
00:33:47dans quelque chose
00:33:48qui est de l'ordre
00:33:49du dumping social
00:33:51de l'exploitation
00:33:52de travailleurs
00:33:52à l'autre bout de la planète
00:33:53et qui pollue la planète
00:33:55donc on ne peut pas
00:33:55accepter ça
00:33:56et que M. Castaner
00:33:57se paie avec ça
00:34:00je trouve ça aussi
00:34:01scandaleux
00:34:01donc
00:34:01il y a des arguments
00:34:02de Frédéric Merlin
00:34:03c'est de dire
00:34:04mais ça va quand même
00:34:04paradoxalement relancer
00:34:06le commerce de la chaussure
00:34:07il y a plein de commerçants
00:34:08qui n'ont plus
00:34:08assez de débouchés
00:34:09et bien ça va leur permettre
00:34:11de rebooster leur activité
00:34:12en tout cas
00:34:13ce que je constate
00:34:14c'est que
00:34:14tout ce qui est e-commerce
00:34:16au-delà de Chine
00:34:17ça a tué
00:34:18le prêt-à-porter
00:34:19et ça a tué
00:34:20tout ce qui est chaussures
00:34:21etc
00:34:22aujourd'hui
00:34:22la vacance commerciale
00:34:23qu'on a observée
00:34:24qui a progressé
00:34:25c'est principalement
00:34:26le prêt-à-porter
00:34:27la chaussure
00:34:28et c'est lié
00:34:28à la concurrence
00:34:29du e-commerce
00:34:30donc aujourd'hui
00:34:31nous dire que ça va relancer
00:34:32alors que ça l'a tué
00:34:33je n'y crois pas trop
00:34:34par contre
00:34:34de leur donner une vitrine
00:34:35comme le BHV
00:34:36ça peut augmenter
00:34:37les ventes en ligne
00:34:38donc c'est le contraire
00:34:39et aujourd'hui
00:34:40je constate que
00:34:41l'ensemble des fédérations
00:34:42notamment la fédération
00:34:43du prêt-à-porter féminin
00:34:44Origine France
00:34:46plusieurs grandes marques
00:34:47internationales
00:34:48pas que françaises
00:34:49condamnent ça
00:34:50et disent
00:34:50vous continuez à nous tuer
00:34:52au lieu de relancer
00:34:54moi je pense que
00:34:55on a possibilité
00:34:56à relancer
00:34:56l'habillement
00:34:58on a possibilité
00:34:58à relancer ce commerce
00:35:00il faudrait aussi
00:35:01réindustrialiser notre pays
00:35:02retrouver des filières
00:35:04donc certaines petites entreprises
00:35:05s'implantent
00:35:06je ne dirais pas des noms
00:35:07mais aujourd'hui
00:35:08on a quand même
00:35:08du made in France
00:35:09du made in Paris
00:35:10et donc moi j'aurais préféré
00:35:12que le BHV reprenne
00:35:13cet étendard
00:35:14et que le BHV reprenne
00:35:16l'étendard que moi
00:35:17j'ai porté depuis 2017
00:35:18à Paris
00:35:19qui est le label
00:35:19fabriqué à Paris
00:35:20j'ai beaucoup de labellisés
00:35:212500 labellisés à Paris
00:35:23et dans ces labellisés
00:35:25il y en a qui font du textile
00:35:26donc je préfère
00:35:27que le BHV
00:35:28leur ouvre des corners
00:35:29relance des marques françaises
00:35:30plutôt que d'aller chercher Chine
00:35:31on touche le fond
00:35:33tout à l'heure
00:35:33on parlait de toxicité
00:35:34par rapport à la République
00:35:35on touche le fond
00:35:36de la toxicité
00:35:37j'allais dire
00:35:38de cette organisation
00:35:39économique européenne
00:35:40issue de l'acte unique
00:35:41de 1986
00:35:42voulue par Jacques Delors
00:35:44libre circulation
00:35:45des personnes
00:35:46et des marchandises
00:35:47on a fait le pari
00:35:48allez on va ouvrir
00:35:49les frontières de l'Europe
00:35:50adieu la préférence communautaire
00:35:51on ne cherche plus
00:35:52chez nous
00:35:53ce dont nous avons besoin
00:35:54on se met en risque
00:35:56d'être en concurrence
00:35:57mais comme ça dégoulinera
00:35:58oui il y aura de la casse
00:35:59mais on aura tellement
00:36:00exporté de produits européens
00:36:01que finalement la balance
00:36:02sera positive
00:36:03c'est un fiasco
00:36:04absolument total
00:36:06on sait bien
00:36:07que Mme Van der Leeden
00:36:08que la commission européenne
00:36:09que les chefs d'état européens
00:36:10que le conseil des ministres européens
00:36:11qui élevé patron de l'Union Européenne
00:36:13c'est très bien
00:36:13les effets néfastes
00:36:15de ce libéralisme mondialisé
00:36:17de cette globalisation
00:36:18libérale
00:36:19néolibérale financière
00:36:22qui a ruiné
00:36:23qui a ruiné notre économie
00:36:24on a payé cher
00:36:25Arcelor
00:36:26Péchiné
00:36:27Alstom
00:36:28Technique
00:36:28Lafarge
00:36:30Alcatel
00:36:30Essilor
00:36:31tout ça c'était des fleurons
00:36:33de l'industrie française
00:36:33qui créaient des emplois
00:36:35certains étaient des leaders mondiaux
00:36:36et parce qu'on a ouvert le marché
00:36:38à la concurrence déloyale
00:36:39ces sociétés sont mortes
00:36:40ça a entraîné
00:36:41des milliers
00:36:42des centaines de milliers
00:36:43de chômeurs
00:36:43et une ruine économique
00:36:45pour la France
00:36:46et malgré tout
00:36:46on continue
00:36:47et là on est sur le prêt-à-porter
00:36:48on a quand même de l'industrie
00:36:49du prêt-à-porter en France
00:36:50de la chaussure
00:36:51et là on va donner
00:36:52le coup de grâce
00:36:53à un des derniers secteurs
00:36:54qui pouvaient encore tirer
00:36:55ces marrons du feu
00:36:56d'une globalisation
00:36:57qui est agressive
00:36:58comment ça se fait
00:36:59que vous soyez le seul
00:37:00Nicolas Bonnet
00:37:01ou Lodge
00:37:02à dénoncer
00:37:02avec autant de précision
00:37:04autant de véhémence
00:37:04j'aurais attendu
00:37:05que toute la classe politique
00:37:06se mette derrière vous
00:37:07pour dénoncer
00:37:08cette aberration
00:37:09ce que vous venez de dire
00:37:10et démontrer
00:37:11c'est ce que nous disions
00:37:13il y a plus de 20 ans
00:37:14avec le parti communiste français
00:37:15ce qui a amené
00:37:16un vote en France
00:37:17avec un référendum
00:37:18sur le traité constitutionnel
00:37:20sur lequel
00:37:21le parti communiste français
00:37:22ma famille politique
00:37:23d'autres
00:37:24à l'époque
00:37:24Jean-Luc Mélenchon
00:37:25je me souviens
00:37:26quand j'étais adolescent
00:37:27Georges Marchais
00:37:27il y avait des affiches
00:37:28du parti communiste français
00:37:29acheter français
00:37:30il se faisait montrer du doigt
00:37:32en disant
00:37:32qu'est-ce que c'est
00:37:32que cette espèce de patriotisme
00:37:34ringard
00:37:34lisez le bouquin
00:37:35de Fabien Roussel
00:37:36sur la force du travail
00:37:37aujourd'hui
00:37:37et sur la question du travail
00:37:39notre ligne n'a pas changé
00:37:41et notre ligne
00:37:42ça a toujours été dénoncé
00:37:43la mise en concurrence
00:37:44des peuples
00:37:45la mise en concurrence
00:37:46pour tirer vers le bas
00:37:47les salaires
00:37:48les droits des salariés
00:37:49or aujourd'hui
00:37:50ce qu'on considère
00:37:50c'est que l'Europe
00:37:51doit être un espace
00:37:52de coopération
00:37:53un espace de relance économique
00:37:55et de réindustrialisation
00:37:56et moi je suis
00:37:57pour qu'on travaille
00:37:58avec les Allemands
00:38:00avec les Portugais
00:38:01avec les Espagnols
00:38:02mais avec une banque centrale
00:38:04qui nous accompagne
00:38:05et aujourd'hui
00:38:06le problème des entreprises
00:38:07des artisans
00:38:08que je vois à Paris
00:38:09c'est deux choses
00:38:10première chose
00:38:11c'est le manque d'aide
00:38:12des banques
00:38:13alors monsieur Merlin
00:38:14s'il veut
00:38:15continuer son projet au BHV
00:38:17à un moment donné
00:38:17il y aura besoin
00:38:18de la caisse des dépôts
00:38:19et de certaines banques
00:38:19et je crois que la caisse des dépôts
00:38:21actuellement dit
00:38:22si c'est Chine
00:38:23ça ne va pas dans le sens
00:38:24de la politique française
00:38:26donc moi ce que j'ai toujours dit
00:38:27ce que le parti communiste
00:38:28a toujours dit
00:38:28c'est qu'on est pour
00:38:29réindustrialiser l'Europe
00:38:30on est pour maintenir
00:38:32des filières
00:38:32mais pour ça
00:38:33on a besoin des banques
00:38:34et on a besoin
00:38:34de la banque centrale européenne
00:38:36à des taux préférentiels
00:38:37et même à un taux zéro
00:38:39la deuxième chose
00:38:40que nous disent aujourd'hui
00:38:41le prêt-à-porter
00:38:42les commerçants
00:38:43les artisans
00:38:44c'est le problème des loyers
00:38:45et des beaux commerciaux
00:38:46à Paris aujourd'hui
00:38:47nous avons un taux de vacances
00:38:49qui reste en dessous
00:38:50de la moyenne nationale
00:38:51mais qui est assez haut
00:38:52on est autour de 11%
00:38:53quand je vois
00:38:55sur le bouvard Saint-Michel
00:38:56notamment
00:38:56plus de 25 commerces
00:38:58qui sont vacants
00:38:59nous avons enquêté
00:39:00nous avons écrit
00:39:02aux propriétaires
00:39:02et il s'avère
00:39:03que la vacance
00:39:04est due
00:39:04à une augmentation
00:39:05du loyer
00:39:05et une spéculation immobilière
00:39:07sur les beaux commerciaux
00:39:08et bien moi
00:39:09je souhaite que
00:39:10un
00:39:11on encadre les loyers
00:39:12voire qu'on baisse les loyers
00:39:13et qu'on ne puisse pas
00:39:14à chaque fois
00:39:15qu'un renouvellement de bail
00:39:16augmenter les loyers
00:39:17aux commerçants
00:39:18et aux artisans
00:39:18et deux
00:39:19ce que je souhaite
00:39:20et ce que j'ai demandé
00:39:21à la ministre
00:39:22c'est qu'on augmente
00:39:24la taxe sur les friches commerciales
00:39:25parce que derrière
00:39:26cette question de vacances
00:39:28nous avons aussi
00:39:29des friches
00:39:29du fait
00:39:30de personnes
00:39:31qui ont
00:39:31l'actif immobilier
00:39:33ses locaux
00:39:33et qui préfèrent
00:39:34avoir des écritures comptables
00:39:36en mettant
00:39:36ses locaux
00:39:37dans leur actif immobilier
00:39:38plutôt que de louer
00:39:39et donc ça c'est un vrai problème
00:39:40c'est une compétence
00:39:41de la mairie de Paris
00:39:42non la compétence
00:39:43de la mairie de Paris
00:39:44que j'ai justement
00:39:44utilisée comme levier
00:39:46c'est d'imposer la taxe
00:39:47sur les friches commerciales
00:39:49et donc pour la première fois
00:39:50j'ai activé cette taxe
00:39:51sur les friches commerciales
00:39:52qui est encadrée par la loi
00:39:53sur un délai de vacances
00:39:55et sur certains secteurs
00:39:57où il y a vacances
00:39:58mais il faut aller plus loin
00:39:59il faut à mon avis
00:40:01aussi permettre
00:40:02c'est ce que j'ai dit
00:40:03accompagner les commerçants
00:40:04accompagner les fabricants
00:40:05sur les questions
00:40:07d'accès au crédit
00:40:08mais aussi
00:40:09baisser les loyers
00:40:10c'est un enjeu fort
00:40:11aujourd'hui
00:40:11c'est un sujet ancien
00:40:13on a réussi dans le logement
00:40:15mon ami et camarade
00:40:17Diane Brosset
00:40:17qui était adjoint
00:40:18au logement à Paris
00:40:19a réussi à encadrer les loyers
00:40:20a réussi à lutter
00:40:21contre Airbnb
00:40:22a réussi à lutter
00:40:23contre la spéculation
00:40:24il faut qu'on le fasse
00:40:25aussi dans le commerce
00:40:26Nicolas Bonnet-Houlage
00:40:27Frédéric Merlin
00:40:28quand il développe
00:40:29ses sociétés
00:40:29il a des crédits illimités
00:40:31il obtient
00:40:32il peut investir
00:40:33assez facilement
00:40:34donc la finance
00:40:36est assez sensible
00:40:37entre nous
00:40:39qu'est-ce que ça cache ?
00:40:42à qui profite le crime
00:40:43dans cette installation
00:40:44de Chine
00:40:44de façon décomplexée
00:40:46au cœur de Paris ?
00:40:48à quoi vous pensez ?
00:40:48ma grosse préoccupation
00:40:49je pense aujourd'hui
00:40:50aux salariés du BHV
00:40:51les salariés du BHV
00:40:53dites-moi
00:40:54à qui ça profite ?
00:40:55les salariés du BHV
00:40:56aujourd'hui
00:40:57c'est plus de 720
00:40:58presque 1000
00:40:59avec des indépendants
00:41:00qui sont très préoccupés
00:41:02de l'avenir du BHV
00:41:03aujourd'hui
00:41:05si le BHV
00:41:07se casse la gueule
00:41:07c'est un fleuron
00:41:08on est d'accord
00:41:09c'est un fleuron
00:41:09pour Paris
00:41:10mais c'est aussi
00:41:10tout un quartier
00:41:11qui a une économie autour
00:41:12il y a des cafés
00:41:13il y a des restaurants
00:41:13ces gens consomment
00:41:15et c'est une attractivité
00:41:16commerciale
00:41:16mais vous pensez
00:41:16que ça met le BHV en danger ?
00:41:17je pense que ça met le BHV
00:41:19en danger
00:41:19parce qu'aujourd'hui
00:41:20un, on a des marques
00:41:21qui s'en vont
00:41:21il y a des réats de sort
00:41:23qui ne s'ouvrent pas
00:41:23dans les rayons
00:41:24donc on a des rayons vides
00:41:25et M. Merlin
00:41:26vous dites
00:41:26il va emprunter
00:41:28mais aujourd'hui
00:41:29il a une mauvaise image
00:41:30de marque
00:41:31du fait de cette annonce
00:41:32avec Chine
00:41:33et c'est pas sûr
00:41:34que les banques
00:41:34et que la Caisse des dépôts
00:41:35le suivent
00:41:36et donc si la Caisse des dépôts
00:41:37et les banques
00:41:37ne le suivent pas
00:41:38soit il revoit son projet
00:41:40il réoriente
00:41:41comme je lui ai suggéré
00:41:42vers le Made in France
00:41:43vers le label Fabrique à Paris
00:41:44vers des jeunes créateurs parisiens
00:41:46le BHV pourrait être
00:41:47un tremplin
00:41:48pour des jeunes créateurs
00:41:49donc soit il fait ça
00:41:51que le BHV se casse la gueule
00:41:52après moi je ne suis pas
00:41:53dans les secrets de M. Merlin
00:41:55et je ne sais pas
00:41:56comme vous dites
00:41:56à qui profite le crime
00:41:57mais en tout cas
00:41:58moi je veux protéger
00:41:58le salarié
00:41:59merci pour votre maniage
00:42:00et le crime c'est
00:42:01sauvant le bazar
00:42:02de l'hôtel de ville
00:42:02on a entendu votre message
00:42:03merci d'être venu
00:42:04L'effondrement du système judiciaire
00:42:06c'est le thème
00:42:07de l'excellent livre
00:42:08de Marc Trévidic
00:42:08ancien juge antiterroriste
00:42:10auteur de Justice
00:42:10présumée coupable
00:42:11aux éditions Albin Michel
00:42:13c'est le moment
00:42:13de lui poser toutes les questions
00:42:14que vous vous êtes toujours posées
00:42:16sur la justice
00:42:16à tout de suite
00:42:17Alors la France
00:42:24dans tous ses états
00:42:25dans quel état
00:42:26avez-vous mis la France
00:42:27peut-on compléter
00:42:28avec le titre
00:42:28de cette émission
00:42:29et nous recevons
00:42:30le juge
00:42:31le grand juge
00:42:33Marc Trévidic
00:42:34qui publie
00:42:34chez Albin Michel
00:42:36Justice présumée
00:42:38coupable
00:42:39Monsieur le juge
00:42:43je vais vous mettre
00:42:45en examen
00:42:46ça ne vous dérange pas
00:42:46une heure
00:42:47vous acceptez ?
00:42:48J'ai votre autorisation
00:42:49pour cette mise en examen
00:42:50on va aller au fond du sujet
00:42:51et je commence par vous dire
00:42:53que je suis désolé
00:42:54mais vous avez raté
00:42:55votre vocation
00:42:56je sais que vous êtes
00:42:57un féru de droit
00:42:58vous êtes lancé
00:42:59dans la magistrature
00:43:00et en lisant votre ouvrage
00:43:02on se rend compte
00:43:03que vous êtes un avocat
00:43:03formidable
00:43:04c'est le plus beau
00:43:06plaidoyer pour la magistrature
00:43:07que j'ai lu
00:43:07depuis longtemps
00:43:08ah oui
00:43:09ça vous fait rire
00:43:09mais c'est vrai
00:43:10que vous prenez
00:43:11le dossier à bras-le-corps
00:43:12et vous voulez
00:43:15expliquer
00:43:16voilà
00:43:16à nos concitoyennes
00:43:17et aux concitoyens
00:43:18que la lecture
00:43:18qu'on en a de la justice
00:43:20et ce qu'on entend d'elle
00:43:21même si elle
00:43:22prête le flanc
00:43:23quelquefois
00:43:23est loin de cette
00:43:25de cette réalité
00:43:26alors justice
00:43:27présumée coupable
00:43:28est-ce que oui ou non
00:43:29c'est un plaidoyer
00:43:30pour la magistrature
00:43:30que vous avez voulu faire ?
00:43:32j'ai voulu
00:43:33étant donné qu'on attaque
00:43:34la justice
00:43:34de toute part
00:43:35mais pas simplement
00:43:37la sphère politique
00:43:38dans les affaires médiatiques
00:43:39mais les citoyens
00:43:40les citoyens disent
00:43:41que la justice fonctionne mal
00:43:43qu'on est trop lent
00:43:44voilà
00:43:45qu'ils n'ont pas satisfaction
00:43:46des procès
00:43:48qui durent parfois
00:43:48des dizaines
00:43:49des dizaines d'années
00:43:50au pire
00:43:51quelques années
00:43:52souvent
00:43:53et donc je voulais
00:43:54simplement décrire
00:43:55le fonctionnement
00:43:56après c'est au lecteur
00:43:59de voir si on a des excuses
00:44:00si vous voulez
00:44:01parce que c'est vrai
00:44:02qu'on fonctionne mal
00:44:03il ne faut pas se leurrer
00:44:05mais en décrivant
00:44:06sereinement le fonctionnement
00:44:07je pense que
00:44:08le lecteur peut mieux
00:44:09comprendre
00:44:10pourquoi ça ne fonctionne pas
00:44:12comme ça devrait
00:44:13votre
00:44:14j'allais dire
00:44:15votre confrère
00:44:15non
00:44:15le grand avocat
00:44:16maître Florio dit
00:44:18l'homme le plus honnête
00:44:20le plus respecté
00:44:21peut être victime
00:44:22de la justice
00:44:22quelle fatalité
00:44:24peut le faire passer
00:44:24pour un malhonnête homme
00:44:26voire un criminel
00:44:27cette fatalité
00:44:28s'appelle l'erreur judiciaire
00:44:29est-ce que l'erreur judiciaire
00:44:30en France
00:44:31elle est accidentelle
00:44:33elle est plus fréquente
00:44:34que prévu
00:44:35ou est-ce qu'elle est inévitable
00:44:37elle est assez fréquente
00:44:39elle est fréquente
00:44:41dans les procédures rapides
00:44:42je pense qu'évidemment
00:44:43quand on passe
00:44:44en comparution immédiate
00:44:45au bout de 48 heures
00:44:46un gardé à vue
00:44:47il y a une dose
00:44:49de possibilité
00:44:49d'erreur importante
00:44:50mais
00:44:51de façon plus surprenante
00:44:53puisque maintenant
00:44:53je préside des cours d'assises
00:44:54il m'arrive
00:44:56d'acquitter
00:44:57des accusés
00:44:59qui ont fait
00:44:593 ans
00:45:003 ans et demi
00:45:00détention provisoire
00:45:01parce que le dossier
00:45:02était creux
00:45:03objectivement
00:45:04pas simplement
00:45:04au bénéfice du doute
00:45:05j'allais dire
00:45:06parfois
00:45:07avec certitude
00:45:08de son innocence
00:45:09donc ça veut dire
00:45:11que le système
00:45:11est très loin
00:45:12d'être parfait
00:45:13et après il y a
00:45:14plein de raisons à ça
00:45:14il y a le nombre
00:45:16de procédures
00:45:17les services de police
00:45:18qui n'ont pas le temps
00:45:18de bien faire leur boulot
00:45:19le juge d'instruction
00:45:20qui n'a pas le temps
00:45:20de bien faire son boulot
00:45:21les avocats
00:45:21qui n'ont pas le temps
00:45:22de bien faire leur travail
00:45:23non plus
00:45:24et tout ça arrive
00:45:24parfois des catastrophes
00:45:26alors votre ouvrage
00:45:27n'est pas seulement
00:45:27un plaidoyer
00:45:28c'est un document historique
00:45:29j'allais dire
00:45:30c'est un document
00:45:31juridique
00:45:32vous rappelez
00:45:33de façon très importante
00:45:34parce qu'il y a
00:45:35des confusions
00:45:35dans les différents droits
00:45:36qui existent
00:45:37en tout cas
00:45:37dans le monde
00:45:38libre
00:45:39que nous sommes
00:45:40aujourd'hui
00:45:41en application
00:45:41du droit romain
00:45:43corpus juris civilis
00:45:45de l'empereur justinien
00:45:46de Constantinople
00:45:47voilà
00:45:48corpus juris civilis
00:45:50romani
00:45:50inco institutionnes
00:45:52digesta
00:45:52hot codicem
00:45:53allez
00:45:54j'ai dû revoir mon latin
00:45:55avec vous
00:45:56vous en avez partout
00:45:57et on voit bien
00:45:58que c'est du droit romain
00:45:59puisqu'il est défini
00:46:00par des formules latines
00:46:01on va en y venir tout à l'heure
00:46:02qui quelquefois
00:46:03correspondent à des formules
00:46:04populaires
00:46:05de bon sens
00:46:05tout à fait
00:46:08quel est l'essentiel
00:46:09quelle est la
00:46:10j'allais dire
00:46:10la nuance
00:46:10la spécificité
00:46:11du droit romain
00:46:12qui remonte
00:46:13au droit romain
00:46:13on a le code civil
00:46:14on a le code pénal
00:46:15et c'est inspiré
00:46:17par les jurisconsultes
00:46:18de la juridiction romaine
00:46:20on vit encore
00:46:21avec ses valeurs
00:46:21les grecs ont inventé
00:46:23l'art politique
00:46:24la philosophie
00:46:25et la politique
00:46:27et les romains
00:46:28ont inventé le droit
00:46:28et on est encore
00:46:29sur ce droit romain
00:46:30qui finalement
00:46:31il est vachement efficace
00:46:33il correspond encore
00:46:34à la réalité
00:46:34de la science humaine
00:46:36il est pragmatique
00:46:37surtout
00:46:38parce que justement
00:46:39je dis souvent
00:46:41que la France
00:46:42aujourd'hui
00:46:42est un pays
00:46:43de législateurs
00:46:44on fait plein de lois
00:46:45de décrets
00:46:46d'arrêter
00:46:46dès qu'il y a un problème
00:46:47en croyant qu'on va résoudre
00:46:48le problème par une loi
00:46:49alors que les romains
00:46:51étaient un peuple
00:46:53de juristes
00:46:54donc les juristes
00:46:55les plus compétents
00:46:57les jurisconsultes
00:46:58nommés par l'empereur
00:46:59à partir du premier siècle
00:47:01dites ce qui est
00:47:02un jurisconsulte
00:47:02c'est un grand juriste
00:47:05qui va être accrédité
00:47:06par l'empereur
00:47:07pour dire le droit
00:47:08quand le juge
00:47:09a une hésitation
00:47:10ne sait pas
00:47:11quelle est la raille
00:47:12de droit à appliquer
00:47:13il y avait beaucoup
00:47:14moins de lois
00:47:15et par contre
00:47:16le jurisconsulte
00:47:17quand il était saisi
00:47:18par un juge
00:47:19allait dire
00:47:20ben voilà
00:47:20dans tel cas de figure
00:47:21on va appliquer
00:47:22telle formule
00:47:23les fameux adages
00:47:25de droit romain
00:47:25donc c'était
00:47:26des formules juridiques
00:47:27qu'il faisait évoluer
00:47:29avec les mentalités
00:47:30avec les circonstances
00:47:32donc il y avait une flexibilité
00:47:33également
00:47:34sans se perdre
00:47:35là-dedans
00:47:36c'est pour ça qu'on a vu évoluer
00:47:37notamment la notion de viol
00:47:38au gré des siècles
00:47:40à Rome
00:47:41et aussi parce qu'à un moment donné
00:47:43le droit romain
00:47:44s'est inspiré
00:47:45de la philosophie grecque
00:47:46il y a eu ce mariage
00:47:47le droit naturel
00:47:48d'Aristote
00:47:49est arrivé dans le droit romain
00:47:50et ce qui fait
00:47:51qu'il y a une naissance
00:47:52des droits de l'homme
00:47:53des droits naturels
00:47:54de l'homme
00:47:54il y a une naissance
00:47:55d'humanisme
00:47:55dans le droit romain
00:47:56inspiré bien entendu
00:47:57l'homme reste au centre
00:48:00quand même
00:48:00de la coopération
00:48:01avec du bon sens
00:48:02et du pragmatisme
00:48:03les jurisconsultes
00:48:04quelque part
00:48:05c'est les prémices
00:48:05de la cour d'appel
00:48:06on les consulte
00:48:07pour savoir
00:48:07oui mais c'est un système
00:48:09original
00:48:10ça n'existe pas en France
00:48:12ça existe dans d'autres pays
00:48:14vous voulez dire
00:48:14le système
00:48:14des jurisconsultes
00:48:15non aujourd'hui
00:48:16il n'y a plus cette idée
00:48:17qu'en fait
00:48:17le juge lui-même
00:48:18parce qu'ils n'étaient pas juges
00:48:19ils jugeaient pas l'affaire
00:48:20le juge lui-même
00:48:21va arrêter l'audience
00:48:23et va dire
00:48:24moi j'ai besoin
00:48:25qu'on met clair
00:48:26aujourd'hui
00:48:26qu'est-ce qu'on fait
00:48:27nous juges
00:48:28et bien on regarde
00:48:28la jurisprudence
00:48:29de la cour de cassation
00:48:30la chambre criminelle
00:48:32si on est au pénal
00:48:33on essaye de comprendre
00:48:33à peu près ce qu'elle a dit
00:48:34sur tel sujet
00:48:36et puis on s'en sert
00:48:37pour rendre la décision
00:48:38là on allait
00:48:39on allait voir
00:48:40un jurisconsulte qui lui-même
00:48:41pouvait changer un peu
00:48:42par rapport au cas d'espèce
00:48:43la règle
00:48:44c'est quelque chose
00:48:45de beaucoup plus direct
00:48:45alors que nous
00:48:46on est un peu bloqué
00:48:47je vais attendre
00:48:48la chambre criminelle
00:48:48c'est ça
00:48:48et puis on va attendre
00:48:49des années
00:48:49qu'elle change
00:48:50c'est un peu plus rigide
00:48:52chez nous
00:48:52Marc Trévidig
00:48:53je ne vais évidemment
00:48:54pas vous demander
00:48:54de me refaire
00:48:55le procès Sarkozy
00:48:56vous présidez
00:48:57des cours d'appel
00:48:58je ne vais pas vous demander
00:48:59est-ce que vous décideriez
00:49:00vous si l'appel
00:49:01venait chez vous
00:49:01parce que vous allez me dire
00:49:02que vous ne connaissez pas
00:49:03assez le dossier
00:49:04je voudrais quand même
00:49:05qu'on parle du principe
00:49:07de l'appel
00:49:07qui est un petit peu au cœur
00:49:08de la polémique
00:49:09qui a suscité
00:49:09avec l'exécution provisoire
00:49:11c'est extraordinaire l'appel
00:49:13est-ce que vous connaissez
00:49:14une autre corporation
00:49:15à laquelle on va dire
00:49:18vous allez prendre
00:49:19une décision
00:49:20que vous soyez
00:49:21quel que soit
00:49:22votre corps professionnel
00:49:23que vous soyez médecin
00:49:24et votre décision
00:49:26va être prise
00:49:27je suis désolé
00:49:28la décision d'un tribunal
00:49:29de grande instance
00:49:30c'est des juges
00:49:31et des magistrats patentés
00:49:32et on va dire
00:49:33vous allez être soumis
00:49:34à l'approbation
00:49:35de vos confrères
00:49:36qui vont reprendre le dossier
00:49:37et qui vont nous dire
00:49:39si c'est juste ou pas juste
00:49:40si vous êtes planté
00:49:40vous imaginez
00:49:41qu'on me dise là
00:49:42à un collège professionnel
00:49:43de journalistes
00:49:44écoute on va reprendre
00:49:45ton interview
00:49:45avec Marc Trévidig
00:49:46c'était absolument nul
00:49:47tu t'es planté
00:49:48sur toute la ville
00:49:49elle est très bien
00:49:50imaginez qu'on me dise
00:49:51voilà mon cher ami
00:49:52tu t'es planté
00:49:53donc on fait l'interview
00:49:54de Marc Trévidig
00:49:55parce que ça ne correspond pas
00:49:56mais je serais totalement humilié
00:49:58et furieux
00:49:58et là les magistrats
00:49:59de grande instance
00:50:00savent qu'ils vont être rejugés
00:50:02par la cour d'appel
00:50:03qui elle-même
00:50:04à un moment donné
00:50:04devra répondre
00:50:05devant la cour de cassation
00:50:06alors là ça sera vraiment
00:50:06sur la forme d'un droit
00:50:07c'est un autre problème
00:50:08vous vous rendez compte
00:50:09le niveau de précaution
00:50:10et c'est la seule corporation
00:50:11et c'est là où on dit
00:50:13mais alors
00:50:13s'il y a appel
00:50:14si le juge peut se tromper
00:50:15en grande instance
00:50:16puisqu'il peut être jugé
00:50:18revalorisé
00:50:19ou validé
00:50:21ou vérifié
00:50:22par la cour d'appel
00:50:23est-ce que
00:50:24alors c'est la seule question
00:50:25technique
00:50:25que je vais vous poser
00:50:27on a consulté
00:50:28bien sûr
00:50:28des juges
00:50:29des magistrats
00:50:29des avocats
00:50:30ils disent
00:50:31et c'est la seule prise de position
00:50:33que je vous demanderai
00:50:33elle est technique
00:50:34on dit
00:50:35le cas Sarkozy
00:50:36il n'échappe pas à la loi
00:50:37l'exécution provisoire
00:50:39est une décision
00:50:40qui a été votée
00:50:41par le parlement français
00:50:42c'est une mesure légale
00:50:43républicaine
00:50:44elle est beaucoup plus appliquée
00:50:45qu'on ne pense
00:50:46sauf que dans le cas Sarkozy
00:50:48ça ne cochait pas
00:50:50les cases
00:50:51qui peuvent
00:50:52invoquer
00:50:53l'exécution provisoire
00:50:54est-ce que vous pouvez me dire
00:50:55quelque chose là-dessus
00:50:56sans aller trop loin ?
00:50:58sur ça
00:50:59tout à fait
00:51:00la loi
00:51:01est
00:51:02actuellement
00:51:03très ambiguë
00:51:05puisque
00:51:05quand un président de juridiction
00:51:07de tribunal correctionnel
00:51:09met une peine d'emprisonnement
00:51:11non aménageable
00:51:12il peut décerner un mandat de dépôt
00:51:14à l'audience
00:51:15différé ou pas
00:51:15et la loi est très vague
00:51:17sur les critères
00:51:18c'est-à-dire
00:51:18on lui dit simplement
00:51:19si l'espèce le justifie
00:51:23il n'y a pas de cas
00:51:24bien listé
00:51:25alors que par contre
00:51:27pour les juges
00:51:27des libertés
00:51:28des détentions
00:51:29pour la cour d'appel
00:51:29qui aurait statut
00:51:30sur une demande
00:51:31de mise en liberté
00:51:31elle doit respecter
00:51:33l'article 144
00:51:34du code postural
00:51:35qui n'est pas dur à lire
00:51:35il suffit de mettre
00:51:37sur Google
00:51:38ou n'importe quoi
00:51:38l'article 144
00:51:39du code postural
00:51:40par tout le monde
00:51:40et on comprendra
00:51:42qu'on peut mettre
00:51:43en détention provisoire
00:51:44quelqu'un qui est présumé innocent
00:51:45s'il fait appel
00:51:46à ceux de la décision
00:51:47parce qu'il y a
00:51:48un risque de concertation
00:51:49avec des auteurs
00:51:50ou des complices
00:51:51parce qu'il y a
00:51:51un risque de pression
00:51:52sur les témoins
00:51:52disparition de preuves
00:51:54risque de renouvellement
00:51:55d'effet
00:51:55risque de fuite
00:51:56et l'ordre public
00:51:57n'est possible
00:51:57qu'en matière de crime
00:51:58pas en matière de délit
00:51:59donc la gravité des faits
00:52:00ne rentre pas
00:52:01en ligne de compte
00:52:02d'où
00:52:03le décalage
00:52:05qu'il va y avoir
00:52:05dans cette affaire
00:52:06comme dans les autres
00:52:07entre les critères
00:52:09trop larges sans doute
00:52:10du mandat de dépôt initial
00:52:12et les critères
00:52:14beaucoup plus restrictifs
00:52:15quand il y aura
00:52:15une demande de mise en liberté
00:52:16pour autant
00:52:17on peut considérer
00:52:18sans rentrer
00:52:19dans le débat
00:52:19et la polémique
00:52:20que le droit
00:52:21a été appliqué
00:52:22il a été appliqué
00:52:24maintenant on a le droit
00:52:24aussi de dire
00:52:25il est trop large peut-être
00:52:26on donne trop de pouvoir
00:52:27à un président de juridiction
00:52:28en matière
00:52:29de détention provisoire
00:52:30puisqu'il en a plus
00:52:31qu'une cour d'appel
00:52:32finalement
00:52:32en tout cas
00:52:33pour reprendre les mots
00:52:33de Nicolas Sarkozy
00:52:35non le droit français
00:52:37n'a pas été violé
00:52:38ah non
00:52:39techniquement non
00:52:40ça c'est clair
00:52:40en la circonstance
00:52:42et pourtant
00:52:42il faut faire face
00:52:43à ce droit
00:52:44de l'accusé
00:52:45de commenter
00:52:46son jugement
00:52:47là on est vraiment passé
00:52:49dans le débat politique
00:52:50on n'est pas
00:52:51dans un débat
00:52:52entre experts de droit
00:52:53on est vraiment
00:52:53dans un débat politique
00:52:54oui dans un débat politique
00:52:55mais aussi injusticiable
00:52:56qui concernait directement
00:52:58par un mandat de dépôt
00:52:59donc il y a aussi
00:53:00l'être humain quand même
00:53:01malgré tout
00:53:02derrière cet ancien président
00:53:03de la république
00:53:04vous pourriez condamner
00:53:05un ancien président de la république
00:53:06s'il le fallait ?
00:53:07je pourrais
00:53:08mais j'en serais mon devoir
00:53:10si j'estimais
00:53:10qu'il y avait des éléments
00:53:11et de culpabilité
00:53:13ça serait même une faute
00:53:14de ne pas le faire
00:53:14Marc Trévidic
00:53:17on se retrouve
00:53:17vous avez une question
00:53:19à poser
00:53:190826 300 300
00:53:21l'effondrement du système judiciaire
00:53:23posez vos questions
00:53:24à notre invité
00:53:24Marc Trévidic
00:53:25ancien juge antiterroriste
00:53:27auteur de
00:53:27Justice présumée coupable
00:53:29aux éditions
00:53:29Albin Michel
00:53:30à tout de suite
00:53:30midi 14h
00:53:32sud radio
00:53:33la France dans tous ses états
00:53:35Perico-Legas
00:53:36mot de coffleur
00:53:38nous sommes avec
00:53:39Marc Trévidic
00:53:40qui cumule
00:53:41plusieurs fonctions
00:53:43de magistrat
00:53:44et de juge
00:53:44cours d'appel
00:53:45et cours d'assise également
00:53:46et qui publie
00:53:47Justice présumée coupable
00:53:49aux éditions
00:53:50Robert Laffont
00:53:52Albin Michel
00:53:53je les sauve
00:53:54excusez-moi
00:53:55c'était l'auteur précédent
00:53:56Albin Michel
00:53:56qui est une excellente
00:53:57qui est une très grande
00:53:58maison d'édition
00:53:59Marc Trévidic
00:54:01on poursuit juste
00:54:03un petit peu
00:54:04ce livre
00:54:05était-il prémonitoire
00:54:06par rapport à l'actualité
00:54:07juridique et judiciaire
00:54:09non
00:54:09mais
00:54:10non le titre
00:54:11le titre tombe
00:54:12voilà
00:54:12et c'est vrai
00:54:13que la justice
00:54:14est un petit peu
00:54:14dans l'oeil
00:54:15du cyclone
00:54:16actuellement
00:54:16pour autant
00:54:18permettez-moi
00:54:19cette incise
00:54:21peut-on
00:54:22considérer
00:54:23au vu du délitement
00:54:25des valeurs
00:54:26de l'éthique
00:54:27de la classe
00:54:28politique
00:54:29que l'autorité
00:54:30judiciaire
00:54:31non le pouvoir
00:54:32judiciaire
00:54:33le général de Gaulle
00:54:33a bien dit
00:54:34autorité judiciaire
00:54:35on reviendra
00:54:35pourquoi ?
00:54:36pour qu'il a fait
00:54:36cette distinction
00:54:36ajouterait
00:54:38à la notion
00:54:39de droit
00:54:40on rend la justice
00:54:41en droit
00:54:41des paramètres
00:54:42liés
00:54:43à la morale publique
00:54:44est-ce que ça peut arriver
00:54:45qu'un juge
00:54:46déborde un tout petit peu
00:54:48du droit strict
00:54:48en incluant
00:54:50et peut-être
00:54:50que les grecs
00:54:51et les romains
00:54:51considéraient
00:54:52que c'est normal
00:54:53dans les jurisconsultes
00:54:53on va mettre
00:54:54un soupçon de morale
00:54:55parce que comme
00:54:55l'autorité politique
00:54:56ne l'a plus
00:54:57et bien nous allons
00:54:58être obligés
00:54:58de compenser
00:54:59ce manque
00:54:59de cette petite
00:55:01immoralité
00:55:01en rectifiant
00:55:02avec du droit
00:55:03est-ce que ça peut arriver ?
00:55:04mais ça peut arriver
00:55:05et pas que dans cette
00:55:06matière-là
00:55:07il faut faire attention
00:55:09voilà
00:55:09quand on est juge
00:55:10il faut faire attention
00:55:10on fait du droit
00:55:11pas de la morale
00:55:12mais il n'empêche
00:55:12vous restez des êtres humains
00:55:13avec des convictions
00:55:14et des valeurs
00:55:14bien sûr
00:55:15mais vous savez bien
00:55:15que par exemple
00:55:16dans une cour d'assises
00:55:16ou une cour criminelle
00:55:17quand on juge
00:55:18tout ce qui est
00:55:19viol, incestueux
00:55:20etc
00:55:20la morale est quand même
00:55:22pas loin du droit
00:55:22le droit c'est la morale
00:55:25normalement
00:55:26si on va au bout
00:55:27du raisonnement
00:55:27philosophique
00:55:28oui mais ça veut dire
00:55:28qu'en fait
00:55:29on ne doit pas oublier
00:55:30que sous prétexte
00:55:33de considération morale
00:55:34on ne doit pas effacer
00:55:36l'exigence
00:55:37de démontrer
00:55:38que les éléments
00:55:39de l'infraction
00:55:39sont constitués
00:55:40vous voulez dire
00:55:40que le codex
00:55:41est très important
00:55:42la morale mais elle incadre
00:55:43il y a des éléments
00:55:44qui constituent
00:55:45une infraction juridique
00:55:46il faut démontrer
00:55:47que c'est constitué
00:55:49et il ne faut pas
00:55:49par des considérations
00:55:50morales
00:55:51gommer cette exigence
00:55:54de démontrer
00:55:55que l'infraction
00:55:56est caractérisée
00:55:56c'est là où ça va plus
00:55:58si on déborde de ça
00:55:59vous mettez le pied
00:56:01là sur une nuance
00:56:02fondamentale
00:56:03dans la terminologie
00:56:04des deux fonctions
00:56:05magistrat
00:56:06et ministre
00:56:07ministre rappelons
00:56:09que ça vient
00:56:09du ministère
00:56:10du latin
00:56:11minus
00:56:12le serviteur
00:56:13le ministre
00:56:14c'est un serviteur
00:56:15de la république
00:56:15qui doit appliquer
00:56:17une politique
00:56:18mais au service
00:56:19du peuple
00:56:19le magistrat
00:56:20c'est
00:56:21voilà
00:56:21c'est
00:56:21cursus honorum
00:56:23c'est l'homme
00:56:24qui dans le droit romain
00:56:25le magistrat
00:56:26le magistère
00:56:26donc radicalement
00:56:28le maître
00:56:28il a un pouvoir
00:56:29de décision
00:56:30donc l'autorité judiciaire
00:56:32que le général de Gaulle
00:56:32a voulu dans la constitution
00:56:33du vague 3 octobre 58
00:56:35non pas le pouvoir du gien
00:56:36l'autorité
00:56:37j'allais dire
00:56:37c'est moins fort
00:56:38et c'est plus fort à la fois
00:56:39c'est pas un pouvoir
00:56:40dans la mesure
00:56:41où il n'y a pas
00:56:41d'appréciation politique
00:56:42à mettre
00:56:42il y a une autorité
00:56:43je suis magistrat
00:56:45ce que je dis
00:56:46est la vérité
00:56:47il est le droit
00:56:47donc c'est la justice
00:56:49et la vérité
00:56:49c'est intangible ça
00:56:51oui mais avec justement
00:56:53cette constatation
00:56:54que du coup
00:56:55comme on est autorité judiciaire
00:56:56le magistrat
00:56:57tire son autorité
00:56:58de sa compétence
00:57:00il ne peut pas
00:57:01tirer de légitimité
00:57:02du peuple
00:57:03donc il tire
00:57:05de sa compétence
00:57:06tout le problème
00:57:07est là
00:57:07c'est à dire
00:57:08qu'il faut aussi
00:57:09que nous
00:57:09soyons capables
00:57:11de montrer
00:57:11notre compétence
00:57:12notre rigueur
00:57:13et
00:57:14c'est évident
00:57:16pour les citoyens
00:57:18face à une justice
00:57:18qui ne fonctionne pas bien
00:57:19au quotidien
00:57:20ils ont du mal
00:57:21à nous reconnaître
00:57:22cette autorité judiciaire
00:57:23parce qu'on met
00:57:255-6 ans
00:57:25à rendre une décision
00:57:26etc
00:57:27vous voyez ce que je veux dire
00:57:28eux c'est indissociable
00:57:29quand même
00:57:29le service rendu
00:57:30et l'autorité
00:57:31est-ce que je peux vous faire dire
00:57:32en comparaison
00:57:33avec une autre corporation
00:57:34qui est la médecine
00:57:35le grand médecin
00:57:36c'est celui
00:57:36qui a fait son agrégation
00:57:38de médecine
00:57:38tant d'années
00:57:39tant de formations
00:57:40universitaires
00:57:41le droit
00:57:42et j'ai eu des amis
00:57:43étudiants en droit
00:57:44qui me disaient
00:57:44mais Perico
00:57:45c'est un Himalaya
00:57:46quand on est dans le doctorat
00:57:48à plus forte raison
00:57:49de l'agrégation
00:57:50la masse de travail
00:57:51que ça suppose
00:57:52et on doit être
00:57:53parfaitement imprégné
00:57:54du texte
00:57:55on doit connaître
00:57:55le droit
00:57:56un peu comme un médecin
00:57:57doit connaître évidemment
00:57:58les dernières nouveautés
00:57:59qu'il y a en matière
00:58:00de pathologie
00:58:01de thérapie
00:58:03pardon
00:58:03le droit
00:58:04il faut connaître
00:58:05son droit par coeur
00:58:06vous avez bossé
00:58:06énormément
00:58:08parce que vous dites
00:58:09je ne suis pas devenu magistrat
00:58:11parce que je voulais être magistrat
00:58:12avant le pouvoir
00:58:12je suis devenu magistrat
00:58:14parce que je suis tombé amoureux
00:58:15de ce qu'est le droit
00:58:16un sur l'aspect littéraire
00:58:18et je vous disais tout à l'heure
00:58:19que certains attendus
00:58:20ne sont pas des poèmes
00:58:21mais sont des textes lyriques
00:58:23ou de haute littérature
00:58:24avec un français parfait
00:58:26avec l'obligation
00:58:27de la précision
00:58:27et là vous dites
00:58:28oui c'est la passion du droit
00:58:30qui m'a fait devenir magistrat
00:58:30oui ce que j'appelle
00:58:32l'âge poétique du droit
00:58:33effectivement
00:58:33qu'on retrouvait à Rome
00:58:34et dans le droit coutumier
00:58:35français
00:58:36donc c'est une passion
00:58:37pour la matière
00:58:38mais il y a autre chose derrière
00:58:39et je crois que la comparaison
00:58:40est excellente
00:58:41que vous avez faite
00:58:42entre un grand médecin
00:58:44et un grand juriste
00:58:44un professeur de médecine
00:58:45et un professeur de droit
00:58:46oui mais vous remarquerez
00:58:47dans les deux cas de figure
00:58:48pour que vraiment
00:58:50on ait affaire
00:58:50à un très grand
00:58:51professeur de médecine
00:58:53et un très grand magistrat
00:58:55il faut aussi
00:58:56en dehors
00:58:56de la capacité technique
00:58:57l'empathie
00:58:59la capacité humaine
00:59:00qu'est-ce que c'est
00:59:01qu'un grand
00:59:02un grand cancérologue
00:59:03qui n'est incapable
00:59:04de parler à ses patients
00:59:05de leur expliquer
00:59:06de les soulager
00:59:07qu'est-ce qu'est
00:59:08un grand magistrat
00:59:09qui connaît bien le droit
00:59:10et qui est incapable
00:59:11aussi de discuter
00:59:13paisiblement
00:59:14avec des justiciables
00:59:15avec des victimes
00:59:16là aussi
00:59:16de les apaiser
00:59:17donc
00:59:18il faut le côté humain
00:59:19c'est des matières humaines
00:59:20vous voulez dire que la pédagogie
00:59:20y compris dans le droit
00:59:21il y a la pédagogie du médecin
00:59:23qui annonce une mauvaise nouvelle
00:59:23il faut qu'en plus
00:59:24de la technicité
00:59:25on ait cet humanisme
00:59:26à la fois comme médecin
00:59:29et comme juriste
00:59:30ça se ressemble beaucoup
00:59:31et malheureusement
00:59:31parfois
00:59:32vous avez des grands techniciens
00:59:33du droit
00:59:33ou de la médecine
00:59:34qui n'ont pas cette capacité
00:59:36d'humanisme
00:59:36et de communication
00:59:38avec les justiciables
00:59:40ou les malades
00:59:41vous dites à un moment donné
00:59:42dans votre texte
00:59:43au chapitre
00:59:45par ici
00:59:45la monnaie
00:59:45il faut voir vos titres
00:59:47de chapitres
00:59:48c'est en soi
00:59:49une encyclopédie
00:59:49sur le droit
00:59:50avant de prendre
00:59:52la première audience
00:59:52de juges
00:59:54vous mettez GF
00:59:55juge aux affaires
00:59:55familial
00:59:56j'observais de loin
00:59:58mes justiciables
00:59:59ils n'attendaient pas
01:00:00dans une salle fermée
01:00:01mais dans une sorte
01:00:02de grande alcôve
01:00:03en partie ouverte
01:00:04qui donnait sur la salle
01:00:05des pas perdus
01:00:05le spectacle était intéressant
01:00:07un enfant faisait l'aller-retour
01:00:09entre son père et sa mère
01:00:10qui s'étaient assis
01:00:11à distance respectables
01:00:12l'un de l'autre
01:00:12un couple et leurs deux avocats
01:00:14étaient en pleine négociation
01:00:15une mère de famille
01:00:16berçait son bébé dans ses bras
01:00:18pour le faire taire
01:00:18un homme dans la quarantaine
01:00:20enfouissait son visage
01:00:21entre ses mains
01:00:22certains avaient l'attitude
01:00:23impassible
01:00:24de ceux qui attendent
01:00:25le retour chez le médecin
01:00:26d'autres visualement
01:00:27angoissés
01:00:28se lever et s'asseyer
01:00:29sans cesse
01:00:30ou résigner
01:00:31étaient prostrés
01:00:32dans le couloir
01:00:33de la mort
01:00:33de leur histoire d'amour
01:00:34mais vous êtes humain
01:00:36finalement les juifs
01:00:36c'est ce que je viens de dire
01:00:37c'est pour ça que je cite ce passage
01:00:39je juge à faire familial
01:00:42vous allez voir la clientèle
01:00:43d'abord
01:00:44la galcaison
01:00:45c'est extraordinaire
01:00:45non mais j'observe
01:00:46j'observe
01:00:47parce que
01:00:48après dans la salle
01:00:49l'audience
01:00:49c'est un peu guindé
01:00:50vous voyez ce que je veux dire
01:00:51et donc c'est vrai
01:00:52que j'ai fait ça
01:00:53assez souvent
01:00:54parce que ça me permet
01:00:54de voir
01:00:56l'autre côté du décor
01:00:58ce qui se passe
01:00:59avant qu'on rentre
01:00:59dans le cabinet
01:01:00du juge d'affaires familiales
01:01:02voilà
01:01:02je pense que c'est important
01:01:04pour comprendre
01:01:04ce qui est en train
01:01:05de se tramer
01:01:05alors pour autant
01:01:06le juge n'est pas exempt
01:01:08de l'erreur
01:01:08le professeur de médecine
01:01:09quand il se plante
01:01:10c'est la mort
01:01:10du temps de la peine de mort
01:01:12il y avait aussi
01:01:14un accident
01:01:14j'ai compilé
01:01:15tous les textes
01:01:16j'en ai trouvé un
01:01:18mais je n'ai pas trouvé
01:01:19en France
01:01:19de condamner
01:01:21guillotiner
01:01:22dont on a démontré
01:01:22l'innocence
01:01:23après il y a eu
01:01:24beaucoup
01:01:24il y a eu une centaine
01:01:25de cas
01:01:26des rangs judiciaires
01:01:26ils ont été libérés
01:01:27quelques fois au bout
01:01:28de 10 ou 15 ans
01:01:28mais on n'a pas
01:01:29alors il y a un cas
01:01:31je vais voir
01:01:32si vous le connaissez
01:01:32alors il est signalé
01:01:34dans une thèse
01:01:36est-ce que le mot
01:01:37de Serge Doshi
01:01:38vous dit quelque chose
01:01:38alors il était
01:01:39professeur de droit
01:01:40à la faculté de sciences
01:01:41juridiques de Lille
01:01:42vous êtes passé par Lille
01:01:44voilà
01:01:44et il fait l'inventaire
01:01:47et le seul cas
01:01:48de condamné
01:01:50et qui a été
01:01:51gracié
01:01:51totalement gracié
01:01:54c'est Jules Durand
01:01:54en 1910
01:01:55il est accusé
01:01:56et finalement
01:01:57la justice se rend compte
01:01:58qu'il est innocent
01:01:59il a eu beaucoup plus que ça
01:02:00alors des erreurs judiciaires
01:02:02oui mais condamné
01:02:03à mort
01:02:04et finalement gracié
01:02:05mais vous savez pourquoi
01:02:06c'est parce que
01:02:07quand les gens sont exécutés
01:02:08après
01:02:09il n'y a plus d'enjeux
01:02:10pour les faire innocenter
01:02:11pour recoller le morceau
01:02:13vous voulez dire
01:02:13oui mais ça ne marche plus
01:02:15alors que quand
01:02:15ils sont en prison
01:02:16la famille
01:02:17les avocats se mobilisent
01:02:18on peut avoir
01:02:19des éléments
01:02:20etc
01:02:20regardez ce qui se passe
01:02:22ce qui s'est passé au Texas
01:02:23quand ils ont créé
01:02:23cette fameuse commission
01:02:24du couloir de la mort
01:02:26donc il y avait plein de gens
01:02:27qui étaient dans le couloir de la mort
01:02:28tous les recours
01:02:29il faut qu'ils y restent
01:02:2915-20 ans
01:02:30et donc il y a eu
01:02:32une commission
01:02:32qui a autorisé
01:02:34des réouvertures
01:02:35de dossiers
01:02:35et des empreintes génétiques
01:02:37surtout
01:02:37et donc
01:02:38un cas sur deux
01:02:39est arrivé
01:02:40à convaincre
01:02:41à l'innocence
01:02:43de quelqu'un
01:02:43qui était condamné
01:02:44à mort
01:02:44pour cette commission
01:02:45c'est énorme
01:02:46je sais Marc
01:02:47je vous donne quelques chiffres
01:02:48aux USA depuis 1973
01:02:498700 condamnations
01:02:51à mort
01:02:51aux Etats-Unis
01:02:52depuis 1973
01:02:531500 exécutions
01:02:55et après examen
01:02:56183 erreurs judiciaires
01:02:58c'est à dire que les gens
01:02:59ont été tués
01:03:00pour 183
01:03:01depuis 1973
01:03:01c'est gigantesque
01:03:03c'est gigantesque
01:03:04ça ne m'étonne pas du tout
01:03:05ça vous effraie
01:03:06mais vous vous rendez compte
01:03:07on est aux Etats-Unis
01:03:08en plus
01:03:08où il faut l'unanimité
01:03:09de 12 jurés
01:03:1112 hommes
01:03:1212 hommes
01:03:1212 hommes
01:03:12donc c'est assez
01:03:14c'est assez extraordinaire
01:03:15de voir que
01:03:16malgré ça
01:03:17on peut avoir
01:03:17même pour la peine
01:03:18capitale
01:03:19des erreurs judiciaires
01:03:20ça ne m'étonne pas du tout
01:03:21on en fait en France
01:03:22on en fait partout
01:03:23et c'est pour ça d'ailleurs
01:03:24que c'est très bien
01:03:25et je rends hommage
01:03:26à Robert Ballater
01:03:27puisqu'on est en plein lieu
01:03:28de règle pour ça
01:03:29c'est que
01:03:30on n'est pas une justice
01:03:32qui est certaine
01:03:33il vaut mieux éviter
01:03:34de faire des choses
01:03:35irréversibles
01:03:35quand on n'est pas sûr de soi
01:03:36on préfère un coupable
01:03:38en liberté
01:03:38qu'un innocent décapité
01:03:39mais d'accord
01:03:40ça c'est sûr
01:03:42ou même en prison
01:03:43on est ensemble
01:03:45jusqu'à 14h
01:03:46pour poser vos questions
01:03:470826 300 300
01:03:49avec Marc Trévidic
01:03:50ancien juge antiterroriste
01:03:51auteur de justice
01:03:52présumée coupable
01:03:53aux éditions
01:03:54Albin Michel
01:03:54à tout de suite
01:03:55Sud Radio
01:03:56nous sommes avec
01:03:57Marc Trévidic
01:03:58juge
01:03:59j'allais dire
01:04:00couteau suisse
01:04:01parce que vous avez pratiqué
01:04:02toutes les versions
01:04:02de la magistrature
01:04:03il vous manque peut-être
01:04:04la cour de cassation
01:04:05mais vous êtes encore jeune
01:04:06il ne faut pas désespérer
01:04:07non non je suis tout à fait
01:04:09là ce qu'il faut
01:04:09qui publie justice
01:04:11présumée coupable
01:04:11chez Albin Michel
01:04:13on va parler
01:04:14qui est j'allais dire
01:04:15la racine de votre engagement
01:04:17juridique
01:04:19et judiciaire
01:04:19de fait
01:04:20vous avez été
01:04:21juge d'instruction
01:04:22juge d'instruction
01:04:23qui a été
01:04:23donc vous avez été
01:04:24à un moment donné
01:04:25cher Marc Trévidic
01:04:26l'homme le plus puissant
01:04:26de France
01:04:27et la définition
01:04:28que le donne
01:04:29du juge d'instruction
01:04:29c'est vrai que là
01:04:31dans la magistrature
01:04:32vous avez
01:04:33oui
01:04:33mais vous avez
01:04:34un pouvoir égalien
01:04:34en votre âme et conscience
01:04:36vous pouvez mettre
01:04:37quelqu'un en cabane
01:04:38si vous considérez
01:04:39qu'il le mérite
01:04:39quelle que soit
01:04:40cette personne
01:04:41bien sûr
01:04:41c'est argumenté
01:04:42bien entendu
01:04:43mais enfin
01:04:43la personne
01:04:44elle rentre dans votre bureau
01:04:44elle ne sait pas
01:04:45si elle ressort
01:04:45avec les menottes
01:04:46ou si elle part
01:04:46au boire un café
01:04:47c'est un peu amoindri
01:04:49avec le juge
01:04:49des libertés et la détention
01:04:50il faut quand même
01:04:50que le juge
01:04:51des libertés et la détention
01:04:52maintenant soit d'accord
01:04:53tandis qu'avant
01:04:54quand j'ai commencé
01:04:55comme juge d'instruction
01:04:55Picardie
01:04:56c'est le juge d'instruction
01:04:57qui m'était tout seul
01:04:58est-ce qu'on a créé
01:05:00ce deuxième stade
01:05:02justement parce qu'on considérait
01:05:03qu'il fallait à un moment donné
01:05:04en fait c'était une petite cour d'appel
01:05:06du juge d'instruction
01:05:07le juge
01:05:07non il est tout seul
01:05:08c'est un juge unique
01:05:09mais c'est un appel
01:05:09c'est une vérification
01:05:10oui mais justement
01:05:12il avait été envisagé
01:05:13de créer un tribunal
01:05:15de détention provisoire
01:05:16donc trois juges
01:05:16pour contrôler
01:05:17les mises en détention
01:05:18du juge d'instruction
01:05:19et le fait est
01:05:20ben non
01:05:21on a préféré un juge unique aussi
01:05:22qui contrôle un autre juge unique
01:05:23bon vous avez
01:05:24vous avez
01:05:25vous avez quelques confrères
01:05:26célèbres dans l'histoire
01:05:27le juge Pascal
01:05:28avec le notaire
01:05:29le roi abrui en artois
01:05:30vous avez le petit juge Lambert
01:05:33c'est le petit juge Lambert
01:05:34pour la faire petit galgoris
01:05:35j'adore le mot
01:05:36le mot petit
01:05:36là aussi c'est pas mal
01:05:38et puis vous avez
01:05:39votre confrère
01:05:39le juge Burgo
01:05:40pour
01:05:40ou trop
01:05:42ce sont des accidents
01:05:43j'allais dire
01:05:45sans jeu de mots
01:05:46c'est des accidents
01:05:47c'est un 7%
01:05:50qu'on a le droit
01:05:50dans l'armée
01:05:52on a le droit
01:05:52à 7% de pertes
01:05:53ça fait partie des pertes
01:05:54j'allais dire naturelles
01:05:55et un peu normales
01:05:56même si elles sont
01:05:57elles sont épouvantables
01:05:58elles sont révélatrices
01:05:59quand même
01:05:59elles sont révélatrices
01:06:01d'une absence de contrôle
01:06:03justement de la cour d'appel
01:06:04bien sûr
01:06:04des chambres de l'instruction
01:06:05qui n'a pas les capacités
01:06:07de voir quand des dossiers
01:06:08vont à la dérive
01:06:09c'est ça le vrai souci
01:06:11moi j'ai toujours milité
01:06:12pour des chambres de l'instruction
01:06:13avec des effectifs importants
01:06:14qui puissent contrôler
01:06:15les cabinets des juges d'instruction
01:06:16le juge Pascal
01:06:16on est dans un règlement
01:06:17de compte social
01:06:18c'est le petit juge
01:06:20des pauvres
01:06:21qui va punir
01:06:21le notaire
01:06:22qui est un riche
01:06:22donc qui est forcément méchant
01:06:23qui se met en valeur
01:06:24et qui joue
01:06:25première médiatisation
01:06:26de la magistrature
01:06:27avec les caméras de télévision
01:06:29on voit que le juge Pascal
01:06:30politisation
01:06:31et avec une crispation sociale
01:06:33dans le village
01:06:34et on apprend tout ça
01:06:35Pierre Leroy et Monique Maillure
01:06:39sont totalement innocents
01:06:39juge Lambert
01:06:41de ce que je retiens
01:06:42il a un train à prendre
01:06:43le vendredi soir
01:06:44il ne prend pas la déposition
01:06:46il ne la fait pas signer
01:06:47même si le capitaine
01:06:48de gendarmerie lui dit
01:06:48il faut faire signer tout de suite
01:06:50non je ferai ça lundi
01:06:51et quand il revient
01:06:52je ne donne pas dans le détail
01:06:53parce que ça serait
01:06:54signifié dans l'affaire judiciaire
01:06:55mais la donne a changé
01:06:57et puis on a outreau
01:06:59un gentil petit juge
01:07:01défendu par un avocat
01:07:02que je connais bien
01:07:03qui est maître Jean-Yves Dupoe
01:07:04qui lui se laisse
01:07:06en fait il s'égare
01:07:07il s'égare dès le départ
01:07:08il croit bien faire évidemment
01:07:09et il a suffisamment d'éléments
01:07:11peut-être pour considérer
01:07:12que c'est ça
01:07:13et puis finalement
01:07:13ce n'est pas du tout ça
01:07:14donc 3 cas de figure
01:07:15oui sauf qu'on ne travaille pas tout seul
01:07:17moi j'ai toujours eu la chance
01:07:18d'avoir aussi
01:07:19des groupes d'enquêteurs
01:07:21c'est une de vos explications
01:07:23ils travaillent seuls
01:07:24donc il n'a pas de contrefou
01:07:26il n'a pas d'assesseur
01:07:28il y a deux sortes de juges d'instruction
01:07:29qui se plantent
01:07:30il y a celui qui écoute
01:07:32de façon complètement automatique
01:07:34ce que lui dit
01:07:35le chef de la police
01:07:38ou de la gendarmerie
01:07:38qui travaille sur l'affaire
01:07:39c'est-à-dire il prend tout
01:07:40on lui présente
01:07:42l'affaire de telle ou telle façon
01:07:44et il n'a pas de recul
01:07:46il ne dirige pas son enquête
01:07:47il est dirigé par le service enquêteur
01:07:49et il y a celui qui
01:07:51pense qu'il a besoin d'avis de personne
01:07:53et qui va diriger comme ça
01:07:55une enquête
01:07:55non
01:07:55une enquête
01:07:56c'est des discussions
01:07:57on fait le point
01:07:59on essaie d'échanger des arguments
01:08:00c'est le juge qui tranche
01:08:02le directeur d'enquête
01:08:03mais après c'est de discussion
01:08:04en tant que juge d'instruction
01:08:06vous avez évidemment
01:08:07suivi des affaires
01:08:08plus que sensibles
01:08:09des affaires graves
01:08:10qui touchent à la sécurité
01:08:12de l'état
01:08:13de la France
01:08:13de la république
01:08:14alors si on est jusque dans
01:08:17le combat contre le terrorisme
01:08:19vous avez l'unanimité autour de vous
01:08:20bien entendu
01:08:21sauf si cette action terroriste
01:08:23peut à un moment donné
01:08:24s'immiscer
01:08:25dans la vie politique française
01:08:26et je crois que
01:08:27le cas Sarkozy
01:08:28il y a eu l'histoire
01:08:30Karachi
01:08:30qui était effectivement
01:08:32un peu compliquée
01:08:33là aussi
01:08:33lien entre l'État
01:08:34pour autant
01:08:35alors
01:08:36le juge d'instruction
01:08:37l'homme le plus puissant
01:08:39de France bien sûr
01:08:39est-ce que vous avez
01:08:41à un moment donné
01:08:42eu à
01:08:43subir directement
01:08:45ou indirectement
01:08:46en fonction des affaires
01:08:47que vous traitiez
01:08:48une pression
01:08:50on se souvient
01:08:51de Jacques Toubon
01:08:52envoyant un hélicoptère
01:08:53dans l'Himalaya
01:08:53dans la Fertibérie
01:08:55je ne cite pas le nom
01:08:55de votre confrère
01:08:56finalement on ne l'a pas trouvé
01:08:57voilà
01:08:58mais on va jusqu'à
01:08:59on n'a jamais envoyé
01:09:01un hélicoptère
01:09:01pour vous retrouver
01:09:02Marc Trevigny
01:09:02non d'ailleurs
01:09:03j'étais tout à fait trouvable
01:09:04je ne faisais pas
01:09:05de préciser
01:09:06pour autant
01:09:06sans rien révéler
01:09:07qu'il ne soit pas révélé
01:09:08parce que
01:09:09je pense que vous êtes
01:09:10dans une profession
01:09:10où vous avez un secret
01:09:11professionnel
01:09:12qui est sacré
01:09:13et que vous ne pouvez pas
01:09:14transgresser
01:09:15est-ce qu'on peut considérer
01:09:16qu'à un moment donné
01:09:17vous avez l'impression
01:09:18d'avoir plus ou moins subi
01:09:20ou tentative
01:09:21d'exercer des pressions
01:09:23sur votre instruction
01:09:24ah oui oui
01:09:24bien entendu
01:09:25oui voilà
01:09:26je ne pourrai pas
01:09:27rentrer dans les détails
01:09:28mais ces pressions
01:09:30venaient de ma haute hiérarchie
01:09:33pas directement
01:09:33d'un politique
01:09:34vous n'avez jamais
01:09:34reçu un coup de fil
01:09:35d'un ministre
01:09:36ou d'un député
01:09:37non non non
01:09:37ça ne se passe jamais
01:09:38comme ça
01:09:38le problème
01:09:39c'est de la haute hiérarchie
01:09:40c'est à dire
01:09:41votre premier président
01:09:42de cour d'appel
01:09:42quand vous êtes à Paris
01:09:43qui vous convoque
01:09:46etc
01:09:46donc vous ne savez jamais
01:09:47s'il fait du zèle
01:09:48ou si c'est un politique
01:09:49qui lui a demandé
01:09:50alors c'est un peu embêtant
01:09:51certains magistrats
01:09:53m'ont laissé comprendre
01:09:54que dans certains
01:09:54on vit
01:09:55on vit une vie
01:09:56une vie civile et sociale
01:09:57il y a des dîners
01:09:57il y a des rencontres
01:09:58il y a des conversations
01:09:59où on peut nous suggérer
01:10:01où on s'étonne
01:10:02de façon très diplomatique
01:10:03voilà
01:10:04ça serait bien que
01:10:04ça serait bien que
01:10:06on n'en dirait
01:10:06mais ça peut arriver
01:10:07on est déjà un monde
01:10:08assez soft
01:10:08vous gardez votre
01:10:09votre intriguité
01:10:10Marc Trévy dit
01:10:11qu'on a
01:10:11on a un auditeur
01:10:13Emmanuel
01:10:13qui nous appelle
01:10:14de
01:10:15de Suren
01:10:16Emmanuel
01:10:17est-ce que vous avez peur
01:10:19bonjour
01:10:20est-ce que vous avez peur
01:10:22si un jour vous commettiez une bêtise
01:10:23de passer devant un tribunal
01:10:25où vous avez totalement justice
01:10:26de totalement confiance
01:10:27dans la justice française
01:10:28écoutez
01:10:31je me méfierai
01:10:32quand même un peu
01:10:33et je ferai en sorte
01:10:35de me
01:10:35faire
01:10:36me soutenir
01:10:37par un très bon avocat
01:10:39parce que
01:10:40quelquefois
01:10:41on peut dire des bêtises
01:10:42qui se retournent contre vous
01:10:43même si
01:10:44on est absolument
01:10:45innocent
01:10:46donc il faut faire un peu attention
01:10:47moi en fait
01:10:48je voulais saisir
01:10:48l'occasion
01:10:49de la présence
01:10:50du juge Trévy
01:10:51pour lui parler
01:10:53d'un sujet
01:10:53qui m'a un peu interpellé
01:10:55récemment
01:10:56c'est le retour
01:10:57des
01:10:58ce qu'on appelle
01:10:59les enfants de Daesh
01:11:01les familles
01:11:02de djihadistes
01:11:03qui reviennent
01:11:04des femmes
01:11:05qui reviennent
01:11:06avec leurs enfants
01:11:07les camps
01:11:08d'où elles reviennent
01:11:10sont des camps
01:11:12de Daesh
01:11:13où les gens de Daesh
01:11:14font la loi
01:11:14Daesh
01:11:15contrairement
01:11:16à ce qu'on s'imagine
01:11:17n'est pas mort du tout
01:11:18en Syrie
01:11:20en Irak
01:11:20ils sont encore
01:11:21relativement présents
01:11:23même d'ailleurs
01:11:24le pouvoir syrien
01:11:25a des problèmes
01:11:27avec eux
01:11:28et essaye
01:11:29de s'arranger d'eux
01:11:30mais c'est pas évident
01:11:32donc moi je trouve
01:11:34une folie totale
01:11:35de laisser revenir
01:11:37ces femmes
01:11:39avec ces enfants
01:11:40qui sont
01:11:41à mon avis
01:11:42des bombes
01:11:43à retardement
01:11:43absolument
01:11:44comme si on n'avait pas assez
01:11:45de djihadistes potentiels
01:11:47en France
01:11:48alors je voulais savoir
01:11:49ce qu'en pensait
01:11:49le juge Trévy
01:11:50est-ce qu'on
01:11:52est-ce qu'on peut
01:11:52parer
01:11:53à cette
01:11:55cette situation
01:11:56sensible
01:11:57Marc Trévy
01:11:57je ne suis pas
01:11:58tout à fait d'accord
01:11:59je vais expliquer
01:12:00pourquoi
01:12:01d'abord le problème
01:12:02s'est posé
01:12:02dès le début
01:12:03où la plupart
01:12:04des enfants
01:12:05qui étaient concernés
01:12:05étaient les enfants
01:12:06en bas âge
01:12:07très concrètement
01:12:08ces enfants en bas âge
01:12:10le problème se pose
01:12:11pour ceux qui sont
01:12:11de nationalité française
01:12:12où il y a des règles
01:12:14qui s'appliquent
01:12:15ils ne sont
01:12:16coupables de rien
01:12:17à l'époque
01:12:18quand le problème
01:12:18se pose
01:12:19on décide de ne rien faire
01:12:21de les laisser dans des camps
01:12:22aux mains des Kurdes
01:12:24donc c'est des enfants
01:12:25qui ne présentaient pas
01:12:26une menace
01:12:26puisque à 2 ans
01:12:283 ans
01:12:284 ans
01:12:295 ans
01:12:29on est victime
01:12:30de guerre
01:12:31j'allais dire
01:12:31mais rien de plus
01:12:32j'étais un fervent défenseur
01:12:35de contraire
01:12:35de les faire revenir
01:12:36et le plus tôt possible
01:12:37plutôt que les laisser
01:12:38dans des camps
01:12:38où effectivement
01:12:39la radicalisation
01:12:40va se faire
01:12:41puisqu'il y a beaucoup
01:12:41de gens
01:12:44de Daesh
01:12:45dans ces camps
01:12:45et donc
01:12:47malheureusement
01:12:49c'est ce qui s'est passé
01:12:50on les a laissés
01:12:51dans ces camps
01:12:52et effectivement
01:12:53l'évaluation
01:12:54de leur deurésité
01:12:54se pose beaucoup plus
01:12:55quand ils atteignent
01:12:56l'âge de 12, 13, 14 ans
01:12:58qu'avant
01:12:59quand ils avaient
01:13:004, 5 ans
01:13:01maintenant il faut comprendre
01:13:02que tous les autres pays
01:13:02qui étaient concernés
01:13:03avaient rapatrié
01:13:04leurs nationaux
01:13:05assez vite
01:13:05tout simplement
01:13:06parce que les Kurdes
01:13:07disaient
01:13:07nous on n'est pas
01:13:09l'administration pénitentiaire
01:13:10française
01:13:10c'est pas à nous
01:13:11de les garder
01:13:12et puis il y a eu
01:13:13des évasions massives
01:13:14aussi
01:13:14y compris d'hommes
01:13:16donc c'est aussi dangereux
01:13:18d'avoir ces gens
01:13:19dans la nature
01:13:19au lieu de les contrôler
01:13:21nous-mêmes
01:13:21donc il y a du pour
01:13:22et du vrai
01:13:23il faut faire très attention
01:13:24vous avez raison monsieur
01:13:25mais attention aussi
01:13:27on paye nos erreurs
01:13:28et notre attentisme
01:13:29pendant des années
01:13:30je pense que là-dessus
01:13:31toutes les institutions
01:13:32sont vigilantes
01:13:34et que s'il y avait
01:13:34évidemment un accident
01:13:36on tirait tout de suite
01:13:37les conséquences
01:13:38voilà
01:13:38là vous avez raisonné
01:13:40en droit
01:13:40la marque très bien
01:13:41il dit qu'on est d'accord
01:13:41mais pas uniquement
01:13:42de façon humaine aussi
01:13:43vous savez
01:13:44moi j'ai vu des grands-parents
01:13:45ou un des deux parents
01:13:47qui réclamait
01:13:48qu'on fasse revenir
01:13:49leur enfant
01:13:50leur petit-fils
01:13:51par exemple
01:13:51de 3-4 ans
01:13:52innocent de tout
01:13:54par définition
01:13:55et qui avait été emmené
01:13:56par un des deux parents
01:13:57radicalisés
01:13:57même pas par le deuxième
01:13:58donc il y a eu quand même
01:13:59des cas humains
01:14:00c'est absurde
01:14:02de les laisser
01:14:02ces jeunes français
01:14:04dans des camps
01:14:05dans ces situations-là
01:14:06voilà
01:14:07il y a un des chapitres
01:14:08de votre livre
01:14:10qui s'appelle
01:14:12les mariages
01:14:13se font au ciel
01:14:14et se consomment
01:14:16sur la terre
01:14:17je vais vous faire écouter
01:14:18une petite
01:14:19un petit épisode
01:14:21un peu humoristique
01:14:23mais pour quelque chose
01:14:24qui n'est pas du tout
01:14:25une heure plus tard
01:14:31mission accomplie
01:14:32la femme devra se justifier
01:14:33de son viol
01:14:34au commissariat
01:14:35à moins que le mari
01:14:36ne retire sa plainte
01:14:37alors c'est un épisode
01:14:40vous savez que vous allez être surpris
01:14:41non non
01:14:42c'est pas
01:14:42c'est un épisode des inconnus
01:14:44les inconnus
01:14:45sont habillés en policiers
01:14:46ils vont chercher une femme
01:14:47qui a été battue
01:14:48et voilà violée
01:14:49et le pastiche est là
01:14:51il l'amène au commissariat
01:14:52elle a violé son mari
01:14:53et on espère
01:14:54qu'il va retirer sa plainte
01:14:55je vous dis ça
01:14:56parce que nous avons
01:14:56un fait divers
01:14:57qui est arrivé
01:14:58à notre connaissance
01:14:59il y a un serrurier
01:15:00récemment
01:15:02qui est allé
01:15:02remplir une mission
01:15:04chez un client
01:15:04vous êtes peut-être au courant
01:15:05vous avez entendu
01:15:06non ça me dit pas
01:15:06donc ce serrurier
01:15:07va chez les clients
01:15:08il répare la serrure
01:15:09et au moment où
01:15:10la cliente est en train
01:15:11de régler la prestation
01:15:13son chèque
01:15:13le mari arrive
01:15:14visiblement tabasse
01:15:16son épouse
01:15:17devant le serrurier
01:15:18mais d'une violence inouïe
01:15:19il filme la scène
01:15:20s'en va
01:15:21parce qu'il peut pas
01:15:22aller plus loin
01:15:22il va tout de suite
01:15:23au commissariat
01:15:24pour signaler
01:15:24qu'il y a eu
01:15:25une violence conjugale
01:15:26mais caractérisée
01:15:27on le rappelle
01:15:28deux jours après
01:15:29il pense que c'est
01:15:30pour signer son témoignage
01:15:31il est mis en garde à vue
01:15:32pendant huit jours
01:15:33avec les lacets
01:15:34et tout le bastring
01:15:34pour dénonciation calomnieuse
01:15:37qu'est-ce qui a pu se passer
01:15:39est-ce que c'est l'épouse
01:15:40qui est revenue
01:15:41sur ses déclarations
01:15:42ou le mari
01:15:43et donc
01:15:43il a dit au policier
01:15:45enfin vous présentez
01:15:46j'ai filmé la scène
01:15:46dénonciation calomnieuse
01:15:48et il disait
01:15:48le paradoxe
01:15:49c'est derrière le policier
01:15:50il y avait cet article
01:15:51qui disait
01:15:52qu'il faut l'obligation
01:15:53de dénoncer
01:15:53une violence conjugale
01:15:54voilà le numéro de téléphone
01:15:55et finalement
01:15:56il a fait huit heures
01:15:58je pense que c'est terminé
01:15:59c'est une petite anomalie
01:16:01alors qu'il n'est pas judiciaire
01:16:03du coup elle est policière
01:16:04mais c'est toi
01:16:05sur les dénonciations calomnieuses
01:16:06à utiliser avec parcimonie
01:16:08si je comprends bien
01:16:09bien sûr
01:16:09mais d'ailleurs
01:16:09on l'utilise avec parcimonie
01:16:11les poursuites sont assez rares
01:16:13pour les dénonciations calomnieuses
01:16:14et il faut déjà
01:16:15complètement prouver
01:16:16que la dénonciation
01:16:16est calomnieuse
01:16:17c'est à dire que
01:16:17de l'autre côté
01:16:18il n'y a pas l'infraction
01:16:19qui avait été dénoncée
01:16:20donc là
01:16:21c'est un cas
01:16:22un cas d'espèce
01:16:23c'est quand même
01:16:24un peu gros
01:16:25c'est quand même pas ça
01:16:26comme ça tous les quatre matins
01:16:27je voulais juste vous soumettre
01:16:27pour avoir votre réaction
01:16:28on se reparle dans quelques instants
01:16:30France dans tous ses états
01:16:31Péricault Légas
01:16:33Motkoffleur
01:16:34et nous sommes toujours
01:16:35avec Marc Trévidic
01:16:36qui a publié
01:16:37Justice, Présumé, Coupable
01:16:38chez Allemain Michel
01:16:39Monsieur le juge
01:16:41vous êtes un justiciable exemplaire
01:16:43votre mise en examen
01:16:44se passe bien pour l'instant ?
01:16:45ah bah très très bien
01:16:46j'ai choisi
01:16:46de ne pas garder le silence
01:16:47non, bien sûr
01:16:49et d'ailleurs vos propos
01:16:49n'ont pas été tenus contre vous
01:16:50comme on le voit
01:16:51dans certains films américains
01:16:52j'en suis pour l'instant
01:16:53j'hésite entre la relax
01:16:54et le non-lieu
01:16:55mais il reste encore
01:16:56un quart d'heure
01:16:56je vais vous cuisiner jusqu'au bout
01:16:57pour être bien sûr
01:16:58de mon attendu
01:17:00grand drame aujourd'hui
01:17:03dans la société française
01:17:05c'est un phénomène
01:17:05que vous développiez bien
01:17:07dans votre livre
01:17:10sous le chapitre
01:17:10alors je vais citer
01:17:11la formule latine
01:17:12Malicia Souplet
01:17:13a etatem
01:17:14la malignité
01:17:16supplé
01:17:16l'âge
01:17:17qu'est-ce que vous voulez dire ?
01:17:19il y a un vrai malaise
01:17:20dans la jeunesse française
01:17:20aujourd'hui
01:17:21et la justice
01:17:22n'arrive peut-être pas
01:17:23à résoudre le problème
01:17:24rien que par du judiciaire
01:17:26il y a une grande tendance
01:17:27aujourd'hui
01:17:28à vouloir
01:17:28que l'on juge
01:17:29les mineurs
01:17:30comme des majeurs
01:17:31sous prétexte justement
01:17:32que
01:17:33leur malice
01:17:34devrait faire oublier
01:17:35leur âge
01:17:35c'est ça
01:17:36le sujet
01:17:38de cet adage
01:17:39comme quoi
01:17:40Rome avait pensé à tout
01:17:41c'est ce qu'on appelle
01:17:42l'excuse de minorité
01:17:43on dit maintenant
01:17:45c'est très grave
01:17:46ce qu'ils font
01:17:46il n'y a pas de raison
01:17:47il faudrait qu'ils aient
01:17:48des peines lourdes
01:17:49vous citez l'exemple
01:17:50je connais bien Chartres
01:17:51le quartier de la Banane
01:17:52à Mainvilliers
01:17:53celui du vieux Puyallucé
01:17:55vous avez assisté
01:17:55enfin vous avez jugé
01:17:56oui jugé d'ailleurs
01:17:57une bagarre épouvantable
01:17:58et on voit bien
01:17:59qu'on n'a pas de prise
01:18:00et puis ils sont
01:18:01d'une violence inouïe
01:18:02sans limite
01:18:03parce qu'ils sont jeunes
01:18:03ils n'ont pas de remède
01:18:05pas d'empathie
01:18:06pas de paramètre
01:18:08qu'est-ce qu'on peut faire
01:18:08quand on est magistrat
01:18:09et qu'on est confronté
01:18:10à une situation
01:18:11telle que celle-là
01:18:12le vrai problème
01:18:13c'est qu'on voit les dégâts
01:18:17mais le fait est
01:18:18c'est que
01:18:19la grande surprise
01:18:20aujourd'hui dans la jeunesse
01:18:21les jeunes qui règlent
01:18:22un coup de couteau
01:18:23des faits de bande
01:18:24etc.
01:18:25c'est qu'ils ont déréalisé
01:18:26l'acte qu'ils commettent
01:18:29c'est surtout ça
01:18:30qui est le plus frappant
01:18:30j'expliquais dans le livre aussi
01:18:32la notion entre piqué et planté
01:18:33les termes utilisés
01:18:35sont différents
01:18:36personne ne va nous dire
01:18:38j'ai tué mon copain de 16 ans
01:18:40un coup de couteau
01:18:41il va nous dire
01:18:42je l'ai piqué monsieur le juge
01:18:43on va assister un peu
01:18:44il va finir par admettre
01:18:45de l'avoir planté
01:18:46on va quand même lui dire
01:18:4615 centimètres dans le corps
01:18:48piqué c'est un peu
01:18:49mais de toute façon
01:18:50le mot tué
01:18:51le mot mort
01:18:53n'existera pas
01:18:53dans leur discours
01:18:54ils ont déréalisé
01:18:56on est sur Playstation 4
01:18:58et c'est ça
01:18:58la problématique
01:19:00ils sont dans un univers parallèle
01:19:02on n'arrive pas
01:19:02à leur faire comprendre
01:19:03alors c'est propre à la jeunesse
01:19:04mais cette violence
01:19:06cette ultra-violence
01:19:07se passe avec des codes à eux
01:19:10le vouloir donner la mort
01:19:11finalement c'est souvent
01:19:13dans le crime passionnel
01:19:13il dit oui j'ai tué
01:19:14mais voilà
01:19:15j'étais dans une souffrance
01:19:16mais dans la jeunesse
01:19:17on est dans le déni
01:19:18oui
01:19:18il n'y a pas de volonté
01:19:19de donner la mort
01:19:20il y a de se battre
01:19:21de régler le problème
01:19:22avec la bande d'à côté
01:19:23et donc de piquer
01:19:25ou de planter
01:19:25mais de tuer
01:19:27c'est au-dessus
01:19:28de leur réflexion
01:19:29alors vous n'êtes pas
01:19:30des éducateurs
01:19:31vous n'êtes pas responsable
01:19:32de l'éducation familiale
01:19:34de l'éducation nationale
01:19:35lie de la déstructuration familiale
01:19:37pourtant
01:19:38est-ce qu'on peut considérer
01:19:39à un moment donné
01:19:40que la justice
01:19:40peut aboutir
01:19:43à des sanctions
01:19:43qui donnent l'exemple
01:19:44qui dissuadent
01:19:45qui orientent
01:19:46vos attendus sont quand même
01:19:47très argumentés
01:19:48ils ne sont pas assez souvent lus
01:19:50et pas bien lus
01:19:52vous n'empêcherez pas
01:19:54la plus parfaite des justices
01:19:55la plus rigoureuse
01:19:56la plus précise
01:19:57n'empêchera pas
01:19:58le développement
01:19:59de ces phénomènes
01:19:59surtout que les adolescents
01:20:02clairement
01:20:03ne sont pas finis
01:20:04dans leur tête
01:20:04il faut être clair
01:20:05et la société d'aujourd'hui
01:20:06la société des réseaux sociaux
01:20:08la société de la réaction immédiate
01:20:10la société de la violence
01:20:11quand même
01:20:11ne les aide pas
01:20:12à prendre conscience
01:20:13de la gravité des choses
01:20:15alors je ne suis pas sûr
01:20:16qu'une peine exemplaire
01:20:17pour un jeune de 16 ans
01:20:18qui a donné un coup de couteau
01:20:19à un autre
01:20:20va avoir le moindre impact
01:20:22sur les autres jeunes
01:20:23de 15 saisons
01:20:23du même quartier
01:20:24vous voulez me dire
01:20:25que lorsque vous êtes
01:20:26confronté à une même affaire
01:20:27et vous avez été
01:20:28dans les deux pots
01:20:28il y a le juge d'instruction
01:20:30qui est confronté à l'affaire
01:20:31s'il y a eu crime
01:20:32il y a instruction
01:20:33vous avez une attitude
01:20:35une lecture de droit à faire
01:20:36ensuite vous changez de robe
01:20:38et vous allez dans votre poste
01:20:41de juge sur le siège
01:20:42et là vous allez devoir trancher
01:20:44est-ce que j'allais dire
01:20:45la qualité du raisonnement
01:20:46sera la même
01:20:47ou le juge d'instruction
01:20:49doit sévir vite
01:20:50pour l'ordre public
01:20:51et est-ce que le juge du siège
01:20:54doit dire
01:20:54là je dois intervenir
01:20:56avec des notions
01:20:57de droit bien sûr
01:20:58d'humanité
01:20:59de compréhension
01:21:00il faut que je prenne en compte
01:21:01d'autres paramètres
01:21:01que celui du juge d'instruction
01:21:03juge d'instruction
01:21:04on lui demande surtout
01:21:04de faire une enquête
01:21:05la plus complète possible
01:21:07y compris sur les éléments
01:21:08de personnalité
01:21:08donc quand c'est un mineur
01:21:09c'est très important
01:21:10parce qu'il faut arriver
01:21:11à comprendre
01:21:12aussi dans son milieu familial
01:21:13d'où lui vient
01:21:13cette violence
01:21:14qu'il est capable
01:21:15de développer à 15-16 ans
01:21:16et c'est là justement
01:21:18où il va nourrir
01:21:19un dossier
01:21:19qui va permettre
01:21:20la réflexion profonde
01:21:21des juges du siège
01:21:22qui vont juger
01:21:23c'est là qu'on va comprendre
01:21:24que beaucoup de mineurs
01:21:27violents
01:21:27sont victimes de violences
01:21:29dans leur milieu familial
01:21:30et qui sont à la fois
01:21:33jeunesse en danger
01:21:33et jeunesse dangereuse
01:21:35et ça c'est un constat
01:21:36chez le cabinet
01:21:37du juge des enfants
01:21:37notamment
01:21:38donc ça va nous aider
01:21:39à bien juger
01:21:40ce que va faire
01:21:40le juge d'instruction
01:21:41qui prenne des mesures
01:21:42urgentes ou pas
01:21:43c'est une chose
01:21:44d'un point de vue
01:21:45détention
01:21:45mais ce qu'on lui demande
01:21:46d'abord
01:21:46c'est une enquête
01:21:48approfondie de qualité
01:21:49votre chapitre s'appelle
01:21:50juge unique
01:21:51juge unique
01:21:52vous faites le jeu de mots
01:21:53on va en venir
01:21:54le juge d'instruction
01:21:56ça fait longtemps
01:21:58qu'on entend des réformes
01:21:59du juge d'instruction
01:21:59c'est quoi
01:22:01alors dites-le moi vous
01:22:02c'est quoi la faiblesse
01:22:03aujourd'hui du juge d'instruction
01:22:04en France
01:22:05qui mériterait d'être
01:22:05un petit peu rectifié
01:22:06au courrier
01:22:06c'est qu'il n'est pas
01:22:08assez contrôlé
01:22:09par les trois magistrats
01:22:10de cour d'appel
01:22:10la chambre de l'instruction
01:22:11et que s'il part à la dérive
01:22:13puisqu'il est le seul juge
01:22:14qui va instruire son dossier
01:22:15il n'y a personne
01:22:16qui peut à un moment donné
01:22:17mettre le haut là
01:22:18c'est ça son vrai problème
01:22:20instruire c'est renseigner
01:22:21oui mais on instruit
01:22:23à charge et à décharge
01:22:24ou on instruit qu'à charge
01:22:25ou qu'à décharge
01:22:26c'est la mise en détention
01:22:27il y a aussi de l'instruction
01:22:29à charge et à décharge
01:22:30c'est-à-dire chercher
01:22:30des éléments en faveur
01:22:31et contre
01:22:32ne pas tout de suite
01:22:34aller sur une seule piste
01:22:35avec l'esprit ouvert
01:22:37c'est ça aussi
01:22:38qu'on lui demande
01:22:38pour autant
01:22:39le juge d'instruction français
01:22:40est-ce qu'il est plus méchant
01:22:42à votre connaissance
01:22:43que d'autres juges d'instruction
01:22:44dans d'autres pays
01:22:45alors il y a des juges
01:22:46encore dans quelques pays
01:22:47il n'est pas plus méchant
01:22:49parce que de toute façon
01:22:50dans les autres pays
01:22:51qui n'ont pas le juge d'instruction
01:22:52des systèmes anglo-saxons
01:22:53notamment aux Etats-Unis
01:22:55c'est l'accusation
01:22:57qui fait l'enquête
01:22:58donc il n'y a pas de raison
01:23:00qu'elle soit plus objective
01:23:01et qu'elle fasse plus
01:23:01à charge ou à décharge
01:23:02c'est plutôt
01:23:03c'est plutôt quelque chose
01:23:05qu'il faut garder
01:23:05le juge d'instruction
01:23:06mais
01:23:06mais
01:23:07tout pouvoir
01:23:08et tout pouvoir important
01:23:09doit être contrôlé
01:23:11c'est un B à bas
01:23:12et nous la chambre de l'instruction
01:23:14ne fait pas ce boulot
01:23:14et justement vous concluez
01:23:16votre exemplaire ouvrage
01:23:18par ce titre de chapitre
01:23:20le droit et l'art
01:23:21du bien
01:23:21et de l'équitable
01:23:23juste est Arsboni
01:23:24et Aiki
01:23:25vous citez l'exemple
01:23:26de la tragédie
01:23:27qui nous a tous bouleversé
01:23:28du petit Elias
01:23:29à qui ont des robes sans portable
01:23:31deux individus
01:23:32qui n'auraient pas dû
01:23:32se trouver là
01:23:33et il en est mort
01:23:35puisqu'il en
01:23:36vous mettez couteau
01:23:37je crois que c'est un coup de machette
01:23:38vous expliquez
01:23:39il n'avait tué personne
01:23:41ces deux jeunes
01:23:42et pourtant
01:23:43ils étaient des tueurs potentiels
01:23:45mais il n'avait tué personne
01:23:46aucun droit au monde
01:23:47à part dans une dictature
01:23:48ne pouvait les mettre
01:23:49en prison
01:23:50c'est quelque chose
01:23:51qui me traumatise
01:23:53mais vous ne faites que dire le droit
01:23:55oui oui tout à fait
01:23:56je sais bien
01:23:57je ne sais pas quoi vous dire
01:23:58alors en dehors du droit
01:24:00mais pour reprendre la formule
01:24:01de Cels
01:24:02le droit est l'art du bien
01:24:03et de l'équitable
01:24:04c'est-à-dire qu'il ne faut jamais
01:24:05perdre de vue que le droit
01:24:06ok ce sont des règles juridiques
01:24:08mais qu'on doit essayer
01:24:09de les appliquer
01:24:10pour tendre vers la justice
01:24:11la justice avec un grand J
01:24:12c'est-à-dire que
01:24:14le droit il ne peut pas
01:24:15être désincarné
01:24:15justement des notions
01:24:17humanitaires
01:24:18morales
01:24:19comme on disait
01:24:20donc le droit
01:24:21il faut essayer
01:24:22qu'il tende
01:24:23vers la justice
01:24:24sinon le droit
01:24:25peut être oppresseur
01:24:26clairement dans plein de pays
01:24:27c'est le cas
01:24:27si j'étais un juge russe
01:24:29ou un juge algérien
01:24:31par exemple
01:24:31et que je
01:24:32je mette en prison
01:24:34un écrivain
01:24:36ou un opposant
01:24:38est-ce que
01:24:39j'aurais appliqué le droit
01:24:40mais la justice
01:24:42certainement pas
01:24:43eh bien je prononce
01:24:44un non-lieu
01:24:45vous auriez peut-être
01:24:46préféré une relaxe
01:24:47non je vous donne
01:24:47non-lieu c'est toujours
01:24:49provisoire
01:24:49ça peut revenir
01:24:50tant que c'est pas prescrit
01:24:51il préfère être relaxé
01:24:52carrément
01:24:52vous êtes relaxé
01:24:53bravo et merci
01:24:54d'être venu
01:24:55sur Sud Radio
01:24:57merci
01:24:57merci
01:24:57sur Sud Radio
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