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  • il y a 2 semaines
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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Gilles Bornstein revient sur les questions qui font l’actualité avec Aurore Bergé, porte-parole du gouvernement et ministre chargée de l'Égalité et de la lutte contre les discriminations.

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Transcription
00:00Bonjour Maya, bonjour à tous, bonjour Berger. Merci infiniment de réserver aux 4 vérités votre première prise de propos de nouvelle porte-parole du gouvernement.
00:15Quelques heures après l'annonce de la composition du gouvernement, message très énervé de Bruno Retailleau sur X.
00:21La composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise. Je convoque le comité stratégique. Pourquoi Bruno Retailleau a-t-il fait une grosse colère hier ?
00:32Moi je crois au sens de l'état de chacune et de chacun. On a été nommé hier ministre de ce gouvernement. Je crois aussi au sens de l'état évidemment de Bruno Retailleau.
00:40Je ne peux pas imaginer en fait que la question qui soit posée aujourd'hui, ce soit celle du nombre de places que les uns et les autres ont aurait.
00:46On a un enjeu qui est majeur, c'est est-ce qu'on sait ou pas débuter le débat parlementaire, débuter le débat parlementaire, sincèrement, établir des compromis, sincèrement, doter la France d'un budget.
00:59C'est l'unique préoccupation qui doit être la nôtre aujourd'hui. C'est de parler aux Français et de faire en sorte de résoudre leurs problèmes.
01:04Manifestement, ce n'est pas l'unique préoccupation de tout le monde. Xavier Bertrand à l'instant milite pour un départ des Républicains du gouvernement.
01:11Les boucles ont chauffé hier. La plupart des responsables Républicains sont pour le départ du gouvernement.
01:16Est-ce que vous craignez qu'ils quittent le gouvernement dès ce matin ? Je crois que le comité stratégique est prévu à 11h30.
01:21Je ne le souhaite pas. Ça fait un peu plus d'un an qu'on a fait un choix.
01:24C'est possible que tu le fasses ?
01:26Le choix, c'est quoi ? C'est de faire une coalition. Il s'est passé quoi ?
01:29À l'issue de la dissolution, personne n'a remporté les élections législatives. Personne.
01:34Il y a donc trois blocs qui se sont dessinés à l'Assemblée nationale, au Sénat, de manière collective.
01:39À la fois, le bloc que nous représentons, c'est-à-dire l'ancienne majorité présidentielle et les LR,
01:44un bloc de gauche incluant la France insoumise et le bloc d'extrême droite.
01:48Donc, on a fait le choix de gouverner ensemble pour ne pas prendre le risque que la France insoumise avec la gauche puisse être au pouvoir d'un côté,
01:56puisqu'à l'époque, il n'était pas capable de se dissocier, et que le Rassemblement national, évidemment, n'accède pas au pouvoir.
02:01Est-ce que ça, cette donne-là a changé ? Non, la donne, elle n'a pas changé.
02:05On a les mêmes résultats, on a les mêmes parlementaires, et on a la même responsabilité de réussir.
02:10Alors, c'est difficile, ce n'est pas totalement notre culture, ni d'être en coalition gouvernementale,
02:14parce que ça demande des efforts à chacun, ni d'établir des compromis,
02:17parce qu'il va falloir qu'on aille au-delà de cette coalition pour établir des compromis aussi avec le Parti Socialiste.
02:22Je comprends, mais comme vous le dites, rien n'a changé.
02:24Pourtant, quelque chose a changé dans la tête de Bruno Retailleau.
02:27Que s'est-il passé entre la composition du gouvernement hier vers 19h30 et son coup de colère à 22h40 ?
02:34Pourquoi les Républicains s'énervent-ils comme ça ?
02:37Mais je ne suis pas là pour faire l'exégèse d'un tweet.
02:39Je suis par parole du gouvernement.
02:41Je suis ministre de la République.
02:43Je suis là pour faire en sorte que ça marche.
02:45Notre objectif, c'est que ça fonctionne.
02:48L'objectif du Premier ministre, l'objectif du Président de la République,
02:50de chacun des ministres nommés hier soir.
02:53Hier soir, nous avons été nommés.
02:55C'est de garantir qu'on forme une équipe et que cette équipe puisse réussir.
02:59Si demain, il y a encore plus d'instabilité dans le pays,
03:02on le paiera tous collectivement.
03:04Mais les premiers qui le paieront, ce sont les Français.
03:06Si on n'est pas capable de doter notre pays d'un budget,
03:09si on n'est pas capable de se dire qu'il y a des priorités qui sont plus importantes,
03:12vous savez, ce n'est pas le nombre de places les uns et les autres dans un gouvernement
03:15qui remplit le caddie des Français.
03:17Ce n'est pas le nombre de places dans un gouvernement
03:19qui garantit la sécurité des Français,
03:21qui garantit leur protection,
03:23qui garantit leur pouvoir d'achat.
03:24Or, c'est ça, les préoccupations,
03:26ce sur quoi on est interpellés.
03:28Ça nous passionnait, vous et moi, sans doute,
03:29de savoir qui allait entrer au gouvernement.
03:32Ça ne passionne pas les Français.
03:33Ce n'est pas là-dessus qu'ils nous interrogent.
03:35Sur quoi ils nous interrogent, c'est
03:36est-ce qu'enfin, vous allez être au travail
03:39pour que ça avance, pour qu'on aille mieux ?
03:42C'est ça, la question.
03:43Néanmoins, les gouvernements doivent un peu quand même faire ce qu'ils disent.
03:47Sébastien Lecornu avait promis de la rupture.
03:50Retour de Bruno Le Maire, retour de Roland Lescure.
03:53Où, à quel poste, avec quelle personnalité,
03:55voyez-vous des indices de rupture dans le gouvernement qui a été nommé hier ?
03:59La rupture, c'est la méthode qui a été choisie.
04:02La rupture, c'est un Premier ministre qui dit clairement
04:04qu'on n'utilisera pas un article de la Constitution, le 49-3,
04:08qui dit quoi ?
04:09Qui dit que le gouvernement pouvait essayer d'arrêter,
04:11d'interrompre tous les débats parlementaires.
04:13C'est un choix majeur en termes de méthode.
04:16De dire, en fait, ce qui va prévaloir, c'est le débat.
04:19C'est ce que les députés vont voter.
04:20C'est ce que les sénateurs vont voter.
04:22C'est ce qui redonne du poids et du pouvoir
04:23à chaque député, à chaque sénateur,
04:26quel que soit d'ailleurs son groupe politique.
04:27Pour les Français, la rupture, c'est aussi les gens.
04:30Ceux qu'ils voient dans les journaux de 20h,
04:32dans les médias, c'est ce que je vous disais.
04:34À l'issue de la dissolution,
04:36on a trois blocs qui se sont dessinés très vite.
04:38D'ailleurs, il a été demandé par la gauche elle-même
04:41qu'il n'y ait aucun débauchage individuel,
04:43qu'on n'aille pas chercher des personnalités,
04:46mais qu'on réussisse ensemble à établir
04:48des compromis au Parlement.
04:49Un responsable, Hélère, a dit hier
04:52moins il y a de macronistes dans le pays,
04:53plus il y en a dans le gouvernement.
04:54Ce n'est pas complètement faux.
04:56Encore une fois, on est un socle
04:58qui est supposé être commun.
05:00Un socle commun, qu'on a décidé
05:02de bâtir il y a maintenant un an.
05:04Socle commun, il a permis déjà
05:06de doter la France d'un budget,
05:07il a permis d'avancer sur les sujets majeurs,
05:09je pense à la lutte contre les narcotrafiques
05:10qui pourrissent la vie d'un certain nombre
05:12de nos villes et même de nos campagnes.
05:14Ça, on a réussi parce qu'on a été ensemble.
05:17Et ça, ça compte pour les Français
05:19de savoir qu'on peut les protéger,
05:21par exemple, au quotidien.
05:22Donc c'est là-dessus qu'on doit se concentrer,
05:24c'est comment on arrive ensemble
05:26à engager ne serait-ce que la discussion parlementaire.
05:28Vous vous rendez compte qu'on a
05:30cette nécessité quand même juste de démarrer les débats.
05:33Moi, je veux qu'on puisse démarrer les débats.
05:35Je ne vous sens pas certaine
05:37que les Républicains restent.
05:38Mais ça, j'espère qu'ils vont rester
05:40parce que je n'imagine pas qu'ils puissent partir.
05:42Parce que je n'imagine pas
05:43que dans le moment qui est le nôtre
05:45dans notre pays,
05:46dans ce risque d'instabilité
05:48qui est le nôtre politique,
05:50dans un monde qui n'a jamais été aussi dangereux,
05:52de retour de la guerre,
05:53dans un enjeu budgétaire si crucial
05:55pour l'avenir du pays,
05:56désolé, mais c'est ça qui doit prévaloir.
05:58C'est ça qui doit compter.
06:00Et si on a réussi depuis un an à être ensemble,
06:02il n'y a aucune raison
06:03qu'on ne réussisse pas
06:04à continuer à être ensemble
06:05et surtout qu'on ne réussisse pas
06:07à faire avancer ce pays.
06:08Parce que c'est ça, encore une fois,
06:09qui nous est demandé.
06:09Vous êtes membre de Renaissance.
06:11Renaissance à un patron.
06:12Il s'appelle Gabriel Attal.
06:13Lui aussi s'est fondu dans le communiqué.
06:15Il parle de spectacles affligeants
06:16et critique très fortement
06:18la méthode Le Cornu.
06:19Que répondez-vous à votre chef de parti ?
06:21Moi, je réponds que je suis porte-parole
06:23d'un gouvernement qui a été nommé hier soir
06:26avec un premier ministre
06:27qui a fait un choix de rupture
06:28en termes de méthode
06:29en disant que ce qui va compter,
06:31c'est le Parlement.
06:32Et donc, je dis à chaque député,
06:33je dis à chaque sénateur
06:35que chacune de leurs voix va compter
06:36et que c'est leur voix
06:37qui est plus importante
06:38que celle de leur groupe politique,
06:40que celle de leur parti politique
06:41parce qu'à un moment,
06:42c'est qu'est-ce qu'ils veulent
06:43pour notre pays
06:44et est-ce qu'ils veulent
06:45que ce pays continue à avancer
06:47parce que c'est ça, je crois,
06:48qui nous a demandé.
06:50Merci infiniment.
06:50Orberger qui a réservé aux 4 vérités
06:53sa première prise de parole
06:54de porte-parole du gouvernement.
06:57Très bonne journée à tout le monde.
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