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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h, ravi de vous retrouver ce soir. Le JT d'Adrien Fontenot qui demande à venir tous les soirs avec nous.
00:08Je suis content quand je suis avec vous Christine.
00:11On vous adore, c'est parti pour l'info.
00:13Volodymyr Zelensky est en visite en France et l'Ukraine va s'équiper français.
00:18Le président ukrainien Emmanuel Macron signé ce lundi une déclaration d'intention pour l'achat futur de 100 rafales.
00:24Ce sera une première pour l'Ukraine. Cet accord s'étale sur un horizon d'une dizaine d'années.
00:27Autre achat, celui-ci acté. 55 locomotives auprès d'Alstom, montant pour la France 470 millions d'euros.
00:34Le Louvre de nouveau touché par une fermeture.
00:36Une des galeries du musée sera fermée au public par mesure de précaution.
00:39Un contrôle a révélé la particulière fragilité de certaines poutres d'une des ailes du bâtiment.
00:44C'est la galerie Campana qui est concernée.
00:46Elle abrite en temps normal 9 salles dédiées à la Grèce antique.
00:49Et puis enquête ouverte pour contestation de crimes contre l'humanité.
00:52La plainte vise notamment le président de l'association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain.
00:56Un samedi à Verdun, Jacques Boncopain a déclaré que Philippe Pétain avait été le premier résistant de France.
01:01Des propos clairement révisionnistes pour le préfet de la Meuse.
01:04En France, ils sont passifs d'une peine d'un an d'emprisonnement et jusqu'à 45 000 euros d'amende.
01:09Merci beaucoup mon cher Adrien Fontenot.
01:11Et au sommaire ce soir, 11 millions de cons ?
01:15Point d'interrogation.
01:16La polémique n'en finit plus.
01:18Alain Souchon, invité sur RTL, juge improbable une victoire du RN en 2027 et affirme que, je cite,
01:25les Français ne sont pas assez cons pour les élires, estimant qu'un tel scénario provoquerait, je cite, une révolution.
01:35De nombreux artistes, plus généralement, se sont mobilisés contre l'extrême droite, je cite,
01:39illustrant une scène culturelle très politisée et parfois polarisée.
01:46La culture doit-elle refléter les convictions politiques majoritaires ou préserver une pluralité de voix ?
01:53Même lorsqu'elle dérange, les artistes partiront-ils tous en Suisse ?
01:57Si le RN arrive un jour au pouvoir, comme le propose Alain Souchon, l'analyse de Gabriel Cluzel.
02:03Le Royaume-Uni, avec un gouvernement de gauche comme le Danemark, lutte contre l'immigration.
02:10Le pays annonce une réforme majeure de l'asile, la fin de l'accès automatique aux aides sociales et aux logements pour les demandeurs d'asile.
02:18Un statut réexaminé plus souvent et l'obtention du séjour permanent porté à 20 ans.
02:24Inspiré du modèle danois, cette politique vise à réduire l'immigration irrégulière
02:29et à contenir la montée du parti de droite national, Réforme UK.
02:34Des associations dénoncent une stratégie de bouc émissaire qui risque d'alimenter des tensions et des violences.
02:40Une démocratie peut-elle lutter contre l'immigration ?
02:43La gauche comme la droite, afin de protéger sa propre population.
02:48Le décryptage de Charlotte Dornelas.
02:51Éric Zemmour est apparu publiquement avec un maillot des Girondins de Bordeaux,
02:56suscitant une réaction immédiate du club.
02:59Les Girondins ont rappelé leur engagement officiel contre toutes les formes de discrimination
03:04et ont pris leur distance avec toute récupération politique,
03:08précisant que leurs couleurs ne peuvent servir à promouvoir une cause partisane.
03:13L'incident illustre la sensibilité croissante autour de l'image des clubs sportifs.
03:18Dans le débat public, un homme politique peut-il porter un maillot de foot ?
03:21Un footballeur peut-il tweeter sur la politique ?
03:24Un club sportif peut-il rester totalement apolitique quand ces symboles deviennent des outils potentiels d'influence publique ?
03:31Le regard de Marc Menand.
03:34L'affaire Crépole.
03:36Cela fera deux ans demain, depuis la mort de Thomas Perrotto, cet adolescent tué lors d'un bal de village.
03:44Où en est-on ? Lenteur de l'enquête, contradiction des suspects, sentiment d'Omerta, colère face au traitement médiatique jugé biaisé,
03:53frustration de beaucoup que la qualification raciste ne soit pas retenue malgré certains témoignages.
04:00Deux ans après, on note également la douleur persistante des proches et l'attente d'une justice perçue comme insuffisamment réactive.
04:08Comment garantir une réelle recherche de vérité rigoureuse et capable d'unir plutôt que de diviser ?
04:16La vérité doit-elle se plier devant les faits ?
04:19L'édito d'Eric Tegner.
04:22La France va mal, mais certains se battent pour la faire avancer ou pour la relever.
04:26Régulièrement dans Face à l'Info, nous parlons aussi de ce qui fonctionne ce soir.
04:31Zoom sur un SOS Calvert, une association qui vise à sauvegarder un héritage culturel et spirituel en mobilisant des bénévoles et des collectivités locales.
04:41Comment préserver ce patrimoine religieux tout en l'inscrivant harmonieusement dans une société de plus en plus diverse sur le plan culturel et spirituel ?
04:51Alors que cette semaine marque la Red Week 2025, organisée par Aid the Church in Need, une campagne de solidarité mondiale en faveur de la liberté religieuse et en mémoire des chrétiens persécutés,
05:05nous nous pencherons sur ceux qui veulent faire vivre les racines chrétiennes de la France avec Pierre-Alain Gréco, invité exceptionnel de Face à l'Info ce soir, directeur de la communication de SOS Calvert.
05:18Voilà, pour l'Essentiel, on va tous se dire et sans tabou ce soir. C'est parti.
05:36Ouf, Mathieu n'est pas là ce soir. Je rigole, on l'aime et il nous manque. Regardez où il se cache.
05:43Il y a déjà de la neige, il y a pas ?
05:44Il y a déjà de la neige au Québec.
05:47En fait, il y a tout le temps. À chaque fois qu'il y va, il y a une neige, exactement. On en passe très fort. Il nous manque, on l'aime beaucoup.
05:54Je vous en prie.
05:56Voilà, on lui a dit, comme à chaque fois, il n'est pas là cette semaine, de nous envoyer une petite photo, une petite carte postale.
06:01On embrasse notre cher et tendre Mathieu Bocoté qui sera remplacé par Eric Tegner cette semaine.
06:06Merci infiniment, Eric Ternet, pour votre présence. J'adore quand je vous fais rougir.
06:11D'abord, Gabrielle Cluzel, si le RN arrivait au pouvoir, on assisterait peut-être à un départ massif des artistes vers la Suisse.
06:20On va commencer avec vous et avec ces propos qui ont créé la polémique tout le week-end d'Alain Souchon sur RTL,
06:27traitant, si vous permettez l'expression, de cons, ceux qui voteraient pour le Rassemblement National.
06:32Oui, écoutez, c'est une citation, nous sommes obligés de le dire.
06:36Avant de commencer, je voulais juste vous embrasser tous de la part de lecteurs avec lesquels je passais plusieurs jours.
06:40Ils m'ont demandé de vous embrasser, j'ai peur qu'ils me disent après, tu ne l'as pas fait.
06:43Je vous embrasse les deux ans que je suis enrémée.
06:45Je passerai des messages aussi, moi, tout à l'heure.
06:48Alors, Alain Souchon a fait une déclaration qui a défrayé la chronique jusqu'à ce matin,
06:56puisque Patrick Cohen a pris sa défense.
06:58Défense, quelle surprise vraiment sur France Inter.
07:02Donc, qu'a-t-il déclaré ?
07:04Après avoir traité les Français qui votent Rassemblement National de cons,
07:11puisque c'est de ça dont il s'agit,
07:13donc si l'on s'en tient au dernier sondage presque une moitié des électeurs,
07:19il a déclaré qu'il partirait en Suisse si d'aventure le Rassemblement National arrivait à la tête de ce pays,
07:27à la faveur d'une élection.
07:29Alors, c'est vrai qu'on se pose une question.
07:32Est-ce qu'il va y avoir une vague de migration massive vers la Suisse ?
07:37Parce qu'on se souvient que Yannick Noah avait dit qu'il quitterait le pays également,
07:41si le Rassemblement National arrivait au pouvoir.
07:44Et puis, il y a un paquet d'artistes qui a exprimé sa peur,
07:48notamment lors des dernières législatives, à la perspective de cette arrivée.
07:54En soin de Marion Cotillard, vous savez,
07:55elle avait abordé un PIMS, la jeunesse en mer de le Rassemblement National.
08:00La jeunesse, c'est un état d'esprit.
08:02Et puis, elle n'est pas si jeune que ça,
08:05mais en tout cas, elle s'était sentie porte-parole de ce slogan.
08:09Indochine, qui avait refusé de se produire à Perpignan.
08:14Calogero, qui n'était pas content du tout
08:17parce que sa musique était diffusée en guise d'entrée en matière
08:21dans certains meetings du Rassemblement National.
08:24Aya Nakamura, ou encore les 500 artistes
08:28qui ont signé, qui avaient signé avant les législatives,
08:31une grande tribune pour appeler à ne pas voter Rassemblement National.
08:37Alors, 500 artistes ne sont pas tous très connus,
08:39comme dirait un de mes amis journalistes.
08:41Ils sont surtout connus de leur maman et de leurs voisins de palier.
08:43Moi, je ne les connaissais pas.
08:44Mais néanmoins, ils existent.
08:46Alors, ça va faire du monde pour arriver en Suisse.
08:48Est-ce que la Suisse va accueillir à bras ouverts tous ces gens ?
08:51Eh bien, rien n'est moins sûr.
08:53Et c'est peut-être le premier point
08:55tout à fait contradictoire dans le discours d'Alain Souchon
09:00parce qu'on imagine que, évidemment, ce qu'ils chiffonnent,
09:03ce qu'ils souchonnent, je devrais dire,
09:04eh bien, c'est la marque historique de lutte contre l'immigration du Rassemblement National.
09:11Eh bien, s'il y en a chez lesquels obtenir la nationalité
09:16est un parcours du combattant, c'est bien la Suisse.
09:19C'est un pays particulièrement drastique dans ce domaine.
09:22La Suisse a été précurseuse pour interdire les minarets sur son sol.
09:31Je vous rappelle qu'il y a une ville en Suisse
09:32qui a interdit, près du Jura frontalière,
09:35elle a interdit carrément la piscine municipale
09:38aux jeunes Français qui venaient mettre du bazar,
09:41qui venaient troubler la sérénité.
09:44Et puis, on rappelle que l'UDC, étiquetée chez nous d'extrême droite,
09:47atteint actuellement des sommets.
09:49Oui. Alors, je ne suis pas certain qu'Alain Souchon trouve là
09:53tout ce qu'il souhaiterait fuir ici.
09:58Alors, on l'aurait bien vu dans un des pays d'origine d'immigration,
10:03finalement, qui arrive en France,
10:04pour les aider par son pouvoir d'achat.
10:07Et puis, vous savez, il y a certains pays, comme le Maroc,
10:09qui ont des mesures d'incitation fiscale pour les retraités.
10:12Ça aurait été intéressant.
10:13Et par ailleurs, ils l'aiment le vivre ensemble,
10:15sauf, évidemment, quand il s'agit de gueux
10:18qui souhaitent faire leur course dans un Carrefour City,
10:21dans son quartier, puisque vous vous souvenez
10:22qu'il avait signé la pétition contre le Carrefour City.
10:26Mais c'est en Suisse qu'Alain Souchon veut trouver refuge.
10:28Alors, c'est vrai qu'il a la double nationalité.
10:30C'est une bonne raison.
10:31Ce précieux sésame qui n'est pas donné aux autres,
10:33ce précieux privilège, il l'a.
10:34Et puis, selon l'indice mondial de retraite 2024,
10:37la Suisse est le pays le plus agréable pour les retraités.
10:40Alain Souchon va-t-il donc les traiter de cons, eux aussi ?
10:45Alors, ce n'est pas certain qu'il s'y risque,
10:47parce que j'ai l'impression que les Suisses,
10:48ils sont un petit peu plus susceptibles que nous.
10:50Mais vous avez raison de vous arrêter sur ce mot,
10:53parce qu'il est extrêmement violent, en réalité.
10:55Il aurait pu dire « je ne suis pas d'accord
10:57avec les électeurs du Rassemblement national ».
11:01Non, il a choisi de les traiter de demeurer
11:03de la façon la plus grossière possible, finalement.
11:07Et ça prouve bien le mépris dans lequel
11:09ces électeurs sont tenus.
11:11Ce sont des sous-citoyens.
11:13Non seulement ils ont tort, mais ils sont simplés.
11:16Vous savez ce qu'on fait des demeureux ?
11:17Eh bien, on les met sous tutelle,
11:18parce qu'évidemment, ils ne peuvent pas choisir tout seuls.
11:21Et c'est exactement ce que l'on cherche à faire
11:23de mille façons médiatiques, politiques, juridiques.
11:26Ils ne sont pas des adultes en pleine possession
11:28de leurs moyens.
11:29C'est d'ailleurs peu où Proust a dit Patrick Cohen
11:31ce matin sur France Inter.
11:33Alors, il concède que le moncon n'était pas nécessaire.
11:36Il veut bien le dire.
11:37Mais il fustige, alors ça, j'ai trouvé ça,
11:40c'est croquignolé, cet axiome selon lequel
11:42les électeurs auraient toujours raison.
11:45Mon chéri, ça s'appelle la démocratie.
11:48Non ? Parce que la démocratie,
11:49sans le démos, c'est un peu comme
11:51le chausson aux pommes, sans les pommes,
11:52c'est plus pareil.
11:53Convenons-en.
11:55Il dit aussi que tant qu'on est chanteur,
11:58quand on n'est pas politique,
12:00eh bien, on peut se permettre ce genre de sortie.
12:03Eh bien, en réalité, c'est tout l'inverse.
12:04Parce que quand on chante, on utilise sa voix
12:07pour rassembler, pour faire l'harmonie,
12:11pour faire oublier les sujets de préoccupation
12:14et gageons qu'ils sont nombreux des Français,
12:17et non pour diviser ou donner de ses opinions politiques.
12:20C'est un peu comme les footballeurs.
12:22On préfère quand ils jouent avec leurs pieds
12:24que quand ils pensent avec.
12:27Et c'est vrai que, je vous donne un exemple,
12:29c'est vrai d'ailleurs, ce que je dis n'est pas une boutade,
12:31parce que, vous savez que depuis qu'il a pris des positions politiques
12:35un peu fortes, on va dire,
12:37clivantes, lui aussi, il avait très peur du rassemblement national,
12:39apparemment.
12:40Kylian Mbappé est vraiment descendu
12:42dans la côte de popularité des Français,
12:43pas seulement à cause de son jeu.
12:45Et en revanche, Antoine Griezmann s'est adulé,
12:48paraît-il, moi j'ai retrouvé le mot dans Ouest-France,
12:50et qu'a fait Antoine Griezmann aux dernières élections,
12:52eh bien, il a dit, allez voter.
12:55Bon, ça c'est un devoir citoyen, c'est vrai,
12:56mais il n'a pas précisé pour qui.
12:58Et visiblement, ça a été apprécié.
13:00Alors déjà, le simple fait de ne pas dire
13:02pour qui il allait voter,
13:03en revanche, c'était très suspect,
13:05très louche pour la gauche,
13:07parce qu'évidemment, tout le monde est obligé
13:08de faire sa petite génuflexion, en principe.
13:10Alors, puisque vous en parlez,
13:12il est très étrange qu'il y ait tant d'artistes
13:15engagés à gauche et si peu à droite.
13:17Peut-on se poser la question ? Pourquoi ?
13:19Eh bien, c'est vrai, ce n'est pas normal,
13:21parce que, normalement, les artistes
13:23sont su se poser être transgressifs,
13:25ils sont réputés rebelles.
13:26rebelles, or, aujourd'hui,
13:28la transgression, ce qui fait peur,
13:30ce qui choque, ce qui heurte le bourgeois,
13:33c'est l'engagement au Rassemblement National,
13:35pas à gauche,
13:36parce qu'être engagé artiste,
13:37engagé à gauche,
13:38c'est d'une extrême banalité.
13:39D'ailleurs, moi, je ne connais pas d'artiste,
13:40à part Jean-Pierre Smeffret,
13:41je ne connais pas d'artiste engagé à droite,
13:44c'est extrêmement rare.
13:46Même Michel Sardou,
13:48dernièrement invité sur TF1,
13:49il a fait un petit numéro d'équilibriste.
13:51Vous voyez, il était un peu en tutu
13:53avec son ombrelle, là.
13:54Un journaliste de chez moi
13:55a une formule que j'ai trouvée intéressante
13:57de Boulevard Voltaire,
13:58il disait qu'il soufflait
13:58le chaud du bon ton médiatique
14:01et le froid de l'opinion populaire,
14:02parce qu'il sent bien
14:03qu'il a quand même
14:03des fidèles très populaires,
14:06mais néanmoins,
14:07il ne voulait pas,
14:08il réfutait cette image
14:11de chanteur un peu réac de droite.
14:14Et c'est vrai que c'est très fort,
14:16je trouve que c'est très fort
14:16de la part de la gauche
14:17et de ses artistes,
14:18d'avoir réussi à tenir
14:20les deux bouts de la corde.
14:21Normalement, soit on est la norme,
14:23soit on est la transgression.
14:25On ne peut pas être à la fois
14:25la norme et la marginalité.
14:27Ben, eux, si.
14:28Ils prétendent être les deux.
14:29Donc forcément, ça verrouille tout.
14:30On fait un nœud
14:31et tout est verrouillé.
14:33Alors, et puis pourquoi
14:35il n'y a pas d'artiste de droite ?
14:36Alors, on pourrait se dire,
14:37peut-être parce qu'à droite,
14:37on ne sait pas chanter.
14:39C'est possible.
14:40Mais moi, je crois que c'est surtout
14:41que lorsqu'on montre
14:43ne serait-ce que le bout du début
14:45d'une opinion qui n'est pas à gauche,
14:47eh bien, on se fait évidemment
14:48professionnellement flinguée.
14:51Il faut savoir aussi
14:52qu'Alain Souchon aime beaucoup
14:54les communistes.
14:55En revanche, il est allé
14:55à la fête de l'Huma.
14:57Alors, que dit-il du communisme ?
14:59Communisme, Staline,
15:00enfin bon, je ne vous fais pas un dessin,
15:02certaines de millions de morts.
15:04Eh bien, c'est romantique,
15:05le communisme.
15:06On y est attaché.
15:08Voilà, c'est romantique.
15:09Ce sont des gens simples
15:10qui espèrent un monde meilleur.
15:11Le monde ouvrier, c'est touchant.
15:13La fête de l'Huma, c'est ça.
15:15Alors, c'est vrai qu'il y avait
15:15le monde ouvrier au Parti communiste.
15:18Mais c'est fini, ça.
15:19S'il veut suivre ces ouvriers touchants,
15:21il faut qu'il aille,
15:22je ne sais pas comment il s'appelle,
15:23mais à la fête du Rassemblement national.
15:24C'est là qu'il les retrouvera,
15:25et plus à la fête de l'Huma.
15:27Parce qu'on sait très bien
15:27qu'aujourd'hui,
15:28ces ouvriers ont déserté la gauche
15:31parce que cette gauche
15:33les a rendus orphelins
15:34en adoptant un prolétariat
15:37de substitution dans l'immigration.
15:39Alors, pour finir,
15:41parce que moi, j'aime bien Alain Souchon,
15:42on ne va pas se mentir,
15:43peut-être qu'autour de la table,
15:45les gens l'aiment bien.
15:46Alors, je me suis demandé
15:47est-ce que ces fans,
15:48ainsi visés, lui en veulent-ils ?
15:50Ce qui est certain,
15:50c'est qu'ils ont été,
15:51pour beaucoup,
15:52parmi ceux qui se sont sentis visés,
15:54blessés.
15:56Moi, j'ai lu ici, eux-là,
15:57la célèbre phrase de Courteline,
16:00être traité de con par un imbécile
16:02est un plaisir de faire fin gourmet,
16:04ou Souchon sans le H,
16:06ça fait pire que con,
16:07ça fait sous-con.
16:08Bon, mais pas tellement, finalement,
16:10parce que, comme le dit, justement,
16:12Patrick Cohen,
16:14il faut lui donner raison,
16:15à Patrick Cohen,
16:16ça arrive assez rarement sur ce plateau,
16:17donc il faut quand même le faire
16:18de temps en temps,
16:19eh bien, c'est inefficace.
16:21Vous voyez ?
16:21C'est ça.
16:21C'est complètement inefficace.
16:23C'est un peu ces oncles trotskistes
16:24qui ronchonnent,
16:25enfin, qui souchonnent
16:26au bout de la table,
16:28mais que personne n'écoute.
16:30Alors, d'ailleurs,
16:31on peut dire aussi
16:31que le Rassemblement National
16:32et Marine Le Pen
16:33n'en veulent pas du tout
16:33à Sardou dans ces meetings.
16:35Il y a toujours
16:35le lac du Connemara,
16:36donc, finalement,
16:38il y a une forme de magnanimité
16:39de ce côté-là
16:40de l'échiquier politique.
16:41Peut-être une forme d'habitude.
16:42Merci beaucoup, Gabrielle,
16:44pour votre analyse.
16:45Même si vous êtes enrhumée,
16:46ça ne nous sent pas.
16:47Oui, je suis affreusement enrhumée.
16:48Ça ne nous sent pas.
16:49Ça me fait drôle de vous avoir tous les...
16:50Ça va, Eric ?
16:51Ah, très bien.
16:52Ça me fait drôle de vous avoir tous les deux
16:53parce qu'on est, en fait,
16:54sur Europe 1
16:55à 11h30 à 13h en général.
16:57Et je vais profiter
16:58pour donner les audiences
16:59parce qu'on n'en a pas parlé.
17:00Merci à tous ceux
17:00qui nous suivent sur Europe 1.
17:02Un immense merci
17:03parce que Europe 1
17:062,8 millions d'auditeurs.
17:08Et puis, sur notre émission...
17:10180 000 en plus.
17:11Oui, plus 180 000 auditeurs de plus
17:13depuis la rentrée.
17:14Merci pour votre fidélité.
17:16Bravo à vous,
17:17à Gabrielle Cusel,
17:18Eric Tegner.
17:19Et merci infiniment
17:20pour votre fidélité.
17:22On marque une pause.
17:23On revient
17:23parce que j'ai beaucoup de messages
17:24aussi à vous faire passer.
17:25Du tout qui est...
17:25Vous avez passé des messages,
17:26mais du tout qui est d'Agnère,
17:28de ceux qui vous suivent,
17:28qui vous sont vraiment fidèles.
17:29Oh, Charlotte,
17:30j'ai un petit médicament pour vous aussi
17:31parce qu'on veut...
17:33Ça va, vous ne toussez plus.
17:34C'était une allergie à Mathieu,
17:35je vois que ça...
17:37On va marquer une pause,
17:39je pense qu'elle va nous appeler
17:40du Québec.
17:41On revient tout de suite
17:42sur Face à l'Info.
17:48Retour dans Face à l'Info
17:49dans un instant,
17:50notre invité
17:50pour parler de SOS Calvert,
17:52des choses qui fonctionnent
17:54en France
17:54et ceux qui s'attellent
17:56à relever la France.
17:58On en parle dans un instant.
17:59On parle aussi d'Éric Zemmour
18:00avec le maillot
18:01des Girondins de Bordeaux
18:02avec Marc Menand.
18:03D'abord, Londres
18:04vient d'annoncer
18:05un vaste plan
18:06sur l'immigration
18:07dont le but
18:08est de restreindre
18:09l'attractivité migratoire
18:11du pays.
18:12De quoi s'agit-il exactement,
18:14Charlotte ?
18:15On a le Premier ministre
18:16Kerr Starmer,
18:17en effet,
18:17qui avait annoncé
18:18vouloir mettre fin
18:19au ticket d'or.
18:20Je cite,
18:20c'est une expression
18:22très utilisée au Royaume-Uni
18:26qui, en gros,
18:28explique que le modèle
18:29est très attractif.
18:30Le ticket d'or,
18:31c'est une manière
18:31de parler d'un modèle
18:32attractif
18:33par rapport
18:34à la demande d'asile.
18:35Donc, l'idée
18:35est de réviser
18:36la politique d'asile
18:38au Royaume-Uni
18:39pour la rendre
18:40donc moins attractive.
18:41Je cite la ministre
18:42de l'Intérieur
18:43qui a dit
18:43« Un billet en or
18:44a fait grimper
18:45les demandes d'asile
18:46au Royaume-Uni
18:46poussant les gens
18:47à traverser l'Europe
18:48via des pays sûrs
18:49pour monter à bord
18:50d'embarcations de fortune. »
18:52Donc, l'idée,
18:52c'est de baisser
18:53le nombre de demandes d'asile
18:54et par là même
18:55de baisser le nombre
18:56de traversées de la Manche.
18:58Vous savez,
18:58ils partent de chez nous
18:59pour atteindre
19:00la Grande-Bretagne.
19:02Donc, ils dénoncent
19:03clairement une situation
19:04trop avantageuse.
19:05Aujourd'hui,
19:06les réfugiés,
19:07ceux qui demandent l'asile
19:08peuvent demander
19:08à s'installer définitivement
19:10sans frais
19:11après 5 ans de présence
19:13même sans avoir contribué
19:15a fait remarquer
19:15encore une fois
19:16la ministre de l'Intérieur.
19:17Donc, le nouveau dispositif,
19:19alors on n'a pas
19:19tous les détails
19:20mais ce qui est sûr
19:21c'est qu'il s'inspire
19:22officiellement,
19:23ce n'est pas un comparatif
19:24que les uns
19:25ou les autres ont fait,
19:26il s'inspire officiellement,
19:27ça a été dit,
19:28du modèle danois.
19:30Donc, la durée de séjour
19:31initiale accordée
19:32aux réfugiés
19:32sera réduite
19:33de 5 ans à 30 mois.
19:35Donc, on divise par 2
19:36la durée de séjour
19:37que l'on accorde
19:38aux personnes.
19:40Le délai pour résidence
19:41permanente,
19:42lui en revanche,
19:42est multiplié par 4.
19:44Aujourd'hui,
19:45vous pouviez le demander
19:45au bout de 5 ans,
19:47vous pourrez désormais
19:48le demander au bout de 20 ans.
19:49Donc, il y a clairement
19:50une volonté de dissuader.
19:53Et l'idée,
19:54c'est de rendre
19:55la protection
19:56qui est accordée
19:57aux réfugiés
19:57temporaire.
19:58Alors, vous allez me dire,
19:59en théorie,
20:00elle est temporaire,
20:01c'est vrai partout.
20:02Dans les faits,
20:02on le sait bien,
20:03ce n'est pas le cas.
20:04et le gouvernement
20:05a expliqué
20:06qu'ils seront
20:07donc forcés
20:08au terme
20:09de ces délais
20:11qui sont donc réduits
20:11de rentrer
20:12dans leur pays d'origine
20:14dès qu'il sera
20:14jugé sûr.
20:16Donc, on réduit
20:17les délais
20:17et on met en place
20:18une politique
20:18de réexamen
20:19en fonction
20:20des évolutions politiques
20:22dans les pays
20:23d'origine.
20:24Enfin, politique
20:24ou autre,
20:25mais en général,
20:26ce sont ces persécutions-là
20:27qui sont notées.
20:29Ensuite,
20:29il y a un accès
20:30aux aides sociales
20:31qui ne sera plus
20:32automatiques.
20:33Il est supprimé
20:34pour ceux
20:34qui peuvent travailler
20:35et ne le font pas
20:36ou ceux qui enfreignent
20:38la loi.
20:38Donc, suppression
20:39des aides sociales
20:40pour ces profils-là.
20:42Restriction du regroupement
20:43familial
20:43pour, je cite,
20:44éviter l'effet domino.
20:46Aujourd'hui,
20:47l'accueil des proches
20:48est facilité
20:49par la politique
20:49de regroupement familial.
20:51Là, encore une fois,
20:51et sur l'exemple du Danemark,
20:53ils veulent considérablement
20:54la réduire.
20:55Et la dernière chose,
20:56c'est qu'a priori,
20:57alors là,
20:57il n'y a pas encore
20:57les contours,
20:58mais ils voudraient limiter
20:59les recours possibles
21:00devant la CEDH.
21:01Vous savez,
21:01la Grande-Bretagne
21:02est sortie de l'Union Européenne
21:03et ça fait,
21:04la question de la CEDH
21:06en particulier,
21:06parce qu'ils ne sont pas
21:07sortis de la Cour Européenne
21:08des Droits de l'Homme,
21:10fait débat
21:11aujourd'hui
21:12en Grande-Bretagne.
21:13Je vous cite
21:14le Premier ministre britannique.
21:16Il n'y aura pas
21:17de billet en or
21:18pour s'installer au Royaume-Uni.
21:19L'établissement
21:20se mérite
21:21en contribuant
21:22à notre société,
21:23pas en payant
21:23un passeur
21:24pour traverser la Manche.
21:26Raison pour laquelle
21:26il a expliqué
21:27que pour les gens
21:28qui travailleraient
21:28ou qui reprendraient
21:30des études,
21:31les règles
21:32pourraient changer.
21:34Donc,
21:34il se situe
21:35essentiellement
21:36sur la question
21:36de l'immigration
21:37illégale
21:38au moment de l'arrivée
21:39et donc de la politique
21:41d'asile
21:41qui répond
21:42à ces arrivées.
21:44Comment expliquer
21:45à Charlotte Dornelas
21:46que de telles mesures
21:47soient prises
21:48par un gouvernement
21:49travailliste,
21:50c'est-à-dire
21:51de gauche
21:52ou de centre-gauche ?
21:53C'est exactement
21:54la question
21:54qu'on s'est posée
21:55longtemps
21:55quand on regardait
21:57le Danemark.
21:59Chacun faisant remarquer
22:00que la restriction
22:00de la politique migratoire
22:01du Danemark
22:02qui a commencé
22:04il y a une dizaine d'années
22:05et qui est en effet
22:06très restrictive
22:06est le fait
22:08de sociodémocrates.
22:09En réalité,
22:10on se rend compte
22:10qu'on a quand même
22:11un problème
22:12quand on aborde
22:12cette question-là
22:13parce qu'il y a
22:13deux manières
22:14de voir la question
22:15migratoire.
22:16La question migratoire
22:17étant donc le fait
22:18que des personnes
22:19par milliers,
22:20par dizaines de milliers,
22:21par centaines de milliers
22:22et donc au fil des années
22:23par millions
22:24s'installent dans un pays
22:25avec un bagage culturel,
22:27avec un bagage socio-économique,
22:29avec un bagage évidemment
22:31qui est le cas
22:32pour n'importe quelle personne.
22:34C'est donc un sujet
22:34éminemment politique.
22:36Il n'y a aucun doute
22:36là-dessus.
22:37Sauf que soit
22:38on considère
22:39que l'idée même
22:39de frontière
22:40et donc de décision
22:41de qui peut entrer
22:42ou sortir
22:43d'un pays est fasciste
22:44et donc la question
22:45de l'immigration
22:46est absolument interdite
22:48si ce n'est pour expliquer
22:49à quel point
22:50c'est formidable
22:50et à quel point
22:51il faut continuer.
22:51soit l'immigration
22:53est prise comme une donnée
22:54qu'il est nécessaire
22:55de prendre en compte
22:56et ce n'est pas juste
22:58des chiffres
22:58qui s'ajoutent aux chiffres
22:59pour une question
23:00de générosité
23:00mais des personnes
23:02qui arrivent
23:02et donc ça pèse
23:03sur le marché du travail,
23:05ça pèse sur le sujet
23:05économique,
23:06démographique évidemment,
23:08sécuritaire parfois,
23:09culturel évidemment
23:11et accessoirement
23:13une donnée
23:13qui doit être analysée
23:14à la lumière
23:15de ce que la population
23:16d'accueil
23:17peut supporter.
23:18Alors évidemment
23:19une majorité,
23:20je reprends notre ami Cohen,
23:22une majorité peut se tromper,
23:23on l'a vu 15 fois
23:23dans l'histoire,
23:24la majorité n'a pas
23:25forcément raison,
23:26c'est une évidence.
23:27En revanche,
23:29si vous demandez
23:29à des gens
23:30d'accueillir d'autres personnes
23:32contre leur gré,
23:33je ne vois pas
23:34comment ça peut bien
23:35se finir.
23:35Mettez de vos côtés
23:36toutes vos idées,
23:37considérez
23:38que cette donnée
23:39est évidemment
23:40nécessaire
23:42à prendre en compte.
23:44Or,
23:44le Danemark
23:45avait voulu sauver,
23:46il l'avait expliqué
23:46quand ils avaient mis
23:47en place
23:47leurs restrictions,
23:48leur état-providence
23:49en disant
23:50on a un état
23:50extrêmement généreux,
23:52simplement si nous ne mettons
23:53pas de frontières,
23:54si nous ne limitons pas
23:55cette générosité,
23:56nous devrons renoncer
23:57à notre état-providence.
23:58Ils avaient voulu le sauver.
24:00Le Royaume-Uni
24:00a voulu répondre
24:01très clairement
24:02à une pression populaire
24:03et donc électorale,
24:04évidemment,
24:05au moins partiellement.
24:07La ministre de l'Intérieur
24:08qui était interviewée
24:10ce week-end
24:10a dit
24:10je vois bien
24:11que l'immigration clandestine
24:13déchire notre pays.
24:14Quand on voit
24:15les différentes déclarations
24:16ou même les propositions
24:17du parti qui est bien
24:18devant les travaillistes
24:19aujourd'hui,
24:20celui de Nigel Farage,
24:22ça va au-delà
24:23de la question
24:23de l'immigration clandestine,
24:25mais il est évident
24:26que cette question
24:27déchire notre pays.
24:28Mais j'ai trouvé
24:29le renversement
24:30de la proposition
24:31intéressant.
24:33Vous savez,
24:33aujourd'hui,
24:33quand on vous parle
24:34de la question
24:34de l'immigration,
24:35quand vous la posez
24:36dans le débat,
24:37on vous dit
24:37cette question divise les gens.
24:39Expliquer par exemple
24:40qu'il faut restreindre
24:41l'immigration,
24:42ce serait diviser les gens.
24:44Eh bien,
24:44la ministre,
24:44pour expliquer
24:45qu'il faut restreindre
24:46l'immigration,
24:46elle explique que c'est
24:47l'immigration précisément
24:48qui risque
24:49ou qui déchire déjà
24:51le pays.
24:51Le renversement
24:52est significatif.
24:54La ministre de l'Intérieur,
24:55c'est intéressant.
24:55La ministre de l'Intérieur
24:56et qui est pays,
24:59effectivement,
25:00bon là,
25:00c'est impossible
25:01de ne pas le voir,
25:02qui est traversé
25:03par une contestation
25:04populaire très forte.
25:06C'est vrai dans les sondages,
25:07mais c'était vrai aussi
25:08dans la rue.
25:09Tout le monde se souvient,
25:09en effet,
25:10des images assez spectaculaires
25:12des manifestations,
25:13notamment cet été,
25:14contre l'immigration.
25:15Colère qui s'appuie,
25:16évidemment,
25:16sur une réalité existante.
25:18Je ne vais pas refaire
25:19l'histoire du modèle
25:20anglo-saxon,
25:21mais c'est un modèle
25:22multiculturel
25:22qui, clairement,
25:23atteint plus que ses limites.
25:25Mais sur la stricte question
25:27des demandes d'asile
25:28et donc des personnes
25:29qui arrivent,
25:30depuis le 1er janvier 2025,
25:32on a plus de 39 000 personnes
25:33qui ont débarqué
25:34sur les côtes anglaises.
25:35C'est un chiffre
25:36qui dépasse déjà aujourd'hui,
25:38toute l'année 2024.
25:40Et si on dézoome
25:41un tout petit peu,
25:41les demandes d'asile
25:42ont tout simplement
25:43triplé en 4 ans
25:45en Grande-Bretagne.
25:46Donc c'est effectivement
25:47un sujet
25:48et une pression
25:49bien réelle.
25:51Dans l'émission
25:52des questions politiques,
25:54Jean-Noël Barraud
25:55a expliqué
25:55que cela répondait
25:56aux attentes
25:57des partenaires européens.
25:59Peu de personnes
26:00l'ont relevé.
26:01Charles-André,
26:01là,
26:01ce que faut-il en penser ?
26:03Oui,
26:03alors vous l'avez relevé
26:04d'ailleurs,
26:05je vous rends l'honneur.
26:07C'est vrai que j'ai noté,
26:07ça m'a interpellé.
26:08Voilà.
26:09Comment ?
26:09Oui,
26:09je l'ai écouté,
26:10ça m'a interpellé.
26:11Oui,
26:11donc j'ai écouté
26:12Jean-Noël Barraud
26:12sur vos conseils
26:13et en effet,
26:14la déclaration
26:14est surprenante.
26:16Parce que Jean-Noël Barraud
26:17explique que
26:18la situation britannique
26:20a une incidence
26:21sur nous.
26:22C'est indiscutable.
26:23Vous savez,
26:24le Calaisie
26:25est sous la pression
26:27d'énormément de migrants
26:28qui veulent passer
26:29en Grande-Bretagne.
26:31Donc c'est indiscutable,
26:32ça joue sur nous.
26:33L'objectif
26:34de la Grande-Bretagne
26:35étant de baisser
26:36l'attractivité
26:36pour les demandes d'asile.
26:38Probablement,
26:38les demandeurs d'asile
26:39n'iront plus dans le Calaisie
26:40s'ils n'ont plus
26:41aucune chance
26:42d'aller en Grande-Bretagne.
26:44Simplement,
26:44la question c'est
26:45où iront-ils donc ?
26:46Cette question
26:47demeure importante
26:48et puisque Jean-Noël Barraud
26:49accepte de voir
26:50que la question migratoire
26:51n'est pas simplement
26:52une question de cas particulier
26:54mais une question politique
26:55puisqu'il le reconnaît
26:56à la Grande-Bretagne,
26:57on peut imaginer
26:57qu'il le reconnaît
26:58aussi à la France,
26:59il faut se poser
27:00cette question-là.
27:01Or,
27:01Jean-Noël Barraud
27:02explique que
27:02c'est une question européenne
27:04et que donc
27:06les autorités européennes
27:07et non pas simplement françaises
27:08ont demandé
27:09à la Grande-Bretagne
27:10de restreindre
27:11leur politique,
27:12enfin en tout cas
27:12leur attractivité
27:14pour ces personnes-là
27:15et il nous dit
27:16c'est une question européenne
27:17parce que les passeurs
27:19sont transnationaux.
27:20Alors,
27:20il dit trans-européens
27:21mais je pense
27:21qu'il voulait dire transnationaux.
27:23Il ne se préoccupe pas
27:24de telle ou telle décision.
27:27Mais précisément,
27:28c'est l'inverse
27:29que l'on voit
27:29depuis des années.
27:31Pourquoi ?
27:31Parce qu'en effet,
27:32l'immigration clandestine
27:34est gérée
27:35par des réseaux de passeurs
27:36qui le gèrent
27:36pour le compte
27:37des personnes individuellement
27:39et que ces réseaux de passeurs
27:40sont au courant
27:41dans la minute
27:42des changements de virgule
27:43dans les législations.
27:45Il y a un chiffre
27:46très simple.
27:46Le Danemark,
27:47donc je vous le disais,
27:48a pris ces mêmes restrictions
27:49il y a 10 ans.
27:51Leur nombre annuel
27:52en 10 ans
27:53de premières demandes d'asile
27:55a baissé de 85%.
27:57Or,
27:59le nôtre en France
28:00a augmenté
28:01sur exactement
28:02la même période
28:03de 120%.
28:05Donc,
28:06en l'occurrence,
28:06la décision a bien été nationale
28:08et pas européenne
28:09et elle a des conséquences
28:10aussi au niveau national.
28:11Et la deuxième chose,
28:12il explique
28:13Jean-Noël Barraud
28:14que c'était l'attente
28:15des Européens
28:16que la Grande-Bretagne
28:17se rapproche,
28:18je cite,
28:19des standards européens.
28:20Alors là,
28:20je n'en revenais pas,
28:21j'ai écouté quatre fois
28:21pour être bien sûr.
28:22Parce que
28:23si la Grande-Bretagne
28:24doit se rapprocher
28:25des standards européens
28:26pour éviter
28:27d'être plus attractive
28:27et que les gens
28:28passent chez nous
28:29pour aller chez eux,
28:30quitte de la France ?
28:31Puisqu'à chaque fois
28:32qu'on pose cette question-là,
28:34on nous explique
28:34que c'est absolument ignoble
28:35puisque la question
28:36se pose sur le terrain
28:37de l'humanité.
28:38On pourrait par exemple,
28:39comme la Grande-Bretagne,
28:40modifier la durée
28:41du séjour
28:42qui est accordé.
28:43Le droit européen
28:44parle d'un titre de séjour
28:45d'au moins trois ans
28:46pour le titre de réfugié
28:47et d'au moins un an
28:48pour les personnes
28:50qui obtiennent
28:50la protection subsidiaire.
28:51en France,
28:53c'est 10 et 4 ans.
28:5410 pour 3 ans,
28:564 ans pour 1 an.
28:57Pareil avec la santé,
28:58les délais de rétention,
28:59tous ces débats
29:00que nous avons eus
29:00assez récemment.
29:02Mais en France,
29:03bizarrement,
29:03cela semble subitement
29:04impossible.
29:05Merci pour cette analyse
29:07toujours précise.
29:09Ma chère Charlotte,
29:10dans un instant,
29:11on parlera avec vous
29:12des deux ans de Cripole,
29:14avec Marc Menon,
29:15on parlera d'Éric Zemmour,
29:16on verra ces images.
29:17Je voulais vous transmettre
29:18quand même les salutations
29:19mémousquetaires
29:21de toutes,
29:22tous les habitants du Touquet.
29:24Ils étaient tellement nombreux.
29:25J'ai été signer mon livre
29:26là-bas ce week-end
29:28et vraiment,
29:28ils ont tenu
29:29à mettre un mot
29:30pour chacun.
29:31Alors, on va voir les images.
29:32Mais je vais vous transmettre
29:33les salutations.
29:34Merci à tous les téléspectateurs
29:35du Touquet notamment
29:36et de toute la région
29:37parce qu'il n'y avait pas que
29:38des touquettois.
29:39Merci au maire
29:40Daniel Fasquel
29:41qui a été exceptionnel
29:44aussi dans l'accueil
29:45de ce salon du livre.
29:46Et c'est intéressant
29:47de voir comment
29:48face à l'info
29:50infuse auprès
29:51de certains téléspectateurs.
29:53Bon, il y avait des chiens aussi.
29:54Ah oui, il y a des téléspectateurs.
29:56Oui, oui.
29:56Il y a des chiens.
29:58Et les gens s'interrogent,
30:00s'interpellent,
30:01posent des questions
30:01sur la toux de Charlotte.
30:02On m'a donné des médicaments
30:03pour Charlotte.
30:04Mais si on vous,
30:05Gabriel, si on vous,
30:06Eric, si on vous,
30:07Marc,
30:07pareil aussi pour
30:09Agnière,
30:10le public d'Anière aussi
30:12qui a été vraiment
30:13dithyrambique
30:13par rapport à votre travail.
30:14Donc je l'ai aussi
30:15vraiment,
30:16vraiment vous remercier
30:17chacun des mousquetaires
30:18par rapport à
30:19tout ce que vous faites
30:20au quotidien
30:21dans cette émission
30:22Face à l'info
30:23qui a plus de 6 ans maintenant.
30:26Merci pour votre fidélité
30:27à tous les téléspectateurs.
30:29Plus de 6 ans.
30:29On se rappelle,
30:30on avait commencé
30:30avec Eric Zemmour.
30:31Ouh, il n'était pas politique.
30:34Maintenant,
30:35il est de...
30:35Oh, cette petite fille,
30:36elle était trop mignonne aussi.
30:38Ils étaient trop choux.
30:39En tout cas,
30:39merci infiniment
30:40pour votre soutien.
30:41Merci, merci, merci, merci.
30:45Marc Menand,
30:46on parlait d'Eric Zemmour.
30:48Maintenant,
30:48il est devenu
30:48un homme politique.
30:49Est-ce qu'un homme politique
30:51peut porter
30:52un maillot de foot ?
30:53Je vous pose la question,
30:54répondez-moi,
30:55hashtag Face à l'info,
30:57Marc Menand décrypte.
30:58Les Girondins de Bordeaux,
31:00il a porté le maillot
31:01de Girondins de Bordeaux,
31:02on va voir l'image.
31:02Voilà, parce qu'il est comme vous.
31:04Vous faites votre tournée,
31:05vous êtes du côté du Touquet.
31:07Lui,
31:07il était à Bordeaux pour...
31:09Pour son livre.
31:10Voilà,
31:10la messe n'est pas dite.
31:12C'est ça.
31:12Là, on est avec les best-sellers,
31:14on regarde.
31:15Oui, là,
31:15c'est notre niveau.
31:17Et alors,
31:18ce qui est extraordinaire,
31:19soudain,
31:20il y a l'un des lecteurs
31:22qui se présente
31:24et qui lui offre le maillot.
31:26Alors, il lui dit,
31:28ah, ça, c'est un cadeau
31:29en souvenir
31:29de la grande équipe de Bordeaux
31:32et il l'enfile.
31:33Bon, très bien.
31:35Il diffuse l'image
31:37sur son portable,
31:40ça gagne les réseaux sociaux.
31:41Alors là,
31:42vous avez ces gens
31:44d'une gentillesse,
31:45d'une amabilité,
31:47des gens qui incarnent
31:49de la civilité
31:50qui sont les ultramarines,
31:52le grand groupe
31:53de supporters
31:54de Bordeaux.
31:55Alors,
31:55si tous disent,
31:56c'est avec consternation
31:57et colère
31:58que nous avons découvert
31:59les images
31:59d'un raciste notoire
32:01condamné
32:02sous notre maillot.
32:06C'est une insulte
32:07aux valeurs populaires,
32:09c'est une image
32:09insoutenable.
32:10c'est quand même incroyable,
32:13je vais vous parler
32:14d'eux après,
32:14parce que là,
32:15on se dit,
32:15il faut vraiment
32:16que ce soit des gens
32:17qui représentent
32:20la civilité,
32:22la morale
32:23des gens
32:23extraordinaires,
32:25mais déjà,
32:26ça serait contraire
32:27à leur éthique
32:28d'avoir une télé-haine
32:29vis-à-vis d'un personnage
32:30qui,
32:31jusqu'à la preuve
32:32du contraire,
32:33est tout à fait fréquentable.
32:34Nous l'avons fréquenté
32:35pendant trois ans.
32:36Alors,
32:36que dit le club
32:37quelques temps plus tard ?
32:39Le club,
32:39il dit,
32:40le maillot des Girondins,
32:42c'est celui
32:43d'un club populaire,
32:45ouvert,
32:45solidaire,
32:46un club porté
32:48par toutes et tous,
32:51sans distinction,
32:52sans distinction,
32:53mais il ne sera jamais
32:55l'outil
32:55de celles et ceux
32:56qui cherchent
32:57à diviser.
32:58Alors là,
33:00voyons,
33:01ce club des ultramarines
33:02n'y cherche pas
33:02à diviser.
33:04Déjà,
33:05il y a quelques mois
33:06de cela,
33:07il y a un autre
33:08groupe de citoyens
33:09supporters,
33:09ils l'ont empêché
33:10de gagner
33:11les tribunes.
33:12En 2024,
33:14j'ai noté
33:15plus de
33:15six événements
33:17où il y a eu
33:18des incidents
33:19avec les ultras
33:21dans les clubs
33:22qui recevaient
33:23les Girondins
33:25de Bordeaux.
33:26Et alors,
33:26hier,
33:27c'est extraordinaire
33:28parce qu'hier,
33:29les Girondins
33:29se rendaient tâche.
33:31Habituellement,
33:32on se retrouve
33:33dans un quart.
33:34Et là,
33:35ils ont pris le train.
33:37Imaginez,
33:37on chemine
33:38vers Agen
33:38en partant
33:39de Bordeaux.
33:40Et là,
33:41c'est le barouf
33:41invraisemblable.
33:43Les chants,
33:44les hurlements,
33:45tant et si bien
33:46que les contrôleurs,
33:47en général
33:47plutôt passifs,
33:50s'inquiètent
33:51pour la sécurité
33:52du TER.
33:54Ils font arrêter
33:55le train
33:56dans la gare
33:57de Langon.
33:58On reste une heure
33:59à négocier.
34:00Il faut les forces
34:01de police
34:02pour que tout le monde
34:03se calment
34:03et ensuite,
34:05on repartira
34:06à Agen
34:07où ce sont
34:08les forces
34:09de police
34:09qui sont obligées
34:11d'accompagner
34:11les énergumènes.
34:13Ils sont plus
34:13de 600.
34:15Ils arrivent
34:15avec 25 minutes
34:16de retard
34:17et à l'habitant,
34:19ils déploient
34:20le Lito
34:21à Bas-Émour.
34:22C'est quand même
34:23extraordinaire.
34:25Mais alors,
34:26ces gens,
34:27je vous ai dit,
34:28on les a vus
34:29par exemple
34:29face à Guingamp,
34:30il y avait même
34:31l'utilisation
34:32de tirs de mortier.
34:34Mais aussi,
34:35lorsqu'ils se sont
34:36rendus
34:37cette année
34:38dans un déplacement
34:40en début de l'année,
34:41il y avait
34:42sur une aire
34:43d'autoroute
34:43soudain
34:44des supporters
34:45de Marseille.
34:46Oh,
34:46nidie de mon gars !
34:47On saute d'écart
34:49et hop !
34:50Que je te mets
34:50les coups de niouf
34:51aux gars de Marseille !
34:53Et c'est ça
34:54la civilité,
34:56c'est ça
34:56ces gens
34:56qui traitent
34:57les autres
34:57de fascistes.
34:58Et ça va encore
34:59plus loin que ça.
34:59C'est-à-dire
35:00qu'un jour,
35:01on a dans le car
35:03qu'il est reconduit
35:04à Bordeaux
35:05et vienne d'Amiens,
35:07un jeune de 17 ans
35:08qui est parmi
35:08les supporters.
35:10Et soudain,
35:10il y en a deux
35:10qui disent,
35:11fais voir ton portable
35:12là,
35:12montre-nous un peu
35:13ton compte Instagram.
35:15Et là,
35:15on découvre
35:16qu'il a envoyé
35:17des likes Zemmour,
35:19des likes Marine Le Pen.
35:20Oh !
35:22Ils te le prennent,
35:23ils te le déshabillent,
35:24ils te le bastonnent
35:25et ils l'abandonnent
35:27au péage suivant.
35:31On ne sait pas
35:32ce qu'il est devenu,
35:32il faudra que la maman
35:33fasse faire des recherches
35:35pour retrouver
35:37le pauvre gamin
35:38abandonné
35:39sur cette ère
35:40de péage.
35:41Voilà l'esprit
35:43des supporters
35:44qui ont le sens
35:45de la fraternité,
35:47qui admettent,
35:48comme Souchon,
35:50que tout un chacun
35:50puisse avoir
35:51des opinions différentes.
35:52maintenant,
35:53il faudra se présenter
35:54dans un stade
35:56de football
35:56en ayant la référence
35:58de son vote
36:00aux dernières élections.
36:01Vous voyez
36:02comment notre démocratie
36:04se porte bien
36:05dans le même temps.
36:06Il y a eu le film
36:06décrit
36:07dans les stades
36:08de Ahmed,
36:10de Bohamed
36:11Bouafsi
36:13qui montre
36:14comment le véritable
36:16racisme
36:16est tenu
36:18par les ultras
36:19de tous les clubs
36:20et que c'est un grand fléau
36:21dans le football français.
36:23Donc les cons
36:23ne pourront pas
36:24aller au foot.
36:25Charles-Bord,
36:25c'est votre réaction.
36:27On fait un petit tour
36:27de table rapide
36:28sur cette question.
36:29Est-ce que tout le monde
36:30peut porter
36:31un tee-shirt
36:33de club ?
36:33En fait,
36:34ce qui me fascine,
36:35c'est exactement
36:36comme tout à l'heure
36:37dans la chronique
36:38de Gabriel,
36:39c'est l'absence totale
36:40de liberté
36:40que nous avons.
36:41On a envie de dire,
36:42laissez-nous respirer
36:43tous.
36:44Un maillot de foot,
36:45évidemment,
36:45tout le monde peut le mettre
36:46mais on voit bien
36:47qu'il y a des réflexes.
36:48Mais simplement
36:49que les choses soient claires
36:50dans une démocratie,
36:52qu'il y ait des désaccords,
36:53c'est normal.
36:54La vie démocratique,
36:56précisément,
36:56les hommes politiques
36:57divisent
36:58puisqu'ils échangent
36:59des idées
36:59avec lesquelles
37:00ils ne sont pas d'accord.
37:01Qu'on arrête de vouloir
37:02que tout le monde
37:03soit d'accord en permanence.
37:04Donc oui,
37:05la vie politique divise.
37:06C'est même son rôle.
37:07Simplement,
37:08elle ne divise pas
37:08avec des coups
37:09mais avec des mots.
37:10Et ensuite,
37:11il y a des élections.
37:12Si tout le monde
37:12peut se retrouver
37:13dans le foot
37:14ou dans les chansons,
37:15c'est quand même
37:15vraiment mieux.
37:16Eric Tegner.
37:17Surtout qu'Eric Zemmour
37:18est un immense fan
37:19de football.
37:20Donc il n'y a aucune
37:20démarche politique
37:21dans ce qu'il fait.
37:22Si vous lui parlez de foot,
37:23il va vous raconter
37:24tous les matchs
37:24des 30 dernières années,
37:25etc.
37:26Et on a quand même vu
37:27sur les réseaux sociaux
37:27des gens d'extrême-gauche
37:29qui demandaient
37:29à savoir quel magasin
37:31avait choisi
37:32de floquer
37:32ce maillot
37:34au nom de Zemmour.
37:35C'est-à-dire
37:35que c'est toujours
37:35la même chose,
37:36c'est d'aller traquer
37:37ce qu'ils appellent
37:38le collabo.
37:39Gabriel Fusel.
37:40La milice,
37:41la milice.
37:42Ce qui est bizarre,
37:42c'est qu'ils sont
37:43à eux seuls
37:43une contradiction
37:44puisqu'ils disent
37:44ce maillot est fait
37:45pour tous,
37:46il est symbole
37:47de diversité.
37:48Visiblement,
37:48la diversité,
37:49elle s'arrête
37:50une heure moins le quart
37:51avant Eric Zemmour.
37:52Donc c'est vrai
37:53que c'est tout à fait
37:55choquant.
37:56Et là encore,
37:56le sport devrait être
37:57un moment d'unité
37:58ouvert à tous.
37:59Ça prouve que le club
38:00de foot de Bordeaux
38:01a des supporters
38:01qui aiment les livres
38:03d'Eric Zemmour.
38:04Mais ils ont le droit
38:04ou pas ?
38:05Ou c'est pas permis ?
38:06Ça veut dire aussi
38:07que si vous avez
38:08une ville qui a élu
38:09un maire
38:10et reine
38:10ou un maire
38:11de reconquête,
38:13on ne joue plus
38:14contre lui,
38:14il doit être exclu
38:15de la fédération.
38:16Entre le foot
38:17et la musique,
38:18on a beaucoup de questions
38:19à se poser
38:20peut-être en France.
38:21Eric Tegner,
38:23dans un instant,
38:23on va recevoir
38:24le responsable
38:25de la communication
38:26de SOS Calvert.
38:27On parlera
38:27de toute cette semaine
38:29où de nombreux bâtiments
38:31vont s'illuminer
38:32en rouge.
38:33Montmartre,
38:34le servicœur
38:35de Montmartre,
38:36Notre-Dame de Paris,
38:38on parlera de tout cela
38:39dans un instant.
38:40D'abord,
38:40Eric Tegner,
38:41cette semaine marque
38:41le triste deuxième anniversaire
38:44du meurtre
38:44de Thomas Perrotto
38:45à Crépole,
38:46ce bal de village
38:47transformé en scène
38:48d'horreur
38:49dans la nuit du 18
38:50au 19 novembre 2023.
38:52Deux ans que ce jeune
38:53français de 16 ans,
38:54Ruggmigmann,
38:55justement,
38:55plein de vie,
38:56a été poignardé
38:58en plein cœur
38:59par une bande
39:00de racailles,
39:01on peut se permettre
39:01le mot,
39:02venu de la cité
39:03de la monnaie
39:04à un roman sur Isère.
39:05Eric,
39:06vous vouliez revenir
39:06sur cette histoire,
39:08dites-nous pourquoi.
39:08Effectivement,
39:09Christine,
39:09ça fait deux ans
39:10que la France
39:11attend aujourd'hui
39:11justice,
39:13vérité,
39:13reconnaissance
39:14d'un mal
39:14qui ronge notre pays,
39:16la violence importée
39:17des quartiers,
39:18teinté d'un racisme
39:19anti-blanc,
39:20il faut le dire
39:20que les élites
39:21refusent de nommer
39:22systématiquement.
39:23Ce drame,
39:24il a été un déclencheur.
39:25Les familles
39:26et les victimes
39:26de violences
39:27osent désormais parler.
39:29Elles brisent
39:29le mur du silence.
39:31Souvenez-vous déjà
39:31de l'affaire Lola.
39:32Ce ne fut que
39:33manipulation médiatique
39:34et politique
39:35pour nous empêcher
39:36de parler de ce crime
39:37horrible commis
39:38par une Asérienne
39:39sous OQTF
39:40contre une jeune française.
39:42À Crépol,
39:43c'est un peu différent.
39:44Il ne faut pas oublier
39:45comment l'État
39:46a tenté d'étouffer
39:47cette affaire
39:48dès le début.
39:49Le 19 novembre,
39:50au matin,
39:51ce sont les réseaux sociaux
39:52qui ont forcé
39:53la vérité à sortir.
39:54Vidéos et témoignages
39:55ont fait alors
39:56des millions de vues
39:57avant même
39:57que les médias
39:58traditionnels
39:59ne daignent
40:00les forcés
40:02à en parler.
40:03Emmanuel Macron,
40:04qui souhaite légiférer
40:05sur les réseaux sociaux,
40:07devrait s'en inspirer.
40:07Il a donc fallu
40:08l'explosion sur X
40:10pour que l'État bouge
40:11car c'est seulement
40:12huit jours plus tard,
40:13le 27 novembre,
40:14qu'Olivier Véran
40:15se présente à Crépol
40:16pour se faire accueillir,
40:18on s'en souvient,
40:19par des
40:19« vous n'avez pas honte »
40:20lancés notamment
40:21par un habitant
40:22en colère.
40:23Léo,
40:24Jade et Adam
40:25dont les prénoms
40:26ont été modifiés
40:27pour les protéger,
40:28ils ont témoigné
40:29ouvertement
40:29des injures racistes
40:31rapportées
40:32dans les procès
40:33verbaux.
40:34Avant,
40:34on interdisait
40:35ou minimisait
40:35ces voix
40:36pour éviter
40:36l'emballement médiatique
40:38comme ils l'appellent.
40:39Aujourd'hui,
40:39elles émergent
40:40refusant la censure
40:41et contre la volonté
40:42des élites.
40:43Car le récit médiatique
40:44Christine,
40:45le récit médiatique
40:46initial a été
40:47une véritable honte
40:48évidemment
40:49sur le service public.
40:51C'est l'indignité
40:51totale.
40:52Patrick Cohen
40:53dans son édito
40:54sur France 5
40:55a osé présenter
40:57les agresseurs
40:57comme des jeunes
40:58venus,
40:59je cite,
41:00s'amuser
41:00et draguer
41:01des filles
41:02provoqués
41:03par les rugbymen
41:04de Crépole
41:04transformant ainsi
41:06comme souvent
41:06les victimes
41:07en agresseurs.
41:08Même l'Arcom,
41:09même l'Arcom,
41:10oui,
41:10a été obligé
41:11de rédiger
41:12un courrier
41:12pour expliquer
41:13que cet édito
41:15de Patrick Cohen
41:15contenait
41:17certains propos
41:18dénués
41:18de précautions
41:19oratoires
41:20et énoncés
41:21sur un mode
41:21déclaratif
41:22qui ne satisfont pas,
41:24je cite,
41:24aux exigences
41:25de mesures,
41:26de rigueur
41:27et d'honnêteté.
41:28C'est dire
41:28si l'Arcom s'en est saisi,
41:29c'est bien qu'il y avait
41:30un sujet.
41:31Et que dire
41:31de France Inter
41:32qui dans une émission
41:33un an après les faits
41:34parce qu'ils ont continué
41:35et ils vont continuer
41:36à nouveau,
41:37préfère disséquer,
41:38je cite,
41:38la récupération politique
41:40par l'ultra droite
41:41et la montée du RN
41:42à Crépole
41:43plutôt que d'honorer
41:44la mémoire de Thomas.
41:45L'émission,
41:46elle met en scène
41:47à ce moment
41:47des collectifs de gauche
41:49organisant des résistances
41:50face au racisme
41:51pour, je cite,
41:52déconstruire le discours
41:53d'extrême droite.
41:55C'est le seul sujet
41:56de cette émission
41:57de France Inter.
41:58Ce n'est pas du journalisme,
41:59c'est de la propagande.
42:00On accuse les habitants
42:02finalement
42:02de xynophobie.
42:04C'est habituel.
42:04Pire encore,
42:05certaines personnes
42:06comme Jean-Michel Décugis,
42:08Pauline Guénard
42:09et Marc Leplongeon,
42:10experts autoproclamés
42:11sur le sujet,
42:12pourtant confondant
42:13l'ISER et la DROME
42:15sur la quatrième couverture
42:16de leur livre
42:17Une nuit en France,
42:18ça a beaucoup amusé
42:19les habitants de Crépole.
42:21Ils osent réécrire
42:22l'histoire du drame.
42:24L'aspect raciste,
42:25il disparaît magiquement.
42:27Les jeunes de la monnaie
42:28deviennent,
42:28je suis obligé de citer
42:29tellement ça me paraît fou,
42:30des braves garçons
42:31qui se baladent innocemment
42:33avec des couteaux
42:34pour couper leur chitte.
42:35Et oui,
42:35les victimes de Crépole
42:36sont dépeintes
42:37comme racistes.
42:38La courageuse mère
42:39de Romand-sur-ISER,
42:40Marie-Hélène Thoraval
42:41comme odieuse.
42:43Et pas un mot
42:44sur le lien
42:45entre immigration
42:46ou le racisme anti-blanc.
42:48Ce pamphlet militant
42:49où l'idéologie a écrasé
42:50la réalité
42:51n'est qu'une insulte
42:52supplémentaire
42:53à la mémoire
42:53de Thomas Pire.
42:54On a bien entendu,
42:56ça ferait chaser
42:57Mathieu Bocoté,
42:59ce drame
42:59qui est décrit
43:00à la télévision
43:01par Isabelle Véramasson.
43:03C'est une directrice
43:03de recherche au CNRS
43:05qui compare ce drame
43:06à Roméo.
43:07Et Juliette,
43:08il en fallait de l'imagination.
43:09Les médias mainstream
43:10complices de ce déni
43:12ont préféré donc accuser
43:13l'ultra-droite
43:14d'instrumentalisation
43:15mais également
43:16accuser ces news
43:17comme souvent
43:18plutôt que d'affronter
43:19la réalité
43:19d'une violence
43:20importée
43:21décidée.
43:24Éric Tevner,
43:24où en sommes-nous
43:25de l'enquête
43:26deux ans après Cripol ?
43:27Alors c'est intéressant,
43:28deux ans après le carnage,
43:29l'enquête,
43:30elle avance au ralenti.
43:31Elle est entravée
43:32par le silence
43:33assourdissant
43:34des suspects.
43:35Sur les 14 mises en cause
43:36qui ont entre 16 et 20 ans
43:39et issus pour la plupart
43:40du quartier dissensible
43:42de la monnaie,
43:43neuf sont toujours
43:44en détention provisoire
43:45pour meurtre
43:46et tentative de meurtre
43:47en bande organisée
43:49passible donc
43:49de la perpétuité.
43:51Mais la principale question,
43:53qui a porté
43:53le coup de couteau fatal
43:55au cœur de Thomas ?
43:56Elle demeure aujourd'hui
43:57sans réponse.
43:58Les interrogatoires
43:59menés par les juges
44:00d'instruction
44:01sous la supervision
44:02du procureur Laurent De Quenny
44:04regorgent de contradictions
44:05éhontées.
44:06Certains feignant
44:07une bagarre
44:08alcoolisée et spontanée.
44:10D'autres,
44:10tels Yanis B.
44:12Yanis B,
44:12le meurtrier présumé
44:14d'après les écoutes téléphoniques
44:15selon le Figaro,
44:16osent inverser les rôles
44:18en accusant les victimes
44:19d'insultes anti-arabes
44:21comme pour noyer le poison
44:23dans un relativisme victimaire.
44:25Pourtant,
44:25les preuves accablantes,
44:26elles s'accumulent.
44:27Plus de 130 témoignages
44:29de victimes et témoins.
44:31Des vidéos amateurs
44:32capturées dans le chaos
44:33de la salle des fêtes.
44:35Des témoignages révélant
44:36une préméditation froide
44:37telle que je cite
44:38« les gars,
44:39ramener des voitures,
44:40ramener une équipe,
44:41on va s'embrouiller
44:42et leur casser la gueule
44:44qui ont été lancées
44:45avant l'assaut
44:46du bal de village ».
44:47Un PV clé,
44:48le DA43,
44:50la seule révélation,
44:51une des seules révélations
44:52intéressantes du livre
44:53Une nuit en France,
44:54dont je parlais plus tôt,
44:55contient des informations
44:56qui pourraient faire
44:57basculer l'affaire.
44:58Dans les mois qui viennent,
44:59il décrit des allers-retours
45:00entre l'intérieur
45:01et l'extérieur
45:02de la salle
45:03pouvant être interprétées
45:04comme des repérages
45:06de la zone.
45:07Des coups de couteau
45:07également administrés
45:08dans des zones vitales,
45:10précisant donc
45:10que les auteurs
45:11n'auraient pas simplement
45:12eu l'intention
45:13de blesser les victimes,
45:15mais de les tuer.
45:16Mais ces derniers,
45:16aujourd'hui,
45:17se murent donc
45:18dans un mutisme protecteur.
45:20C'est cette loi
45:20d'Omerta
45:21qu'on connaît bien
45:22dans les cités
45:23dictées par les codes
45:24impituables
45:25de ces quartiers
45:26avec intimidation
45:27et loyauté communautaire
45:28qui étouffe la justice.
45:30Dans les quartiers
45:31de la monnaie
45:32où les tensions ethniques
45:33couvrent comme une braise
45:34sous la cendre,
45:35dénoncée,
45:36incomplice,
45:37c'est signé
45:38son arrêt de mort
45:39social,
45:40voire physique.
45:41Alors,
45:42on a donc
45:42des moyens majeurs
45:43qui sont déployés
45:44aujourd'hui par la justice,
45:46mais rien pour l'instant.
45:47On a vu
45:48une reconstitution
45:49également au mois de septembre
45:50parce que les choses
45:51avancent,
45:51une reconstitution numérique
45:53menée en septembre
45:54par les deux juges
45:55d'instruction
45:55de Valence
45:56qui a permis
45:57de recréer virtuellement
45:58les scènes de crime
45:59en plaçant les suspects
46:00face à des simulations 3D
46:02de la salle des fêtes,
46:04bondées
46:04et de l'assaut coordonnée.
46:06Lors de cette audience,
46:07on a appris,
46:08notamment relié
46:09par le Figaro,
46:10que certains prévenus
46:11n'ont pas hésité
46:12à ricaner,
46:13à adresser
46:13des gestes obscènes
46:15ou à lancer
46:15des regards
46:16insistants
46:17à des membres
46:18de la famille
46:19de Thomas.
46:20Mais les juges,
46:21prudents jusqu'aujourd'hui,
46:22jusqu'à la paralysie,
46:23n'ont pas encore retenu
46:24la circonstance
46:26aggravante
46:26de racisme.
46:27Et oui,
46:28c'est un constance
46:29apparent de racisme,
46:29voilà où on en est
46:30pour l'enquête.
46:31Justement,
46:31le racisme reste
46:32l'angle mort
46:33de l'enquête.
46:34Il est nié
46:34par les médias.
46:36Pourtant,
46:36les propos des témoins
46:37semblent dire
46:39qu'il est
46:39une des motivations
46:41de ce crime.
46:42Oui,
46:42c'est l'élément
46:43le plus révoltant
46:44qui reste le déni
46:46de ce mobile
46:47raciste,
46:47alors qu'habituellement,
46:48c'est souvent
46:49la première chose
46:50qui est mise en avant
46:51par certains médias.
46:52Pourtant,
46:52à Crépole,
46:53les témoignages,
46:54ils convergent,
46:54je vais vous les citer,
46:55des citations
46:56qui se seraient dit
46:57ce soir-là.
46:57On est venu
46:58pour planter des blancs,
47:00on est là
47:00pour tuer du français,
47:02on va vous crever
47:03les petits blancs.
47:04Alors,
47:04ces cris qui désignent
47:05clairement la victime,
47:06les jeunes du village,
47:07parce qu'ils étaient d'ici.
47:09Alors,
47:09la griffe
47:10et résistance républicaine,
47:12deux associations,
47:13se battent
47:13pour être partie civile
47:14et enfin,
47:16faire reconnaître
47:16ce racisme.
47:18Mais les grands médias
47:18minimisent,
47:19ils détournent les regards
47:20ou accusent ceux qui osent
47:21en parler d'extrême droite.
47:23C'est habituel.
47:24Ce racisme-là existe,
47:26il frappe,
47:26il tue
47:27et pourtant,
47:28il n'a pas le droit
47:29de citer
47:29des sociologues
47:30d'extrême gauche.
47:31On pourrait dire
47:32que c'est un pléonasme.
47:33Comme Éric Fassin
47:34qui voit du privilège blanc
47:36partout,
47:36deviennent soudain aveugles
47:38quand la victime
47:39est un gamin
47:39de 16 ans
47:40de la France rurale.
47:42François Bousquet,
47:43on en a souvent parlé ici,
47:44dans son livre
47:45sur le sujet,
47:46recense les insultes,
47:47les guets tapants,
47:48les agressions ciblées
47:49que l'on passe systématiquement
47:51sous silence
47:52pour ne pas stigmatiser.
47:54Alors,
47:54stigmatiser qui ?
47:55On se demande bien.
47:56Pourtant,
47:57Thomas,
47:57lui,
47:57il n'a pas bénéficié
47:59de ce privilège blanc
48:01quand la lame
48:02est entrée
48:03dans son cœur.
48:03À Crépaule,
48:04les cris étaient clairs
48:05et les couteaux sortis.
48:06La justice
48:07tergiverse encore,
48:08refuse la circonstance
48:09aggravante de racisme,
48:11de peur de froisser
48:11les bonnes consciences.
48:13Alors,
48:13Christine,
48:14Crépaule n'est pas
48:15un fait divers isolé.
48:17C'est le symptôme
48:18d'une France livrée
48:19à la barbarie
48:20où les victimes
48:21sont systématiquement
48:22baïonnées
48:23et les coupables
48:24protégées
48:25par un système complaisant.
48:27Ça fait déjà deux ans.
48:29Et certains veulent plus
48:30de sécurité
48:32au quotidien.
48:34D'ailleurs,
48:34le ministre de l'Intérieur
48:35s'est déclaré
48:36très favorable
48:37à l'armement
48:37des policiers municipaux
48:39ce matin.
48:40Sur Europe 1,
48:41on a entendu
48:41Mathieu Vizkovic,
48:42c'est un maire socialiste,
48:44le maire de Noisiel
48:45qui s'est exprimé
48:47dans ce sens
48:48de l'armement
48:49des policiers.
48:50Écoutez.
48:51Pour vous,
48:52est-ce qu'il faut
48:53armer la police municipale,
48:55cher Mathieu,
48:55maire de Noisiel ?
48:57Noisiel, pardon.
48:58Noisiel,
48:58Marne-la-Vallée.
49:00Alors,
49:01pour moi,
49:01c'est une évidence
49:02qui dit police
49:03d'armement.
49:04Il n'y a pas de débat
49:05gauche-droite
49:06sur ces questions-là.
49:07À part avec l'extrême-gauche,
49:09je le reconnais.
49:10Moi,
49:10vous savez,
49:11j'ai une police municipale
49:12de 16 personnes,
49:15ils sont tous armés
49:16et l'extrême-gauche
49:17et mon opposition principale
49:19me traitent de fasciste.
49:20On en est là aujourd'hui.
49:21Ah oui,
49:21vous voyez.
49:22Oui,
49:23c'est un compliment.
49:24Et vous êtes socialiste.
49:25Vous êtes
49:26le maire de Noisiel
49:27sur Europe.
49:28À jour de cotisation,
49:29oui, oui.
49:30Et uniquement
49:31parce que vous l'êtes armé.
49:32Et pourquoi,
49:33vous,
49:33au quotidien,
49:34vous êtes pour l'armement ?
49:35Quelles sont les raisons ?
49:37La première raison,
49:38c'est la protection
49:39de mes fonctionnaires municipaux
49:41parce que les policiers municipaux
49:42restent des agents municipaux
49:44et je me vois
49:45de les protéger.
49:46On ne peut pas envoyer
49:47entre guillemets
49:48au front
49:48des agents
49:49et leur faire courir
49:50des risques.
49:51Ils ont été en danger
49:52ces derniers temps ?
49:52Donnez-nous un exemple,
49:53par exemple,
49:54Mathieu,
49:55maire de Noisiel
49:56sur Europe 1.
49:56Ils l'ont été lors des émeutes
49:58de juin 2023.
50:00J'étais avec eux
50:00au poste de police municipale
50:02quand nous avons été assiégés
50:04par une horde
50:05de jeunes voyous.
50:06Il n'y a pas d'autre mot.
50:07Alors,
50:07ils ne le sont pas au quotidien,
50:08fort heureusement.
50:10Mais ça peut arriver.
50:12Très intéressant,
50:12ce témoignage
50:13du maire socialiste.
50:15Maintenant,
50:15on accueille notre invité.
50:17Merci infiniment
50:17d'être avec nous
50:18parce que souvent,
50:19vous, téléspectateurs,
50:19vous nous dites
50:20qu'on ne parle que
50:20de ce qui ne va pas.
50:21Il y a des choses
50:22qui fonctionnent en France
50:23et Pierre-Alain Gréco,
50:25vous êtes là
50:26pour nous en parler.
50:27Vous êtes directeur
50:27de la communication
50:28de SOS Calvert.
50:30Qu'est-ce que SOS Calvert ?
50:32Alors,
50:33SOS Calvert,
50:34c'est une association
50:34de restauration
50:35du petit patrimoine
50:36chrétien
50:38qui a été fondée
50:39en 1987
50:40et qui a pour mission
50:42de restaurer,
50:43transmettre
50:44et valoriser
50:44le petit patrimoine
50:45chrétien français.
50:47Donc,
50:47qu'est-ce qu'on entend
50:48par petit patrimoine ?
50:49C'est tout ce qu'on voit
50:50à la croisée des chemins,
50:51les croix,
50:53les statues,
50:54les petits oratoires.
50:56Voilà,
50:57tout ce qui fait
50:58notre paysage rural
51:00et qui est beaucoup délaissé
51:03et ignoré.
51:04On a deux branches,
51:06particulièrement
51:07chez SOS Calvert,
51:08c'est nos bâtisseurs.
51:09On les appelle comme ça
51:10en hommage
51:11aux bâtisseurs de cathédrales
51:13qui restaurent
51:14les calvaires.
51:17Et il y a aussi
51:18les consolatrices
51:19plus discrètes
51:19et qui ont une mission
51:21un peu plus humble
51:22et qui est de restaurer
51:24les petits crucifix,
51:26les petites statuettes
51:27qu'on peut trouver
51:27chez soi,
51:28tout ce que
51:28le petit patrimoine
51:29domestique.
51:31Ils sont bénévoles ?
51:33Oui,
51:33on a 4000 bénévoles
51:35répartis dans toute la France,
51:37répartis dans 120 antennes
51:39locales.
51:41On est 8 salariés
51:41et depuis 2023,
51:44on restaure
51:45plus d'un calvaire
51:46par jour.
51:47Qui vous finance ?
51:47Les donateurs.
51:51Ce sont des dons.
51:52Voilà,
51:52c'est ça,
51:52c'est des dons,
51:53on n'a pas de subvention,
51:55on ne touche pas
51:56d'aide de l'État.
51:57On va restaurer
51:58effectivement
51:58tout ce patrimoine
51:59culturel français.
52:02Et comment dirais-je,
52:03est-ce que lorsque
52:03vous voyez ce patrimoine,
52:05c'est parce qu'il est
52:07abîmé par l'usure
52:08ou bien c'est un patrimoine
52:09qui est régulièrement détruit,
52:10peut-être saccagé
52:11volontairement ?
52:12Il y a les deux.
52:15Il y a les deux,
52:16il y a le temps,
52:17l'usure,
52:18l'ignorance
52:19et effectivement
52:20des actes
52:21de vandalisme
52:23et de...
52:26C'est ça.
52:27Oui,
52:28le temps
52:28et aussi des actes
52:29de vandalisme.
52:30Et on n'en parle pas suffisamment.
52:31Alors,
52:31je vais vous demander
52:32en off,
52:33est-ce que vous avez participé
52:34à la restauration
52:35de la croix
52:35de Kouaskara ?
52:36Vous m'avez dit
52:37que les Corses
52:37se débrouillent très bien.
52:38Voilà.
52:39Alors,
52:40pour cela,
52:40ils se défendent très bien.
52:41Mais que vous les avez aidés
52:42pour la Semaine Sainte,
52:43ce que vous avez fait ?
52:44Effectivement,
52:45nous étions en Corse
52:46à la Semaine Sainte,
52:47donc la semaine
52:48qui précède Pâques,
52:49donc en avril,
52:50où nous avons restauré
52:51des croix
52:52partout en Corse
52:54pour finir le dimanche
52:56à l'évêché d'Ajaccio
52:57avec le cardinal Boustillot.
52:59Ça marquait un point final
53:01à notre aventure en Corse.
53:03Alors maintenant,
53:03il y a une antenne locale,
53:05mais cette aventure
53:06qui a commencé
53:07en décembre dernier,
53:08en décembre 2024,
53:09puisque nous avons réalisé
53:11l'ensemble du mobilier
53:13et les croix
53:13pour la venue du pape
53:15en Corse.
53:16Alors,
53:16je rappelle que nous sommes
53:17cette semaine
53:17dans une semaine particulière
53:19où on a une mémoire,
53:21une pensée particulière
53:21pour les chrétiens persécutés.
53:22On en parlera dans un instant.
53:24C'est dans ce cadre-là
53:25qui a commencé d'ailleurs
53:26par un congrès à Bercy.
53:28Une question d'abord
53:29de la part de Gabriel Cluzel,
53:30ensuite directeur
53:30Angner,
53:31Charlotte Dornela,
53:31c'est Marc Menon.
53:32Comment êtes-vous reçus
53:34dans les campagnes
53:35quand vous arrivez ?
53:37Parce qu'on entend toujours
53:37parler de la libre-pensée
53:40qui voudrait se mettre
53:41en travers de la route
53:42de ceux qui restaurent
53:43ou érichent plutôt
53:44des caves de verre.
53:45D'ailleurs,
53:45est-ce que vous êtes bien accueillis
53:46globalement dans les campagnes ?
53:48Est-ce que les gens sont contents,
53:49croyants ou non ?
53:50On est très bien accueillis
53:51que ce soit par les croyants
53:53ou les non-croyants.
53:54Nous, on est une association
53:55de restauration du petit patrimoine.
53:57Alors, il est religieux,
53:58il y a une dimension religieuse,
53:59d'une dimension spirituelle.
54:00Mais le calvaire,
54:02c'est le plus petit dénominateur
54:03commun de ce patrimoine-là,
54:05du patrimoine-là.
54:07Il y a effectivement,
54:09dans le patrimoine,
54:10souvent on pense
54:11à Notre-Dame de Paris,
54:12on pense au château de Versailles,
54:13au Louvre.
54:14Le plus grand.
54:14Voilà.
54:15Mais il y a aussi le plus petit,
54:17c'est le rendez-vous des hommes.
54:20On a une fois,
54:21pour une petite anecdote,
54:21on a enlevé une croix
54:22une fois pour après la restaurer.
54:24Et il y a un vieux monsieur
54:25qui est venu nous voir
54:26et qui nous a dit
54:26comment je vais faire
54:27parce que c'était là
54:28où il se retrouvait
54:29avec son ami
54:30une fois par semaine.
54:33Intéressant.
54:33Éric Tegner,
54:34ensuite Charlotte Dornel.
54:35Alors moi,
54:35s'il y a bien une association
54:36vraiment que j'admire
54:38c'est SES Calvaire,
54:39parce que ces jeunes
54:39qui vont se mobiliser
54:40bénévolement
54:42et qui donnent du bonheur
54:43aussi à l'ensemble des Français
54:44qui sont attachés
54:45à leur calvaire.
54:46Moi, ma question,
54:46c'est la suivante.
54:47Déjà, ça me surprend
54:48qu'en fait,
54:48vous ne soyez pas subventionnés,
54:50que finalement,
54:50ça soit à vous,
54:51jeunes,
54:51entre 20 et 30 ans,
54:52qui vous occupiez
54:53de la restauration des biens.
54:54Est-ce que vous êtes inquiet
54:55de l'état
54:56de notre petit patrimoine,
54:57justement ?
54:59Je pourrais vous dire oui.
55:01Au début,
55:02je vous dirais oui.
55:03En fait,
55:03en arrivant chez SES Calvaire,
55:05j'ai tout de suite été bluffé
55:08par justement
55:09la mobilisation
55:10de tous ces bénévoles,
55:12de ces 4 000 bénévoles.
55:13On est extrêmement nombreux.
55:15Alors, effectivement,
55:16moi aussi,
55:17je trouve ça dommage
55:18qu'il n'y ait pas de subvention,
55:19qu'il n'y ait pas de budget
55:21alloué à la restauration
55:22de ce patrimoine-là.
55:25On met en place
55:26des cagnottes
55:26quand c'est sur le domaine public.
55:29Mais quand je vois
55:29tous ces bénévoles
55:30qui se mobilisent,
55:31je pense notamment
55:32à une dizaine de bénévoles
55:33qui ont posé
55:34leur journée demain
55:34et qui iront
55:36en haut d'une montagne
55:37en Isère
55:38où une croix de 6 mètres
55:39est tombée ce week-end
55:40par le vent.
55:42Et ils montent demain
55:43à 2 000 mètres d'altitude
55:44et 10 pour aller
55:46voir cette croix.
55:48Charlotte Dornelas.
55:50Oui, vous intervenez.
55:51Donc on a parlé
55:52en effet des bénévoles.
55:54Vous avez également parlé
55:55des personnes
55:55qui vous reçoivent.
55:56Il nous reste une minute.
55:57Comment est-ce que
55:58vous êtes reçu par les élus
55:59avec qui vous travaillez
56:00notamment pour les restaurations ?
56:02Alors la plupart,
56:02on est quand même
56:03très bien reçu.
56:04Il y a eu vraiment
56:05une prise de conscience
56:06sur justement
56:07l'entretien
56:09de ce patrimoine-là.
56:11Donc on est majoritairement
56:12très bien reçu
56:13par les mairies.
56:15Il y a évidemment
56:16des mairies
56:17qui sont un peu plus réticentes
56:18mais on est très bien reçu
56:20en général.
56:21à qui appartient
56:22ce patrimoine ?
56:24C'est-à-dire
56:24que
56:24Béatoirement,
56:26c'est les musées,
56:29c'est le ministère
56:30de la Culture,
56:31les communes ?
56:32Il appartient aux communes,
56:34il appartient à l'État.
56:35Alors il y a des calvaires
56:36qui sont sur le domaine privé
56:37et qui là relèvent
56:38de la...
56:40qui appartiennent
56:41à des privés
56:42mais sinon
56:42ce patrimoine-là
56:44appartient à la France,
56:45aux Français.
56:45Merci beaucoup Pierre-Alain Gréco.
56:48Je disais qu'on était
56:49dans la semaine rouge,
56:50l'initiative de la Red Week
56:52qui se trouve
56:53son origine
56:54au Brésil
56:55mais où on pense
56:56aux chrétiens
56:57qui sont persécutés
56:58dans le monde.
56:59Alors ça a commencé
57:00par ici,
57:01donc vous voyez
57:01les bâtiments
57:02qui vont être
57:03à illuminer en rouge.
57:05Près d'un millier
57:05d'édifices par exemple
57:06ont été illuminés
57:07en 2024
57:08dans 20 pays
57:09dans le monde.
57:10Notre-Dame de Paris
57:11sera éclairée
57:12en rouge mercredi 19
57:14la basilique du Sacré-Cœur
57:15aussi mercredi
57:17de cette semaine
57:18et tout a commencé
57:20par la 10e édition
57:22du congrès
57:23mission
57:24qui a rassemblé
57:25d'hymne catholique
57:25à l'accord à Réna
57:26de Paris
57:27les 7 et...
57:28Vous y étiez ou pas ?
57:29Non, on n'y était pas non.
57:31D'accord,
57:31mettant en avant
57:32une église unie
57:33et engagée
57:34dans l'évangélisation.
57:36Voilà ce qu'on peut dire
57:37en tout cas
57:37pour cette édition
57:40de Face à l'Info.
57:41Merci à tous,
57:41merci.
57:42L'un des pros
57:43de Pascal Praud
57:43merci infiniment
57:44Pierre-Alain Gréco
57:45d'être venu porter
57:46les valeurs
57:47qui font la France
57:48et porter aussi
57:49ce qui fonctionne
57:50en France.
57:50Excellent suite de prendre.
57:51Merci.
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