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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Gilles Bornstein revient sur les questions qui font l’actualité avec Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.

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00:00...
00:00Bonjour Jean-Noël Barraud, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté hier une résolution qui prévoit le déploiement d'une force de stabilisation internationale à Gaza.
00:15A quoi cette force servira-t-elle précisément ?
00:18Oui, les Nations Unies ont adopté le plan de paix que les Etats-Unis avaient présenté et je m'en félicite.
00:24La France a voté pour.
00:25La France a évidemment voté pour. C'était une étape indispensable vers la mise en œuvre de ce plan de paix auquel, vous vous en souvenez, nous avons contribué avec l'initiative que nous avons portée avec l'Arabie Saoudite.
00:37Et ça va donc permettre la mise en œuvre de ce plan sur le volet de l'humanitaire et de la reconstruction, sur le volet de la gouvernance, c'est-à-dire de l'administration de Gaza,
00:47et sur le volet de la sécurité avec la création de cette force internationale de stabilisation.
00:52Qui va servir à quoi ?
00:53Qui va servir à ramener la sécurité à Gaza au moment où le Hamas doit être désarmé.
00:58Nous avons appelé à ce désarmement, nous avons amené la communauté internationale à appeler à ce désarmement.
01:02Cette force aura le droit d'aller désarmer, donc de s'opposer au Hamas et de le désarmer.
01:07Elle va se mettre en place progressivement avec l'apport d'un certain nombre de pays qui y contribueront,
01:13et avec l'appui d'un certain nombre de missions qui sont déjà en place.
01:16Je veux signaler que l'Union Européenne est déjà présente à Gaza et en Cisjordanie, avec deux missions.
01:23L'une qui consiste à sécuriser les points de passage à RAFA, et l'autre qui consiste à former les policiers palestiniens en Cisjordanie.
01:31Nous avons vocation à amplifier notre présence au sein de ces missions européennes pour concourir à la sécurisation de Gaza.
01:38Est-ce que ça veut dire que dans cette force de stabilisation internationale à Gaza, il y aura des militaires français ?
01:44Nous avons déjà une présence au sein du centre de coordination qui est aujourd'hui basé en Israël,
01:49avec à peu près 300 personnels, civils et militaires.
01:53Des militaires français, des diplomates français sont présents sur place pour participer à la mise en œuvre de ce plan sur tous les volets,
02:00et pas uniquement le volet sécuritaire.
02:01Donc on peut en conclure qu'il y aura des militaires français dans cette force de stabilisation ?
02:05On peut conclure que la France y contribuera d'une manière ou d'une autre, puisqu'elle est déjà présente sur le terrain.
02:11Combien d'hommes ?
02:12Dans le cadre des missions européennes auxquelles la France contribue déjà,
02:16nous sommes en train d'évaluer la participation ou le renforcement de notre participation,
02:21notamment celle de force de l'ordre, des gendarmes ou des policiers qui, au sein de cette mission européenne,
02:28pourront former les policiers palestiniens qui ont vocation à prendre en main la sécurité de Gaza.
02:34Le président de la République part à Béralin ce soir pour rencontrer son homologue et le premier ministre britannique.
02:39Va-t-il ramener Boilem Sansal dans ses bagages, si je puis dire ?
02:44Écoutez, Boilem Sansal est avec son épouse à l'ambassade de France à Berlin.
02:48Je me suis entretenu avec eux samedi soir.
02:51Ils vont bien.
02:52Ils ont hâte de rentrer.
02:53Nous avons hâte de les accueillir.
02:55Et ce moment interviendra le moment venu.
02:58Mais il est totalement libre de ses mouvements, Boilem Sansal ?
03:02Il a été gracié.
03:04Nous avons salué ce geste des autorités algériennes.
03:07Il devait passer un certain nombre d'examens médicaux.
03:11Et en fonction de ses résultats, nous pouvons espérer son retour en France très prochain.
03:16D'accord.
03:16Donc ce sont uniquement des soucis médicaux qui l'empêchent de revenir en France ?
03:20Il n'y a pas d'autres gènes, d'autres complications ?
03:24Vous avez vu comme moi la réalité des choses.
03:28Il a été gracié par le président algérien.
03:31Il a été libéré.
03:33Il s'est rendu en Allemagne.
03:34Il a été accueilli à l'ambassade de France.
03:37Et nous espérons son retour prochain dans notre pays.
03:40Dans quelques minutes maintenant, vous serez à l'Elysée, à l'invitation du président de la République,
03:44pour une réunion sur la loi narcotrafic, pour faire le point sur la loi.
03:49En quoi ça concerne le ministre des Affaires étrangères que vous êtes ?
03:52Parce que c'est vrai.
03:53Nous avons pris une loi au mois de juin dernier pour doter la France d'un arsenal répressif
03:59contre ce fléau du narcotrafic qui déferle sur les villes et les villages de France.
04:04Mais face à des trafics qui se mondialisent, qui s'internationalisent,
04:08il nous faut éradiquer le mal à la racine.
04:10Et c'est pourquoi la lutte contre le narcotrafic est aussi une question pour les affaires étrangères.
04:16Et c'est pourquoi j'étais dans la région la semaine dernière de l'Amérique latine et des Caraïbes,
04:19où est produit l'essentiel de la cocaïne qui se déverse dans notre pays,
04:24pour lancer un plan de bataille avec la multiplication de nos accords de coopération en matière de douane,
04:29de justice, de sécurité avec les pays de la région,
04:33pour annoncer le renforcement des effectifs spécialisés dans nos ambassades,
04:36de douaniers, de magistrats, de policiers.
04:38Et puis pour annoncer la création d'une académie régionale
04:43qui formera ces mêmes experts spécialisés des pays concernés,
04:47les pays de production, de rebond et de transit.
04:50Et enfin, pour annoncer ou pour lancer un régime de sanctions européen
04:54pour frapper les narcotrafiquants là où ça fait mal, c'est-à-dire au portefeuille.
04:58Un régime qui permettra de geler leurs avoirs,
05:02qui permettra de leur interdire toute transaction avec l'Union Européenne
05:05et toute entrée sur le territoire de l'Union Européenne.
05:09Il y a signature hier d'un accord historique entre la France et l'Ukraine,
05:14une lettre d'intention pour une centaine de rafales.
05:16On en a beaucoup parlé.
05:18L'accord parle d'un autre espace-temps,
05:21d'une régénération de l'armée ukrainienne dans l'avenir.
05:24Quel avenir pour l'Ukraine et pour l'armée européenne
05:27alors que les villages tombent les uns après les autres ?
05:29Est-ce qu'on ne risque pas d'aider l'Ukraine trop tard ?
05:32Non, la résistance ukrainienne tient.
05:34Et c'est le fait du courage de l'armée ukrainienne,
05:37c'est le fait du soutien que nous leur apportons depuis plus de trois ans maintenant.
05:42Mais ce qui est historique dans les accords qui ont été signés hier,
05:45c'est d'abord que pour la première fois depuis 1991 et son indépendance,
05:49l'Ukraine va disposer d'une flotte aérienne
05:51pour pouvoir à l'avenir se défendre et dissuader toute nouvelle agression.
05:56Oui, mais c'est la première fois depuis son indépendance en 1991.
05:58Et c'est historique pour la France, pour notre industrie de défense.
06:01Il faut savoir qu'un rafale, c'est 7000 emplois dans notre pays.
06:05Et donc en vendre 100, c'est assuré à notre industrie de défense.
06:08On le fait pour eux ou on le fait pour nous ?
06:09Mais ce sont des intérêts qui se rencontrent et qui se conjuguent.
06:13Si nous soutenons l'Ukraine, c'est parce que c'est une question de principe,
06:17mais c'est aussi parce que c'est nos intérêts qui sont en jeu,
06:19c'est notre sécurité qui est en jeu.
06:21Et quand nous vendons des rafales à l'Ukraine comme à d'autres pays,
06:24ce sont des accords de coopération qui lient nos destins avec celui de ces autres pays.
06:30Mais c'est aussi de la création de richesses et de la création d'emplois pour la France.
06:34Et je le disais, le rafale, c'est 7000 emplois dans notre pays.
06:37Vous êtes aussi vice-président du Modem.
06:39Chacun dans la majorité, dans le bloc central, vous appelez ça comme vous voulez, le socle commun.
06:43Il va de son petit projet de primaire de la droite et du centre.
06:48Quelle est pour le Modem la bonne solution pour trouver un candidat à l'élection présidentielle en 2027 ?
06:52Je crois que l'élection présidentielle, ce n'est pas le sujet du moment.
06:55Ça intéresse sans doute les journalistes et les observateurs, mais ça n'intéresse pas les Français.
07:01Quant aux questions de sélection des candidats,
07:06je crois qu'elles devront attendre qu'un projet puisse émerger.
07:10S'agissant du centre en particulier, il faudra qu'ils puissent disposer d'un projet
07:14face à la poussée, à la montée des populismes à tendance autoritaire
07:18que nous voyons déferler sur la France et sur l'Europe.
07:21Une primaire, comme l'a évoqué Laurent Wauquiez, qui irait de Gérald Darmanin à Sarah Knafow,
07:25c'est envisageable pour le Modem ?
07:28À nouveau, je pense qu'il est beaucoup trop tôt pour parler de ces sujets-là.
07:31Quant au Modem, il ne se situe pas entre Gérald Darmanin et Sarah Knafow.
07:36Le centre, c'est le centre et il a une existence propre.
07:38Alors il y a eu une élection, vous ne pouvez pas me dire que c'est dans longtemps,
07:41ce sont les municipales.
07:42En mars prochain, Rachida Detti est candidate à Paris.
07:45Je n'ai pas trouvé la position du Modem.
07:48Il y a Pierre-Yves Bournazel également qui est candidat.
07:51Qui, le Modem, va-t-il soutenir dans cette élection ?
07:53D'abord, le Modem considère que Paris a besoin d'une respiration et d'une alternance.
07:58D'accord, donc ça, ça veut dire...
07:59Pourquoi le Modem a présenté un projet pour Paris par la voix de Maude Gattel
08:06qui préside le groupe du Modem au Conseil municipal de Paris.
08:10Et c'est à elle que je laisserai le soin de détailler la question de nos alliances.
08:15Désormais que le projet est posé et ça ne saurait tard.
08:18Mais vous, secrétaire général, vice-président du parti, soutenir Rachida Detti,
08:22ça ne vous paraît pas impossible ?
08:23C'est une question que nos instances vont trancher.
08:26Mais c'est évidemment Maude Gattel, notre élue à Paris,
08:29celle qui a présenté le projet du Modem pour les Parisiens,
08:32qu'il reviendra d'en parler.
08:35Jean-Noël Barraud était l'invité des 4 V sur France 2.
08:38Dans un instant, la pub.
08:39Et c'est Damien Thévenon que vous retrouvez juste après.
08:41Très bonne journée à tous.
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