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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h03, nous sommes très en retard, tout de suite l'info avec Cadrien Fontenot, en plus ça vous fait sourire ça.
00:08Je vais aller très vite, je vais aller très vite.
00:09Oui voilà c'est un peu ça, si vous voulez supprimer votre vitesse c'est bien parce qu'on est en retard, 19h03.
00:14Allez je vais très vite, le 107ème congrès des maires s'est ouvert aujourd'hui au parc d'exposition à Paris.
00:19Un maître mot, la sécurité ou plutôt l'insécurité ressentie par les élus, hausse des incivilités et des violences, délinquance,
00:24expansion du narcotrafic, beaucoup de sujets sur la table avant des élections municipales prévues en mars prochain.
00:30Boalem Sansal est de retour en France, l'écrivain franco-algérien a atterri sur le sol français et puis été reçu par Emmanuel Macron.
00:36Sa libération à un moment d'émotion et de joie, selon un communiqué de l'Elysée, son comité de soutien se réjouit.
00:41Mais n'oublie pas le journaliste français Christophe Gless, toujours détenu, Macron se dit d'ailleurs disponible pour échanger avec le président algérien afin de pouvoir avancer.
00:48Et Donald Trump reçoit, lui, ce mardi, le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman, un homme qu'il juge incroyable en matière de droits humains.
00:55Le prince héritier saoudien qui promet 1000 milliards de dollars d'investissement aux Etats-Unis.
00:59Il s'agit de sa première visite à Washington depuis l'assassinat en 2018 du journaliste Jamal Khashoggi.
01:04Merci pour les infos mon cher Adrien Fontenot.
01:07Et au sommaire ce soir, David Lissnard, président de l'Association des maires de France, est notre invité.
01:13Le congrès des maires s'est ouvert pour trois jours dans un contexte sous tension, insécurité.
01:18Explosion des normes, fragilité de l'Etat.
01:21À quelques mois des municipales, les maires, ces urgentistes de la République, comme ils les appellent, ont-ils encore les moyens d'agir ?
01:28On se demandera si l'islamisation de certains candidats aux municipales n'est pas un angle mort du congrès des maires, puisque personne n'en parle.
01:36Et enfin, la primaire de la droite, qu'il appelle de ses voeux, est-ce un espoir ou une illusion pour 2027 ?
01:42Première interview de David Lissnard ce soir dans Face à l'Info, après l'ouverture du congrès des maires.
01:50L'IFOP révèle aujourd'hui une ré-islamisation spectaculaire des jeunes musulmans.
01:55Prières quotidiennes qui explosent, fréquentation des mosquées multipliées, voiles en forte hausse, rejets accrus de la mexicité.
02:03Et surtout, pour une majorité, la loi religieuse placée au-dessus de la loi de la République.
02:09Une génération se structure autour de normes rigoristes.
02:12Face à cette réalité chiffrée et mesurée, en quoi, c'est fait, reflète-t-il un basculement culturel qui reconfigure déjà la société française ?
02:23L'édito d'Éric Tegner.
02:24Entre 1985 et 2025, la France est passée de 1 à 7% de citoyens se déclarant musulmans, tandis que les catholiques s'effondraient de 83 à 43%.
02:37En 40 ans, le pays a vécu une transformation démographique et culturelle fulgurante, souvent niée ou ignorée par les gouvernements.
02:48En quoi cette bascule historique est-elle le signe d'un aveuglement volontaire d'un pays qui n'a jamais pensé son modèle d'intégration, de décryptage de Gabriel Cluzel ?
02:58Boalem Sansal est arrivé aujourd'hui en France après un an de prison en Algérie, après avoir été libéré à la demande de l'Allemagne,
03:05après un bref séjour sur place. L'écrivain a été accueilli à l'Élysée par Emmanuel Macron.
03:11Son retour n'est pas seulement celui d'un écrivain, c'est celui d'une voix libre qui a défié les régimes autoritaires.
03:18Alors que signifie pour la France le retour d'un homme que l'obscurantisme voulait faire taire ?
03:24Important de s'arrêter ce soir sur cet écrivain qui enfin foule le sol français avec le regard de Marc Menand.
03:31Réunion de crise à l'Élysée aujourd'hui, le narcotrafic est désormais traité comme une menace majeure pour la France.
03:39Après l'assassinat inédit de Mehdi Kekesassi et des enquêtes minées par des vices de procédure,
03:48l'État parle de points de bascule face à des criminels qui hésitent, n'hésitent plus à intimider, voire à tuer.
03:56Comment garantir encore l'autorité de la justice et de la République ?
04:00Le décryptage de Charlotte Doranella.
04:02C'est puis les images qui ont fait le tour des réseaux sociaux.
04:05La mairie du 20e arrondissement de Paris a ouvert en urgence son magnifique salon d'apparat
04:11pour accueillir 200 migrants après la pression d'Utopia 56 tandis qu'ici, à la place des Vosges,
04:18un hôtel particulier du 17e s'apprête à être transformé en logements sociaux.
04:23Deux scènes qui cristallisent les tensions autour de l'immigration et de la politique parisienne.
04:28Jusqu'où une ville peut-elle accueillir sans perdre la maîtrise de son propre destin ?
04:34L'édito d'Éric Tegner.
04:36Une heure pour tout se dire et sans tabou avec nos mousquetaires.
04:39C'est parti.
04:41D'abord, on embrasse Mathieu Bocoté qui est au Québec sous la neige.
04:57Éric Tegner, vous êtes avec nous ce soir.
05:00L'IFOP publie une enquête qui montre une progression spectaculaire de l'islam rigoriste chez les jeunes musulmans.
05:07Question, que disent réellement ces chiffres ?
05:11Alors en effet, ça a fait couler beaucoup d'encre durant toute la journée.
05:15Il fallait revenir sur le fond de cette étude.
05:17Cette étude, IFOP, elle a été commandée d'abord par une revue, écran de veille,
05:21et révélée ce matin par le Figaro.
05:23Et elle dresse, il faut le dire, un portrait glaçant de la réislamisation en marche,
05:28notamment chez les 15-24 ans où les jeunes surpassent systématiquement leurs aînés en termes de rigorisme.
05:34Alors à l'IFOP, il y a un homme, François Croce, qui est le directeur du pôle Actualité,
05:38qui voit un processus de réislamisation, je cite,
05:42structuré autour de normes religieuses rigoristes et teintées de plus en plus par un projet de politique islamiste.
05:49Alors la ferveur religieuse chez les jeunes musulmans n'est plus une anecdote selon cette étude.
05:54C'est une lame de fond qui redéfinit les contours de l'intégration, pourtant parents pauvres,
05:59de l'assimilation qui a été bien malheureusement délaissée depuis très longtemps.
06:03Prenez les pratiques cultuelles de base, on va les voir dans le détail.
06:06Selon ce sondage, chez les 15-24 ans, la progression de la pratique, elle est vertigineuse.
06:12La prière quotidienne, par exemple, elle bondit de 26% en 1989 à 67% en 2025.
06:20C'est une augmentation de 61 points.
06:23Tandis que la fréquentation hebdomadaire chaque semaine des mosquées, elle, elle passe de 7% à 40% plus 33 points.
06:31On peut également parler du jeûne lors du ramadan, qui est un signe de piété extérieure.
06:36Il atteint, écoutez bien, 83% chez ces jeunes contre 51% en 1989.
06:44Alors cette intensification, elle n'est pas isolée mais bien communautaire,
06:48puisque 80% aujourd'hui des musulmans se déclarent religieux contre 48% dans les autres religions.
06:56C'est donc un signe revendiqué aujourd'hui par ces musulmans.
06:59Chez les 15-24 ans également, plus des 4-5ème affirment que la religion surpasse la science
07:05contre seulement 19% chez l'ensemble des Français.
07:09On voit donc une distinction claire qui s'opère.
07:11Mais le cœur du problème, si on va beaucoup plus en avant dans cette étude, il réside dans le rapport à la loi.
07:17C'est le plus important.
07:1857% des 15-24 ans, c'est-à-dire plus d'un jeune sur deux, estiment que les règles de l'islam priment sur les lois de la République.
07:27C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la charia est supérieure aux lois de la France.
07:32Alors on peut se poser la question, quel est l'appétit de cette jeunesse pour une réforme de l'islam aujourd'hui ?
07:38Eh bien les chiffres y sont extrêmement parlants.
07:40Seulement 12% des jeunes musulmans aujourd'hui souhaitent que l'islam se modernise en 2025 contre 41% en 1998.
07:51Cette proportion, elle a donc été divisée par deux chez les aînés et par quatre chez les jeunes.
07:56C'est une bien triste nouvelle pour ceux qui, de bonne foi, appellent à un islam de France en accord avec nos valeurs.
08:03Cette réaffirmation identitaire et religieuse, est-ce qu'elle traduit un recul des droits des femmes ?
08:10Alors il faut dire déjà que le voile n'est pas qu'un morceau de tissu.
08:14Il symbolise une évolution sociétale où les normes religieuses, rigoristes, s'imposent dans l'espace public.
08:20Alors les chiffres honnêtement, ils sont absolument marquants lorsqu'on les observe.
08:24On ne s'attendait pas à des chiffres aussi importants.
08:26Chez les filles musulmanes de moins de 25 ans, le port du voile est passé de 16% en 2003 à 45% en 2025.
08:36C'est-à-dire une multiplication par 3 en 20 ans.
08:39Quasiment une jeune fille sur deux porte aujourd'hui le voile en France.
08:44C'est une hausse qui est fulgurante aujourd'hui.
08:47Cette dynamique également, elle s'entrelace avec un rejet de la mixité qui rigidifie les rapports entre les hommes et les femmes
08:53et qui mine clairement le quotidien. 45% par exemple des hommes musulmans de moins de 35 ans
08:59refusent toute forme de contact avec une femme.
09:02On peut par exemple parler de serrer des mains.
09:05Un jeune homme musulman, un sur deux, refuse de serrer la main d'une femme,
09:09de se faire soigner également par un médecin féminin ou encore de fréquenter une piscine mixte.
09:15Un médecin féminin.
09:17Et donc chez les femmes de même âge, on pourrait penser que c'est un peu différent,
09:20ce taux, il grimpe aujourd'hui à 57%.
09:24Chez les moins de 25 ans, un sur deux rejette explicitement, par exemple,
09:28ça paraît sidérant lorsqu'on lit, la bise à une personne de sexe opposée aujourd'hui,
09:34un jeune sur deux musulmans.
09:35Alors ces refus ne sont pas anecdotiques.
09:38Ils se manifestent dans des faits de société récurrents qu'on retrouve à travers le territoire,
09:41des demandes d'horaire pour les femmes en piscine,
09:44des pressions sur les femmes non voilées,
09:46des incidents également en milieu scolaire.
09:48L'enquête IFOP, elle est très claire,
09:50elle y voit une rigidification des rapports de genre qui sont piliers de cette ré-islamisation.
09:55Alors résultat, le vivre ensemble, tant vendu par la gauche,
09:59il n'existe plus aujourd'hui,
10:00transformant les espaces publics comme l'école,
10:03le travail ou les loisirs en terrain de tensions identitaires et religieuses.
10:08En Iran, dites-le-vous bien, en Iran,
10:09les femmes, elles se battent pour enlever le voile.
10:11En France, chez une partie de ces jeunes, c'est désormais l'inverse.
10:15Elles en font même la promotion sur TikTok pour contraindre celles qui ne veulent pas le porter à le faire.
10:21Mais comment s'étonner quand on voit que des adultes ont amené, il y a quelques semaines,
10:26des jeunes fillettes voilées à l'Assemblée nationale,
10:29sans que ça ne crée pas un émoi général,
10:32pire, sous la complicité de l'extrême gauche de la France insoumise
10:35et même du Modem qui les avait invités.
10:37Après tout, que des jeunes soient plus croyants
10:41pourraient sembler anodins.
10:43Peut-être Eric Tegner, selon vous,
10:45où se situe la ligne rouge ?
10:48Qu'est-ce qui fait que cette progression de l'islamisation
10:51devient un enjeu politique
10:53et non simplement spirituel ?
10:56Alors là, Christine, on passe un cap
10:57supplémentaire. Au-delà des rites
10:59et des normes qu'on a étudiées, c'est l'islam politique
11:02qui émerge comme la menace
11:03la plus sournoie. C'est une radicalisation
11:06idéologique qui contamine
11:07une génération entière.
11:10Près de la moitié, écoutez bien,
11:11près de la moitié des musulmans
11:13de moins de 25 ans
11:15éprouvent de la sympathie
11:17pour une mouvance islamiste,
11:19doublant le score de 1998.
11:22Tous les chiffres montrent une augmentation nette.
11:24L'IFOP, il qualifie cette progression
11:26de l'adhésion aux thèses islamistes
11:29de préoccupante, je les cite,
11:30car elle dépasse même les estimations
11:33les plus pessimistes.
11:34C'est-à-dire que c'est encore pire
11:35que ce qu'on pensait
11:36et tout cela est prouvé
11:38à travers un sondage.
11:39Ça affirme donc les discours optimistes
11:41sur une sécularisation,
11:43pardonnez-moi, en œuvre.
11:45Les frères musulmans,
11:46quand on regarde dans tous les mouvements
11:47islamistes qui sont soutenus
11:49ou qui voient la sympathie
11:50des jeunes musulmans,
11:51les frères musulmans,
11:52ils dominent évidemment le paysage.
11:54Un tiers des moins de 25 ans
11:55et un quart de l'ensemble des musulmans
11:57leur accordent leur sympathie.
11:59Il faut rappeler que les frères musulmans,
12:00ils ont été fondés en 1928,
12:02en Égypte,
12:03en réaction à l'emprise laïque occidentale.
12:05Ils sont représentés en France
12:06par ce qu'on appelle
12:07les musulmans de France.
12:08C'est l'ex-UOIF
12:09qui a changé de nom en 2017.
12:11C'est un réseau qui est investi
12:13dans la formation d'imams,
12:14la création de collèges
12:15et lycées islamiques
12:16et la défense intransigeante du voile.
12:19Elles inspirent donc
12:19des frères musulmans
12:20qui sont qualifiés de terroristes
12:22par les Émirats arabes unis.
12:24Et leur stratégie,
12:24elle est simple,
12:25c'est une conquête patiente du bas.
12:27De plus, les frères musulmans,
12:28il faut le dire,
12:29on pourrait se poser la question,
12:29quel est le rejet,
12:30le niveau de rejet
12:31des frères musulmans
12:33par cette jeune génération.
12:34Il n'est que de 24%
12:36aujourd'hui chez les musulmans.
12:38Alors, la question
12:39qu'on peut se poser,
12:40c'est pourquoi
12:40on a dû attendre 2025
12:42pour avoir une étude
12:44aussi scientifique ?
12:46Pourquoi n'a-t-elle pas été
12:47commandée par l'État ?
12:48Peut-être par l'INSEE ?
12:50Pourtant, quelque chose
12:51qui est révélé
12:52depuis plus d'une vingtaine
12:53d'années déjà
12:53par Éric Zemmour
12:54ou encore Philippe Devilliers
12:56qu'on a caricaturé
12:58pendant de nombreuses années
12:59en disant
12:59que c'était de la démagogie
13:01et que ça n'était pas basé
13:02sur des chiffres sérieux.
13:04Alors, pendant toutes ces années,
13:05l'État, il a donc refusé
13:06de commander cela.
13:07Peut-être qu'il s'attendait
13:08aux résultats pires même.
13:10Il a traqué en justice,
13:11condamné et diabolisé
13:13ceux qui osaient alerter.
13:15Alors, aujourd'hui, Christine,
13:16les chiffres,
13:17ils valident
13:17leurs avertissements
13:19espérons aujourd'hui
13:21qu'il ne soit pas déjà trop tard.
13:23Et nous irons encore plus loin
13:25dans l'analyse
13:26avec Gabriel Cluzel
13:27dans un instant.
13:29On marque une pause.
13:30On revient aussi
13:30avec Charlotte Dornelas
13:31qui nous parlera
13:32de la lutte
13:33contre le narcotrafic.
13:35On voit qu'Emmanuel Macron
13:36a déclaré
13:37qu'acheter de la cocaïne
13:39c'est être complice.
13:41On marque une pause.
13:47Retour sur le plateau
13:48de Face à l'Info.
13:49entre 1985 et 2025,
13:52la part des personnes
13:53sondées
13:54dans le sondage IFOP
13:56dont on parlait
13:56il y a quelques instants
13:57avec Éric Tegner,
13:59ce déclarant musulmane
14:01a été multiplié
14:02par 7.
14:03Elle est passée
14:03de 1 à 7%.
14:05Et dans le même temps,
14:07la part des sondés
14:08se déclarant catholiques
14:09s'effondrent,
14:10passant de 83%
14:12à 43%.
14:13Question, Gabriel Cluzel.
14:15Qu'est-ce qui s'est passé ?
14:17Et qui porte la responsabilité
14:19de cette bascule ?
14:20Alors, on peut déjà
14:21commencer à dire
14:22qu'est-ce qu'il y a
14:25entre 1985 et 2025 ?
14:28Eh bien, il y a l'an 2000.
14:30Vous savez, en l'an 1000,
14:31le moine Glaber avait dit
14:33la France s'est couverte
14:34d'un blanc manteau d'église.
14:36Eh bien, l'histoire retiendra
14:37qu'en l'an 2000,
14:39autour de l'an 2000,
14:41eh bien, la France s'est couverte
14:42d'un verre manteau de mosquée.
14:44En 40 ans,
14:45la bascule est vertigineuse.
14:48Alors, ce qui la rend
14:50spécialement frappante,
14:51cette islamisation,
14:52c'est deux caractéristiques.
14:54La première,
14:54c'est qu'elle est éclaire,
14:55ça on l'a dit,
14:5640 ans, c'est très court,
14:58et elle s'est faite
14:59sans résistance.
15:00Elle est rentrée
15:00comme dans du beurre.
15:02On peut même dire
15:02qu'elle a été financée
15:03et organisée
15:04de l'intérieur
15:05par ceux qui, logiquement,
15:08auraient dû s'y opposer.
15:10On peut dire enfin
15:12que le phénomène
15:13n'est pas propre à la France.
15:15Il s'est produit
15:15dans toute l'Europe.
15:16Alors, si vous me permettez
15:17une seconde,
15:18je vais vous raconter
15:18une anecdote.
15:19Vous savez,
15:20je n'étais pas là
15:20la semaine dernière.
15:21J'étais en Autriche
15:23avec des lecteurs
15:24de Boulevard Voltaire
15:25et un conférencier
15:26montré dans un musée
15:28un tableau représentant
15:29le second siège de Vienne
15:31en 1683.
15:32Et il commente en disant
15:33« Voilà la dernière tentative
15:35de conquête de l'Autriche
15:37par une puissance musulmane,
15:38en l'occurrence,
15:39l'Empire ottoman. »
15:41Et donc,
15:41ils ont essuyé un échec
15:43face à la coalition chrétienne
15:44menée par le roi de Pologne.
15:45Et puis,
15:45il dit donc
15:46« La dernière tentative,
15:48il marque un temps
15:49et il dit
15:50« Enfin, de cette façon. »
15:53Donc,
15:54à ce moment-là,
15:55il n'y a pas eu besoin
15:56de faire un dessin.
15:56Les gens qui l'écoutaient
15:58ont ri un peu jaune.
16:00Tout le monde avait compris.
16:03Et il a raison
16:04de parler
16:04d'une autre façon.
16:06Cette conquête islamique
16:07s'est faite
16:08à la faveur d'un cheval de Troie
16:10avec la bride sur le cou
16:12lancée à plein galop
16:14qui s'appelle
16:14l'immigration massive.
16:17Alors,
16:17vous allez me dire
16:18« Mais enfin, Gabriel,
16:18tous les gens
16:19qui sont venus
16:20travailler en France,
16:21ils n'étaient pas
16:21dans l'idée
16:22d'une conquête. »
16:24certes, vous avez raison,
16:26mais une partie
16:27de leurs enfants
16:28et petits-enfants,
16:29on le voit aujourd'hui,
16:30oui.
16:32On voit au fil du temps
16:33s'installer un narratif.
16:35C'est les trois R,
16:37un récit de rancœur
16:39et de revanche
16:40qui puise dans l'histoire longue
16:41dont je vous parlais tout à l'heure,
16:42par exemple,
16:43dans cette anecdote,
16:44mais aussi par un détour
16:45via la colonisation,
16:47une sorte d'intégration massive
16:49qui passe aussi par l'Houma.
16:50– Gabriel,
16:52certains semblent surpris
16:54de ces résultats
16:55quand ils les commentent
16:56car beaucoup ne les commentent pas d'ailleurs.
16:58Est-ce que c'est un peu
16:59pas prévisible ?
17:01– Bien sûr,
17:01c'est leur étonnement
17:02qui est étonnant.
17:03Ça paraît complètement fou.
17:05La vérité est que la France
17:06se divise entre
17:07ceux qui savaient
17:09et n'ont rien dit,
17:10ceux qui savaient
17:12et l'ont même favorisé
17:13parce que ça les servait,
17:15ceux qui savaient
17:16mais faisaient semblant
17:17de ne pas savoir,
17:19ceux qui,
17:20qui savent
17:21et l'appellent de leurs voeux
17:22mais en réalité
17:23ne savent pas tout.
17:24Ce matin,
17:24j'étais très frappée
17:25par le témoignage
17:26sur Europe 1
17:27de l'ancien imam Salafis
17:29que vous aviez eu là,
17:30qui disait
17:31tous ceux qui promeuvent
17:32la charia
17:33savent-ils qu'on peut être tué
17:34pour ne pas avoir prié ?
17:35Peut-être que ça en refroidirait
17:37certains.
17:38– On va mettre
17:39un petit extrait.
17:39– Voilà.
17:40Et enfin,
17:41ceux qui savent
17:42et qui crient
17:43dans le désert
17:44tel qu'assante
17:45sans être entendus
17:46et surtout
17:46en étant réduits
17:48au silence
17:49de toutes les façons.
17:51Alors,
17:51s'agissant des gouvernements
17:52successifs
17:53de 1985
17:53à aujourd'hui,
17:55s'ils ne savaient pas,
17:56c'est très grave
17:56parce que ça prouve
17:57que vraiment,
17:58nous ne sommes pas gouvernés.
18:00Éric a raison,
18:01c'est l'INSEE
18:01qui aurait dû être
18:02diligentie
18:02ou tout autre organisme
18:04public,
18:05agence et des agences
18:06de l'État
18:06dont on ne sait que faire
18:07pour se pencher
18:08sur cette question
18:08qui menace
18:09l'unité nationale.
18:11Comment peuvent-ils
18:12passer à côté de cela ?
18:13Mais s'ils ne l'ont pas fait,
18:14cette enquête,
18:15c'est peut-être surtout
18:16parce que sachant,
18:18ils ne voulaient pas
18:18que les Français sachent.
18:20Ils ne pouvaient pas savoir
18:22avec toutes les remontées
18:23de terrain,
18:23notamment du ministère
18:24de l'Intérieur
18:25et ils ont choisi
18:26de l'ignorer.
18:27C'est toujours
18:27le triptyque qu'on connaît,
18:29la méthode Coué,
18:30la profession autoréalisatrice
18:31et la politique
18:32de l'autruche.
18:34Alors,
18:34pourquoi ceux qui savaient
18:36n'ont rien dit
18:36ou fait semblant
18:38de ne pas savoir ?
18:39D'abord,
18:39il y a la raison économique,
18:40la main-d'œuvre pas chère.
18:42Vous vous souvenez
18:42qu'en janvier 2025,
18:44Éric Lombard,
18:45ministre des Économies
18:46et des Finances,
18:47disait qu'on ne peut pas
18:47se passer d'une immigration
18:49de travail.
18:51En fait,
18:51il ne voit que des bras,
18:52il ne peut pas imaginer
18:53des gens avec une âme
18:54et un cerveau.
18:54Ça,
18:55c'est au-dessus de ses forces
18:56et c'est en fait
18:56un grand mépris
18:57et une méconnaissance
18:58des religieux.
19:00On a fait comme si
19:00l'islam était la petite sœur
19:02impétueuse du christianisme
19:03et qu'on allait le mater
19:04par la loi de 1905,
19:06sauf que la laïcité
19:07a été inventée
19:08par et pour le christianisme.
19:09On n'enfile pas
19:10une tunique à la côte mal taillée
19:12sur quelqu'un d'autre.
19:14Donc,
19:15en réalité,
19:16je dis que c'est économique
19:17mais c'est de l'économie
19:18égoïste et court-termiste
19:20à titre individuel
19:22pour ceux qui exploitent
19:24ces salaires très élevés
19:25mais à l'échelon collectif
19:27évidemment du pays,
19:27le coût est lourd.
19:29Moi,
19:29j'étais très frappée
19:30de voir que même
19:31la loi immigration
19:31qui était censée
19:32endiguer l'immigration
19:33l'a finalement favorisé
19:35par cette affaire
19:36des métiers en tension.
19:38Alors,
19:39l'autre argument,
19:39c'est évidemment
19:40idéologique.
19:41Ça,
19:41c'est l'extrême-gauche,
19:42ce n'est pas nouveau.
19:42Déjà,
19:42Michel Foucault
19:43et Jean-Paul Sartre
19:44en Iran
19:45tablaient sur ce
19:46vecteur de révolution.
19:48Ils voyaient dans
19:49l'islam
19:50un levier très fort
19:52pour la révolution.
19:53C'était le cas également
19:54pendant la guerre d'Algérie
19:55pour mobiliser
19:56contre la colonisation.
19:57On disait que le colon
19:57était chrétien
19:59et ce qui est fou,
20:00c'est que la droite
20:01s'est laissée culpabilisée
20:02et même l'Église,
20:04soit c'est au nom
20:04de la charité chrétienne,
20:06favorisait l'immigration,
20:07enfin pas toute l'Église
20:08mais une partie
20:09de ses représentants
20:10favorisait l'islamisation
20:12au nom de la religion
20:13catholique.
20:14Ça paraît quand même
20:15légèrement paradoxal
20:16voire carrément impossible
20:18et pourtant,
20:19c'est ce qui s'est passé
20:20et puis évidemment,
20:21le dernier argument,
20:22il est électoraliste.
20:23Pour certains,
20:23c'est un vivier
20:24inépuisable.
20:26Plus on fait arriver
20:27d'immigrés,
20:27plus mécaniquement,
20:28on espère,
20:29en tout cas,
20:30on table et on les drague,
20:31si vous me permettez
20:32cette expression un peu vulgaire,
20:33on leur fait les yeux
20:34de chimène
20:34pour qu'ils votent.
20:36Est-ce qu'on peut dire
20:37à Gabriel Cluzel
20:38qu'après ce sondage,
20:40plus personne ne pourra dire
20:41qu'ils ne savaient pas ?
20:42Non mais pensez-vous,
20:43évidemment que non,
20:44ce n'est pas ainsi
20:45que ça va se passer.
20:45Je vois déjà
20:46que plusieurs députés LFI,
20:48Paul Vannier,
20:48Manuel Bonpas,
20:49Aurélien Taché,
20:51tirent sur le thermomètre,
20:52vous voyez,
20:53mais tirer sur le thermomètre,
20:54flinguer le thermomètre,
20:54ça n'a jamais fait baisser la fièvre.
20:56Donc ils disent
20:57que c'est un sondage
20:58de l'IFLOP,
20:59une enquête bidon
21:00destinée à servir
21:02à un agenda islamophobe.
21:04Ils parlent même
21:04de l'eau au pif,
21:05vous voyez,
21:05ils font plein de jeux de mots,
21:06tout d'un coup,
21:06ils deviennent très spirituels.
21:09Si l'on peut dire !
21:12Quand il s'agit de l'islam,
21:14ils s'intéressent
21:15à la spiritualité.
21:16Paul Vannier,
21:17en revanche,
21:18quand il s'agit des catholiques,
21:18c'est moins sûr.
21:20La réalité,
21:21c'est que l'immigration
21:22n'a jamais été pensée
21:23sur le plan culturel,
21:25orgueilleux et matérialiste.
21:27L'Occident s'est dit
21:28que finalement,
21:30il n'y aurait jamais
21:31de dimension religieuse.
21:33Le critère de proximité culturelle
21:36aurait dû,
21:36bien sûr,
21:37être pris en compte.
21:38S'agissant de l'accueil
21:39des réfugiés,
21:40la distance est moins longue
21:41à parcourir chez nous,
21:42pour un Ukrainien
21:43que pour un Afghan.
21:44Et cette distance
21:45trop longue,
21:46elle est une souffrance
21:47tant pour l'accueillant
21:48que pour l'accueilli.
21:49Dans la répartition mondiale
21:51des réfugiés,
21:52ça devrait être pris en compte.
21:54Je reprends mes chiffres du début
21:55pour boucler la boucle.
21:57Si l'on suit la courbe,
21:59pour le moment,
22:00il n'y a pas de rupture brétale,
22:01on n'a pas changé de paradigme,
22:02donc il n'y a pas de raison
22:03qu'elle change cette courbe.
22:05Elle suit sa tendance.
22:07Donc la courbe,
22:07c'est une multiplication
22:08par 7 en 40 ans.
22:10Donc nous serons
22:11à 49% de musulmans
22:13en France en 2065,
22:15quand les catholiques,
22:17courbe inversée,
22:18auront encore été diminuées
22:19de moitié,
22:20soit 21%.
22:21Donc plus de la moitié
22:22de musulmans,
22:23un peu plus de 20%
22:24de chrétiens.
22:25Ce ne serait pas inintéressant
22:26de demander aux chrétiens d'Orient
22:27comment ça s'est passé
22:29du reste au fil des siècles
22:31dans les pays où il y avait
22:32une petite minorité de chrétiens
22:33et une grande majorité musulmane.
22:36Surtout quand on évoque
22:37l'évolution de la radicalisation
22:40qui, comme l'explique aussi
22:41Bruno Guillaume,
22:42c'est très intéressant,
22:43la radicalisation,
22:44il dit non,
22:45ce n'est pas un durcissement.
22:46Il réfute ce terme
22:47de durcissement.
22:48Il l'a dit ce matin,
22:49c'est un retour aux sources
22:50et c'est vrai que c'est
22:51l'étymologie
22:51du mot radicaliser,
22:54racine.
22:54Donc même si l'on considère
22:57que la part des radicalisés
22:58ne bouge pas,
23:00puisque ce qui se discute
23:03évidemment,
23:04parce qu'on peut en douter,
23:08mécaniquement,
23:10ils augmenteront
23:11puisque les plus anciens
23:12sont moins radicalisés,
23:13donc eux,
23:14ils disparaîtront naturellement
23:15et les plus jeunes,
23:16eux,
23:17vont continuer à progresser.
23:19Alors rappelons quand même
23:20qu'Éric l'a dit,
23:2246% estiment que la charia
23:25doit être répliquée
23:26dans les pays non musulmans
23:27et que même 3% sont d'accord
23:29avec le djihad guerrier sanglant.
23:323% de 7%,
23:33j'ai pris ma calculatrice,
23:35si on compte 68,5 millions
23:38d'ambitants,
23:38ce sont presque 144 000 individus
23:41après à peu près
23:42la ville du Mans
23:43qui ont de la sympathie
23:44pour le djihad
23:45dans sa version guerrière,
23:47violente et sanglante
23:48en France.
23:49Nous parlons souvent
23:50de la dette
23:50que nous laissons
23:52à nos enfants,
23:52la dette matérielle,
23:53nous devrions penser
23:54plutôt à cette dette culturelle.
23:57Merci pour cette excellente analyse,
23:59Gabrielle.
24:00Vous avez parlé de Bruno Guillaume,
24:01on l'avait reçu ici,
24:02je vais vous faire écouter
24:03quelques secondes
24:04parce que je pense
24:05que ce sont eux
24:06qui parlent peut-être le mieux
24:08parce qu'ils connaissent
24:09très bien l'islam.
24:10Bruno Guillaume
24:10qui est un ancien imam salafiste,
24:13il était sur Europe 1 ce matin.
24:16Il faut arrêter
24:16de séparer l'islam
24:17et la charia.
24:18Ça c'est la première des choses.
24:20L'islam c'est la charia,
24:21la charia c'est l'islam.
24:23La charia ne peut pas être dissociée
24:25ou dissociable de l'islam.
24:28Ça c'est un premier point.
24:29Quand on aura bien compris
24:30cette subtilité,
24:31on comprendra
24:32ce qui en découle.
24:34La deuxième,
24:34c'est que
24:35on parlait tout à l'heure
24:36d'un durcissement de la jeunesse.
24:39Ce n'est pas un durcissement
24:39de la jeunesse,
24:40c'est un retour aux sources.
24:42Ce n'est pas du tout un durcissement.
24:43Pour moi,
24:44c'est un retour à l'islam
24:46tel qu'il est.
24:47Donc le fait de juger
24:48avec les lois de Dieu,
24:50donc de la charia,
24:51de faire prévaloir la charia
24:53sur tout autre système politique,
24:55démocratique,
24:57quel qu'il soit,
24:59n'est pas une option islamique.
25:02C'est une doctrine implantée
25:04dans l'islam des origines.
25:06Ce sont peut-être eux,
25:08ces imams,
25:09qui en parlent encore le mieux.
25:11Merci pour cette analyse.
25:13Marc Menon,
25:14Boalem,
25:15sans salle,
25:16libre,
25:17et je pense qu'il est important
25:18de s'arrêter sur des bonnes nouvelles,
25:20de prendre le temps
25:20et d'analyser cette liberté.
25:23Qu'a-t-il vécu ?
25:25Quels sont les mots ?
25:26Il a foulé le sol français
25:28sur tout ça aujourd'hui.
25:29Oui, mais également,
25:30il a eu son ami
25:32Kamel Daoud,
25:34le Goncourt
25:35de l'année dernière,
25:36excellent Goncourt,
25:37contrairement à celui de cette année,
25:38au passage,
25:39et Kamel Daoud,
25:41on parle de bonnes nouvelles.
25:43Kamel Daoud
25:44et Boalem sans salle,
25:45je ne les connais pas,
25:46je ne les ai jamais rencontrés,
25:48mais c'est des complices intellectuels,
25:50des complices de plumes.
25:51Ce sont des gens
25:52qui ont le courage,
25:53qui ont l'audace
25:54et qui toujours
25:55nous ont alertés.
25:57Si on suit les chroniques,
25:59aussi bien d'Éric,
26:00de Gabriel,
26:01on ne voulait pas voir,
26:02mais eux,
26:02ils étaient là,
26:03leurs plumes,
26:04leurs plumes,
26:05qui étaient une plume
26:06qui aurait dû nous alerter.
26:09Elle était là,
26:10elle instillait la vérité.
26:12Kamel Daoud,
26:13toutes les semaines,
26:13toutes les semaines,
26:14dans le point,
26:15il est comme ça.
26:15Alors,
26:16que s'est-il passé ?
26:18Le 13,
26:19il est à un aéroport dans le sud
26:21et là encore,
26:22c'est sur le point en ligne
26:24que j'ai eu la conversation
26:25qui a réuni les deux hommes,
26:29les deux amis,
26:30après un an de séparation.
26:33Le 13,
26:34il est dans un aéroport
26:35dans le sud de la France,
26:38on sonne et on lui dit,
26:39il y a Boalem qui est à côté de moi,
26:42alors il n'en revient pas,
26:43il veut tout de suite lui parler.
26:45Et là, il y a les mots
26:46qui sont les mots
26:48du véritable amour,
26:50de la fraternité,
26:51les mots de l'amitié,
26:53les mots du courage,
26:54reprenons le mot
26:55qui tout de suite étincelle.
26:58La voix joyeuse,
27:00nous dit Kamel,
27:02vive, enjouée, amusée,
27:05la joie de l'enfance éternelle.
27:08Parce que c'est ça
27:09qui est extraordinaire.
27:10Il suffit de voir ici et là
27:11apparaître Boalem sans salle,
27:15il a toujours ce petit côté malicieux.
27:17C'est un gamin de 10 ans
27:19qui est devant vous,
27:20avec des mots
27:20qui peuvent être extrêmement tranchants,
27:24des mots de vérité
27:25qui peuvent faire mal.
27:26Mais il y a cette joie,
27:28cette joie de la communication,
27:31cette joie de la sincérité,
27:33c'est ça qui nous touche
27:35et qui devrait nous emporter.
27:37Alors là,
27:37il lui demande,
27:38mais alors que s'est-il passé exactement ?
27:41Alors, il a des rires,
27:44un rire très sautant.
27:45Oui, ce petit rire
27:46que j'espère on entendra bientôt
27:48dans les médias
27:49si Boalem sans salle
27:51accepte d'apparaître
27:53et lui dit,
27:54alors,
27:56tu n'es pas trop fatigué,
27:57tu n'es pas trop brisé mentalement
28:01et tu commences ça ?
28:02Je suis costaud.
28:03Tu sais,
28:04je ne vais pas être détruit
28:06par une petite année en prison.
28:10Vous vous rendez compte ?
28:11Quand hier,
28:12on avait Gabriel
28:12qui nous parlait de ceux
28:14qui étaient déjà avec les valises
28:15pour fuir
28:16parce qu'ils craignaient le RN,
28:18vous avez Boalem sans salle
28:20qui a dit,
28:21alors qu'il savait
28:21qu'il était menacé en Algérie,
28:23mais qui a dit,
28:23je m'en moque,
28:24j'y vais au nom
28:25du principe de liberté,
28:28il y va.
28:29Et là,
28:29il dit,
28:30mais quoi ?
28:30J'ai été enfermé.
28:31Petite année,
28:32c'est ça qui m'aurait brisé
28:34comme si ça aurait été
28:36être dans la soumission
28:38par rapport à ceux
28:39qui voulaient me détruire.
28:42Est-ce que tu as lu ?
28:43Ah ben non,
28:43c'était complètement interdit.
28:45Ah si,
28:45il y avait des livres religieux
28:46puis d'autres livres en arabe.
28:48Est-ce que tu as écrit ?
28:50Ah mais non,
28:50je ne pouvais pas écrire.
28:52C'était interdit.
28:53Est-ce que tu rencontrais des gens ?
28:55Ah ben non,
28:56j'étais à l'isolement.
28:58De temps en temps,
28:59il m'est arrivé
29:00d'apercevoir quelques prisonniers,
29:01mais aucun contact avec eux.
29:03je n'avais
29:04que le plaisir
29:06des visites
29:08de mon épouse.
29:10Il était
29:10de prison
29:12en prison,
29:13de temps en temps
29:14à un séjour
29:15en hôpital.
29:16Mais,
29:17est-ce que tu savais
29:18ce qui se passait ?
29:19Comment
29:20il y avait une mobilisation ?
29:21Oh !
29:22Par la rumeur.
29:24Certains
29:25arrivaient à me susurrer.
29:27Et ça,
29:27c'est extraordinaire.
29:28Et à la fin,
29:29et à la fin,
29:30il dit
29:31que s'est-il passé ?
29:33Comment tu as appris la nouvelle ?
29:34Il me dit
29:35la veille,
29:36il y a eu un visiteur du soir.
29:38J'adore ça.
29:39Visiteur du soir.
29:40Alors,
29:40je lui dis
29:41vous êtes qui ?
29:43Laissez-moi dormir.
29:44Je suis fatigué.
29:46Et alors là,
29:47ce personnage
29:48ose.
29:50Vous devez mettre
29:51de l'eau
29:52dans votre vin.
29:53Et écoutez cet homme
29:54qui est en prison
29:55depuis un an.
29:57Que réplique-t-il ?
29:58Alors,
29:59vaut mieux me garder
30:00encore 20 ans
30:01si je n'ai pas
30:03de leur droit
30:04de parler.
30:05Alors,
30:06qu'est-ce que je vais faire
30:07sur thème ?
30:09Voilà
30:09Boalem Sansal,
30:11voilà
30:11Kamel Daoud,
30:13voilà
30:13des écrivains
30:15qui sont des exemples
30:16à suivre
30:16et qu'il faut lire,
30:18relire
30:19et nous imprégner
30:20pour essayer peut-être
30:21d'endiguer
30:22certaines hémorragies.
30:24La liberté.
30:25La liberté.
30:26Merci mon cher Marc.
30:28Charlotte Dornelas,
30:29aujourd'hui même
30:30une réunion
30:31se tient à l'Elysée
30:32sur le narcotrafic.
30:34Dans un instant,
30:34on reçoit David Lissner.
30:35Pardon,
30:35j'ai oublié de le dire.
30:36On a un petit peu de retard.
30:37J'espère que David Lissner
30:38ne nous en voudra pas.
30:39On a commencé
30:40très en tard.
30:41Donc,
30:41je disais,
30:42Charlotte Dornelas,
30:43qu'une réunion
30:43s'est tenue à l'Elysée
30:45sur le narcotrafic,
30:46considérée désormais
30:47comme une menace majeure
30:48en France.
30:49Quel était le but
30:50de cette réunion ?
30:51Alors,
30:51c'est une réunion
30:52qui a été présentée
30:53dans un cadre
30:53à la fois circonstanciel
30:55et structurel.
30:57Circonstanciel
30:58parce qu'on a eu
30:58une actualité
30:59frappante.
31:00C'est le mot
31:01avec à la fois
31:02ce jeune homme
31:03qui est mort à Marseille
31:04et qui a été
31:04froidement abattu
31:05à Marseille
31:05sur lequel on va revenir
31:07et ce encore plus jeune homme
31:09qui a été blessé
31:11cette fois-ci
31:12à Grenoble.
31:13Et le cadre
31:14plus structurel,
31:16c'est la mise en œuvre
31:17de la loi
31:17anti-criminalité organisée.
31:19Vous savez
31:19qu'elle avait été votée
31:20cette année
31:20et qui prévoit
31:21notamment l'installation
31:23d'un parquet national
31:24dédié à la lutte
31:25contre le crime organisé
31:26à partir du 1er janvier
31:27prochain.
31:30Et donc il y a
31:30des réunions
31:31interministérielles
31:32assez régulières
31:33qui rassemblent
31:34la justice,
31:35l'intérieur,
31:35les affaires étrangères
31:36et les comptes publics
31:38en présence
31:39des forces de l'ordre
31:40mais également
31:41dans cette réunion
31:42qui a eu lieu ce matin
31:43à l'Elysée,
31:45le procureur de Marseille
31:46qu'on avait entendu
31:47qui a passé sa langue
31:49dans sa poche
31:49puisque c'est notamment
31:50un de ceux
31:51qui avait parlé
31:52et provoqué le débat
31:54c'est le mot qu'on peut dire
31:54devant le Sénat.
31:56Il y a donc
31:57à la fois un travail
31:58qui est fait
31:58au niveau national
31:59dans la création
32:00de ce parquet dédié
32:02c'est l'idée
32:03c'est le parquet
32:04qu'on a fait
32:04contre le terrorisme
32:05Bruno Rentaille
32:06on en avait beaucoup parlé
32:06qu'on veut faire
32:08contre le crime organisé
32:10ensuite il y a un travail
32:11de coopération internationale
32:12il y a eu une tournée américaine
32:14en Amérique du Sud
32:15au moins
32:15du ministre des Affaires étrangères
32:17pour mettre en place
32:18des coopérations
32:18avec les polices
32:19notamment mexicaines
32:20l'augmentation des effectifs
32:22d'ailleurs je note au passage
32:23un mot du ministre
32:25des Affaires étrangères
32:26qui apparemment a échappé
32:27sinon on en aurait
32:28un peu plus parlé que ça
32:29c'est que quand on parle
32:30de mexicanisation
32:31vous savez il y a un débat
32:32depuis un an
32:32est-ce que mexicanisation
32:33est-ce que c'est en cours
32:34un peu au début
32:35à la fin
32:35on ne sait pas trop
32:36le ministre nous explique
32:37qu'il y a les cartels mexicains
32:39sont installés
32:40mais les vrais
32:41les mexicains
32:41sur le territoire
32:43en Europe
32:43comme ça ils viennent
32:44donner leur conseil
32:45quand on voit
32:46comment ça s'est passé là-bas
32:47en effet je pense
32:47qu'on peut examiner
32:49la mexicanisation
32:50en cours
32:51de notre pays
32:52l'augmentation des effectifs
32:53les accords
32:53et conventions
32:54d'extradition
32:55il y a un travail également
32:56de coopération judiciaire
32:58Gérald Darmanin
32:59ce matin était en visio
32:59avec l'Elysée
33:00parce qu'il est parti
33:01aux Émirats Arabes Unis
33:02vous savez qu'on a
33:03beaucoup des têtes
33:03de réseaux
33:04en France
33:05des réseaux qui sont
33:06implantés en France
33:07qui sont aujourd'hui
33:08à l'étranger
33:08et donc il y a des magistrats
33:10de liaison
33:11qui sont établis
33:12notamment pour
33:13tenter
33:14de mettre la main dessus
33:15dans des pays
33:16qui parfois
33:16n'extradent pas
33:17et c'est dans ce cadre
33:18que le ministre
33:19de l'Intérieur
33:20a annoncé
33:20les déplacements
33:21des ministres de l'Intérieur
33:22de la Justice
33:22et du Président de la République
33:24à Marseille
33:25alors après-demain
33:27pour les deux ministres
33:28et dans quelques semaines
33:29pour le Président de la République
33:30parce que c'est
33:32depuis quelques jours
33:33enfin depuis quelques années
33:34mais depuis quelques jours
33:35la ville de toutes les angoisses
33:37et surtout de toutes les avances
33:38alors c'est peut-être
33:39la ville de toutes les angoisses
33:40parce que c'est celle
33:40de toutes les avances
33:41mais on l'a encore vu
33:42ou on l'a encore craint
33:43plus exactement
33:44ce week-end
33:46C'est une ville
33:47justement Marseille
33:48qui nous a tristement habitués
33:50Charlotte règlement
33:51de compte aux fusillades
33:52qui s'invite un peu partout
33:53sur le territoire
33:54pourquoi parler
33:55cette fois-ci
33:56de points de bascule ?
33:57Alors vous l'avez dit
33:58il y a eu l'assassinat
33:59de Médic et Sassi
34:00qui dessine une situation
34:02alors les enquêteurs
34:04il y a beaucoup d'enquêteurs
34:05qui sont sur le dossier
34:06c'est un dossier
34:06qui demande
34:07beaucoup beaucoup de travail
34:08les enquêteurs
34:10sont extrêmement prudents
34:12aujourd'hui
34:12comme ils le sont
34:13souvent
34:14mais encore plus
34:15quand c'est à ce niveau-là
34:16du narcotrafic
34:17donc ils ne clôt pas l'enquête
34:19simplement
34:19et le procureur
34:20et le ministre de l'Intérieur
34:22et le ministre de la Justice
34:23d'ailleurs
34:24ont eux évoqué
34:25la crainte
34:26d'un
34:27ce qu'ils appellent
34:27un assassinat
34:28d'avertissement
34:29c'est-à-dire
34:31un crime prémédité
34:32qui vise à intimider
34:33une tierce personne
34:34pardon
34:35en l'occurrence
34:36le frère de celui
34:37qui a été abattu
34:38en raison de son engagement
34:39dans la lutte
34:40contre le narcotrafic
34:41donc c'est une famille
34:42particulière
34:44on va dire
34:44par rapport à ce sujet
34:46le frère aîné
34:47était mort
34:47lui
34:48il était impliqué
34:48dans le narcotrafic
34:49vous savez
34:49dans un des deux
34:50gros gangs marseillais
34:51il avait été retrouvé
34:53dans un barbecue
34:53ce qu'on appelle
34:54un barbecue
34:54un calciné
34:55dans le coffre
34:55d'une voiture
34:56le deuxième frère
34:57s'était engagé
34:58médiatiquement
34:59et politiquement
35:00contre le narcotrafic
35:02et le troisième frère
35:03ils sont six
35:04en tout
35:05lui avait tenté
35:06de devenir policier
35:06il voulait repasser
35:07le concours
35:08et c'est lui
35:08qui a été froidement abattu
35:10de manière extrêmement
35:11professionnelle
35:12parce qu'au début
35:12les enquêteurs
35:13se sont dit
35:14ça se trouve
35:14c'est une erreur de cible
35:15comme il y a de plus en plus
35:16dans les dossiers
35:17puisqu'ils font appel
35:18de plus en plus
35:19à des tueurs à gage
35:20qui ont 12, 13, 14 ans
35:21on leur donne
35:22quelques milliers d'euros
35:23mais ils ne sont pas professionnels
35:24c'est un peu horrible
35:25de parler comme ça
35:26pardonnez-moi
35:26donc il y a parfois
35:27des erreurs de cible
35:28bon là en l'occurrence
35:29ils ont expliqué
35:30que c'était
35:30d'un professionnalisme total
35:33ils sont arrivés
35:34il n'y a pas une trace
35:35ils descendent du scooter
35:36ils attendent
35:37ils la battent
35:37c'est fait de manière
35:38c'est absolument impossible
35:40qu'ils se soient
35:41trompés de cible
35:42alors c'est pas nouveau
35:43que la vie humaine
35:44n'ait absolument aucun coût
35:46pour ces criminels
35:47on l'a déjà vu
35:48mais l'assassinat professionnel
35:50sans sommation
35:51en guise d'avertissement
35:53sur une tierce personne
35:54là ce serait une première
35:55qui inquiète
35:56légitimement
35:57si l'enquête
35:58rendait
35:59enfin
36:00nous dévoilait
36:01en effet
36:01que c'est ce dont il s'agit
36:03alors ces dernières semaines
36:04mois ou années
36:05on en a d'ailleurs
36:05beaucoup parlé ici
36:06on a eu des personnels pénitentiaires
36:09des directeurs de prison
36:10des magistrats
36:11des policiers
36:11des avocats
36:12des élus
36:12des dockers
36:13des pêcheurs
36:17qui ont été directement
36:18ou indirectement
36:19menacés par ces criminels
36:21on pouvait mourir
36:22en s'engageant
36:23dans le trafic de drogue
36:24soit par la contrainte
36:26soit par la volonté
36:27entre guillemets
36:27initialement
36:28on pourrait désormais
36:29perdre la vie
36:30en étant proche de quelqu'un
36:31qui s'engage
36:32contre le trafic
36:33en effet
36:34si c'était avéré
36:36ce serait une bascule
36:37c'est ce qu'a expliqué
36:38donc je vous le disais
36:38le procureur de la république
36:39de Marseille
36:40je le cite
36:40si le meurtre a été commis
36:42pour intimider
36:43Amine Kessassi
36:44le frère engagé
36:45contre la lutte
36:46contre le trafic de drogue
36:47il est évident
36:48qu'on a franchi un cap
36:49et c'est ce procureur
36:51qui avait parlé
36:51extrêmement librement
36:52et assez courageusement
36:54quand on avait vu
36:54la réaction du ministre
36:55de la justice
36:56à l'époque
36:57devant les sénateurs
36:58expliquant qu'il craignait
37:00que cette guerre
37:00ne soit rapidement perdue
37:02dernière question
37:03comment les enquêteurs
37:04accueillent-ils cette réunion
37:06ces évolutions
37:07et ces nouvelles
37:08d'un terrain
37:09de plus en plus sanglant ?
37:10La plupart d'entre eux
37:11saluent la prise de conscience
37:12on va dire
37:13et au moins l'alignement
37:14au moins dans les discours
37:15des différents ministères
37:17mais plusieurs sujets reviennent
37:18la question de la réforme
37:19de la police judiciaire
37:20revient beaucoup
37:21comme une critique
37:22on va dire
37:22de la désorganisation
37:23des enquêteurs
37:24mais surtout
37:25et encore
37:26le sujet qui disparaît
37:27à mesure de la
37:29comment dire
37:30de la mobilisation
37:32c'est le sujet central
37:33de la question
37:34de la procédure pénale
37:35et de sa complexité
37:36Emmanuel Macron lui-même
37:38avait promis
37:38de la simplifier
37:39elle n'a fait que
37:40se complexifier
37:41notamment en raison
37:42de l'alignement
37:42sur le droit européen
37:43et puisqu'un exemple
37:44vaut toutes les explications
37:45techniques du monde
37:46je vais vous en donner un
37:47quand on dit la procédure
37:48est compliquée
37:49qu'est-ce que ça veut dire
37:50c'est que
37:50il faut remplir des papiers
37:52en respectant
37:53énormément de normes
37:54de manière à ce que
37:54le dossier soit
37:55suffisamment conforme
37:57aux normes
37:58pour qu'il ne soit pas
37:58cassé devant un tribunal
37:59alors deux ans d'enquête
38:01un chalutier
38:02un homme issu du milieu
38:03albanais
38:03et une nuit
38:04600 kilos de cocaïne
38:06largué par un bateau
38:07qui arrivait directement
38:08d'Amérique du Sud
38:09le chalutier
38:10sur lequel
38:11vous avez le trafiquant
38:12albanais
38:12se rend pour récupérer
38:14ses 600 kilos de cocaïne
38:15600 kilos de cocaïne
38:16c'est 40 millions d'euros
38:17à la revente
38:1840 millions d'euros
38:18à la revente
38:19en France
38:20un flagrant délit
38:21les policiers
38:22arrêtent cet homme
38:23il est issu
38:24donc je vous le disais
38:25du milieu albanais
38:25je vous cite
38:27pardon
38:27une note de l'OFAS
38:28l'office anti-stupéfiant
38:29sur le milieu albanais
38:31c'est un milieu
38:32de l'approvisionnement
38:33en gros de cocaïne
38:34depuis l'Amérique du Sud
38:35selon Europol
38:36ces réseaux seraient liés
38:37au transport
38:37au financement
38:38et à l'arrivée
38:39de près de la moitié
38:40des importations de cocaïne
38:41réalisées
38:42par voie maritime
38:43en Europe
38:43il y a donc un flag
38:44deux ans d'enquête
38:45les enquêteurs
38:46attrapent cet homme
38:47l'homme se tait
38:48et il sort finalement
38:49de prison
38:50pourquoi ?
38:51pour vice de procédure
38:52je vais vous expliquer
38:53le vice de procédure
38:54le magistrat
38:55qui a été chargé
38:55de statuer
38:56sur la détention
38:57de cet homme
38:57avait mis en avant
38:59une accablante sonorisation
39:00qui existait bien
39:01posée sur le bateau
39:03et qui prouvait
39:04son implication
39:05or cet enregistrement
39:06n'était pas encore coté
39:08c'est-à-dire
39:09renseigné et numéroté
39:10dans le dossier
39:11d'instruction
39:12il ne pouvait donc pas
39:13être évoqué
39:14par le magistrat
39:15pour le placer
39:15en détention
39:16résultat
39:17cet homme est libre
39:17c'est ça
39:18un vice de procédure
39:19aujourd'hui
39:20et plus vous complexifiez
39:21la procédure
39:22plus vous avez de risque
39:23de casser cette procédure
39:25et là je cite
39:26une dernière fois
39:26les magistrats
39:27devant le Sénat
39:27cette fois-ci
39:28sur ces vices de procédure
39:30ils évoquaient
39:30le risque de corruption
39:32dans les nullités
39:32de procédure
39:33je cite
39:34cela pourrait être dû
39:35à l'incompétence
39:36mais aussi à la corruption
39:37des nullités dues
39:38à la corruption
39:39ça peut être dû
39:39et à l'incompétence
39:41mais on constate surtout
39:42une augmentation
39:43de la corruption
39:44et ça avait fait hurler
39:45beaucoup d'avocats
39:46mais c'est de fait
39:47étant donné les sommes
39:48en jeu
39:49et la complexité
39:51de notre droit
39:52une menace
39:53qui pèse
39:54et on aimerait
39:54que cette procédure
39:55soit évoquée
39:56étant donné
39:56qu'elle est à la bouche
39:57d'absolument
39:57tous les enquêteurs
39:58et les magistrats
39:59qui s'inquiètent
40:00de l'évolution
40:01du narcotrafic
40:01Merci beaucoup
40:02Charles O'Donnell
40:03pour votre analyse
40:04merci Eric Teigner
40:05on va supprimer
40:06la dernière chronique
40:07parce qu'on n'aura pas
40:07le temps
40:08avec notre invité
40:09je vous propose
40:10de bien vouloir accueillir
40:11notre invité
40:11David Lissnard
40:12qui est l'un des visages
40:13les plus connus
40:13de la démocratie locale
40:16maire de Cannes
40:16président de l'association
40:17des maires de France
40:18je vous prie de bien vouloir
40:19vous installer
40:20représentant près de 35 000 maires
40:23ces urgentistes
40:24de la république
40:25comme vous les appelez
40:26qui font tenir le pays
40:28le plus grand rassemblement
40:29d'élus d'Europe
40:30a commencé aujourd'hui
40:31à Paris pour 3 jours
40:33avec ses maires
40:34près de 13 000 personnes
40:36ses maires qui incarnent
40:38ce qui reste de la stabilité
40:39dans un pays politique
40:41fortement secoué
40:42David Lissnard
40:43nous allons parler
40:43ce soir
40:44de la réalité du pays
40:45des municipales
40:46de la présidence
40:47et de l'avenir
40:47des primaires
40:48on a beaucoup de questions
40:49d'abord un mot
40:50sur Mboilem Sansal
40:51qui a foulé le sol français
40:53je sais que vous êtes
40:54énormément battu
40:56pour sa libération
40:57oui
40:58avec le comité
41:00emmené par Noël Lenoir
41:02et Arnaud de Bédetti
41:03avec d'ailleurs
41:03beaucoup de maires
41:04j'avais organisé
41:06une opération
41:07je lis Sansal
41:07où on lisait des oeuvres
41:09de Sansal
41:09pour appeler l'attention
41:10sur lui
41:10pardonnez-moi cette banalité
41:12mais on est soulagé
41:12qu'il soit revenu
41:14sur le territoire national
41:15sans guillemets
41:17contrairement à des médias
41:18qui ont mis
41:19deux retours
41:19entre guillemets
41:20je ne sais pas si vous avez vu ça
41:21un grand quotidien du soir
41:22sur le territoire national
41:24c'est très révélateur
41:25mais c'est anecdotique
41:27inquiet pour sa santé
41:29soucieux
41:31qu'il puisse exprimer
41:32toute sa liberté de parole
41:33son insolence
41:34son talent
41:35il n'a plus son téléphone
41:39donc c'est très compliqué
41:40il est certainement affaibli
41:43physiquement
41:45et il nous tarde
41:46de le revoir
41:48voilà
41:49en tout cas
41:49on voulait au passage
41:50saluer votre mobilisation
41:52pour la libération
41:54de Boilem sans salle
41:55il restera quand même
41:56comme une honte
41:56le silence
41:58d'une grande partie
42:00de quasi
42:01la quasi totalité
42:02de l'intelligentsia
42:03du monde artistique
42:04culturel
42:05qui est si prompt
42:05à donner des leçons
42:06de morale
42:07à s'engager
42:10et là
42:11parce que la parole
42:12de Boilem sans salle
42:13ne convenait pas
42:14à la doxa
42:14et bien
42:15il y a eu le grand silence
42:16je l'avais donc annoncé
42:17pendant le festival de Cannes
42:18j'avais dit
42:18qu'il serait bien
42:19que ces artistes
42:20qu'on entend souvent
42:21marquent leur solidarité
42:23et puis dire que la France
42:25telle que je la conçois
42:27en tout cas moi
42:27elle a une dimension
42:29universaliste
42:30qui passe
42:31par la défense
42:33la défense des artistes
42:34en général
42:35et de surcroît
42:36lorsque c'est un écrivain
42:37de langue française
42:38qui a embrassé
42:40la langue française
42:40et qui a embrassé
42:42aussi la nationalité française
42:43silence honteux
42:45David Lissnard
42:47aujourd'hui
42:48on a vu un sondage
42:49qui fait beaucoup parler
42:50sur les jeunes musulmans
42:52en France
42:52je ne sais pas
42:52si par exemple
42:5357%
42:54pensent que
42:55la loi de la république
42:57passe après
42:58les règles de l'islam
42:5959% estiment
43:00que la charia
43:01doit être appliquée
43:02dans les pays non musulmans
43:03question
43:04ce rapport révèle
43:06un fossé croissant
43:07une radicalisation
43:08est-ce que les maires
43:09le constatent
43:10sur le terrain
43:11comment est-ce qu'ils aident
43:12ou au contraire
43:13ils se voilent la face
43:14sur cette réalité
43:15le voile
43:16ce n'est pas les maires
43:16qui le mettent
43:17c'est manifestement
43:18beaucoup de jeunes
43:18femmes musulmanes
43:19de plus en plus
43:20j'ai vu ça tout à l'heure
43:21alors il faut savoir
43:23que le congrès
43:24c'est une broyeuse aussi
43:24donc on n'est pas toujours
43:25en fait de l'actualité
43:26dans la journée
43:26mais j'ai vu ce sondage
43:28merci d'ailleurs
43:28de nous accorder
43:29cette interview
43:30en sortant du congrès
43:31de parler de cette réalité
43:32que sont les mairies
43:33après vous savez
43:35les maires
43:35ils sont à l'image
43:36de la société française
43:37mais l'immense majorité
43:39des maires
43:39et même au-delà
43:41des clivages politiques
43:42sont quand même
43:42très attachés
43:43à la laïcité
43:43il y a cette tradition
43:44républicaine
43:45que l'on retrouve
43:46et qui est quand même
43:46encore très présente
43:47nous avons aujourd'hui
43:49inauguré une exposition
43:50sur la défense
43:53de la laïcité
43:53qui a été faite aussi
43:54pour les enfants
43:55et qui n'est pas niaise
43:56elle est bien
43:56elle est bien faite
43:57mais tout ce que ça a
43:59c'est très troublant
44:00son âge
44:01alors malheureusement
44:02c'est une confirmation
44:02il n'y a que ceux
44:03qui effectivement
44:04se voient de la face
44:04qui ne veulent pas voir
44:05ce problème croissant
44:07sans faire là aussi
44:07de mauvais jeu de mots
44:08mais c'est très troublant
44:11et ça révèle quand même
44:11beaucoup de choses
44:12ça révèle d'abord
44:13l'abandon par la France
44:15de son ambition assimilatrice
44:17l'assimilation
44:18lorsqu'elle est bien faite
44:20c'est pas un renoncement
44:21l'assimilation
44:22c'est une libération
44:23et c'est de permettre
44:24à des individus
44:25d'être eux-mêmes
44:26d'assumer des origines
44:27des croyances
44:27mais de comprendre
44:29que l'identité
44:30elle est multiple
44:31or aujourd'hui
44:32il y a un repli identitaire
44:33et il y a
44:35cette absence
44:37d'intégration
44:37puis d'assimilation
44:38qui est la résultante
44:40d'une doctrine
44:41de renoncement
44:43à la transmission
44:43des valeurs
44:44de la République française
44:45de la France
44:45tout simplement
44:46donc il faut retrouver
44:47une ambition
44:48d'assimilation
44:49deuxièmement
44:50c'est aussi
44:50l'échec
44:51de l'école
44:52et des enseignants
44:55ont été tués
44:56pour vouloir
44:57continuer
44:57à enseigner
44:58la liberté
44:58d'expression
44:59la laïcité
45:01la raison critique
45:02qui est la base
45:02de tout
45:03mais il y a tellement
45:04de renoncements
45:04à côté de cela
45:05dans le contenu
45:06des programmes
45:06et dans la transmission
45:08des programmes
45:09donc il va falloir
45:10de façon extrêmement
45:11ferme
45:12redresser l'école
45:13troisième élément
45:14c'est aussi
45:15le problème
45:16de l'immigration
45:17c'est pas qu'un problème
45:18qualitatif
45:18d'intégration
45:19d'assimilation
45:19c'est aussi
45:20un problème
45:20quantitatif
45:21le fait
45:22d'avoir
45:23ouvert
45:24les vannes
45:25de l'immigration
45:27arabo-musulmane
45:29font qu'il n'y a plus
45:31la capacité
45:31d'intégration
45:32d'assimilation
45:32et surtout
45:33c'est une immigration
45:34aussi socialement
45:35homogène
45:36pas simplement
45:37en termes de croyances
45:38donc qui se retrouve
45:39dans les mêmes secteurs
45:40et les mêmes quartiers
45:40et on sait très bien
45:41que l'effet de groupe
45:42crée une culture parallèle
45:44c'est ce qu'on voit là
45:45et que cette culture
45:46pour l'instant
45:47est parallèle
45:47mais elle visera
45:48à être dominante
45:49donc il faut s'adresser
45:52à tous nos compatriotes
45:53musulmans
45:53qui eux
45:54défendent la laïcité
45:55de la république
45:56qui sont de plus en plus
45:56minoritaires
45:57pour qu'ils puissent
45:58montrer de façon
46:00pleine et entière
46:01comme tous les compatriotes
46:02moi justement
46:03je suis très républicain
46:04donc
46:04que c'est possible
46:06que la sécularisation
46:08est possible
46:08et puis maintenant
46:09il faut arrêter
46:10avec
46:10je ne sais pas le voile
46:11mais au moins les œillères
46:12ça c'est sûr
46:12Alors en parlant d'œillères
46:13David Lester
46:14et les mères non
46:15parce que vous savez
46:15on lutte quand même
46:16il y a des exceptions
46:17il y a des mères
46:18qui sont eux-mêmes
46:18favorables à ça
46:19certainement
46:19parce que c'est la France
46:20mais l'immense majorité
46:21l'immense immense majorité
46:23on lutte contre l'entrisme
46:24on a alerté très tôt
46:25dans les associations
46:27dans les clubs de sport
46:28J'ai une question
46:28justement là-dessus
46:29j'ai une question
46:30en allant un petit peu plus loin
46:30est-ce que
46:31l'islamisation
46:33de certains candidats
46:35aux prochaines municipales
46:36n'est pas l'angle mort
46:37de ce congrès
46:38qui se tient ?
46:39J'ai l'impression
46:39qu'on n'en parle pas
46:40David Lester
46:40c'est une réalité
46:42c'est pas l'angle mort
46:43il y a des vrais débats
46:44sur la laïcité
46:45sur la république
46:46non non
46:47je ne crois pas
46:48que ce soit
46:49un angle mort
46:50après il faut
46:51objectivement
46:53il faut l'objectiver
46:53c'est-à-dire que
46:54c'est combien de cas
46:55il va y en avoir
46:57c'est certain
46:57c'est une réalité
46:58mais
46:58puis on voit bien
47:00ce qui se passe en Belgique
47:01en Angleterre
47:02la France elle est très particulière
47:04parce qu'elle a aussi
47:04une immigration très massive
47:05mais elle a cette approche
47:07c'est marrant
47:08enfin c'est étonnant
47:09que quelqu'un comme moi
47:10qui vient de la droite
47:11c'est nous qui défendons
47:12l'universalisme républicain
47:13il y a eu quand même
47:14un retournement
47:15assez étonnant
47:17on va dire
47:18triste inversion
47:18oui
47:19alors il y a encore
47:20heureusement
47:20une gauche républicaine
47:22je la vois aussi
47:23mais on sent bien
47:25qu'il y a des tirannements
47:25notamment l'extrême gauche
47:26cette espèce d'attraction
47:28de l'extrême gauche
47:29wokiste
47:29islamo-gauchiste
47:30qui est une réalité forte
47:32mais encore faut-il
47:34qu'on soit capable
47:35maintenant de dire
47:36de mettre
47:36des limites
47:37de les faire appliquer
47:38dans la réalité
47:40dans la réalité
47:41sans faiblesse
47:42et de dire que
47:43chacun peut avoir
47:44la religion qu'il veut
47:45tant qu'elle passe
47:46en dessous
47:46des lois de la république française
47:47enfin c'est assez
47:48assez simple tout cela
47:49parlons maintenant
47:50de l'insécurité
47:52à laquelle font face
47:55les maires
47:55les maires vous dites
47:57qu'il sonne l'alarme
47:58mais quelle alarme
47:59je vois par exemple
47:59que 4% de la population
48:01c'est 4% de la population
48:02mais 30% des homicides
48:04en outre-mer
48:05comment expliquer
48:06que l'état laisse
48:07l'outre-mer
48:07devenir un épicentre
48:08de la violence
48:09c'est important
48:10parce que vous avez
48:10tenu cette réunion
48:12avec les maires
48:13ultramarins
48:14autre question
48:14250 000 personnes
48:16vivraient du narcotrafic
48:17comment peut-on encore
48:18parler d'état de droit
48:20dans certains territoires
48:21comment les maires font face
48:22au narcotrafic
48:24aux armes
48:25à la sécurité
48:26aujourd'hui
48:27beaucoup de choses
48:28dans vos questions
48:29comme il y a un peu de temps
48:30j'ai plein de questions
48:30pardon pardon
48:32oui on a alerté
48:33et on devrait plus écouter
48:34ce que l'on dit à l'AMF
48:35depuis longtemps
48:36on avait été les premiers alertés
48:37sur la crise du logement à venir
48:38on est en plein dedans
48:39nous avons été les premiers alertés
48:40sur les narcotrafics
48:41et comme on voyait
48:42que ça ne bougeait pas
48:43je me souviens
48:43j'avais dit
48:43c'est même dans la ruralité
48:45on a organisé l'année dernière
48:46il y a un an exactement
48:47une grande table ronde
48:48on avait fait venir
48:48le gouvernement
48:49avec le sénateur
48:51et le sénateur Blain
48:51et Blanc
48:53Etienne Blanc
48:54qui est encore intervenu
48:54hier dans notre journée
48:55sur les Outre-mer
48:56et qui a démontré
48:57qu'il y avait
48:58plus ou moins
48:59250 000 personnes
49:00qui vivaient des narcotrafics
49:01y compris
49:02des complaisances familiales
49:03parce qu'il faut arrêter
49:04là aussi les mièvreries
49:05on est dit
49:06ah mais on n'est pas responsable
49:07des gamins etc
49:08il y a beaucoup
49:08de complaisances familiales
49:09il y a beaucoup de complicité
49:10et il faut vous rendre compte
49:13que les gens
49:14qui vivent du narcotrafic
49:14de la drogue
49:15sont plus nombreux
49:16que le total
49:17des gendarmes
49:18et des policiers
49:19c'est à peu près
49:1920 000 effectifs
49:20rappelle ça
49:21le chiffre d'affaires
49:22de la drogue
49:23c'est à minima
49:237 milliards
49:24tout le budget
49:26de la justice
49:26c'est 10 milliards
49:27et donc vous imagine
49:29la puissance corruptrice
49:30de cette mafia
49:32que les mafias
49:33on le sait depuis la Sicile
49:34naissent toujours
49:35quand l'Etat
49:36est absent
49:37donc elles instaurent
49:38une autre
49:38un autre ordre
49:39un ordre violent
49:40mais un ordre mafieux
49:41on l'a vu
49:41les émeutes
49:42on avait dit
49:43attention
49:43la fin des émeutes
49:44c'est bravo à la police
49:45à la gendarmerie
49:46qui ont fait un gros travail
49:47mais c'était
49:47les dealers
49:48qu'on est en arrêt
49:48de la récréation
49:49ça s'est passé comme ça
49:50sur les Outre-mer
49:51moi
49:52je ne dis pas ça
49:54par circonstance
49:55mais j'ai découvert
49:56les Outre-mer
49:57par ma fonction
49:57de président
49:58des maires de France
49:58j'avais des a priori
49:59des clichés
50:00des stéréotypes
50:00idiotaires
50:02et donc
50:04il y a des problèmes
50:05dans les Outre-mer
50:06sérieux
50:07y compris parfois
50:08chez les élus
50:09comme
50:09je veux dire
50:11dans l'Hexagone
50:11il y a aussi
50:12la proximité
50:13c'est l'efficacité
50:13c'est la responsabilité
50:14mais ça nécessite
50:16dans l'Hexagone
50:16comme partout
50:17de l'intégrité
50:18du contrôle
50:184% de la population
50:2030% des homicides
50:21oui bien sûr
50:22parce que
50:22et avec
50:23je vous donne un autre chiffre
50:2450% des saisines de drogue
50:26de tout le pays
50:28ont eu lieu
50:28rien qu'aux Antilles françaises
50:30et à la Guyane
50:30j'ai vu
50:31sur le Maroni
50:32en Guyane
50:33j'ai vu
50:34à la pause méridienne
50:35comme on dit
50:36des gendarmes
50:37tout d'un coup
50:37les pirogues motorisées
50:39qui à fond
50:39depuis Suriname
50:41amènent
50:41quantité de marchandises
50:43y compris des fruits et légumes
50:44qui ne sont pas soumis
50:45aux normes européennes
50:46contrairement à la Guyane
50:46qui est considérée
50:47comme un territoire européen
50:48enfin imaginez le délire
50:49en pleine jungle
50:50c'est un autre sujet
50:51pour appliquer
50:51les normes agricoles
50:54en Guyane
50:55bon
50:55donc là-dessus
50:57il y a eu
50:57il faut dire aussi
50:59qu'il y a eu des choses
51:00qui ont été faites
51:00à Mayotte
51:02où je suis allé
51:02à plusieurs reprises
51:03qui est le territoire français
51:04le plus sinistré de tous
51:06ça relativise tous nos autres problèmes
51:07quand on y va
51:08ce que je dis à mes collègues élus
51:09mais il y a eu
51:10un gros travail
51:11de la gendarmerie
51:12de la police à Mayotte
51:13mais le problème
51:14si on parle de narcotrafic
51:16il faudrait aussi parler
51:17de l'autre insécurité
51:18il ne faut pas qu'on focalise
51:19que sur le narcotrafic
51:19alors en 10 secondes
51:20parce que je veux parler
51:20des primaires
51:21pour les 5 dernières minutes
51:22c'est important
51:22mais oui parce que
51:23ce que l'on voit nous
51:24c'est-à-dire quand on voit
51:25tout d'un coup
51:25les barbeurs
51:27les barbiers
51:28les pizzerias
51:29les kebabs
51:30et tout
51:31donc il y a plein
51:31de formidables barbiers
51:32je ne veux pas me mettre
51:33quand tout d'un coup
51:37on voit dans nos villes
51:38on le dit
51:38vous voyez bien
51:39qu'ils sont vides
51:40et qu'ils font du chiffre d'affaires
51:41c'est du blanchiment
51:41donc ça renvoie à la lutte
51:43contre le blanchiment
51:43on organise au congrès des maires
51:45une grande table ronde
51:46sur le blanchiment
51:46c'est nous encore une fois
51:47de plus qui soulevons
51:48ces problèmes
51:48et nous on dit
51:50mais évidemment
51:51on les connait
51:52ces établissements
51:52on voit bien
51:53que c'est du blanchiment
51:53il y a tous les réseaux internationaux
51:55et puis il y a les consommateurs
51:56comment le conseil constitutionnel
51:58a-t-il pu
51:58il y a quelques années
51:59il y a 3 ans de mémoire
52:00ou 2 ans
52:00empêcher les polices municipales
52:02de verbaliser
52:03de sanctionner sévèrement
52:05les consommateurs
52:05en estimant que c'était
52:06assimilable à un acte d'enquête
52:08alors que c'est de la flagrance
52:09et donc qu'on n'a pas
52:11l'autorité judiciaire
52:12il faut aussi
52:13que les consommateurs
52:14aient conscience
52:14des conséquences
52:15de leurs actes
52:16et des crimes
52:16qu'ils connaissent
52:17dernier point
52:18je termine là-dessus
52:18attention
52:19à détournement d'opinion
52:22c'est-à-dire que le narcotrafic
52:23est très présent
52:23il se traduit par des homicides
52:25et on a vu ces événements sordides
52:26mais il y a beaucoup
52:27d'autres insécurités
52:28qui n'est pas liée
52:29au narcotrafic
52:30contrairement à ce qu'on nous raconte
52:31aujourd'hui
52:32les rixes au couteau
52:33dans nos rues la nuit
52:34celles qui font que
52:35moi j'angoisse
52:36quand mes enfants sortent
52:37etc
52:37je ne dis pas qu'ils ne se camment pas
52:39qu'ils n'ont pas du shit sur eux
52:40mais ça n'a rien à voir
52:43ils sont en bande
52:44ils zonnent
52:45ils provoquent
52:46etc
52:47donc il y a une vraie insécurité
52:48qui augmente
52:49sur la voie publique
52:50et j'ai compris
52:51qu'il fallait que je conclue
52:52non pardon
52:54je vous fais plein de signes
52:55quand la caméra ne me voit pas
52:56parce que je veux
52:57vous embêter
52:58un petit peu
52:59David Lisna
52:59sur les primaires
53:01de la droite
53:01alors ça
53:02vous voulez absolument faire
53:03des primaires
53:04pourquoi
53:05sans le RN
53:06alors que
53:07ce sont les favoris
53:09je trouve que votre question
53:10est orientée
53:11c'est moi qui vais vous embêter
53:13non parce que
53:14je ne suis pas un pragmatique
53:16et un réaliste
53:17je constate que
53:19contrairement à ce qu'on nous a dit
53:20je n'ai jamais pensé
53:21qu'il y avait une tripartition
53:22de la vie politique
53:22moi je pense qu'il y a toujours
53:23deux pôles
53:24gauche-droite
53:25gauche plutôt attirée
53:26vers l'égalité
53:27qui tourne à l'égalitarisme
53:29pour moi c'est un des gros problèmes
53:30du pays
53:30et une droite qui est tournée
53:32vers la liberté de création
53:33et moi je dis toujours
53:34moi j'ai un projet
53:34pour plus de liberté
53:36pour ceux qui produisent
53:37et plus d'autorité
53:37contre ceux qui nuisent
53:38et après on peut se retrouver
53:40sur l'éducation
53:41peut-être
53:41l'instruction
53:42enfin ça dépend d'ailleurs
53:43mais
53:43et sur la culture
53:44là-dedans
53:46il y a deux gauches irréconciliables
53:47Manuel Valls
53:48l'avait parfaitement défini
53:49c'est une expression
53:50vous souvenez vous
53:50les deux gauches irréconciliables
53:51et on voit bien
53:52la force de l'extrême gauche
53:53de plus en plus anti-républicaine
53:54de plus en plus néo-fasciste
53:56c'est eux les fascistes
53:57et puis il y a le RN
53:58qui se dit
54:00ni de droite
54:01ni de gauche
54:01et je le crois
54:03je les crois
54:04et monsieur Tanguy
54:05madame Le Pen récemment
54:07et les députés RN
54:08à l'Assemblée
54:09m'ont aidé à les croire
54:09quand ils votent
54:1034 milliards d'euros supplémentaires
54:12en 24 heures
54:13je les crois
54:13profondément
54:15voilà
54:15et qui en plus
54:17le RN a plus de 30%
54:18donc n'a pas intérêt
54:20à se mettre
54:20dans une compétition
54:21préalable aux élections
54:23donc c'est pour ça
54:24qu'ils rejettent eux-mêmes
54:25l'union des droites
54:26le concept de l'union des droites
54:27il est biaisé
54:28parce qu'il renvoie
54:28une sorte d'union
54:29de politiciens
54:30entre appareils
54:31et en plus
54:32avec la gauche
54:32qui se jette là-dessus
54:33pour excommunier
54:35tous ceux
54:36qui se fourvoiraient
54:37avec les fascistes
54:39les hommes
54:40les plus sœurs de l'histoire
54:41les hommes
54:41les hommes
54:41les plus sombres de l'histoire
54:42etc
54:42vous connaissez tout le vocable
54:44et donc
54:45ensuite
54:45il y a un quatrième pôle
54:46qui est celui de la droite
54:47alors tout dépend
54:49ce qu'on met là-dedans
54:49la droite
54:50le centre
54:50qui est complètement épargné
54:52donc la seule façon
54:53d'être au second tour
54:54et la finalité
54:55c'est pas de gagner l'élection
54:56ça c'est qu'une modalité
54:56mais c'est indispensable
54:57pour redresser le pays
54:58et pour protéger
54:59un projet
55:00qui soit libéral
55:01sur le plan économique
55:02je suis peut-être le seul
55:03à le dire
55:03éducatif
55:04et sécuritaire
55:06il faut bien
55:06qu'il y ait une compétition
55:07qui compare les projets
55:09et les personnalités
55:10qui permette
55:11d'éviter les effets notables
55:13les arrangements
55:14entre partis
55:14moi je dis
55:16je ne suis pas un fou
55:17de la primaire
55:17mais aujourd'hui
55:18il n'y a personne
55:19qui peut être au second tour
55:20dans ce qu'il me semble
55:21être mes convictions
55:22donc il faut bien
55:23qu'il y ait un moment
55:23de cristallisation
55:24personne en dehors
55:25du RN
55:25parce que si on ne fait pas ça
55:28on va être le soir
55:29entre le premier tour
55:30et le deuxième tour
55:31de la présidentielle
55:31qui structure toute la vie politique
55:33et bien on sera
55:34dans notre canapé
55:34avec notre saucisson
55:36et notre bouteille de vin rouge
55:37pour ceux qui en boivent
55:38et qui mangent le saucisson
55:39ou avec nos pop-corns
55:40et une bière
55:41ou de la limonade
55:41je ne vais surtout
55:42stigmatiser personne
55:43et on regardera
55:45le duo
55:46le duel
55:47entre
55:48Jordan Bardella
55:49et
55:50Jean-Luc Mélenchon
55:51et
55:51je ne porte pas
55:54de jugement
55:54sur ça de personne
55:55j'ai un jugement politique
55:55si vous voulez
55:56mais pas individuel
55:57mais là-dessus
55:58moi j'ai une autre ambition
55:59je pense qu'il faut
56:00une rupture
56:01profonde
56:01avec ce social-étatisme
56:03que l'on retrouve
56:04évidemment à gauche
56:04qu'on retrouve
56:05au RN
56:06très profondément
56:07qui pour moi
56:07est très interventionniste
56:08très étatiste
56:09et qu'on retrouve à droite
56:10d'ailleurs vous remarquerez
56:12que ça n'a choqué personne
56:13dans tous ceux
56:14qui nous font des leçons
56:15dès qu'on parle de ça
56:16que les députés
56:18une majorité
56:19une immense majorité
56:20de députés macronistes
56:21aient voté
56:22avec les députés du RN
56:23sur la suppression
56:25de la réforme des retraites
56:27j'imagine
56:28si le parti de droite
56:29avait appelé
56:30à voter avec le RN
56:30sur la suppression des retraites
56:31on nous aurait dit
56:32ça y est
56:32le LR a bien voté
56:33depuis 2022
56:34des budgets
56:34ou bien abstention
56:35de macronistes
56:36ah mais il y a eu
56:37c'est pour ça
56:39que je veux une clarification
56:40de la ligne
56:40enfin si j'ai créé
56:41une nouvelle énergie
56:41on peut ne pas être d'accord
56:44et j'ai pas la science infuse
56:46mais on ne pourra jamais
56:47me prendre à défaut
56:47ne pas avoir été constant
56:48dans mes convictions
56:49de les défendre
56:51et d'essayer de convaincre
56:52je pense qu'on peut
56:54moi j'ai l'impression
56:55que le pays réel
56:56est un pays très pragmatique
56:58et réaliste
56:58qui est en phase
56:59avec cela
57:00et que l'offre politique
57:02ne rencontre pas la demande
57:04c'est ça
57:04et oui
57:05et donc j'essaie de créer
57:06cette offre
57:06et la politique
57:07c'est des flux
57:08c'est pas des stocks
57:09donc si on est constant
57:11si on travaille
57:12sur le comment
57:13comment on fait
57:13pour baisser la dépense
57:14relancer une économie prospère
57:16et retrouver des moyens
57:17pour le service public
57:18service public de proximité
57:19ce qu'on défend
57:20au congrès des maires
57:21comment on arrive
57:22je suis sûr
57:23qu'on peut créer
57:24une autre altérité
57:26une autre confrontation
57:27civile politique
57:28que celle dans laquelle
57:29on est
57:29qui est sordide
57:30qui est sordide
57:31aujourd'hui
57:31le débat politique
57:32il s'éloigne de plus en plus
57:33il n'est pas au niveau du pays
57:35je ne dis pas que moi
57:36je suis au niveau
57:36mais j'ai l'impression
57:37que le fait de libérer
57:39les forces créatrices
57:40du pays
57:40est un projet fantastique
57:41et de retrouver
57:42l'autorité d'Etat
57:43de retrouver la maîtrise
57:44du destin
57:44merci
57:45voilà
57:46retrouver la maîtrise
57:48du destin
57:49non non
57:50on a commencé
57:50avec 3 minutes de retard
57:51parce que Jordan Bardella
57:52a décalé
57:53je ne peux plus vous donner
57:54son téléphone
57:55comme ça
57:55excellent titre d'inforum
57:58l'heure des pros de Pascaro
58:00revenez nous voir
58:01revenez nous voir
58:02bien sûr
58:02merci à tous
58:03merci à vous
58:04merci
58:04merci
58:06merci
58:07merci
58:08merci
58:09merci
58:10merci
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